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Full text of "Revue suisse de zoologie"

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REVUE  SUISSE 


DE 


ZOOLOGIE 


ET 


ANNALES 


DU 


MUSÉE  D'HISTOIRE  NATURELLE 

DE 

GENÈVE 

PUBLIÉES     SOUS     LA     DIRECTION     DE 

Maurice    BEDOT 

DIRECTEUR      DU      MUSÉE      D'HISTOIRE      NATURELLE 
PROFESSEUR      EXTRAORDINAIRE      A      L'UNIVERSITÉ 

AVEC   LA   COLLABORATION   DE 

MM.   Alfred    Cartier,    Victor   Fatio, 

PERCEVAL    DE    LORIOL,    ALPHONSE    PlCTET    et    HENRI    DE    SAUSSURE 
Membres  de  la  Commission  du  Musée 


TOME  IV 

Avec    21     planches 


GENÈVE 

IMPRIMERIE  REY  &  MALAVALLON 

1896-1897 


TABLE    DES    MATIÈRES 


iV°  /.  Sorti  de  presse  le  14  novembre  1890. 

Pages. 

E.  de  Ribaucourt.  Étude  sur  la  Faune  lombricide  de  la  Suisse,  avec  les 

planches  l,  II  et  III 1 

0.  Fuhrmann.  Beitrag  zur  Kenntnis  der  Vogeltaenien,  mit  ïafel  IV  ...  .     111 

P.  de  Loriol.  Note  sur  quelques  Brachiopodes  crétacés  recueillis  par 
M.  Ernest  Favre  dans  la  chaîne  centrale  du  Caucase  et  dans  le 
Néocomien  de  la  Crimée,  avec  les  planches  V  et  VI 135 

E.  Riggenbach.  Das  Genus  Ichthyotsenia.  mit  Tafel  VII,  VIII  u.  IX 165 

iV°  2.  Sorti  de  presse  le  28  décembre  1896. 

H.  de  Saussure.  Note  supplémentaire  sur  le  genre  Hemimerus,  avec  la 

planche  X 277 

E.  Yi'NG.  Observations  sur  le  Stronrjylus  retortseformis,  avec  la  planche  XI.  30 1 
A.  Kaufmann.  Die  Schweizerischen  Cytheriden,  mit  Tafel  XII,  XIII,  XIV 

u.  XV 313 

R.  Bergh.  Eolidiens  d'Amboine,  avec  la  planche  XVI 385 

E.  André.  Mollusques  d'Amboine.  avec  la  planche  XVII 395 

H.  de  Saussure.  Revision  du  genre  Tridactylus 407 

N°  3.  Sorti  de  presse  le  10  mars  1897. 

E.  Topsent.  Spongiaires  de  la  baie  d'Amboine,  avec  les  planches  XVIII, 

XIX,  XX  et  XXI , 421 

0.  Fuhrmann.  Recherches  sur  la  faune  des  lacs  alpins 489 


28742 


TABLE    DES    A.XJTEXJRS 


ffiÀ( 


ORDRE  ALPHABÉTIQUE 


André,  E. 
Bergh,  R. 

FuiIRMANN,  0. 

Id. 
Kaufmann,  A. 
LomoL  (de),  P. 

RlRAUCOURT  (DE),  E. 
RlGGENBACH,  E. 

Saussure  (de),  H. 
Id. 

TOPSENT,  E. 

Yung,  E. 


Pages. 

Mollusques  d'Amboine 395 

Eolidiens  d'Amboine 385 

Vogeltaenien H  i 

Faune  des  lacs  alpins 489 

Schweizerischeu  Cytheriden 313 

Brachiopodes  du  Caucase 135 

Faune  lombricide  de  la  Suisse 1 

Genus  Ichthyotœnia '65 

Genre  Heminterus 277 

Genre  Tridactylus 407 

Spongiaires  d'Amboine 421 

Slrongylus  retortœformis 301 


AUGUSTE  BROT 


La  mort  du  Docteur  Brot,  survenue  le  30  août  1896, 
nous  impose  le  triste  devoir  de  rappeler  ici  les  nombreux 
services  rendus  à  la  science  par  ce  savant  aussi  aimable 
que  modeste. 

Auguste-Louis  Brot,  né  à  Gênes  le  18  septembre  1821, 
se  destinait  à  la  carrière  médicale.  Après  avoir  passé 
quelques  années  à  Zurich,  Paris  et  Berlin,  il  obtint  en 
1845  le  grade  de  Docteur  en  médecine. 

Au  cours  de  ses  études,  l'histoire  naturelle,  qu'il  avait 
toujours  aimée  avec  passion,  fut  son  passe-temps  favori,  si 
bien  qua  son  retour  à  Genève,  il  négligea  la  pratique  de 
la  médecine  pour  s'adonner  entièrement  à  la  malacologie. 
Dans  ses  travaux,  Brot  fit  preuve  d'un  talent  d'observation 
très  remarquable  et  d'un  esprit  scientifique  appuyé  sur  de 
sérieuses  connaissances  anatomiques  et  biologiques.  Un  de 
ses  plus  grands  mérites  est  d'avoir  toujours  résisté  au 
courant  qui  cherche,  de  nos  jours,  à  entraîner  la  conchy- 
liologie dans  une  voie  où  la  Science  refuse  de  s'engager. 

Auguste  Brot  s'occupait  spécialement  de  l'étude  des 
Mollusques  terrestres  et  fluviatiles.  Il  publia,  entre  autres, 
une  importante  monographie  des  Mélanies  dans  Y  Ency- 
clopédie conchi/liohqique  de  Martini  et  Chemnitz. 

Pendant  plus  de  quarante  ans,  le  Dr  Brot  fit  partie  de 
la  commission  du  Musée  d'histoire  naturelle  et  c'est  là 


surtout  que  son  activité  s'est  déployée.  Jamais  il  n'a  cessé 
de  s'intéresser  au  développement  de  cet  établissement  ;  il 
lui  consacrait  une  grande  partie  de  son  temps  et  lui  a  laissé 
de  nombreuses  preuves  de  sa  libéralité.  La  collection 
conchyliologique  qu'il  lègue  au  Musée,  avec  sa  biblio- 
thèque, contient  des  séries  très  riches  et  a  sa  place  marquée 
à  côté  de  celles  de  Lamarck,  de  Delessert  et  de  Bour- 
guignat. 

La  mort  du  Dr  Brot  cause  un  profond  chagrin  à  tous 
ceux  qui  ont  pu  apprécier  le  charme  et  l'extrême  courtoisie 
de  son  caractère. 

M.  B. 


ETUDE 


SUR  LA 


FAUNE   LOMBRICIDE 

DE    LA 

SUISSE 

PAR 

Edouard  de  RIBAUGOURT. 

Avec  les  planches   J,    II   et  III 


Lorsqu'on  compare  des  Lombricides  de  régions  différentes, 
on  constate  combien  les  formes  et  les  dimensions  d'une  même 
espèce  sont  variables.  C'est  ainsi  que  les  Allurus  tetraedrus  pro- 
venant des  Alpes  valaisannes  et  du  canton  de  Berne,  paraissent 
à  première  vue  très  différents.  De  même  les  Allolobophora  pu- 
tris,  subspecies  subrubicunda,  sont  capables  de  revêtir  en 
Suisse  trois  formes  distinctes  :  une  forme  que  l'on  trouve  aux 
environs  de  Berne,  grosse,  plate  (varietas  helvetica))  celle  des 
cours  d'eau  des  Basses-Alpes  (varietas  typica)  qui  est  élancée, 
presque  cylindrique,  et  enfin  celle  des  bords  du  lac  Léman 
formant  la  transition  entre  les  deux.  Je  n'ai  mentionné  que  la 
forme  nouvelle  helvetica  parce  que  je  considère  ces  variations 
de  formes  comme  très  secondaires.  J'ai  donc  évité  de  créer  un 
grand  nombre  de  nouvelles  espèces,  préférant  rattacher  les 
nouveaux  types  à  des  espèces  déjà  connues. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  1 


2  EDOUARD   DE    RIBAUCOURT. 

Pour  réunir  les  Lombricides  de  Suisse  et  faire  une  collection 
un  peu  générale,  j'ai  cru  devoir  collectionner  :  1°  dans  le  Jura, 
2°  dans  les  Alpes,  3°  dans  la  plaine  bernoise,  parce  que  ces  trois 
régions  diffèrent  beaucoup  quant  à  la  constitution  géologique. 
On  remarquera  que  la  faune  lombricide  a  subi  l'influence  de 
cette  différence. 

Quant  aux  Alpes,  j'ai  fait  une  distinction  entre  les  Alpes  ber- 
noises et  les  Préalpes  valaisannes  situées  sur  la  rive  gauche  du 
Rhône  ;  la  faune  lombricide  est,  dans  cette  dernière  région, 
riche  en  espèces  rares,  parfois  introuvables  sur  la  rive  droite 
du  Rhône  (A.  constricta,  A.  arborea,  etc.). 

La  faune  lombricide  de  Suisse  ainsi  que  celle  du  N.E.  de  la 
France  est  presque  inconnue,  aucun  auteur  ne  s'en  étant  sérieu- 
sement occupé;  le  but  de  ce  travail  est  de  faciliter  cette  étude. 
Je  tiens  à  remercier  sincèrement  M.  le  prof.  Dr  Th.  Studer, 
qui  n'a  cessé  de  m'accorder  ses  bienveillants  conseils,  ses  encou- 
ragements et  a  bien  voulu  mettre  sa  bibliothèque  à  mon  entière 
disposition. 

Je  remercie  aussi  M.  le  Dr  Daniel  Rosa,  du  musée  royal  de 
zoologie  de  Turin,  qui  a  bien  voulu  contrôler  les  types  de  ma 
collection. 

Ie1  Genre  :  LUMBRICUS  Eisen. 
LUMBRICUS  HERCULEUS  Rosa1. 

Planche  I,  fig.  8. 

Enterion  herculeum,  Savigny  1826;  Fizinger  1833:  Dugès  1837;  Rosa  1884; 

Ude  1886;  Vaillant  1889;  Michaelsen  1890  a. 
Lumbricus  agricole/,,  Hoffmejster  1842,  1843„  184o  (partim):  (I'Udekem  1865; 

Hering  18.')7. 
Lumbricus  terrestris,  ErsEN  1871,  1874;  Levinsen  1883;  Oerley  188.*)  ;  Fbiend 

1892;  Vejdovsky. 

1  Je  me  suis  rallié,  pour  le  nom  des  espèces,  aux  dénominations  qu'a  adop- 
tées D.  Rosa  dans  sa  remarquable  Bevisione  dei  Lumbricidi.  Pour  les  genres 
j'ai  adopté,  dans  la  seconde  partie  de  ce  travail,  uue  classification  un  peu  diffé- 
rente de  celle  du  D.  Rosa. 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  3 

Lumbricus  herculeus,  Kos;i  189:5. 

Partim  Lumbricus   terrestris,   Linné   1767;   Mullek  1733;    Fabricius  1780; 

Vaillant  1889;  Kulaghin  1889. 
Non  Enterion  terrestre.  Savigny  1826;   nec  Lumbricus  terrestris,  Dugès  1837; 

Oehley  1880. 

Quoique  cette  espèce  soit  peu  rare,  elle  n'est  pas  aussi  abon- 
dante en  Suisse  qu'on  pourrait  le  penser. 

La  forme  est  grande,  plutôt  épaisse.  L'avant  est  cylindrique. 
Le  clitellum  est  proéminent,  fortement  voûté.  L'arrière  est  très 
aplati. 

La  longueur  moyenne  varie  entre  11  et  12cm,  dans  l'alcool  ; 
j'ai  vu  des  exemplaires  ayant  15'm  avec  un  diamètre  de  7"H". 

Le  nombre  des  segments  varie  de  80  à  150  (M.  le  Dr  Rosa 
dans  sa  Rev.  dei  Lumbricidi  dit  :  «  Segmenti  110-1 50,  nel  Nord 
150-180  »). 

La  couleur  est  constante;  elle  est  violacée,  foncée  à  l'avant, 
très  claire  à  l'arrière  avec  une  ligne  violette  et  foncée  qui  s'ob- 
serve à  la  partie  médiane  supérieure,  caudale,  surtout  sur  les 
animaux  qui  ont  séjourné  dans  l'alcool,  ainsi  que  chez  les  jeunes 
exemplaires. 

Le  prostomum,  très  saillant,  entame  tout  le  premier  segment 
et  possède  à  la  partie  supérieure  deux  sillons  transversaux  ; 
l'avant  du  prostomum  possède  un  sillon  en  forme  d'Y. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15e  anneau  sur  un  ma- 
melon blanchâtre  très  visible  et  gonflé.  Rarement  ce  mamelon 
est  étendu  aux  2  anneaux  voisins. 

Le  clitellum  comprend  les  anneaux  32  à  37,  soit  6  anneaux  ; 
de  couleur  claire,  il  laisse  apercevoir  nettement  les  sillons  annu- 
laires qui  s'arrêtent  à  la  région  des  tubercula  pubertatis  pour 
reparaître  ventralement  comme  l'indique  la  figure. 

Les  tubercula  pubertatis  se  présentent  parfois  sous  l'aspect 
d'une  tache  opaque  située  sur  les  anneaux  33  1/2,  34,35  et  36  1/2. 
Mais  le  plus  souvent  ils  se  présentent  sous  la  forme  d'un  ma- 
melon continu  du  33e  anneau  au  36e  inclusivement. 


4  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

Les  9%  10e  et  11e  anneaux,  sont  plus  gros  et  plus  proéminents 
que  tous  les  autres  ;  leur  couleur  est  aussi  plus  claire  sur  la  face 
ventrale. 

Le  26e  anneau  porte  latéralement  et  intérieurement  2  bour- 
relets. Les  soies  ventrales  y  sont  beaucoup  moins  fortes  et  par- 
fois semblent  y  manquer. 

Le  14e  anneau  porte  latéralement  à  la  face  inférieure,  d'une 
façon  très  peu  visible,  l'orifice  des  oviductes. 
Les  soies  sont  très  géminées. 

Les  spermatheques  sont  normales,  c'est-à-dire  situées  dans  le 
9e  et  le  10e  anneaux.  Leurs  ouvertures  existent  entre  les  anneaux 
10,  11  et  11,  12. 
Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  7e  et  8e  anneaux. 
Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  — 
Les  tubercula des  anneaux  34  et  35  apparaissent  d'abord  sous 
la  forme  de  mamelons;  ceux  des  anneaux  33  et  36  deviennent 
alors  visibles. 

C'est  après  cette  évolution  que  la  ceinture  entière  se  déve- 
loppe, d'abord  par  la  face  ventrale,  ensuite  par  la  face  dorsale. 
Les  orifices  génitaux  mâles  du  15e  anneau  ne  se  développent 
généralement  qu'après  que  les  tubercula  des  anneaux  34  et  35 
ont  fait  leur  apparition. 

L'évolution  que  je  viens  de  décrire  se  fait  d'une  façon  diffé- 
rente chez  les  Lumbricus  rubellus,  castaneus  et  Michaelseni. 

Anomalies.  —  A.  J'ai  trouvé  deux  Lumbricus  herculeus  ayant 
nettement  leur  clitellum  du  31e  au  37e  anneau,  au  lieu  du  32e 
au  37e.  Les  dimensions  et  l'aspect  général  du  Ver  étaient  exac- 
tement les  mêmes  que  chez  les  autres  L.  herculeus.  Les  tuber- 
cula pubertatis  étaient  normaux,  c'est-à-dire  situés  sur  les  an- 
neaux 33,  34,  35  et  36.  Un  autre  L.  herculeus,  récolté  à  Mor- 
gins,  avait  la  ceinture  située  du  33e  anneau  au  37e  inclusivement. 
Les  tubercula  pubertatis  n'étaient  pas  apparents. 

B.  Sur  un  autre  exemplaire  j'ai  constaté  une  anomalie  assez 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA  SUISSE.  5 

curieuse;  à  droite,  les  tubercula  étaient  situés  sur  les  anneaux 
34,  35,  36  et  37,  à  gauche  les  tubercula  étaient  normaux, 
c'est-à-dire  qu'ils  étaient  situés  sur  les  anneaux  33,  34,  35  et  36. 

C.  Sur  un  autre  exemplaire  j'ai  constaté  l'invisibilité  d'ouver- 
tures mâles  sur  le  15e  anneau.  La  ceinture  et  les  tubercula 
étaient  dans  un  état  normal. 

Distribution.  —  J'ai  trouvé  le  Lumbricusherculeus  aux  envi- 
rons de  Berne  (540  m.),  à  Heustrich  (800  m.)  et  à  St-Imier.  Ma 
collection  compte  100  à  115  exemplaires.  Je  n'ai  pu  en  trouver 
que  3  à  Morgins  (2000  m.)  dont  2  avec  anomalies.  Sur  les 
hauteurs  il  est  rare  d'en  trouver.  Près  de  Clarens,  il  vit  en 
grande  quantité  dans  les  vignes. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  jardins  et  dans  les  champs 
sous  les  racines  d'herbes. 

2.  LUMBRICUS  STUDERI  nov.  species. 

Planche  I.  iig.  7. 

J'ai  récolté  cette  espèce  en  septembre,  sur  le  Chasserai. 

Tout  en  gardant  les  caractères  typiques  du  Lumbricictis  her- 
■culeus,  elle  en  diffère  néanmoins  complètement  par  plusieurs 
caractères  importants. 

Tout  d'abord,  la  forme  générale  du  corps  est  assez  bien 
proportionnée  jusqu'au  clitellum  ;  mais  du  clitellum  à  la  région 
caudale  elle  s'effile  assez  brusquement  pour  qu'un  spécialiste 
puisse  en  être  frappé  à  première  vue.  La  coupe  de  l'avant  du 
corps  est  cylindrique  ;  celle  du  clitellum  est  plus  haute  que  large. 
La  face  inférieure  du  clitellum  est  très  concave,  les  mamelons 
des  tubercula  pubertatis  étant  très  proéminents.  La  coupe  de  la 
queue  est  très  nettement  cylindrique,  quel  que  soit  l'endroit  où 
l'on  opère  la  coupe. 

La  longueur  dans  l'alcool  est  de  64  à  72mm  avec  une  largeur 


6  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

maximum  de  6,5inm  au  12e  anneau,  de  5,4mm  au  clitellum  et  de 
4mm  à  l'extrémité  caudale. 

La  couleur  dans  l'alcool  diffère.  Là,  point  de  reflets  violacés, 
mais  une  teinte  grise  foncée,  accentuée  sur  le  côté  dorsal  et 
existant  depuis  l'avant  jusqu'aux  '/5  du  corps,  où  elle  se  continue 
en  ligne  médiane  dorsale  à  la  région  postérieure.  La  face  ven- 
trale n'est  pas  blanchâtre  comme  chez  le  L.  Michaelseni  ou  le 
L.  castaneus,  mais  nettement  grisâtre.  La  transition  de  la  teinte 
grise  foncée  dorsale  à  la  teinte  grise  claire  ventrale  est  insen- 
sible et  pas  du  tout  aussi  brusque  que  chez  le  L.  Jierculeus. 

Le  nombre  des  anneaux  est  de  102  à  107,  larges  du  1er  au 
15e,  peu  larges  du  15e  au  clitellum  ;  très  larges  sur  le  clitellum 
et  moyens  sur  le  reste  du  corps. 

Le  prostomum  est  saillant,  entamant  tout  le  1er  segment.  Son 
prolongement  est  relativement  assez  étroit.  Il  possède  supérieu- 
rement 2  sillons  transversaux. 

A  l'avant,  vu  de  face,  le  prostomum  possède  un  sillon  verti- 
cal; quoique  très  nettement  dessiné  ce  sillon  est  simple  et  n'est 
pas  en  forme  d'Y  comme  chez  le  Lumbricus  hercideus. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  1 5e  anneau  sur  une  pa- 
pille large  mais  n'entamant  pas  les  anneaux  voisins. 

Ces  mamelons  sont  très  blancs  et  gonflés  de  sorte  qu'ils 
s'aperçoivent  à  première  vue.  Ils  sont  plus  larges  que  chez 
le  L.  hercideus. 

Le  clitellum,  de  couleur  grise  claire,  comprend  les  anneaux 
31,  32,  33,  34,  35,  36  et  37.  Dorsalement  les  anneaux  se  dessi- 
nent sous  la  forme  de  bandes  plus  foncées.  Ils  sont  séparés  par 
des  sillons  qui  sont  extrêmement  légers  à  la  partie  supérieure. 

Il  mesure  6  74mm  de  haut  sur  6n,m  de  diamètre.  A  la  face  infé- 
rieure il  est  fortement  voûté,  surtout  à  la  région  des  tubercula 
pubertatis. 

Les  tubercida  pubertatis  se  trouvent  sur  les  anneaux  33,  34, 
35  et  36,  tantôt  sous  forme  de  mamelon  continu,  tantôt  sous 


ÉTUDE   SUR   LA  FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  7 

l'aspect  de  tache  huileuse  au  33  '/,»  34,  35,  36 1  ',,  toujours  sur 
les  deux  côtés  basais  latéraux  du  clitellum  ;  ils  sont  beaucoup 
plus  proéminents  que  chez  le  L.  herculeus. 

Le  maximum  de  diamètre  est  de  6  1/2  ,nm  et  se  trouve  aux  1 2e 
et  13e  anneaux. 

L'anneau  1 5  est  légèrement  gonflé  à  sa  partie  basale. 

L'anneau  26  possède  bien  les  mamelons  décrits  chez  le  L. 
herculeus,  mais  ceux-ci  ont  un  tout  autre  aspect.  Ils  sont  moins 
saillants  et  plus  étendus. 

Les  soies  sont  du  type  Lumbricus,  plus  géminées  et  plus 
fortes  que  chez  le  L.  herculeus. 

Les  soies  des  anneaux  5  à  10  sont  très  longues  et  plus  fortes 
que  les  autres. 

Les  spermathèques  sont  normales,  situées  dans  les  anneaux  9, 
10.  Leurs  ouvertures  sont  placées  entre  les  anneaux  9  et  10,  10 
et  11,  sur  la  3e  rangée  de  soies  géminées. 

Je  n'ai  pu  observer  l'apparition  des  tubercula  ayant  récolté 
un  nombre  restreint  d'exemplaires. 

Distribution.  —  Cette  espèce  est  très  rare  ;  nombre  d'exem- 
plaires récoltés  dans  les  jardins  situés  sur  les  flancs  du  Chas- 
serai :  3.  Ces  trois  exemplaires  sont  exactement  identiques. 

3.  LUMBRICUS  RUBELLUS  Hoffmeister. 


Lumbrieus  rubellus,   Hoffmeister  18't3,  1845;   Grube  1881,  (I'Ubekem   1865; 

Eisen-  1871,  1874;  Levinsen  1883;  Rosa  1884;  Oerley  1885;  Ude  1886; 

Michaelsen  1890  a;  Vaillant  1889;  Friend  1892;  Rosa  1893. 
Enterion  rubellum,  Oerley  1880. 

Cette  espèce  est  très  abondante  en  Suisse,  partout  où  j'ai  fait 
mes  collections.  La  forme  est  normale,  bien  proportionnée, 
cylindrique  à  l'avant.  La  coupe  du  clitellum  offre  une  disposition 
voûtée  à  la  partie  supérieure  et  aplatie  à  la  partie  inférieure. 
Les   tubercula  pubertatis  sont  généralement   proéminents  et 


8  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

accentuent  en  l'exagérant  cet  aplatissement  qui  a  des  tendances 
à  devenir  concave.  La  forme  de  la  queue  n'est  pas  très  aplatie; 
elle  est  légèrement  atténuée  de  sorte  qu'elle  offre  l'aspect  d'un 
ovale  couché  horizontalement.  Les  soies  des  deux  rangées 
supérieures  sont  les  plus  éloignées  du  centre  de  la  coupe  ver- 
ticale. 

La  longueur  moyenne  est  de  65mm  à  70mm.  Au  sommet  du  Chas- 
serai (1600  m.,  Jura  bernois),  les  exemplaires  que  j'ai  récoltés 
mesuraient  en  moyenne  54mm  à  55mm  dans  l'alcool,  tandis  qu'à 
St-Imier,  pendant  la  même  saison  et  dans  les  mêmes  conditions 
ces  Lumbricus  rubellus  mesuraient  70mm  à  75mm.  Cette  varia- 
bilité de  longueur  a  été  déjà  mentionnée  par  M.  Daniele  Rosa 
quoique  dans  un  sens  un  peu  différent  (Rosa  1893). 

La  largeur  varie  de  4mm  à  6mm,  mais  elle  est  presque  toujours 
de  5mm  et  5  7,rara. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  90  à  150  ;  le  plus  souvent 
l'animal  compte  de  100  à  120  anneaux. 

La  couleur  est  constante  d'un  beau  brun  violacé  avec  des 
reflets  irisés.  L'alcool  absolu  laisse  intacte  la  couleur  sur  la  par- 
tie dorsale  de  l'animal. 

Le  prostomum  est  saillant,  se  détachant  nettement  du  pre- 
mier anneau  qu'il  entame  sur  toute  sa  longueur.  Il  est  générale- 
ment dépourvu  de  sillon  transversal  ;  mais  ce  caractère  n'est  pas 
constant. 

Les  ouvertures  mâles  sont  presque  invisibles,  même  lorsque 
l'animal  est  adulte.  Le  15me  anneau  ne  porte  donc  pas,  à  l'état 
adulte,  de  bourrelet,  ce  qui  distinguera  facilement  le  L.  rubellus 
des  autres  Lumbricus. 

Le  clitellum  va  du  27me  anneau  inclusivement  au  32rae  anneau 
inclusivement.  J'ai  eu  l'occasion,  une  fois  sur  20,  de  constater 
son  existence  depuis  le  26rae  anneau  jusqu'au  32me. 

Les  tubercula  pubertatis  existent  sur  le  28me,  29me,  30me  et 
31me  anneau  et  sont  toujours  plus  visibles  sur  le  28me  et  30me 


ÉTUDE    SUR    LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA    SUISSE.  9 

anneau.  Si  l'animal  a  séjourné  pendant  quelque  temps  dans 
l'alcool  on  n'aura  qu'à  l'en  retirer  jusqu'à  ce  qu'il  ne  soit  plus 
mouillé  pour  constater  cette  spécialisation  des  tubercula  puber- 
tatis sur  le  28me  et  30nie  anneau.  Ces  tubercula  prendront  une 
teinte  plus  sombre  et  plus  étendue  que  ceux  des  anneaux  29  et  3 1 . 

Les  soies  sont  très  géminées.  Elles  sont  très  saillantes  à  la 
partie  caudale. 

Les  spermathèques  sont  normales,  c'est-à-dire  qu'elles  sont 
situées  dans  le  9me  et  10"'e  anneau,  au  nombre  total  de  2  paires. 
Leurs  ouvertures  sont  situées  entre  les  anneaux  9  et  10  et  entre 
les  anneaux  10  et  11. 

Les  orifices  des  spermathèques  sont  très  voisins  de  la  rangée 
inférieure  des  soies  dorsales  (3me  soie),  quoique  un  peu  au- 
dessous. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  le  7"ie  et  le  8,ne  anneau. 
Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture  (clitellum). 

Les  tubercula  pubertatis  apparaissent  tout  d'abord  de  la 
façon  suivante  :  les  anneaux  28  et  30  deviennent  proéminents 
à  leur  partie  inférieure  et  latérale  et  forment  deux  bourre- 
lets latéraux;  l'anneau  29  et  enfin  l'anneau  31  suivent  cet 
exemple.  Cette  évolution  marche  de  front  avec  la  formation  de 
la  ceinture.  Les  anneaux  27  à  32  se  colorent  dorsalement  en 
brun  foncé; (j'ai  même  rencontré  des  exemplaires  chez  lesquels 
ces  anneaux  étaient  colorés  en  noir).  Puis  à  mesure  que  l'animal 
se  développe,  la  ceinture  se  décolore  peu  à  peu  et  lorsque  l'animal 
est  adulte,  le  clitellum  a  une  couleur  très  claire,  qui  s'accentue 
encore  dans  l'alcool. 

Anomalies.  —  A.  Sur  les  exemplaires  où  la  ceinture  est  située 
du  26me  au  32me  anneau,  les  tubercula  pubertatis  existent  depuis 
le  27",e  anneau  au  30me  ou  31n,e  anneau  inclusivement. 

B.  Quoique  les  cas  d'anomalies  soient  assez  rares  en  ce  qui 
concerne  les  spermathèques,  je  mentionnerai  néanmoins  un 
L.  rubellus  qui  possédait  3  paires  de  spermathèques  dans  le  9"'9 


10  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

anneau  et  normalement  une  autre  paire  dans  le  10me  anneau. 

Les  trois  paires  de  spermathèques  du  9me  anneau  possédaient 
un  orifice  externe  unique  et  étaient  en  relation  les  uns  avec  les 
autres  par  un  fin  canal. 

C.  Dans  des  cas  très  rares,  j'ai  constaté  l'allongement  consi- 
dérable des  anneaux  de  la  partie  postérieure  du  corps,  au  point 
de  leur  donner  un  aspect  tout  différent. 

Distribution.  —  J'ai  réuni  600  à  650  exemplaires  dans  les 
localités  suivantes  :  aux  alentours  de  Berne  (539  m.),  à  Weis- 
senbuhl  (543  m.),  au  Bremgarten  (550  m.);  dans  le  Jura  ber- 
nois, à  St-Imier  et  au  sommet  du  Chasserai  (1609  m.);  dans  les 
Alpes  bernoises,  à  Heustrich  (800  m.).  Sur  le  Niesen  (2366  m.), 
dans  les  Alpes  valaisannes,  à  Morgins  et  sur  le  Mont  Géant 
(2600  m.),  sur  la  Blumlisalp  (3200  m.). 

Donc  peu  lui  importe  l'altitude,  pourvu  qu'il  puisse  vivre 
dans  un  endroit  où  l'humus  soit  riche  en  matières  grasses. 

4.  LUMBRICUS  CASTANEUS  Dugès. 

Planche  I,  fig.  3. 

Enterion  castaneum,  Savigny  1826  ;  Fizingeb  1833. 

Lumbricus  castaneus,  Dugès  1837;Oerley  1885;  Vaillant  1889. 

Lumbricus  purpweus,  Eisen  1871.  1874;  Oerley  1880;  Levinsen  1883;  Kosa 

1884  ;  Ude  1886  ;  Friend  1892  c  ;  Michaelsen  1890  a. 
Lumbricus  rubellus  part,  Fraisse  1882;  Kulaghin  1889. 
Enterion  pumilum,  Savigny  1826. 
Lumbricus  trianulans,  Grube  1851  a. 
Lumbricus  castaneus,  Rosa  1893. 

Cette  espèce  est  très  peu  répandue  en  Suisse. 

La  forme  est  bien  proportionnée.  Le  Lumbricus  castaneus 
ressemble  beaucoup  au  Lumbricus  rubellus  auquel  je  le  compa- 
rerai ;  il  s'en  distingue  par  sa  grandeur  et  par  la  position  plus 
éloignée  de  son  clitellum.  La  coupe  du  corps  est  cylindrique  à 
l'avant.  Le  maximum  de  diamètre  est  au  9me  et  10me  anneau. 
L'avant  se  termine  brusquement  en   pointe.  Le  clitellum  offre 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  Il 

une  disposition  fortement  voûtée  à  la  partie  supérieure,  et 
aplatie  à  la  partie  inférieure.  La  queue  est  toujours  nettement 
cylindrique.  Les  soies,  très  géminées,  sont  disposées  comme 
chez  le  Lumbricus  rubellus. 

La  longueur  moyenne  varie  de  4mra  à  6mm;plus  souvent  l'exem- 
plaire mesure  4mm  de  diamètre  à  la  région  du  clitellum. 

La  couleur  est  d'un  brun  violet,  plus  foncé  que  chez  le  Lum- 
bricus rubellus,  surtout  à  l'avant  du  corps.  La  couleur  foncée 
persiste  sur  la  face  dorsale  antérieure  lorsque  l'exemplaire  est 
conservé  dans  l'alcool. 

Le  nombre  des  anneaux  n'est  pas  aussi  variable  chez  le  Lum- 
bricus castaneus  que  chez  le  Lumbricus  rubellus;  les  exem- 
plaires que  j'ai  collectionnés  comptaient  de  85  à  90  anneaux.  Ces 
derniers  ne  sont  pas  aussi  rapprochés  les  uns  des  autres  que 
chez  le  L.  rubellus. 

Leprostomum  entame  tout  le  premier  anneau.  Il  est  relati- 
vement plus  large  que  chez  le  Lumbricus  rubellus  et  possède 
presque  toujours  un  sillon  transversal. 

Les  ouvertures  mâles  sont,  il  est  vrai,  peu  visibles,  mais  non 
pas  aussi  invisibles  que  chez  le  L.  rubellus.  A  la  loupe,  elles  se 
présentent  sous  la  forme  de  tout  petits  mamelons  blanchâtres 
situés  aux  faces  inférieures  latérales  du  15,ne  anneau. 

Le  10me  anneau  porte  presque  toujours  deux  petits  mamelons 
latéraux  sur  la  ligne  des  soies  ventrales.  Ils  sont  de  couleur 
blanchâtre.  Parfois,  ils  se  réunissent  et  donnent  à  la  face  ven- 
trale du  10mP  anneau  un  aspect  gonflé  et  luisant. 

Le  clitellum  comprend  les  anneaux  28,  29,  30,  31,  32  et  33. 
Dans  l'alcool,  il  n'est  pas  très  saillant,  ni  très  clair,  mais  par  sa 
couleur  moins  foncée,  il  tranche  nettement  avec  la  couleur  ty- 
pique de  l'animal. 

Les  sillons  des  anneaux  persistent,  quoique  faiblement,  sur 
la  face  dorsale  du  clitellum.  Parfois,  à  la  face  ventrale,  le  cli- 
tellum semble  s'arrêter  aux  régions  latérales  et  ventrales  pour 


12  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

former  une  sorte  de  selle  ;  les  anneaux  qui  relient  les  deux  faces 
ventrales  latérales  sont  alors  très  nettement  dessinés.  A  la  loupe 
et  même  à  l'œil  nu,  les  pores  dorsaux  du  clitellum  se  présen- 
tent sous  la  forme  de  petits  points  noirs  entre  chaque  anneau. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  constamment  sur  les  anneaux 
29,  30,  31  et  32.  Ils  ne  forment  pas  4  mamelons  séparés,  mais 
bien  une  ligne  continue  marquée  par  une  tache  allongée  d'as- 
pect sombre.  Cette  disposition  est  générale  pour  tous  les  L.  cas- 
taneus  que  j'ai  collectionnés. 

Les  soies  sont  très  géminées  et  de  moyenne  grandeur. 

Les  spermathèques  sont  normales,  situées  dans  les  anneaux  9 
et  10.  Leurs  ouvertures  se  trouvent  entre  les  10me  et  llme  an- 
neaux. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  6me  et  7me  anneaux, 
ce  qui  est  encore  un  caractère  qui  les  distingue  du  L.  rubellus, 
dont  les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  7me  et  8me  an- 
neaux. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  —  Sur 
la  ligne  des  soies  dorsales,  aux  anneaux  29,  30,  31  et  32, 
apparaissent  des  mamelons  qui  se  fusionnent  et  forment  les 
tubercula  pubertatis.  L'ouverture  génitale  mâle  ne  devient 
visible  qu'à  partir  de  ce  moment.  Les  anneaux  ne  se  colorent 
pas  comme  chez  le  L.  rubellus.  A  mesure  que  l'animal  devient 
adulte,  les  anneaux  formant  le  clitellum  se  décolorent  progres- 
sivement, surtout  les  anneaux  28  et  33,  qui  sont  décolorés 
avant  les  autres. 

Le  clitellum  ne  devient  jamais  aussi  clair  que  celui  du  L.  ru- 
bellus. Il  garde  presque  toujours  dans  l'alcool  une  teinte  brun- 
rose. 

Anomalies.  —  Les  cas  d'anomalies  sont  rares  chez  le  L.  cas- 
taneus.  Néanmoins  j'ai  remarqué  chez  uni.  castaneus  récolté 
dans  la  forêt  du  Bremgarten,  près  de  Berne,  la  présence,  à  la 
partie  ventrale  des  8rae,  9me,  10meetllme  anneaux,  de  mamelons 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  13 

clairs  semblables  à  ceux  se  trouvant  parfois  sur  le  10me  anneau 
et  que  j'ai  mentionnés  plus  haut. 

Distribution.  —  J'ai  réuni  une  vingtaine  d'exemplaires  adul- 
tes aux  environs  de  Berne  (540  m.);  à  Heustrich  (800  m.),  sur 
le  Chasserai  (1609  m.),  et  aux  environs  de  Morgins,  en  Valais, 
(2600  m.).  Dans  ce  dernier  endroit,  je  n'ai  trouvé  qu'un  seul 
exemplaire.  Quoiqu'il  se  trouve  souvent  en  compagnie  du  L. 
rubellus,  il  me  paraît  que  le  L.  castaneus  habite  de  préférence  les 
terrains  boisés  et  humides.  Il  est  rare  d'en  trouver  sur  les  hau- 
teurs. Somme  toute,  cette  espèce  est  assez  peu  répandue  en 
Suisse. 

5.  A.  Varietas  Morelli  nov.  var. 

Planche  I,  fig.  4. 

Rare.  Sa  forme  ressemble  à  celle  du  Lumbricus  castaneus  et 

du  Lumbricus  Perrieri.  L'animal  mesure  3mm  de  diamètre  au  9me 
anneau,  4mm  au  15me  anneau,  3mm,7  au  clitellum  et  diminue  de 
là  jusqu'à  la  région  caudale.  La  longueur  est  de  28mm  environ. 

Le  nombre  des  segments  est  de  61  à  75.  Ils  sont  très  longs 
chez  les  exemplaires  de  petite  dimension,  très  courts  et  res- 
serrés chez  les  exemplaires  de  longue  dimension.  La  couleur 
est  identique  à  celle  des  AU.  octoedra,  d'un  beau  violet  foncé,  qui 
devient  clair  à  la  région  caudale. 

Le  prostomum  est  entièrement  différent  de  celui  des  autres 
espèces  de  Lumbricus;  il  en  diffère  en  ce  sens  qu'il  entame 
presque  tout  le  1er  segment,  mais  pas  en  entier.  Entre  le  1er  et 
le  2me  segment  existe  une  ligne  blanche  intersegmentaire  ;  c'est 
là  que  viennent  s'arrêter  en  crochets  les  fourches  du  processus 
posticus,  qui  n'est  pas  fermé  par  un  sulcus  posticus  ;  de  plus, 
il  n'existe  jamais  de  sillon  transversal  sur  le  processus  posticus, 
comme  chez  le  L.  castaneus,  ni  de  sillon  vertical  à  l'avant  du 
prostomum.  Comme  on  le  voit,  l'aspect  du  prostomum  suffit  déjà 


14  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

pour  justifier  cette  variété  nouvelle.  Les  ouvertures  mâles  sont 
presque  invisibles;  il  n'existe  au  15me  anneau  qu'une  très  petite 
papille  difficile  à  remarquer  et  très  peu  décolorée. 

Le  clitellum  est  du  type  castaneus,  mais  moins  aplati.  Il  com- 
prend les  anneaux  28  à  33  —  6.  Les  tubercula  pubertatis  sont 
aux  anneaux  29,  30,  31  et  32.  Le  reste  de  la  description  corres- 
pond à  celle  du  L.  castaneus.  Les  mamelons  du  10mo  anneau 
sont  présents. 

Distribution.  —  A  Morgins,  sur  le  Mont  Géant,  vivent  en 
compagnie  des  A.  irregularis ,  des  A.  octoedra  et  A.  arborea. 
Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  5. 

6.  B.  Vakietas  Perrieri  no  y.  var. 

Planche  I,  fig.  5. 

Cette  variété  est  assez  rare.  Bien  proportionnée  à  première 
vue  ;  semblable  à  la  forme  typique.  Elle  en  diffère  néanmoins 
constamment  par  les  détails  suivants.  L'avant  est  cylindrique, 
mais  ne  se  termine  pas  brusquement  en  pointe,  comme  chez  le 
Lumbricus  castaneus  ;  au  contraire,  cette  partie  du  corps  est 
élancée,  diminuant  graduellement  de  diamètre. 

Le  clitellum  est  plus  saillant,  moins  coloré  et  moins  élargi  à 
la  partie  inférieure. 

La  coupe  de  la  queue  est  plus  nettement  cylindrique. 

La  couleur  est  la  même  que  pour  le  L.  castaneus. 

La  longueur  et  la  largeur  moyennes  sont  les  mêmes  que  pour 
le  L.  castaneus. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  85  à  90. 

Le  iwostomum  est  très  nettement  détaché.  Il  entame  tout  le 
1er  segment  et  est  plus  saillant  que  chez  le  L.  castaneus. 

Les  ouvertures  mâles  sont  identiques  à  celles  du  L.  casta- 
neus. Les  sillons  génitaux  latéraux  partant  du  15me  anneau  et 
aboutissant  à  la  ceinture  sont  très  visibles,  cas  très  rare  chez 
les  Lumbricus  castaneus. 


ÉTUDE   SUR    LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  15 

Le  10"'e  anneau  ne  porte  pas  de  mamelons,  mais  le  13me  pa- 
raît ventralement  plus  gonflé  et  plus  décoloré  que  les  autres. 

heclUellum  comprend  les  anneaux  28,  29,  30,  31,  32  et  33. 
Il  est  beaucoup  plus  saillant,  moins  foncé  et  plus  marqué  que 
chez  le  L.  castaneus.  Ventralement  les  anneaux  du  clitellum 
sont  bien  dessinés  et  présentent  une  striation  médiane  dans  le 
sens  de  la  longueur  du  clitellum.  Cette  striation  ne  se  retrouve 
pas  chez  le  L.  castaneus. 

Les  tubercula pùbertatis  sont  disposés  d'une  façon  entièrement 
différente  de  celle  que  l'on  observe  dans  l'espèce  typique.  Ici, 
pas  de  tache  sombre  aux  parties  latérales  des  anneaux  29,  30, 
31  et  32,  du  clitellum,  mais  bien  un  mamelon  continu  du  29me 
anneau  au  32me,  inclusivemeut.  Ce  mamelon  est  de  couleur  très 
claire  et  ne  possède  de  tubercula  que  sur  les  anneaux  30  et  32. 
Ces  tubercula  se  présentent  sous  la  forme  d'excroissances  cir- 
culaires de  0,5mm  de  diamètre,  nettement  dessinées  et  enfoncées 
dans  une  cavité  circulaire  ;  elles  font  saillie  au-dehors  et  s'aper- 
çoivent facilement  à  l'œil  nu. 

Les  spermatlièques  sont  normales. 

Les  soies  sont  géminées  et  plus  fortes  que  chez  le  L.  castaneus 
(forme  typique). 

Les  pores  dorsaux  sont  situés  entre  les  anneaux  7  et  8. 

Distribution.  -  -  Cette  variété  vit  dans  la  marne  jaune  de  la 
forêt  de  Bremgarten  (540  m.),  près  de  Berne.  Elle  m'a  frappé 
par  la  constance  de  ses  caractères  et  les  différences  qu'elle  pré- 
sente avec  l'espèce  typique. 

Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  3. 

7.  LUMBRICUS  MICHAELSENI  nov.  species. 

Planche  I,  fig.  6. 

La  forme  est  allongée,  gracieuse;  l'avant  est  légèrement 
aplati.  La  face  inférieure  du  clitellum  est  voûtée  ;  la  face  supé- 


16  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

rieure  un  peu  aplatie.  La  queue  est  très  aplatie  lorsque  l'ani- 
mal est  bien  fixé  et  durci. 

Les  soies  sont  très  géminées  et  épaisses. 

La  longueur  moyenne  dans  l'alcool  est  de  55mm  à  60mm. 

La  largeur  moyenne  est  de  3mm;  souvent  j'ai  rencontré  des 
exemplaires  ayant  3mm  1/2  de  diamètre.  La  largeur  maximum 
dans  le  sens  horizontal  se  trouve  vers  le  28me  anneau. 

La  couleur  dans  l'alcool  est  violet-carmin  à  l'avant  du  corps  ; 
elle  diminue  graduellement  vers  l'arrière.  Depuis  le  9me  anneau, 
l'animal  a  la  face  ventrale  blanchâtre. 

Dans  l'alcool,  la  couleur  du  clitellum  est  d'un  blanc  clair,  ce 
qui  ne  se  voit  pas  chez  les  L.  rubellus  et  castaneus. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  97  à  120.  Ces  anneaux  sont 
relativement  larges. 

Le  prostomum  entame  tout  le  1er  segment  d'une  façon  moins 
nette  et  plus  légère  que  chez  le  L.  castaneus  et  le  L.  rubellus.  J'ai 
remarqué  constamment,  chez  le  L.  Michaelseni,  la  présence  de 
2  sillons  et  parfois  3  sillons  transversaux,  mais  pas  de  la  même 
façon  que  chez  le  L.  Mélibœus. 

Les  ouvertures  mâles  sont  entièrement  visibles.  Elles  se  pré- 
sentent au  15me  anneau  sous  la  forme  d'une  fente  située  sur  un 
très  large  et  volumineux  mamelon  d'aspect  blanchâtre  se  dis- 
tinguant à  première  vue.  Ce  mamelon  n'empiète  pas  sur  les  an- 
neaux voisins,  mais  estétayé  par  de  petits  mamelons  situés  sur 
les  anneaux  14  et  16.  Ils  se  distinguent  facilement  à  la  loupe. 

Les  9m%  10me  et  llme  anneaux  sont  très  gonflés  et  proéminents 
à  leur  partie  inférieure;  les  25me,  26me  et  parfois  les  27me,  28me 
anneaux  possèdent  de  gros  mamelons  à  leur  face  latérale  ven- 
trale. 

Le  clitellum  comprend  les  anneaux  29,  30,  31,  32  et  33.  Il 
est  blanc.  Quoique  fusionnés,  les  sillons  des  anneaux  sont  visi- 
bles sur  la  face  dorsale  et  ventrale.  Les  pores  dorsaux  du  cli- 
tellum sont  situés  sur  une  fine  ligne  sombre  longeant  la  partie 
médiane  supérieure  du  clitellum. 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE    LA   SUISSE.  17 

Les  Uibercula  pubertatis  sont  situés  parfois  sur  les  anneaux 
30,  31  et  32.  Cela  semble  curieux,  pour  un  Lumbricus,  de  n'avoir 
que  3  tubercula  pubertatis.  Mais  dans  des  cas  nombreux,  j'ai 
eu  l'occasion  de  ne  remarquer  nettement  leur  présence  que  sur 
les  anneaux  30,  31  et  32.  L'anneau  33  étant  généralement  très 
peu  large,  il  est  facile  de  se  tromper.  Les  tubercula  pubertatis 
ne  sont  pas  saillants  et  se  présentent  sous  la  forme  d'une  tache 
d'apparence  huileuse  ou  d'un  sillon  aux  parties  inférieures  et 
basales  latérales  des  anneaux  30,  31  et  32  du  clitellum. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  2  paires  et  sont  situées 
dans  les  anneaux  9  et  10. 

Les  orifices  des  spermathèques  sont  situés  au  niveau  de  la 
3me  soie  géminée,  entre  les  anneaux  9  et  10,  10  et  11. 

Les  soies  sont  semblables  à  celles  du  L.  castaneus. 

Les  pores  dorsaux  sont  situés  entre  les  anneaux  6  et  7. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  du  clitellum.  J'ai  eu 
l'occasion  de  remarquer  que  chez  le  L.  Michaelseni  l'apparition 
du  mamelon  génital  au  15me  anneau  précédait  de  beaucoup  celle 
de  la  ceinture  (clitellum).  Cette  dernière,  contrairement  à  ce 
que  j'avais  observé  chez  les  autres  Vers,  se  forme  apparemment 
en  même  temps  que  les  tubercula  pubertatis.  Ce  fait  provient 
peut-être  de  ce  qu'ils  ne  sont  pas  saillants. 

Distribution.  —  J'ai  réuni  15  à  20  exemplaires  adultes,  la 
plupart  portant  leurs  spermatophores  au  27me  anneau  ;  ils  vivent 
dans  la  forêt  du  Bremgarten  (500-540m),  sous  la  mousse  humide, 
dans  un  terrain  argileux  et  jaune.  Tous  sont  identiques. 

J'avais  d'abord  pris  ce  Lumbricus  Michaelseni  pour  le  Lum- 
bricus Melïbœus  de  D.  Rosa.  Mais,  après  avoir  comparé  les 
exemplaires  que  m'a  envoyés  lui-même  M.  D.  Rosa  avec  les 
miens,  j'ai  constaté  que  le  L.  Michaelseni  a  peu  d'analogie 
avec  le  L.  Melïbœus ,  qui  est  plus  gros,  plus  long.  Déplus,  le 
L.  Michaelseni,  beaucoup  plus  aplati,  diffère  complètement 
quant  à  sa  couleur,  qui  est,  chez  le  L.  Melïbœus,  dans  le  genre  de 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  2 


18  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

celle  du  L.  herculeus,  alors  que  celle  du  L.  Michaelseni  est  d'un 
beau  rouge  violet.  De  plus  les  ouvertures  mâles,  extraordinaire- 
nient  proéminentes  chez  le  L.  Michaelseni,  ne  le  sont  pas  chez 
le  L.  Melibœus  et  les  mamelons  décrits  aux  anneaux  9,  10,  11, 
26,  27  et  28,  n'existent  pas  chez  le  L.  Melibœus.  En  outre,  les 
sillons  du  prostomum  ne  sont  pas  disposés  de  la  même  façon. 
Quant  aux  tubercula  pubertatis,  ils  ne  correspondent  pas  à  ceux 
du  L.  Michaelseni  qui  en  a  trois,  tandis  que  le  L.  Melibœus  en  a 
quatre.  Si  le  Lumbricus  Melibœus  forme,  par  sa  grandeur,  un 
passage  entre  le  L.  Studeri  et  le  L.  rubellus,  le  Lumbricus  Mi- 
chaelseni forme  un  passage  entre  le  L.  rubellus  et  le  L.  castaneus. 

2™  Genre  :  ALLOLOBOPHORA  Eisen. 
(Dédoublé  en  4  genres  nouveaux,  voir  p.  90  à  96.) 

8.  ALLOLOBOPHORA  PUTRIS  Vejdovski. 

Planche  I,  lig.  17. 

8  a   Subspecies  SUBRUBICUNDA  Eisen. 

Planche  I,  fig.  16. 

Allolobophora  subrubicunda,   Eisen  1874,   1875,  1879  ;  Rusa  1884  ;   Ude   1886; 

Kulaghin  1889  ;  Rosa  1893. 
Allolobophora  subrubicunda,  Michaelsen  1890,  a  et  c. 
Lumbricus  subrubicundus,  Levinsen  1883. 
Octalosion  subrubicundum,  Oerlev  1885. 
Allolob.  (Dendrobœna)  subrubicunda,  Friend  1892,  a. 

Varietas  helvetica  nov.  var. 

Voir  aux  figures  l'immense  différence  qui  existe  entre  VA. 
putris  subsp.  subrubicunda  provenant  de  Berne  et  la  variété  que 
j'ai  récoltée  dans  les  Basses- Alpes  qui  est  du  reste  semblable  à 
celle  d'Italie  que  m'a  envoyée  M.  le  Dr  Rosa. 


ÉTUDE   SUR    LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE    LA   SUISSE.  19 

La  forme  est  ramassée.  L'animal  conservé  dans  l'alcool  a  ceci 
de  particulier  qui  le  fait  distinguer  facilement  :  dans  l'alcool  à 
90°,  ses  muscles  longitudinaux  ne  se  contractent  pas  comme 
chez  les  autres  subrubicunda  et  laissent  l'animal  dans  une  posi- 
tion horizontale.  Une  coupe  pratiquée  à  l'avant  montre  la  face 
ventrale  sensiblement  aplatie;  celle  du  clitellum  accentue  cet 
aplatissement.  Quant  à  la  partie  médiane  ventrale  de  la  queue 
elle  est  un  peu  voûtée  intérieurement,  ce  qui  lui  donne  un  aspect 
aplati  et  concave. 

La  longueur  moyenne  dans  l'alcool  est  de  45  à  50mm,  parfois 
moindre. 

La  largeur  maximum  est  de  5mm;  elle  se  trouve  dans  la 
majorité  des  cas  aux  anneaux  précédant  immédiatement  le  cli- 
tellum. La  hauteur  de  l'animal  est  de  3mm,  excepté  à  l'extrémité 
caudale  où  elle  est  moindre. 

La  couleur  est  d'un  roux  violacé  clair,  plus  foncé  à  l'avant 
qu'à  l'arrière.  On  distingue  nettement,  sur  le  dos,  une  ligne  mé- 
diane violacée  qui  ressort  sur  la  couleur  pâle  rousse  du  dos.  La 
coloration  dorsale  ne  s'étend  guère  sur  les  côtés  et  s'arrête  à  la 
4e  rangée  de  soies  dorsales.  Souvent,  à  la  face  dorsale  des  an- 
neaux 9,  10  et  il  s'observe  une  décoloration  analogue  à  celle 
que  l'on  voit  chez  Y  AU.  foetida,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  chez  les 
AU.  putris  appartenant  aux  autres  formes. 

La  nombre  des  anneaux  varie  ;  dans  la  majorité  des  cas  il  est 
de  80  à  85;  ils  possèdent  un  sillon  médian  profond  mais  non 
continu.  Les  13  premiers  anneaux  sont  plus  larges  que  les 
autres. 

Le  prostomum  possède  un  processus  posticus  extrêmement 
large  entamant  la  moitié  et  parfois  les  3/4  du  1er  segment.  Il  est 
généralement  fermé  par  un  sulcus  posticus  qui  est  au  niveau  du 
sillon  médian  du  1er  anneau.  Le  prostomum  ne  possède  aucun 
sillon,  ni  horizontal  ni  vertical. 

Les  ouvertures  mâles  s'ouvrent  au  15e  anneau  sur  un  tout 


20  EDOUARD   DE   RTBAUCOURT. 

petit  mamelon  non  proéminent  et  non  étendu  aux  anneaux  voi- 
sins, de  couleur  très  pâle  ;  parfois  sa  présence  est  accentuée  par 
un  deuxième  mamelon  situé  au  16e  anneau,  sur  la  même  ligne 
et  à  la  même  hauteur. 

Les  faces  ventrales  des  24e,  25e,  26e,  32e,  33e  et  plus  rare- 
ment du  35e  anneaux,  possèdent  parfois  des  épaississements  qui 
font  ressortir  ventralement  ces  anneaux. 

Le  clitellum  est  de  couleur  jaunâtre.  Les  anneaux  sont  bien 
dessinés  ventralement  et  latéralement;  dorsalement  ils  sont 
médiocrement  marqués.  Le  clitellum  comprend  presque  tou- 
jours les  anneaux  26  à  31;  rarement  26  à  32  ou  25  à  32.  Les 
pores  dorsaux  sont  percevables. 

Les  tubercula  pubertatis  apparaissent  sous  la  forme  d'un  bour- 
relet continu  situé  aux  28e,  29e  et  30e  anneaux.  Ce  bourrelet, 
souvent  divisé  en  3  parties  (anneaux  28,  29  et  30),  reste 
nettement  séparé  du  clitellum  par  un  sillon  assez  profond. 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées  quoique  rapprochées,  surtout  à 
la  région  caudale. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  2  paires  situées  dans  les 
segments  9  et  10  et  ont  leurs  ouvertures  entre  les  segments 
9-10  et  10-11  dans  la  direction  de  la  3e  rangée  de  soies. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  5  et  6  ;  le 
liquide  jaune  émis  par  ces  pores  ne  sent  pas  mauvais. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  Les 
tubercula  des  anneaux  28,  29,  et  30  apparaissent  d'abord  sous 
la  forme  d'un  mamelon  continu.  A  ce  moment,  les  anneaux  28, 
29  et  30  seuls  prennent  dorsalement  une  teinte  plus  claire.  En 
même  temps,  une  sorte  d'étranglement,  d'affaissement,  a  lieu  à 
la  partie  dorsale  des  anneaux  28,  29,  et  30.  J'insiste  sur  ce 
léger  étranglement  parce  que  cette  phase  d'évolution  est  inva- 
riable pour  chaque  jeune  Al.  helvetica.  Bientôt  les  autres  an- 
neaux qui  doivent  former  le  clitellum  se  décolorent  et  s'élargis- 
sent; cette  dernière  phase  est  rapide,  puis  ce  léger  étranglement 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  21 

disparaît  peu  à  peu  si  bien  qu'à  la  place  où  cet  affaissement 
existait,  le  clitellum  devient  parfois  plus  ou  moins  proéminent. 

Le  sillon  qui  sépare  les  tubercula  pubertatis  du  clitellum 
n'apparaît  que  lorsque  le  clitellum  commence  à  se  développer. 

En  résumé  l'apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  cein- 
ture chez  cet  AU.  subrubicunda  est  un  peu  différente  de  celle 
observée  chez  l'espèce  typique. 

Anomalies.  —  Parfois  les  mamelons  décrits  au  16e  anneau 
manquent  et  ceux  décrits  aux  faces  ventrales  des  24,  25,  26, 
32,  33,  34e  anneaux  peuvent  faire  défaut  au  total  ou  en  partie. 
Un  cas  d'anomalie  assez  fréquent  consiste  en  ce  que  le  prosto- 
mum  n'entame  que  le  1/4  du  Ier  segment.  J'ai  récolté  un  exem- 
plaire dont  les  anneaux  de  la  queue  étaient  très  larges.  Ils  pos- 
sédaient 2  sillons  qui  les  divisaient  en  3  bandes,  celle  du  milieu 
était  plus  étroite  que  les  deux  autres.  Dans  un  autre  cas  les 
tubercula  pubertatis  manquaient. 

Distribution,  —  Cette  forme  vit  de  préférence  dans  les  en- 
droits où  des  matières  végétales  sont  en  décomposition.  A  Mor- 
gins  (1300  m.);  à  Heustrich  (800  m.)  ;  à  Berne  (540  m.)  et  à 
St-Imier(819  m.).  Le  nombre  des  exemplaires  récoltés  est  de 
80  environ.  Cette  forme  n'existe  pas  sur  les  bords  du  lac  Léman. 

9.  B.  Subspecies  ARBOREA  Rosa. 

Planche  I,  fig.  18. 

Allolobophora  tennis,  Eisen  187o,  1879,  Oerley  1883.  partira. 
Lumb.  (Allofob.)  tenuis.  Vaillant  1889.  partim. 
Allolobophora  arborea,  Eisen  1874;  Ude  1886. 
Lumb.  (AUolob.)  arboreus,  Vaillant  1889. 
Allolob.  (Dendrobaena)  arborea,  Friend  1892,  a. 
Allolobophora  Fraissei,  Oerlc\   1881,  1883. 
A.  putris  subspecies  arborea,  Rosa  1893. 

Sous-espèce  peu  commune.  Dans  l'alcool  l'animal  a  une  forme 
entièrement  autre  que   celle  décrite  pour  VAL   subrubicunda. 


22  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

Elle  est  élancée,  peu  large.  Une  coupe  pratiquée  à  n'importe 
quelle  partie  du  corps,  est  absolument  cylindrique.  Il  n'y  a  pres- 
que pas  de  différence  entre  le  diamètre  de  l'avant,  du  clitellum 
et  celui  de  l'arrière. 

La  longueur  dans  l'alcool  varie  entre  26inm  et  44""".  Pour  un 
exemplaire  mesurant  33mm  de  longueur,  le  diamètre  se  trou- 
vait être  de  2,75mm  au  15me  anneau,  de  3mm  au  clitellum  et  de 
2,50mm  à  la  région  caudale. 

La  couleur  diffère  aussi  entièrement  de  celle  de  Y  Al.  subrubi- 
cunda] chez  Y  Al.  arborea  elle  est  d'un  beau  violet  foncé  s'éten- 
dant  sur  toute  la  surface  dorsale  du  corps. 

La  ligne  violette  médiane  dorsale  que  l'on  remarque  à  pre- 
mière vue  chez  Y  Al.  subrubicunda,  est  remplacée  ici  par  une 
teinte  continue  uniforme,  s'étendant  de  l'avant  à  l'arrière  sur 
toute  la  face  dorsale;  cette  teinte  est,  il  est  vrai,  un  peu  plus 
claire  à  la  région  caudale.  La  face  ventrale  est  blanchâtre 
excepté  sur  les  13  premiers  anneaux  où  la  teinte  dorsale  viola- 
cée se  continue  ventralement  avec  une  nuance  plus  claire. 

Le  nombre  des  anneaux  varie;  pour  un  exemplaire  mesurant 
37mm  dans  l'alcool,  il  est  de  100.  Ils  sont  très  étroits  et  presque 
de  la  même  dimension. 

he  jwostomum  est  large;  il  entame  les  3/s  du  1er  segment.  Le 
processus  posticus  n'est  pas  fermé  postérieurement  comme  chez 
certains  subrubicunda  et  les  fourches  du  processus  posticus  y 
sont  plus  nettement  dessinées. 

Le prostomum  ne  possède  aucun  sillon. 

Les  ouvertures  mâles  sont  peu  visibles.  On  les  distingue  grâce 
à  la  décoloration  du  petit  mamelon  génital  qui  est  très  effacé. 

Nous  ne  trouvons  aucun  mamelon  ou  épaississement  d'anneau, 
comme  c'est  le  cas  chez  Y  AU.  subrubicunda]  l'aspect  ventral  est 
donc  uniforme. 

Le  clitellum  est  cylindrique  et  peu  proéminent  ;  il  est  très  vi- 
sible, ne  possédant  aucune  coloration.  Les  anneaux  sont  bien 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE    DE   LA   SUISSE.  23 

dessinés  ventralement  et  ressortent  mal  dorsalement.  On  n'aper- 
çoit pas  les  porcs  dorsaux  médians  ;  il  mesure  3mm  de  diamètre  ; 
le  clitellum  comprend  les  anneaux  26,  27  et  31. 

Les  tubercula  pubertatis  se  présentent  sous  la  forme  de  deux 
mamelons  au  29me  et  30me  anneau,  peu  proéminents,  mais  assez 
bien  dessinés  pour  s'apercevoir  à  première  vue. 

Les  soies  sont  bien  disposées  comme  chez  Y  AU.  subrubicunda 
mais  en  diffèrent  cependant  en  ce  sens  qu'elles  sont  un  peu 
moins  rapprochées,  surtout  dans  la  partie  caudale. 

Les  spermaihèques  seules  offrent  quelques  analogies  avec  cel- 
les des  AU.  subrubicunda.  Elles  sont  au  nombre  de  deux  paires 
situées  dans  les  segments  9  et  10  et  ouvertes  entre  les  segments 
9-10  et  10-11  dans  la  direction  de  la  3me  soie. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  5  et  6.  Ils 
sont  moins  gros  et  le  liquide  émis  est  beaucoup  moindre  que 
chez  Y  Al.  subrubicunda. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  —  La 
face  dorsale  des  anneaux  26  à  31  se  décolore  en  même  temps 
que  les  tubercula  apparaissent. 

Les  ouvertures  des  organes  génitaux  mâles  sont  visibles  bien 
avant  cette  évolution.  Il  n'y  a  pas,  à  la  région  dorsale  du  clitellum, 
d'étranglement  passager,  comme  c'est  le  cas  pour  Y  AU.  subru- 
bicunda, au  contraire  il  y  a  une  sorte  de  gonflement.  Pendant  la 
lre  phase  de  la  formation  du  clitellum,  les  pores  dorsaux  sont 
visibles  ;  mais  ils  disparaissent  bientôt  et  ne  sont  plus  percep- 
tibles à  l'œil  nu  à  l'état  adulte. 

Anomalies.  —  Les  anomalies  ne  sont  pas  rares. 

A.  Tout  d'abord,  j'ai  constaté  dans  plusieurs  cas  la  présence 
des  tubercula  pubertatis  aux  anneaux  28,  29  et  30  au  lieu  d'être 
situés  aux  anneaux  29  et  30.  Les  pores  dorsaux  du  clitellum 
s'apercevaient  à  l'œil  nu. 

B.  J'ai  constaté  sur  3  exemplaires  récoltés  à  Morgins  la  pré- 
sence du  clitellum  aux  anneaux  25,  26,  27,  28,  29, 30,  31  et  32. 


24  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

Les  tubercula  pubertatis  étaient  situés  sur  les  anneaux  27 ' ,  28, 
29  et  30  ;  les  tubercula  étaient  séparés  supérieurement  par  un 
très  large  sillon  longitudinal.  L'animal  était  plus  gros  et  plus 
massif  quoique  gardant  pour  le  reste  les  caractères  typiques  de 
l'espèce.  J'ai  même  récolté  un  jeune  exemplaire  avec  les  carac- 
tères ci-dessus  mentionnés.  Je  m'abstiens  de  classer  comme 
variété  nouvelle  ces  Vers,  avant  d'avoir  récolté  un  plus  grand 
nombre  d'exemplaires  identiques. 

C.  Deux  autres  exemplaires  avaient  leur  clitellum  du  26me  an- 
neau au  31me,  mais  leurs  tubercula  pubertatis  étaient  situés  aux 
anneaux  27,  28,  29  et  30. 

10.  ALLOLOBOPHORA  CONSTRICTA  Rosa. 

Planche  I,  fig.  19. 

Allolobopliora  constricta,  Rosa  1884,  1886. 

Octalosion  constrictum,  Oerley  1885. 

Allolobopliora  subrubicunda  :  forma  constricta,  Michaelsen  1890. 

AUob.  (Dendroboena)  constricta,  Friend  1892  c. 

Allolobopliora  constricta,  Rosa  1893. 

Je  ne  sais  pas  si  cette  espèce  est  rare  ;  en  tous  cas,  il  m'a  été 
impossible  d'en  réunir  un  grand  nombre  d'exemplaires. 

La  forme  est  une  forme  de  passage  entre  celle  de  V Allolobo- 
pliora arborea  et  de  Y  Allolobopliora  subrubicunda  ;  mais  elle  se 
termine  graduellement  en  extrémité  aplatie. 

La  coupe  de  l'avant  est  cylindrique;  celle  du  clitellum,  cylin- 
drique; celle  de  la  queue,  un  peu  aplatie.  La  longueur,  dans  l'al- 
cool, est  de  25mm,  avec  un  diamètre  maximum  de  3mm  au  18me 
anneau  et  de  3,2mm  au  clitellum. 

La  couleur  est  chair  roux  ; 

Le  nombre  des  anneaux  est  de  98.  Ils  ont  l'aspect  de  ceux  de 
Y  Allolobopliora  arborea. 

Le  prostomum  est  petit,  avec  un  large  processus  posticus  fermé 


ÉTUDE   SUR  LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE    LA   SUISSE.  25 

à  la  partie  postérieure.  Aucun  sillon  n'est  visible,  ni  antérieu- 
rement, ni  postérieurement. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situés  au  15me  anneau  et  peu  visibles  ; 
par  contre,  au  16me  anneau,  existe  un  gonflement  analogue  à 
celui  décrit  pour  VAllolobophora  subrubicunda. 

Le  clitellum  est  bien  dessiné  dorsalement,  quoique  n'étant  ab- 
solument pas  proéminent  ;  ventralement,  il  est  presque  invisible. 
Les  anneaux  du  clitellum  sont  bien  dessinés  dorsalement  ;  on 
aperçoit  les  pores  dorsaux. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  absents. 

Les  soies  sont  disposées  comme  chez  VAllolobophora  arborea 
et  subrubicunda. 

Les  spermathèques  sont  invisibles;  je  crois  quelles  sont  pré- 
sentes, quoique  fort  petites,  ou  bien  qu'elles  sont  remplacées  par 
des  receptacula  à  la  manière  de  Y  AU.  samarigera  qu'a  décrit 
M.  Rosa. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  5  et  6.  Dans 
l'alcool,  les  exemplaires  gardent  une  position  allongée  horizon- 
tale analogue  à  celle  que  j'ai  décrite  pour  VAllolobophora  subru- 
bicunda ;  je  n'ai  pu  noter  ni  l'apparition  de  la  ceinture,  ni  les 
cas  d'anomalies. 

Les  exemplaires  que  j'ai  récoltés  et  que  j'ai  employés  pour  la 
recherche  des  spermathèques  ont  été  trouvés  à  Morgins,  rive 
gauche  du  Rhône,  Valais.  Nombre  récolté  :  20. 

11.  ALLOLOBOPHORA  OCTOEDRA  Rosa, 

Planche  II.  fig.  33,  34.  35,  36.  37.  41.  12. 

Enterion  octoedrum,  Savigny  1821». 

Lumbricus  octoedriis,  Du^ès  1837. 

L.  (Dendroh.)  octoedrus,  Vaillant  1889. 

Allolobophora  octoedra,  Rosa  1887;  Michaelsen  1890. 

Dendrobaena  octoedra,  Vejdowsky  1889-90. 

?  Lumbricus  flaviventris,  Leuckart  1849. 


26  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

L.  pute)-  (part),  Eisen  1871  (non  HôfFmeister  184o,  nec  Oertley  1880). 

Dendrobaena  Boeckii,  Eisen  1874,  1879. 

Lumbricus  Boeckii,  Levinsen  1883  ;  Tanner  1879. 

Allolobophora  Boeckii.  Rosa  1884;  Ude  1886;  Michaelsen  1890. 

Alhlobophora  (Dendrob)  Boeckii,  Friend  1892. 

Octalosion  Boeckii,  Oerley  1885. 

Lumbricus  (Dendrob)  Boeckii,  Vaillant  1889. 

Dendrobaena  camerani,  Rosa  1882. 

Dendrobaena    rubida,  Vejdowsky   1884;    Kulaghin   1883   (non   Enterion   rubi- 

durn,  Sav .  ) 
Allolobophora  octoedra,  Rosa  1893. 


Cette  espèce  est  très  nombreuse  à  l'altitude  de  2000-3000m 
en  Valais. 

La  forme  est  régulière  ;  cylindrique  à  l'avant,  cà  la  région  du 
clitellum,  et  à  l'arrière.  (M.  Daniele  Rosa  dit  :  «  Forma  cilin- 
driea  attenuata  aile  due  estremità.  ») 

La  longueur  est  variable;  35mm  en  moyenne. 

Le  diamètre  transversal  du  15me  anneau  est  de  3,2mm;  celui 
du  clitellum  de  3,7mm;  celui  de  l'extrémité  postérieure  de  2mm. 

La  couleur  est  très  caractéristique,  d'un  beau  brun  violet  ex- 
trêmement foncé  sur  toute  la  partie  dorsale  ;  la  teinte  violacée 
se  continue  à  la  face  ventrale  antérieure,  quoique  avec  un  aspect 
beaucoup  plus  clair,  sauf  aux  environs  du  clitellum  où  elle  a  un 
aspect  qui  devient  grisâtre;  aux  derniers  anneaux,  la  couleur 
violacée  dorsale  se  continue  ventralement  en  nuance  plus  claire. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  80-95  ;  ils  sont  normaux. 

Le  prostomum  est  saillant,  rarement  divisé  par  un  sillon 
transversal. 

Le  processus  posticus  entame  les  trois  quarts  du  1er  segment  ; 
il  reste  généralement  ouvert  à  sa  partie  postérieure.  Dans 
quelques  cas,  rares  il  est  vrai,  j'ai  constaté  que  le  processus 
posticus  entamait  sur  toute  sa  longueur  le  1er  segment;  les 
fourches  du  processus  posticus  sont  très  profondes  et  très 
visibles.  Je  n'ai  jamais  constaté  de  sillon  sur  la  face  antérieure 
du  prostomum. 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA    SUISSE.  27 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  1 5me  anneau  ;  géné- 
ralement, elles  sont  très  peu  gonflées,  mais  ressortent  par  leur 
coloration  pâle  sur  le  fond  violacé. 

Des  mamelons  ventraux  au  16me  anneau  existent  chez  VAL 
octoedra.  J'ai  constaté,  parfois,  la  présence  de  petits  mamelons 
semblables  au  17me  ou  au  18me  anneau. 

Le  clitellum  est  parfois  proéminent  latéralement.  Dans  cer- 
tains cas,  il  mesure  4,5mmde  largeur  et  4mTn  de  haut  ;  mais,  dans 
la  majorité  des  cas,  il  mesure  3,3mm  sur  3,3mmde  hauteur.  Il  est 
grisâtre,  blanchâtre,  et  tranche  sur  la  couleur  foncée  typique  de 
l'animal.  Il  est  constamment  formé  des  anneaux  29  à  33.  Le  34me 
anneau  semble  parfois  appartenir  de  moitié  au  clitellum,  mais 
jamais  complètement.  Ventralement,  les  segments  sont  bien  dis- 
tincts; dorsalement,  ils  manquent  parfois  Souvent,  ils  sont  très 
faiblement  marqués.  Les  pores  dorsaux  ne  sont  pas  perceptibles 
à  l'œil  nu. 

Les  Utbercula  pubertatis  sont  identiques  à  ceux  de  la  variété 
alpimda,  mais  siègent  aux  anneaux  31,  32  et  33.  Quelquefois 
le  33me  n'est  pas  perceptible.  Les  espèces  de  bourrelets  en 
forme  de  tête  d'épingle  décrits  pour  VAL  irregidarisetYAL  alpi- 
nula  sont  présents. 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées  ;  voici  la  description  qu'en  fait 
M.  le  Dr  Daniele  Rosa  :  «  L'intervallo  ventrale  aa  ed  i  latérale 
ab,  bc,  cd,  quasi  uguali  tra  loro,  solo  il  dorsale  è  maggiore  e 
quasi  doppio  dei  laterali  superiori.  » 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  trois  paires,  situées 
dans  les  segments  9,  10  et  11  et  ayant  leurs  ouvertures  entre  les 
segments  9-10,  10-11,  11-12,  dans  la  direction  de  la  4me  soie. 
Ces  ouvertures  sont  très  faciles  à  voir  au  microscope. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  4  et  5.  Ils 
ne  sont  pas  visibles  à  l'œil  nu  sur  toute  la  longueur  de  l'animal. 

L'apparition  de  la  ceinture  et  des  tubercula  pubertatis  a  lieu 
de  la  même  façon  que  pour  Y  AU.  irregularis  et  Y  AU.  alpinula. 


28  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

Anomalies.  —  Chez  Y  AU.  octoedra,  les  cas  d'anomalies  sont 
innombrables.  Je  citerai  seulement  les  plus  remarquables,  le 
cadre  de  mon  travail  ne  me  permettant  pas  de  m'étendre  trop 
sur  ce  sujet. 

1°  Le  processus  posticus  du  prostomum  possède  parfois  un 
fin  sillon  qui  le  ferme  à  sa  partie  postérieure.  Parfois  le  proces- 
sus posticus  entame  tout  le  1er  segment  à  la  façon  du  prostomum 
du  Lumbricus. 

2°  Parfois  le  sillon  qui  limite  la  partie  supérieure  des  tu- 
bercula  pubertatis  comprend  les  anneaux  29  à  33. 

3°  Un  cas  très  curieux  est  la  présence  des  orifices  mâles 
situés,  du  côté  droit,  normalement  au  15me  anneau  et,  du  côté 
gauche,  situés  aux  deux  anneaux  14  et  15,  gratifiant  ainsi  un 
seul  exemplaire  de  3  orifices  mâles.  Après  dissection  d'un  des 
deux  exemplaires  que  j'ai  eu  la  bonne  fortune  de  récolter  à 
Morgins,  sur  le  Mont  Géant,  j'ai  eu  l'occasion  de  constater  que 
la  vésicule  séminale  supérieure  droite  avait  un  canal  distinct, 
débouchant  au  14me  anneau,  et  l'inférieure  droite  un  autre  canal 
débouchant  au  15me  anneau.  Les  vésicules  séminales  gauches 
avaient  leur  conduit  commun  normal  s'ouvrant  sur  le  1 5me  an- 
neau (voir  fig.  41). 

4°  Un  cas  encore  plus  curieux,  c'est  la  présence  de  quatre 
orifices  mâles  sur  un  seul  animal  :  deux  à  l'anneau  15  et  deux  à 
l'anneau  14  (voir  fig.  41). 

Cette  anomalie,  ainsi  que  la  précédente,  doit,  il  me  semble, 
provenir  d'un  accident  embryogénique  assez  facile  à  comprendre 
lorsqu'on  a  présent  à  l'esprit  le  développemeut  des  organes  gé- 
nitaux des  Lombricides. 

5°  Sur  un  autre  exemplaire,  je  n'ai  constaté  la  présence  des 
tubercula  pubertatis  que  sur  les  31me  et  32me  anneaux.  La  cein- 
ture commençait  au  27me  anneau  et  se  terminait  au  31me.  Le 
reste  du  corps  était  normal. 

6°  J'ai  souvent  découvert  sur  les  14me  et  15me  anneaux  la  pré- 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE    UA   SUISSE.  29 

sence  de  mamelons  proéminents  au  niveau  des  ouvertures  mâles. 

7°  Sur  un  exemplaire,  dont  le  clitellum  est  situé  aux  anneaux 
29  à  34  ■—  6  et  les  tubercula  aux  anneaux  32,  33,  les  trois  pre- 
miers anneaux  sont  disposés  les  uns  par  rapport  aux  autres  en 
tire-bouchon.  C'est  le  seul  cas  d'anomalie  de  ce  genre  que  j'aie 
remarqué  dans  ma  collection. 

Je  m'abstiendrai  de  continuer  les  énumérations  de  ces  anoma- 
lies, ayant  mentionné  les  plus  intéressantes. 

Distribution.  —  J'ai  récolté  ces  AU.  octoedra  à  3200m,  en 
assez  grand  nombre,  en  compagnie  de  rares  AU.  arborea,  alpinula 
et  liïiputiana.  Je  n'en  ai  pas  trouvé  dans  les  Alpes  bernoises  et 
dans  le  Jura. 

12.  A.  Varietas  irregularis  nov.  var. 

Planche  II,  fig.  64. 

Peu  répandue  dans  les  Alpes  du  Valais. 

La  forme  est  élégante,  cylindrique  à  l'avant,  cylindrique  à 
la  région  du  clitellum  et  diminuant  progressivement  de  diamè- 
tre jusqu'à  la  région  caudale,  laquelle,  dans  quelques  cas, 
reste  cylindrique  et,  dans  d'autres,  se  déprime  légèrement.  Elle 
est  identique  à  celle  de  VA.  octoedra  forme  typique. 

La  longueur  moyenne  est  de  38mm  dans  l'alcool  sur  un  diamè- 
tre de  3ram  tout  à  l'avant,  de  4mm  au  15me  anneau,  de  5mm  au 
clitellum  et,  de  là,  diminue  graduellement  de  diamètre  jusqu'à 
l'extrémité  caudale. 

La  coideur  est  typique,  invariable  ;  d'un  beau  violet  sombre 
sur  toute  la  partie  dorsale  antérieure,  elle  devient  plus  pâle  à 
mesure  qu'elle  se  rapproche  de  la  région  caudale.  Yentralement, 
elle  est  d'un  violet  très  pâle  à  l'avant  et  blanchâtre  à  l'arrière. 
Le  clitellum  ressort  dorsalement  sur  le  fond  violacé  que  je 
viens  de  décrire. 

Le  nombre  des  anneaux  est  de  110-140,  à  peu  près  tous  de 


30  EDOUARD    DE   RIBAUCOt'RT. 

même  dimension  excepté  ceux  du  clitellum  qui  ne  sont  du  reste 
pas  distincts  dorsalement. 

Le prostomum  entame  les  "/*  du  1er  segment;  j'ai  observé 
dans  cette  variété  des  cas  d'anomalies  concernant  le  prostomum 
(voir  à  la  fin  de  la  description). 

Les  ouvertures  mâles  sont  au  15me  anneau  sur  un  tout  petit 
mamelon  de  couleur  blanchâtre  qui  tranche  avec  la  couleur 
foncée  de  l'animal.  Le  16me  anneau  porte  2  petits  bourrelets 
latéraux  ventraux. 

Le  clitellum  est  gonflé  à  la  partie  médiane  ;  il  est  situé  de 
l'anneau  27,  28  à  l'anneau  34,  35  =  6-8  anneaux  ;  mais  généra- 
lement le  clitellum  ne  comprend  que  les  anneaux  28,  29,  30, 
31,  32  et  33  ;  très  rarement  les  anneaux  27  à  34.  Ils  ne  sont 
pas  distincts  dorsalement.  Ventralement,  ils  le  sont  bien;  sur 
la  lre  ligne  de  voies  ventrales,  on  aperçoit  à  leur  place,  sur  les 
2  premiers  anneaux  du  clitellum  et  sur  le  dernier,  des  proémi- 
nences analogues  à  des  têtes  d'épingles.  Cette  particularité  est 
fréquente  chezYAl.  irregularis,  Y Al.octoedra  et  d'autres  variétés 
du  même  type. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  situés  sur  les  anneaux  30,  31 
et  32.  Dans  certains  cas,  le  tubercula  du  32me  anneau  est  très 
mal  accusé,  dans  d'autres  il  est  très  visible  ;  parfois,  il  semble 
manquer,  mais,  dans  la  règle,  on  le  rencontre  aux  anneaux  30, 
31et32. 

Ces  tubercula  pubertatis  se  présentent  sous  la  forme  d'une 
ligne,  continue  aux  30,  31  et  32me  anneaux  (voir  apparition  des 
tubercula),  au-dessous  de  laquelle  existe  à  chaque  anneau  ces 
petits  bourrelets  en  forme  de  têtes  d'épingles  analogues  à  ceux 
que  j'ai  décrits  pour  les  anneaux  28,  29  et  33,  mais  avec  cette 
différence,  qu'ils  sont  situés  sur  la  ligne  de  la  2me  rangée  des 
soies. 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées  ;  elles  sont  bien  rapprochées 
les  unes  des  autres,  mais  pas  assez  pour  être  considérées  comme 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  31 

géminées,  elles  sont  un  peu  plus  longues  à  la  partie  caudale 
qu'à  la  partie  antérieure. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  2  paires,  dans  les  seg- 
ments 9  et  10,  ayant  leurs  ouvertures  entre  les  segments  9  et 
10,  10  et  11  près  de  la  ligne  médiane  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  5  et  6  ;  ils 
ne  sont  pas  visibles  à  l'œil  nu,  ni  sur  le  clitellum  ni  sur  le  reste 
du  corps. 

Apparition  des  tubercida  pubertatis  et  de  la  ceinture.  —  Cette 
évolution  a  ceci  de  particulier  qu'elle  se  produit  dans  les  varié- 
tés (irregularis,  octoedra,  alpinula),  de  la  même  façon;  c'est 
pourquoi  je  me  contenterai  de  la  donner  ici  une  fois  pour  toutes. 

La  partie  dorsale  du  clitellum  se  forme  en  premier  lieu,  puis 
les  tubercula  pubertatis  apparaissent  comme  suit:  à  la  base 
des  2  soies  ventrales  des  tubercula,  une  petite  proéminence  se 
distingue  ;  bientôt  la  soie  disparait  ens'enfonçant  dans  les  tégu- 
ments et  laisse  le  petit  bourrelet  en  forme  de  tête  d'épingle 
que  j'ai  décrit.  Pendant  cette  évolution,  la  ligne  supérieure  dont 
j'ai  parlé  se  dessine  et  apparaît  bientôt  très  nettement.  Bien 
avant  l'apparition  du  clitellum,  le  15me  anneau  possède  déjà 
son  mamelon  génital  avec  sa  fente,  mais  ce  n'est  que  pendant  la 
période  d'apparition  des  tubercula  que  se  forment  les  mamelons 
ventraux  du  16me  anneau. 

Anomalies.  —  Les  cas  d'anomalie  sont  nombreux  dans  cette 
espèce  ;  tout  d'abord  le  prostomum  entame  dans  la  majorité  des 
cas  les  V,  du  1er  segment;  le  processus  posticus  est  fermé  à  l'ar- 
rière par  un  très  léger  sillon  qui,  parfois,  est  absent.  Mais,  dans 
d'autres  cas,  quoique  restant  fermées,  les  fourches  du  processus 
posticus  continuent  à  s'avancer  vers  l'arrière  du  1er  segment  et 
l'entament  presque  complètement;  mais  ce  cas  est  rare.  J'ai 
remarqué  de  plus,  dans  d'autres  cas,  la  position  anormale  des 
ouvertures  génitales  mâles  au  16me  anneau.  Quant  aux  anoma- 
lies du  clitellum  elles  sont  peu  nombreuses  ;  néanmoins  je  men- 


32  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

tionnerai  nu  exemplaire  dont  le  clitellum  comptait  5  anneaux; 
les  tubercula  pubertatis  restaient  normaux. 

Distribution.  —  J'ai  récolté  cette  variété  dans  les  Alpes 
Valaisannes,  sur  les  montagnes  de  la  rive  gauche  du  Rhône, 
de  1500  à  3200m.  Elle  vivait  dans  l'humus  de  mousse  ou  sous 
les  pierres  en  compagnie  des  octoedra,  des  alpinula  et  des  ïrre- 
gularis.  Cela  me  fait  conclure  que  ces  3  sortes  de  Vers,  qui  se 
ressemblent  tant,  pourraient  fort  bien  n'être  que  des  variétés 
accidentelles  de  la  même  espèce.  Il  m'a  été  impossible  d'en  trou- 
ver dans  le  Jura  ou  dans  les  Alpes  bernoises,  malgré  les  grandes 
collections  récoltées. 

Nombre  d'exemplaires:  8. 

13  B.  Varietas  liliputiana  nov.  var. 

Planche  II,  fig.  37. 

Exactement  semblable  à  l'espèce  typique,  elle  en  diffère 
néanmoins  par  sa  longueur,  son  diamètre  et,  surtout,  par  le 
petit  nombre  et  la  forme  des  anneaux  de  la  queue. 

L'avant,  jusqu'au  clitellum,  mesure  llmm;  du  clitellum  au 
dernier  anneau  caudal,  l'animal  mesure  10,5mm. 

Le  diamètre  maximum  est  de  3mm  au  18me  anneau  ;  sur  toute 
la  région  caudale  il  est  de  2mm. 

Le  nombre  total  des  anneaux  est  de  44.  La  queue  compte 
seulement  15  anneaux.  Comme  on  le  voit,  l'avant  est  beaucoup 
plus  considérable  que  l'arrière  ;  cette  particularité  ne  doit  pas 
être  considérée  comme  accidentelle.  Les  anneaux  de  la  queue 
sont  excessivement  larges,  environ  0,9""".  Ils  ont  un  sillon  très 
profond  à  la  face  ventrale. 

En  résumé,  cette  variété  se  distingue  de  l'espèce  typique,  à 
première  vue  et  par  sa  petitesse,  l'aspect,  la  longueur  extraordi- 
naire des  anneaux  de  la  queue. 


ETUDE   SUR  LA  FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  33 

14  C.  Varietas  alpinula   nov.  var. 

Planche  II,  fig.  38. 

Cette  variété  est  nettement  caractérisée  par  un  déplacement 
du  clitellum  qui  comprend  les  anneaux  28,  29,  30,  31,  32,  33, 
34  et  des  tubercula  pubertatis  qui  comprennent  les  anneaux  31, 
32,  et  33.  L'animal  est  plus  long  et  beaucoup  moins  coloré. 
Le  16me  anneau  ne  porte  aucun  mamelon. 

Le  reste  de  la  description  est  le  même  que  pour  Y  AU.  octoedra. 

Distribution.  —  Alpes  Valaisannes  2000  à  3200m;  nombre 
d'exemplaires  récoltés  :  2. 

15.  ALLOLOBOPHORA  ROSEA  Rosa. 

Planche  I,  fig.  11  et  12. 

Enterion  roseum,  Savigny  1826  (non  Lumb.  roseus,  Risso  1826. 
Lumbricus  roseus,  Dugès  1937  (non  Lamb.  roseus,  Vejdowsky  1883). 
Lumbricus  communis,  Hoffmeister  1845  ;  d'Udekem  1865  ;  Eisen  1871. 
Allolobophora  mucosa,  Eisen  1874;  Rosa  1884,  18866;  Oerley  1885;  Ude  1886 

Michaelsen  1890;  A.  Friend  1892a. 
Lumbricus  mucosus,  Tauber  1879;  Levinsen  1883. 
Allolobophora  aquatilis,  Oerley  1885. 
Lumbricus  carneus,  Vejdowsky  1883. 
Allolobophora  rosea,  Rosa  1893. 

Allolobophora  carnea,  Vejdowsky  1884-  ;  Kulaghin  1889. 
Lumb.  (Allob.J  carneus,  Vaillant  1889  (non  Enterion  carneum,  Savigny  1826). 

Avant  d'entrer  dans  la  description  de  cette  espèce,  j'expli- 
querai pourquoi  j'ai  été  tenté  de  l'appeler  Allolobophora  mucosa, 
quoique  M.  Rosa,  dans  sa  Bevisione  dei  Lumbricidi,  lui  garde 
le  vieux  nom  d' Allolobophora  rosea. 

En  1826,  Savigny  lui  donna  le  nom  d' Enterion  roseum;  la 
même  année,  presque  en  même  temps,  Risso  donnait  le  nom  de 
Lumbricus  roseus  à  une  toute  autre  espèce. 

En  1837,  Dugès  suivait  l'exemple  de  Savigny,  mais,  par 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  3 


34  EDOUARD   DE   RlBAUCOURT. 

contre,  Vejdowsky,  en  1883,  donnait  le  nom  de  Lumbricus ro- 
sens  à  une  espèce  encore  différente. 

Les  deux  qualificatifs  de  roseus  et  roseum  ayant  été  appli- 
qués à  trois  espèces  différentes  et  amenant  des  confusions,  il 
aurait  semblé  prudent  d'accepter  la  dénomination  à'Allolobo- 
pliora  mucosa,  que  lui  a  donnée  Eisen  en  1874,  et  qui  a  été 
adoptée  dès  lors  par  la  plupart  des  spécialistes  ;  on  pourrait  la  con- 
fondre aussi  avec  Y  AHolobophora  Rosai,  nov.  sp.  C'est  pourquoi 
j'aurais  désiré  conserver  la  dénomination  d'Ail,  mucosa.  Mais, 
d'autre  part,  ne  voulant  pas  déroger  à  la  règle  que  je  me  suis 
imposée  au  commencement  de  mon  travail  en  adoptant  les  noms 
et  les  espèces  de  la  Revisione  dei  Lumbricidi,  de  Rosa  1893, 
je  conserverai  à  cette  espèce  le  nom  de  rosea. 

Cette  espèce  est  très  abondante  en  Suisse. 

La  forme  est  constamment  cylindrique  à  l'avant  et  à  l'arrière  ; 
elle  diffère  des  autres  Lombriciens  par  la  proéminence  extra- 
ordinaire des  tubercula  pubertatis.  Le  clitellum  est  très  saillant 
à  l'état  adulte  et  les  anneaux  y  sont  dorsalement  et  ventrale- 
menttrès  bien  dessinés.  L'aspect  général  est  plutôt  ramassé. 

Les  dimensions  sont  variables;  j'ai  récolté  des  exemplaires 
qui  mesuraient  dans  l'alcool  23mm,  avec  un  diamètre  de  2,5mm, 
et  d'autres  exemplaires,  dans  les  mêmes  conditions,  mesurant 
76mm  avec  un  diamètre  de  4mm.  Le  diamètre  maximum  se  trouve 
à  la  région  des  tubercula  pubertatis,  où  il  mesure  environ  5mm. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  120  à  170;  il  est  générale- 
ment de  140-145.  Ils  sont  larges  du  1er  au  13me  segment  et 
étroits  sur  le  reste  du  corps,  excepté  sur  le  clitellum,  où  ils  rede- 
viennent larges. 

La  couleur  dans  l'alcool  est  d'un  blanc  rosé  presque  incolore. 
Il  existe  peu  ou  point  de  pigment. 

Le  prostomum  entame  la  moitié  du  premier  segment. 

Le  iwocessus  posticus  varie  en  ce  sens  que  dans  quelques  cas 
il  n'est  pas  fermé  à  l'arrière  et  garde  l'aspect  fourchu;  mais  le 


ÉTUDE    SUR    LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  35 

plus  souvent,  il  est  nettement  fermé  à  l'arrière  par  un  sillon  vi- 
sible qui  le  sépare  du  premier  segment. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau.  Ce  15me 
anneau  comparé  aux  13  premiers,  est  étroit,  mais  les  mame- 
lons génitaux  quoique  étant  eux-mêmes  peu  larges,  se  font  remar- 
rquer  par  leur  proéminence  et  leur  aspect  luisant. 

Souvent,  sur  le  côté  latéral  dorsal  du  9me  ou  du  13me  anneau, 
existent  des  mamelons  proéminents. 

Un  fait  digne  de  remarque  c'est  l'absence  de  sillon  génital 
externe  depuis  le  15me  anneau  jusqu'au  clitellum,  fait  qui  est 
assez  rare  pour  être  mentionné. 

Quant  au  clitellum  il  est  très  reconnaissable  par  sa  forme 
spéciale  élargie.  Dans  la  règle  il  compte  8  anneaux  du  25me  au 
32me  anneaux,  parfois  7,  du  26me  au  32me.  Tous  sont  bien  mar- 
qués dorsalement,  latéralement  et  ventralement. 

Les  pores  dorsaux  du  clitellum  se  présentent  sous  la  forme  de 
gros  points  noirs  que  l'on  distingue  à  l'œil  nu. 

Les  tubercula pubertatis  sont  situés  aux  anneaux  29,  30  et  31 
parfois  seulement  aux  anneaux  29  et  30.  Ils  sont  groupés  en 
forme  ovale,  proéminents,  situés  à  la  partie  latérale  inférieure. 
Ils  sont  généralement  séparés  les  uns  des  autres. 

Les  soies  sont  géminées,  courtes  et  fortement  recourbées  à 
leur  extrémité. 

Les  spermaihèques  ont  ceci  de  particulier  qu'elles  sont  si- 
tuées dans  les  anneaux  10  et  11  et  ont  leurs  ouvertures  entre 
les  anneaux  9-10,  10-1 1,  près  de  la  ligne  médiane  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  4  et  5.  Ils 
sécrètent  un  mucus  blanchâtre  dans  le  genre  de  celui  que  secrète 
Y  AU.  foetida,  mais  qui  sent  moins  mauvais. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  du  clitellum.  —  Les 
tubercula  des  anneaux  29  et  30  apparaissent  d'abord,  puis 
ensuite  ceux  de  l'anneau  31.  Le  clitellum  se  développe  alors 
ventralement  et  s'aplatit  peu  à  peu.  Enfin  les  anneaux  qui  doi- 


36  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

vent  former  dorsalement  le  clitellum  s'élargissent  dorsalement  ; 
leurs  pores  dorsaux  deviennent  plus  visibles  et  leurs  sillons  en 
devenant  plus  saillants  prennent  une  couleur  blanche  mate. 

Anomalies.  —  Les  cas  d'anomalies  chez  cette  espèce  sont  ra- 
res ;  tout  au  plus  peut-on  considérer  comme  des  variations  acci- 
dentelles la  présence  de  mamelons  au  9m"  et  13me  anneau,  au 
10meet  12me  anneau,  au  14me,  16me  et  24me  anneau. 

Néanmoins,  je  citerai  un  cas  où  les  tubercula  pubertatis  exis- 
taient sur  les  28me  et  29me  anneaux,  au  lieu  d'être  sur  les  29rae 
et  30me.  Dans  d'autres  cas  le  clitellum  existait  fréquemment  du 
25me  au  33me  anneau,  au  lieu  de  se  trouver  sur  les  anneaux  25 
à  32,  surtout  chez  les  exemplaires  récoltés  à  Morgins.  Dans 
d'autres  cas  du  27me  au  31me  anneau,  les  tubercula  semblaient 
exister;  ils  se  révélaient  par  la  présence  d'une  tâche  huileuse 
à  la  face  dorsale  latérale  de  chaque  anneau  (Morgins). 

Sans  vouloir  faire  une  nouvelle  espèce,  je  mentionnerai  deux 
exemplaires  récoltés  sur  le  Chasserai,  répondant  à  la  formule  du 
clitellum  des  tubercula  pubertatis  de  VAll.  rosea.  Les  soies 
sont  géminées,  mais  le  clitellum  est  disposé  d'une  toute  autre 
façon,  ainsi  que  les  tubercula  pubertatis;  le  clitellum  mesure 
6mm  et  revêt  la  disposition  reproduite  par  la  figure.  Je  men- 
tionne ce  fait  à  titre  d'anomalie,  me  réservant  d'en  faire  une 
nouvelle  variété  le  jour  où  j'aurai  réuni  assez  d'exemplaires 
pour  mieux  étudier  cet  animal.  L'anus  qui  est  ordinairement 
large  chez  VAL  rosea  apparaissait  ici  sous  la  forme  d'une  fine 
fente  verticale. 

Distribution.  —  Partout  où  j'ai  été,  j'ai  récolté  Y  AU.  rosea, 
quoique  en  petite  quantité  :  1°  Aux  environs  de  Berne,  2°  dans 
la  forêt  de  Bremgarten,  3°  dans  la  forêt  de  Kônigs,  4°  à  Heus- 
trich,  5°  sur  le  Niesen,  6°  dans  les  Alpes  bernoises,  7°  dans  le 
Jura  bernois  (Chasserai)  et  S^Imier,  8°  dans  les  Alpes  valai- 
sannes,  à  Morgins,  sur  le  Mont  Géant  et  sur  la  Bltimlisalp.  Une 
particularité  digne  de  remarque  c'est  que  les  types  à  tubercula 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE    LA   SUISSE.  37 

pubertatis  29,  30,  31  se  trouvent  plutôt  dans  la  terre  glaise, 
jaune,  siliceuse,  tandis  que  les  types  à  tubercula  pubertatis  29, 
30  se  trouvent  plutôt  dans  des  terrains  riches  en  humus. 

16.  A.  Subspecies  MACÉDONICA  Eisen  (?). 

Planche  I.  fig.  13. 

Je  ne  sais  pas  si  l'exemplaire  que  je  vais  décrire  se  rapporte 
à  l'espèce  macedonica  qu'a  décrite  Eisen. 

Ne  possédant  qu'une  description  très  succinte  et  manquant 
de  figures,  je  ne  puis  conclure  d'une  façon  certaine.  Cette  espèce 
est  rare. 

La  forme  rappelle  de  loin  celle  de  Y  Allolobopliora  rosea,  quoi- 
que étant  beaucoup  plus  longue  et  plus  effilée;  le  clitellum  ap- 
paraît d'une  façon  beaucoup  plus  aplatie.  La  coupe  de  l'avant 
est  cylindrique  et  mesure  au  15me  anneau  3,5mm.  La  coupe  du 
clitellum  est  large.  La  coupe  de  la  queue  est  parfois  sensible- 
ment aplatie,  ce  qui  n'est  jamais  le  cas  pour  l' Alhlobophora 
rosea  . 

La  longueur  est  de  170mm  dans  l'alcool. 

Les  anneaux  sont  en  général  beaucoup  plus  larges  que  chez 
VAll.  rosea,  surtout  à  la  partie  postérieure  de  l'animal  ;  ils  sont 
tous  divisés  en  trois  bandes  par  deux  sillons,  excepté  les  quinze 
premiers  qui  sont  simples. 

La  largeur  maximum  est  au  clitellum  ;  la  largeur  minimum 
aux  trois  anneaux  suivant  le  clitellum.  Ils  mesurent  3mm  de  dia- 
mètre ;  mais  la  largeur  augmente  un  peu  à  mesure  que  la  queue 
s'aplatit  et  à  la  région  caudale  elle  mesure  3,5I,im  sur  une  hau- 
teur de  2mm. 

La  couleur  est  moins  blanchâtre  et  plus  foncée  que  chez 
Y  AU.  rosea. 

Le  nombre  des  anneaux  est  de  120  environ. 

Le  prostomum  n'est  pas  semblable  à  celui  de  Y  AU.  rosea.  11 


38  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

en  diffère  en  ce  qu'il  n'est  jamais  fermé  à  l'arrière  et  que  les 
fourches  du  processus  posticus  ne  s'écartent  pas  mais  se  per- 
dent en  se  rapprochant.  Le  prostomum  n'a  aucun  sillon  supérieur 
ou  antérieur. 

Les  ouvertures  mâles  sont  normalement  au  15me  anneau.  Elles 
se  présentent  sous  la  forme  d'une  fente  presque  imperceptible 
située  non  pas  sur  un  mamelon  comme  chez  VA.  rosea,  mais  sur 
une  sorte  d'enflure  comprenant  les  anneaux  14,  15,  16. 

Sur  tout  le  reste  de  l'animal  je  n'ai  pas  constaté  de  mamelons 
comme  on  en  trouve  chez  Y  Allolobopliora  rosea. 

Le  clitellum  a  à  peu  près  la  même  couleur  blanchâtre  que 
l'on  retrouve  aux  douze  premiers  anneaux.  Il  mesure  7,25mm  de 
longueur,  5mm  de  largeur  et  3,5mm  de  hauteur.  Les  anneaux  y 
sont  bien  marqués  dorsalement  et  ventralement.  Il  est  situé  du 
25me,  26me  anneau  au  32me,33me  anneau.  Somme  toute  le  clitel- 
lum a  un  tout  autre  aspect  que  dans  l'espèce  rosea  par  sa 
longueur  et  sa  forme  latérale  qui  est  moins  arquée  et  plus 
massive.  Des  papilles  sur  la  rangée  des  soies  existent  du  26",e 
au  33me  anneau.  Les  pores  dorsaux  du  clitellum  sont  visibles 
comme  dans  l'espèce  rosea. 

Les  tubercula  pubertatis  vus  de  la  face  supérieure  ne  sont  pas 
si  proéminents  que  chez  Y  Allolobopliora  rosea  ;  par  contre,  vus 
latéralement  ils  sont  plus  larges,  plus  nets  et  se  présentent  sous 
la  forme  d'un  mamelon  séparé  du  clitellum  par  un  large  sillon 
et  situé  aux  anneaux  29,  30,  31. 

Les  soies  sont  très  géminées,  plus  géminées  et  plus  longues  que 
chez  Y  Allolobopliora  rosea. 

Les  spermatlieques  sont  au  nombre  de  deux  paires  et  situés 
dans  les  segments  9-10  et  10-1 1  près  de  la  ligne  médiane  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  4  et  5. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  Chez 
l'espèce  que  j'appelle  macedonica,  les  tubercula  pubertatis 
apparaissent  d'abord  aux  anneaux  29,  30  et  31,  sous  la  forme 


ÉTUDE   SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA    SUISSE.  39 

de  trois  mamelons  très  proéminents  ;  à  ce  moment  les  ouvertures 
mâles  apparaissent  au  15me  anneau.  La  face  inférieure  du  clitel- 
lum  se  gonfle,  puis,  peu  après,  la  face  dorsale  s'aplatit  et  le  cli- 
tellum  se  forme  en  entier;  mais  le  sillon  qui  sépare  les  tubercula 
pubertatis  du  clitellum  ne  se  forme  que  pendant  la  seconde  pé- 
riode d'évolution  du  clitellum. 

Anomalies.  —  Le  clitellum  est  généralement  situé  du  25me 
anneau  au  32me  anneau  =  8,  mais  dans  un  cas  j'ai  constaté  la 
présence  du  clitellum  du  25me  au  33me  anneaux  =  9. 

Distribution.  —  J'ai  recueilli  quatre  exemplaires  à  Morgins 
en  Valais  (2000m)  dans  la  terre  glaise  très  humide. 

17.   ALLOLOBOPHORA  DANIELI  ROSAI  nov.  spec. 
Non  AU.  rosea  Savigny  et  Rosa. 

Planche  I,  fig.  20. 

J'ai  trouvé  ces  Vers  extraordinaires  dans  des  conditions  iden- 
tiques à  Y  AU.  Udei,  c'est-à-dire  dans  des  planches  à  demi  pour- 
ries à  Heustrich  et  sous  les  planches  des  cabanes  du  club  alpin 
des  alpes  bernoises.  De  dimensions  plus  grandes  que  Y  AU.  Udei, 
Y  AU.  Rosai  lui  ressemble  par  la  coloration  dans  l'alcool  et  par 
l'aspect  particulier  de  ses  15  premiers  anneaux,  mais  le  reste 
du  corps  est  entièrement  différent.  Dans  l'alcool,  cette  espèce 
prend  la  forme  reproduite  dans  la  figure.  Une  coupe  à  l'avant 
est  cylindrique,  celle  du  clitellum  est  considérable.  Celui-ci  est 
très  hautement  voûté  ;  ses  bases  extrêmes  latérales  possèdent 
des  prolongements  en  forme  de  fines  lamelles  minces  qui  s'épais- 
sissent à  la  région  des  tubercula  pubertatis.  La  queue  diminue 
bien  de  diamètre  depuis  le  clitellum,  mais  se  termine  assez  brus- 
quement à  la  partie  caudale. 

La  longueur  moyenne  est  de  50""n  à  60""".  Le  diamètre  hori- 
zontal est  de  2mn  7.,  au  10me  anneau,  de  2'"  '/,  au  15me  anneau, 


40  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

de  3mm  74  à  la  région  des  tubercula  pubertatis  et  de  2mm  1/4  à  la 
région  caudale.  Le  diamètre  vertical  est  de  2mm  8/4  à  l'avant  du 
corps,  de  3mm  7S  au  clitellum  et  de  2mm  1/,,  à  la  partie  caudale. 

Le  nombre  des  segments  est  de  130-140  environ. 

La  couleur  est  d'un  rose  clair  aux  quinze  premiers  anneaux. 
Sur  le  reste  du  corps  l'animal  est  grisâtre;  chez  un  exemplaire 
le  reste  du  corps  a  la  même  couleur  que  l'avant. 

Le  prostomum  entame  peu  ou  point  le  1er  segment  mais  en 
reste  toujours  détaché  ;  c'est  à  peine  si  on  peut  distinguer  deux 
processus  posticus  très  fins  et  extrêmement  courts  entamant  le 
premier  segment,  qui,  malgré  cela,  reste  détaché  du  prostomum. 
Ce  dernier,  dans  tous  les  spécimens  que  j'ai  récoltés  était  retiré 
en  partie  dans  l'intérieur  du  1er  segment. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  15me  anneau,  sur  une 
papille  moyenne  qui  n'entame  pas  les  anneaux  voisins.  Du  1er 
anneau  au  15me,  les  anneaux  sont  bien  détachés,  depuis  le  15"'e 
au  clitellum  les  anneaux  possèdent  de  fins  sillons  qui  leur  don- 
nent un  aspect  confus.  Mais  on  peut  néanmoins  les  compter  grâce 
aux  poils.  De  la  papille  génitale  au  clitellum  court  un  bourrelet 
qui  va  rejoindre  la  lame  basale  que  j'ai  décrite  au  clitellum. 

Le  clitellum,  lorsqu'il  est  arrivé  à  l'état  adulte,  est  très  sail- 
lant, ses  lames  basales  lui  donnent  un  aspect  unique.  D'où  pro- 
viennent-elles ?  Je  ne  puis  l'expliquer.  Néanmoins,  je  ferai 
remarquer  que  lorsque  j'ai  récolté  ces  exemplaires,  ils  restaient 
collés  aux  planches  que  je  soulevais,  tandis  que  les  autres 
espèces  restaient  dans  l'humus  sous  jacent;  cette  sorte  de  lèvre 
leur  servirait-elle  de  ventouse  pour  s'accrocher  aux  planches  ? 
Les  pores  dorsaux  du  clitellum  et,  du  reste,  ceux  de  tout  l'ani- 
mal sont  très  visibles  à  l'œil  nu.  Ils  se  présentent  sous  la  forme 
de  petits  points  noirs.  Les  anneaux  du  clitellum  restent  bien 
dessinés  dorsalement  et  ventralement. 

A  la  partie  ventrale  du  clitellum  on  remarque,  à  la  loupe, 
une  striation  musculaire  longitudinale  nettement    accusée. 


ÉTUDE   SUR    LA   FAUNE   LOMBRICIDE    DE   LA   SUISSE.  41 

Il  n'existe  aucun  mamelon  hormis  la  papille  génitale  du  15me 
anneau. 

Le  clitellum  occupe  les  anneaux  26  à  32  en  entamant  parfois 
une  partie  du  25meou  du  33me  anneau.  Les  tubercula  pubertatis 
se  trouvent  sur  la  continuation  des  lamelles  basales  du  clitellum 
qui  prend  à  cet  endroit  un  aspect  plus  considérable  et  plus  large. 
Ils  sont  situés  sur  les  anneaux  29,  30,31;  ils  ressemblent  à  une 
fine  tache  huileuse  située  à  la  base  des  lamelles  clitellaires  dé- 
crites plus  haut. 

Les  soies  sont  longues  et  très  géminées.  Elles  sont  parfois 
disposées  par  série  de  4,  soit  en  tout  sur  un  anneau  4  séries  de 
poils  arrangés  4  par  4;  je  ne  sais  si  c'est  une  anomalie  ou  un 
fait  constant  pour  cette  espèce.  Sur  d'autres  exemplaires  plus 
jeunes,  je  n'ai  pas  retrouvé  cette  étrange  conformation.  Peut- 
être  provient-elle  d'une  mue  quelconque  ? 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  2  paires  dans  les  an- 
neaux 10  et  11,  s'ouvrant  entre  les  anneaux  9-10,  10-11  près 
de  la  ligne  médiane  dorsale. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  J'ai 
récolté  des  exemplaires  dont  la  ceinture  commençait  à  évoluer. 
Le  bourrelet  que  j'ai  décrit  apparaît  d'abord  depuis  les  ouver- 
tures mâles  du  15me  anneau  et  se  continue  jusqu'au  35"'e  anneau. 
La  lamelle  cliteliaire  basale  se  forme  aux  dépens  de  ce  bour- 
relet et  les  tubercula  pubertatis  se  forment  sur  les  lamelles  cli- 
tellaires qui  diminuent  d'épaisseur  à  cet  endroit  A  ce  moment 
la  striation  musculaire  ventrale  et  longitudinale  du  clitellum 
commence  à  apparaître. 

Distribution.  —  A  Heustrich,  Alpes  bernoises  (800m).  Nombre 
d'exemplaires  récoltés  :  5.  Pendant  longtemps  j'ai  hésité  à  en 
faire  une  sous-espèce  de  Y  AU,  Nordenskjœldi,  ou  de  VA.  rosea, 
la  disposition  du  clitellum  et  des  tubercula  pubertatis  coïncidant 
avec  celle  de  Y  AU.  Nordenskjœldi,  décrit  parEiSEN  en  1879  et 
de  Y  A.  rosea.  Mais  après  examen  approfondi,  considérant  que 


42  EDOUARD   DE   RT15AUCOUKT. 

Y  AU.  Nordenskjœldi  a  un  prostomum  entamant  la  moitié  du  lpr 
segment  alors  que  celui  de  mes  exemplaires  n'entame  pas  le  1er 
segment,  que  le  clitellum  n'est  pas  proéminent  chez  Y  AU.  Nor- 
denshjœldi  alors  qu'il  l'est  d'une  manière  extraordinaire  chez 
mes  exemplaires,  considérant  que  la  lamelle  basale  du  clitellum 
n'existe  ni  chez  VA.  Nordenskjœldi  ni  chez  Y  A.  rosea,  considérant 
déplus,  que  chez  Y  AU.  Nordenskjœldi  la  queue  est  parfaitement 
cylindrique,  j'ai  été  forcé  d'en  faire  une  espèce  nouvelle. 

18.  ALLOLOBOPHORA  VENETA  Rosa. 

Enter ion  rubidum,  Savigny  1826;  non  Vedowsky  1884. 

Allolobophoraveneta,  Rosa  1886  a;  1889  6.;  1893. 

A.  subrubicunda  forma  hortensis,  Micliaelsen  1890. 

Non  A.  subrubicunda,  Eisen. 

Allolobophora  put  ris  forma  hortensis,  Michaelsen  1890  c. 

Non  lumbricus  puter,  Hofïmeister. 

.4.  hibernica, Friand,  1892  (Rep.  Brit.  ass.  1892). 

Subspecies  HORTENSIS  Michaelsen. 

Planche  II,  lig.  62. 

Peu  répandue  en  Suisse.  La  forme  est  aplatie  très  légèrement 
à  la  face  ventrale. 

La  longueur  est  de  50  à  80mm. 

Le  diamètre  varie  entre  4  et  5mm. 

Les  segments  sont  au  nombre  de  120-155. 

Le  prostomum  entame  les  \\  du  1er  segment,  parfois  tout  le 
1er  segment. 

Aux  segments  9,  10, 11 ,  nous  trouvons,  quoique  moins  visible- 
ment, la  décoloration  de  la  partie  dorsale  décrite  pour  Y  Allolo- 
bophora foetida. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  1 5me  anneau  sur  un  tout 
petit  mamelon. 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  43 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées  quoique  rapprochées  ;  elles 
sont  à  peu  près  équidistantes. 

Le  clitellum  va  de  l'anneau  27  à  l'anneau  33. 

Les  tuberùula  pubertatis  sont  situés  aux  segments  30  et  31. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  deux  paires  situées  dans 
les  segments  9  et  10  et  s'ouvrent  entre  les  anneaux  9  à  10,  10 
à  1 1  près  de  la  ligne  médiane  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  5  et  6. 

Distribution.  —  Ne  se  trouve  pas  dans  la  Suisse  centrale, 
mais  en  grand  nombre  au  bord  du  Lac  Léman  près  de  Clarens 
en  compagnie  des  AU.  foetida. 

Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  15. 

19.  ALLOLOBOPHORA  FOETIDA  Eisen. 

Planche  I,  fig.  9. 

Enter  ion  foetidum,  Savigny  1826. 

Lumbricus  foetidus,  Dugès  1837;  Grnbe  1851  ;  Jonlinston  1861;  Eisen  1871: 

Levinsen  1883. 
Allolobophora  foetida,  Eisen  1874,  1879;   Oerley  1880,  1885;  Rosa  1884,  Ude 

1886;  Michaelsen  1890  a  ;  Friend  1892  a;  Rosa  1893. 
Lumbricus  annularis,  Temphton  1836. 

Lumbricus  olidus,  Hoffineister  1842,  1843,  1845;  d'Udeken  1865. 
Lumbricus  annulatus,  Hntton  1876  (Reddard  1889). 

Ayant  eu  la  malchance  de  perdre  par  accident  ma  collection 
tf  Allolobophora  foetida,  j'ai  dû  me  résigner  à  faire  la  description 
de  cette  espèce  en  me  servant  d'un  nombre  restreint  d'exem- 
plaires. 

La  forme  est  cylindrique  et  un  peu  allongée  ;  la  queue  est 
peu  aplatie. 

Les  soies  sont  très  géminées  mais  peu  épaisses. 

La  longueur  est  de  65"""  environ  dans  l'alcool  et  le  diamètre 
dans  les  mêmes  conditions  mesure  3  7,mm-  Les  segments  sont 
au  nombre  d'environ  100. 


La  J 


44  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

La  couleur  est  d'un  brun  clair.  J'ai  très  bien  pu  observer  à  la 
partie  dorsale  des  anneaux  9,  10,  11,  la  teinte  claire  mention- 
née par  Daniele  Rosa  dans  sa  Revis,  dei  Lwribricidi.  Cette  teinte 
aux  anneaux  9,  10,  11  se  retrouve  chez  YA.veneta,  et  chez 
Y  Allolobophora  putris  subspecies  subrubicunda  forma  helvetica 
(nov.  form.). 

Le  prostomum  est  très  saillant,  entamant  la  moitié  du  1er  seg- 
ment. Il  ne  possède  aucun  sillon.  Les  ouvertures  mâles  sont  très 
visibles  débouchant  sur  un  mamelon  d'aspect  blanchâtre  qui 
repousse  latéralement  les  anneaux  voisins,  sans  empiéter  sur  eux. 

Le  clitellum  comprend  les  anneaux  25,  26  à  32  =  7-8.  Il 
est  blanchâtre  et  peu  ou  point  aplati. 

Les  tuberctda  pubertatis  comprennent  les  anneaux  28,  29,  30. 
Ils  se  présentent  sous  la  forme  d'un  bourrelet  ventral  et  latéral 
aplati  et  continu,  laissant  peu  apercevoir  la  segmentation  des 
anneaux. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  4  et  5.  Ils 
sécrètent  un  mucus  qui  sent  très  mauvais. 

Les  spermathèques  sont  situées  dans  les  segments  9  et  10  et 
ont  leurs  ouvertures  près  de  la  ligne  médiane  dorsale  entre  les 
anneaux  9-10  et  10-11. 

Distribution.  —  Espèce  rarissime  dans  la  Suisse  centrale  ou 
dans  le  Jura  bernois.  Commune  aux  environs  du  lac  Léman. 
Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  6  à  Clarens  (Vaud).  M.  le  prof. 
Forel  m'a  dit  avoir  constaté  sa  présence  à  Morges  dans  la  vase 
du  lac. 

20.  ALLOLOBOPHORA  CHLOROTICA  Oerley. 

Planche  II.  fig.  4-5. 

Enterion  chlorotieum,  Savigny  1826. 
Lumbricus  chloroticus,  Dugès  1837;  Grube  1851  h. 
Allolobophora  chlorotica,  Oerley  1885. 
Lumbricus  (Allob.)  chloroticus,  Vaillant  1889. 
Enterion  virescens,  Savigny  1826. 


ETUDE   SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  45 

Lumbricus  anatomicus,  Dngès  1828  (non  Hoffmeister). 

L.  (Allolob.)  anatomirus,  Vaillant  1889. 

Lumbricus  riparius,  Hoffmeister  1843,  1843;  d'Udekem  1865;  Eisen  1871;  Le- 

vinsen,  1883. 
Allolobophora  riparia,  Eisen  1874;  Ude  1880  :  Oerley  1881. 
Lumbricus  viridis,  Johnston  186o. 
Allolobophora  neghi'la,  Rosa  1882  (var  ?). 
Allolobophora  chlorotica,  Rosa  1893. 


Cette  espèce  est  répandue  partout  où  j'ai  fait  mes  collections 
La  forme  est  plutôt  épaisse.  Une  coupe  pratiquée  à  l'avant  est 
cylindrique  à  la  région  du  clitellum  cjdindrique;  à  la  région  cau- 
dale cylindrique  M.  Daniele  Rosa  dit  dans  sa  Revisione  dei 
Lumbricidi,  1893  :  «  Forma  ^cilindrica  poco  attenuata  aile 
estremità  » .  En  Suisse ,  ce  n'est  qu'exceptionnellement,  que 
la  partie  caudale  est  un  peu  aplatie. 

La  longueur  est  constante ,  mesurant  dans  l'alcool  jusqu'à 
3,5mm  à  4,5mm  sur  un  diamètre  maximum  de  4,5mm  au  clitellum 
et  d'environ  4mm  sur  le  reste  du  corps. 

Le  nombre  des  segments  varie  de  80  à  130;  il  est,  dans  la  ma- 
jorité des  cas,  de  100.  Les  treize  premiers  anneaux  sont  rela- 
tivement gros. 

Le  prostomum  entame  par  un  large  processus  posticus  le 
quart  ou  la  moitié  du  premier  segment.  Le  processus  posticus 
est  fermé  à  la  partie  postérieure  par  le  sillon  antérieur  du  1er 
anneau. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  15me  anneau,  sur  un 
mamelon  très  proéminents  qui  repousse  les  anneaux  14  et  16. 

La  couleur  est  nulle,  c'est-à-dire  blanchâtre,  sans  aucun  pig- 
ment. Il  n'existe  sur  l'animal  aucun  mamelon,  analogue  à  ceux 
de  Y  AU.  rosea. 

Le  clitellum  est,  chez  les  adultes,  cylindrique  ;  chez  les  jeunes 
exemplaires,  il  est  un  peu  aplati  à  la  face  ventrale  ;  il  comprend 
les  anneaux  28,  29  à  37  —  9;  ventralement,  les  anneaux  sont 
bien  dessinés;  dorsalement,  ils  sont  invisibles. 


46  EDOUARD    DE    R1BAUCOURT. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  curieusement  disposés;  ils  appa- 
raissent aux  anneaux  31,  33  et  35,  sous  forme  de  tête  d'épingle; 
au-dessous  se  trouve  un  petit  mamelon,  fendu  à  la  partie  médiane. 

Les  soies  sont  très  géminées,  mais  peu  longues. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  trois  paires,  situées 
dans  les  segments  9,  10,  11  et  ouvertes  entre  les  segments,  8-9, 
9-10,  10-11,  dans  la  direction  de  la  soie  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  4  à  5.  Le 
liquide  émis  ressemble  à  celui  de  Y  AU.  fœtida,  quoique  étant 
parfaitement  inodore. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  Les 
orifices  mâles  sont  déjà  bien  développés,  lorsque  les  tubercula 
pubertatis  font  leur  apparition,  sous  la  forme  de  bourrelets  en 
têtes  d'épingles,  aux  anneaux  31,  33  et  35.  Ces  bourrelets  se 
creusent  inférieurement  d'un  trou  ;  bientôt  les  tubercula  aug- 
mentent de  diamètre  et  se  réunissant  sur  les  anneaux  32,  34. 
Puis  les  anneaux  se  soudent  dorsalement  et  restent  distincts 
ventralement.  L'évolution  est  alors  terminée. 

Anomalies.  —  Dans  un  seul  cas,  j'ai  constaté  la  présence  des 
tubercula  aux  anneaux  30,  31,  33  et  35.  Cette  espèce  est,  du 
reste,  celle  que  je  considère  comme  la  plus  constante. 

Distribution.  —  J'ai  trouvé  cette  espèce  un  peu  partout  :  à 
Morgins,  dans  le  Valais;  dans  le  Jura,  sur  le  Chasserai;  à  Yver- 
don,  sur  les  bords  du  lac  de  Neuchâtel;  à  Berne,  à  Weissenbûhl. 
Un  fait  curieux,  c'est  que  cette  espèce  est  relativement  rare  dans 
les  vallées  des  Alpes  bernoises.  Elle  vit  dans  la  terre  maigre. 
Nombre  des  exemplaires  récoltés  :  80-100. 

21.  A.  Varietas  curiosa  nov.  var. 

Plauche  II,  fig.  44. 

Cette  variété  de  Y  AU.  chlorotica  diffère  de  l'espèce  typique 
en  ce  qu'elle  a  son  clitellum  aux  anneaux  30  à  39  —  10;  les  tu- 
bercula restent  aux  anneaux  31,  33,  35.  Le  reste  de  la  des- 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBKICIDE    DE    LA   SUISSE.  47 

cription  correspond  à  la  forme  typique.  Habite  aux  environs 
de  Morgins,  Valais  (2,000m),  dans  la  pourriture  de  feuilles  et 
de  mauvaises  herbes.  Nombre  récolté  :  3  exemplaires. 

22.  B.  Varietas  waldensis  nov.  var. 

Planche  II,  tig.  45. 

Cette  variété  de  Y  AU.  chlorotica,  se  trouve  à  Morgins,  sur  la 
Montagne  Verte  (2,000m).  Elle  ressemble  beaucoup  à  YA1J. 
chlorotica,  mais  en  diffère  :  1°  par  le  nombre  d'anneaux  du  cli- 
tellum  (30  à  36  =  7,  tandis  que,  chez  1MZZ.  chlorotica,  le  cli- 
tellum  s'étend  de  l'anneau  28,  29  à  37  =  9,  10).  2°  Par  la  dis- 
position des  tubercula  pubertatis,  qui  restent  bien  aux  anneaux 

31,  33,  35,  mais  qui  sont  moins  marqués,  en  ce  sens  que  les 
tubercula  des  anneaux  31,  33,  35  n'absorbent  pas  les  anneaux 

32,  34.  Pour  le  reste,  la  description  coïncide  avec  celle  de  Y  AIL 
chlorotica. 

23.  Subspecies  MORGENSIS  nov.  subsp. 

Planche  II,  fig.  49. 

La  forme  est  élancée,  mince,  comme  celle  de  Y  HermannL  La 
coupe  de  l'avant  du  clitellum  est  cylindrique  ;  celle  de  la  queue 
est  très  légèrement  aplatie.  La  longueur  est  de  55mm  environ. 
Le  diamètre  est  de  2  \/,ram  environ  sur  toute  la  longueur  du  corps. 

Le  p-ostomum  est  large;  il  entame  la  moitié  du  1er  segment. 
Les  fourches  du  processus  posticus  sont  fermées  à  l'arrière  par 
un  fin  sulcus  posticus.  A  la  face  supérieure  du  prostomum,  il 
n'existe  aucun  sillon  longitudinal. 

Les  ouvertures  mâles  ressemblent  à  celles  de  Y  AU.  Nusbaumi. 
Elles  sont  situées  au  1 5me  anneau,  sur  des  mamelons  plutôt  ven- 
traux que  latéraux.  Ces  derniers  sont  soudés  et  fusionnés  avec 
les  anneaux  14  et  16.  Il  n'existe  aucune  autre  papille. 


48  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

Le  clitellum  n'est  pas  proéminent.  Les  anneaux  sont  soudés 
dorsalement.  Les  pores  dorsaux,  qui  sont  visibles  à  l'œil  nu  à  la 
région  caudale,  ne  le  sont  ni  à  l'avant  ni  sur  le  clitellum  ;  celui- 
ci  ressemble,  par  sa  formule  et  par  la  position  des  tubercula  pu- 
bertatis,  à  Y  AU.  chlorotica.  Le  clitellum  est  donc  situé  de  l'an- 
neau 30  à  36  =  7. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  placés  beaucoup  plus  haut  laté- 
ralement que  chez  Y  AU.  chlorotica  et  revêtent  un  aspect  diffé- 
rent (voir  fig.).  Ils  sont  situés  néanmoins  sur  les  mêmes  an- 
neaux 31,  33,  35. 

Les  soies  sont  extrêmement  géminées  ;  les  papilles  des  soies 
ont  une  couleur  plus  claire  qui  donne  aux  deux  rangées  gémi- 
nées caudales  l'aspect  de  deux  lignes  continues,  d'aspect  huileux. 

Distribution.  —  Dans  la  marne  de  marais,  près  Morgins  :  1 
exemplaire. 

24.  ALLOLOBOPHORA  CALIGINOSA  Rosa  ex  Savigny. 

Enterion  caliginosum,  Savigny  1826. 

Lumbricus  ealiginosus,  Dugès  1837. 

L.  (Allolobophora)  ealiginosus,  Vaillant  1889. 

L.  trapezoïdes,  Dupés  1828,  1837. 

L.  Allolob.  trapezoïdes,.  Vaillant  1889. 

Aporrectodea  trapezoïdes,  Oerley  1885. 

Allolobophora  trapezoïdes,  Rosa  18866;  Michaelsen   1890a;    Vejdovsky  1889- 

1890:  Friend  1892  a, 
Lumbricus  anatomicus  [part.).  Hoffmeister  1843  (non  Dugès  1828). 
Lumbricus  communis (part.),  Hoffmeister  1845;  d'Udekem  1865;  Eisen    1871; 

Vaillant  1889. 
Allolobophora   turgida,  Eisen   1874,   1877,    1879:   Oerley    1880;  Rosa    1884; 

Uds  1886:  Friend  1892a. 
Lumbricus  turgidus,  Levinsen  1883. 
L.  (Allolob.)  turgidus,  Vaillant  1889. 

Allolob.  cyanea,  Vejdovsky  1883.  1884  mon  Enterion  cyaneum,  Savigny). 
Lumbricus  Novx  Hollandise,  Flescher  1886  mon  Kimberg  1866). 
L.  AustraUensis,  Flescher,  Olim  1886. 
Allolobophora  caliginosa,  Rusa  1893. 

Cette  espèce  est  très  répandue  partout  où  j'ai  fait  mes  collec- 
tions; je  suis  persuadé  que  les  sous-espèces  trapezoïdes  et  turgida 


ETUDE    SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE   LA   SUISSE.  49 

ne  sont  que  des  variétés  ;  je  décrirai  ces  deux  variétés  séparé- 
ment. 

A.  Varietas  trapezoïdes. 

Planche  I,  fig.  2i,  25,  26. 

La  forme,  dans  l'alcool,  est  cylindrique  à  l'avant,  un  peu  apla- 
tie à  la  région  du  clitellum  et  trapézoïde  à  la  partie  caudale. 

La  longueur  est  plus  variable  que  pour  VA.  turgida.  Dans  la 
majorité  des  cas, on  peut  distinguer  deux  catégories  de  grandeurs  : 

1°  (Maxima)  mesure  dans  l'alcool  de  10-15mm  sur  un  diamè- 
tre maximum  de  6"™  au  14me  anneau  et  de  4  1/5mm  à  la  partie 
caudale. 

2°  (Minima)  mesure  dans  l'alcool  8-1 0™11  sur  un  diamètre 
maximum  de  3  72mm  au  14me  anneau  et  de  3mm  à  la  partie  cau- 
dale. 

La  couleur  est  d'un  beau  brun  clair  plutôt  foncé  à  l'avant, 
mais  devenant  bientôt  très  clair  à  la  partie  caudale.  La  face  ven- 
trale est  grisâtre. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  entre  150-200,  quelquefois  da- 
vantage. Les  anneaux  5,  6,  7,  8,  9  sont  très  larges  et  gonflés  à 
la  partie  ventrale. 

Le  prostomum  entame  le  tiers  du  1er  segment.  Il  possède  un 
fin  sillon  transversal.  Il  est,  du  reste,  toujours  fermé  à  sa  partie 
postérieure  par  un  large  sillon  transversal  ;  les  fourches  du  pro- 
cessus posticus  se  continuent  souvent  à  l'arrière,  de  façon  à  for- 
mer une  véritable  fourche  à  deux  dents  qui  n'entame  du  reste 
jamais  entièrement  le  1er  segment. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  15me  anneau.  Le  ma- 
melon génital  n'est  pas  gonflé,  mais,  par  contre,  il  est  souvent 
étendu  aux  anneaux  14  et  16  sans  qu'il  soit  posssible  de  distinguer 
les  sillons  qui  séparent  le  mamelon  des  anneaux  14  et  16.  La 
partie  ventrale  du  clitellum,  située  aux  anneaux  29,  30,  31,  32, 
33  et  34  porte  souvent  des  papilles  en  forme  de  gonflements 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  4 


50  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

irréguliers  donnant  à  cette  partie  du  clitellum  un  aspect  désor- 
donné et  confus. 

Le  clitellum  est  gris  clair;  sa  couleur  claire  ressort  sur  le  fond 
foncé  de  l'animal. 

Ventralement,  les  anneaux  sont  assez  confusément  dessinés  ; 
dorsalement,  ils  sont  peu  visibles,  les  sillons  qui  les  séparent 
étant  à  peine  perceptibles.  Ces  sillons  se  présentent  sous  la 
forme  de  lignes  grisâtres.  Le  clitellum  est  situé  de  l'anneau  27, 
28  à  34,  35  =  7,8. 

Les  tubercula  pubertatis  occupent  trois  segments  :  les  31"'e, 
32,ne  et  33me  segments.  Mais  les  31me  et  33me  sont  mieux  dessinés 
que  le  32me  (voir  fig.);  surtout  lorsque  l'animal  a  séjourné  long- 
temps dans  l'alcool.  Ces  tubercula  se  présentent  à  la  face  supé- 
rieure sous  l'aspect  d'une  tache  huileuse  grisâtre  étendue  aux 
anneaux  31  et  33.  De  plus,  dans  la  majorité  des  cas,  les  papilles 
ventrales  que  j'ai  mentionnées  plus  haut  sont  de  préférence  sur 
ces  anneaux. 

Les  soies  sont  très  géminées  et  les  deux  lignes  géminées  sont 
relativement  très  rapprochées  de  la  face  ventrale. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  deux  paires,  situées 
dans  les  segments  9  et  10  et  ont  leurs  ouvertures  entre  les  an- 
neaux 9  et  10,  10  et  11,  dans  la  direction  de  la  soie  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  9  et  10, 
dans  quelques  cas,  entre  les  segments  8  et  9  ;  d'autres  fois  entre 
les  segments  10  et  11. 

Anomalies.  —  Chez  beaucoup  tfAll  trapezoïdes,]'&\  eu  l'oc- 
casion de  constater  la  présence,  à  la  partie  caudale,  d'un  phé- 
nomène assez  curieux.  Les  anneaux  restaient  normaux  jusqu'à 
un  certain  endroit  où,  sans  aucune  transition,  ils  devenaient 
excessivement  fins,  moins  proéminents,  plus  nombreux  et,  somme 
toute,  avaient  l'aspect  d'être  en  pleine  période  de  multiplication, 
quoique  l'animal  fût  arrivé  à  l'état  adulte  (voir  iig.).  La  coupe  de 
cette  partie  caudale  restait  cylindrique.  Nous  verrons  que,  chez 


ÉTUDE   SUR  LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE  LA  SUISSE.  51 

Y  AU.  terrestris,  ce  même  phénomène  se  produit,  mais  que,  dans 
cette  espèce ,  cette  queue  extraordinaire  devient  absolument  plate. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  du  clitellum.  Les  tuber- 
cula  des  anneaux  31  et  33  commencent  d'abord  à  pointer  entre 
la  rangée  géminée  des  soies  dorsales  et  la  rangée  ventrale.  Les 
anneaux  31,  33,  se  gonflent  ventralement  ;  ils  réunissent  ainsi 
les  tubercula  de  droite  aux  tubeicula  de  gauche  ;  puis  les  tuber- 
cula des  anneaux  31  et  33  augmentent  de  volume  et  empiètent 
sur  l'anneau  32  et,  enfin,  l'absorbent.  A  ce  moment,  les  soies 
ventrales  des  anneaux  30,  31,  32,  33  s'enfoncent  et  s'effilent 
en  laissant  à  leur  place  des  papilles  qui  se  développent  ou  s'atro- 
phient rapidement.  Les  anneaux  27,  28  à  34,  35  se  colorent 
légèrement  en  foncé,  dorsalement,  et  se  décolorent  très  rapide- 
ment pour  prendre  l'aspect  définitivement  grisâtre.  Les  tuber- 
cula, alors,  se  fondent  pour  ainsi  dire  graduellement  et  pren- 
nent cette  teinte  huileuse  qui  s'accentue  encore  lorsque  l'animal 
est  longtemps  conservé  dans  l'alcool. 

Distribution.  —  Se  trouve  partout.  J'ai  récolté  cette  variété, 
en  plus  grande  quantité  dans  les  vallées  des  Alpes  bernoises  que 
dans  le  Jura,  où  la  variété  turgida  domine.  Elle  vit  de  préfé- 
rence dans  les  jardins  où  la  terre  est  riche  en  humus;  c'est 
dans  un  fumier  d'une  ferme  de  Bremgarten  que  j'ai  récolté  le 
plus  beau  spécimen,  ayant  un  superbe  clitellum  avec  les  carac- 
tères typiques  parfaitement  dessinés.  Détail  curieux  :  ce  spéci- 
men était  entièrement  décoloré,  ce  qui  est  rare  chez  Y  AU.  tra- 
pezoïdes.  Nombre  des  exemplaires  récoltés  :  150. 

25.  Yakietas  turgida. 

Planche  I,  fig.  27,  28,  29,  30.  31,  32. 

Cette  variété,  par  sa  forme  petite,  plus  gracieuse,  plus  effilée, 
diffère  de  la  variété  trapezoides. 

Dans  l'alcool,  l'animal  mesure  de  60  à  70mm  de  longueur.  Les 


52  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

sept  premiers  anneaux  sont  gros  ;  les  8,ne,  9me,  10me  sont  moins 
gros  dorsalement,  mais  ils  sont  très  légèrement  proéminents  ven- 
tralement  et  latéralement. 

Le  diamètre  maximum  est,  au  8me  anneau,  de  3,7mm. 
La  couleur  est  absolument  nulle.  L'animal,  dans  l'alcool,  est 
blanc.  Le  nombre  des  anneaux  est  d'environ  150. 

Le  prostomum  est  exactement  dans  le  genre  de  celui  de  la  va- 
riété trapezoïdes. 

Les  ouvertures  mâles  sont  disposées  tout  autrement  que  chez 
VA.  trapezoïdes.  Les  mamelons  sur  lesquels  elles  débouchent  sont 
très  proéminents,  empiétant  et  se  soudant  aux  anneaux  14  et  16. 
Ventralement,  l'anneau  15  est  effacé;  il  est  même  déprimé,  tan- 
dis que  les  anneaux  14  et  16  sont  ventralement  bien  marqués. 
Les  tubercula  piibertatis  sont  dans  le  genre  de  ceux  du  tra- 
pezoïdes quoique  avec  une  spécialisation  encore  plus  accentuée 
sur  les  anneaux  31  et  33. 

Le  reste  de  la  description  est  la  même  que  pour  la  variété 
trapezoïdes. 

Anomalies  (Planche  I,  fig.  29  à  32).  —  Les  cas  d'anomalies 
ne  sont  pas  rares.  Je  me  contenterai  de  citer  les  plus  curieuses, 
analogues  à  celles  déjà  décrites  pour  Y  AU.  octoedra.  Ces  ano- 
malies ont  été  constatées  sur  des  exemplaires  recueillis  sur  le 
Chasserai  (Jura). 

1°  Dans  un  cas,  l'animal  avait  les  anneaux  14,  15,  16  com- 
plètement fusionnés  ventralement  et  latéralement.  Les  sillons 
ne  s'apercevaient  qu'avec  peine  sur  la  face  dorsale. 

2°  Chez  un  exemplaire,  j'ai  constaté  d'un  côté  la  présence  de 
l'ouverture  mâle  normalement  au  15me  anneau,  tandis  que,  de 
l'autre  côté,  l'anneau  15  et  l'anneau  16  portaient  chacun  très 
nettement  une  fente  génitale  ;  donc,  en  tout,  trois  orifices  mâles 
sur  le  même  individu  :  deux  au  14me  anneau  et  deux  au  15me  an- 
neau. Les  anneaux,  quoique  gonflés,  restaient  très  bien  dessinés. 
Je  n'ai  pas  disséqué  ces  curieux  exemplaires,  présumant  qu'ils 


ÉTUDE   SUR  LA   FAUNE   L0MBR1CIDE    DE    LA  SUISSE.  53 

présentaient  la  même  disposition  anatomique  que  j'ai  décrite 
pour  le  même  cas  d'anomalie  constaté  pour  Y  AU.  octoedra.  Chez 
Y AU.  turgida,  je  n'ai  pas  eu  l'occasion  de  remarquer  ce  phéno- 
mène de  croissance  caudale  par  multiplication  des  anneaux, 
comme  je  l'ai  fait  pour  la  variété  trapezoïdes. 

Distribution.  —  Très  nombreuse  dans  le  Jura,  elle  existe 
aussi  dans  les  vallées  des  Alpes  bernoises,  mais  en  moins  grande 
quantité  dans  ces  derniers  endroits,  où  la  variétés  trapezoïdes 
est  prévalent e.  Elle  habite  les  jardins  riches  en  humus.  Nombre 
d'exemplaires  récoltés  :  200. 

26.  Subspecies  BEDDARDI  nov.  subspec. 

Planche  I,  fig.  "2"2. 

Cette  espèce  vit  à  de  hautes  altitudes  (2,600m)  sous  les  ra- 
cines de  mousse,  dans  de  la  terre  très  silicatée. 

La  forme  rappelle  celle  de  Y  Allolobopliora  Udei,  mais  elle  est 
détaille  plus  forte;  une  coupe  pratiquée  à  l'avant,  à  la  région 
du  clitellum  et  à  la  partie  caudale,  est  cylindrique. 

La  longueur  est  de  60mm  en  moyenne.  Le  15me  anneau  mesure 
3mra  de  diamètre  horizontal.  Celui  du  clitellum  est  de  4  7,'um;  ce- 
lui de  la  queue  est  de  3mm. 

Le  nombre  des  segments  est  de  135. 

La  couleur  est,  aux  quinze  premiers  anneaux,  rose-chair  ;  le 
reste  du  corps  est  grisâtre. 

Le  prostomum  est  large  et  entame  le  tiers  du  premier  seg- 
ment. Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  15me  anneau,  à  la 
façon  de  Y  AU.  Nusbaumi,  c'est-cà-dire  que  la  papille  est  peu  proé- 
minente latéralement,  mais  soudée  aux  anneaux  14  et  16.  La 
partie  ventrale  de  ces  anneaux  se  fusionne  parfois.  Mais  il  ne 
prend  pas  cet  aspect  curieux  décrit  pour  Y  AU.  Bosai.  De  grosses 
papilles  accessoires  se  trouvent  à  la  base  des  deux  rangées  gémi- 
nées de  soies  ventrales  aux  anneaux  9,  10  et  11  (voir  fig.). 


54  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

Cette  particularité  la  fait  reconnaître  à  première  vue  de  Y  AIL 
Nusbaumi,  h  laquelle  elle  ressemble.  De  plus,  aux  26rae  et  27rae 
anneaux  sur  la  ligne  ventrale  des  soies  géminées,  se  trouvent 
parfois  des  papilles  assez  proéminentes. 

Le  clitellum  est  de  couleur  blanchâtre.  Il  est  bien  dessiné 
dorsalement,  quoique  fusionné  à  l'état  adulte.  Il  comprend  les 
anneaux  27  à  34,  35  ^  8-9. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  situés  sur  les  anneaux  31,  32 
et  34  ou  32,  33  et  34,  sur  une  sorte  de  bourrelet  latéral. 

Les  soies  sont  très  géminées.  La  rangée  géminée  supérieure 
est  si  rapprochée  de  l'inférieure  qu'elle  est  presque  sur  la  face 
ventrale. 

Les  spermathèques  sont  situées  dans  les  anneaux  10  et  11. 
Les  ouvertures  des  spermathèques  sont  situées  entre  les  an- 
neaux 9-10,  10-11,  sur  la  rangée  très  géminée  des  soies  dor- 
sales. 

Anomalies.  —  Parfois,  les  tubercula  sont  situés  aux  anneaux 
31 ,  32,  33  et  34,  et  la  ceinture  comprend  parfois  les  anneaux 
25,  26  à  35.  Mais  ce  dernier  cas  est  très  rare.  Je  n'ai  pu 
observer  l'apparition  des  tubercula  et  de  la  ceinture 

Distribution.  —  Cette  sous-espèce  vit  dans  les  racines  de 
mousse  sans  humus,  dans  une  terre  extrêmement  silicatée,  sur 
le  Niesen,  Alpes  bernoises  (2,100m);  j'ai  aussi  récolté  un  exem- 
plaire aux  environs  de  Berne,  dans  les  mêmes  conditions.  Il 
était  de  plus  forte  taille  que  ceux  récoltés  sur  le  Niesen. 

27.    ALLOLOBOPHORA   TERRESTRIS   Rosa  ex  Savigny. 

Planche  I,  fig.  21. 

Enterion  terrestre,  Savigny  18:26. 

Lumbricus  terrestris,    Dugés    1837  ;  Vaillant,  partira  1889  (non  L.  terrestris, 

Eisen,  Levinsen,  Oerley,  Friend.) 
Lumbricus  agricole,  partira,  Hoffmeister  1889  (non  antea). 
Allolobophora  longa,  Udei886;  Michaelsen  1890a;  Friend  1892a. 
Allolobophora  terrestris,  Rosa  1893. 

Cette  espèce  n'est  pas  très  répandue. 


ÉTUDE   SUR    LA   FAUNE   LOMBRICIDE    DE   LA   SUISSE.  55 

La  forme  ressemble  beaucoup  à  celle  du  Lumbricus  herculeus. 
La  queue  est  plus  aplatie  et  les  dimensions  générales  plus  res- 
treintes. 

La  longueur  est  de  105mm  environ,  dans  l'alcool,  sur  un  dia- 
mètre transversal  maximum  de  7mm  au  9me  anneau,  de  6mm  au 
15mP  anneau  et  de  6,2mm  à  l'extrémité  caudale.  Le  diamètre 
vertical  maximum  est  de  7mm  au  9me  anneau,  pour  tomber  à  4"'m 
au  clitellum  et  diminuer  si  extraordinairement  qu'il  n'est  pas 
rare  de  rencontrer  des  queues  de  2"""  de  diamètre  vertical  sur 
un  diamètre  horizontal  de  7""". 

La  couleur  est  d'un  brun  rougeâtre  tirant  parfois  sur  le  clair. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  160  à  200.  Les  quinze  pre- 
miers anneaux  sont  très  larges,  surtout  les  7me,  8me  et  9me,  qui 
ont  parfois  dorsalement  2mm  de  longueur  ;  les  autres  anneaux  sont 
rapprochés  les  uns  des  autres,  mesurant  en  moyenne  0,75mm.  Les 
anneaux  9, 10,  11  sont  gonflés  ventralement. 

Les  anneaux,  vus  à  la  loupe,  ont  un  sillon  médian  qui  les 
partage  en  deux  parties. 

Le  prostomum  entame  le  tiers  du  1er  segment.  Le  processus 
posticus  est  profond  et  très  visible.  11  est  nettement  fermé  à  sa 
partie  postérieure,  quoique  les  fourches  du  processus  posticus 
se  continuent  en  arrière  jusqu'au  sillon  médian  du  premier  an- 
neau. Le  prostomum  possède  supérieurement  un  sillon  trans- 
versal à  la  région  postérieure  ;  à  la  face  antérieure,  il  existe  un 
sillon  vertical  en  forme  d'Y. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15n,e  anneau,  sur  de  gros 
mamelons  empiétant  généralement  sur  les  anneaux  14  et  16  ; 
ventralement,  les  anneaux  14,  15  et  16  sont  réunis  en  un  seul 
mamelon  transversal  qui  fait  saillie  d'une  façon  typique . 

Des  mamelons  se  trouvent  à  la  partie  ventrale  du  clitellum, 
sur  la  ligne  des  soies  ventrales,  aux  anneaux  31,  33  et  34.  Ils 
ont  l'aspect  de  papilles. 

Le  clitellum  est  très  peu  aplati.  Il  est  d'un  aspect  grisâtre, 


56  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

peu  ou  pas  proéminent  si  on  le  compare  au  reste  du  corps.  Il 
comprend  les  anneaux  27,  28  à  35  —  8,  9.  Ventralement,  les 
anneaux  sont  mieux  dessinés  que  chez  Y  AU.  trapezoïdes;  ils  en 
ont  cependant  un  peu  l'aspect.  Dorsalement,  les  anneaux  sont 
mal  dessinés  ;  quelquefois  ils  sont  invisibles. 

Les  tubercula  pubertatis  occupent  les  anneaux  32,  33,  et  34. 
Ils  sont  assez  difficiles  à  découvrir  et  se  présentent  tantôt  sous 
la  forme  d'une  tache  huileuse,  tantôt  sous  la  forme  de  petits  ma- 
melons, occupant  les  anneaux  32,  33  et  34. 

Les  soies  sont  extrêmement  géminées  et  fortes. 

Les  spermatheques  sont  situées,  au  nombre  de  deux  paires, 
dans  les  anneaux  9  et  10,  et  ont  leurs  ouvertures  entre  les  an- 
neaux 9  et  10,  10  et  1 1,  dans  la  direction  des  soies  dorsales. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  12  et  13, 
quelquefois  entre  les  anneaux  11  et  12.  A  l'œil  nu,  ils  ne  sont 
pas  visibles. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  Il  existe 
beaucoup  de  ressemblance  entre  cette  évolution  et  celle  cons- 
tatée chez  Y  AU.  trapezoïdes,  avec  cette  différence,  pourtant,  que 
les  trois  tubercula  apparaissent  ici  en  même  temps,  ce  qui  n'est 
pas  le  cas  pour  Y  AU.  trapezoïdes,  où  les  tubercula  31  et  32  poin- 
tent d'abord  et  se  réunissent  ensuite  sur  le  33  pour  former  les 
trois  tubercula  typiques.  Les  papilles,  constatées  aux  anneaux 
31 ,  33  et  34  se  forment  de  la  même  façon  que  celles  constatées 
sur  le  clitellum  du  trapezoïdes.  Outre  cette  ressemblance,  il  en 
existe  souvent  une  autre  consistant  en  une  multiplication,  une 
prolifération  d'anneaux  très  étroits  à  la  partie  caudale;  cette 
partie  du  corps  semble  s'accroître  ainsi  quoique  l'animal  soit 
arrivé  à  l'âge  adulte. 

J'ai  déjà  signalé  cette  particularité  pour  Y  AU.  trapezoïdes, 
qui  en  diffère  en  ce  sens  que,  chez  Y  AU.  trapezoïdes,  ces  anneaux 
sont  cylindriques,  tandis  que,  chez  Y  AU.  terrestris,  ils  sont  plats. 

Anomalies.  —  Les  anomalies  sont  rares  chez  Y  AU.  terrestris. 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE    LA   SUISSE.  57 

Néanmoins,  je  citerai  un  cas  où  le  3me  anneau  était  divisé  ven- 
tralement  par  un  sillon  si  profond  qu'il  semblait  en  former 
réellement  deux.  Le  sillon  n'existait  pas  à  la  face  dorsale  ou, 
du  moins,  était  excessivement  fin.  2°  Dans  un  autre  cas,  les 
tubercula  pubertatis  étaient  situés  aux  anneaux  32,  33  et  34, 
les  papilles  aux  anneaux  29,  31,  32,  mais  plus  rapprochées  de 
la  ligne  médiane  ventrale. 

3°  Dans  plusieurs  cas,  les  tubercula  ne  sont  perceptibles  que 
sur  les  anneaux  33,  34. 

Distribution.  —  Cette  espèce,  sans  être  rare,  est  peu  répan- 
due. Je  l'ai  récoltée  dans  le  Jura,  dans  les  jardins  sur  le  flanc  du 
Chasserai,  à  St-Imier  et  à  Yverdon  (Vaud),  dans  la  terre  noire 
des  tourbières.  Je  ne  l'ai  point  trouvée  dans  les  Alpes  bernoises. 

Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  26. 

28.  ALLOLOBOPHORA  ICTERICA  Rosa  ex  Savigny. 

Planche  II,  fig.  51. 

Enterion  ictericum,  Savigny  1826. 
Lumbricus  ictericus,  Dugès  1837. 
Allolobophora  icterica,  Rosa  1886  h.  1893. 

Cette  espèce  est  assez  répandue  en  Suisse. 

La  forme  est  très  gracieuse  ;  la  coupe  est  cylindrique,  quelle 
que  soit  la  partie  où  l'on  opère  une  coupe. 

La  longueur  moyenne  est  de  5-6"""  dans  l'alcool,  sur  un  dia- 
mètre à  peu  près  constant  de  4""".  Au  15me  anneau,  le  diamètre 
est  de  3mm. 

La  couleur  est  grisâtre. 

Le  nombre  des  anneaux  varie  de  140  à  190.  Les  neuf  pre- 
miers sont  gros;  les  autres  très  ténus. 

Le  prostomum  entame  le  tiers  du  1er  segment.  Le  processus 
posticus  est  fermé  par  l'avant  du  1er  segment,  qui  s'avance  en 
arrière.  11  n'y  a  point  de  sillon  transversal  ni  longitudinal. 


58  EDOUARD    DE   RÏBAUCOURT. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau.  Les  mame- 
lons génitaux  ne  sont  pas  très  gonflés,  mais  s'aperçoivent  néan- 
moins à  première  vue.  L'animal  ne  possède  point  d'autres  ma- 
melons. 

Le  clitellum  comprend  les  anneaux  35  à  44.  Les  anneaux  du 
clitellum  ne  sont  pas  dorsalement  marqués;  ventralement  ils  le 
sont  bien.  Parfois,  le  clitellum  comprend  les  anneaux  33,  34  à  44. 

Les  tubercule  pubertatis  sont  situés  aux  anneuux  35,  36  à 
41,  44  =  7, 8,  9  ;  mais  généralement,  chez  mes  exemplaires,  ils 
comprennent  les  anneaux  36  à  44.  Ces  tubercula  se  présentent 
sous  la  forme  d'une  ligne  continue  située  aux  côtés  latéraux  infé- 
rieurs du  clitellum;  les  sillons  des  anneaux  ne  l'entament  pas. 

Ventralement,  les  anneaux  sont  bien  marqués.  Le  clitellum 
de  cette  espèce  est  assez  difficile  à  bien  fixer  et  conserver,  de 
sorte  qu'il  faut  user  de  précautions  pour  avoir  un  clitellum  en  par- 
fait état  de  conservation. 

Les  pores  dorsaux  ne  sont  pas  visibles  sur  le  clitellum  à  l'état 
adulte.  Ils  le  sont  quand  l'animal  est  jeune,  au  moment  de  l'évo- 
lution du  clitellum. 

Les  soies  sont  extrêmement  géminées,  et  la  rangée  géminée 
est  relativement  rapprochée  de  la  rangée  ventrale. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  deux  paires,  situées 
dans  les  segments  9  et  10,  ayant  leurs  ouvertures  entre  les  seg- 
ments 9-10,  10-11,  dans  la  direction  de  la  soie  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  sont  situés  entre  les  segments  6  et  7. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  L'évo- 
lution se  fait  ventralement,  latéralement  et  dorsalement  en 
même  temps,  c'est-à-dire  que  les  tubercula  pubertatis,  la  cein- 
ture et  la  proéminence  ventrale  des  anneaux  du  clitellum  appa- 
raissent à  la  même  époque,  de  sorte  que  les  organes  du  clitellum 
ont  un  procédé  de  formation  différent  de  celui  des  espèces  pré- 
cédentes. Néanmoins,  dans  quelques  cas,  les  2me,  3n,e  anneaux, 
les  4me,  5me,  6rae  anneaux,  et  les  7me  et  8nle  anneaux  du  clitellum 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  59 

semblent  former  à  la  région  des  tubercula  pubertatis  trois  spé- 
cialisations distinctes  séparées  par  un  large  sillon  latéral  entre 
le  1er  et  le  2me,  entre  le  3me  et  le  4rae,  le  6m,!  et  le  7me  anneau 
du  clitellum. 

Ces  sillons  persistent  parfois  à  l'âge  adulte. 

Anomalies.  —  Le  déplacement  du  clitellum,  que  certains 
spécialistes  pourraient  considérer  comme  étant  le  résultat  d'une 
anomalie,  ne  constitue  pas,  selon  moi,  un  fait  de  ce  genre. 

Chez  cette  espèce,  le  clitellum  est  variablement  disposé  de- 
puis les  anneaux  31,  32,  33,  34,  35,  36  aux  anneaux  40,  41, 
42,  43,  44,  45  et,  dans  des  cas  très  rares,  46.  Mais  il  est  cons- 
titué invariablement  de  la  même  façon  et  présente  toujours  le 
même  aspect,  De  plus,  cette  variété  de  disposition  du  clitellum 
étant  constatée  sur  des  exemplaires  trouvés  au  même  endroit, 
dans  les  mêmes  conditions,  à  la  même  altitude,  à  la  même  épo- 
que, me  font  conclure  que  ces  exemplaire  font  partie  de  la  même 
espèce  et  du  même  type,  de  la  même  variété. 

Distribution.  — ■  Cette  espèce  vit  en  petite  quantité  à  Berne, 
dans  les  Alpes  bernoises,  dans  le  Jura  bernois,  de  500  à  2,300m 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  et  en  grande  quantité  dans  les 
Alpes  valaisannes.  Dans  le  Jura,  cette  espèce  est  rare. 

Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  40. 

29.  ALLOLOBOPHORA  CYANEA  Rosa. 

Planche  II,  fig.  40,  46,  48,  etc. 

Enterion  cyaneum,  Savigny  1826. 

Lumbricus  cyaneus,  Dugès  1837. 

Lumbricus  cyaneus,  Vaillant  1889. 

L.  communis  cxjaneus,  Hoit'meister  1845  ;  d'Udekeni  1865  (non  Alhloboph.  cya- 

nea,  Vejdowsky  1884;  Kulaghin  1889. 
?  Lumbricus  alyattes,  Kimberg  1886. 
?  Titanus  alyattes,  Vaillant  1889. 
Lumbricus  terrestris,  var.  lacteus,  Oerley  1880. 
Octalosion  lacteum,  Oerley  1885. 
Allolobophora  profuya,   Rosa    1884,    1886  6;     Ude    1886;   Michaelsen    189:>«; 

Friend  1892  c. 


60  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

Octalosion  profugum,  Oerley  1885. 
Allolobophora  studiosa,  Michaelsen  1890 c. 
Allolobopkora  ryanea,  Rosa  1893. 


A.  Subspecies  PROFUGA  Rosa. 

Planche  H,  fig.  40. 

Cette  espèce  est  très  répandue  en  Suisse. 

La  forme,  est  ramassée  et  grossière.  La  coupe  est  cylindrique 
à  l'avant,  légèrement  aplatie  à  la  face  inférieure  du  clitellum  et 
un  peu  octogonale  à  la  partie  postérieure  du  corps. 

La  longueur  est,  dans  l'alcool,  d'environ  50mm,  sur  un  diamètre 
maximum  de  5nim  au  clitellum.  Sur  le  reste  du  corps,  il  mesure 
environ  4mm  de  diamètre. 

La  couleur  est  pâle,  presque  incolore  ou  nulle  ;  dans  certains 
cas,  le  clitellum  a  une  couleur  rosée;  j'ai  remarqué  que  la  cause 
en  était  due  à  la  composition  chimique  du  terrain  dans  lequel 
vivaient  ces  animaux. 

Le  prostomum  entame  la  moitié  du  1er  segment.  Parfois  les 
fourches  du  processus  posticus  se  rapprochent  l'une  de  l'autre 
progressivement  à  l'arrière,  de  sorte  que  le  processus  posticus 
semble  se  terminer  à  l'arrière,  presque  en  forme  de  triangle. 
D'autres  fois,  les  fourches  du  processus  posticus  sont  espacées 
et  se  continuent  à  l'arrière  jnsqu'aux  environs  du  2me  segment. 
Au  niveau  de  l'avant  du  1er  anneau,  le  prostomum  possède  un  fin 
sillon  transversal  ;  à  la  face  antérieure  existe  un  profond  sillon 
vertical  simple,  qui  n'est  jamais  en  forme  d'Y. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau,  sur  un  ma- 
melon très  visible,  peu  considérable,  qui,  à  l'époque  de  la  copu- 
lation, repousse  légèrement  les  anneaux  15  et  16.  Généralement, 
le  mamelon  génital  du  15me  anneau  est  parfaitement  distinct  des 
anneaux  14  et  16;  très  rarement  il  se  soude  à  ces  derniers. 

Le  clitellum  comprend  les  anneaux  30  à  35  =  6  ;  il  est  proé- 
minent et  revêt  différents  aspects  (voir  anomalies).  11  est  gêné- 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  61 

ralement  de  la  même  couleur  que  le  reste  du  corps,  parfois  il 
prend  un  aspect  rosé.  Dorsalement,  les  anneaux  sont  mal  dessi- 
nés, presque  invisibles;  ventralement,  ils  le  sont  très  bien.  La 
partie  ventrale  des  anneaux,  comprise  entre  les  deux  bourrelets 
latéraux  du  clitellum,ne  diffère  pas,  à  première  vue,  des  autres 
anneaux. 

Ce  clitellum  est  d'ailleurs  en  forme  de  selle  jetée  sur  le  dos 
et  les  côtés  de  l'animal  ;  intérieurement,  il  se  termine  en  sortes 
de  bourrelets  latéraux  où  sont  situés  les  tubercula  pubertatis. 
Il  n'existe  aucun  mamelon  ni  aucune  papille  à  la  face  ventrale 
du  clitellum.  A  l'état  adulte,  les  pores  dorsaux  du  clitellum  ne 
sont  jamais  visibles  à  l'œil  nu. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  situés  sur  le  bourrelet  du  clitel- 
lum que  j'ai  décrit  au  niveau  des  anneaux  31,  32,  33  et  34.  Ils 
se  présentent  sous  la  forme  d'une  tache  longitudinale  d'aspect 
huileux  et  sombre. 

Les  soies  ne  sont  ni  longues  ni  très  fortes.  Elles  ne  sont  pas 
géminées.  L'espace  latéral  médian  (B)  compris  entre  la  paire 
inférieure  et  supérieure  de  soies,  est  un  peu  moindre  que  l'es- 
pace (A)  existant  entre  les  deux  rangées  latérales  et  ventrales  ; 
mais  l'espace  (B)  est  environ  le  double  de  celui  (C),  qui  existe 
entre  les  soies  dorsales. 

(I-II)  >  (II-III)  ;  (II-III)  =  2  (III-IV)  ou  A>B  ;  B  =  2  C. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  deux  paires,  situées 
dans  les  segments  10  et  11  et  ont  leurs  ouvertures  entre  les 
segments  9-10  et  10-11,  dans  la  direction  de  la  3me  soie. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  le  anneaux  10  et  1 1 ,  rare- 
ment entre  les  9  et  10,  Il  et  12me  anneaux.  Ils  émettent  un  li- 
quide jaune  lorsqu'on  fixe  ranimai.  J'ai  remarqué  que  les  pores 
dorsaux  des  anneaux  12,  13,  14,  15  étaient  plus  gros  que  les 
autres  et  surtout  le  15me,  qui  s'aperçoit  presque  toujours  à 
l'œil  nu. 

Apparition  des  tubercala  pubertatis  et  de  la  ceinture.  —  Bien 


62  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

avant  l'apparition  de  la  ceinture,  les  tubercula  pubertatis 
font  saillie  à  la  base  latérale  des  anneaux  31,  32,  33  et  34. 
Bientôt  ces  quatre  mamelons  se  fusionnent  entre  eux  et  le  cli- 
tellum  se  forme  dorsalement  et  latéralement,  en  procédant 
comme  suit  :  les  anneaux  s'élargissent  peu  à  peu  latéralement 
et  dorsalement  et  semblent  devoir  se  fusionner  dans  la  suite  ; 
les  pores  dorsaux  du  clitellum  sont  alors  visibles.  A  cette  épo- 
que ils  sont  visibles  à  l'œil  nu,  mais  peu  après  ils  disparais- 
sent ;  puis  les  lèvres  latérales  du  clitellum  se  dessinent  encore 
davantage.  La  partie  ventrale  des  anneaux  semble  donc  n'entrer 
pour  rien  dans  la  formation  du  clitellum  de  Y  AU.  profuga.  Mais 
c'est  une  erreur,  car  l'examen  microscopique  montre  :  1°  que 
pendant  l'évolution  dorsale  de  la  ceinture,  la  partie  ventrale  est 
devenue  un  peu  plus  large;  2°  que  les  poils  ont,  là  aussi,  subi 
une  évolution  particulière  en  s'enfonçant  dans  les  téguments  et, 
3°  que  la  couche  glandulaire  existe  sur  une  épaisseur  très  notable. 

Anomalies.  —  Le  clitellum  revêt  plusieurs  modes  de  dispo- 
sition. Tantôt  il  n'existe  aucun  sillon  vertical  latéral,  tantôt  le 
sillon  ventral  qui  sépare  le  33me  du  34me  anneau  se  continue 
profondément  aux  faces  latérales  du  clitellum  et  divise  les  tuber- 
cula  pubertatis  en  trois  parties.  Dans  ce  dernier  cas,  le  clitellum 
ne  comprend  que  les  anneaux  30  à  34  (au  lieu  de  30  à  35);  ce 
cas  n'est  pas  rare. 

Des  mamelons  existent  généralement  sur  les  19me  ou  23me 
anneaux.  Dans  des  cas  rares,  je  les  ai  constatés  sur  les  anneaux 
19  et  20  ou  23  et  24. 

Distribution.  —  Les  Allolob.  profuga  méritent  assurément  le 
nom  que  M.  D.  Rosa  leur  a  donné.  Ils  sont  abondants  en  Suisse, 
où  ils  vivent  dans  les  jardins  riches  en  humus,  depuis  350m  jus- 
qu'à 2,000"'.  Ils  vivent  partout  en  grande  profusion.  Nombre 
d'exemplaires  :  300. 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA    SUISSE.  63 

29.  a),  varietas  Sylvestris  nov.  var. 

Planche  II,  fig;  46. 

Je  n'ai  récolté  que  trois  exemplaires  de  cette  variété.  La 
forme  est  grosse  aux  premiers  anneaux  et  diminue  de  diamètre 
jusqu'à  la  région  caudale.  Une  coupe  pratiquée  à  l'avant  du 
corps  est  nettement  cylindrique  au  15me  amieau,  carrée  au 
21me  anneau,  au  clitellum  et  aux  dix  anneaux  suivants.  Elle  est 
cylindrique  à  la  région  caudale.  Le  clitellum  a  la  face  ventrale 
voûtée  en  dedans. 

L'avant  et  l'arrière  se  terminent  brusquement. 

La  longueur  est  de  55mm.  Le  diamètre,  à  l'avant,  est  de  35mm. 
Il  diminue  graduellement  jusqu'à  l'arrière,  excepté  au  clitellum, 
où  il  est  de  3,3mm.  Le  clitellum  est  du  reste,  peu  proéminent. 

Le  nombre  des  segments  est  de  155. 

Le  prostomum  n'est  pas  large  ;  il  n'entame  que  le  tiers  du 
1er  segment.  Les  fourches  du  processus  posticus  sont  fines,  mais 
nettes.  Ce  prostomum  ne  possède  aucun  sillon  supérieurement  ; 
ventralement,  il  possède  un  sillon  vertical. 

Les  ouvertures  mâles  se  présenteut  sous  la  forme  de  fentes 
très  larges  et  peu  longues,  situées  au  15me  anneau,  sur  une  pa- 
pille très  proéminente  blanchâtre,  étayée  par  un  mamelon  au 
16me  anneau.  Il  n'existe  aucune  papille  sur  toute  la  longueur  de 
l'animal. 

Le  clitellum  est  peu  ordinaire,  en  ce  sens  qu'il  est  très  court, 
si  on  le  compare  à  la  longue  taille  de  l'animal  ;  il  n'a  que  3ram 
de  longueur. 

Les  anneaux  sont  dessinés  assez  confusément  dorsalement  ;  au 
reste,  sur  le  corps  de  l'animal,  ils  ont  un  aspect  assez  curieux, 
en  ce  sens  que  les  sillons  qui  les  séparent  sont  très  profonds, 
surtout  à  l'avant,  ce  qui  donne  aux  anneaux  un  aspect  angu- 
leux, surtout  aux  quinze  premiers.  Le  clitellum  comprend  les  an- 
neaux 30  à  35  =  6. 


64  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  situés  sur  les  anneaux  31,  32, 
33  et  34.  Ils  ne  sont  pas  proéminents  et  se  présentent  sous  la 
forme  d'une  tache  sombre  ovale,  mais  pas  d'aspect  huileux. 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées.  La  rangée  géminée  dorsale 
est  disposée  très  supérieurement. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  deux  paires  dans  les 
anneaux  9  et  10,  et  ont  leurs  ouvertures  entre  les  anneaux  9-10 
et  10-11,  sur  la  ligne  des  soies  dorsales. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  4  et  5. 

Distribution.  —  J'ai  récolté  trois  exemplaires  sur  le  liane  du 
Chasserai  (Jura  bernois).  Au  premier  abord,  la  forme  du  clitel- 
lum,  à  un  anneau  près,  correspond  à  celle  de  Y  AU.  Jassgensis. 
J'avais  cru  avoir  en  mains  un  exemplaire  de  cette  espèce; 
mais,  après  examen,  considérant  :  1°  la  disposition  des  poils; 
2°  la  forme  différente  du  corps;  3°  l'absence  de  papilles,  j'ai 
été  obligé  d'en  faire  une  variété  particulière,  se  rapprochant  de 
YAll.profuga;  l'aspect  et  les  dimensions  de  Y  AU.  sylvestris  dif- 
férent complètement  de  Y  AU.  profuga. 

30.  B.  Subspecies  STUDIOSA  Michaelsen. 
Planche  II.  fig.  47. 

Cette  sous-espèce  ressemble  énormément  à  Y  AU.  profuga; 
elle  en  diffère  cependant  par  les  détails  suivants  :  les  dimensions 
sont  différentes,  plus  larges  et  plus  longues.  UAUolob.  studiosa 
mesure  en  moj^enne  90mm  dans  l'alcool,  sur  un  diamètre  maxi- 
mum de  7mm  environ  à  la  région  du  clitellum;  le  sulcus  posticus  du 
prostomum  est  très  léger  (il  fait  parfois  défaut).  Des  mamelons 
se  trouvent  invariablement  situés  sur  le  22rae  anneau,  particula- 
rité que  je  n'ai  jamais  remarquée  chez  YAllolob.  profuga.  La 
partie  ventrale  des  14,  15,  16me  anneaux  est  plus  soudée  que 
chez  l' Allolob.  profuga;  enfin,  ce  qui  la  fera  reconnaître  sûre- 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  65 

ment  de  cette  dernière  espèce,  c'est  le  clitellum  et  les  tubercula 
pubertatis,  qui  sont  transportés  d'un  anneau  en  avant.  En  effet 
le  clitellum  est  situé  sur  les  anneaux  29  à  34  =  6  et  les  tuber- 
cula pubertatis  sur  les  anneaux  30,  31,  32  et  33. Pour  le  reste, 
la  description  est  la  même  que  pour  YAlloloh.  profuga. 

L'apparition  du  clitellum  et  des  tubercula  se  fait  de  la  même 
façon;  mais  les  cas  d'anomalies  sont  plus  rares.  Néanmoins,  je 
mentionnerai  le  cas  fréquent  où  l'anneau  34,  quoique  faisant 
partie  du  clitellum,  était  séparé  néanmoins  du  clitellum,  dorsale- 
ment,  par  un  profond  sillon. 

Distribution.  —  Cette  sous-espèce  est  beaucoup  moins  répan- 
due en  Suisse  que  la  précédente  ;  elle  vit  en  compagnie  de  Y  AU. 
profuga,  mais  on  la  trouve  aussi  sous  la  mousse  humide.  Nombre 
d'exemplaires  récoltés  :  80. 

31.  C.  Subspecies  RUBIDA  ex  Oerley. 

Planche  II,  fig.  48. 

Lumbrieus  terrestris,  var.  rubidus,  Oerley  1881. 

Octaiosion  rubidum,  Oerley  1885  (non  Enterion  rubidum,  Savigny  1826). 

Allolobophora  rubida,  Rosa  1893. 

Ce  Ver  n'a  été  trouvé  jusqu'à  maintenant  que  par  M.  Oerley, 
en  1881  et  1885.  J'ai  eu  la  bonne  fortune  d'en  récolter  deux 
exemplaires  sur  les  flancs  du  Chasserai  (l,609m),  dans  le  Jura 
bernois.  A  première  vue,  on  le  prend  facilement  pour  un  AU. 
studiosa  ou  pour  une  AU.  profuga,  mais  un  examen  attentif  fait 
ressortir  une  foule  de  différences  qui  ne  sont  pas  visibles  au  pre- 
mier abord  ;  je  me  permettrai  de  compléter  dans  un  certain  sens 
la  description  qu'en  a  donnée  M.  Oerley  en  1881  et  1885. 

La  longueur,  dans  l'alcool,  est  d'environ  10mm. 

La  forme  ressemble  à  celle  de  Y  AU.  cyanea,  cylindrique  à 
l'avant,  polygonale  à  l'arrière.  A  l'avant,  elle  se  termine  en- 
core plus  brusquement  que  chez  les  cyanea,  de  sorte  qu'elle 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  5 


66  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

présente  un  aspect  encore  moins  conique  et  plus  arrondi.  Les 
anneaux  9  à  1 3  ont  un  diamètre  légèrement  moindre  que  les  au- 
tres. Le  diamètre  du  clitellum  est  moindre  que  celui  des  an- 
neaux 22,  23,  24,  25,  mais  un  peu  supérieur  à  celui  de  la 
queue.  La  partie  caudale  se  termine  comme  l'avant,  brusque- 
ment, plus  brusquement  encore  que  chez  Y  AU.  ct/anea. 

La  couleur  ressemble  à  celle  de  Y  AU.  cyanea,  quoique  d'une 
teinte  légèrement  plus  grisâtre. 

Le  prostomum  entame  très  profondément  la  moitié  du 
1er  segment,  mais  les  fourches  du  processus  posticus  se  conti- 
nuent à  l'arrière,  jusqu'aux  deux  tiers  du  1er  segment.  Le  pros- 
tomum possède  des  sillons  en  forme  de  trident,  (deux  petits 
sillons,  très  peu  visibles,  et  un  troisième  médian  très  profond). 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  15me  anneau,  sur  un 
très  petit  mamelon  à  peine  visible,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  pour 
Y  AU.  cyanea;  ce  caractère  est  donc  important  pour  la  détermi- 
nation à  première  vue  de  cette  espèce. 

Le  clitellum  n'est  pas  proéminent  ;  en  tout  cas,  il  est  blanc  et 
ses  pores  dorsaux  ne  sont  pas  visibles.  Le  clitellum  de  Y  AU.  ru- 
bida  ressemble  beaucoup  à  ceux  des  sous-espèces  cyanea;  il  en 
diffère  néanmoins  par  cette  particularité,  que  les  lèvres  latéra- 
les du  clitellum  sont  à  peine  visibles.  Il  n'existe  aucune  papille 
à  la  face  ventrale  du  clitellum.  Le  clitellum  comprend  les  an- 
neaux 30  à  35  =  6;  ce  fait  me  permet  de  considérer  Y  AU. 
rubida  comme  une  sous-espèce  de  Y  AU.  cyanea. 

Les  tubercida pubertatis  ne  sont  pas  proéminents;  ils  se  pré- 
sentent sous  la  forme  d'un  ovale  aplati  à  la  partie  inférieure, 
mais  comprenant  les  anneaux  30  à  35. 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées.  Aux  anneaux  qui  suivent  im- 
médiatement le  clitellum,  mes  observations  corroborent  celles 
de  M.  Oerley.  L'intervalle  inférieur  latéral  a  b  est  égal  au  la- 
téral médian  ab;  quant  au  latéral  supérieur,  il  est  moindre. 
Mais,  si  on  considère  les  régions  antérieure  et  postérieure  du 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  67 

corps  de  l'animal,  on  voit  que  la  formule  donnée  pour  Y  AU.  pro- 
fuga lui  est  parfaitement  applicable. 

"Le  pore  dorsal  entre  le  14me  et  le  15me  anneau  est,  là  aussi, 
très  visible  ;  pour  le  reste,  la  description  correspond  à  celle  de 
Y  AU.  profuga. 

Distribution.  —  Deux  exemplaires  dans  les  jardins  sur  le 
flanc  du  Chasserai  (1609™),  Jura  bernois. 

32.  D.  Subspecies  GRACILIS  ex  Oerley. 

Octalosion  gracile  Oerley.  1885. 
Âllolobophora  gracilis  Rosa,  1893. 

Je  considère  encore  ce  type  comme  une  sous-espèce  de  Y  AU. 
profuga.  Elle  lui  est  presque  identique,  mais  en  diffère  néanmoins 
par  la  forme  élancée  du  corps,  qui  mesure  environ  70mm  sur  3mm 
de  diamètre  et,  surtout,  par  l'absence  de  sillon  vertical  à  la  par- 
tie antérieure  du  prostomum.  Le  prostomum  varie  de  dimen- 
sions ;  il  entame  tantôt  le  tiers,  la  moitié  ou,  parfois,  tout  le 
1er  segment.  Le  clitellum  comprend  les  anneaux  30  à  35  =6. 
Les  tubercula  pubertatis  sont  plus  proéminents  que  chez  Y  AU. 
profuga  et  sont  situés  sur  toute  la  longueur  du  clitellum. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau,  sur  un  ma- 
melon bien  développé  aux  anneaux  14  et  16;  même  ventrale- 
ment. 

33.  E.  Subspecies  RECTA  nov.  subsp. 

Cette  sous-espèce  n'est  pas  très  répandue  en  Suisse. 

Sa  forme  est  la  suivante  :  du  clitellum  à  l'avant,  elle  est  par- 
faitement droite  ;  du  clitellum  à  l'arrière,  elle  est  un  peu  cour- 
bée. La  coupe  de  l'avant  est  parfaitement  cylindrique  ;  celle  de 
l'arrière  est  transversalement  ovalaire. 

La  longueur  est  de  7mm,  avec  un  diamètre  maximum,  au  cli- 
tellum, de  4  78mm-  Les  segments  sont  au  nombre  de  155. 


68  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

La  couleur  est  blanchâtre  ;  le  clitellum  est  aussi  de  couleur 
blanchâtre. 

Le  prostomum  entame  h  peine  le  tiers  du  1er  segment.  Son 
processus  posticus  est  fermé  postérieurement  ;  il  ne  possède  au- 
cun sillon  transversal  à  la  partie  dorsale.  Vu  de  la  face  anté- 
rieure, le  prostomum  présente  un  sillon  vertical  nettement  défini. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau,  sur  un  ma- 
melon, peu  proéminent,  mais  large. 

Le  clitellum  occupe  les  segments  30  à  37  ;  le  29me  anneau  sem- 
ble appartenir  en  partie  au  clitellum.  Le  clitellum  est  en  forme 
de  selle  ;  les  pores  dorsaux  ne  sont  pas  visibles.  Les  anneaux  ne 
sont  pas  perceptibles  dorsalement;  ventralement,  ils  le  sont 
bien.  Il  n'existe,  sur  le  clitellum,  aucune  papille. 

Les  tubercula  pubertatis  se  présentent  sous  la  forme  de  deux 
taches  d'aspect  blanchâtre  étendues  sur  toute  la  longueur  de  la 
lèvre  inférieure  du  clitellum  (30-37). 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées  (A-B)  >  (B-C)  >  (C-D).  L'es- 
pace ventral  est  double  du  latéral  inférieur;  le  dorsal,  plus 
large,  est  le  double  du  ventral.  Mais  si  on  examine  la  disposi- 
tion des  soies  à  la  partie  antérieure  du  corps,  elle  offre  quelques 
variantes  qu'il  est  bon  de  mentionner  en  passant.  De  même  à  la 
partie  extrême  de  la  queue. 

Les  spermathèques  sont  au  nombre  de  deux  paires,  dans  les 
anneaux  10  et  11.  Leurs  ouvertures  sont  entre  les  anneaux 
9-10,  10-11,  sur  la  ligne  des  soies  dorsales. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  6  et  7.  Ils 
rendent  un  liquide  jaune. 

Particularité.  Les  deux  premiers  anneaux  sont  peu  larges, 
mais  les  anneaux  3  à  14  sont  très  larges;  les  poils  sont  situés 
sur  des  papilles  proéminentes.  A  l'anneau  15,  il  y  a  une  sorte 
d'étranglement  qui  est  surtout  sensible  si  on  considère  le  diamè- 
tre vertical.  Depuis  l'anneau  15,  les  segments  ont  un  sillon  qui 
les  divise  en  deux.  Depuis  l'anneau  1 5,  les  pores  dorsaux  sont 
visibles  à  l'œil  nu. 


ÉTUDE   SUR  LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  69 

Distribution.  —  Je  n'ai  trouvé  qu'un  exemplaire,  à  Heustrich 
(800m)j  Alpes  bernoises,  dans  l'humus  des  jardins. 

34.  ALLURUS  TETRAEDRUS  Eisen  ex  Savigny. 

Flanche  II.  fig.  53,  54,  59,  60,  61. 

Enterion  tetraedrum,  Savigny  1826. 

Lumbrieus  tetraedrus,  Dugès  1836;  Grube  1851  ;  Jonston  1861;  Eisen  1871 . 
Allurus  tetraedrus,  Eisen  1874;  Oerley  1880  ;  Levinsen  1883  ;  Rosa  1883  ;  Oer- 
ley  1885;  U.le  1886:  Beddard  1888  ;  Michaelsen  1898,  1891  ;  Friend  1802. 
Lumbricus  agilis,  liott'meister  1843,  1845;  d'Udeken  1865. 
L.  Novœ  Hollandim?  Kimberg  18156  (non  Flechter  1886). 
Allurus  ubius,  Michaelsen. 
Allurus  tetraedrus,  Rosa  1893. 

Espèce  assez  commune  en  Suisse,  si  on  la  cherche  dans  les 
marais  dont  la  terre  est  riche  en  silicates.  Les  exemplaires  ré- 
coltés à  Morgins  (Valais)  ont  la  forme  que  M.  Rosa  décrit  :  à 
l'avant,  cylindrique;  à  l'arrière,  tétragonale.  Le  clitellum  est 
légèrement  aplati  à  la  face  ventrale.  Les  exemplaires  récoltés 
sur  le  Chasserai  sont  aplatis  sensiblement  sur  toute  la  longueur 
du  corps.  L'arrière  est  nettement  tétragonal. 

La  longueur  des  exemplaires  récoltés  sous  des  feuilles,  dans  la 
marne  jaune,  silicatée  et  humide,  à  Morgins,  est  de  30rara  dans 
l'alcool.  Ceux  du  Chasserai  et  de  Berne  (Bremgarten),  récoltés 
dans  les  mêmes  conditions,  mesurent  19mm.  Comme  on  le  voit, 
l'écart  est  assez  considérable. 

Le  diamètre  varie  entre  3  et  4mm. 

La  couleur  est  brun  jaunâtre  pour  les  exemplaires  du  Chas- 
serai et  de  Bremgarten;  ceux  de  Morgins  ont  exactement  la 
même  couleur  violacée,  foncée  des  AU.  octoedra. 

Le  nombre  des  segments  varie  entre  30  et  50  pour  les  exem- 
plaires du  Chasserai  et  de  Berne  ;  il  est  de  70  à  90  pour  les 
exemplaires  de  Morgins.  Aucun  auteur  n'a  mentionné  un  fait  de 
ce  genre. 

Le  prostomum  est  situé  à  l'avant  du  1er  anneau,  qui  a  sa  li- 


70  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

mite  segmentaire  antérieure  nettement  définie,  mais  très  légère- 
ment repoussée  à  l'intérieur  par  le  prostomum. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  13me  anneau,  sur  une 
petite  papille  plutôt  longue,  mais  peu  large,  et,  somme  toute, 
peu  visible.  Sur  tout  l'animal,  il  n'existe  aucune  papille. 

Le  clitellum  est  saillant  chez  les  exemplaires  récoltés  à  Berne 
et  sur  le  Chasserai;  ceux  de  Morgins  ont,  au  contraire,  un  cli- 
tellum à  peine  saillant.  Dorsalement,  les  anneaux  sont  bien  fu- 
sionnés. Les  pores  dorsaux  du  clitellum  ne  s'aperçoivent  pas  à 
l'œil  nu.  Le  clitellum  comprendles  anneaux  22,  23  à  27  =  5,  6. 

Les  tubercula  pubertatis  se  présentent  sous  la  forme  d'une 
ligne  blanchâtre  continue,  occupant  les  segments  23,  24,  25  et 
26  ;  quelquefois,  seulement  les  segments  23,  24  et  25. 

Les  soies  sont  très  géminées,  en  paires  équidistantes. 

Les  spermathèques  sont  situées,  au  nombre  total  de  deux  pai- 
res, dans  les  segments  10  et  11.  Leurs  ouvertures  sont  situées 
entre  la  4n,e  soie  et  la  ligne  dorsale,  entre  les  anneaux  9-10  et 
10-11. 

Je  constaterai  que  jamais  je  n'ai  trouvé  chez  Y  AU.  tetrae- 
drusles  ouvertures  des  spermathèques  entre  les  anneaux  8-9, 
9-10  comme  leditM.RosA  dans  sa Bevisione  dei Lumbricidi.De 
plus,  M.  Benham  a  eu  raison  lorsqu'il  annonçait  avoir  trouvé 
trois  paires  de  spermathèques  chez  VAllurus.  Dans  un  cas,  j'ai 
aussi  trouvé  trois  paires  de  spermathèques  dans  les  anneaux  10, 
11  et  12.  Les  ouvertures  étaient  situées  entre  les  anneaux 
9-10,  10-11,  11-12.  L'ouverture  10-11  était  beaucoup  plus 
rapprochée  de  la  ligne  médiane  dorsale.  Tout  en  constatant  ce 
cas  je  le  considérerai  comme  une  anomalie. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  anneaux  4  à  5. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  —  Les 
tubercula  des  anneaux  24,  25  apparaissent  d'abord  sous  la  forme 
de  deux  bourrelets,  puis,  bientôt  après,  ceux  des  anneaux  24 
et  26.  Cette  première  évolution  est  très  rapide,  de  sorte  qu'on 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  71 

trouve  rarement  déjeunes  exemplaires  chez  lesquels  les  tuber- 
cula  des  anneaux  24  et  25  apparaissent.  Puis,  chez  les  exem- 
plaires du  Bremgarten  et  de  St-Imier,  la  face  dorsale  des  an- 
neaux devant  composer  le  clitellum  change  légèrement  de  cou- 
leur. Les  anneaux  commencent  alors  à  se  fusionner  dorsalement. 
A  un  certain  moment,  les  pores  dorsaux  du  clitellum  sont  visi- 
bles ;  mais  ils  disparaissent  bientôt  et  ne  s'aperçoivent  plus  chez 
l'animal  adulte. 

Les  ouvertures  mâles,  qui  se  présentent  sous  la  forme  d'une 
fente  longue  et  mince,  quoique  existant  toujours,  ne  sont  en 
évidence  que  lorsque  le  petit  mamelon  génital  du  15me  anneau  se 
développe  ;  ce  mamelon  n'apparaît  que  dans  la  dernière  phase  de 
l'évolution  du  clitellum. 

Anomalies  (Planche  II,  fig.  59,  60,  61).  —  Les  cas  d'anoma- 
lies sont  ici  très  nombreux,  mais  on  doit  s'abstenir  de  les  décrire 
comme  des  variétés. 

1°  Tout  d'abord,  j'ai  récolté  sur  le  Chasserai  et  dans  la  forêt 
de  Bremgarten,  de  nombreux  exemplaires  dont  le  clitellum  existe 
de  l'anneau  22  à  26  =  5  et  les  tubercula  aux  anneaux  23,  24 
et  25.  Détail  curieux,  ces  exemplaires  sont  plus  courts  et  plus 
gros  que  les  exemplaires  normaux. 

2°  A  Morgins  (Valais),  j'ai  récolté  deux  exemplaires  dont  le 
clitellum  existe  de  l'anneau  22  à  26  et  les  tubercula  pubertatis 
aux  anneaux  23,  24,  25  et  26.  Au  Niesen,  trois  autres  exemplai- 
res mal  conservés,  ayant  cette  même  disposition,  avaient  une 
longueur  de  5mm  dans  l'alcool. 

3°  J'ai  récolté  sur  le  Chasserai  un  exemplaire  dont  la  for- 
mule du  clitellum  et  des  tubercula  pubertatis  correspondait 
exactement  avec  celle  de  Y  AU.  chlorotica.  Mais  la  forme  du 
corps,  la  disposition  des  poils,  la  coupe  tétraédrique  de  la  queue 
et  la  couleur  coïncidaient  avec  celle  des  Allums  tetraedrus 
avec  lesquels  il  vivait.  S'agirait-il  là  d'un  cas  d'hybridité  ? 

4°  Un  exemplaire  du  Chasserai  avait  la  face  ventrale  du  cli- 


72  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

tellum  à  peu  près  analogue  à  la  face  dorsale.  Les  tubercula  pu- 
bertatis  se  présentaient  sous  la  forme  d'une  excroissance  en 
bourrelet  saillant,  étroit  et  longitudinal. 

5°  Une  anomalie  très  curieuse  et  digne  d'être  prise  en  consi- 
dération est  la  présence,  sur  un  même  individu,  de  mamelons 
génitaux  et  de  fentes  mâles,  du  côté  gauche  sur  le  13me  anneau, 
du  côté  droit  sur  le  14me. 

6°  Un  exemplaire  possédait  normalement  ses  ouvertures  mâ- 
les sur  le  13me  anneau  et  avait  un  clitellum  occupant  les  anneaux 
21  à  25  ;  les  tubercula  pubertatis  étaient  situés  aux  anneaux 
22,  23,  24. 

Distribution,  —  1°  J'ai  récolté  de  nombreux  exemplaires 
dans  la  vase  d'un  petit  lac  près  de  Morgins  (l,500m),  où  ils 
sont  très  difficiles  à  récolter,  car  il  faut  s'avancer  dans  l'eau 
assez  en  avant  pour  pouvoir  réunir  une  collection  variée.  J'ai 
déjà  mentionné  que  ces  exemplaires  différaient  de  ceux  de 
Berne  et  du  Chasserai  par  leur  plus  grande  taille  et  leur  cou- 
leur plus  violacée. 

2°  Dans  les  parties  marécageuses  de  la  forêt  de  Bremgarten 
près  Berne  (540m). 

3°  Sur  les  flancs  du  Chasserai,  près  du  sommet  (côté  de  St- 
Imier).  Là,  se  trouve  un  petit  étang  de  5  m.  carrés  où  vit  une 
foule  d'animaux  (gastéropodes,  batraciens,  etc.)  Le  sol,  très 
humide  en  cet  endroit,  est  composé  d'une  terre  grisâtre  extra- 
ordinairement  gluante  ;  c'est  là  que  j'ai  trouvé  les  quelques 
exemplaires  ÏÏAtturus  du  Chasserai.  Loin  d'être  agiles  et  vifs 
comme  les  exemplaires  récoltés  à  Morgins,  ils  sont  inertes, 
immobiles,  de  sorte,  qu'au  premier  abord,  j'ai  cru  qu'ils  étaient 
morts.  Ces  deux  types  iïAllurus  de  Morgins  et  du  Chasserai 
constituent-ils  deux  variétés  différentes  ?  Je  n'ose  l'affirmer. 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  73 

35.  A.  Varietas  Bernensis  nov.  var. 

Planche  II.  fig.  55. 

Cette  variété  est  rare.  Elle  diffère  de  l'espèce  typique  par 
la  position  des  ouvertures  génitales,  du  clitellum  et  des  tubercula 
pubertatis. 

La  forme  est  sensiblement  la  même  que  chez  les  exemplaires 
de  l'espèce  typique  récoltés  à  Berne  et  sur  le  Chasserai.  Le  cli- 
tellum est  plus  saillant.  La  longueur  existant  entre  le  1er  anneau 
et  le  clitellum  est  relativement  moindre. 

La  longueur  varie  entre  17"""  et  23mm.  Le  diamètre  maximum 
se  trouve  au  clitellum  ;  il  est  de  3mm. 

La  couleur  est  gris  jaunâtre  ;  foncée  dorsalement  et  claire 
ventralement. 

Dorsalement,  il  existe,  comme  sur  YAllurus  tetraedrus,  une 
ligne  longitudinale  d'aspect  sombre. 

Le  prosiomum  est  du  type  Allurus;  il  existe  néanmoins  2  pro- 
cessus posticus  très  fins  qui  entament  à  peine  le  premier 
segment. 

Les  ouvertures  mâles  sont  toujours  situées  sur  le  1 2me  anneau. 
Elles  sont  semblables,  ainsi  que  le  mamelon  sur  lequel  elles  se 
trouvent,  à  celles  de  l'espèce  typique.  L'anneau  19  est  très 
gonflé  ventralement. 

Le  clitellum  est  assez  proéminent,  surtout  latéralement;  il  oc- 
cupe les  anneaux  21  à  25  =  5. 

Les  tubercula  pubertatis  se  présentent  sous  la  forme  d'un  ma- 
melon proéminent  à  la  base  duquel  existe  une  ligne  d'aspect 
huileux.  Ils  occupent  les  anneaux  22,  23  et  24.  Le  reste  de  la 
description  correspond  exactement  à  celle  de  YAllurus  tetraedrus 
C'est  ce  qui  m'a  fait  considérer  ces  exemplaires  comme  une  va- 
riété de  V  Allurus  tetraedrus. 


74  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

Distribution.  — -  Sur  le  Chasserai  et  à  Berne,  dans  la  forêt 
de  Bremgarten. 

Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  3. 

36.  B.  Varietas  Novis  nov.  var. 

Planche  II.  fig.  56-57. 

Cette  variété  diffère  de  l'espèce  typique  par  sa  forme  nette- 
ment tétraédrique  depuis  le  15e  anneau  et,  surtout,  par  la  forme 
du  clitellum  qui  se  termine  à  la  base  par  deux  lèvres  longitudi- 
nales proéminentes.  Les  tubercula  sont  situés  à  la  base  ventrale 
de  ces  lèvres.  La  couleur  est  très  foncée  sur  tout  le  corps.  —  Le 
clitellum  comprend  les  anneaux  22  à  26  =  5  et  les  tubercula 
pubertatis  les  anneaux  23,  24,  25  et  26. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  sur  le  13e  anneau;  elles  sont 
plus  larges,  plus  gonflées  et  les  mamelons  génitaux  plus  pro- 
éminents que  chez  l'espèce  typique.  La  longueur  est  de  17mm 
environ,  sur  un  diamètre  maximum  de  2  7,mmà  la  région  du 
clitellum.  Le  reste  de  la  description  correspond  à  celle  de  l'es- 
pèce typique. 

J'ai  récolté  un  exemplaire  extraordinairement  long  (45"m  dans 
l'alcool);  mais  la  disposition  des  lèvres  du  clitellum  étant  la 
même,  ainsi  que  la  formule  du  clitellum  et  des  tubercula  puber- 
tatis, je  l'ai  rangé  dans  la  même  variété  malgré  la  différence 
de  dimensions  (fig.  56). 

Cette  variété  vit  à  Morgins  (1400m)  en  Valais.  Nombre 
d'exemplaires  récoltés  :  5. 

37.  C.  Subspecies  INFINITESIMALIS  nov.  subsp. 

Flanche  II.  fig,  58. 

Très  petit;  il  mesure  15mm  environ  un  sur  diamètre  moyen 
de  1  1//.mm  et  de  2mm  au  clitellum;  ce  dernier  est  assez proémi- 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE    LUMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  75 

nent  latéralement  et  ressemble  à  Y  Allants  novis.  Il  en  diffère 
néanmoins  par  sa  petitesse,  la  longueur  de  ses  poils  qui  sont 
gros  et  saillants,  la  place  des  ouvertures  génitales  qui  sont  au 
12me  anneau  sur  des  mamelons  ventraux  saillants,  la  disposition 
du  clitellum  qui  comprend  les  anneaux  21  à  25  =  5,  et  celle  des 
tubercula  pubertatis  qui  comprennent  les  anneaux  23,  24  et 
25  =  3.  La  disposition  des  lèvres  au  clitellum  est  identique  à 
celle  décrite  par  YAllurus  novis,  mais  moins  accentuée. 

Comme  on  le  voit,  la  formule  est  à  peu  près  identique  h  celle 
(Le  Y  AU,  bernensis;  mais,  cette  sous-espèce  en  diffère  nettement 
par  son  aspect  général  qui  se  rapproche  de  YAllurus  novis. 

Récoltés  dans  des  racines  de  mousse,  dans  l'eau  courante  des 
ruisseaux  sur  les  flancs  du  Niesen  (2,100m)  alpes  bernoises. 

38.  ALLOLOBOPHORA  HERMANNI  Michaelsen. 

Planche  I,  fig.  10. 
Michaelsen  189J  a,  1891  a. 

Michaelsen  a  décrit  cette  espèce  dont  j'ai  récolté  de  nom- 
breux exemplaires  dans  la  terre  humide  des  mares  de  la  forêt 
de  Bremgarten,  près  de  Berne;  on  me  permettra  de  reprendre 
la  description  de  Michaelsen  en  y  joignant  quelques  détails 
nouveaux. 

La  forme  est  extrêmement  gracieuse,  semblable  à  celle  d'un 
Pliréoryctes,  quoiqu'en  étant  un  peu  plus  large.  La  coupe  de 
l'avant  et  de  l'arrière  est  cylindrique. 

La  longueur  moyenne  dans  l'alcool  est  de  60llim,  sur  un  dia- 
mètre de  1  1/2  à  2mm;  rarement  l'animal  compte  70  à  75mm  dans 
l'alcool  sur  un  diamètre  de  2mm. 

Le  diamètre  est  donc  généralement  1  72mm>  1  73mm.  Le  dia- 
mètre maximum  se  trouve  à  la  région  des  tubercula  pubertatis 
qui  sont  proéminents  et  larges. 


76  EDOUARD   DE   R1BAUCOURT. 

Le  nombre  des  segments  est  ordinairement  110-115  ;  mais  il 
varie  souvent  de  95  à  150. 

La  couleur  est  grisâtre  dans  l'alcool,  moins  claire  chez  les  ani- 
maux adultes  que  chez  les  jeunes,  mais  il  n'y  a  jamais  de  colo- 
ration foncée. 

Le  prostomum  entame  les  3/4  du  1er  segment. 

Le  processus  posticus  est  très  large  chez  l'animal  adulte.  Il 
est  fermé  à  la  partie  postérieure  par  un  fin  sulcus  posticus  ;  lors- 
que l'exemplaire  a  été  bien  fixé  et  durci,  on  peut  apercevoir  ce 
léger  sulcus  posticus  fermant  le  processus  posticus. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau  ;  mais  elles 
ne  sont  visibles  qu'à  l'état  adulte  ou  à  peu  près  adulte,  c'est-à-dire 
très  rarement,  car  sur  une  centaine  d'exemplaires  récoltés  en 
septembre  1894,  je  n'ai  pu  trouver  que  trois  adultes.  Ces  orifices 
sont  situés  sur  une  grande  papille  blanche  qui  s'étend  et  se  con- 
fond à  sa  partie  médiane  avec  les  anneaux  14  et  16.  Aux  bases 
latérales  de  l'anneau  11,  sur  la  ligne  ventrale  de  soies  géminées, 
se  trouve  un  mamelon  très  proéminent. 

Le  clitellum  a  un  aspect  particulier;  il  occupe  les  segments 
22à32  =  11. 

Chez  les  animaux  à  peu  près  adultes  les  anneaux  28,  29,  30 
et  31  sont  plus  gros  plus  proéminents  et  les  segments  se  voient 
fort  bien.  Ils  sont  nettement  dessinés  dorsalement  ;  les  pores 
dorsaux  s'aperçoivent  facilement.  Les  anneaux  22,  23  et  24  ne 
semblent  pas  appartenir  au  clitellum  et  ce  n'est  qu'un  examen 
attentif  qui  fait  observer  où  commence  le  clitellum. 

Mais  chez  les  exemplaires  adultes  que  j'ai  eu  la  bonne  fortune 
de  récolter,  le  clitellum  revêt  un  aspect  différent.  Les  anneaux 
22  à  32  sont  soudés  dorsalement  et  sont  très  nettement  visibles 
à  la  partie  ventrale;  les  anneaux  29  et  30  sont  ventralement 
très  larges.  Les  pores  dorsaux  du  clitellum  sont  devenus  invisi- 
bles. En  outre  le  mamelon  décrit  pour  l'anneau  1 1  se  répète  à 
l'anneau  10. 


ÉTUDE   SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  77 

Les  tubercula  pubertatis  sont  proéminents,  occupant  les  an- 
neaux 29  et  30.  Ils  ont  l'aspect  de  deux  mamelons  allongés 
soudés  à  leur  partie  supérieure.  Chez  l'adulte,  les  anneaux  28 
et  31  repoussent  un  peu  les  tubercula.  Le  clitellum  ne  possède 
aucune  papille. 

Les  soies  sont  extrêmement  géminées. 

La  position  des  spermathèques  n'a  pas  encore  été  décrite. 
Voici  quelques  détails  à  ce  sujet  :  les  spermathèques  sont  très 
difficiles  h  découvrir.  Elles  sont  très  petites,  situées  dans  les 
10me  et  llme  anneaux,  au  nombre  total  de  deux  paires. 

Leurs  orifices  se  trouvent  sur  la  ligne  de  la  3me  soie  ;  comme 
les  soies  sont  extrêmements  géminées,  il  résulte  que  les  sperma- 
thèques sont  rapprochées  de  la  ligne  de  la  4me  soie,  mais  leurs 
ouvertures  sont  bien  situées  sur  la  ligne  de  la  3me  soie  dorsale. 

Les  pores  dorsaux  commencent  entre  les  segments  4  et  5. 

Anomalies.  —  Dans  des  cas  rares  la  queue  s'aplatit  ;  du  15me 
anneau  au22m",  à  l'âge  adulte,  la  face  ventrale  est  parfois  un 
peu  nivelée.  Ce  n'est  pas  le  cas  pour  les  jeunes  exemplaires. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  Les  an- 
neaux 29  et  30  s'allongent.  Les  tubercula  pubertatis  apparaissent; 
les  anneaux  28,  29,  30  et  31  deviennent  à  leur  tour  plus  longs 
et  moins  marqués  dorsalement. 

Les  anueaux  22,  23,  24,  25,  26  ne  s'élargissent  que  très  peu 
et  les  segments  sont  de  moins  en  moins  marqués.  Pendant  cette 
évolution,  qui  dure  très  longtemps,  apparaît  la  papille  génitale  du 
15m"  anneau  et  les  mamelons  du  llme  anneau.  Les  pores  dorsaux 
du  clitellum  sont,  à  cette  époque,  très  visibles.  Puis  les  anneaux 
du  clitellum  commencent  à  se  fusionner  dorsalement  et  les  po- 
res dorsaux  ne  sont  plus  visibles  à  l'œil  nu. 

Distribution.  —  Je  n'ai  récolté  cette  espèce  que  dans  la  forêt 
de  Bremgarten,  dans  de  la  terre  glaise  extrêmement  humide  en 
compagnie  de  Lumbricus  Michœlseni  et  de  Lumbriculus,  lesquels 
vivaient,  il  est  vrai,  dans  une  couche  un  peu  supérieure  et  plus 
marécageuse. 


78  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

Néanmoins,  par  sa  forme  et  sa  manière  de  vivre,  cette  espèce 
paraît  former  une  transition  entre  les  Terricoles  et  les  Limicoles. 
J'ai  récolté  une  centaine  d'exemplaires  dont  sept  à  peu  près 
adultes  et  trois  parfaitement  adultes. 

39.  ALLOLOBOPHORA  TYRTAEA  nov.  species? 

Planche  II,  fig.  613. 

Je  donne  le  nom  de  AU.  Tyrtaea  à  un  exemplaire  que  j'ai 
trouvé  en  Valais  (à  2600m)  sous  une  pierre. 

La  longueur  est  de  85mm;  la  largeur  est  de  4mm  sur  presque 
toute  la  longueur  de  l'animal.  La  queue  se  termine  assez  brusque- 
ment. 

La  forme  est  gracieuse,  un  peu  aplatie  à  la  face  inférieure  sur 
toute  la  longueur,  elle  offre  une  particularité  curieuse  :  à  la 
partie  postérieure  de  la  queue,  sur  une  longueur  de  25mm  envi- 
ron, un  sillon  très  profond  et  nettement  accusé  existe  sur  les  deux 
côtés  de  l'animal.  Ce  sillon  devient  de  moins  en  moins  visible  à 
mesure  qu'il  s'approche  du  clitellum  et  bientôt  semble  se  perdre; 
à  la  partie  inférieure  du  sillon,  entre  les  anneaux,  s'ouvrent  de 
gros  orifices  qui  sont  les  orifices  des  néphridies.  Ces  orifices  sont 
du  reste  visibles  sur  toute  la  longueur  de  l'animal,  même  à  l'œil 
nu.  La  forme  de  la  coupe  de  la  queue  est  curieuse;  et  je  ne  crois 
pas  qu'il  s'en  trouve  d'analogue  chez  les  Lombricides  d'Europe 
(voir  fig). 

Le  nombre  des  segments  est  de  138.  Ils  sont  larges  et  sembla- 
bles depuis  le  15me  anneau  jusqu'à  l'anus.  Les  15  premiers  an- 
neaux sont  plus  proéminents. 

Couleur  :  quoiqu'étant  incolore,  cet  animal  possède  des  reflets 
irrisés  visibles  surtout  à  l'avant. 

Leprostomum  qui  n'est  pas  saillant  entame  d'une  façon  légère 
tout  le  premier  segment,  fait  que  l'on  a  très  rarement  observé 
chez  les  Allolobopliora. 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  79 

Le  prostomum  possède  supérieurement  un  sillon  transversal 
et  intérieurement  un  sillon  en  forme  d'Y. 

Le  clitellum,  qui  est  très  proéminent,  comprend  les  anneaux  30 , 
31,  32,  33,  34  et  35;  il  a  un  aspect  rosé.  Il  est  très  curieux  et 
ressemble  à  une  selle  placée  sur  le  dos  et  les  côtés  de  l'animal. 

Il  est  bien  dessiné  et  proéminent  dorsalement  et  vient  se  ter- 
miner ventralement,  brusquement,  en  deux  larges  lèvres  ventra- 
les latérales.  Entre  ces  deux  dernières,  la  ceinture  fait  ventrale- 
ment défaut  et  les  anneaux  qui  n'existent  pas  sur  le  clitellum 
apparaissent  alors  ventralement  entre  ces  deux  bourrelets.  Ces 
anneaux  sont  identiques  aux  autres  anneaux  dont  ils  ne  semblent 
être  que  la  continuation. 

Les  tubercula  pubertatis  ont  l'aspect  d'une  tache  longitudinale 
continue  située  à  la  partie  inférieure  des  lèvres  du  clitellum  aux 
anneaux  31,  32,  33  et  34. 

Les  ouvertures  mâles  s'ouvrent  au  15me  anneau  sur  un  très 
grand  bourrelet  qui  repousse  les  anneaux  voisins  sans  se  con- 
fondre avec  eux.  Aucun  autre  anneau  ne  possède  de  mamelon. 
Les  soies  sont  très  géminées  sans  toutefois  être  disposées  dans 
des  papilles  proéminantes  comme  dans  le  type  Lumbricus. 

En  jetant  un  coup  d'œil  sur  les  Allolobophora,  nous  voyons 
qu'il  existe  une  espèce  avec  laquelle  Y  A.  Tyrtaea  offre  quelques 
analogies;  c'est  Y 'Allolobophora profuga qui  possède  un  clitellum 
comprenant  les  anneaux  30,  31,  32,  33,  34  et  35  et  des  tubercula 
pubertatis  aux  anneaux  31,  32,  33  et  34.  Mais  outre  l'aspect 
du  clitellum  qui  est  autre,  la  longueur  du  corps,  la  coupe  de  la 
queue,  la  couleur,  la  largeur  des  anneaux,  le  prostomum  enta- 
mant dans  toute  sa  longueur  le  1er  segment,  l'absence  de  mame- 
lon au  22me  anneau,  la  présence  des  sillons  caudals,  la  visibilité 
des  orifices  des  conduits  excréteurs,  sont  autant  de  caractères 
qui  me  forcent  à  assigner  à  cet  animal  une  place  spéciale. 

De  plus  Y  AU.  Tyrtaea  a  les  soies  très  géminées  ce  qui  n'est 
pas  le  cas  pour  Y  AU.  cyanea  subsp.  profuga. 


80  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

Savigny  ayant  mentionné  une  espèce  de  Lumbricus  Tyrtœus 
possédant  un  clitellum  du  30me  au  35,ne  anneau  avec  tubercula 
pubertatis  aux  anneaux  31,  32,  33  et  34,  à  un  moment  ou  la 
différence  entre  les  Lumbricus  et  les  Allolobophora  n'était  pas 
encore  tranchée,  je  crois  devoir  tenir  compte  de  cette  mention 
et  conserver  le  nom  à1  Allolobophora  Tyrtaea  à  cet  exemplaire 
que  j'ai  récolté  sous  une  pierre  à  2600m  sur  le  mont  Géant,  près 
de  Morgins  en  Valais. 

40.  ALLOLOBOPHORA  PARVA  Eisen. 
Subspecies  UDEI  nov.  subspecies. 

Planche  I,  lîg.  15. 

Aux  bains  d'Heustrich  (Alpes  bernoises)  existe  un  grand  jar- 
din où  les  allées  sont  recouvertes  de  planches  ;  en  les  remuant 
j'ai  trouvé,  non  pas  dans  l'humus  sous-jacent,  mais  bien  dans 
les  planches  à  moitié  pourries  plusieurs  espèces  curieuses.  L' Al- 
lolobophora Udei  en  fait  partie. 

La  forme  rappelle  celle  de  Y  AU.  Hermanni  avec  cette  diffé- 
rence que  le  clitellum  y  est  plus  visible  ;  tous  les  exemplaires 
que  j'ai  récoltés  sont  du  reste  adultes.  Le  clitellum  de  cette 
espèce  est  difficile  à  bien  conserver.  Les  coupes  pratiquées  à 
l'avant  et  l'arrière  du  corps  sont  cylindriques.  Dans  l'alcool, 
l'animal  adulte  a  environ  75  à  80mm  sur  un  diamètre  maximum 
de  2  7„mm  à  la  région  du  clitellum  et  un  diamètre  moyen  de 
1  7,mm.  J'ai  récolté  un  exemplaire  qui  avait  80mm  de  longueur 
avec  un  diamètre  maximum  de  0,9  mra  au  clitellum.  Générale- 
ment, depuis  le  clitellum  à  la  partie  postérieure,  la  queue 
diminue  graduellement  de  grosseur,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  pour 
Y  AU.  Hermanni  dont  la  queue  se  termine  assez  brusquement. 

Le  nombre  des  segments  varie  de  100  à  1 10. 

La  coulent  dans  l'alcool  est  constante,  elle  est  toujours  d'un 
blanc  rosé  très  clair  ;  surtout  aux  15  premiers  anneaux. 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE  LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  81 

heprostomum  entame  les  V3  du  premier  segment.  Le  processus 
posticus  est  relativement  large  et  il  est  formé  à  l'arrière,  dans 
la  majorité  des  cas,  par  un  sulcus  posticus. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau  sur  une 
papille  très  proéminente  soudée  aux  anneaux  14  et  16.  Les  an- 
neaux 14,  15  et  16  sont  soudés  ventralement  au  moment  de 
l'accouplement. 

Le  clitellum  est  situé  sur  les  anneaux  24  à  30  =  7,  rarement 
24  à  31  =  8,  dorsalement  ils  sont  soudés  ensemble.  Ventrale- 
ment le  clitellum  présente  une  disposition  curieuse  :  sur  la  ligne 
ventrale  de  soies  géminées  existent  des  papilles  entourées  de 
gros  mamelons,  dont  4  pour  chaque  anneau,  lesquels  sont  ventra- 
lement bien  dessinés. 

Quant  aux  tubercula  pubertatis  ils  se  présentent  sous  la 
forme  d'une  fine  lamelle  continue,  assez  proéminente,  située  im- 
médiatement au-dessus  des  papilles  des  anneaux  25  à  31,  mais 
spécialement  aux  anneaux  28  et  29.  Il  est  à  remarquer  que  ces 
papilles  sont  déplacées  et  très  peu  visibles  aux  anneaux  28  et  29. 

Les  soies  sont  très  géminées  à  la  manière  de  celles  de  VHer- 
mani. 

Les  spermathèques  offrent  une  particularité.  Elles  ne  sont 
pas  situées  par  paires  comme  c'est  le  cas  chez  les  Lombricides, 
mais  de  la  façon  suivante. 

Lorsqu'on  ouvre  l'exemplaire  par  la  face  dorsale,  comme 
d'ordinaire,  on  est  surpris  de  ne  remarquer  aucune  trace  de 
spermathèques.  Mais  si  l'on  ouvre  l'individu  par  sa  face  ventrale, 
que  l'on  enlève  soigneusement  le  contenu  viscéral,  on  est  surpris 
de  trouver  aux  anneaux  10  et  11  des  épaisissements  tégumen- 
taires  à  la  face  dorsale  médiane.  En  disséquant  à  la  loupe  ces 
épaisissements  médians  on  remarque  qu'ils  contiennent  une 
vésicule  (et  non  pas  une  paire  de  vésicules)  ayant  la  constitution 
histologique  des  spermathèques.  Elles  ont  leurs  ouvertures  sur 
la  ligne  des  pores  dorsaux  entre  les  anneaux  9-10  et  10-11. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  6 


82  EDOUARD   DE    RIBAUCOURT. 

En  résumé  Y  Allolobophora  Udei  possède  une  seule  sperma- 
thèque  médiane  dans  l'anneau  10  et  une  seule  spermathèque  mé- 
diane dans  l'anneau  1 1 .  C'est  la  première  fois  que  pareil  fait 
est  mentionné.  Cela  nous  permettra  de  diviser  en  3  groupes  les 
spermathèques. 

1°  Celles  qui  sont  situées  dans  les  anneaux  et  disposées  par 
paires. 

2°  Celles  qui  sont  disposées  à  la  manière  de  Y  AU.  Samari- 
gera  (Rosa). 

3°  Celles  qui  sont  situées  dans  les  anneaux,  mais  qui  ne  sont 
pas  disposées  par  paires  (A.  Udei  n.  subsp.). 

Cette  disposition  nouvelle  des  spermathèques  donne  une  fois 
de  plus  raison  à  la  théorie  de  M.  Rosa  établissant  la  présence 
de  réceptucula  séminis  chez  tous  les  Lombricides. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  —  Les 
ouvertures  génitales  mâles  apparaissent  d'abord,  puis  les  an- 
neaux 24,  25  et  26  deviennent  beaucoup  plus  larges  que  les 
autres  et  les  papilles  géminées  ventrales  apparaissent  de  même 
que  la  lame  des  tubercula  pubertatis.  Les  anneaux  24  à  30  devien- 
nent plus  longs  et  se  soudent  entre  eux  dorsalement  ;  la  lame 
des  tubercula  devient  alors  très  proéminente  et  le  clitellum 
s'aplatit  un  peu  à  la  face  ventrale  ;  les  pores  dorsaux  du  clitel- 
lum sont  assez  visibles  à  l'état  adulte. 

Anomalies.  —  Dans  un  cas  les  mamelons  latéraux  du  9me 
anneau  faisaient  défaut. 

Distribution.  —  Seulement  à  Heustrich  (800m),dans  les  plan- 
ches pourries  sur  l'humus  du  jardin.  Nombre  d'exemplaires  ré- 
coltés :  12. 

•  41.  ALLOLOBOPHORA  DARWINI  nov.  species. 

Planche  I.  fig.  23. 

Espèce  rare  trouvée  à  Morgins.  La  coupe  de  l'avant  et  de 


ÉTUDE    SUR    LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  83 

l'arrière  est  cylindrique  quoique  avec  un  léger  aplatissement  à 
la  région  ventrale  du  clitellum.  La  longueur  varie  entre  25  et 
32ram  ,  le  diamètre  varie  peu  ;  il  est  d'environ  1  '/,  à  2mm. 

Le  nombre  des  segments  est  de  70  à  90. 

La  couleur  est  violacée  et  foncée  comme  chez  les  A.  octoedra, 
mais  beaucoup  plus  claire. 

Le  prostomum  entame  le  1er  segment  jusqu'à  la  moitié;  les 
processus  posticus  sont  réunis  par  un  sulcus  transversal.  Mais 
les  fourches  du  processus  posticus  se  continuent  en  sillons  très 
fins  à  l'arrière.  Pour  que  cette  disposition  soit  visible,  il  faut 
que  les  exemplaires  soient  très  bien  fixés  et  conservés. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15me  anneau,  très  infé- 
rieurement,  presque  sur  1a  face  ventrale  ;  les  papilles  génitales 
mâles  du  15me  anneau  sont  imperceptibles,  mais  s'aperçoivent  à 
la  loupe.  Outre  cela,  il  y  a  des  papilles  au  16me  anneau  à  la 
base  des  soies  ventrales. 

Le  clitellum,  chez  l'animal  adulte,  est  d'une  couleur  blanchâtre 
qui  contraste  avec  la  teinte  bleu  eviolet  du  corps  ;  il  n'est  pas 
proéminent.  Le  clitellum  comprend  les  anneaux  25,  26  à  30,  31. 

Les  pores  dorsaux  du  clitellum  ne  sont  pas  visibles. 

Les  tubercula  pubertatis  sont  situés  sur  les  anneaux  27,  28, 
29  et  30,  ceux  de  l'anneau  27  peu  visible,  ceux  des  anneaux  28, 
29  et  30  mieux  dessinés.  Ils  se  présentent  sous  la  forme  d'un  mince 
bourrelet  situé  à  la  face  inférieure  du  clitellum  que  chaque  an- 
neau entame  légèrement. 

Les  soies  offrent  un  caractère  important  pour  la  détermination. 
Elles  ne  sont  pas  géminées.  L'espace  latéral  inférieur  ab  est 
plus  petit  que  l'espace  latéral  médian  bc  et  que  le  latéral  supé- 
rieur cd.  L'espace  latéral  bc  est  à  la  partie  caudale  environ  le 
double  de  l'espace  latéral  supérieur  cd. 

Les  soies  sont  très  visibles  à  l'œil  nu  sur  l'animal.  En  résumé 
nous  aurons  :  AB<CD<BC. 

Spermathèques.  J'ai  disséqué  une  douzaine  d'exemplaires,  mais 
je  n'ai  pas  trouvé  de  spermathèques. 


84  EDOUARD    DE  RIBAUCOURT. 

Distribution.  —  Cette  espèce  offre  quelque  similitude  avec 
l'espèce  Bogdanovi  décrite  par  Kulaghin  ou  l'espèce  platyura 
décrite  par  Fitzinger,  mais  la  disposition  des  soies  de  ces  espè- 
ces ne  s'accorde  pas  avec  celle  de  Y  AU.  Darwini.  Vit  sur  le  Nie- 
sen  (2300m)  dans  des  racines  de  mousse,  dans  de  l'eau  courante. 

Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  15  exemplaires. 

42.  ALLOLOBOPHORA  NUSBAUMI  nov.  Sp. 

Planche  II,  fig.  50. 

Espèce  rare  récoltée  à  2600"'  en  Valais.  Ressemble  à  pre- 
mière vue  à  Y  AU.  Hermanni  sans  avoir  toutefois  le  même  cli- 
tellum. 

La  forme  est  allongée.  Une  coupe  pratiquée  à  l'avant,  à  la  région 
postérieure  du  clitellum,  est  légèrement  aplatie;  une  coupe 
pratiquée  à  la  région  caudale  extrême  est  un  peu  carrée. 

La  longueur  moyenne  est  de  75mm  avec  une  largeur  maximum 
au  clitellum  de  2mm72  au  15me  anneau  et  de  2"""  environ  sur  le 
reste  du  corps.  Le  nombre  des  segments  est  de  100  environ.  Ils 
sont  très  longs. 

La  couleur  est  pâle,  parfois  gris  vert  aux  15  premiers  an- 
neaux; sur  le  reste  du  corps  elle  est  bleuâtre;  le  clitellum  est 
gris  clair. 

Le prostomum  entame  les  deux  cinquièmes  du  1er  segment. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  1 5me  anneau,  sur  un  ma- 
melon non  proéminent,  mais  soudé  ventralement  aux  anneaux  14 
et  16. 

Le  clitellum  est  relativement  aplati  et  peu  proéminent  ;  il  com- 
prend les  anneaux  29,  30  à  36  =  7,8;  dorsalement,  les  anneaux 
du  clitellum  sont  soudés  ;  ils  le  sont  aussi  sur  les  côtés  à  la  ré- 
gion des  tubercula  pubertatis.  Ventralement  les  anneaux  30  et 
36  sont  séparés  par  une  disposition  spéciale. 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA   SUISSE.  85 

Les  tubercula  pubertatis  occupent  la  face  ventrale  des  seg- 
ments 31,  32,  33,  34  et  35.  Ils  ne  sont  pas  soudés  les  uns  aux 
autres,  mais  il  y  en  a  un  pour  chaque  anneau.  Ils  se  présentent 
sous  la  forme  d'une  éminence  arrondie.  Sur  toute  la  longueur  de 
l'animal  il  n'y  a  aucun  mamelon  (excepté  la  papille  génitale  du 
15me  anneau). 

Les  soies  sont  très  géminées. 

Apparition  des  tubercula  pubertatis  et  de  la  ceinture.  Je  n'ai 
pu  récolter  que  trois  exemplaire. 

Les  orifices  génitaux  étaient  déjà  fusionnés  ventralement  ; 
la  ceinture  était  bien  formée  dorsalement,  mais  les  tubercula  ne 
l'étaient  pas.  A  leur  place,  la  base  du  clitellum  était  fendillée 
sur  chaque  anneau  par  le  milieu.  Je  n'ai  pu  suivre  le  reste  de 
l'évolution,  manquant  de  matériel. 

Distribution.  —  Sur  le  Mont  Géant,  Valais  (2600m)  dans  des 
marais,  sous  l'eau,  vivant  dans  la  marne.  Nombre  d'exemplaires 
récoltés:  3,  dont  un  adulte.  Cette  espèce  paraît  présenter  des 
anomalies  avec  l'espèce  AU.  Jassyensis,  mais  ne  diffère  notam- 
ment par  la  formule  de  son  clitellum  et  l'absence  de  papilles 
accessoires.  (UAll.  Jassyensis  a  des  papilles  accessoires  aux 
anneaux  10,   11,  13,  27). 

43.  ALLOLOBOPHORA  CLAPAREDI  nov.  sp. 

Planche  II,  fig.  52. 

Espèce  bien  curieuse  que  cet  AU.  Claparedi  ;  sa  forme  est 
bien  proportionnée,  cylindrique  sur  toute  la  longueur  du  corps. 

La  longueur  totale  est  de  85mm  sur  un  diamètre  à  peu  près 
constant  d'environ  4""". 

La  couleur  dans  l'alcool  est  gris  blanchâtre. 

Les  soies  sont  très  géminées. 

Leprostomum  n'entame  pas  le  1er  segment,  tout  au  plus  le 
sillon  antérieur  du  1er  segment  est-il  disposée  la  manière  de  celui 


86  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

d'un  Allurus.  Les  13  premiers  anneaux  sont  plus  larges  que  les 
anneaux  suivants  jusqu'au  clitellum.  Il  n'existe  aucune  papille 
excepté  les  papilles  génitales  mâles  qui  se  trouvent  situées  sur 
le  15me  anneau.  Elles  sont  situées  latéralement  sur  la  face  ven- 
trale et  sont  fusionnés  avec  les  anneaux  14  et  16  qui  sont  très 
gonflés  et  soudés  ventralement. 

Le  clitellum  est  curieux  en  ce  sens  qu'il  mesure  environ  10""", 
qu'il  n'est  pas  saillant  et  que  les  anneaux  ne  sont  pas  soudés  ni 
dorsalement  ni  ventralement.  Les  pores  dorsaux  du  clitellum 
sont  beaucoup  plus  visibles  que  sur  le  reste  du  corps.  Le  cli- 
tellum est  situé  sur  les  anneaux  29  à  45  =  17. 

Les  tubercula  pubertatis  se  présentent  sous  la  forme  de  ma- 
melons situés  sur  la  longueur  du  clitellum  à  la  base  de  chaque 
anneau;  celui  de  l'anneau  35  est  soudé  avec  celui  de  l'anneau 
36  et  celui  de  l'anneau  37  est  soudé  avec  celui  de  l'anneau  38. 

Distribution.  —  A  été  trouvé  dans  un  fumier  d'une  ferme  de 
Bremgarten.  1  exemplaire. 

44.  ALLOLOBOPHORA  SULFURICA  nov.  sp. 

Planche  II,  iig.  39. 

Je  n'ai  qu'un  exemplaire  de  cette  espèce,  et  encore  mal  con- 
servé. La  forme  ressemble  beaucoup  à  Y  AU.  Bedilarcli.  A  première 
vue,  je  l'avais  rangé  parmi  ces  derniers.  Il  en  diffère  néanmoins 
par  la  disposition  des  poils  qui  ne  sont  pas  Jgéminés  chez  Y  AU. 
sulfurica,  par  l'absence  de  papilles  accessoires  aux  anneaux 
9,  10,  11  et  parla  disposition  du  clitellum.  La  coupe  de  l'avant 
et  de  la  queue  est  cylindrique.  La  longueur  dans  l'alcool  est 
de  70ram;  Le  diamètre  maximum  se  trouve  au  clitellum  qui  me- 
sure environ  5mm.  Celui  du  4me  et  du  15me  anneau  est  de  3,nm, 
celui  du  15me  anneau  2mm74-  Depuis  le  clitellum  à  la  région 
caudale,  la  queue  diminue  progressivement  de  diamètre. 

La  couleur  est  rose  clair. 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIUE   DE    LA   SUISSE.  87 

Le  prostomum  entame  un  peu  plus  du  '/,  du  1er  segment.  Les 
fourches  du  processus  posticus  ne  sont  pas  fermées  à  l'arrière. 
Aucun  sillon  irest  visible  sur  le  processus  posticus  ou  à  l'avant 
du  prostomum. 

Les  ouvertures  mâles  sont  situées  au  15m"  anneau  sur  une 
papille  proéminente  n'entamant  par  les  anneaux  voisins  mais 
réunissant  ventralement  les  anneaux  14  et  16. 

Leclitellum  est  du  type  Beddardi.  Il  va  de  l'anneau  29  à  36, 37. 

Je  n'ai  pas  bien  pu  examiner  les  tubercula  pubertatis,  qui 
étaient  en  mauvais  état,  de  sorte  qu'il  ne  faudra  pas  ajouter 
une  grande  importance  à  la  formule  clitellaire  des  tubercula 
pubertatis.  Ils  sont  peu  visibles  du  29  au  32me  anneau  et  le  sont 
davantage  du  32me  au  36mc.  Il  n'existe  aucune  papille  ventrale. 

Les  spermathèques  sont  situées  dans  les  anneaux  10  et  11.  Les 
ouvertures  des  spermathèques  sont  situées  entre  les  anneaux  9- 
10-11  sur  le  niveau  de  la  4me  soie  dorsale  géminée.  Elles  sont 
grosses  et  circulaires. 

Les  soies  ne  sont  pas  géminées. 

A  l'avant  elles  le  sont  géminées,  mais  à  partir  du  clitellum 
elles  répondent  à  la  formule  suivante  :  AB>BC>CD.  De  plus, 
les  soies  ventrales  sont  beaucoup  plus  fortes  que  les  soies  dor- 
sales. 

Distribution.  —  A  la  source  sulfureuse  d'Heustrich,  (Alpes 
bernoises  800m).  Nombre  d'exemplaires  récoltés  :  1 .  Cette  espèce, 
par  la  formule  de  son  clitellum  et  de  ses  tubercula  pubertatis  me 
paraît  être  très  voisine  de  Y  AU.  lissaensis  décrite  par  Michael- 
SEN  en  1891,  quoique  différant  par  la  disposition  des  poils. 

Considérations  sur  le  clitellum  des  Lumbricus 

En  jetant  un  coup  d'œil  sur  le  genre  Lumbricus  nous  voyons 
que  l'on  peut  maintenant  élaborer  un  tableau  continu  compre- 
nant les  espèces  dont  le  clitellum  est  situé  depuis  le  26me  an- 
neau jusqu'au  39me  y  compris. 


88  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

'1.  L.  rubellus  (anomalies)       26.27.28.29.30.31. 

2.  L.  rubellus  (normal)  27.28.29.30.31.32. 

3.  L.  Castaneus  28.29.30.31.32.33. 

4.  L.  Michxlseni  29.30.31.32.33. 

5.  L.  Melibœus  29.30.31.32.33.34. 

6 .  L .  Tyrtseus  {?)  Sav.  30 .31. 32 . 33 .  34 .  35 . 

7.  L.  Studeri  31.32.33.34.35.30.37. 

8 .  L .  Herculeus  (anormal  i  31 .  32 .  33 .  34 .  35 .  30 .  37 . 

9.  L.  Herculeus  (normal)  32.33.34.35.30.37. 

10.  L.  Herculeus  (anomalies)  33.34.35.36.37. 

11.  L.  Festivus  34.35.36.37.38. 

12.  L.  Polyphemus  39.40.41.42.43.44.45. 

On  remarque  qu'entre  les  espèces  Festivus  et  Polyphemus  il 
existe  une  lacune  qui  n'a  pas  encore  été  comblée.  Le  L.  Studeri  et 
le  L.  Polyphemus  ont  un  clitellum  comprenant  7  anneaux  ;  les 
autres  clitellum  des  Lumbricus  comptent,  à  l'état  normal,  6  an- 
neaux, sauf  le  Mœlïbœus  et  le  Michaelseni  dont  le  clitellum 
compte  normalement  5  anneaux. 

Quant  à  Y  Herculeus,  il  a  un  clitellum  comptant  normalement 
6  anneaux.  Dans  le  nord,  on  rencontre  très  souvent  des  anomalies 
avec  7  anneaux  et  très  rarement  avec  5  anneaux.  Il  ne  faut 
donc  pas  attacher  une  trop  grande  importance  à  ces  variations 
qui  ont  un  intérêt  secondaire. 

Essai  d'une  classification  rationnelle  des  Vers 
oligochètes  lombricides 

On  classifie  actuellement  en  4  genres  les  Loinbricides  d'Eu- 
rope. Voici  quels  sont  les  caractères  principaux  de  ces  4  genres. 

Genre  Lumbricus.  Lobe  céphalique  avec  processus  posticus 
entamant  tout  le  1er  segment.  Présence  d'une  capsule  séminale 
médiane  aux  segments  10  et  11  dans  lesquels  débouchent  3  pai- 
res de  vésicules  séminales;  ouvertures  mâles  au  15me  anneau; 
sperinathèques  au  nombre  de  deux  paires  situées  dans  les  seg- 
ments 9  et  10. 

Genre  Allolobophora.  Lobe  céphalique  avec  processus 


ÉTUDE    SUR    LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE    LA   SUISSE.  89 

posticus  s'étendant  sur  tout  le  1er  segment  ou  seulement  sur  une 
partie  de  ce  segment.  Absence  constante  de  capsule  séminale 
médiane.  Il  existe  alors  parfois  4  capsules  paires  dans  les  seg- 
ments 10  et  11.  Vésicules  séminales  en  nombre  variable  de  2.  3 
ou  4  paires.  Soies  tantôt  très  géminées,  tantôt  écartées. 

Genre  Allurus.  Ouvertures  masculines  situées  sur  le  12mel, 
13me,  (14me),  15me  anneau.  Prostomum  n'entamant  pas  le  1er  seg- 
ment, mais  le  repoussant  un  peu.  Corps  postérieurement  qua- 
drangulaire,  vésicules  séminales  au  nombre  de  4  paires  sans 
capsules  séminales. 

Soies  géminées  sur  la  ligne  quadrangulaire. 

Genre  Criodrilus.  Lombricides  semi  aquatiques  sans  clitel- 
lum  ni  spermathèques. 

Quel  est  donc  le  caractère  principal  sur  lequel  on  pourra  se 
baser  pour  classifier  les  Lombricides?  La  réponse  dans  l'état 
actuel  des  choses  est  difficile  à  donner.  Prenons  donc  en  détail 
chaque  caractère  et  analysons  son  importance. 

Genre  Lumbricus 

Lobe  céphaUque  entamant  tout  le  1er  segment.  Mais  ce  n'est 
pas  un  caractère  exclusif  du  genre  Lumbricus.  Nous  connaissons 
des  espèces  d! 'Allolobophora  dont  le  prostomum  entame  tout  le  1er 
segment  ex.  Allololob.  Eiseni,  AUololob.  caucasica,  et  souvent 
VAllololob.  veneta,  AU.  tyrtaca,  etc.  D'autre  part  chez  les  Lum- 
bricus castaneus  forma  Morelli,  le  prostomum  n'entame  pas  tout 
le  premier  segment.  Cela  nous  fait  conclure  que  ce  caractère 
est  excellent  pour  la  détermination,  mais  ne  l'est  pas  pour  une 
classification  scientifique. 

Ouvertures  mâles  au  15me  segment.  Ce  caractère  est  aussi 
constant  chez  tous  les  Allolobophora  et  même  chez  Y  Allurus 
Hercynius  et  Y  Allurus  Nini.  Il  n'est  donc  pas  utilisable. 

Soies  très  géminées.  Mais  elles  le  sont  aussi  chez  une  vingtaine 


90  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

d' Allolobophora  et  chez  tous  les  Allurus.  Ce  caractère  n'est 
donc  pas  utilisable. 

Présence  d'une  capsule  médiane  aux  segments  10  et  11  dans 
lesquelles  débouchent  3 paires  de  vésicules  séminales 

Ce  caractère  est  le  seul  que  l'on  puisse  considérer  comme 
typique  pour  le  genre  Lumbricus. 

Genre  Allolobophora 

Lobe  céphalique  entamant  tout  ou  partie  du  lei  segment.  Les 
Lumbricus  ont  aussi  un  prostomum  entamant  tout  le  1er  seg- 
ment et  les  Allurus  ont  parfois  le  prostomum  semblable  à  celui 
de  certains  Allolobophora.  Ce  caractère  est  donc  trop  peu  défini. 

Soies  tantôt  géminées,  tantôt  écartées.  Mais  nous  trouvons  des 
soies  aussi  géminées  chez  les  Lumbricus  et  les  Allurus  ;  ce  ca- 
ractère n'est  donc  pas  typique.  Tout  au  plus,  est-il  réductible  à 
ceux  des  Allolobophora  qui  ont  les  soies  écartées  ;  mais  d'autre 
part  est-il  rationnel  de  se  baser  sur  des  caractères  externes  pour 
une  classification  scientifique  ?  Ces  caractères  sont  précieux 
pour  une  détermination,  mais  j'estime  qu'ils  sont  secondaires 
pour  une  classification. 

Absence  constante  de  capsule  séminale  médiane.  Ce  fait  est 
commun  aux  Allolobophora  et  aux  Allurus.  Ce  caractère  perd 
donc  beaucoup  de  son  importance.  Mais  si  l'on  considère  que 
les  Allolobophora  possèdent  2,  3  ou  4  paires  de  vésicules  sémi- 
nales, ce  caractère  uni  à  l'absence  constante  de  capsule  sémi- 
nale médiane  pourra  être  important  pour  une  classification, 
car  :  1°  dans  aucun  autre  genre  nous  ne  trouvons  2  paires  de 
vésicules  séminales,  2°  dans  le  genre  Lumbricus  les  3  paires  de 
vésicules  séminales  sont  contenues  dans  une  capsule  médiane, 
ce  qui  n'est  pas  le  cas  pour  les  Allolobophora  dont  les  3  vésicu- 
les séminales  sont  dépourvues  de  capsule  médiane,  3°  chez  les 
Allurus  les  4  paires  de  vésicules  séminales  sont  dépourvues  de 


ÉTUDE    SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE    LA  SUISSE.  91 

capsules,  tandis  que  chez  les  Allolobopliora  qui  ont  4  paires  de 
vésicules  séminales,  il  existe  4  capsules  paires  aux  segments 
10  et  11. 

Comme  on  le  voit  chez  les  Allolobophores  le  caractère  des 
vésicules  séminales  uni  à  celui  des  capsules  séminales  pourra 
aussi  être  pris  pour  un  caractère  important  classificateur.  Mais 
encore  faudra-t-il  diviser  en  4  genres  le  genre  actuel  Allolobo- 
pliora ce  genre  (60-65  esp.)  ayant  servi  depuis  longtemps  de 
refuge  à  toutes  les  espèces  que  l'on  n'a  pas  pu  classer  dans  les 
genres  Lumbricus  (7  espèces)  Allurus  (3-5  espèces)  et  Grio- 
drilus  (1  espèce). 

Genre  Allurus 

Les  caractères  externes  du  prostomum  et  des  soies  se  retrou- 
vent dans  les  autres  genres.  Ils  ne  sont  par  conséquent  pas  uti- 
lisables pour  la  classification.  Les  ouvertures  mâles  se  trouvent 
situées  tantôt  au  12me,13me  (14me)  ou  15"ie  anneau.  Ce  caractère 
pèche  malheureusement  en  ce  que  chez  Y  Allurus  hercinius  et 
Y  Allurus  Mnii,  l'ouverture  mâle  se  trouve  exactement  située 
comme  chez  les  Lumbricus  et  les  Allolobopliora.  Ce  caractère  doit 
donc  être  considéré  comme  secondaire.  Tel  n'est  pas  le  cas  des 
vésicules  séminales  qui  seront  comme  chez  certains  Allolobo- 
pliora au  nombre  de  4  paires  mais  toujours  dépourvues  de  cap- 
stde  médiane  et  de  capsules  paires.  C'est  ce  qui  les  fera  recon- 
naître invariablement  des  Allolobopliora  à  4  vésicules  séminales 
et  à  capsules  séminales  paires. 

En  résumé,  nous  voyons  que  tous  les  caractères  extérieurs  qui 
ont  été  avancés  comme  pouvant  constituer  une  base  pour  la  clas- 
sification en  genres  des  Lombricides  n'ont  pas  l'importance  qu'on 
a  bien  voulu  leur  attribuer,  ces  caractères  se  retrouvant  dans 
les  autres  genres. 

Au  reste,  j'estime  ces  caractères  excellents  pour  une  prompte 


92  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

détermination,  mais  n'ayant  qu'un  intérêt  secondaire  pour  une 
classification  scientifique. 

C'est  pourquoi  je  me  servirai  du  caractère  interne  invariable, 
exclusivement  anatomique,  des  vésicules  et  des  capsules  sémi- 
nales, pour  réviser  la  présente  classification  des  Lombricides,  en 
me  réservant  de  profiter  des  travaux  du  Dr  D.Rosa  sur  les  ou- 
vertures des  receptacula  seminis  et  de  ceux  du  Dr  Oerley  sur 
la  disposition  des  poils  pour  les  divisions  secondaires. 

Au  reste  pour  établir  toute  cette  classification  je  me  suis  servi 
des  travaux  de  mes  devanciers  et  en  particulier  de  la  Bevisione 
dei  LumbricidÀ  de  Rosa. 

GROUPE  DES  LOMBRICIENS 

(Lumbricini  Beddart) 

Famille  des  Lombricides  (LumbricidA  d'Europe. 

Syn.  Lombriciens  préclitelliens  E.  Perrier  1872.  Lumbricidae 
Claus,  Rosa,  Benham,  Beddard,  Michaelsen,  etc. 

Lumbricina,  CriodrUina,  Oerley,  Lumbricidae,  partim 
Vaillant. 

lre  Sous-famille,  Lombricides  préclitelliens  d'Europe. 
Lombricides  à  clitellum  existant  après  les  ouvertures  génitales 
mâles  qui  sont  situées  au  12,  13,  14,  15me  anneau.  Pores  dor- 
saux présents.  Vivant  dans  l'humus  ou  la  terre  humide. 

2me  Sous-famille.  Lombricides  aclitelliens  d'Europe. 
Lombricides  dépourvus  de  clitellum  et  de  spermathèques.  Ab- 
sence de  pores  dorsaux.  Vie  semi-aquatique. 

lre  Sous-famille  :  Lombricides  préclitelliens  d'Europe 

1er  Genre  :   Lumbricus   Eisen. 

Caractère  anatomique  :  3  paires  de  vésicules  séminales  dé- 
bouchant dans  une  capsule  médiane. 


ÉTUDE    SUR   LA    FAUNE    LOMBRICIDE   DE    LA    SUISSE.  93 

Caractères  secondaires  :  Soies  très  géminées  prostomum  en- 
tamant tout  le  1er  segment  (excepté  chez  les  Lumbricus  castaneus 
varietas  Morelli  l  ;  2  paires  de  spermathèques  (receptacula  sé- 
minis). 

lei  Sous  genre.  Lumbricus  ayant  les  receptacula  seminis  dans 
les  anneaux  9  et  10  et  leurs  ouvertures  entre  les  anneaux  9-10, 
10-11  un  peu  au-dessus  de  la  3^  soie  géminée. 

Espèce  typique  :  L.  herculeus.  Espèce  secondaire  :  L.  Poly- 
phemus. 

2me  Sous  genre.  Lumbricus  ayant  les  receptacula  séminis  dans 
les  anneaux  9  et  10  et  leurs  ouvertures  entre  les  anneaux  9-10 
et  10-11  juste  sur  la  ligne  de  la  3mc  soie. 

Espèce  typique  :  Lumbricus  rubellus.  Espèce  secondaire  : 
L.  31ichaelseni,  castaneus,  Studeri,  etc. 

Quant  au  genre  hétéroclyte  Allolobophora  je  serai  obligé  de 
le  diviser  provisoirement  en  4  genres  suivant  le  nombre  des  vé- 
sicules et  des  capsules  séminales.  I.  Eoplùla  Rosa,  IL  Dendro- 
bœna  Eisen,  III.  Allolobophora  Eisen,  IV.  Octalosion  Oerley. 

2me  Genre  :  Eophila  Rosa. 

Caractère  anatomique  :  2  paires  de  vésicules  séminales. 

1er  Sous  genre.  Spermathèques  dans  les  segments  10  et  11. 
Ouvertures  entre  les  segments  9-10  et  10-11  dans  la  direction 
des  soies  dorsales.  Soies  très  géminées. 

Espèce  typique  :  Allolob  (Eophila)  Tellini.  Espèce  secon- 
daire :  A.  (Eophila)  Léoni,  patriarchalis  etc. 

2me  Sous  genre.   Spermathèques  invisibles;   soies  écartées. 

Espèce  typique  :  A .  (Eophila)  tyrtaea.  etc. 

3mc  Genre  :  Dendrob^ena  Eisen. 

Caractère  anatomique  :  3  paires  de  vésicules  séminales  sans 
capsules  médiane. 


(J4  EDOUARD    DE    RIBAUCOURT. 

Caractères  secondaires  :  Soies  plus  ou  moins  écartées.  Pigment 
pourpre  sur  le  dos. 

1er  Sous  genre.  Ouvertures  des  spermathèques  dans  la  direc- 
tion de  la  3me  soie. 

Espèce  typique  :  A.  (Bendrobœna)  putris  subspecies  subrubi- 
cunda.  Espèces  secondaires  :  A.  (Bendrobœna)  arborea,  amam- 
malis,  etc. 

2mc  Sous  genre.  Ouvertures  des  spermathèques  dans  la  divi- 
sion de  la  4rac  soie. 

Espèce  typique  :  A.  (Bendrobœna)  octoedra.  Espèces  secon- 
daires :  A.  (Bendrobœna)  platyura,  A.  (Bendrobœna) pigmea. 
etc. 

3™  Sous-genre.  Spermathèques  invisibles. 

4me  Genre  :  Allolobophora  partim  ex.  Eisen. 

Caractère  anatomique  :  4  paires  de  vésicules  séminales  sans 
capsule  séminale  ;  organes  libres. 

Gésier  à&nsplus  d'un  segment,  ce  qui  le  distingue  des  Allurus. 

1er  Sous  genre.  Notogama  (ex.  Rosa).  Spermathèques  ouvertes 
sur  ou  près  de  la  ligne  médiane  dorsale. 

Espèces  typiques  :  A.  (Notogama)  rosea  et  A.  (Notogama) 
fœtida.  Espèces  secondaires  :  A.  (Notogama)  veneta,  alpina,  etc. 

2mt  Sous  genre.  Ouvertures  des  spermathèques  sur  la  ligne 
des  4m"'  soies. 

lre  Espèce  typique  :  A.  (Allolobophora)  chlorotica  (tubercula 
à  série  discontinue).  Espèces  secondaires  :  A.  Caliginosa  var. 
turgida,  var.  trapezoides,  japonica,  Georgii,  Cambria,  madei- 
rensis,  etc. 

2mo  Espèce  typique  :  A.  (Allolobophora)  icterica  ftubercula  à 
série  continue).  Espèces  secondaires  :  A.  terrestris,  Molleri, 
smaragdina,  limicola,  etc. 


ÉTUDE    SUR    LA    FAINE    LOMBRICIDE    DE    LA    SUISSE.  95 

5me  Genke  :  Octalosion  Oerley. 

Caractère  anatomique  :  4  paires  de  capsules  séminales  et 
4  paires  de  vésicules  séminales. 

Caractères  secondaires  :  spermathèques  ouvertes  dans  la  di- 
rection de  la  3me  soie  dorsale  ;  soies  écartées. 

i|r  Sous-genre.  Spermathèques  au  nombre  de  deux  paires. 

Espèce  typique  :  AU.  (Octalosion)  cyanea.  Espèces  secon- 
daires :  AU.  (Oct.)  cyanea  subsp.studiosa,  prof ug a.  AU.  (Oct.) 
graeïlis,  AU.  (Oct.)  rubida,  etc. 

2mt  Sous  genre.  Spermathèques  au  nombre  de  (3,4),  5.  6,  7 
paires. 

Espèce  typique  :  AU.  (Octalosion)  transpadana.  Espèces 
secondaires  :  Ji/.  (Octalosion),  complamata,  lissaensis,  Frivald- 
skyi,  etc. 

6me  Genre  :  Allurus  Michaslsen  ex.  Eisen. 

Caractère  anatomique  :  4  paires  de  vésicules  séminales  sans 
capsule  séminale.  Gésier  dans  un  seul  segment.  Le  6me  genre 
Allurus  a  bien  4  paires  de  vésicules  séminales  libres,  mais 
elles  ne  sont  pas  disposées  comme  chez  le  4me  genre  Allolobo- 
pliora.  Au  reste  le  gésier  est  contenu  dans  un  seul  anneau,  ce 
qui  n'est  pas  le  cas  pour  les  Allolobophora. 

Caractères  secondaires:  Queue  tetraédrique,  prostomum  n'en- 
tamant généralement  pas  fortement  le  1er  segment,  absence  de 
processus  posticus.  Soies  géminées  sur  les  angles  du  tétraèdre. 
2  paires  de  spermathèques. 

1er  Sous-genre.  Ouvertures  des  spermathèques  entre  la  4me 
soie  et  la  ligne  médiane  dorsale. 

Espèce  typique  :  Allurus  tetraedrus.  Espèces  secondaires  : 
A .  Ineapolitanus ,  A .  pupa . 


96  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

2nvt  Sous-genre.  Ouvertures  des  spermathèques  juste  sur  la 
rangée  de  la  4me  ligne  des  soies  dorsales. 

Espèce  typique  :  Allurus  Ninii.  Espèce  secondaire  ;  A.  tetra- 
gonaurus. 

2me  Sous-famille  :  Lombkicides  aclitelliens  d'Europe. 

Un  genre  :  Criodrilus  (Hoffm). 
Une  espèce  :  Criodrilus  lacuum. 

SPERMATOPHORES 

L'ouvrage  classique  sur  les  spermatophores  a  été  fait  par 
M.  le  Dr  Paul  Fraisse  en  1882.  Il  décrit  4  spermatophores  ;  ce 
sont  ceux  :  1°  du  Lumbricus  agricola  Hoffm  (Lumbricus  her- 
culeus  Rosa),  2°  du  Lumbricus  communis  Hoffm  (Allolobophora 
profuga  Rosa),  3°  du  Lumbricus  riparius  Hoffm  (Allolobophora 
chlorotica  Rosa),  4°  du  Lumbricus  olidus  Hoffm  (Allolobophora 
fœtida  Rosa). 

Grâce  au  grand  matériel  récolté,  je  puis  ajouter  aux  4  es- 
pèces précédentes,  les  spermatophores  jusqu'à  maintenant  non 
constatés  et  non  décrits,  des  7  espèces  suivantes  :  Lumbricus 
Michaelseni  nov.  sp.,  Lumbricus  castaneus,  Allolobophora  terres- 
tris,  Allolobophora  trapezoides  maxima,  Allolobophora  trapezoides 
minima,  Allolobophora  turgida,  Allolobophora  icterica,  Allolobo- 
phora putris,  subs.  subrubicunda  (forma  helvetica). 

De  plus,  je  reprendrai  la  description  des  spermatophores  du 
Lumbricus  herculeus  et  de  Y  Allolobophora  chlorotica,  var.  cu- 
riosa. 

Spermatophore  du  L.  herculeus. 

Planche  III,  fig.  1  et  2. 

Longueur  l,5-2mm, largeur 0,5-0,7.  Platàsa  partie  inférieure 
a  une  spirale  (F)  d'un  demi  tour  depuis  la  partie  supérieure  jus- 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE    LOMBRICIDE    DE   LA   SUrS8E.  97 

qu'à  la  base  inférieure  ;  la  partie  supérieure  est  en  forme  de  boule 
(plate  après  l'accouplement,  mais  ronde  avant  l'accouplement). 
Elle  a  l'aspect  de  filaments  réunis  en  grappes  (A).  A  leur 
partie  inférieure,  il  existe  des  sillons  (E)en  forme  de  stries  ;  sont- 
elles  le  produit  des  liquides  durcissants,  ou  bien  est-ce  un  fait 
anatomique  constant  ?  Je  l'ignore.  Dans  la  figure  2  la  base 
G  a  été  brisée  transversalement,  ce  qui  a  fait  dire  à  quelques 
anatomistes  que  le  spermatophore  n'avait  aucune  attache  avec 
l'animal  et  avait  été  collé,  fixé  là,  on  ne  sait  comment,  par  l'au- 
tre animal. 

Cette  manière  de  voir  me  paraît  inexacte.  A  la  partie  supé- 
rieure du  spermatophore  se  trouve  une  ouverture  (B)  qui  est  vi- 
sible avant  l'accouplement,  mais  qui  se  ratatine  très  rapidement 
après  l'accouplement. 

Comme  je  disposais  d'un  grand  nombre  de  spermatophores  de 
Lubricus  herculeus,  j'ai  pu  remarquer  que  la  base  n'était  jamais 
franchement  taillée  ce  qui  me  prouvait  qu'il  y  avait  fracture.  J'ai 
disséqué  alors,  à  la  loupe,  la  base  d'une  de  ces  spermatophores 
et  voici  ce  que  j'ai  trouvé  (fig.  1). 

Le  spermatophore  avait,  à  la  base  latérale,  ventrale,  un 
apendice  (F)  dont  je  n'ai  pu  observer  les  relations.  Le  spermato- 
phore était  inséré  sur  une  sorte  de  socle.  Immédiatement  à  la 
base  inférieure  du  spermatophore  était  un  poil  très  long  que  j'ap- 
pellerai poil  copulateur.  Ce  poil  copulateur  semblait  être  en  re- 
lation avec  le  spermatophore. 

Il  était  entouré  d'une  pulpe  à  sa  partie  inférieure  B  ;  sur  tout 
son  parcours  existaient  de  gros  muscles  dans  le  sens  longitudi- 
nal. La  partie  supérieure  du  poil  D,  qui  était  voisine  de  la  base 
du  spermatophore  était,  un  peu  renflée. 

Il  existait,  à  cette  partie  du  poil,  une  sorte  de  calice  4  fois 
triangulaire  (V)  duquel  la  terminaison  supérieure  se  dégageait. 
Cette  extrémité  du  poil  était  ornementée  de  dents  en  forme  de 
scie  (ï).  En  examinant  la  position  du  poil  copulateur,  je  vis  qu'il 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  7 


98  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

correspondait  à  peu  près  à  la  2me  rangée  de  soies  ventrales. 
Quant  à  celui  de  la  lre  rangée,  qui  correspondait  au  spermato- 
phore,  il  s'était  enfoncé  dans  le  tégument,  de  sorte  qu'il  semblait 
ne  plus  exister. 

Spermatophore  du  Lumbricus  castaneus 

Planche  III,  6g.  4. 

Deux  exemplaires  récoltés  et  ayant  la  formule  de  clitellum 
du  L.  Michaelseni,  possédaient  des  spermatophores.  Ils  étaient 
disposés  par  paires;  chez  l'un,  à  la  face  ventrale  latérale  des 
26-27me  anneaux,  chez  l'autre  à  la  face  latérale  ventrale  des 
27-28me  anneaux.  Comme  il  est  très  difficile  de  donner  des 
dimensions  exactes  pour  ces  sortes  d'organes,  je  considérerai 
celui  du  Lumbricus  herculeus  comme  grand,  ceux  atteignant 
environ  la  moitié  ou  les  3/.  de  la  grandeur  de  celui  du  L.  hercu- 
leus comme  moyens  et  ceux  n'atteignant  pas  la  moitié  de  la  gran- 
deur de  celui  du  L.  herculeus  comme  petits. 

Le  spermatophore  qui  nous  occupe  est  moyen  ;  il  présente 
une  forme  allongée,  en  forme  de  massue  (E).  Préparé  à  l'acide 
picrique,  il  laisse  très  bien  apercevoir  la  poche,  que  j'appellerai 
mucophorienne,  qui  est  petite  et  ne  remplit  pas  entièrement 
l'organe  comme  c'est  ordinairement  le  cas  chez  les  autres  sper- 
matophores. Cette  poche  mucophorienne  est  en  forme  de  poire 
dont  la  partie  caudale  serait  tournée  à  la  face  supérieure  C.  Elle 
se  continue  parfois  à  l'intérieur  en  une  sorte  de  fine  chevelure 
(Q).  Cette  dernière  disparaît  rapidement  dans  une  préparation 
faite  au  baume  du  Canada.  Des  noyaux,  possédant  des  nucleus 
(N)  se  trouvent  disposés  sans  ordre  aux  environs  de  la  poche 
mucophorienne.  L'ouverture  (0)  est  étroite.  Des  matières  (S) 
ayant  un  aspect  granuleux  et  informe,  au  milieu  desquelles 
se  trouve  parfois  un  crochet  en  forme  de  S,  recouvrent  la 
partie  buccale.  L'intérieur  de  la  poche  mucophérienne  présente 


ÉTUDE   SUR   LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA  SUISSE.  99 

l'aspect  général  propre  à  toutes  ces  poches,  c'est-à-dire  de  fines 
stries  en  forme  de  zigzags,  ayant  une  disposition  générale  longi- 
tudinale; ces  stries  sont  bien  colorées  par  l'acide  picrique.  Une 
ouverture  sans  rapports  avec  la  poche  mucophorienne  se  trouve 
disposée  de  côté  en  K. 

Quant  à  la  base,  elle  est  très  curieuse  en  ce  que  le  spermato- 
phore  repose  sur  un  socle  en  forme  de  sac  massif.  Ce  socle  pos- 
sède un  éperon  (F)  en  forme  de  poil.  Il  fait  saillie  auprès  d'une 
ouverture  située  en  0.  On  aperçoit  nettement  que  l'intérieur  est 
composé  de  deux  couches  de  tissus  I  et  A.  Serait-ce  un  nouveau 
spermatophore  destiné  à  remplacer  celui  qui  va  tomber  ?  Je 
l'ignore.  Bref,  ce  socle  est  disposé  sur  une  autre  assise  B  que 
de  nombreux  filaments  D,  dont  je  n'ai  pu  constater  la  prove- 
nance, sillonnent,  fixent  et  mettent  en  rapports  avec  les  tissus 
environnants  sous-jacents.  Il  est  bon  de  mentionner  que  les 
deux  Lumbricus  castaneus  qui  possédaient  ces  spermatophores 
étaient  extraordinairement  grands.  Une  immense  papille  blanche 
située  sur  les  anneaux  14,  15,  16  indiquait  la  place  des  ouver- 
tures mâles..  Les  parois  ventrales  du  10me  anneau  étaient  per- 
forées de  2  petits  trous  latéralement  et  une  masse  sphérique 
faisait  saillie  à  l'extérieur. 

Spermatophore  du  Lumbricus  Michaelseni 

Planche  III,  fig.  3  et  5. 

Les  exemplaires  récoltés  dans  la  forêt  de  Bremgarten,  près  de 
Berne,  avaient  presque  tous  des  spermatophores.  Ces  derniers 
étaient  situés  aux  faces  ventrales  latérales  du  27me  anneau,  rare- 
ment entre  le  27me  et  le  28me,  quelquefois  sur  le  28me,  au  nom- 
bre de  deux  paires,  très  saillantes. 

Leur  forme  est  très  allongée  ;  plus  longue  encore  que  chez  le 
L.  herculeus.  Elle  rappelle  celle  de  celui  que  je  viens  de  décrire, 
mais  avec  une  profusion  de  dentelures  et  de  poils.  Le  type  gé- 


100  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

néral  reste  le  même  dans  l'espèce,  mais  varie  quant  aux  dé- 
tails. C'est  ainsi  que  dans  quelques  cas  le  spermatophore  du 
L.  Michaelsemi  se  présente  sous  forme  d'un  triple  sac;  à  la 
partie  supérieure  se  trouve  la  poche  mucophorienne  qui  ne  rem- 
plit pas  le  mucophore.  Celle-ci  ne  semble  pas  déboucher  direc- 
tement à  l'extérieur;  elle  porte  des  cils.  On  n'aperçoit  pas  la 
traînée  en  comète  décrite  pour  le  L.  castaneus.  Le  1er  sac  pos- 
sède une  riche  dentelure  en  forme  de  scie  (S)  à  la  partie  basale. 
L'ouverture  de  côté,  que  je  ne  puis  expliquer,  se  reproduit  encore 
ici  en  K  ;  en  W  (fig.  3-5)  on  aperçoit  la  pointe  du  poil  copulateur 
décrit.  La  pièce  basale  ou  socle  s'enfonce  sous  forme  de  fourche 
à  2  dents  (B)  dans  les  tissus  profonds,  entourée  par  une  sorte  de 
follicule  (I  M). 

Un  appendice  en  forme  de  ruban  va  se  perdre  dans  les  tissus 
environnants  (T).  Des  poils  tranformés  sont  parfois  présents  sur 
le  spermatophore  (P'  P"  P"'  fig.  3).  Dans  d'autres  cas,  ils  s'aper- 
çoivent par  transparence  dans  les  téguments  (T.  fig.  3).  Ce  type 
de  spermatophore  n'a  pas  encore  été  décrit. 

Spermatophore  de  l'Allolobophora  caliginosa 
varietas  turgida 

Planche  III,  lig.  7. 

Ressemble  à  celui  du  L.  communis  (Allolobophora  profuga), 
décrit  par  Fraisse.  En  diffère  cependant  par  certains  détails.  La 
longueur  est  petite.  La  forme  est  ramasssée  presque  globuleuse; 
plus  arrondie  d'un  côté  que  de  l'autre.  La  base  est  mince.  La 
poche  mucophorienne  est  considérable.  Elle  remplit  toute  la 
partie  supérieure  de  l'organe  ;  à  la  région  de  la  poche  muco- 
phorienne, ces  filaments  se  groupent  en  forme  de  grappes.  La 
partie  inférieure  (C)  du  spermatophore  ne  semble  rien  conte- 
nir; des  granulations  informes  sont  accolées  à  la  cuticule,  ces 
granulations  se  retrouvent  sur  tous  les  spermatophores. 


ÉTUDE   SUR  LA   FAUNE   LOMBRIGIDE   DE   LA   SUISSE.  101 

La  base  est  enfoncée  dans  la  peau  ;  cette  base  fixe  repose 
par  ses  deux  parties  latérales  sur  un  socle  assez  curieux,  large, 
très  large,  qui  se  compose  d'une  partie  basale  (D)  large  et  d'une 
partie  supérieure  (F).  Inférieurement,  le  socle  possède  trois  et 
quelquefois  quatre  crochets  pointus,  (E),  triangulaires  qui  s'en- 
foncent dans  les  tissus  voisins.  Des  poils  transformés  en  longs 
filaments  recourbés  à  leur  partie  supérieure  P  P  se  montrent 
aux  environs  dans  les  téguments.  Lorsqu'on  arrache  la  cuticule, 
la  base  présente  la  disposition  représentée  dans  la  figure  9. 

Pour  terminer  cette  description,  je  mentionnerai  dans  quels 
anneaux  j'ai  trouvé  ces  conformations. 


ace  ventrale  gauche. 

Face  ventrale  droite. 

27-28     anneaux 

27-28  anneaux 

28 

0 

0 

28 

27-28 

0 

Comme  on  le  voit,  l'écart  pour  cette  espèce  n'est  presque  pas 
appréciable. 

Spermatophore  de  l'Allolobophora  caliginosa 
varietas  trapezoides 

Planche  III,  fig.  11. 

Les  spermatophores  de  cette  variété  ressemblent  beaucoup  à 
ceux  de  la  variété  turgida.  Généralement,  la  forme  est  moins 
gracieuse  ;  la  partie  inférieur  n'est  pas  étroite  comme  chez  Y  AU. 
turgida.  La  forme  est  plutôt  pyramidale  ;  l'ouverture  0  est  très 
peu  visible.  Sur  les  filaments  de  la  poche  mucophorienne  (G)  on 
observe  parfois  des  stries  transversales  (K).  La  partie  inférieure 
(D)  est  large.  Elle  repose  comme  chez  Y  AU.  turgida  sur  un 
socle,  par  les  deux  bases  latérales.  Sur  une  des  bases  latérales 
existe  parfois  un  prolongement  du  socle,  en  forme  de  griffe  (F) 


102  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

allant  s'agraffer  ou  s'articuler  dans  une  anse  à  la  partie  infé- 
rieure (H)  du  sperraatophore.  Ce  socle  est  moins  compliqué  que 
celui  de  Y  AU.  turgida.  Sa  partie  médiane  (A)  est  diaphane.  Des 
stries,  peut-être  accidentelles,  s'observent  en  F.  La  base  du  socle 
va  s'insérer  dans  une  assise  musculaire  longitudinale.  Les  gra- 
nulations déjà  mentionnées  se  trouvent  ici,  aux  alentours  de  la 
bouche.  Chez  un  tout  petit  AU.  trapezoides  (minima),  le  socle 
différait  et  se  rapprochait  beaucoup  de  celui  que  j'ai  décrit  pour 
VA.  turgida  (fig.  7). 

Les  spermatophores  étaient  fixés  dans  les  anneaux  suivants  : 

Face  ventrale  droite.  Face  ventrale  gauche. 
28-29  anneaux.         26-27  anneaux. 
27-28         »  — 

26-27         »  — 

25-26  »  — 

28-29  »  28-29 

26-27 
29-30 
A.  trapezoides  minima  26-27         »  26-27 

Spermatophore  de  l'Allolobophora  icterica 

Planche  III,  fig,  10.  13,  14,  15. 

Cet  organe  diffère  entièrement  des  autres.  11  ressemble  à 
celui  du  L.  oUdus(=?  Allolobophorafoetida)  décrit  par  Fraisse. 
Extrêmement  commun,  il  se  présente  sous  la  forme  d'une  petite 
proéminence  blanchâtre  situées  aux  bases  latérales  des  anneaux. 
Ce  n'est  donc  pas  un  grand  prolongement  fixé  par  une  base  quel- 
conque sur  un  socle,  comme  chez  Y  AU.  turgida.  Il  est  ordinaire- 
ment situé  sur  le  bord  de  l'anneau.  Toujours  bâti  sur  le  même 
plan,  il  diffère  néanmoins  d'un  exemplaire  à  un  autre  par  des 
détails  de  peu  d'importance.  Il  est  en  forme  de  poire  plon- 
gée  immédiatement  sous  la  cuticule  qu'il  perce  parfois  pour 


ÉTUDE    SUR  LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  103 

s'avancer  en  mamelon  blanc,  au  dehors.  La  poche  mucopho- 
rienne  remplit  toute  la  poire. 

Une  sorte  d'enveloppe,  placée  à  angle  droit,  entoure  la  poche 
mucophorienne.  On  aperçoit  souvent  un  épaisissement  (C  fig.  14, 
D  fig.  10)  où  semble  s'attacher  un  grand  sac  transversal  (B 
fig.  14). 

Mais  on  ne  constate  jamais  la  présence  de  crochets,  de  pi- 
quants, de  poils  transformés,  comme  c'est  le  cas  chez  les  autres 
spermatophores  d'Ail,  turgida,  herculeus,  etc. 

Je  crois  que  les  stries  du  sac  transversal  sont  le  résultat  de 
l'action  des  liquides  durcissants. 

On  pourra  voir  dans  les  fig.  10,  13,  14,  15,  les  différences 
principales  entre  des  spermatophores  d'Ail,  icterica  récoltés  sur 
plusieurs  exemplaires.  La  poche  mucophorienne  est  toujours  en 
forme  de  poire,  débouchant  presque  toujours  sur  le  côté  du 
grand  sac  ;  elle  est  toujours  relativement  considérable.  J'ai  cons- 
taté la  présence  de  ces  organes  dans  les  anneaux  suivants  : 


Face  ventrale  droite. 

Face  ventrale  gauche, 

30-31 

anneaux. 

30-31 

anneaux. 

32-33 

» 

32-33 

» 

33-34 

» 

33-34 

» 

31-32 

» 

31-32 

» 

31 

» 

31 

» 

30-31 

» 

— 

» 

29 

» 

29 

» 

J'ai  récolté  une  cinquantaine  d'exemplaires  possédant  ces  or- 
ganes aux  anneaux  ci-dessus  indiqués. 

On  remarquera  que  lorsque  ces  organes  sont  situés  par  dou- 
bles paires,  ils  le  sont  toujours  sur  le  même  anneau.  Ils  restent 
attachés  à  l'animal  très  longtemps  après  la  copulation  et  doivent 
avoir  un  sens  physiologique  un  peu  différent  des  précédents. 


104  EDOUARD   DE   RIBAUCOURT. 

Spermatophore  de  l'Allolobophora  terrestris 

Planche  III,  fig   12. 

Ce  spermatophore  forme  le  passage  entre  celui  du  L.  Mi- 
chaelseni  et  celui  de  VA.  turgida.  De  grandeur  moyenne,  il  a  la 
forme  allongée.  La  poche  mucophorienne  n'est  pas  si  grande  que 
celle  de  Y  A.  turgida,  néanmoins  elle  est  beaucoup  plus  grande 
que  celle  du  L.  Michaelseni.  La  partie  inférieure  de  la  poche 
mucophorienne  peut  varier  de  volume  et  prendre  l'aspect  diffé- 
rent mentionné  aux  fig.  9  et  12.  Le  spermatophore  de  VA.  ter- 
restris est  fixé  sur  un  socle  (G)  qui  est  maintenu  latéralement  d'un 
côté,  par  des  filaments  (H)  dont  je  n'ai  pu  déterminer  la  consis- 
tance et,  de  l'autre,  par  une  proéminence  munie  de  crochets  (F). 
La  bouche  est  à  la  partie  supérieure.  Tous  les  spermatophores 
de  cette  espèce  étaient  situés  sur  les  30me-31me  anneaux  ou,  par- 
fois, au  milieu  du  3ïme. 

Spermatophore  de  l'Allolobophora  subrubicunda 

Planche  III,  fig.  17. 

Il  diffère  de  ceux  que  nous  avons  décrits  et  peut  être  placé 
entre  celui  de  Y  AU.  fœtida  décrit  par  Fraisse  et  celui  de  Y  AU. 
ieterica.  Il  est  sphérique  ;  la  partie  supérieure,  où  se  trouve  la 
bouche,  est  un  peu  proéminente.  La  poche  mucophorienne  rem- 
plit tout  l'organe.  Au  centre,  les  filaments  se  trouvent  en  plus 
grands  nombre.  L'organe  est  fixé  sur  la  peau  et  est  maintenu  en 
place  par  un  tissus  musculaire  latéral(M)tel  que  le  représente  la 
figure  17.  Deux  attaches  (IK)  semblent  s'enfoncer  profondément 
dans  l'organe. 

Au  pôle  aboral,  les  muscosités  en  forme  de  granulations,  que 
j'ai  déjà  mentionnées  dans  d'autres  espèces,  se  trouvent  en 
grande  abondance.  Elles  présentent  ce  fait  distinctif  qu'elles 
ne  sont  pas  placées  aux  environs  de  l'ouverture  du  mucophore 


ÉTUDE    SUR  LA   FAUNE   LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  105 

mais  à  son  opposé.  Les  spermatophores  àA.  subrubicunda  sont 
placés  presque  toujours  sur  les  anneaux  24-25  et  25-26. 

Dans  un  cas  seulement,  j'ai  constaté  leur  présence  au  milieu 
de  l'anneau  25-26. 

Spermatophore  de  l'Allolobophora  chlorotica 
varietas  curiosa 

Planche  III,  fig.  16. 

Fraisse  a  bien  décrit  celui  de  l'espèce  typique,  mais  il  n'a 
pas  mentionné  comment  il  s'insérait  et  a  omis  certains  détails. 
De  grandeur  moyenne,  il  possède  un  caractère  curieux  en  ce 
sens  que  la  poche  mucophorienne  C  n'a  pas  la  disposition  typi- 
que des  autres  poches.  Elle  est  renversée,  possédant  son  ouver- 
ture sur  le  côte,  en  0,  où  l'on  aperçoit  dans  une  bonne  prépara- 
tion un  fin  crochet.  La  poche  mucophorienne  ne  remplit  pas 
complètement  le  spermatophore.  La  cuticule  externe  (A)  possède 
quelques  stries  aux  environs  du  crochet.  JKst-ce  l'effet  des  liqui- 
des durcissants  ?  Le  spermatophore  s'insère  sur  les  téguments  à 
la  manière  de  ceux  de  Y  AU.  turgida. 

Une  ligne  spirale  (P)  limite  supérieurement  le  socle  qui  ne 
s'enfonce  pas  directement  dans  la  peau.  Une  lame  large  (B)  sert 
d'assise  au  socle  et  à  la  partie  inférieure  du  spermatophore.  A 
cette  lame  viennent  aboutir  des  filaments  folliculaires  ou  mus- 
culaires. Somme  toute,  ce  spermatophore  fait  saillie  au  dehors  à 
la  faconde  ceux  des  AU.  terrestris,  turgida,  etc.,  mais  on  remar- 
quera que,  par  la  disposition  de  la  poche  mucophorienne,  il 
offre  un  passage  entre  ceux  des  AU.  turgida  terrestris,  etc.,  et 
ceux  des  AU.  icterica  qui  sont  couchés  sous  l'épidémie. 
Face  ventrale  droite.  Face  ventrale  gauche. 

16-17,20-21  18-19 

25-26  20-21 

14-15,22-23  14-15,22-23 

19  — 

16-17,23-24  15-17,26-27 


106 


EDOUARD   DE    RIBAUCOURT. 


Cette  espèce  offre  un  grand  déplacement  dans  la  fixation  de 
ses  spermatophores.  Depuis  le  14me  anneau  (ce  qui  est  un  fait 
spécial  à  cette  espèce)  jusqu'au  27me  anneau  on  peut  trouver  des 
spermatophores,  quelquefois  au  nombre  de  4  ou  5  sur  le  même 
individu.  Ce  caractère  est  encore  typique  pour  AU.  chlorotica. 


Résumé 

Ce  qui  ressort  clairement  de  ces  nouvelles  descriptions  de 
spermatophores,  c'est  qu'ils  sont  loin  d'être  identiques  et  que 
chaque  espèce  est  pourvue  d'un  organe  typique  pouvant  varier, 
il  est  vrai,  quant  à  l'ornementation  (crochets,  soies,  stries), 
mais  restant  toujours  semblable,  pour  la  même  espèce,  quant  à 
sa  forme  générale,  à  son  mode  d'insertion  et  à  la  capacité  de  la 
poche  mucophorienne.  De  plus,  je  rangerai  en  3  grands  groupes 
ces  spermatophores. 

.  ,.         .    ,  a  L.  herculeus. 

1er  t)ii>e.  Appendice  spirale    „  .    .  .,     , 

1  r        (  Lriodrilus  lacuum 


A.  Ceux  qui  sont  projetés  en 
dehors  en  restant  sur  un  socle  qui 
est  lui-même  plongé  dans  les  té- 
guments. 


^rae 


i  A.  terrestris 

\  A.  trapezoides 
type.     Append.ce   enK  ^ 

forme  de  Ion.'  sac.  J  L   Mkhaelseni 

\  A.  chlorotica. 
1er  tyj)e  ;   Appendice  pres-(     A.  putris  subsp. 
B.  Ceux  qui  sont  simplement  [  que  sphérique,  poche  inuco-j      subrubicunda 
attachés  par  un  système  quelcon-  \  Prenne  très  grande,         f  forma    helvetica. 
que  au-dessous  de  la  cuticule  et 
recouverts  par  elle  en  faisant  très 
peu  saillie  en  dehors. 


5  me 


C.  Ceux  qui  sont  enfoncés  dans 
les  téguments  en  forme  de  poche 
autre  part  que  sur  la  face  ven- 
trale. 


type.    Appendice    eu/  A  Icterka 
forme  de  poire,  dont  la  po-)  A   0Mus? 
che  mucophorienne  est  en- 
tourée par  un  2|lie  sac. 


(Fraisse) . 


l  1  seul  type  :  Poches  en 
■forme  de  poires  sur  la  face 
/  dorsale. 


A.  samarigera. 
(Rosa). 


Quant  aux  spermatophores  de  l'espèce  samarigera  décou- 
verte par  M.  D.  Rosa  en  Palestine  en  1893,  je  formulerai  quel- 
ques réserves. 


ÉTUDE   SUR    LA   FAUNE    LOMBRICIDE   DE   LA   SUISSE.  107 

Ces  spermatophores  sont  situés  sur  le  parcours  des  anneaux 
16,  17,  18,  sur  la  ligne  médiane  dorsale.  Il  est  très  probable  que 
ces  curieux  spermatophores  existent  afin  de  corriger  dans  lame- 
sure  du  possible  l'absence  de  spermathèques,  comme  le  fait  re- 
marquer l'auteur.  Ce  ne  seraient  donc  pas  là,  à  proprement  par- 
ler, des  mucophores  ou  des  spermatophores,  mais  des  poches 
spermatiques  tégumentaires. 

Conclusions  générales 

La  Suisse  est  très  riche  en  espèces  Lombricides  ;  j'ai  constaté 
la  présence  de  53  espèces,  variétés  ou  formes,  se  dédoublant 
comme  suit  : 

20  espèces,  sous-espèces  et  variétés  déjà  décrites. 

6  nouvelles  espèces  :  Lumb.  Michaelseni,  A.  Studeri,  A.  D.- 
Bosai,  A.  Nusbaumi,  A.  Claparedi,  A.  sidfurica. 

17  nouvelles  sous-espèces  :  A.  cyanea,  subsp.  Tyrtaea,  A. 
parva  subsp.  Udei,  A.  caliginosa,  subsp.  Beddardi,  A.  profuga 
subsp.  sylvestris,  A.  chlorotica,  subsp.  Morgensis,  Allurus  tetrae- 
drus, subsp.  infînitisimalis. 

10  nouvelles  variétés  :  A.  octoedra  var.  irrégularis,  A.  octoedra 
var.  liliputiana,  A.  octoedra  var.  alpinula,  A.  chlorotica  var. 
curiosa,  A.  chlorotica  var.  Valdensis,  AU.  tetraedrus  var.  Ber- 
nensis,  Allurus  tetraedrus  var.  novis,  L.  castaneus  var.  Morelli. 
L.  castanus  var.  Perrieri. 

Eisen  mentionne,  en  Scandinavie,  12  espèces  (1874)  dont  6 
espèces  nouvelles  et  un  genre  nouveau.  —  Oerley  mentionne, 
en  Bohême,  16  espèces  (1880)  dont  plusieurs  espèces  nouvelles 
et  un  genre  nouveau.  —  D.  Rosa  mentionne,  en  Piémont,  17 
espèces  (1884)  dont  6  nouvelles.  —  Michaelsen  mentionne  21 
espèces  dans  le  nord  de  l'Allemagne  (1890)  dont  5  nouvelles. 
—  Rosa  mentionne  15  espèces  en  Palestine  (1894)  dont  4  nou- 
velles. 


108  EDOUARD    DE   RIBAUCOURT. 

On  voit  que  pour  atteindre  le  chiffre  de  53  espèces,  sous- 
espèces  ou  variétés,  il  faut  vraiment  que  la  faune  helvétique 
soit  d'une  richesse  peu  commune.  Cela  se  comprend  aisément 
lorsqu'on  a  présent  à  l'esprit  la  différence  de  constitution  géo- 
logique et  de  climat  existant  entre  le  Jura,  la  plaine  bernoise, 
les  Alpes  bernoises,  les  Préalpes  valaisannes  et  les  bords  du 
lac  Léman  où  j'ai  fait  mes  collections. 

En  outre,  je  crois  pouvoir  conclure  que  tous  lesLombricides, 
à  peu  d'exceptions  près,  ont  des  spermatophores. 

Si  M.  D.  Rosa,  dans  son  bulletin  du  10  octobre  1893,  émet 
avec  raison  la  certitude  que  tous  les  Lombricides  doivent  avoir 
des  receptacula  seminis  quelconques,  je  crois,  d'autre  part,  que 
la  présence  de  ces  pseudo-spermatophores,  que  je  considère 
comme  des  organes  annexes  de  copulation,  doivent  exister  chez 
la  plupart  des  Lombricides.  Si  on  ne  les  a  pas  constatés  dans  un 
plus  grand  nombre  d'espèces,  c'est  à  cause  du  peu  de  matériel 
récolté,  et  surtout  de  la  difficulté  de  découvrir  chez  quelques 
espèces,  le  spermatophore  qui  est  enfoncé  dans  les  téguments  et 
qui  devient,  par  cela  même,  assez  difficile  à  découvrir  si  on  n'a 
pas  coloré  l'animal  à  l'acide  chromique  ou  avec  le  liquide  de 
Millier. 


INDEX   BIBLIOGRAPHIQUE 

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turg. Jahrg.  1891. 

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Ier    TABLE  AJTJ     SYNOPTIQUE 

pour  servir  h  la  détermination  des  Vers  <  lligochètes  Lombricides. 
Oen.  Lumbricus  (Eisen).  —  Prosto n  '  ,.  —  Soies  géminées.  <>n\.  mâles  >■ 


Nom 

Premier  auteur,     i     Couleur. 

'§ 

bD 

rVostomum, 

l'orme 

Situât. 

S|ieniiallièqiiC8. 

Nombre.  I         Ouvodii  tea. 

Ouvertures 

Olitellam. 

TutarcuLi  puliertstis, 

■i 

Segments. 

de  l'eipèce  on  Tariété. 

ont. 

itioy.       postârîonre. 

mul^s.         fomeUes. 

- 

4-r. 

60-130 

1  1  sans  sillon  transv. 

cyl. 

cyl.   1  non  aplat. 

9.10 

2p.  '  9-10,  10-11 

15 

14  invis. 

27  32 

(28-31)  (28-30) 

7-8      '.10-155 

Savigny., . 

.1826    Rrun  violet.    3-5 

30-80 

1/1  1  sillon  transv. 

cyl . 

cvl.   1  cylindrique 

9,10 

»      9-10,  10-11 

15 

14  imperc. 

28-33 

(29.  30.  31.  32) 

6-7     85-93 

1895    Violet  foncé.    3-7 

28-29 

3/4  sans  sillon. 

cyl. 

cyl       cylindrique 

9,10 

D       9-10.    10-11 

15 

l'i  imperc. 

28-33 

(29.  30.  31.  3-2) 

5-6     01-7.1 

Perrieri .... 
Melibœus.  . . 
Michaelseni  . 
Ivrlirus 

Studeri  .... 
herruleus . . . 

Ribaucourt 

Rosa 

Ribaucourt 

Savigny. . . 
Ribaucourt 
Hofmeister 

.1895    Brun  violet. 
.1884        Violacé. 
.1895   Violet  carmin. 
.  182ii    Rouge  brun. 
.  1 895         Gris 
.1843     Violet  foncé. 

3 -S 

5 

3 

4-C 
4-0 
6-7 

30-50 

63  '.m 
55-00 
05-80 
64-72 
70-120 

1,1  sans  sillon. 
1/12  sillons  transv. 
1/1  2  ou  3sill.  transv. 

1/2  -  sillons  transv. 
1/12  sillons  transv. 

cyl . 
cyl . 
cyl . 

9 

cyl. 
cyl. 

cyl.     cylindrique 
dépr.       aplatie 
dépr.        aplatie 
? 

cyl.     cylindrique 
norm.       aplatie 

9,10 
9,10 
9,10 

9 

9,10 
9,10 

»  9-10.  10-11 
»  9-10,  10-11 
»       9-10,   10-11 

»  9-10, ' 10-11 
«       9-10,    10-11 

15 
15 
15 
15 
15 
15 

14  imperc. 
1  i  distinct. 
14  invis. 

14 
14  imperc. 
14  distinct. 

28-33 
29-33 

29-33 
(30-35) 
31-37 
3-2-37 
33-38 

(30.  32) 
(30.  31.  32    33) 

(30.  31.  3i) 

(31.  32.  33.  34) 

(337,.  34.  33.  36'/,) 

(33.  34.  35.  36) 

(32.  33.  34.  35] 

7-8 
7-8 
0-7 

•i 

7-8 
7-8 

8U-  RM) 

116-124 
97-120 

102-107 
115-190 

papillosus. . . 
Festivus. . . . 
Polyphemus . 

Frientl  .  . . 
Savigny. . . 
Fizinger . . 

.1892           — 
.1820  1   Brun  roux. 
.  1 833     Brun  rouge. 

5 

8 

55-100 

170-191) 

1/1  1  sillon  transvers. 
1/1  1  silion  transvers 

cyl. 
cyl. 

norm        aplatie 
aplatie    trapézoïde 

9.10 
9,10 

»  9-10,  10-11 
o      9-10,   10-11 

15 
15 

15 

invisibles 

31-39 
39-45 

(3b.  36.  37.  38i 
(40.  41.  42.  43.  45) 

5-0 

•? 

100-120 
130 

Abkev 

ations  :  cyl 

=  cylindrique  ;  norm 

.=  n 

>rmale;  altén.=  atténuée;  trap .  = 

=  trapé 

oïde;  2  p.  =  2  pai 

res;  dist.  =  distincte. 

III"""    TABLEAU     SYNOPTIQUE 
pour  servir  à  la  détermination  des  Vers  Oligochètes  Lombricides. 

Gen.  Allolobophora. —  Gen.  Eophila  (partim).  Prostomum  n'entamanl  pas  complètement  le  premier  segment.    Orifices  mâles  débouchant  au  i'i anneau. 

A.     Soies  extrêmement  géminées  (D.  Rosa). 


Nom. 

df!  espôrcs  t-l  rariétél, 


A.  Festae 

tuniida 

Ilenuanni.. . 
patriarchalis. 

parva  

Udei 

oliveirse .... 
japonica. . . . 

rosea  

Macedonica  (i 
D.  Rosai . . . 

fetida 

Eiseni 

subraontana . 
smaragilina  . 

Antipae 

Norvegica. . . 
Nordenskjold 

Ceoni 

Tellini 

caliginosa  . . 
trapezoides  . 

turgida 

Beddanli .  . . 
Terrestris. . . 
Dugesii . . . . 
chlorotica . . . 
Nusbaumi  . . 

cuiïosa 

cambrica . . . 
valdensis  . . . 
Jassiensis. . . 

Georgii 

hispanica. . . 
Morgensis . . 
limicola  . . . . 
Claparedi  . . 


Premier  auteur.  Couleur.       Diamètre. 


usterica 

dubiosa  .... 

Molleri 

Mediterranea 


Rosa 1892 

Eisen 1875 

Micbaelst'ii  .    1870 

Rosa 1893 

Eisen 1875 

Ribaucourl . .  1895 

Rosa 1891 

Michaelsen  .  .1891 

Savigny 1826 

Eisen 1871 

Ribaucsurt...  1895 
Savigny. .  .  .1826 
l.evinsen.  .  .  1883 
Vejdovsky...l875 

Rusa 1892 

Michaelsen  .    1891 

Eisen 1874. 

Eisen IN79 

Michaelsen    .1891 

Rosa 1888 

Savigny 1 820 

Dugés 1828 

Eisen 1X7  i 

Ribaucourl  . .  1895 

Savigny 1828 

Rosa..' 1895 

Savigny 1820 

Ribaucourl . .  1 895 
Ribaucourl .  .1895 

Friend 1892 

Ribaucourl  . .  1895 
Michaelsen  .  .  1891 
Michaelsen  .  .1890 

Ude 1886 

Ribaucourl . .  1895 
Michaelsen  .  .  1890 
Ribaucourl .  .1895 

Uugés 1828 

Savigny 1826 

Oeiïey 1880 

llosa 1889 

Oerley 1881 


Brun  rouge. 

Chair. 
Jaune-terre. 
Brun  roux. 
Blanc  rose. 
Rose-chair. 

Roux. 
Chair  rose. 

»       » 
Cris.  rose. 
Brun  pourpre 

Violet  iris. 

Rouge  carmin 

Vert  éiaer. 

? 

Blanchâtre. 

Jaunâtre. 
? 

Blanchâtre. 
Variée. 


Rose. 
Variée. 

Brun. 
Incolore. 
Gris  vei  i. 

Incolore. 


Brun. 
Incolore. 
Chair. 

Grisâtre. 

Blanc. 

Jaune. 

Brun  verdâtre. 

Rosé. 


1-2 

4 
i 

2' , 
3 

sy, 

3-4 
4 

2-2*/, 
3-4 
4 

i 

G 

2 


7 
12-15 

4 


3 
0-8 
9-10 
1-5 

2-2'/a 
4-5 

î  5 
3-4 

2V. 

10-12 

2V. 

4 

i 

15-17 

5 


Longueur.     Prostomum. 


30-35 

30 

90 

(54 

100 

75-80 

8-100 

42-130 

25-00 

70 
50-00 
60-90 
30  40 
100-120 
70-80 
21 
100 
80-125 
100-110 
300-500 
00-10U 


00-100 

120- 10U 

200-250 

50-70 

75 
50-70 

50 

50-70 

58-05 

24-29 

70-120 

55 

00 

85 

300-720 

00-80 

100-180 

150 
110-120 


très  petit. 
'/,  sil.  inf.  long, 

4/5 

1/2 

'/,  sil.  inf.  long 

y  sans  sil. 

entamé. 

4/5 

3,4 

3/4 

1/8 

1/2 

1/1 

1/2 

1/2 

1/2 

3/4 

1/2 
? 

4/5 
1/3 


1/3 
1/3 

1/3 
1,2 

2/5 
1/2 

l/"2 
1/2 
1/3 
1,3 
1/2 
1/2 
0 

1/2 
1/3 
1/2 
1/3 
1/3 


grosse. 

'  cyl. 

aplatie. 

cyl. 


Ira  p. 
cyl 


cyl. 
norni. 
cyl. 


élargie. 
haute. 


attén. 

quadr. 

cyl 

attén 


trap. 
? 

trap 


élargie. 

un  peu  élarg. 

? 

cyl. 

norm. 

atténuée.      obtuse. 

»  aplatie 

norin.  trap. 


cyl. 
déprirn. 


cyl. 
norm. 

cyl. 
norm. 
aplatie . 
norm. 


trap. 
dep. 


cyl. 
aplat, 
cyl. 


cyl. 

aplatie. 

cyl. 

peu  attén 

carrée. 
I attén, 


trap. 

dep. 


cyl. 

obtuse. 

cyl. 


Spermatilièoiics. 

Situation.         Nombre.  Ouvertures. 


10-11 
10-11 

9 

10-11 
10-11 
9-10 
10-11 
10-11 
10-11 
9-10 
manque. 

9 

9-10 


10-11 
10-11 
10-11 


10-11 

9-10 

9-14(?) 

9-10-11 

9-10-11 
9-10 
9-10 
9-10 
10-11 

9-10 

9-10 
7-13 


2p, 

"\f 

Op, 

2p 
2p 
2p 

2  p 
2p 

2p 

mampii!, 

9 

2  p. 


2p 

2p 

2p.-5 

3j> 

3p 

2p 

2p 

2p 

1 

2p 
2  p 

7p 
2  P 

2  P- 


12-13,  13-14 

■i 

9-10,  10-11 
9-10,  10-11 

9 

9-10.  10-11 
9-10,  10-11 
9-10,  10-11 
9-10.  10-11 
9-10.  10-11 
9-10.  10-11 
9-10,  10-11 
manque. 
? 

9-10,  10-11 


9-10,  10-11 
9-10,  10-11 
9-10,  10-11 


9-10,  10-11 
9-10,  10-11 
12-13,  13-14 

8-9,9-10,  10-11 

8-9,  9-10,  10  11 
9-10,  10-11 
9-10,  10-11 
9-10,  10-11 
9-10,  10-11 
? 

9-10,  10-11 
9-10,  10-11 

7-8 13-14 

9-10,  10- H 


Papilles  ou  mamelons.     I      Clitellum.      1       Tubercula  piibcrtalis. 


Porta 
hxtm. 


15.  10.  20 

15  petit. 

14.  15.  dist.  10 

30.  31.  33.  34 

15  visible. 

15 

15 

15  imperceptible. 

15  visible. 

15  visible. 

15  visible. 

15  très  visible. 

15  très  visible. 

15 

14.   15.   10 

14.   15.    10 

15 

9 

11.  12.  15 

15 
14.  15.  10 


14.  15.  10.  9.  10.  11 

15 

H  peu  visible. 

14.  15.  10 

14.  15.  L6 

14.  15.   10 

■     14.  15.  10 

14.  15.  10 

10.  11.  13.  15.  27 

15  peu  visible. 

15.   10 

14.  15.   10 

15  très  visible. 

14.  15.  16 

15 

15 

15 

15 

14.   15    10 


20,  21-33 
22-29 
22-32 

22-33 

24-30 
21-30,  :il 

24-30 

24-31 
2i.  25,  20-32 

20-33 
20-32,  33 
25,  26-32 
24,  25-32 

24-33 
24,  25-33 

20-33 

20-32 

20-32 

20-34 

27-41 
27,  28-34,  35 


27-34,  35 
27,  28-35 

27,  28-40 

28,  29-37 

29,  30  30 
30-39 
29-37 
30-30 

28,  29-35 
28,  29-33 

28-42 

30-30 

29-33 

29-45 
28,  29-51,  52 
33,  35-42,  44 

37-40 
48,  45  50 

23  :;i 


29.  30.  31 

27.  28 

29.  30 
31.  32 

25.  20.  27.  28.  29.  30 

23-30(28,  20) 

24-30 

27,  29 

29.  30.  31  (29-30) 

29.  30.  31 

29.  30.  31 
28.  29.  30(31) 

point. 
.'21-32? 

30.  31.  32 
30-31 

28.  20.  30.  31 
29.  30.  31 

30.  32 

32.  33.  34.  35.  30.  37 

31    32.  33 

31.  33 

(31.  32.  33)  (32.  33.  34) 
32.  33.  34 
28,  29-37 

31.  33.  35 
31  32  33  34  35 

31.  33.  35 

31.  32.  35 

31.  33.  35 

31.  32.  33.  34 

31     33 

28.  42 
31.  33.  33 

33.  34 

29-45(33.30) 

35,  37,  39-43,  47.  49 

35-41;  30-44 

50-57 
29.  30.  31 


4-5 

5-0 
2-3 


4-5 
5-0 
'.I  lu 
9-10 
9-10 

12-13 
9-10 
4-5 
4-5 
4-5 
'1-5 
4-5 
1-5 
'i-3 
12- 13 


170-180 
40-50 

100-123 
150-HiU 

100 
100-110 

107 
96-153 
120- 150 

130 
130-140 
80-110 
90-110 
90-100 
77 -lui 
■> 

120 

80-125 
100-180 

204 
104-248 


135 
100-200 
304-325 
80-125 

100 
80-125 
80-100 
80- 125 
111-133 
103-110 

220 

100 
103-127 

110 

) 

140-190 

Î30 
130-210 
1 10- 120 


Dans  les  tableaux  II  et  III,  les  nouveaux  genres  Eophila,  Allolobophora,  Dendrobaem,  Octalosion  sont  mélangés. 


IVne    TABLEAU     SYNOPTIQUE 

pour  servir  à  1h  détermination  îles  Vers  Oligochètes  Lombricides. 

Gen.  A/lurus  i  Michaelsen  el  Ëisun).  •  luvert.  mâles  12.  i3.  i5.  Prostomum  n'entamant  pas  le  premier  segment. 


Non 

de  l'espèce  on  variété. 

Premier  auteur. 

Couleur. 

ï 

1 

Prostomum. 

ant. 

l'orme 

S, 

Sitoslioo. 

erimithèqucs.                 1  ^ 

Nombre.       OuvertureB.      I    3 

Clilelluin. 

Tuliercula  puberfati». 

Pores 
dorsaux. 

Segments. 

Ail.  tetraedrus . . 

Savign  y 1 826 

Brun  jaune. 

3-4 

30-50 

I/O 

cyl . 

norm. 

létrag. 

10-11 

2  p. 

9-10.   10-11      13 

22,  23-27 

23.  24.  2b.  20 

4-5 

70-90 

Bernensis.  . 

Riliautourl .  .  1895 

» 

3 

17-23 

I/O 

cyl. 

norm. 

tétrag. 

» 

»               12 

21-25 

22    23.  24 

» 

tiO-70 

novis 

Ribaucourt   .1895 

Grisâtre. 

3 

45 

I/O 

cyl. 

grosse. 

tétras . 

» 

» 

»               13 

22-20 

23.  24.  23.  26 

ii 

90-112 

infinitésimal . 

Ribaucourt.  .1895 

1, 

4 

13 

1/0 

cyl. 

grosse. 

tétrag . 

» 

» 

»               12 

21-25 

23.  24.  25 

» 

40 

Hercynius  . . 

Michaelsen.   1890 

» 

» 

» 

1/0 

cyl. 

grosse 

tétrag . 

» 

» 

»               13 

22  23-27 

23.  25.  20 

» 

40 

Neapulilauus 

Oerley 1886 

» 

» 

80 

1/4 

cyl. 

ait. 

tétrag. 
quad. 

» 

? 

»              13 

20-25 

21.  22.  23.  24 

» 

140-150 

Nini 

Rosa 1885 

» 

v  :. 

IO-00 

peu  visible. 

cyl . 

quad. 

» 

2  p. 

»              13 

21-24.25 

21.  22.  2.1.  24 

» 

120-130 

Eisen 1874 

Brun  clair. 

1 

23 

1/0 

cyl. 

quad. 

quad. 

» 

9 

»         i     12 

18-22 

19.  20.  21 

» 

40 

telragonurus 

Friend           1892 

" 

? 

30 

I/O 

cyl. 

quad. 

quad. 

11 

? 

.         j     13 

18-22 

19.  20.  21 

" 

85 

Beitrag  zur  Kenntnis  der  Vogeltsenien 


O.    FUHRMANN 

Assistent  am  Vorgleichend-Anatornischen  Institut  der  Universitàt  Geuf. 
Mit  Tafel  IV. 


IL 

Ueber  das  Subgenus  Davainea 

Dav.  leptosoma  Diesing,   Dav.  tauricollis  Chapm., 
Dav.  museulosa  nov.  spec. 

Davainea  leptosoma  Diesing. 

(Fig.   1  u.  2.) 

Dieser  Cestode  kommt  im  Darme  vieler  Psittacusarten  vor  ;  er 
besitzt  eine  Lange  von  ca.  190  mm.  bei  einem  Maximum  der 
Breite  von  2,7  mm.  Das  Rostrum  ist  nach  Krabbe  (1869) 
bewatïnet  mit  einem  wahrscheinlich  doppelten  Kranze  von 
70  Hacken  (Fig.  1).  Leider  war  der  einzige  Scolex  der  mir  zur 
Verfûgung  stehenden  Exemplare  in  schlechtem  Zustande,  so 
dass  ich  keine  weiteren  Angaben  liber  deuselben  machen  kann. 
Die  Glieder  der  Strobilenkette  sind  sehr  kurz,  ihr  Lângen- 
und  Breiten-Verhàltnis  bleibt  ûberall  fast  dasselbe  und  zwar 
1  :  7. 

Die  Korperdecke  besteht  aus  einer  starken  Cuticula,  unter 
welcher  ein  gleichmâssig  feines  Netz  von  Ring-  und  Làngs- 


112  O.    FUHRMANN. 

muskelfasern  liegt,  auf  welches  die  subcuticularen  Zellen 
folgen . 

Die  innere  Parenchymmuskulatur  setzt  sich  aus  Lângs-  und 
Transversal-Fasern  und  aus  Dorsoventralmuskeln  zusaramen. 
Fast  die  ganze  âussere  Parenchymzone  ist  erfûllt  von  Lângs- 
muskeln  die  teils  einzeln,  teils  bis  zu  Bûndeln  von  acht  Fasern 
vereinigt,  das  Rindenparenchym  durchziehen.  An  den  Seiten 
der  Proglottiden  ist  die  âussere  Parenchymzone  schraâler,  die 
Làngsrauskeln  sind  in  Folge  dessen  bedeutend  weniger  zahl- 
reich.  Wie  bei  lœnia  depressa,  Dav.  tetragona,  Dav.  tauri- 
collis,  Dav.  musculosa  n.  sp.  gehen  am  Hinterrande  jeder 
Proglottis,  da  \vo  die  Lângsinuskulatur  die  subcuticularen 
Zellen  fastberiihrt,  zahlreiche  Lângsfasern  in's  âussere  Paren- 
chym  und  fixiren  sich  an  der  Cuticula.  Die  Lângsmuskeln, 
namentlicli  die  innersten,  sind  sehr  stark  und  besitzen  einen 
grossen,  sich  wenig  fârbenden  Myoblasten.  Die  Transversal- 
muskulatur  ist  deutlich  entwickelt  und  ihre  feinen  Fasern 
strahlen  latéral  in  das  Rindenparenchym  aus.  Die  Dorsoventral- 
muskulatur  ist  namentlich  an  den  seitlichen  Partien  der  Pro- 
glottis ausserhalb  des  Wassergefâsses  als  dichtes  System  von 
feinen  Fasern  sichtbar. 

Das  Parenchym  ist  ein  feinmaschiges  Gewebe,  das  nament- 
lich ausserhalb  der  Transversalmuskulatur  zwischen  den  Lângs- 
muskeln erlullt  ist  von  zahlreichen  Kalkkorperchen  (Durch- 
messer  0,013  mm.).  Dièse  sind  von  kugeliger  (testait,  enthalten 
einen  dunklen  Kern,  welcher  von  einer  oft  durch  die  Wirkung 
der  Reagentien  eingedrtickten,  sich  ebenfalls  dunkel  fârbenden 
Membran  umschlossen  ist.  Nach  hinten  nimmt  die  Zahl  der 
Kalkkorperchen  im  Rindenparenchym  bedeutend  ab  und  sie 
treten  dann  in  den  Eikapeln  (s.  d.)  auf. 

Das  Excretionssystem  hesteht  aus  4  Lângsstâmmen,  von 
welchen  aber  nur  der  ventrale  bis  ganz  nach  hinten  geht,  uni 
dort  bei  fehlendem  Endglied  getrennt  auszumiinden.  Das  ven- 


BEITRAG   ZUR    KENNTNIS   DER  VOGELT^ENIEN.  113 

traie  Gefàss  ist  ùberaus  mâchtig,  auf  dem  Querschnitt  lânglich 
oval,  dorsal  und  ventral  die  Transversalmuskulatur  fast  beriih- 
rend.  In  den  reifen  Gliedern  misst  das  Wassergefâss  im  Verti- 
caldurchmesser  0,27  mm.,  in  der  Queraxe  0,08  mm.  Das  ver- 
bindende  Quergefass  ara  Hinterende  jeder  Proglottis  ist  eben- 
talls  sehr  weit. 

Das  dorsale  Gefâss  ist  bedeutend  englumiger  und  kreisrund 
im  Querschnitt  (Durchmesser  ca.  0,013  mm.).  Seine  Umhullung 
ist  im  Gegensatz  zu  der  des  ventralen  Gefâsses  eine  starke, 
sich  dunkeliârbende  Membran,  welche  dicht  bedeckt  ist  von 
dunkelkernigen  Zellen  von  anderer  Struktur  als  diejenigen  des 
Pareuchyms.  Das  dorsale  Wassergefâss  geht  bis  weit  nach 
liinten  und  wird  wohl  die  Funktion  der  Ausscheidung  und  Auf- 
nahme  der  Excretionsprodukte  tibernelimen,  wâhrend  das  ven- 
trale mehr  die  Ableitung  der  Stoffwechselprodukte  zu  besorgen 
hat. 

Das  Nervensystem  besteht  aus  zwei  ausserhalb  der  Lângs- 
gefâsse  verlaufenden  mâchtigen  Nervenstâmmen. 

Der  mânnliche  GeschlecMsapparat  setzt  sich  zusammen  aus 
Cirrusbeutel  mit  Cirrus,  Vas  deferens,  Vasa  efferentia  und 
Hodenblâschen.  Der  Cirrus  miindet  mit  der  Vagina  immer  auf 
derselben  Seite  in  der  Mitte  des  Proglottidenrandes  in  die  wenig 
tiefe  Genitalkloake  aus.  Der  Cirrusbeutel  ist  kurz  und  reicht 
nur  bis  in  die  Nâhe  des  ventralen  Wassergefâsses,  wobei  das 
Vas  deferens  zwischen  ventralem  und  dorsalem  Excretionsstamm 
durchlaufend  in  den  Cirrusbeutel  miindet.  Der  Cirrusbeutel 
besteht  ausschliesslich  aus  einer  ûberaus  starken  Ringmusku- 
latur,  die  hinten  am  mâchtigsten  ist.  Ihre  Mâchtigkeit  betrâgt 
im  Maximum  0,016  mm.  bei  einer  Lange  von  0,18  mm.  und 
einem  Durchmesser  von  0,062  mm.  des  Cirrusbeutels.  In  dièse 
Penistasche,  deren  innerer  Hohlraum  in  der  Mitte  durch  eine 
nach  innen  vorspringende  Verstârkung  ihrer  muskulosen  Wan- 
dung  leicht  eingeschnùrt  und  von  zartem  Parenchym  erfiillt  ist, 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  8 


114  O.    FUHRMANN. 

miindet  das  Vas  deferens,  die  starke  Muskulatur  in  Begleitung 
der  Prostatazellen  durchsetzend,  welch'  letzteres  namentlich 
deutlich  an  den  jiingeren  Proglottiden  zu  sehen  ist.  Innerhalb  des 
Cirrusbeutels  erweitert  sich  der  Samenleiter  zu  einer  kleinen, 
spindelfôrmigen,  von  Diagonalmuskeln  umhiïllten  Samenblase, 
welelie  das  Sperma  in  den  inâchtigen,  von  einem  feinen  Canal,  dem 
eigentlichen  Samenleiter  (0,0027  mm.),  durchzogenen  Cirrus 
presst.  Der  Cirrus  besitzt  einen  Durchmesser  von  0,019  mm.  und 
ist  unbewaffnet.  Das  Vas  deferens  schwillt  kurz  nach  seinem  Aus- 
tritt  aus  dem  Cirrusbeutel  zu  einer  kleine»,  von  Prostatazellen 
bedeckten  Vesicula  seminalis  an,  die  wie  bei  Dav.  circumvallata 
(Crety  1890)  nur  in  den  Proglottiden,  welche  in  vollster  Ge- 
schlechtstâtigkeit  sind,  deutlich  sichtbar  ist.  Es  verlâuft  in  un- 
regelmàssigen  Spiralen  zur  Mitte  der  Proglottis  und  ist  auf  seinem 
ganzen  Verlaufe  umliiillt  von  grossen  Prostatazellen.  In  der 
Mitte  jedes  Gliedes  am  Hinterrande  lôst  es  sich  in  die  unter 
sich  anastomosirenden  Vasa  efferentia  auf,  diezu  den  beiderseits 
der  weiblichen  Geschlechtsorgane  liegenden  Hodenblâschen 
ftihren.  Die  Hodenblâschen  liegen  in  doppelter  Lage  clicht 
beisammen,  ca.  60  an  derZahl.  Die  sie  umhûllenden  Membranen 
beruhren  sich  oft  und  ist  in  Folge  dessen  ihre  âussere  Form 
hâufig  eine  unregelmâssige. 

Der  weibliche  Gesclilecldsapparat.  Die  Yagina  mundet  hinter 
dem  Cirrus  in  die  Genitalkloake  ;  sie  ist  in  ihrem  Anfangsteil 
selir  dickwandig  und  von  einem  muskulosen  Vaginabeutel  um- 
hullt.  Auf  dem  Querschnitt  kann  man  von  aussen  nach  innen 
folgende  Schichten  unterscheiden  :  eine  ausserste  Schicht  dich- 
teren  Parenchyms,  welches  vielleichtauchDrusenzellen  enthâlt, 
darauf  folgen  spârliche  Lângs-  und  zahlreichere  Ringmuskel- 
fasern,  welche  der  Vaginawandung  direct  anliegen.  Dièse  zeigt 
eine  âussere,  mit  Hàmalàun  nur  wenig  fârbbare  Zone  und  eine 
dickere  dunkelgefârbte  innere,  welche  das  Aussehen  von  ver- 
klebten  Cilien  hat.     Hinter  diesem  Vaginabeutel  verengt  sich 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELT^ENIEN.  115 

die  Vagina  plôtzlich  zu  einem  âusserst  feinen  Kanal,  welcher 
das  Zuruckstromen  des  Spermas  verhindert.  Von  diesem  Ver- 
schlussapparat  an,  den  ich  ebenfalls  bei  T.  depressa,  T.  dujar- 
dinii,  Dav.  tauricollis  und  Dav.  musculosan.  sp.  gefunden,  ist  die 
Vagina  ein  von  zarter  Membran  umgebener,  leicht  gewundener 
Kanal,  der  in  der  Nâhe  des  Keimstockes  zu  einem  schwachen 
Receptaculum  seminis  anschwillt.  Zur  Zeit  der  grôssten  Ge- 
sehlechtstâtigkeit  funktionirt  die  ganze  Vagina  von  ihrer  Ver- 
engerung  bis  zum  Keimstock  als  Samenbehâlter.  Vom  Recep- 
taculum seminis  an  sind  die  weiblichen  Geschlechtsgânge  von 
einem  deullichen  Epithel  ausgekleidet,  welchem  aussen  dunkel 
gefârbte  Kerne  des  Parenchyms  anliegen.  Dièse  Epithelzellen, 
die  tibrigens  in  den  ganz  jungen  Gliedern  die  ganze  Vagina 
auskleiden,  schwinden  ebenfalls  da  wo  der  Oviduct  in  den  Keim- 
stock miïndet,  dafiïr  ist  hier  die  Wandung  bedeutend  stârker, 
und  wie  mir  scheinen  will,  von  feinen  Fibrillen  bekleidet.  Der 
Keimstock  zeigt  in  seinem  Baue  auffallende  Aehnlichkeit  mit 
demjenigen  von  Dav.  struthionis  Houttyn  (Linstow  1894) 
indem  die  Eier  ebenfalls  zu  mehreren  vereinigt  im  Parenchym 
liegen.  Bei  Durchsicht  der  Flàchenschnitte  schien  es  als  ob 
wie  bei  der  von  Linstow  beschriebenen  Davainea,  vom 
Receptaculum  seminis  aus  Aeste  zu  den  Eiballen  abgehen, 
welche  den  Samen  zu  sâmmtlichen  Einzelovarien  leiten.  Nach 
genauerem  Studium  dieser  Verhâltnisse  auf  Quer-  und  Sagittal- 
schnitten  stellte  es  sich  heraus,  dass  ganz  andere  Verhâltnisse 
vorlagen,  Verhâltnisse  wie  ich  sie  auch  bei  Bav.  tauricollis  und 
Bav.  musculosa  mit  aller  Sicherheit  nachweisen  konnte. 

Leider  bestand  das  mir  zur  Verfugung  stehende  Material  von 
Davainea  struthionis  nur  aus  noch  nicht  geschlechtlich  reifen 
Individuen.  Es  zeigten  die  sehr  gut  conservirten  Scolices  ein 
sehr  cleutliches  Rostellum  von  0,42  mm.  Lange  und  einem 
Durchmesser  von  0,68  mm.,  und  nicht  wie  Linstow  angiebt, 
nur  eine  tiach  vorgewôlbte  Scheitelgegend.    Bewaffnet  ist  das- 


116  O.    FUHKMANN. 

selbe  mit  einem  doppelten  Kranz  der  von  Linstow  genauer 
beschriebenen  typischen  Hacken  mit  eigentiïmlich  aufgefaser- 
tem  Hebelast. 

Die  Eizellen  von  Bav.  leptosoma  sind  0,019  mm.  gross  und 
besitzen  einen  grossen,  sehr  wenig  fârbbaren  Kern  mit  dunklem 
Nucleolus  ;  das  umgebende  Plasma  besitzt  ebenfalls  sehr  wenig 
Aufnahmevermôgen  ftir  Farbstoffe  und  ist  sehr  vacuolenreich. 

Der  Dotterstock  am  Hinterrande  der  Proglottis  ist  ganz 
ventral  in  der  Mitte  des  Gliedes  gelegen  und  zeigt  schwach 
eingebuchtete  Umrisse. 

Die  Zusammenmiindung  der  einzelnen  Organe  ist  iiberaus 
verwickelt.  Von  der  Vereinigungsstelle  der  einzelnen  den  Keim- 
stock  darstellenden  Eituben  verlâuft  der  Oviduct  zuerst  ven- 
tral bis  in  die  Nâhe  der  Transversalniuskulatur,  wo  er  nach 
oben  umwendet  und  in  der  Mitte  der  Hôhenausdehnung  des 
G-liedes  einerseits  in  die  Vagina  sich  fortsetzt,  anderseits  in 
einen  weiter  dorsal  gelegenen  Ootyp,  der  von  einem  Schalen- 
drûsenkomplex  umhûllt  ist  und  in  dessen  Nàhe  auch  der  direct 
dorsal  aufsteigende  Dottergang  einmundet.  Voin  Ootyp  fuhrt 
ein  als  Eileiter  funktionirender  Gang  nach  déni  Vorderrand 
der  Proglottis,  wo  er  in  den  Utérus  einmundet  und  zwar  in 
derselben  Hôhe  in  der  der  Oviduct  aus  dem  Keimstock  aus- 
miindet,  so  dass  in  Folge  der  Kiirze  der  Proglottiden  leicht  Ver- 
hâltnisse  vorgetâuscht  werden,  wie  sie  Diamare  (1893)  bei 
Bav.  tetragona  beschrieben  hat. 

Der  Utérus  liegt  am  Vorderrand  der  Proglottis  und  sendet 
von  hier  aus  Schlâuche  ventralwârts  und  zwischen  die  Hoden- 
blâschen  ;  doch  bald  verschwindet  seine  Wandung  und  die  Eier 
werden  einzeln  vom  Parenchym  eng  umschlossen.  Das  umge- 
bende Parenchym  macht  nun  eine  Reihe  eigenturalicher  Ver- 
ânderungen  durch  bis  die  definitiven,  bis  ca.  20  Eier  umfassen- 
den  Eikapseln  gebildet  sind.  Die  Eier,  von  einer  enganliegenden 
kaum  sichtbaren  Membran  umgeben,  liegen  wie  schon  bemerkt 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS    DER   VOGELT^NIEN.  117 

einzeln  im  Parenchym,  das  noch  kurze  Zeit  sein  normales  Aus- 
sehen  bewahrt.  Es  treten  dann  in  der  Nâhe  der  Eier  mit  Hâma- 
laun  sich  dunkel  fârbende  Kôrner  auf,  die  gruppenweise  bei- 
sammen  liegen  und  zu  wachsen  scheinen,  bis  sie  in  der  werden- 
den  Eicyste  grossenteils  das  Aussehen  von  Kalkkôrperchen 
angenommen  haben,  welch'  letztere  im  âusseren  Parenchym  an 
Zahl  abnehmen,  sich  also  wohl  aufgelost  und  in  das  verânderte, 
die  Eier  umgebende  Parenchym  gewandert  sind.  Es  beginnt  sich 
bald  ein  freier  Raum  uni  das  Ei  zu  bilden,  zugleich  verândert 
sich  das  Parenchym,  es  wird  sehr  feinmaschig  und  erscheint 
wohl  desshalb  dunkler  gefârbt  ;  ungefahr  gleichzeitig  bildet 
sich  eine  zweite  zarte  Schale  ura  das  Ei.  Das  feinmaschige 
Parenchym,  erfullt  von  Kôrnchengruppen  verschiedener  Grosse, 
umfasst  eine  grôssere  Zahl  von  Eiern  (bis  ca.  20).  Die  Hoden- 
blâschen,  das  Vas  déferons,  die  Vagina  und  Reste  des  Dotter- 
stockes  finden  sich  zusammengepresst  und  degenerirt  in  den 
noch  unverànderten  Resten  des  Parenchyms  liegend,  zwischen 
den  die  ganze  Hôhe  der  Progiottis  einnehmenden  Eicysten. 
In  der  Rindenparenchymschicht  bleiben  der  Cirrusbeutel  und 
der  muskulôse  Anfangsteil  der  Vagina  erhalten. 

Das  zwischen  den  P]icysten  liegende,  noch  unverânderte 
Parenchym  verândert  sich  indem  es  iiberaus  weitmaschig  wird 
und  somit  ist  erst  mit  Verânderung  des  ganzen  inneren  Paren- 
chyms die  Bildung  der  einen  eigentumlichen  Anblick  gewâhren- 
clen  Eibehâlter  beendigt  (Fig.  2). 

Bavainea  tauricollis. 

(Chapmania  tauricollis  Chapm.  ;  Tsenia  argentina  Zschokke.) 
(Fig.  3-5.) 

ZSCHUKKE  1888,    1895. 

Dièse  intéressante  Tsenie  aus  Rhea  amerkana  ist  von 
Zschokke  1888  beschrieben  worden  und  hat  derselbe  spâter 
(1895)   an  sehr  gut  conservirtem  Material  den  Scolex  einer 


118  O.    FUHRMANN. 

Nachuntersuchung  unterworfen  und  dabei  gefunden,  dass  âus- 
serst  zahlreiche  stark  gekrûmmte  Hâckchen  die  Seitenwan- 
dungen  des  als  Saugnapf  erscheinenden,  stark  zuriïckgezogenen 
Rostellums  bedecken  und  dass  ferner  das  in  das  «  Saugnapf- 
lumen  »  vorspringende  Polster  von  zwei  Hackenreihen(ZsCHOKKE 
1895,  pag.  637)  umkrânzt  ist.  Ich  konnte  diesen  Cestoden  eben- 
falls  einer  genaueren  Untersuchung  unterwerfen  und  kann  das 
in  Zschokke's  neuester  Arbeit  hieriiber  gesagte  nur  bestâtigen 
und  zugleich  einiges  nicht  unwesentliche  beifiïgen. 

Die  Hacken  des  Rostellums  sind,  wie  aus  Fig.  3  ersichtlich, 
typische,  0,008  mm.  grosse  Davaineenhacken,  in  ihrer  Forai 
denjenigen  von  Davainea  tetragona  (Blanchard  1891,  Fig. 
15C)  sehr  âhnlich.  Ausser  am  Rostellum  fand  ich  an  einem 
Saugnapf  Reste  einer  Hackenbewaffnung. 

Fragen  wir  uns  nun  ob  diesem  typischen  Davainea-$co\ex 
nicht  eine  ebensolche  Organisation  der  Geschlechtsorgane  ent- 
spricht,  so  muss  ich  dies  nach  meiner  eingehenden  Untersu- 
chung vollstandig  bejahen. 

Die  Geschlechtsorgane  sind  schon  sehr  friih  angelegt  und 
zwar  treten  die  weiblichen  und  mânnlichen  fast  gleichzeitig  auf. 
Die  Hoden  liegen  auf  einem  Stadium  das  bereits  aile  Organe  an- 
gelegt zeigt,  am  ganzen  Hinterrande  der  Proglottis,hauptsach- 
lich  aber  dicht  zusammengedrangt  an  den  seitliclien  Randpar- 
tien  der  inneren  Parenchym-Schicht.  Der  Cirrus  besteht  aus 
einer  schlauchformigen  Zellanhâufung,  die  bis  in  die  Mitte  des 
Gliedes  reicht  und  dort  die  Keimdotterstockanlage  beriïhrt. 
Weder  das  Vas  deferens  noch  die  Vasa  efferentia  sind  auf  dieser 
Entwicklungsstufe  angeiegt.  Die  weiblichen  Geschlechts- 
drilsen  bestehen  aus  einer  noch  vereinigten  sehr  kleinen  Zell- 
masse,  welche  in  der  Mitte  der  Strobila  liegt  und  von  weleher 
ein  schmaler  Zellstrang,  die  Vagina,  zu  ihrem  Rande  verlâuft  ; 
liber  dem  Wassergefâssstamm  verschmilzt  sie  mit  der  Anlage 
des  Cirrusbeutels  uad  fûhrt  vereinigt  mit  dieser  zu  der  bereits 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS   DER  VOGELT^NIEN.  119 

ziemlich  tief  eingestiilpten  Cuticula,  der  Anlage  der  Genital- 
kloake. 

Im  vollkommen  entwickeltenZustande  zeigen  die  Geschlechts- 
organe  niclit  mehr  die  deutliche  Ànordnung  in  eine  vordere, 
weibliche  und  eine  liintere,  inannliche  Zone,  indem  der  Dotter- 
stock  nun  den  Hinterrand  der  Proglottis  beriihrt. 

Die  Geschlechtskloake  ist  lang,  schmal  und  nach  hinten 
trichterfôrmig  verengert.  Sie  ist  von  der  Cuticula  ausgekleidet, 
welcher  nach  innen  die  subcuticulare  Ring-  und  Lângsmuskula- 
tur  mitsammtden  subcuticularenZellen  anliegt.  Bei  einerBreite 
der  Strobila  von  2,2  mm.  und  einer  Lange  von  0,11  mm.  ist  die 
Genitalkloake  0,27  mm.  tief  und  ihr  Durchmesser  ara  hinteren 
Ende  0,019  mm.  Der  Cirrusbeutel  ist  bei  derselben  Proglottis 
0,55  mm.  lang  mit  einem  Durchmesser  von  0,11  mm.  Er  ist 
hauptsâchlich  aus  Ringmuskeln  gebildet,  welchen  aussen  wenige 
Lângsmuskeln  anliegen.  Die  Ringmuskulatur  ist  im  hinteren 
Teil  bald  mehr,  bald  weniger  mâchtig,  so  dass  das  innere,  mit 
zartem  Bindegewebe  ertiillte  Lumen  des  Beutels  in  ungleich 
grosse  Kammern  unvollkommen  getrennt  erscheint.  ImVorder- 
teil  ist  der  innere  Raumsehr  eng,  die  Ringmuskulatur  dagegen 
ûberaus  mâchtig.  Wie  bei  allen  von  mir  bis  jetzt  untersuchten 
Tsenien  mit  langer  Cirrustasche,  besitzt  dieselbe  auch  hier 
einen  deutlichen  Retraktor  Pénis,  der  in  die  Transversalmusku- 
latur  iibergeht.  Die  Wandung  des  Cirrus  ist  stark  und  gleich 
structurirt  wie  die  die  Genitalkloake  auskleidende  Cuticula,  so 
dass  sie  gleichsam  in  dièse  ûberzugehen  scheint,  obwohl  die 
Entstehung  des  Pénis  deutlich  das  Gegenteil  zeigt.  Der  Cirrus 
besitzt  denselben  Durclimesser  wie  der  Grand  der  Genital- 
kloake,so  dass  er  in  erigirtemZustande  die  Vagina  vollkommen 
abschliesst,  âhnlich  wie  bei  Tœnia  depressa  (s.  I.  Beitrag  1895, 
pag.  454).  Er  ist  am  Vorderende  mit  feinen  Borsten  besetzt. 

Das  Vas  deferens,  von  grossen  Prostatazellen  umhullt,  macht 
uberaus  zahlreiche  Windungen,  die  zum  grossten  Teil  ventral- 


120  0.    FUHRMANN. 

wàrts  vom  Cirrusbeutel  verlaufen.  Eine  Vesicula  seminalis  fehlt. 

Der  mâchtige  Cirrus  und  die  zahlreichen  Windungen  des  Vas 
deferens  nehmen  fast  die  ganze  linke  Hâlfte  der  Proglottis  ein, 
so  dass  nur  ca  20  Hodenblâschen  auf  dieser  Seite  dicht  zusam- 
mengedrângt  Platz  finden,  wâhrend  auf  der  gegeniiberliegenden 
Seite  etwa  60  derselben  liegen.  Die  Hodenblâschen  sind  ziem- 
lich  gross,  oval,  ihr  grosster  Durchmesser,  in  der  Hoheurich- 
tung  der  Proglottis  liegend,  betrâgt  0,10  mm. 

Die  weïblichen  Geschlechtsdrûsen  sind  verhàltnismâssig  gross 
und  liegen  in  der  Mitte  des  Grliedes.  Der  Keimstock  erscheint  âus- 
serlich  als  fast  einheitiiche  Zellmasse,  in  welcher  aberdeutlich 
eine  gruppenweise  Vereinigung  der  Eizellen  zu  sehen  ist.  Die 
Eizellgruppen  scheinen  von  einer  iiberaus  zarten  Membran  um- 
geben  zu  sein.  Die  Eizellen  selbst  sind  0,023  mm.  gross  mit 
hellem  grossem  Kern,  der  ein  feinesPlasmagerûst  undeinen  sich 
dunkel  fârbenden  Nncleolus  enthâlt.  Der  Keimstock  breitet  sich 
nach  allen  drei  Richtungen  des  Raumes  so  stark  aus,  als  die 
mànnlichen  Geschlechtsorgane  es  erlauben.  Nichtso  der  Dotter- 
stock,  der  auf  Flâchenschnitten,  selir  schmal,  den  Hinterrand 
der  Proglottis  eiimimmt,auf  Querschnitten  dagegen  eine  bedeu- 
tende  Mâchtigkeit  zeigt.  Seine  Zellen  bestehen  aus  einem  grob- 
kôrnigen  Plasma,  das  einen  ebensolchen  Kern  umschliesst.  Die 
Zusammenmimdung  der  Organe  und  den  Verlauf  der  Geschlechts- 
gânge  konnte  ich,ohnezur  leicht  irrefuhrenden  Reconstruction 
greifen  zu  mussen,  an  einem  iiberaus  gunstigen  Schnitt  (Fig.  4) 
deutlich  erkennen.  Der  dem  Keimstock  entspringende  Oviduct 
ist  in  seinem  Anfangsteil  von  zarten  Fibrillen  bedeckt  und  wie 
die  ubrigen  weiblichen  Greschlechtsgânge,  mit  Ausnahme  der 
Va gina,  von  einem  Epithel  ausgekleidet  dem  aussen  Zellkerne 
anliegen.  Dieser  Oviduct.  nachdem  er  ventralwàrts  verlaufend 
die  Transversalmuskulatur  erreicht  hat,  wendet  sich  nach  der 
Dorsalflâche  um,  wo  er  sich  in  der  Mitte  der  Hôhe  des  Grliedes 
einerseitsindieVagina,  andererseits  in  einen  weiter  dorsal  stre- 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELTVENIEN.  121 

benden  Gang  fortsetzt.  Dieser  letztere  miindet  unterlialb  der  dor- 
salen  Transversalmuskulatur  in  den  Ootyp.  Die  Wandung  des 
Ootyp  ist  ebenfalls  von  Epithel  gebildet  und  wird  von  den  zahl- 
reichen  Schalendrtisenzellen  durclibrochen.  In  ihn  miindet  der 
enge  Dottergang  ein  und  geht  der  Eileiter  ab,  der  ventralwârts 
die  befruchteten  und  mit  Dotter  und  Schalendriiseninaterial 
versehenen  Eier  in  den  Utérus  fiihrt.  Es  ist  also  auch  hier,  wie 
bei  Dav.  leptosoma,  ein  Utérus  vorhanden  und  miindet  der  Ovi- 
ductnicht  in  denKeimstock,wiedies  nach  Diamare  (1893)  bei 
Dav.  tetragona  der  Fall. 

Die  Vagina  schwillt  nicht  weit  von  ihrer  Teilungsstelle  zu 
einem  langgestreckten  Beceptaculum  seminis  an.  Da  aber  ein 
Verschlussapparat  vorhanden,  funktionirt  die  ganze  Vagina  bis 
zu  diesem  als  solches.  Von  der  das  Zuriickstrômen  des  Spermas 
verhindernden  plôtzlichen  Verengerung  der  Vagina  bis  zur 
Genitalkloake  ist  dieselbe  dickwandig  und  von  feinen  Lângs- 
fasern  bedeckt,  welchen  aussen  dichteres  Parenchym  und  Dru- 
senzellen  anliegen,  Der  Verlauf  der  Vagina  ist,  wie  bereits 
Zschokke  festgestellt,  vollkommen  dorsal  und  ist  dièse  also  iïber 
dem  Cirrus  gelegen. 

Der  Utérus  liegt  in  seinem  ersten  Entwicklungsstadium  vor 
dem  Keimstock  und  sendet  von  hier  seine  Fortsâtze  ventral- 
wârts, von  wo  aus  sie  sien  dorsalwarts  ausdehnen  und  so  die 
Geschlechtsorgane  verdrângen,  bis  schliesslich  nur  noch  ein 
eigentumliches ,  noch  zu  beschreibendes  Organ,  ein  kurzes 
Stilck  des  Vas  deferens,  der  verânderte  Cirrusbeutel  und  Reste 
der  Vagina  librig  bleiben.  Anfangs  erseheint  der  Utérus  ge- 
kammert;  die  einzelnen  Abteilungen  sind  von  sich  dunkler 
fârbenden  Parenchymzellen  uingeben,  welche  bald  zwischen  die 
Eizellen  wuchern  und  jedes  Ei  einzeln  mit  einer  spârlichen 
Bindegewebehiïlle  umgeben  (Fig.  5).  Die  Eier  (0,033  mm.)  sind 
von  zarter  Membran  umhullt,  welche  von  den  drei  paarigen, 
0,021  mm.  grossen  Embryonalhacken  durchbrochen  wird;  auf 


122  O.    FUHRMANN. 

dièse  l'olgt  eine  âussere  dickere  Schale,  deren  Durchmesser 
0,044  mm.  betrâgt. 

Wie  soeben  erwâhnt,  tritt  in  der  Mitte  der  reifen  Proglotti- 
den  ein  merkwiïrdiges  Organ  auf ,  das  ich  anfangs  fur  die  Vesi- 
cula  seminalis  hielt  und  das  Zschokke  (1888)  als  Hoden  be- 
schreibt;  sein  sehr  spàtes  Auftreten  und  seine  histologische 
Structur  sprechen  entschieden  gegen  dièse  Auffassung,  vor 
allemaberder  Umstand,dass  sichinjedem  Gliede  ca.  80Hoden- 
blâschen  tinden.  Dièses  eigentumliche  Gebilde,  liber  dessen  Funk- 
tion  ich  vollkommen  im  Unklaren  bin,  zeigt  anfangs  eine  kugelige 
Form,  die  spâter  sich  in  ilerLângsrichtuugder  Proglottisstreekt 
und  eine  starke  Einschnlirung  erhâlt,  so  dass  dièses  die  ganze 
dorsoventrale  Mâchtigkeit  des  Parenchyms  einnelimende  Organ 
in  einen  vorderen  grôsseren  und  einen  hinteren  kleineren  Teil 
zerfâllt.  Seine  Umgrenzung  ist  nicht  scharf,  sondern  geht  in 
das  umliegende  Parenchym  liber  ;  es  ist  namentlich  in  seiner 
hinteren  Partie  umgeben  von  Kalkkôrperchen,  enthalt  aber 
selbst  auch  solche.  Die  Structur  des  Ganzen  ist  die  des  Paren- 
chyms, nur  viel  dichter  als  dièses  und  erscheint  das  Gebilde 
desshalb  dunkler  gefârbt. 

Davaineai?)  musculosa  nov.  spec. 
(Fig.  6-9.) 

Dieser  neue  Cestode  aus  dem  Darme  von  Sturnus  vulgaris 
gehôrt  in  die  nur  wenige  Arten  umfassende  Gruppe  von  Davai- 
neen  mit  alternierender  Ausmiindung  der  Geschlechtsorgane. 
Seine  Lange  betrâgt  ca.  6  cm.  und  seine  grôsste  Breite 
1,3  mm.  Der  Scolex  (Fig.  6)  ist  nicht  deutlich  von  der  Strobila 
abgesetzt,  sondern  geht  allmâhlig  in  dièse  liber.  Da  wo  der 
Halsteil  die  Breite  der  Proglottidenkette  erreicht  hat,  beginnt 
auch  die  Strobilation.  Der  Kopf  zeigt  einen  Durchmesser  von 
0,27  mm.  und  ist  mit  4  verhâltnissmàssig  grossen  Saugnâpfen 
und  eine  m  in  der  àusseren  Form  dem  von  Dav.  stridhioms  (s.  d. 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELT.ENIEN.  123 

Arbeitpg.  115)  âhnlichen  Rostellum  bewaffnet.  Das  Rostellum 
misst  0,085  mm.  ira  Durchmesser  und  seine  Lange  betrâgt 
0,06  mm.  In  Folge  leichter  Macération  fehlten  sowohl  dem 
Rostellum,  als  den  Saugnâpfen  die  Hacken,  so  dass  sich  die 
Einreihung  dieser  neuen  Art  in  das  Sub-Genus  Davainea  nur 
auf  den  Bau  des  Keimstockes,  den  Verlauf  der  Geschlechts- 
gànge  und  die  Anwesenheit  von  Eicysten  basirt.  Gegen  dièse 
Unterbringung  spricht  einzig  der  Bau  des  Rostellums,  das  aus 
zwei  ineinander  geschachtelten  Muskelsâeken  besteht.  Es  ist 
aber  unsere  Kenntnis  der  Structur  des  Rostellums  noch  zu 
mangelhaft  und  eigentlieh  nur  bei  Davainea  tauricollis  und 
conforta  (Zschokke  1888  und  1895)  genauer  untersucht,  um 
hierauf  besonderes  Gewicht  legen  zu  kônnen.  Die  âussere  Gestalt 
der  Proglottiden  ist  in  Folge  der  sehr  differencirten  Mus- 
kulatur  innerhalb  derselben  Strobilenkette  ziemlich  variabel, 
so  dass  ich  auf  Massangaben  verzichte  und  auf  Fignr  7  ver- 
weise,  welche  die  Durchschnittsform  der  Proglottiden  wieder- 
giebt. 

Die  Kôrperdecke  besteht  auseiner  sehr  starken  (0,013  mm.) 
Cuticula  unter  welcher  ein  System  von  Ring-  und  Lângsmuskeln 
liegt.  Die  subcuticularen  Zellen  sind  0,06  mm.  lang  und  ge- 
streckt  keulenformig. 

Das  Parenchym  zeigt  keine  besonderen  Eigentiimlichkeiten  ; 
es  enthâlt  in  seiner  sog.  Rindenschicht  spàrliche  Kalkkôrper 
eingestreut. 

Die  Muskulatur  ist  nicht  nur  stark  entwickelt,  sondern  auch 
in  ihrem  Verlaufe  mannigfaltig  differencirt.  Die  Lângsmusku- 
latur  ist  in  Bûndeln  von  bis  14  Fasern  zusammengefasst  und  zwar 
in  einen  âusseren  und  einen  inneren  Ring  von  solchen.  Sie  trennt 
das  Bindegewebe  in  eine  iiussere  und  eine  innere  Parenchym- 
schicht.  Da  die  Einschnurungen  der  Strobilenketten  so  stark 
sind, dass  sie  die  Làngsmuskulatur  beruhren,  so  ist  das  Rinden- 
parenchym  jedes  Gliedes  fast  ohne  Verbindung  mit  demjenigen 


124  O.    Fl'HRMANN. 

der  nâchstfolgenden  undder  vorausgehenden  Proglottis.  Von  der 
Einschnurungsstelle  strahlen  zahlreiche  Lângsfasern  nach  vorn 
in's  âussere  Parenchym  aus,  heften  sich  an  der  Cuticula  an  und 
tragen  so  zu  der  grossen  Formverânderlichkeit  der  Strobilen 
bei.  Innerhalb  des  inneren  Langsmuskelmantels  verlâuft  die 
iïberaus  scliwacheTransversalmuskulatur  ;  dieselbe  zeigt  an  der 
Grenze  je  zweier  Proglottiden  eine  sehr  bedeutende  Verstâr- 
kung,  wie  icli  solche  ausser  bei  den  ira  ersten  Beitrag  beschrie- 
benen  Taenia  depressa  und  capitellata,  auch  bei  T.  serpentulus 
Sehrank,  T.  constricta  Molin,  T.  puncta  von  Linstow  und  bei 
einer  unbestimmbaren  interessanten  Vogeltaenie  aus  Tardon 
vulpanser  vorgefunden  habe.  In  etwas  anderer  Art  findet  sich 
dieselbe  Vorrichtung  bei  der  Amphibienteenie  T.  dispar  Gœze 
wo  nîcht  ein  Ringmuskel  sondern  ein  ganzes  Netz  von  Muskeln 
an  der  Uebergangsstelle  der  sich  einzeln  lostrennenden  Pro- 
glottiden findet  (Fuhrmann  1895.  pg.  211).  Dieser  bis  jetzt 
merkwûrdigerweise  ûbersehene  Muskelring  ist  oft  deatlich  in 
zwei  Ringe  geteilt,  einen  fur  das  Hinterende  des  vorderen  Glie- 
des,den  zweitenfiïr  den  vorderen  Teil  der  folgeuden  Proglottis. 
Ueber  die  mutmassliche  Funktion  dieser  Vorrichtting  habe  ich 
mich  ira  ersten  Beitrag  dahin  ausgesprochen,  dass  dieselbe 
wohl  einesteils  zur  Fortbewegung  der  Kette  und  Abschniirung 
der  Proglottiden,  ferner  auch  zumVerschlusse  der  durch  die  Ab- 
lôsung  des  Gliedes  entstehenden  Wunde  dienen  mag. 

Die  Dorsoventralmuskulatur  ist  besonders  deutlich  ara  Ueber- 
gange  je  zweier  Glieder  entwickelt  und  wird  dort  die  Funk- 
tionen  der  Ringinuskeln  unterstiitzen.  Die  feinen  Fasern  zeigen 
einen  deutlichen  Myoblasten. 

Das  Wassergefdsssf/stem  besteht  aus  zwei  Paaren  von  Lângs- 
stâinraen  von  welchen  der  ventrale  ca.  0,03  mm.,  der  dor- 
sale, nur  wenig  weiter  nach  innen  gelegene,  0,0056  mm. 
Durchmesser  besitzt.  Das  dorsale  Gefâss  ist  sehr  dickwandig 
von  einem  zarten  Plasmamantel  mit  kleinen  Kernen  umgeben, 


BEITRAU   ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELT^NIEN.  125 

das  ventrale  Gefâss  ist  zartwandig  und  sendet  zahlreiche  Seiten- 
stàmme  sowohl  in's  aussere  als  in's  innere  Parenchym.  Das  ven- 
trale Verbindungsgeiâss  ist  etwa  uni  die  Hâlfte  enger  als  die 
Làngsstâmme.Ihre  Ausmûndung  im  Endglied  erfolgt  durch  eine 
Expulsionsblase.  Dièse  ist  sehr  muskulôs;  ihrer  cuticularen 
Auskleidung  direct  anliegend  findet  sich  zunâchst  eine  Schicht 
Riiii»-inuskeln  die  nicht  an  der  Ausmiindungsstelle,  sondern  am 
hinteren  Ende  der  Blase  am  mâchtigsten  entwickelt  sind  ;  hie- 
rauf  folgt  eine  Lângsmuskelschiclit.  Beide  Muskelsysteme  sind 
stàrker  entwickelt  als  die  ilmen  entsprechende  subcuticulare 
Muskulatur.  An  den  Wandungen  der  Excretionsblase  heften 
sich  zahlreiche  Muskeln  an,  die  nach  dem  Hinterende  des 
Gliedes  verlaulen  (Fig.  8). 

Seitlich  von  den  Gefâssen  durchziehen  zwei  Nervenstâmme 
das  Parenchym,  welche  im  Scolex  durch  eine  Commissur  mit 
einander  verbunden  sind. 

Die  GeschlecMsorgane  zeigen  in  ihrer  Entwicktung  keine 
Besonderheiten.  Sie  sind  in  geringer  Entfernung  vom  Scolex 
bereits  vollstandig  ausgebildet.  Die  beiden  Geschlechtsgânge 
munden  in  eine  wenig  tiefe  Genitalkloake,  welche,  unregelmàssig 
abwechselnd  (bald  redits  bald  links),  sehr  nahe  dem  Vorderrand 
der  Proglottis  liegt.  Cirrus  und  Vagina,  letztere  hinter  erste- 
rem,  verlaufen  zwischen  dem  ventralen  und  dem  dorsalen  Lângs- 
geïâss  des  Excretionssystems  durch  und  biegen  je  nach  dem 
Contraetionszustand  des  Gliedes  mehr  oder  weniger  stark  nach 
der  sehr  weit  nach  vorn  verschobenen  Geschlechtskloake  um 
(Fig.  7).  Der  Cirrusbeutel  ist  0,19  mm.  lang  und  besitzt  einen 
Durchmesser  von  0,022  mm.  ;  ich  habe  an  demselben  nur 
Lângsmuskeln  unterscheiden  kônnen,  die  sich  am  Hinterende 
in  einen  langen  Retractor  Pénis  fortsetzen.  Der  Cirrus  ist  fein 
bedornt  und  das  Vas  deferens  in  mehreren  Schlingen  im  hinte- 
ren Teil  der  Penistasche  aufgewickelt.  An  mehreren  aufeinander 
folgenden  Gliedern  konnte  ich  sehen  wie  der  Pénis  in  die  enge, 


126  O.    FUHRMANN. 

durcli  ihn  erweiterte  Vagina  eingefiihrt  war.  Das  aus  dem  Cir- 
rusbeutel  austretende  Vas  deferens  ist  mehrfach  gewunden  und  es 
fehlt  eine  Vesicula  seminalis,me  bei  fast  allen  bis  jetzt  bekann- 
ten  Davinea- Arten,  so  auch  hier.  Der  Samenleiter  lôst  sich  in 
der  Mitte  der  Proglottis  in  die  leicht  sichtbaren  Vasa  efferentia 
auf ,  die  dorsal  in  die  Hodenblâschen  einmûnden.  Die  Hoden  fin- 
densich  in  der  hinteren  Hâlfte  der  Proglottis  in  der  Zahl  von  ca. 
25;  sie  nehmen  einzeln  die  ganze  Hôhe  der  Proglottis  ein  und 
liegen  ziemlich  dicht  gedràngt  nebeneinander. 

Die  weiblicken  Geschlechtsorgane  erfûllen  den  ganzen  vor- 
deren  Teil  der  Proglottis.  Die  Vagina  ist  in  ihrem  Anfangsteil 
sehr  dickwandig,  von  feiner  Ringmuskulatur  umgeben,  der 
anssen  ein  vom  umgebenden  Parenchym  sich  deutlich  abhe- 
bender  Zellenbelag  aufliegt. 

Nach  einem  Verlaufe  von  etwa  0,28  mm.  verengert  sich  die  Va- 
gina plotzlich  zu  einem  âusserst  feinen  0,027  mm.  langen  Kanâl- 
chen,  das  sich  zu  dem  von  feiner  Membran  umhullten  Beceptacu- 
him  seminis  erweitert.  Der  weitere  Verlauf  der  Geschlechtsgânge 
ist  schwierig  festzustellen,  doch  scheinen  sie  mir  durchaus  den- 
selben  Weg  einzuschlagen  wie  bei  Dav.  tauricollis  und  lepto- 
sonia.  Es  teilt  sich  die  Vagina  in  einen  absteigenden  Ast  der 
zum  Ovarium  filhrt  und  einen  aufsteigenden,  der  an  seinem 
dorsalsten  Punkte  die  Schalendrusengruppe  durchquert  und  den 
Dottergang  aufniinmt,  worauf  er  ventralwârts  in  den  Utérus 
fiihrt. 

Der  Keimstock  zeigt  denselben  âusseren  Bau  wie  bei  anderen 
Tamien,  es  liegen  aber  die  Eier  zu  Gruppen  vereinigt  dicht 
beisammen.  Der  Dotterstock,  am  meisten  ventral  gelegen,  ist 
gross  und  deutlich  gelappt.  Die  Schalendrûsen  sind  von  allen 
weiblichen  Organen  am  meisten  dorsal  gelegen. 

Der  Utérus  sendet  von  einem  Punkte  aus  strahlenfôrmig 
Eischlâuche  in's  Parenchym,  die  ihre  Wandung  bald  verlieren, 
so  dass  die  Eier  in's  Bindegewebe  zu  liegen  kommen,  wo  sie 


BEITRAG    ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELT.ENIEN.  127 

dann  von  besonders  differencirten  Parenchyrazellen  umwuchert 
werden.  Auf  dem  Querschnitt  durchziehen  die  Eierin  einfacher 
Lage  wellenfôrmig  die  Proglottis,  bis  ins  âussere  Parenchym 
dringend  ;  sie  sind  dicht  umhiillt  von  dunkelgefarbten  Paren- 
chymzellen  uncl  selten  mehr  als  zu  2  oder  3  vereinigt. 
Auf  dem  Flachenschnitt  ist,  nachdem  die  Uteruswànde  ver- 
schwunden,  die  Anordnung  der  Eier  eine  durchaus  unregel- 
massige.  Die  Eier  sind  0,018  mm.  gross,  von  einer  eng  an- 
liegenden  Schale  umgeben.  Die  Bildung  der  Eikapseln  scheint 
auch  in  den  letzten  Gliedern  der  mir  zur  Verfûgung  stehenden 
Exemplare  nicht  vollkommen  beendet  zu  sein. 

ALLGEMEINE  BEMERKUNGEN 
tiber  das  Sub-Genus  Davainea. 

Seit  Blanchard  (1891),  der  eine  Zusammenstellung  aller 
bekanuten  Vertreterdes  Sub-Genus  Davainea  gegeben,  hatsich 
die  Zahl  derselben  fast  uni  die  Hâlfte  vermehrt,  so  dass  es  sich 
verlohnt,  die  Liste  zu  ergânzen. 

Nach  Blanchard  teile  ich  die  Davaineen  ein  in  solche  mit  ab- 
wechselnder  und  solche  mit  einseitiger  Ausmiïndung  der  Ge- 
schlechtsgânge. 

a)  Mit  alternirenden  Geschlechtsofftiungen  : 

1.  Davainea  progloUina  Davaine  aus  Gallus  domesticus. 

2.  Davainea  echinobothridà  Megnin  aus  Gallus,  Phasianus  und 

Columba. 

3.  Davainea  eircumvaUata  Krabbe,  identisch  mit  T.  pluriun- 

cinata  Crety  aus  Coturnix  communis. 

4.  Davainea  cesticiUus  Molin  aus  Gallus  und  Phasianus. 
'•'-  5.  Davainea  spinosissima  Linstow  aus  Turdus  merula. 
*6.  Davainea  musculosa  nov.  spec.  aus  Sturnus  vulgaris. 
*7.  Davainea  rectractilis  Stiles  aus  L&pus  arizonœ. 


128  0.    FUHRMANN. 

b)  Mit  einseitigen  Geschlechtsôffnungen  : 

8.  Davainea  insignis  Steudener  aus  Garpophaga  oceanica. 

9.  Davainea  australis  Krabbe  aus  Dromœus  novœJRollandiœ. 

10.  Davainea  urogalli  Modeer  aus  Tetrao  tetrix,  T.  urogallus, 

Megahperdix  nigelli  und  Perdix  grœca. 

11.  Davainea  frontina  Duj.  aus  Oviolus  galbula,  Picus  viridis 

und  JRjcms  major. 

12.  Davainea  tetragona  Moliu,  identisch  mit  Tœnia  bothroplitis 

Piana  aus  Gallus. 

13.  Davainea   columbœ  Zeder,  identisch.  mit  Tœnia  crassida 

Rud.  aus  Columba  livia  und  C.  turtus. 

14.  Davainea  circumcincta  Krabbe  aus  Anha  garezetta. 

15.  Davainea  Friedbergeri  v.  Linstow  aus  Phasianus  colchicus. 

16.  Davainea  leptosoma  Diesing  aus  Psittacus. 

*17.  Davainea  struthionis  Houttoyn  aus  Struthio  camelns, 

*  18.  Davainea  tauricoUis  Chapm., identisch  mit  Chapmania  tau- 

ricollis Chapni.  und  Tœnia  argentina  Zschokke  SLiisRIiea 

americana. 
19,  Davainea  (?)  contaniana  Polonia  msMeleagris  gallopado. 
*20.  Davainea  (?)  clavulus  v.  Linstow  aus  PtUostris  Alberti. 

21.  Davainea  Madagascar  iensis  Davaine  aus  Homo. 

22.  Davainea  conforta  Zschokke  aus  Manis  pentadactyla. 
*23.  Davainea  salmonis  Stiles  aus  Lepus  melanotis  und  D.  s#/- 

Von  diesen  23  Vertretern  des  Genus  Davainea  sind  nur  10 
anatomisch  genauer  untersucht  und  zwar  : 

Dav.  proglottina  Dav.  (Blanchard  1891),  Dm;,  urogalli  Mo- 
deer (Morell  1895), Dav.  ciren iiivallata Krabbe  (Crety1890), 
Drw.  struthionis  Houttoyn  (v.  Linstow  1894),  Dav.  tetragona 
Molin  (Filippi  1892,  Diamare  1893),  Dav.  madagascariensis 

*  Aile  mit  einem  Sternchen  versehenen  Arten  sind  zum  Verzeiehnis  Blan- 
Chard's  neu  hiiizuirekoamien. 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELTyENIEN.  129 

Dav.  (Leuckart  1891),  Dav.  conforta  Zschokke  (Zschokke 
1895),  Dav.  tauricollis  Chapm.  (Zschokke  1888,  1895  und 
dièse  Arbeit,  pag.  117,  Dav.  musculosa  nov.  spec.  (s.  dièse  Ar- 
beit,  pag.  123),  Dav.  leptosoma  Dies(s.  dièse  Arbeit,  pag.  111). 

Von  diesen  bedtirfen  die  vier  ersten  einer  Nachuntersuchung, 
hauptsàchlich  desshalb,  weil  den  Autoren  keine  vollkommen 
reifen  Proglottiden  zur  Verftigung  standen,  anderseits  auch  weil 
die  Zusammenmiindung  der  Geschlechtsorgane  nient  vollkommen 
klargelegt  ist. 

Die  von  Blanchard  1891  gegebene  Diagnose  ist  nochheute 
in  allen  ihren  angegebenen  Charakteren  gûltig 1 ,  nur  hat  es  sich 
gezeigt,  dass  wenn  die  Angaben  der  verschiedenen  Bearbeiter 
von  Vertretern  dièses  Sub-Genus  richtig  sind,  innerhalb  der 
Gruppe  der  Davaineen  grosse  anatomisclie  Verschiedenheiten 
herrschen. 

Der  mànnliche  Apparat  ist  iiberall  ungefâbr  gleich  gebaut 
und  zeigt  das  gemeinsame  Merkmal,  dass  an  Stelle  einer  Ves. 
seminalis  zahlreicke  Windungen  der  Vas  deferens  treten,  oder 
wenn  ein  solches  vorhanden  (Dav.  circumvallata,Dav.  leptosoma), 
dasselbe  sehr  klein  und  ein  transitorisches  Organ  darstellt,  das 
nur  zur  Zeit  des  Maximums  der  Geschlechtstâtigkeit  auftritt. 
Der  Cirrusbeutel  mit  Cirrus  ist  sehr  verschieden  gebaut  ;  erste- 
rer  hat  nur  bei  Dav.  tauricollis  und  musculosa  wegen  der  Lange 
der  Penistasche  einen  Retractor  Pénis.  Der  Cirrus  ist  bald  be- 
waffnet,  bald  ohne  Dornen.  Die  Zahl  der  Hoden  ist  mit  Aus- 
nahme  von  Dav.  contorta,  welche  deren  nur  zwei  besitzt,  immer 
eine  verhâltnismâssig  grosse.  Ihre  Lagerung  ist  sehr  verschie- 
den; bei  Dav.  struthionis  und  proglottina  nehmen  sie  die  ganze 
dorsale  Flâche  des  Markparenchyms  ein  ;  bei  Dav.  circumval- 
lata,  Dav.  tetragona  und  Dav.  musculosa  sind  die  Hodenblâschen 

^instow,  1894,  glaubt  auf  Grund  des  Fehlens  der  Saugnapfhacken  bei  Dav. 
struthionis  dièses  Gattungsmerkmal  streichen  zn  miissen  ;  doch  ist  es  sehr  wahr- 
scheinlicb,  dass  die  Hacken  sehr  leicht  ausfallen. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  9 


130  O.    FUHRMANN. 

auf  den  Hinterrand  der  Proglottis  beschrânkt.  Eine  diïtte  Gruppe 
zeigt  eine  Verteilung  derHoden  durch  die  ganzeHôlie  desGlie- 
des  zu  beiden  Seiten  der  weiblichen  Geschlechtsorgane,  so  bei 
Dav.  tauricollis,  Dav.  urogalli  und  Dav.  leptosoma  ;  Dav.  contorta 
besitzt,  wie  schon  erwàhnt,zwei  an  dem  der  Geschlechtsoffnung 
gegeniiberliegenden  Rande  der  Proglottis  befindliche  Hoden. 

Die  weiblichen  Geschlechtsorgane  scheinen  nach  der  Beschrei- 
bung  der  Autoren  sehr  verschieden  gebaut  zu  sein.  Von  den  ein- 
zelnen  Drusen  des  weiblichen  Genitalapparates  ist  es  derKeim- 
stock,  der  sehr  verschiedene  Structur  zeigt.  Im  einfachsten  Fall 
scheint  er  wie  bei  den  meisten  Tœnien  gebaut  zu  sein;  dies  ist 
der  Fall  bei  Dav.  madagascariensis, Dav.  contorta,  Dav.proglot- 
tina  und  Dav.  circumvallata  (Zschokke  1895,  pag.  642).  Bei 
einer  anderen  Gruppe  ist  das  Ovarium  mehr  oder  weniger  com- 
pact, zeigt  aber  doch  im  Aufbau  eine  gruppenweise  Zusammen- 
fassung  der  einzelnen  Eier,  somit  eine  beginnende  Auflôsung  in 
Einzelovarien,  so  bei  Dav.  urogalli,  tauricollis  und  muscidosa. 
In  der  dritten  Gruppe,  gebildet  von  Dav.  struthionis,  tetragona 
und  leptosoma,  liegen  die  Eier  zu  mehreren  am  blinden  Ende  von 
langen  Schlâuchen,  diesich  vereinigend  in  den  Oviduct  miïnden. 

Der  Dotterstock  zeigt  keine  besonderen  Eigentumlichkeiten. 
Die  Schalendriise  ist  mit  Ausnahme  von  Dav.  struthionis  ûberall 
vorhanden,  ebenso  einOotyp;  dagegen  zeigt  nur  Dav.  madagas- 
cariensis einen  Schluckapparat.  Aehnliche  Vorrichtung,  beste- 
hend  aus  sehr  zarter  Muskelfibrillenbekleidung  des  Anfangs- 
teils  des  Oviductes,  finden  sich  bei  Dav.  tetragona,  Dav.  tauri- 
collis und  leptosoma. 

Die  Bildung  der  reifen  Eier  scheint  auf  sehr  verschiedenem 
Wege  vor  sich  gehen  zu  konnen,  so  dass,  wenn  dièse  Verschie- 
denheiten  wirklich  bestehen,  man  berechtigt  wàre,  das  Sub- 
Genus  in  drei  Gruppen  zu  trennen. 

Am  einfachsten  gestalten  sich  die  Verhâltnisse  bei  Dav.  ma- 
dagascariensis und  Dav.  contorta,  demi  hier  gelangen  die  Eier 


BEITRAG   ZUR   KENNTNIS   DER   VOGELT^NIEN.  131 

auf  dem  gewôhnlichen  Wege  in  einen  Utérus,  der  seine  Wan- 
dungen  bald  verliert,  so  dass  mm  die  Eier  ins  Parenchym  treten 
kônnen,  um  dort  von  demselben  umwuchert  zu  werden. 

Aehnliche  Verhaltnisse  habe  ich  bei  allen  von  mir  untersuch- 
ten  Davaineen  (Dav.  leptosoma,  tauricoïïis  und  musculosa  gefun- 
den,  so  dass  sich  die  Sâugetier-Davaineen  in  nichts  von  den- 
jenigen  der  Vôgel  unterscheiden. 

In  der  zweiten  Gruppe  finden  wir,dass  die  Eier  ans  dem  Eier- 
stock  durch  einen  Oviduct  zu  der  Schalendruse  geleitet  werden, 
wo  auch  der  Dotterstock  einmûndet  ;  von  hier,  versehen  mit  den 
nôtigen  Materialien,  kehrt  die  Eizelle  wieder  in  das  Ovarium 
zuruck,  welches  so  zum  Utérus  wird,  der  sich  dann  in  einzelne 
im  Parenchym  zerstreute  Eiballen  auflost.  Dièse  eigentumlichen 
Verhaltnisse  liât  Diamare  (1893)  bei  Dav.  tetragona  nachge- 
wiesen.  Der  Umstand,  dass  ich  bei  Dav.  tauricoïïis  anfangs  den 
von  Diamare  angegebenen  Verlauf  der  Geschlechtsgânge  zu 
sehen  glaubte,macht  es  mir  als  wahrscheinlich  annehmbar  dass 
auch  bei  Dav.  tetragona  Verhaltnisse  herrschen  wie  ich  sie  fur 
die  von  mir  untersuchten  Davaineen  gefunden  ;  eine  erneute 
Untersuchung  dieser  Art  wird  tiber  die  Bichtigkeit  dieser  Ver- 
mutung  entscheiden.  Erst  nachdem  ich  eine  Querschnittserie  zu 
Gesichte  bekam  (Fig.  4),  auf  welcher  die  Anlage  des  Utérus  eben 
begonnen  und  sich  erst  wenige  Eier  vorfanden,  zeigte  es  sich  am 
deutlichsten,  dass  ich  mich  getâuscht  hatte,  in  Folge  des  eigen- 
tumlichen Verlaufes  des  Eileiters  und  seiner  Einmûndung  in  den 
Utérus,  in  unmittelbarer  Nâhe  der  Ausmûndung  des  Oviductes. 
Es  existirt  bei  Dav.  tauricoïïis,  wie  ich  dies  auch  mit  Sicher- 
heit  fur  Dav.  leptosoma  und  musculosa  nachgewiesen,  ein  Utérus, 
der  wie  ich  vermute  allen  Davaineen  zukommt.  Derselbe  ist,  wie 
bei  den  von  Leuckart  (1892)  und  Zschokke  (1895)  beschrie- 
benen  Davaineen,  nur  von  sehr  kurzem  Bestand,  indem  die  Eier 
bald  vom  Parenchym  umwuchert  werden. 

Bei  der  von  Linstow  beschriebenen  Dav.  struthionis  bleiben 


132  O.    FUHRMANN. 

«von  Anfang  bis  Ende  die  Keimzellen  in  den  Ovarien  liegen, 
Samen-  und  Dotterzellen  werden  zu  ihnen  geleitet  und  die 
Schalensubstanz  wird  von  den  Ovarien  selber  abgesondert;  dem 
entsprechend  fehlt  ein  Ootyp,  ein  Schluckapparat  und  eine  Scha- 
lendrtise.»  Aehnliches  will  auch  Morell  (1895)  bei  Dav.  uro- 
galli  gesehen  haben.  Bei  Davainea  leptosoma,  deren  Ovarien 
gleich  denjenigen  von  Dav.  struthionis  gebaut  sind,  fanden  sich 
bei  genauer  Untersuchung  von  Quer-  und  Sagittalschnitten  die 
bereits  erwâhntenVerhâltnisse  (s.  pg.  131).  Ichglaube  dass  die 
sonderbaren  Verhàltnisse  bei  Dav.  struthionis  einer  erneuten 
Untersuchung  bedûrfen,  umsomehr  als  v.  Linstow  keine  Pro- 
glottiden  mit  reifenEiern  zur  Verftigung  standen,  somit  die  von 
ihm  gemachten  Augaben  liber  die  Funktion  des  Ovariums  mehr 
Annalimen  als  wirklichen  Tatsachen  entsprechen  môgen. 

Die  die  Eier  umhullenden  Eikapseln  sind  von  sehr  ver- 
schiedenem  histologischen  Bau,  was  schonbei  Vergleich  derEi- 
hiillen  der  von  rair  beschriebenen  Arten(Fig.  2,  5,9)  hervor- 
geht. 


LITTERATURVERZEICHNIS 

1869.  Krabbe,  H.  —  Bidrag  til  kundskab  om  Fuglenes  Btendelorme.  Vidensk. 
Selskabs  Skrifter. 

1878.  Linstow,  O.  v.  —  Gompendium  der  Helmintbologie. 

1882.  Krabbe,  H.  —  Nye  Bidrag  til  Kundskab  oui  Fuglenes  Bsendelonne.  Vi- 
densk. Selskabs  Skrifter. 

1888.  ZscHOKKe,  F.—  Ein  Beitrag  zur  Kenntnis  der  Vogeltaînien.  Centralisait 

f.  Bakt.-  und  Parasitenkunde.  Jahrg.  II.  (Tsenia  argentine/.  Zschokke, 
identiscb  mit  Chapmania  tauricollis  Chapm.  u.  Davainea  tauricollis, 
s.  d.  Arbeit  pg.  117. 

1889.  Linstow,  0.  v.  —  Nachtrag  zum  Gompendium  der  Helmintbologie. 

1890.  Crety,  C.  —  Gestodi  délia  Goturnix  communis  Bonn.  Boll.  dei  Musei  di 

zool.  ed  anat.  coinp.  délia  R.  Univ.  di  Torino.  Vol.  V.  (Txnia  (Dav.) 
circumvallata  Krabbe,  identisch  mit  Tœnia  (Dav. )  pluriuncinata Crety.) 

1891.  Blanchard,  R.  —  Notices  helmintbologiques.  Bull,  et  mém.  de  la  Soc. 

zool.  de  France.  Vol.  XVI.  (Davainea  proglottina  Dav.  ;  ausserdem  ent- 
hâlt  dièse  Arbeit  eine  Zusammenstellung  derVertreter  der  Gênera  Echi- 
nocotyle,  Davainea  u.  Ophryocotyle.) 


BEITRAG   ZUR   KENNTNI8   DER   VOGELT^NIEN.  133 

1891.  Lkuckart,  R.  —  Ueber  Tsenia  (Dav.)  madagascariensis  Dav.  Verhamll. 

der  deutsehen  zoolog.  Ges. 

1892.  Fiuppi,  C.  de.   —  Ricerche   istolog.   ed  anatom.    sulla    Tsenia  bothrio- 

plitis  Piana.  Reale  Academia  dei  Lincei.  (Tsenia  bothrioplitis  Piana.  iden- 
tisch  mit  Davainea  tetragona  Molin  ;  die  Richtigstellung  der  Unter- 
suchung  siehe  V.  Diamare  1893.) 

1893.  Diamare,  V.  —  Le  funzioni  dell'  ovario  nella  Davainea  tetragona  Molin. 

Rend,  délia  R.  Acad.  délie  se.  fis.  e  mat.  di  Napoli.  (Dav.  tetragona.) 

1893.  Linstow,  0.  v.  —  Zur  Anatomie  undEntwicklungsgeschichte  der  Taenien. 

Archiv  f.  mikr.  Anat.  Rd.  XLII.  (Tœnia  (Dav.)  struthionis  Houttoyn.) 

1894.  Linstow,  0.  v.  —  Helminthologische  Studien.  Jen.  Zeitsch.  f.  Naturw. 

28.  Bd. 

1894.  Stii.es,  C.-W.  —  Notes  sur  parasites.  —  Bull,  de  la  Soc,  zool.  de  France. 

Vol.  XIX. 

1895.  Morell,  A.  —  Anatomisch-histologische Studien  an  Vogeltsenien.  Archiv 

f.  Naturgeschichte.  (Tsenia  (Dav.)  urogalli  Modeer.) 
1895.  Zschokke,  F. —  Davainea  contortan.  sp. aus  Manis  pentadactyla  L.  Central- 

blatt  f.  Rakt.  und Parasitenkunde .  Rd.  XVII. 
1895.  Fuhrmann,  0.  —  Die  Taenien  der  Amphibien.  Zoolog.  Jahrbucher  Rd.  9, 

Abt.  f.  Anat. 
1895.  Stiles,  C.-W.  —  Notes  on  Parasites;  Preliminary  Note  to  •  ARevision  of 

the  adult  Cestodes.»  The  Veterinary  Magazine.  Vol.  II. 
1895.  Fuhrmann,  0.  —  Reitrag  zur  Kenntnis  der  Vogeltaenien.  Revue  suisse  de 

Zoologie.  T.  III. 


NOTE 

SUR 

QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS 

recueillis  par  H.  Ernest  FAVRE 

DANS  LA  CHAÎNE  CENTRALE  DU  CAUCASE 

ET  DANS  LE  NEOCOMIEN  DE  LA  CRIMEE 

PAR 

P.   DE    LORIOL 

Avec    les    Planches    V    et    VI 


Pendant  son  voyage  au  Caucase  en  1871  (dont  les  résultats 
géologiques  ont  été  publiés  en  1875  '),  M.  Ernest  Favre  a  re- 
cueilli de  nombreux  fossiles  dont  il  a  bien  voulu  faire  don  au 
Musée  d'histoire  naturelle  de  Genève,  où  ils  sont  maintenant 
déposés. 

En  attendant  qu'un  travail  complet  sur  les  précieuses  récoltes 
de  M.  Favre  puisse  être  préparé,  il  m'a  paru  intéressant 
d'entreprendre  l'étude  des  nombreux  brachiopodes  crétacés  qui 
s'y  trouvent.  La  plupart  des  espèces  étaient  déjà  connues,  mais 


1  Recherches  géologiques  dans  la  partie  centrale  de  la  chaîne  du  Caucase,  par 
Ernest  Favre.  Genève,  Geors.  1875. 


136  P.    DE   LORIOL. 

ne  paraissent  pas  avoir  été  citées  jusqu'ici  dans  le  Caucase  ;  j'en 
ai  décrit  quelques-unes  que  je  regarde  comme  nouvelles. 

J'ai  indiqué  les  localités  en  me  conformant  exactement  aux 
étiquettes,  mais  aucune  des  espèces  du  Caucase  ne  porte  l'indi- 
cation précise  du  niveau  auquel  le  gisement  où  le  fossile  a  été 
trouvé  pourrait  être  rapporté.  On  peut  y  suppléer,  mais  en 
partie  seulement,  en  consultant  les  coupes  et  les  renseignements 
contenus  dans  l'ouvrage  de  M.  Favre.  De  nouvelles  recherches 
seront  encore  nécessaires,  comme  le  dit  l'auteur  lui-même,  pour 
arriver  à  bien  préciser,  dans  ces  régions,  les  limites  des  divers 
étages  crétacés  et  leurs  faunes  spéciales. 

Les  brachiopodes  de  Crimée  proviennent  des  recherches 
poursuivies  dans  ce  pays  par  M.  Favre  en  1871  \ 

1°  Brachiopodes  du  Caucase. 

Les  localités  citées  sont  : 

Sur  le  versant  nord,  Kislovodsk. 

Sur  le  versant  sud,  Routais,  Tchkmeri,  Tzoutskhvati. 

A  Kislovodsk,  on  a  constaté  la  présence  des  étages  hauteri- 
vien?  urgonien,  aptien  et  albien,  et  de  la  craie  supérieure  à 
Inoceramus  Cuvieri.  (Coupe  p.  58.) 

A  Koutaïs,  on  rencontre  le  néocomien  (probablement  valan- 
gien,  hauterivien  et  urgonien),  l'étage  aptien,  et  le  gault.  (Coupe 

fig.  3.) 

L'étage  aptien  est  signalé  à  Tschkmeri,  mais  la  craie  blanche 
sénonienne  avec  Belemnitella  mucronata  s'y  montre  aussi.  (Coupe 
n°  26.) 

L'étage  urgonien  a  été  reconnu  à  Tzoutskhvati,  de  même  que 
des  couches  rapportées  à  l'aptien  ou  au  gault. 


1  Etude  stratigraphique  de  la  partie  sud-ouest  de  la  Crimée,  par  Ernest  Favre. 
Genève,  Georg.  1877. 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        137 

Terebratula  valdensis  P.  de  Loriol. 
PI.  V,  fig.  1,  2. 

SYNONYMIE 

Terebratula  caldensis  P.  de  Loriol,  1868.    Monogr.  des  couches   valangiennes 
d'Arzier,  p.  52,  pi.  IV,  fig.  9-12.    (Matériaux  pour  la 
paléontologie  suisse.) 
Id.  Pidet,   1872.  Descr.  des  foss.  du  t.  crétacé  de  Ste-Croix, 

5»>e  partie,  p.  66,  pi.  201,  fig.  11-15.  (Matériaux  pour 
la  paléontologie  suisse,  6me  série.) 

Je  n'ai  pas  à  répéter  ici  ce  qui  a  été  dit  au  sujet  de  cette 
espèce  dans  les  deux  ouvrages  cités.  Les  exemplaires  rapportés 
par  M.  E.  Favre  sont  nombreux,  et  parfaitement  identiques  aux 
exemplaires  d'Arzier  (dont  j'ai  recueilli  un  grand  nombre)  avec 
lesquels  je  les  ai  comparés.  On  rencontre  parmi  eux  les  légères 
modifications  que  j'ai  signalées  en  décrivant  l'espèce,  des  indivi- 
dus plus  étroits  que  la  moyenne  et  d'autres  plus  larges,  mais, 
en  général,  les  caractères  spécifiques  présentent  beaucoup  de 
constance.  La  longueur  varie  entre  17  mm.  et  31  mm.,  la  lar- 
geur entre  0,71  et  0,83  de  la  longueur. 

Localité  :  Koutaïs. 

Terebratula  acuta  Quenstedt. 

PL  V,  fig.  3,  4. 

SYNONYMIE 

Terebratula  biplicata-acuta  de  Bucli,  1834.  Ueber  Terebrateln,  p.  108. 
Terebratula  acuta  Quenstedt,  1851.    Handbuch  der   Petrefactenkunde,  p.    473, 
pi.  38,  fig.  2. 
Id.  P.  de  Loriol,  1861.  Descr.  des  animaux  invertébrés  fossiles  du 

Mont  Salève,  p.  115,  pi.  15,  fig.  1-10. 
Id.  Pictet,   1872.   Descr.   des  fossiles  du  terrain  crétacé  de  Ste- 

Croix,  5me  partie,  Brachiopodes,  p.  74,  pi.  202,  fig.  14-18. 
(Voir  dans  cet  ouvrage  la  synonymie  de  l'espère.) 

De  nombreux  exemplaires,   parfaitement   typiques,    repré- 


138  P.    DE    LORIOL. 

sentent  cette  espèce  très  répandue  dans  les  gisements  du  néo- 
comien  moyen  de  la  Suisse,  de  la  France  et  de  l'Allemagne.  La 
taille  varie  entre  15  mm.  et  26  mm.  de  longueur.  Le  crochet  de 
la  grande  valve  est  toujours  droit,  avec  un  deltidium  très  appa- 
rent, bordé  de  chaque  côté  par  un  petit  bourrelet.  Comme  cela  a 
lieu  généralement,  la  largeur  peut  varier  entre  0,72  et  0,85  de 
la  longueur. 

Quelques  exemplaires,  d'une  taille  relativement  fort  grande, 
arrivant  à  une  longueur  de  30  mm.  et  même  de  38  mm.,  trouvés 
avec  les  autres,  ne  sauraient  en  être  séparés  spécifiquement; 
j'ai  sous  les  yeux  des  individus  parfaitement  typiques,  provenant 
de  Berklingen  (Brunswick),  dont  la  longueur  atteint  également 
30  mm. 

Localité  :  Kislovodsk  (couches  inf.).  Kislovodsk  (Alkorka). 

Terebratula  Emesti  P.  de  Loriol  1896. 
jPI.  V,  fig.  5-8. 

SYNONYMIE 

Terebratula  moutoniana  (pars.)  Pictet,  1872.  Descr.  des  fossiles  des  environs  de 
Ste  Croix,  5™  partie,  p.  86,  pi.  203,  fig.  2  et  3. 

Dimensions.  Longueur  18  à     22  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 
longueur  0,77  à  0,96 

Largeur  par  rapport  à  la 
longueur,  moyenne  0,85 

Epaisseur  par  rappport  à 
la  longueur,  moyenne  0,55 

Coquille  plus  ou  moins  nettement  pentagonale,  très  rarement 
ovale  arrondie,  élargie  jusque  vers  la  moitié  de  sa  hauteur,  puis 
graduellement  rétrécie,  suivant  deux  lignes  plus  ou  moins 
arquées,  parfois  presque  droites;  elle  est  peu  épaisse,  et  tout  à 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRETACES.        139 

fait  lisse.  Grande  valve  uniformément  convexe,  sans  plis,  mais 
avec  deux  légères  dépressions  vers  le  bord  frontal.  Petite  valve 
également  convexe,  moins  épaisse,  marquée  vers  le  bord  frontal 
de  deux  plis  très  légers  et  très  courts,  correspondant  aux  deux 
dépressions  de  la  grande  valve.  Bord  frontal  tronqué,  droit  ou 
légèrement  infléchi  au  milieu.  Commissures  latérales  des  valves 
marquées  d'un  sinus  plus  ou  moins  accentué,  quelquefois 
presque  nul,  jamais  bien  profond.  Crochet  de  la  grande  valve 
court,  étroit,  peu  saillant,  recourbé  sur  la  petite  valve  de  ma- 
nière à  cacher  le  deltidium.  Foramen  bien  ouvert. 

Variations.  —  Les  variations  que  j'ai  pu  observer  sur  les 
exemplaires  assez  nombreux  que  j'ai  sous  les  yeux,  se  bornent 
à  quelques  modifications  dans  la  forme  générale,  qui  est  plus  ou 
moins  sensiblement  pentagonale,  et  dans  la  valeur  des  plis  ; 
l'épaisseur  est  assez  uniforme,  le  crochet  ne  varie  pas. 

Rapports  et  différences.  —  Cette  espèce  peut  être  rapprochée 
du  T.  moutoniana  d'Orb. ,  mais  il  m'a  paru  impossible  de  rap- 
porter les  exemplaires  que  je  viens  de  décrire  au  Ter.  mouto- 
niana type,  tel  que  d'Orbigny  l'a  figuré.  Par  contre,  ils  sont 
bien  voisins  des  individus  de  Ste-Croix  décrits  et  figurés  par 
Pictet  sous  ce  nom  de  T.  moutoniana.  Pour  Pictet,  le  type 
de  cette  espèce  était  représenté  par  les  exemplaires  de  Berrias 
qu'il  a  étudiés  avec  beaucoup  de  soin  dans  sa  monographie 
(Berrias,  pi.  25,  fig.  1-4).  C'est  «  la  variété  large  du  Var  »  du 
T.  moutoniana  d'Orbigny  (Pal.  fr.  pi.  510,  fig.  4).  J'ai  peine 
à  croire  que  les  exemplaires  du  Caucase,  avec  leur  forme  sub- 
pentagonale,  leur  bord  frontal  tronqué  et  marqué  de  deux  petits 
plis  sur  la  petite  valve,  puissent  appartenir  à  la  même  espèce 
que  ce  type  de  Berrias.  D'un  autre  côté  ils  ne  peuvent  être 
rapportés  au  T.  moutoniana  type,  dont  la  forme  est  allongée  et 
►  régulièrement  ovale.  Il  m'a  donc  paru  nécessaire  de  leur 
donner  un  nom  nouveau,  et  je  crois  que  l'on  peut  en  rapprocher 
les  petits  exemplaires  du  valangien  moyen  et  supérieur  de  Ste- 


140  P.    DE    LORIOL. 

€roix  rapportés  par  Pictet  au  T.  moutoniana.  Le  Ter.  latifrons 
Pictet  est  peut-être  encore  plus  voisin,  mais  sa  petite  valve 
porte  des  plis  bien  plus  accentués  et  le  bord  frontal  est  plus 
sinueux  et  plus  largement  tronqué  qu'il  ne  l'est  dans  la  presque 
totalité  des  exemplaires  du  T.  Ernesti. 
Localité  :  Koutaïs. 

Terebratula  moutoniana  d'Orbigny. 
PI.  V,  fig.  9. 

SYNONYMIE 

Terebratula  moutoniana  d'Orbigny.    1847.    Paléontologie  française,   Terr.    crét. 
T.  IV,  p.  89,  pi.  510,  fig.  1-5. 

Id.  v.  Strombeck,  1861.    Ueber  den   Gault  und  Aptien  im 

nordw.  Deutschland,    Zeitschrift  d.    dentscben  geol. 
Gesell.  1861,  p.  45. 

Id.  Schlonbach,  1866.    Ueber   die    Brachiopoden    aus  den 

Aptien  von  Ahaus,  Zeitsch.  d.  deutschen  geol.  Gesell. 
1866,  p.  365. 

Id.  Walker,  1868.  Greensand  Brachiopoden,  Geol.  Maga- 

zine, vol.  V,  p.  403,  pi.  18,  fig.  6. 
Terebratula  moutoni  Kilian,  1889.  Descr.  gèol.  de  la  montagne  de  Lure,  p.  234. 

Dimensions.  Longueur  18  à     21  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,76  à  0,82 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,52 

Coquille  ovale,  allongée,  lisse.  Grande  valve  assez  fortement 
bombée,  sans  être  cependant  très  épaisse.  Petite  valve  convexe, 
mais  toujours  moins  épaisse  que  l'autre.  Bord  frontal  arrondi, 
tantôt  presque  rectiligne,  tantôt  légèrement  biplissé  par  suite 
de  deux  légères  dépressions  latérales  de  la  petite  valve.  Com- 
missures latérales  des  valves  presque  droites,  ou  légèrement 
infléchies.  Crochet  de  la  grande  valve  élevé,  tronqué  par  un 
foramen  assez  grand,  et  recourbé  de  manière  à  cacher  presque 
entièrement  le  deltidium;  ses  bords  latéraux  sont  arrondis  du 
côté  de  la  petite  valve. 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        141 

Rapports  et  différences.  —  Un  petit  nombre  d'exemplaires 
seulement  peuvent  être  rapportés  à  cette  espèce.  Ils  corres- 
pondent bien  exactement  à  la  description  et  aux  figures  qui  ont 
été  données  par  d'Orbigny.  C'est  certainement  la  même  espèce 
que  celle  qu'ont  décrite  Strombeck  et  Schlônbach  (loc.  cit.)  du 
néocomien  et  de  l'aptien  du  Hanovre  ;  j'ai  pu  comparer  des 
exemplaires  qui  m'ont  été  donnés  par  Schlônbach.  Ainsi  que 
Fa  fait  observer  ce  dernier,  Credner  (Die  Bracliiopoden  der 
Hïlsbïldung  im  nordtv.  Deutschland)  a  figuré  sous  le  nom  de 
Waldh.  montoniana  d'Orb.  une  espèce  entièrement  différente,  ce 
serait  le  Ter.  longa  Rœmer,  qui  est  un  Zeïlleria.  Schlônbach 
avait  pu  comparer  ses  exemplaires  du  Hanovre  avec  les  origi- 
naux de  d'Orbigny,  et  avec  des  échantillons  conservés  dans 
plusieurs  collections  françaises,  il  s'était  ainsi  assuré  de  leur 
identité  avec  le  vrai  Ter.  moutoniana.  Walker  (loc.  cit.)  décrit 
une  espèce  d'Upware  sous  ce  dernier  nom  ;  de  nombreux  exem- 
plaires de  cette  localité,  que  je  dois  à  l'amitié  de  Davidson,, 
m'ont  permis  de  m'assurer  de  son  identité  avec  l'espèce  du 
Hanovre  et  avec  celle  du  Caucase.  J'ai  déjà  exposé,  à  propos  du 
Ter.  Ernesti,  que  Pictet  (Brachiopodes  de  Ste- Croix)  ne  me 
paraissait  pas  avoir  compris  l'espèce  de  la  même  manière  que 
d'Orbigny.  Je  ne  puis  me  livrer  à  une  discussion  bien  étendue 
au  sujet  de  cette  espèce  si  diversement  interprétée,  vu  le  petit 
nombre  d'exemplaires  dont  je  dispose,  en  tous  cas  je  ne  connais 
pas  d'autre  espèce  de  laquelle  ceux-ci  pourraient  être  rappro- 
chés. 

Eichwald  (Lethea  rossica,  t.  II,  p.  288)  mentionne  le  Ter. 
moutoniana  avec  une  courte  description,  mais  sans  le  figurer,  à 
la  fois  de  Kovoshowo  près  Moscou  et  du  néocomien  de  Biassala 
en  Crimée.  Je  ne  sais  ce  qu'il  faut  penser  de  cette  indication, 
quant  aux  exemplaires  de  Koroshowo  ;  le  Ter.  moutoniana  tel 
que  je  le  comprends  ici  se  trouve  en  Crimée,  dans  le  néocomien. 

Localité  :  La  localité  indiquée  sur  l'étiquette  est  Koutaïs 
avec  un  point  d'interrogation. 


142  P.    DE    LORIOL. 

Terébratula  Bidempleana  cl'Orbigny. 
pi.  y.  fig.  îo,  11. 

SYNONYMIE 

Terébratula  biplicata  Sowerby  (non  Brocchi),  1815.  Minerai  conchology,  pi.  90. 
Terébratula  Dutempleana  cl'Orbigny,  1845.  Palèont.  franc.   T.  crétacés.  T.  IV, 

p.  93,  pi.  511,  fig.  1-8. 
Id.  Pictet,  1872.  Description  des  fossiles  du  terrain  crétacé 

de  Ste- Croix.  5rae  partie,    p.  82,   pi.  205,    fig.  1-5. 

(Voir  dans  cet  ouvrage  la  synonymie  de  l'espèce.) 

Un  petit  nombre  d'exemplaires,  presque  tous  en  assez  mau- 
vais état  de  conservation,  me  paraissent  pouvoir  être  rapportés 
à  cette  espèce.  Les  uns  proviennent  de  Tschkméri,  localité  près 
de  laquelle  M.  Favre  a  reconnu  des  gisements  aptiens;  l'un 
d'entre  eux,  malheureusement  assez  déformé,  est  de  grande 
taille  (43  mm.  de  longueur)  et  faiblement  plissé;  un  autre,  de 
23  mm.  de  longueur,  appartient  à  la  forme  ordinaire  de  l'espèce. 
Trois  autres  exemplaires  bien  caractérisés  ont  été  recueillis, 
suivant  l'étiquette,  à  Tzoutzkhvati,  probablement  dans  le  gisement 
indiqué  par  M.  Favre  (Caucase,  p.  11)  entre  Tzoutzkhvati  et 
Koutaïs,  où  se  trouvait  aussi  le  Belemnites  mininms. 


Zeilleria  Favrei  P.  de  Loriol,  1896. 

PI.   V;  fig.   12-17. 

Dimensions.  Longueur  13  à     18  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,77  à  1,10 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  moyenne  1,00 

Epaisseur,  par  rapporta  la 

longueur  0,47  à  0,60 

Angle  apical,  moyenne  108° 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        143 

Coquille  généralement  pentagonale,  et  aussi  large  que  longue  ; 
l'angle  apical  est  ordinairement  de  108°. 

Grande  valve  notablement  plus  bombée  que  l'autre,  uniformé- 
ment convexe,  parfois  épaissie  vers  le  bord  frontal  près  duquel 
elle  est  le  plus  souvent  marquée  de  petits  plis  très  courts  plus 
ou  moins  nombreux. 

Petite  valve  généralement  très  plate  et  faiblement  convexe, 
dans  de  rares  exemplaires  seulement  elle  se  montre  un  peu 
bombée  ;  tout  près  du  bord  frontal  se  trouvent  ordinairement 
quelques  petits  plis  correspondant  à  ceux  de  la  grande  valve. 

Bord  frontal  largement  tronqué  suivant  une  ligne  droite,  et 
plus  ou  moins  denticulé  par  les  petits  plis  dont  il  a  été  ques- 
tion. Commissures  latérales  des  valves  tout  à  fait  droites. 

Crochet  de  la  grande  valve  petit,  peu  saillant,  recourbé, 
caréné  de  chaque  côté  à  partir  du  foramen  qui  est  relativement 
peu  ouvert.  Le  deltidium  est  très  petit  et  à  peine  apparent  sous 
la  courbure  du  crochet. 

Le  septum  médian  de  la  petite  valve  n'arrive  pas  à  la  moitié 
de  la  longueur. 

Variations.  —  Les  caractères  de  cette  espèce,  dont  j'ai  une 
cinquantaine  d'exemplaires  sous  les  yeux,  sont  relativement 
constants.  La  forme  est  toujours  pentagonale  et,  sauf  dans  de 
rares  exceptions,  la  largeur  égale  la  longueur  ;  un  très  petit 
nombre  d'exemplaires  ont  une  forme  plus  allongée.  La  petite 
valve  est  rarement  un  peu  renflée.  Presque  toujours  la  commis- 
sure du  bord  frontal  est  comme  denticulée  par  des  petits  plis 
très  courts,  mais  le  nombre  de  ces  derniers  et  leur  importance 
varient  considérablement.  Quelquefois  ils  occupent  tout  le  bord 
frontal  et  remontent  même  un  peu  le  long  des  commissures  laté- 
rales, sur  d'autres  exemplaires  il  y  en  a  moins,  parfois  même 
deux  ou  trois  seulement,  quelques  rares  individus,  enfin,  n'en 
montrent  même  aucun  tout  en  présentant  les  autres  caractères 
de  l'espèce.  Les  caractères  du  crochet  de  la  grande  valve  ne 


144  P.    DE   LORIOL. 

varient  pas.  Dans  quelques  exemplaires  la  petite  valve  est  ornée 
de  quelques  faibles  plis  concentriques. 

Rapports  et  différences.  —  Le  Zeïlleria  tamarindus  Sow.  est 
l'espèce  la  plus  voisine,  j'en  ai  sous  les  yeux  de  nombreux  exem- 
plaires provenant  de  diverses  localités,  et  entre  autres  des 
échantillons  bien  typiques  du  Lower  green  sand  d'Angleterre 
donnés  par  Davidson.  Le  Zeïlleria  Favrei  en  diffère  cer- 
tainement par  sa  forme  pentagonale,  son  bord  frontal  plus  large- 
ment tronqué,  ses  valves  plus  inégales  d'épaisseur,  son  crochet 
plus  recourbé,  sa  commissure  frontale  plus  ou  moins  denticulée 
dans  la  presque  totalité  des  exemplaires,  ce  que  l'on  ne  voit 
jamais  dans  le  Z.  tamarindus,  dont  je  ne  connais  aucun  exem- 
plaire provenant  du  Caucase. 

Localité  :  Koutaïs,  Tzoutzkhvati. 

Zeïlleria  pseudojurensis  Leymerie. 
PI.  V,  fig.  18. 

SYNONYMIE 

Terebratula  pseudojurensis  Leymerie,,   1812.    Mémoire  sur  le  terrain  crétacé  de 

l'Aube,  p.  12  et  30,  pi.  15,  fig.  5  et  6.  (Mém.  Soc. 
géol.  de  France,  t.  V.) 

Id.  d'Orbigny,  1847.  Palèont.  franc.  T.  crétacés,  t.  IV, 

p.  74,  pi.  505,  fig.  11-16. 

Id.  P.  de  Loriol,  1868.  Monogr.   des  couches  de  l'étage 

valangien  d'Arzier,  p.  54,  pi.  IV,  fig.  12-14. 
(Matériaux  pour  la  paléontologie  suisse,  4me  série.) 

Id.  Pictet,   1872.    Descr.    des  foss.    du  terr.  crétacé  de 

Ste-Croix,  5me  partie.  Brachiopodes,  p.  93,  pi. 
203,  fig.  11-15.  (Voir  dans  cet  ouvrage  la  syno- 
nymie de  l'espèce.) 

Dimensions.  Longueur  19  mm. 

Largeur  par  rapport  à  la  longueur  0,84 
Epaisseur  »  »         0,57 

Je  ne  connais  que  très  peu  d'exemplaires  du  Caucase  appar- 
tenant à  cette  espèce.  L'un  d'eux,  dont  j'ai  donné  les  dimensions, 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRETACES.        145 

est  bien  conservé  et  particulièrement  typique.  Sa  forme  est 
allongée,  rétrécie  vers  le  bord  frontal  qui  est  coupé  droit  et  près 
duquel  on  voit  l'indication  de  trois  ou  quatre  plis  très  courts, 
extrêmement  légers.  Les  deux  valves  sont  presque  également 
bombées,  la  petite  un  peu  moins.  Tous  les  caractères  de  cet 
individu  correspondent  très  exactement  à  ceux  du  Z.  pseudo- 
jtirensis  dont  j'ai  de  nombreux  exemplaires  sous  les  yeux,  et,  en 
particulier,  à  ceux  du  type  figuré  par  Leymerie  (loc.  cit.).  Un 
exemplaire  plus  petit,  qui  ne  saurait  se  séparer,  est  marqué  sur 
les  deux  valves  de  sillons  concentriques  très  fins,  écartés,  et  peu 
accentués;  la  petite  valve  étant  légèrement  relevée  au  milieu 
la  commissure  du  bord  frontal  est  un  peu  infléchie,  ce  qui,  du 
reste,  se  rencontre  assez  souvent  dans  l'espèce. 

Les  exemplaires  figurés  par  Pictet  (loc.  cit.)  sont  plus  ou 
moins  évidés  sur  le  bord  frontal.  Il  ne  faudrait  pas  en  conclure 
que  c'est  un  caractère  spécifique.  Au  contraire,  les  exemplaires 
dans  lesquels  le  bord  frontal  est  coupé  droit  sont  les  plus  fré- 
quents et  le  type  de  l'espèce  est  aussi  dans  ce  cas. 

J'ai  tout  lieu  de  croire  que  les  exemplaires  figurés  par  Pictet 
{loc.  cit.)  sous  le  nom  de  Waldheimia  faba  Sow.  appartiennent 
au  Zeïll.  pseudojurensis. 

Je  ne  pense  pas  que  l'espèce  de  Koroshowo,  près  Moscou, 
très  brièvement  décrite,  sans  figures,  par  Eichwald  (Lethea 
rossica,  t.  II,  p.  297)  sous  le  nom  de  Ter.  pseudojurensis,  lui 
appartienne  réellement. 

Localités  :  Tzoutzkhvati,  Kislovosk. 

Zeïlleria  Koutaisensis  P.  de  Loriol,  1896. 

PI.  V,    fig.  19-24. 

Dimensions.  Longueur  8  à     10  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,87  à  1,00 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,70  à  0,90 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  10 


146  P.    DE   LORIOL. 

Coquille  de  petite  taille,  ovale  allongée,  ordinairement  un 
peu  plus  longue  que  large,  parfois  aussi  large  que  longue,  rela- 
tivement épaisse,  entièrement  lisse. 

Grande  valve  plus  épaisse  que  l'autre,  très  convexe,  renflée, 
sans  aucun  pli  ni  dépression. 

Petite  valve  également  convexe,  mais  moins  renflée,  souvent 
marquée  d'une  dépression  médiane,  très  courte,  mais  large, 
tout  près  du  bord  frontal. 

Commissures  latérales  des  valves  droites.  Bord  frontal  tantôt 
arrondi,  tantôt  un  peu  tronqué,  plus  ou  moins  infléchi  au  milieu 
lorsque  la  dépression  que  j'ai  mentionnée  existe  sur  la  petite 
valve. 

Crochet  de  la  grande  valve  épais,  court,  recourbé  sur  la 
petite  valve  de  manière  à  masquer  entièrement  le  deltidium  ; 
ses  côtés  latéraux  ne  sont  pas  carénés,  ou  le  sont  à  peine. 

Foramen  très  peu  ouvert.  Le  septum  médian  de  la  petite 
valve,  que  l'on  distingue  par  transparence,  dépasse  son  milieu. 

Variations.  --  J'ai  sous  les  yeux  de  nombreux  exemplaires. 
Les  variations  que  l'on  peut  observer  sont  très  faibles  et  se 
bornent  à  quelques  modifications  dans  les  proportions,  que  j'ai 
indiquées,  et  à  la  présence  ou  l'absence  d'une  courte  dépression 
près  du  bord  frontal  de  la  petite  valve.  Les  crochets  sont  à  peine 
carénés  sur  les  côtés  latéraux,  et  souvent  pas  du  tout,  mais  la 
longueur  du  septum  médian  de  la  petite  valve  permet  de  suppo- 
ser que,  suivant  toute  probabilité,  l'espèce  appartient  au  genre 
•  Zeilleria. 

Rapports  et  différences.  —  Le  Zeïll.  Koutaisensis  est  très 
voisin  du  Z.  hippopus  Rœmer,  du  Hils  du  Hanovre,  dont  je 
puis  comparer  plusieurs  exemplaires  provenant  de  «  Grube 
Zuversicht  »  près  Salzgitter  (Hanovre).  Il  en  diffère  par  le 
crochet  de  sa  grande  valve  plus  court,  si  recourbé  qu'il  ne  laisse 
pas  apercevoir  le  deltidium,  et  arrondi  sur  les  côtés  latéraux  au 
lieu  d'être  fortement  caréné,  puis  par  sa  petite  valve  plus  con- 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        147 

vexe,  qui  n'est  jamais  déprimée  au  milieu  dans  toute  sa  longueur, 
mais  se  montre  seulement,  dans  certains  cas,  légèrement  évidée 
tout  près  du  bord  frontal.  Je  rappellerai  ici  ce  que  j'ai  déjà 
mentionné  ailleurs  (in  Pictet,  Descr.  desfoss.  crét.  de  Ste-Croix, 
6me  série,  5rae  partie,  p.  105)  à  propos  du  Terebr.  liippopus,  c'est 
que  d'Orbigny  a  interprété  d'une  manière  erronée  le  Ter.  hip- 
popus  de  Rœmer,  bien  figuré  par  cet  auteur,  et  que  l'espèce, 
ou  même  les  espèces  qu'il  a  décrites  sous  ce  nom,  sont  entière- 
ment distinctes.  (Consulter  sur  ce  sujet  les  ouvrages  de  Strom- 
beck,  de  Schlônbach,  de  Credner  que  j'ai  indiqués,  loc.  cit.) 
Les  citations  du  Ter.  hippopus  dans  le  gault  ou  le  cénomanien 
se  rapportent  au  Magas  Geinitzi  Schlônbach,  dont  la  petite 
valve  est  marquée  d'une  dépression  près  du  bord  frontal,  sem- 
blable à  celle  que  l'on  remarque  parfois  sur  cette  môme  valve, 
dans  l'espèce  du  Caucase,  dont  le  crochet  est  tout  différent. 
Localité  :  Koutaïs. 

Rhynchonella  Gïllieroni  Pictet. 
PI.  VI,  fig.  1-3. 

SYNONYMIE 

Rhynchonella  Orbignyana  P.  de  Loriol,  1869.  Jn  P.  de  Loriol  et  V.  Gilliéron, 
Monogr.  de  l'êt.  urgonien  du  Landeron,  Mém.  Soc. 
helv.  se.  nat.  t.  XXIII,  p.  35,  pi.  2,  fig.  14-17  (non 
Oppel) . 

Rhynchonella  Gillieroni  Pictet,  1872.  Descr.  desfoss.  du  terr.  crétacé  de  Ste- 
Croix,  5me  partie,  p.  25*,  pi.  197,  fig.  6-9. 

Dimensions.  Longueur  13  à     22  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,94  à  1,10 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,53  à  0,71 

Un  petit  nombre  d'individus  peuvent  être  rapportés  à  cette 
espèce  avec  certitude,  me  semble-t-il.  Les  dimensions  propor- 


148  P.    DE   LORIOL. 

tionnelles  sont  semblables  à  celles  des  exemplaires  du  Landeron, 
avec  lesquels  je  les  ai  comparés  ;  comme  ceux-ci,  ils  possèdent 
un  long  crochet  pointu  remarquable  par  son  area  bien  déve- 
loppée, lisse,  un  peu  excavée,  limitée  en  dehors  par  une  carène, 
et  empiétant  d'une  manière  sensible  sur  la  petite  valve.  Je  ne 
puis  compter  exactement  le  nombre  des  côtes  dans  le  plus  grand 
individu,  dont  la  surface  est  altérée  par  places  ;  dans  les  autres, 
de  plus  petite  taille,  on  en  compte  une  vingtaine  ;  elles  sont  bien 
prononcées,  et  à  peu  près  égales  partout,  sur  les  côtés  des 
valves  comme  sur  leur  milieu. 

Localité  :  Kislovodsk  (rive  gauche). 

Rhynclionella  gibbsiana  (J.  Sow.)  Davidson. 
PI.  VI,  fig.  4,  5,  6. 

SYNONYMIE 

Terebratula  gibbsiana  J.  Sowerby,  1829.  Minerai  Conch.  pi.  537,  fig.  9-10. 
Rhynchonella  gibbsiana  Davidson,    185o.  Brit.  crèt.    Brach.,    p.   98,    pi.    12, 

fig.  11-12. 
Ici.  Pictet,  1872.  Descr.  des  foss.  du  terr.  crèt.  de  Ste-Croix, 

5rae  partie.    Brarhiopodes,  p.    29,   pi.   198,  fig.  1-6. 

(Voir  dans  cet  ouvrage  la  synonymie  de  Tespèce). 

Dimensions.  Longueur  15  à     20  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  1,12  à  1,16 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,63  à  0,71 

Un  certain  nombre  d'exemplaires  peuvent  être  rapportés  avec 
certitude  à  cette  espèce,  dont  ils  présentent  tous  les  caractères. 
Le  nombre  des  côtes  rayonnantes  est,  en  général,  d'une  quaran- 
taine, mais  il  peut  aller  jusqu'à  cinquante.  On  en  compte  huit 
à  dix  dans  la  dépression  médiane  de  la  grande  valve  qui  relève 
modérément  la  petite  valve  et  le  bord  frontal.  Le  crochet  est 
pointu,  court,  peu  saillant,  peu  recourbé  ;  l'area  est  bien  définie. 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRETACES.        149 

J'ai  comparé  les  exemplaires  du  Caucase  avec  d'autres,  bien 
typiques,  provenant  de  diverses  localités,  sans  trouver  des  diffé- 
rences appréciables. 

Localité  :  Tzoutskhvati,  couches  aptiennes. 

Ehynchànella  sulcata  (Park.)  Davidson. 

PI.  VI,  fig.   7-8. 

SYNONYMIE 

Terebratula  sulcata  Parkinson,  1811.   ïrans.  geol.  Soc.  t.   I,  p.    347,  et  t.  V, 

p.  57. 
Rhynchonella  sulcata  Davidson,   1854.    British  cretaceous  Brachiopoda,    p.  85, 
pi.  10,  fig.  18-36. 
là.  Pictet.  1872.  Des>'r.  des  foss.  du  terr.  crétacé  de  Ste-Croix, 

S™  partie,  p.  35,  pi.  199,  fig.  1-6,  et  pi.  200,  fig.  10-12. 

Dimensions.  Longueur,   du  sommet  du 

crochet  au  bord  frontal      13  à     17  mm. 
Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  1,00  à  1,10 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,59  à  0,61 

Les  exemplaires  du  Caucase,  comparés  minutieusement  avec 
de  nombreux  individus  de  la  localité  type,  de  Cambridge,  ne  me 
laissent  apercevoir  aucune  différence,  et  je  ne  crois  pas  me 
tromper  en  les  attribuant  au  Bh.  sulcata,  en  l'interprétant 
comme  l'a  fait  Pictet.  Ce  dernier  a  reconnu  que  l'on  a  confondu 
généralement  deux  espèces  sous  ce  nom  ;  l'une,  celle  de  Par- 
kinson, dont  le  type,  provenant  de  Cambridge,  a  été  figuré  par 
Davidson  ;  l'autre,  le  Bh.  Deluci  Pictet,  qui  se  trouve  dans  de 
nombreux  gisements  du  gault  de  la  Suisse  et  de  la  France,  a 
été  décrite  par  d'Orbigny  sous  le  nom  de  Bh.  sulcata.  Cette 
dernière  se  distingue  de  la  première  par  ses  côtes  plus  nom- 
breuses, son  crochet  plus  long,  arrondi  et  costulé  sur  les  bords, 
sans  area  définie,  et,  aussi,  par  son  épaisseur,  généralement 


150  P.    DE    LORIOL. 

plus  forte.  Les  exemplaires  du  Caucase  n'ont  guère  plus  de  25 
côtes  (un  exemplaire  cependant  en  a  35)  ;  on  en  compte  de  3  à 
5  dans  le  sinus  de  la  grande  valve.  Le  crochet  est  court,  l'area 
est  à  peine  définie,  mais  cependant  les  côtés  du  crochet  ne  sont 
pas  arrondis  comme  dans  le  PJi.  Deluci. 

Localités  :  Kislovodsk  (couche  inférieure,  rive  gauche).  Kou- 
taïs. 

Bhynchonella  lineolata  (Bean)  Davidson. 

PI.  VI,  fig.  9-14. 

SYNONY.MIE 

Terebratula  lineolata  Bean  in  Phillips,   1835.   Geol.  of  Yorkshire,  t.  1,  p.  178, 
pi.  2,  fig.  27. 
Id.  d'Orbigny,  1850.  Prodrome,  t.  2,  p.  120. 

Rhynchonella  lineolata  Davidson.    1854.    Brit.    crèt.   Brachiopoda  (Paleontogr. 
Soc.)  p.  98,  pi.  XII,  fig.  6-10. 
Id.  Ooster,   1863.   Pétrifie,   remarquables   des  Alpes  suisses, 

Brachiopodes,  p.  55,  pi.  XIX,  fig.  1-4. 
?  ?  Id.  Schlœnbaeh,    1867.    Brachiopoden  der  norddeutschen  ce- 

noman  Bildungen.   Geogn.   paleont.  Beitrâge,   vol.   1, 
p.  493,  pi.  23,  fig.  4. 
Id.  Pictet,  1872.  Descr.  des  foss.  du  terr.  crèt.  de  Ste-Croix, 

5me  partie,  p.  48,  pi.  CG,  fig.  14. 
Id.  E.  Favre,   1875.   Recherches  gèol.   dans  la  partie  centrale 

delà  chaîne  du  Caucase,  p.  4. 
Bhynchonella  Dollfussi  Kilian,  1889.  Descr.  gèol.  de  la  montagne  de  hure,  p.  235 
et  437,  pi.  III,  lig.  6-7. 

Dimensions.  Longueur  9  à     15  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,84  à  1,00 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,60  à  0,70 

Les  échantillons,  assez  nombreux,  rapportés  par  M.  E.  Favre, 
correspondent  parfaitement,  soit  pour  la  taille,  soit  pour  l'en- 
semble de  leurs  caractères,  à  l'exemplaire  type  dont  Davidson 
a  donné  la  description  et  une  figure  très  bonne  faisant 
heureusement  comprendre  l'espèce,  ce  qui  était  impossible  avec 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRETACES.        151 

celle  de  Phillips.  Soit  Davidson,  soit,  généralement,  tous  les 
auteurs,  envisagent  comme  appartenant  au  Bli.  lineolata,  une 
variété  de  très  petite  taille  très  abondante  dans  le  «  Green  Sand  » 
de  Cambridge,  tandis  que  les  grands  individus  paraissent,  au 
contraire,  extrêmement  rares  dans  l'argile  de  Speeton  où  le  type 
a  été  recueilli,  car  Davidson  dit  n'avoir  jamais  vu  que  ce  seul 
exemplaire. 

La  grande  valve  des  individus  du  Caucase,  un  peu  moins 
renflée  que  l'autre  porte  toujours  deux  plis  rayonnants  plus  ou 
moins  accentués,  déterminant  une  dépression  de  chaque  côté  ;  ils 
commencent  vers  la  moitié  ou  le  tiers  de  la  longueur  à  partir  du 
crochet,  et  s'accusent  toujours  plus,  en  approchant  du  bord 
frontal,  tandis  que  les  dépressions  s'approfondissent.  Entre  les 
deux  plis  principaux,  tantôt  la  surface  est  unie,  tantôt  elle  est 
soulevée  par  un  autre  pli  large  et  moins  saillant  ou,  encore,  par 
deux  petits  plis  étroits  et  bien  marqués.  Sur  la  petite  valve  les 
plis  de  la  grande  se  traduisent  par  des  dépressions,  et  ces  dépres- 
sions par  des  plis.  Près  du  bord  frontal,  les  deux  dépressions 
correspondant  aux  deux  plis  principaux  de  la  grande  valve  sont 
très  profondes,  aiguës,  et  elles  empiètent  sur  celle-ci.  Les  com- 
missures latérales  des  valves  sont  droites;  le  bord  frontal  est 
plus  ou  moins  sinueux.  Crochet  aigu,  peu  saillant,  presque  droit  ; 
deltidium  très  petit,  entamé  par  un  foramen  très  peu  ouvert  dont 
le  bord  est  légèrement  marginé.  Toute  la  surface  est  couverte 
de  stries  rayonnantes,  serrées,  très  fines,  mais  toujours  bien 
marquées,  séparées  par  des  intervalles  un  peu  inégaux.  On 
remarque  aussi  quelques  plis  d'accroissement. 

Variations.  —  Les  dimensions  proportionnelles  varient  dans 
la  mesure  que  j'ai  indiquée.  Deux  exemplaires  ne  dépassent  pas 
la  taille  des  plus  grands  exemplaires  de  Cambridge  ;  les  plus 
développés  n'atteignent  pas  tout  à  fait  la  longueur  du  type  de 
Speeton.  La  forme  ne  varie  pas  beaucoup,  elle  est  ordinaire- 
ment un  peu  triangulaire.,  mais  aussi  un  peu  plus  circulaire.  J'ai 


152  P.    DE    LORIOL. 

déjà  indiqué  les  variations  qui  peuvent  survenir  dans  le  mode  de 
plissement  des  valves. 

Il  m'est  impossible  de  séparer  du  Bh.  lineolata  le  Bh.  Doll- 
fussi  Kilian.  M.  Kilian  reconnaît  lui-même  combien  les  deux 
espèces  sont  voisines,  et  il  dit  que  le  type  du  Bh.  lineolata  de 
Speeton  ne  diffère  que  par  son  sinus  frontal  sans  plis  et  sa 
forme  générale.  Or,  en  présence  des  variations  que  présentent, 
soit  la  forme  générale,  soit  l'ornementation,  dans  l'espèce,  on  ne 
peut  tirer  de  ces  caractères  des  différences  spécifiques  de 
valeur.  La  surface  est  striée  dans  le  Bh.  Dollfussi,  comme  dans 
le  Bh.  lineolata.  Les  exemplaires  du  Caucase  fournissent  tous 
les  passages  entre  les  individus  à  plis  multiples  et  ceux  qui  sont 
identiques  au  type  de  Speeton  ;  ils  sont  identiques  à  des  exem- 
plaires regardés  comme  appartenant  au  Bh.  Dollfussi,  provenant 
de  St-Pierre  de  Cherenne  (Isère)  que  je  dois  à  l'obligeance  de 
M.  Gevrey.  Il  me  paraît  très  douteux,  comme  à  Schlônbach 
lui-même,  que  l'individu  qu'il  a  fait  figurer  (loc.  cit.)  sous  le  nom 
de  Bh.  lineolata  puisse  réellement  appartenir  à  cette  espèce. 

Localités  :  Koutaïs,  clans  un  gisement  rapporté  au  gault  par 
M.  Favre,  avec  le  Belemnites  minimus.  Un  petit  exemplaire 
de  Kislovodsk  (couches  inférieures). 

Bhynchonella  Tchhneriensis  P.  de  Loriol,  1896. 

PI.  VI,  fig.  lo  17. 

Dimensions.  Longueur  13  à     15  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  1,12  à  1,20 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 
longueur  0,53  à  0,66 

Coquille  plus  large  que  longue,  arrondie  sur  les  côtés  et  tron- 
quée sur  le  bord  frontal.  Grande  valve  beaucoup  moins  épaisse 
que  l'autre,  un  peu  renflée  vers  le  crochet,  puis  largement  et 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        153 

profondément  déprimée  jusqu'au  bord  frontal  ;  le  fond  de  cette 
dépression  est  régulièrement  arrondi,  sans  angles  latéraux. 
Petite  valve  renflée,  uniformément  convexe,  sans  angle  ni  plis. 
Commissure  latérale  des  valves  droite  ou  un  peu  infléchie.  Bord 
frontal  tronqué,  avec  un  large  et  profond  sinus  médian,  arrondi, 
et  nullement  anguleux  sur  ses  bords.  Crochet  de  la  grande  valve 
très  peu  saillant,  aigu,  peu  recourbé,  tout  à  fait  arrondi  sur  ses 
bords  latéraux,  sans  aucune  area  du  côté  de  la  petite  valve. 
Deltidium  très  petit,  presque  entièrement  occupé  par  le  foramen 
qui  est  entouré  d'une  tubulure  prononcée.  La  surface  est  cou- 
verte de  côtes  rayonnantes  nombreuses,  très  peu  saillantes,  le 
plus  souvent  à  peine  sensibles,  sauf  vers  les  bords  où  elles  sont 
un  peu  plus  accusées  et  séparées  par  des  intervalles  un  peu  plus 
larges  qu'elles-mêmes.  Quelques  plis  d'accroissement,  mais 
faibles. 

Rapports  et  différences.  —  Les  exemplaires  assez  nombreux 
que  j'ai  sous  les  yeux  ne  me  paraissent  pas  pouvoir  être  compris 
parmi  les  nombreuses  variétés  du  Rhynchonella  plicatilis  Sow., 
auquel  on  réunit  généralement  le  Rh.  octoplicata  Sow.  L'absence 
d'angles  sur  les  deux  valves,  la  largeur  et  la  forme  régulière- 
ment arrondie  de  la  dépression  de  la  grande  valve,  et,  consé- 
quemment,  du  sinus  du  bord  frontal,  ainsi  que  son  petit  crochet 
peu  recourbé,  tout  à  fait  arrondi  sur  ses  bords  du  côté  de  la 
petite  valve,  sans  aucun  méplat,  et,  enfin,  ses  côtes  à  peine  sail- 
lantes, sont  autant  de  caractères  qui  permettent  de  les  distinguer. 
Le  Rh.  clementina  d'Orb.  a  une  forme  plus  carrée,  son  sinus 
frontal  est  bien  différent.  Le  sinus  frontal,  dans  le  Rh.  decipiens 
d'Orb. ,  est  assez  analogue,  mais  il  est  plus  creusé,  de  même  que 
la  dépression  de  la  grande  valve  ;  sa  surface  est  entièrement 
dépourvue  de  côtes  rayonnantes.  En  outre,  dans  ces  deux 
espèces,  le  crochet  de  la  grande  valve  présente  une  area  bien 
marquée. 

Localité  :  Tschkmeri.  Le  niveau  n'a  pas  été  exactement  pré- 


154  P.    DE   LORIOL. 

cisé  par  M.  E.  Favre;  soit  la  craie  supérieure,  soit  des  couches 
aptiennes  se  rencontrent  tout  près  du  village  de  Tschkmeri. 

Terebratulina  chrysalis  Schlotheim. 

PI.  VI,  iig.  18-19. 

SYNONYMIE 

Terebratulites  chrysalis   Schlotheim,    1813.   lu   Leonhard,    Min.   Taschenbwh , 
t.  Vil,  p.  113. 
là.  Schlotheim,  1820.  Die  Petrefactenkunde,  p. 272 (n° 39). 

Amanites  striata  Wahlenberg,  1821.  Nov.  Act.  Upsal.  VIII,  p.  61. 
Terebratulina  striata  d'Orhigny,  1847.    Paléont.    fr.    T.    crét.  t.   IV,    p.  65, 

pi.  504,  fig.  9-17. 
Terebratulina  campaniensis  d'Orbigny,  1847.    Paléont.  fr.  T.  crét.  t.  IV,  p.  60, 

pi.  502,  fig.  13-18. 
Terebratulina  striata  Davidson,  1852.  British  cretac.  Brachiopoda,  p.  35,  pi.  II, 

fig.  18-28. 
Terebratulina  chrysalis  Schlœnbach,   1866.   Beitr.  zur  Palàont.  der  Jura-  und 
Kreideform.  im  N.   W.  Deutschland,ll.  Krit.  Studien 
iiber  Kreidebrachiopoden,  p.  11. 
Id.  Schlœnbach,  1868.    Ueber  die  Brach.  d.  norddeutschen 

Cenomanbild .  p.  57.  (Geogr.  pal.  Beitràge,  vol.  I.) 
Id.  Pictet,  1872.  Descr.  des  foss.  du  terr.  crét.  de  Ste-Croix, 

5me  partie,  p.  135,  pi.  207,  fig.  18-20.  (Voir  dans  les 
ouvrages  précités  de  Davidson,  Schloenbacii  (1866)  et 
Pictet  la  synonymie  très  étendue  de  l'espèce.) 

Dimensions.  Longueur  9  à     17  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,77  à  0,82 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,43 

Les  quatre  exemplaires  rapportés  par  M.  E.  Favre  pré- 
sentent tous  les  caractères  généraux  attribués  à  cette  espèce. 
Elle  est  extrêmement  variable,  soit  dans  sa  forme,  soit  dans  son 
ornementation,  etc.  Aussi  de  nombreuses  espèces  ont-elles  été 
créées  par  divers  auteurs;  finalement  elles  ont  toutes  été  rappor- 
tées au  T.  chrysalis  par  Davidson,  Pictet  et  surtout  par 
Schlônbach  qui  a  eu  l'occasion  de  faire  de  cette  espèce  une 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRETACES.        155 

étude  spéciale  en  comparant  900  à  1000  échantillons  du  terrain 
crétacé  de  l'Allemagne  du  nord;  on  trouvera  l'indication  de 
toutes  ces  espèces,  qui  ont  été  réléguées  dans  la  synonymie,  dans- 
son  ouvrage  précité  (1866).  Davidson  dit  aussi  avoir  comparé 
plusieurs  centaines  d'échantillons.  Je  pense  donc  qu'on  peut 
adopter  sans  hésitation  la  manière  de  voir  de  ces  auteurs. 
Il  importe  d'observer,  en  particulier,  que  l'âge  influe  énormé- 
ment sur  l'ornementation. 

Deux  des  exemplaires  dont  j'ai  à  m'occuper  ici  ont  été 
recueillis  à  Tschkmeri  ;  dans  des  couches  qui  peut-être  appar- 
tiennent à  la  craie  supérieure  (voir  E.  Favre,  Recherches  sur  le 
Caucase,  p.  41);  le  niveau  n'est  pas  précisé  sur  l'étiquette.  Ils 
sont  d'assez  grande  taille  et  parfaitement  semblables  à  la  variété 
la  plus  ordinaire  de  Ter.  chrysàlis;  la  surface  n'est  pas  très 
fraîche,  mais  on  distingue  fort  bien  les  côtes,  qui  sont  granuleuses, 
très  fines  et  très  serrées,  les  oreillettes  de  la  petite  valve  sont 
peu  accusées,  quoique  distinctes,  le  bord  frontal  est  régulière- 
ment arrondi. 

Les  deux  autres  individus  proviennent  de  Koutaïs,  d'un 
niveau  appartenant  probablement  à  l'aptien  ou  au  gault  (l'éti- 
quette n'est  pas  explicite).  Ils  sont  de  plus  petite  taille,  régu- 
lièrement ovales  et  ornés  de  côtes  rayonnantes  moins  serrées, 
paraissant  se  bifurquer  assez  régulièrement  à  une  certaine  dis- 
tance du  bord,  et  coupées  par  des  stries  concentriques  très  serrées 
qui  produisent  sur  elles  plutôt  des  lamelles  écailleuses  que  de 
vrais  granules.  Ils  se  rapprochent  ainsi  du  type  auquel  Schlôn- 
bach  veut  conserver  le  nom  de  Ter.  martiniana  d'Orbigny, 
auquel  il  adjoint  l'exemplaire  de  Speeton  figuré  par  Davidson 
parmi  les  variétés  du  Terebr.  striata  ;  ce  type  se  trouve  en 
France  dans  le  gault,  en  Allemagne  dans  l'aptien.  Ces  différences 
ne  me  paraissent  pas  avoir  une  importance  suffisante  pour 
séparer  le  Ter.  martiniana  du  T.  chrysàlis,  en  présence  des 
variations  si  étendues  et  bien  connues  comme  telles,  que  pré- 


156  P.    DE    LORIOL. 

sente  cette  dernière  espèce  ;  l'écartement  plus  ou  moins  grand 
des  côtes  tient  à  l'âge,  elles  peuvent  se  multiplier,  soit  par  in- 
tercalation,  soit  par  bifurcation,  et  il  ne  m'est  pas  prouvé  que 
l'apparence  de  leur  granulation  soit  bien  spéciale  aux  exem- 
plaires attribués  au  T.  martiniana.  En  tous  cas,  en  présence 
du  petit  nombre  d'exemplaires  dont  je  dispose,  je  ne  puis  trancher 
absolument  la  question,  tout  en  n'ayant  pas  le  sentiment  que  les 
petits  exemplaires  de  Koutaïs  puissent  être  séparés  du  T.  chry- 
salis.  Je  ne  suis  pas  même  tout  à  fait  assuré  qu'ils  appartiennent 
bien  réellement  au  type  rapporté  par  Schlonbach  à  l'espèce  de 
d'Orbigny.  Pictet  a  éprouvé  les  mêmes  hésitations  que  moi  au 
sujet  du  T.  martiniana,  et  ne  s'est  pas  prononcé. 


Le  nombre  des  espèces  de  Brachiopodes  recueillies  par  M. 
E.  Favre  dans  le  Caucase  se  monte  à  quatorze,  dont  quatre 
n'avaient  pas  été  décrites  jusqu'ici.  En  voici  rémunération  avec 
l'indication  du  niveau  auquel  chaque  espèce  a  été  reconnue  en 
dehors  du  Caucase. 

Terebratula  valdensis  P.  de  Loriol.  Koutaïs. 

De  l'étage  valangien  de  Suisse  et  de  France. 

Terebratula  acuta  Quenstedt.  Kislovodsk. 

Commune  dans  l'étage  hauterivien  de  Suisse,  de  France,  d'Alle- 
magne. Peut-être  aussi  dans  l'étage  urgonien. 

Terebratula  moutoniana  d'Orbigny.  Koutaïs. 

Etage  valangien?  Etage  hauterivien  de  Suisse,  de  France, 
d'Allemagne.  Etage  aptien  d'Allemagne  et  d'Angleterre. 

Terebratula  TJrnesti  P.  de  Loriol.  Koutaïs. 

Terebratula  Dutempleana  d'Orbigny.  Tschkmeri,  Tzoutz- 
khvati. 

De  l'étage  aptien  et  de  l'étage  albien,  de  Suisse,  de  France, 
etc. 

ZeiUeria  Favrei  P.  de  Loriol.  Koutaïs,  Tzoutzkhvati. 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        15T 

Zeilleria  Koutaisensis  P.  de  Loriol.  Koutaïs. 

Zeilleria  pseudojurensis  Leymerie.  Kislovodsk,  Tzoutzkhvati. 

Etage  valangien.  Etage  hauterivien.  Etage  aptien.  Suisser 
France,  etc. 

Terebratulïna  chrysalis  Schlotheim.  Koutaïs,  Tschkmeri. 

Etage  aptien.  Etage  cénomanien.  Etage  sénonien.  Speeton 
clay. 

Rhynchonella  Gillieroni  Pictet.  Kislovodsk. 

Etage  urgonien  de  Suisse  et  de  France. 

Rhynchonella  gïbbsiana  Davidson.  Tzoutzkhvati. 

Etage  aptien.  Suisse,  France,  Angleterre. 

Rhynchonella  sulcata  Davidson.  Koutaïs,  Kislovodsk. 

Etage  albien.  Etage  vraconien  (gault  supérieur).  Speeton 
clay. 

Rhynchonella  lineolata  (Bean)  Davidson.  Koutaïs,  Kislovodsk. 

Etage  albien.  Etage  vraconien  (gault  supérieur).  Speeton 
clay. 

Rhynchonella  Tschkmeriensis  P.  de  Loriol.  Tschkmeri. 


158  P.    DE    LORIOL. 


Brachiopodes  du  néocomien  de  la  Crimée. 

Six  espèces  de  brachiopodes  seulement  ont  été  trouvées  par 
M.  Ernest  Favre  dans  les  divers  gisements  du  néocomien  de  la 
Crimée  qu'il  a  visités,  mais  elles  sont  intéressantes.  Toutes  se 
retrouvent,  en  Suisse  et  en  France,  dans  les  subdivisions  du 
néocomien,  qui  n'ont  pas  pu  être  encore  établies  avec  précision 
€n  Crimée.  Ce  sont  : 

Terebratula  moutoniana  d'Orbigny.  Tirenair,  Ouzenbach, 
Orta-Sabla. 

ZeiUeria  pseudojurensis  Leymerie.  Orta-Sabla. 

Zeilleria  globus  Pictet.  Bia-Sala. 

Terebratella  neocomiensis  d'Orbigny.  Orta-Sabla. 

Lyra  neocomiensis  d'Orbigny.  Orta-Sabla. 

Rhynchonella  moutoniana  d'Orbigny.  Orta-Sabla. 

Terebratula  moutoniana  d'Orbigny. 
PI.  VI.  iig.  22. 

J'ai  sous  les  yeux  plusieurs  exemplaires  bien  typiques,  de 
petite  taille,  tout  à  fait  semblables  à  la  figure  5  pi.  510  de  la 
Paléontologie  française.  Leur  longueur  varie  de  16  à  20  mm., 
leur  largeur  proportionnelle  de  0,75  à  0,78.  Ils  ont  été  recueil- 
lis à  Tirenair,  à  Ouzenbach.  (un  petit  nombre  d'exemplaires  dont 
l'un  a  25  mm.  de  longueur).  A  Orta-Sabla,  M.  Favre  a  ren- 
contré, avec  des  exemplaires  du  T.  moutoniana  de  plus  forte 
taille,  mais  bien  typiques,  deux  ou  trois  autres  individus  de 
grande  taille,  avec  une  commissure  frontale  un  peu  plus  sinueuse, 
et  une  forme  moins  arrondie  vers  le  bord  frontal.  Je  les  rap- 
proche du  Ter.  moutoniana  sans  pouvoir  cependant  les  lui  rap- 
porter avec  quelque  certitude. 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        159 

Les  trois  gisements  indiqués  appartiennent  à  l'étage  néoco- 
mien. 

Je  rappelle  que  Eichwald  (voir  p.  140)  mentionne  le  T.  mou- 
ton iana  à  la  fois  de  Koroshovo  près  Moscou  et  de  Bia-Sala  en 
Crimée.  M.  Favre  ne  l'a  pas  rapporté  de  cette  dernière  localité. 

Zeilleria  globus  Pictet. 
Pi.  VI,  fig.  20,  21. 

SYNONYMIE 

Terebratula  (Waldheimia)  globus,  Pictet,  1872.  Matériaux  pour  la  paléontologie 
suisse.  Descr.  des  foss.  crét.  de  Ste-Croix,  5me  partie, 
p.  99,  pi.  CCffl,  fig.  16-19. 

Dimensions.  Longueur  10  à     16  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,70  à  0,80 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,60  à  0,85 

Les  exemplaires  de  Crimée  sont  de  petite  taille,  mais  par- 
faitement typiques  et  identiques  aux  exemplaires  de  Morteau  et 
de  la  Russille  avec  lesquels  je  les  ai  comparés.  Comme  parmi  ces 
derniers,  on  remarque  quelques  modifications  dans  la  forme, 
assez  sensibles,  et  ayant  trait  surtout  à  l'épaisseur  proportion- 
nelle ;  l'un  d'eux,  entre  autres,  est  remarquablement  renflé  et 
subglobuleux,  tout  à  fait  semblable  à  certains  individus  de  la 
Russille.  Le  crochet  n'est  que  faiblement  caréné  du  côté  de  la 
petite  valve,  et,  lorsqu'il  est  très  recourbé,  ce  qui  arrive  dans 
les  individus  très  renflés,  les  carènes  ne  sont  presque  plus  appa- 
rentes. L'espèce  est  facile  à  distinguer,  les  valves  ne  sont  mar- 
quées d'aucun  pli,  mais  la  commissure  frontale  est  plus  ou  moins 
profondément  sinueuse,  les  sinus  restant  arrondis  et  non  angu- 
leux. 

Localité:  Bia-Sala.  Néocomien. 


160  P.    DE   LORIOL. 

Zeilleria  pseudojurensis  Leymerie. 

PI.  VI,  fig.  23. 

Dimensions.  Longueur  13  à  21  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,81 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,57 

Quelques  exemplaires,  parfaitement  typiques,  avec  le  bord 
frontal  évidé,  comme  cela  arrive  souvent  dans  l'espèce,  sans  que 
cette  disposition  puisse  être  envisagée  comme  un  caractère  spéci- 
fique, ainsi  que  je  l'ai  fait  remarquer  à  propos  des  exemplaires 
du  Caucase. 

Localité  :  Orta-Sabla.  Néocomien. 

Terebratella  neocomiensis  d'Orbigny. 

SYNONYMIE 

Terebratella  neocomiensis  d'Orbigny,  1847.   Paléontologie  française.  Terr.   crét. 

Tome  IV,  p.  115,  pi.  51(3,  fig.  1-5.' 
Terebratula  (Terebratella)  neocomiensis  Pictet,  1872.  Descr.  des  fossiles  crétacés 

de  Ste-Croix,  5™  partie,  p.  121,  pi.  CCVI,  fig.  24- 

28. 

Dimensions.  Longueur  9  à     12  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,89  à  1,00 

Epaisseur,  par  rapport  à  la 

longueur  0,50 

Deux  petits  exemplaires  seulement.  Sans  être  intacts,  ils  per- 
mettent cependant  une  détermination  certaine.  Le  plus  grand  a 
environ  40  côtes  sur  le  bord  palléal,  parce  que  plusieurs  des 
côtes  principales  se  dédoublent  avant  d'y  arriver,  son  épaisseur 
atteint  la  moitié  de  sa  longueur;  parmi  les  exemplaires  assez 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRETACES.        161 

nombreux  que  j'ai  sous  les  yeux,  provenant  de  diverses  localités 
du  Jura,  il  en  est  qui  sont  tout  à  fait  semblables.  L'autre  individu, 
un  peu  moins  large,  n'a  que  25  côtes  environ. 
Localité  :  Orta-Sabla.  Néocomien. 

Lyra  neocomiensis  d'Orbigny  (Zittel). 
PI.  VI,  fig.  24. 

SYNONYMIE 

Terebrirostra  neocomiensis  d'Orbigny,   1847.   Paléont.  franc.  Terr.  crét.  T.  IV, 

p.  127,  pi.  519,  fig.  1-5. 
Id.  Pictet,  1872.  Descr.  des  fossiles  du  terrain  crétacé  de 

Ste-Croiœ,  5me  partie,  p.  131,  pi.  207,  fig.  10-12. 
Lyra   neocomiensis  Zittel,    1880.    Handbuch    der   Paléontologie.    T.  I,  p.  706, 

fig.  553. 
Lyra  neocomiensis  Trautschold,  1886.  Le  néocomien  de  Sably  en  Crimée.  (Nouv. 

mém.  Soc.  imp.  Moscou),  p.  14. 

Trois  exemplaires  bien  typiques  de  cette  espèce  très  caracté- 
ristique ont  été  rapportés  par  M.  E.  Favre. 
Localité  :  Orta-Sabla.  Néocomien. 

Rhynchonélla  moutoniana  d'Orbigny. 
Pi.  VI,  fig.  25. 

SYNONYMIE 

Rhynchonélla  moutoniana  d'Orbigny,  1847.   Paléontologie  française.  Terr.  crét. 
T.  IV,  p.  15,  pi.  494,  fig.  16-19. 
Id.  d'Orbigny,  1850.  Prodrome  de  pal.  t.  2,  p.  85. 

Terebratula  (Ehynchonella)  moutoniana  Quenstedt,  1868-71.   Petrefactenkunde 
Deutschlands,  Brachiopoden,  p.   172,  pi.  41.,  fig.  78. 
Id.  Pictet,   1872.  Descr.  des  foss.  crétacés  de  Ste-Croix,  5me 

partie,  p.  53. 
Rhynchonélla  Moutoni  Kilian.  1889.  Descr.  géol.  de  la  montagne  de  Lure,  p.  234, 

437,  fig.  59. 
Rhynchonélla  moutoniana  Karakasch,  1889.  Ueber  einige  Neocomablagerungen  in 
der  Erim,   Sitzungsber.   cl.  Kais.  Adad.  d.  Wiss.  in 
Wien.  Math,  naturw.  Classe,  vol.  98,  Abth.  I,  p.  433 
(6  du  tirage  à  part). 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  11 


162  P.    DE   LORIOL. 

Dimensions.  Longueur  24  mm. 

Largeur,  par  rapport  à  la  longueur  1,10 
Epaisseur,  par  rapport  à  la  longueur  0,58 

Je  ne  connais  qu'un  seul  exemplaire.  Il  est  bien  conservé,  et 
présente  tous  les  caractères  assignés  à  l'espèce,  mais  on  ne  voit 
pas  de  plis  près  des  commissures  latérales  des  valves.  Toutefois 
ce  caractère  unique,  consistant  en  une  modification  de  l'ornemen- 
tation, ne  me  paraît  pas  suffire  pour  établir  une  espèce  nouvelle. 
M.  Kilian  (loc.  cit.)  indique  une  variété  du  Bh.  moutoniana 
d'Orb.,  qui  n'a  qu'un  seul  pli  latéral  au  lieu  de  2  ou  3  ;  il  n'est 
pas  difficile  d'admettre  une  simplification  encore  plus  étendue 
et  l'on  arrive  à  notre  exemplaire  de  Crimée.  Quenstedt  (loc. 
cit.)  signale  encore  une  autre  modification  ;  son  exemplaire  (de 
Castellane  comme  le  type  de  d'Orbigny)  qu'il  ne  rapporte 
qu'avec  quelques  doutes  au  Bh.  moutoniana,  présente  bien  tous 
les  caractères  de  l'espèce,  mais  de  nombreux  petits  plis  rayon- 
nants très  fins  se  remarquent  près  de  la  commissure  frontale.  Il 
me  paraîtrait  bien  difficile  d'éloigner  du  Bhynch.  moutoniana 
cet  individu,  qui  n'a  pas  non  plus  des  plis  latéraux,  car  certaines 
Rhynchonelles  présentent  des  modifications  considérables  dans 
leur  ornementation,  Bh.  lineolata,  par  exemple. 

Pour  d'Orbigny,  le  Bh.  decipiens  ne  se  distingue  du  Bh. 
moutoniana  que  par  l'absence  des  2  ou  3  plis  près  des  commis- 
sures latérales,  et  par  le  sinus  de  la  commissure  frontale  arrondi  et 
non  aigu.  Le  type  du  Bh.  decipiens  provient  de  Crimée  et  avait 
été  donné  à  d'Orbigny  sous  ce  nom  par  Dubois.  Il  me  paraît 
fort  probable  que  le  Bh.  moutoniana  devrait  lui  être  réuni. 
Quant  aux  plis  latéraux,  je  viens  de  montrer  que  ce  caractère  n'a 
guère  de  valeur  au  point  de  vue  d'une  distinction  spécifique. 
Quant  au  sinus  de  la  commissure  frontale,  je  puis  dire  que  j'ai 
sous  les  yeux  plusieurs  exemplaires  de  l'hauterivien  deSt-Pierre 
de  Cherenne  (Isère)  que  je  dois  à  l'obligeance  de  M.  Gevray. 


NOTE  SUR  QUELQUES  BRACHIOPODES  CRÉTACÉS.        163 

Or,  on  pourrait  les  rapporter  également  aux  deux  espèces  ;  ils 
sont  de  petite  taille,  mais  bien  caractérisés,  ils  n'ont  pas  de  plis 
latéraux  mais  le  sinus  de  la  commissure  frontale  est  très  aigu 
dans  les  uns  et  très  largement  arrondi  dans  les  autres.  Toutefois 
je  n'ai  pas  des  matériaux  assez  étendus  pour  arriver  à  une 
opinion  tout  à  fait  arrêtée  au  sujet  de  la  réunion  de  ces  deux 
espèces. 

Il  me  paraît  probable  que  l'espèce  de  Sably,  désignée  par 
M.  Trautschold  1  sous  le  nom  de  Rhjnclionella  quadrangularis 
Trautsch.  (sans  figure),  pourra  aussi  être  rapportée  au  Eh.  mou- 
toniana  lorsqu'elle  sera  mieux  connue  ;  en  effet,  l'auteur  ne  la 
distingue  de  cette  dernière  espèce  que  par  sa  forme  qui  est 
plus  longue  que  large,  au  lieu  d'être  plus  large  que  longue  ;  ses 
commissures  latérales  ont,  vers  le  bas,  deux  ou  trois  petits  plis 
qui  disparaisssent  dans  les  jeunes. 

Localité:  Orta-Sabla.  Néocomien. 


1  Trautschold,  1886.  Le  néocomien  de  Sably  en  Crimée.  Nouveaux  mémoires 
de  la  Soc.  imp.  de  Moscou. 


Das  Grenus  Ichthyotsenia 

von 

Emanuel   RIGGENBAGH 

Hierzu    Tafel    VII,    VIII    u.    IX. 


EIXLEITUNG 

Die  Kenntnisse  von  den  Tsenien  der  Fische  kaben  sich  in 
neuerer  Zeit  durch  eingehendere  Arbeiten  bedeutend  genielirt. 

Es  hat  sich  dabei  herausgestellt,  dass  die  Fischtsenien  eine 
geschlossene  Gruppe  fur  sich  bilden,  die  mit  den  ùbrigen 
Tsenien  so  wenig  gemein  hat,  dass  man  sie  als  besonderes 
Genus  von  denselben  ausscheiden  muss. 

Bei  Verwertung  des  Materials,  welches  sich  bis  jetzt  ange- 
hâuft  hat,  ergab  sich,  dass  bei  den  bis  jetzt  untersuchten  Ver- 
tretern  des  Genus  Ichthyotsenia  so  weitgehende  anatomische 
Uebereinstimmung  herrscht,  dass  meine  Arbeit  sich  nicht  allzu 
schwer  zu  einer  Monographie  der  ganzen  Gattung  ausbauen 
liess. 

Bevor  ich  aber  zur  Darstellung  meiner  Resultate  ûbergehe, 
sei  es  mir  an  dieser  Stelie  vergonnt,  meinem  hochverelirten 
Lehrer,  Herrn  Prof.  Dr.  Zschokke,  meinen  aufrichtigen  Dank 
auszusprechen  fur  das  ungeteilte  Interesse,  welches  er  meiner 
Arbeit  entgegenbrachte,  sowie  fur  die  vielen  Ratschlage,  die  er 
mir  stets  zu  Teil  werden  liess. 

Ebenso  sei  es  mir  gestattet,  dem  frûheren  Assistenten  des 


166  EMANUEL   RIGGENBACH. 

zoologischen  Institutes,  Herrn  Dr.  0.  Fuhrmann,  fiir  die  Auf- 
merksamkeit  mit  der  er  meiner  Arbeit  folgte  und  fiir  die  vielen 
Hilfeleistungen,  die  er  mir  dabei  zukommen  liess,  innig  zu 
danken. 

Das  Material  zu  dieser  Arbeit,  welches  mir  durch  die  Gtite 
des  Herrn  Prof.  Zschokke  zur  Verfiigung  stand,  stammt  aus 
Sûd-Amerika    Es  wurde  dort  zu  Beginn  des  Jahres  1894  von. 
Herrn  Dr.  Ternetz  in  Paraguay  gesammelt. 

Die  Arbeit  setzt  sich  zusammen  aus  folgenden  Hauptab- 
schnitten  : 

1.  Beschreibung  von  drei  neuen  Fischtsenien. 

2.  Allgemeine  Bemerkungen  ûber  das  Genus  Ichthyotsenia. 


I.  TEIL 

BeiMImii  von  flrei  neuen  Fischtaenien. 

a)  IcMhyotœnia  fossata  nov.  spec. 

(Taf.  Vil,  Fig.  1—14.) 

Dièse  Trenie  wurde  im  Januar  und  Februar  des  Jahres  1894 
von  Dr.  Ternetz  in  Siid-Amerika  gesammelt.  Sie  bewohnte  den 
Darm  einer  im  Rio  Paraguay  lebenden  Welsart,  welche  in  der 
Quaranisprache  Pati  heisst  und  ohne  Zweifel  mit  Pimelodus 
pati  Valenc.  identisch  ist. 

Allgemeines  und  ^eussere  Korperform. 

Die  Gesammtlânge  des  Parasiten  mag  zwischen  3,5  und 
4  cm.  schwanken.  Unversehrte  Strobilen,  wie  sie  sonst  von 
Fischtsenien  leicht  erhâltlich  sind,  besass  ich  nicht. 

Mit  blossern  Auge  scbon  erkennt  man  den  relativ  grossen 
Skolex,  der  von  der  Strobila  sich  deutlich  abhebt. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT^NIA.  167 

Der  nacli  hinten  sich  allmâlig  verbreiternde  Hais  ist  0,85  mm . 
lang  und  geht  unmerklich  in  die  jiingsten  Proglottiden  liber. 
Die  ganze  mm  folgende  Kette  ist  ausgezeichnet  durch  eine 
regelmàssige  Zunahme  von  Lange  und  Breite  der  Glieder  sowie 
durch  den  allmâligen  Uebergang  der  queroblongen  jiïngsten 
Proglottiden  durch  die  quadratischen  zu  den  gestreckten 
àltesten. 

Der  Skolex  trâgt  vier  starke  Saugnâpfe,  die  mit  ihren 
Rândern  sich  gegenseitig  fast  beriïhrend  eine  breite  Zone  des 
Scheitels  einnehmen.  Hier  erreicht  der  Kopf  in  0,714  mm.  das 
Maximum  seiner  Breite  und  von  hier  aus  verschmâlert  er  sich 
rasch  nach  vorne  in  ein  konisches,  stumpfes  Hockerclmn. 
Gegen  den  Hais  zu  verjimgt  er  sich  nur  schwach,  ist  jedoch 
wie  schon  bemerkt  dennoch  deutlich  von  îhm  abgesetzt. 

Die  Saugnâpfe  sind  rund  und  besitzen  einen  Durchmesser 
von  0,34  mm. 

An  seiner  hôckerartigen  Spitze  ist  der  Skolex  mit  einer 
kleinen  jedoch  deutlich  wahrnehmbaren  Vertiefung  ausgestattet. 
Eine  solche  hat  auch  Zschokke  (75)  bei  IcMhyotœnia  salmonis- 
mnblce  gefunden.  Die  Vermutung,  dass  dièse  Dépression  der 
fiinfte  Saugnapf  sei,  der  bei  so  vielen  Fischtsenien  beschrieben 
wird,  liegt  desshalb  nahe,  weil  dieselbe  an  der  Stirne  des  Skolex 
sich  befindet  und  bedeutend  kleiner  ist  als  einer  der  vier  Haupt- 
saugnâpfe.  Genaue  Untersuchuugen  an  Schnitten  miissen  jedoch 
eine  solche  Deutung  sofort  als  unrichtig  dartun,  dagegen  die 
Frage  aufwerfen  lassen,  ob  eine  solche  Stirngrube  als  ein  rudi- 
mentâres,  linsenformiges  Rostellum  anzusehen  ist.  Ich  werde, 
da  es  hier  nur  auf  eine  allgemeine  Beschreibung  der  âussern 
Erscheinungsform  der  Tsenie  abgesehen  ist,  bei  der  Bespre- 
chung  der  Skolexmuskulatur  noch  einmal  darauf  zuiiick- 
kommen.  Immerhin  môge  noch  angefùgt  sein,  dass  es  sich  bei 
dieser  Scheitelvertiefung  nicht  etwa  uni  einen  zufàlligen  Con- 
traktionszustand  des  stark  muskulôsen  Skolex  handeln  kaiïn. 


168  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Ueber  den  Hais  ist  dem  schon  anfangs  Angefiïhrten  nichts 
mehr  beizufiigen,  dagegen  moge  auf  die  âussere  Entwicklung 
der  Glieder  noch  kurz  eingegangen  sein. 

Die  jiingsten  Proglottiden  werden  dadurch  erkennbar,  dass 
am  hintern  Ende  des  Halsteiles  belle  Querstreifen  entstehen, 
welche  eng  aufeinander  folgen  und  die  gleicbmâssige  Masse  der 
Proliferationszone  in  eine  grosse  Zabi  schmaler  Bander  teilt. 
Dièse  deutliche  Trennung  der  jiingsten  Glieder  ist  aber  nur 
eine  innere  und  entstebt  dadurcb,  dass  in  der  Masse  der 
embryonalen  Eleraente,  da  wo  die  spâtere  Gliedgrenze  sicb 
finden  wird,  eine  scharfe  Scheidung  stattfindet.  Erst  in  âlteren 
Gliedern  greift  auch  die  Kôrperdecke  in  die  Trennungsvor- 
gânge  ein,  so  dass  auch  âusserlich  die  Glieder  durch  deutliche 
Kerben  von  einander  geschieden  sind.  Jedoch  bleibt  auch  hier 
die  Verbindung  zwischen  den  einzelnen  Proglottiden,  so  wie  es 
fur  aile  Ichthyotsenien  charakteristisch  ist,  stets  eine  sehr  enge. 

Die  jiingsten  Glieder,  welche,  wie  schon  beraerkt,  schmale 
Querbânder  sind,  haben  eine  Breite  von  0,612  mm.  und  eine 
Lange  von  0,135  mm.  In  ihnen  ist  noch  keine  Anlage  der 
Geschlechtsorgane  wahrzunehmen.  Eine  solche  zeigt  sich  erst 
von  der  25.  oder  30.  Proglottis  an  in  Form  eines  dunklen 
Fleckens  in  der  Mitte  des  bandfôrmigen  Segmentes. 

Wie  aus  den  soeben  angefiïhrten  Maassen  ersichtlich  ist, 
iiberwiegt  anfangs  die  Breite  die  Lange  um  ein  Betrâchtliches. 
Indem  nun  aber  die  Glieder  ein  regelmassig  beschleunigtes 
Wachstum  in  der  Lângsaxe  erfahren,  in  der  Breite  jedoch  nur 
langsam  zunehmen,  so  durchlaufen  sie  eine  von  jedem  abrupten 
Gestaltswechsel  freie  Reihe  von  Form  en.  So  gehen  die  band- 
fôrmigen jungen  Glieder  allmâlig  in  quadratische  altère  und 
langlich  rechteckige,  âlteste  liber.  Dièse  letztem  sind  langer  als 
breit. 

Ein  Endglied  war  an  dem  mir  zur  Verfiigung  stehenden 
Material  nicht  mehr  vorhanden. 


DAS   GENUS   ICHTHYOTVENIA.  169 

Die  Seitenrânder  der  Glieder  sind  meist  ganz  gerade.  An  der 
Ausmiïndungsstelle  der  Geschleclitswege  erhebt  sich  der  Rand 
nur  schwach  zu  einem  Genitalhôcker. 

Aeussere  Merkmale,  besonders  die  Dépression  am  Scheitel 
des  Skolex,  sowie  einige  innere  Organisationseigentiimlichkeiten 
zeigen  grosse  Annâlierung  an  IchihyoUmia  salmoms-umblœ 
Zschokke,  wesshalb  ich  glaube  I.  fossata  im  System  dieser 
am  niiclisten  stellen  zu  mtlssen. 

CUTICULA   UND    PARENCHYM. 

Was  die  Kôrperdecke  der  1.  fossata  anbelangt,  so  zeigt  sie 
in  ihrer  Ausbildung  keine  Abweichung  von  den  fur  die  Cestoden 
liberhaupt  giltigen  Verhâltnissen. 

In  Schnitten,  die  mit Pikrokarmin  gefàrbt  sind,  erscheint  die 
Cuticula  in  schmutzig  gelber  Farbe.  Sie  ist  schwer  tinktions- 
iâhig.  Die  Oberflâche  der  Cuticula  oder  Grenzmembran,  wenn 
man  die  âusserste  Umhlïllung  des  Cestodenkorpers  so  nennen 
will,  ist  nicht  glatt,  sondera  rauh.  Wabrscheirilich  riihrt  dies 
daher,  dass  die  âusserste  Schiclit  stets  abgenutzt  und  abgestreift 
wird. 

Die  Dicke  der  Cuticula  betrâgt  etwa  0,0018  mm.  Poren- 
kanâlclien  konnte  ich  nicht  entdecken. 

Dieser  ersten  Korperschicht  folgt  ein  System  feiner  Muskel- 
fasern,  der  sog.  Hautmuskelschlauch.  Auf  Querschnitten  der 
Glieder;  besonders  jiingerer,  erscheinen  die  Querschnitte  der 
Ringfasern  wie  eine  homogène,  lichtbrechende  Membran.  Die 
Fasern,  welche  der  Cuticula  dicht  anliegen,  sind  schwach  aus- 
gebiklet,  schwâcher  jedenfalls  als  die  Lângsmuskelhbrillen, 
welche  quer  getroffen  als  eine  lockere  Reihe  von  Punkten  den 
Querschnitt  einer  Proglottis  umrahmen.  Dabei  liegen  die  Fasern 
nicht  nur  in  einer  einzigen  Schicht  nebeneinander,  sondern  zum 
mindesten  in  zwei  Lagen  iibereinander.  Oft  trifft  man  einzelne 


170  EMANUEL   RIGGENBACH. 

von  ihnen  noch  tief  in  der  Zone  der  subcuticularen,  zapfen- 
formigen  Zellen. 

Dass  die  beiden  Système  zu  einander  rechtwinklig  verlaur'en, 
zeigen  die  ersten  Schnitte  von  Flâchenschnittserien  deutlich. 

Dem  âussern  Muskelschlauch  folgt  nach  innen  eine  Zone 
grosser,  spindelfôrmiger  Zellen,  welche  als  subcuticulare  Zellen 
bezeichnet  werden. 

Die  einzelnen  Zellen  sind  durchschnittlich  0,019  mm.  lang. 
Nach  innên  etwas  keulig,  verjûngen  sie  sich  gegen  die  Cuticula 
zu,  von  der  sie  durch  die  subcuticulare  Muskulatur  getrennt 
sind.  Ein  grosser  Kern,  ungefâhr  die  Mitte  der  Zelle  êinneh- 
mend,  hebt  sich  als  helles  Blàschen  mit  sich  stark  fârbendên 
Kernkôrperchen  vom  dunklen  Protoplasma  deutlich  ab.  In 
Grosse  sowohl  als  in  der  Form  stimmen  die  dicht  gedràngten 
Zellen  fast  vôllig  mit  einander  uberein.  Sie  bilden  stets  eine 
einzige,  gut  geordnete  Schicht. 

Veriblgt  man  dièse  Zellen  bis  in  den  Skolex,  so  zeigt  sich, 
dass  sie  von  der  Basis  desselben  aufwârts  mehr  und  mehr  zu- 
riïcktreten.  Sie  verkiïrzen  ihren  Lângsdurchmesser,  stehen  viel 
lockerer,  nehmen  plumpere,  gedrungenere  Gestalt  an  und  schei- 
nen  gegen  den  Scheitel  iïberhaupt  ganz  zu  verschwinden. 

Schnitte  durch  den  Hais  und  die  jiïngsten  Glieder  zéigen  ein 
typisch  embryonales  Parenchymgewebe.  In  der  kernreichen, 
vôllig  undifferenzierten  Masse  beginnen  sich  langsam  und  an- 
fangs  nur  schwer  sichtbar  feine  Blasen  oder  Maschen  auszu- 
bilden.  Die  Zerklûftung  des  embryonalen  Gewebes,  die  Bildung 
von  Balken  und  Fasern  und  die  Verbindung  derselben  zu  einem 
lockern  Netzwerk  schreitet  stetig  fort,  bis  aus  der  anfangs  un- 
differenzierten, scheinbar  nur  aus  grossèn  Kernen  gebildeten 
Masse  das  normale,  den  Cestoden  eigene  Parenchym  entstanden 
ist. 

Wâhrend  dieser  Entwicklung  haben  sich  zugleich  noch  an- 
dere  Bildungsvorgânge  im  Parenchym    abgespielt.     Die  Ge- 


DAS    GENTJS   ICHTHYOTvENIA.  171 

schlechtsorgane,  zuerst  in  Form  unbestimmt  begrenzter  Kern- 
anhâafungen  aaftretend,  haben  sich  schon  mâchtig  entwickelt 
uncl  damit  zugleich  den  Anstoss  zur  spâteren  Verdrângung  und 
Verànderung  des  Parenchyms  gegeben. 

Kalkkôrperchen,  wie  sie  sonst  bei  den  meisten  Cestoden  vor- 
handen  sind,  finden  sich  bei  I.  fossata  nicht. 

MUSKULATTJR 

I.  fossata  liât  eine  vorziiglich  entwickelte  Muskulatur, 
Ueber  den  sog.  Hautmuskelschlauch  ist  das  Wichtigste  be- 
reits  gesagt  worden. 

Muskulatur  des  Skolex 

Auf  den  ersten  Schnitten  durch  den  Skolex,  welehe  senk- 
recht  zur  Lângsaxe  des  Kôrpers  gefûhrt  sind,  treten  zuerst 
Muskelfasern  auf,  welehe  genau  diagonal  verlaufen.  In  der  dor- 
soventralen  sowie  trausversalen  Mittellinie  des  Querschnittes 
koramt  es  zur  Kreuzung  dieser  Diagonalfasern,  so  dass,  wenn 
der  Schnitt  giinstig  getroffen  ist,  von  ihnen  ein  médianes  rhom- 
bisches  Feld  freigelassen  wird.  Peripheriewârts  vom  Schnitt- 
punkt  der  Diagonalfaser  mit  einer  entgegengesetzt  gerichteten 
beschreibt  dieselbe  einen  schwachenBogen  gegen  die  Cuticula, 
um  sich  wahrscheinlich  an  derselben  zu  inserit  en. 

In  den  ersten  Schnitten  lassen  sich  dièse  Fasern  fast  auf 
ihrem  ganzen  Verlauf  verfolgen,  sie  liegen  also  genau  in  der 
Horizontalebene.  Nie  treten  sie  zu  Biiadeln  zusammen,  wie  es 
z.  B.  bei  Anoplocepliala  perfoliata  (Gœze)  der  Fall  ist. 

Bei  tieferen  Schnitten,  wo  bereits  die  oberen  Rânder  der 
Saugnâpfe  angeschnitten  werden,  zeigt  es  sich,  dass  die  Diago- 
nalfasern durch  die  Haftapparate  nach  innen  eingebogen  wer- 
den und  dièse  halbkreisformig  umgehen. 


172  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Bis  jetzt  waren  nur  die  Diagonalmuskelfasern  der  Beobach- 
tung  vollig  zugânglich,  nun  erscheint  aber  im  Centrum  der 
Schnitte,  welche  bereits  bis  in  die  Gegend  der  Saugnàpfe  ge- 
diehen  sind,  ein  Muskelkreuz.  Dasselbe  findet  sicli  bei  allen  von 
mir  untersuchten  Ichthyotsenien  und  sclieint  wenigstens  bei  un- 
bewafifneten  Tsenien  weit  verbreitet  zu  sein. 

Die  zwei,  das  Muskelkreuz  bildenden  Biindel  sind  locker  zu- 
sammengefasst  und  kreuzen  sich  genau  im  Mittelpunkt  des 
Schnittes.  Sie  verbinden  je  zwei  entgegengesezt  liegende  Saug- 
nàpfe miteinander.  Gegen  die  Saugnàpfe  zu  «  pinseln  »  sich  die 
Arme  des  Kreuzes  etwas  aus  und  umfassen  dieselben  zangen- 
artig.  Eine  vortreffliehe  Ausbildung  eines  solchen  Muskelkreu- 
zes  findet  sich  bei  Anoplocephala  perfoliata  (Gœze)  und  ist  von 
Luehe  (44)  des  genauesten  beschrieben  worden. 

Da  die  Transversal-  und  Dorsoventralmuskelfasern  in  dieser 
Région  des  Skolex  nur  schwach  entwickelt  sind,  so  kommt  es 
auch  nicht  zurBildung  eines  sogenannten  axialen  Muskelsterns. 
Sie  werden  nàmlich  nicht  in  Biindel  gefasst,  welche  in  Combi- 
nation  mit  dem  axialen  Muskelkreuz  treten  und  dadurch  eine 
sternformige  Anordnung  der  Skolexmuskulatur  bewirken  konn- 
ten. 

In  den  soeben  beschriebenen  und  in  den,  der  Skolexbasis  sich 
noch  mehr  nâhernden  Schnitten  treten  die  Diagonaliasern  nur 
noch  spârlich  auf  und  sind  nur  noch  von  der  Peripherie  des 
Schnittes  bis  wenig  ûber  den  Kreuzungspunkt  mit  entgegenge- 
setzt  gerichteten  Fasern  zu  verfolgen.  Ob  sie  weiter  innen  nach 
oben  oder  unten  umbiegen,  oder  ob  sie  einen  andern  Verlauf 
einschlagen,  konnte  ich  nicht  ermitteln. 

Die  Vermutung,  dass  das  zwischen  den  Saugnâpfen  gelegene 
Muskelkreuz  auf  Schnitten,  welche  hinter  den  Saugnâpfen  ge- 
fiihrt  sind,  sein  Ende  finden  werde,  wird  nicht  bestàtigt.  Im 
Gegenteil  nimmt  man  in  jener  Région  eine  Vermehrung  der 
Fasern  in  den  beiden  sich  kreuzenden  Biindeln  wahr. 


DAS   GENUS   ICHTHYOTyENIA.  173 

Die  Muskelbundel  beginnen  hinter  den  Saugnâpfen  sich  sehr 
stark  auszupinseln,  da  gemàss  ihrer La ge  eine  Insertion  an  den- 
selben  nicht  mehr  môglich  ist.  Wenn  auch  das  Muslkelkreuz,  wie 
es  uns  in  Schnitten  hinter  den  Saugnâpfen  entgegentritt,  als  die 
direkteFortsetzung  des  «  interacetabularen  »  Muskelkreuzes  an- 
gesehen  werden  muss,  so  machen  sich  doch  einige  wesentliche 
Unterschiede  gegenûber  dem  ersteren  geltend.  Vor  allem  ist  es 
die  Vermehrung  der  Muskelfasern  in  den  beiden  Armen  des 
Kreuzes.  Ich  glaube  annehmen  zu  diïrfen,  dass  dieselbe  mehr 
eine  scheinbare  ist,  dass  sie  dadurch  vorgetâuscht  wird,  weil 
die  Muskelbundel,  welche  weiter  oben  noch  aus  starken  Strân- 
gen  bestehen,  hier  in  die  einzelnen  Elemente  aufgelôst  sind.  Es 
ist  dies  um  so  eher  anzunehmen,  als  das  «  postacetabulare  » 
Muskelkreuz,  wenn  der  Ktirze  halber  dieser  Ausdruck  gebraucht 
werden  darf,  nur  sehr  feine  Fasern,  nie  aber  stàrkere  Strânge 
aufweist. 

Hinter  den  Saugnâpfen  kreuzen  sich  die  beiden  Btindel  des 
Muskelkreuzes  noch  genau  im  rechten  Winkel.  Wenn  aber  der 
Kopi  sich  in  den  Hais  verschmâlert,  so  beginnt  der  Dorsoven- 
traldurchmesser  der  Schnitte  bedeutend  abzunehmeii,  wâhrend 
der  Transversaldurchmesser  fast  unverândert  bleibt. 

Die  Arme  des  Muskelkreuzes,  welche  bis  jetzt  als  Diagonalen 
von  fast  quadratischen  Schnitten  senkrecht  zu  einander  standen, 
mûssen  nun,  da  die  Form  der  Schnitte  mehr  und  mehr  einem 
transversal  stark  verlângerten  Rechteck  sich  nâhert,  ihre  Lage 
ândern,  sollen  sie  anders  noch  Diagonalen  des  Rechteckes  blei- 
ben.  Dies  findetnun  auch  statt.  Je  mehr  der  dorsoventrale  Durch- 
messer  abnimmt,  der  transversale  also  scheinbar  wâchst,  desto 
spitzer  wird  der  Neigungswinkel  der  beiden  Arme.  Es  findet 
also  proportional  der  âussern  Formverânderung  eine  Drehung 
derBûndelimKreuzungspunkte  derselben  statt.  "Wenn  nun  dièse 
Formverânderung  in  dem  Sinne,  wie  sie  oben  angegeben  wurde, 
weiter  geht,  somuss  auch  die  Drehung  derBundel  weiterschrei- 


174  EMANUEL   RIGGENBACH. 

ten,  vorausgesetzt,  dass  dieLage  derselben  als  Diagonalen  eines 
Rechteckes  eine  unverànderliche  ist.  So  miissen  schliesslich  die 
beiden  Biindel  zur  Deckung  gebracht  werden,  d.  h.  sich  nicht 
mehr  kreuzen,  sondera  einander  parallel  gehen.  Dies  scheint 
nun  in  Wirklichkeit  vorzugehen  und  zwar  in  dem  sehr  kurzen 
Teil  des  Tieres,  in  dem  die  Skolexbasis  in  den  eigentlichen 
Hais  iïbergeht.  Verfolgt  man  nâmlich  die  Schnitte  dieser  Ge- 
gend,  so  beobachtet  man  folgendes  :  Der  Winkelraum,  welcher 
gegen  die  dorsale  und  ventrale  Flâche  des  Bandwurmkorpers 
offen  bleibt,ist  grossenteils  eriullt  von  Querschnitten  derLângs- 
muskell'asern.  In  den  nach  den  Kanten  des  Kôrpers  sich  offnen- 
den  spitzen  Winkelrâumen,  den  die  Arme  des  Muskelkreuzes 
umschliessen,  liegen  die  Lângsgefâsse  und  Lângsnerven.  Die 
Fasern  des  Muskelkreuzes  tangiren  die  Exkretionsgefâsse,  wel- 
clie  sich  zwischen  die  drehenden  Bûndel  wie  ein  Hindernis  ein- 
schieben.  Sobald  die  engste  Stelle  des  Halses  tiberschritten  ist, 
die  Exkretionsgefâsse  somit  mehrauseinander  treten,  findet  sich 
auch  von  einem  Muskelkreuz  nur  noch  die  Andeutung. 

Es  tritt  ein  breites,  gleichmâssiges  Band  von  Transversal- 
muskeln  auf,  dessen  Fasern  den  Markraum  von  links  nach 
redits  durchziehen  und  in  die  Rindenschicht  iibergehen.  Der 
grôsste  Teil  der  Fibrillen,  welche  den  Fasern  des  postacetabula- 
ren  Muskelkreuzes  identisch  sind,  verlàuft  nun  parallel,  ist  also 
zur  Deckung  gebracht.  Dass  aber  urspriinglich  eine  Kreuzung 
der  Fasern  stattgefunden  hat,  lâsst  sich  noch  an  Schnitten  zei- 
gen,  die  weit  hinten  dnrch  den  Hais  oder  durch  die  jUngsten 
Glieder  gefuhrt  worden  sind.  Bei  starker  Vergrôsserung  be- 
merkt  man  noch  deutlich,  wie  einzelne  Fasern  in  der  Mitte 
des  Schnittes  noch  miteinander  verllochten  sind,  ja  selbst  sich 
noch  kreuzen.  So  erklart  es  sich  dann  leicht,  wesshalb  an  sol- 
chen  Schnitten  in  der  Mitte  des  von  den  Transversalfasern  ge- 
bildeten  Bandes  oft  eine  Verdichtung  der  Elemente  zu  beobach- 
ten  ist  (Fig.  8). 


DAS   GENDS   ICHTHYOTVENIA.  175 

Soweit  ich  feststellen  konnte,  durchziehen  die  Transversal- 
muskelfasern  die  ganze  Mittelschicht  des  Bandwurmkorpers. 
Eine  Teilung  derselben  in  eine  dorsale  und  eine  ventrale  Sehicht 
fehlt.  Dennoch  glaube  ich  wâre  nacli  den  obigen  Auseinancler- 
setzungen  zu  schliessen,,  dass  die  beiden  Biindel  des  Muskel- 
kreuzes,  wie  sie  im  Skolex  auftreten,identisch  sein  mtlssten  mit 
der  ventralen  und  dorsalen  Sehicht  von  Transversalfasern,  wie 
sic  bei  den  meisten  Cestoden  vorkommen. 

Ein  Beweis  fur  die  Annahme,  dass  Muskelsysteme  des  Sko- 
lex auf  solche  der  Strobila  zuriickzufuhren  seien,  ist  somit  we- 
nigstens  ftir  das  axiale  Muskelkreuz  der  Ichtliyotcenia  fossata 
in  obiger  Darlegung  enthalten. 

AehnlichesVerhalten  wie  bei  unserer  Tsenie  fand  Luehe  (44) 
beiAnoj)locephala  mamillana(M.éhlis),wo  auch  unmittelbar  hinter 
den  Saugnàpfen  zwei  Biindel,  die  genau  in  den  beiden  Diagona- 
len  des  Schnittes  verlaufen,  besonders  stark  ausgebildet  sind. 
Es  entsteht  auf  dièse  Weise  auf  den  betreffenden  Schnitten  ein 
deutlich  ausgesprochenes  diagonales  Muskelkreuz,  von  welchem 
Luehe  (44)  annimmt,  dass  es  dem  von  Zschokke  fur  Anoploce- 
2)lmla  mamillana  (Mehlis)  beschriebenen  Muskelzapfen  ent- 
spreche.  Irgendwie  âhnliches  liât  ersonst  bei  keiner  andern  von 
ihm  untersuchten  Taenie  gefunden. 

Dass  das  Lângsmuskelsystem;  von  dem  Kôrper  in  den  Skolex 
ùbergetreten,  auch  hier  die  iibrigen  Muskelsysteme  an  Stàrke 
iibertrifft,  ist  auf  Làngsschnitten  leicht  zu  ersehen.  Als  Re- 
traktoren  der  Saugnâpfe  verlaufen  vier  starke,  aus  der  Masse 
der  Làngsmuskelfasern  sien  aussondernde  Bander  starker 
Muskelstrànge  auf  die  Haftorgane  zu,  biegen  am  Grunde  der- 
selben angekommen  um  und  umfassen  sie  zangenartig  (Fig.  3). 
Feinere  Fasern  schlagen  diesen  Weg  nicht  ein^  sondern  durch- 
setzen,  ihre  urspriingliche  Verlaufsrichtung  beibehaltend,  den 
Skolex,  um  am  vorderen  Ende  desselben,  d.  h.  an  der  Scheitel- 
flâche,  einen  Anheftungspunkt  zu  fiuden. 


176  emanueL  riggenbach. 

Wenn  die  ersteren  Lângsmuskeln  ein  Zuiïïckziehen  der 
Saugnâpfe  bewerkstelligen  kônnen,  so  sind.die  raehr  einzeln 
und  zerstreut  den  Skolex  durchziehenden  Fibrillen  im  Stande, 
den  Sclieitel  und  damit  wahrscheinlich  aucli  die  Stimgrube  zu 
verflachen. 

Besser  als  auf  den  Querschnitten  treten  die  Transversalfasern 
in  Lângsschnitten  des  Skolex  auf  (Fig.  3,  TM).  Sic  sind  nicht 
so  spârlich  wie  es  auf  ersteren  schien. 

Als  sckwache  und  feine  Fasern  ziehen  sie  von  einer  Seite  des 
Skolex  zur  andern.  An  Zahl  nehmen  sie  hinter  den  Saugnâpfen 
zu.  Hier  macht  sicli  das  postacetabulare  Muskelkreuz  insofern 
geltend  als  in  der  Langsaxe  des  Skolex  und  des  Halses  eine 
Verdichtung  und  Zusammendrângung  der  Muskelfasern  trans- 
versaler  wie  dorsoventraler  Natur  bemerkbar  ist. 

Frontale  Lângsschnitte  lassen  eine  X-fôrmige  Kreuzung 
starker  Muskelblindel  erkennen,  welche  die  dorsalen  resp.  die 
ventralen  Saugnâpfe  in  der  Vertikalebene  miteinander  ver- 
binden  und,  wenn  der  Raum  zwisclien  den  beiden  Sangnapfen 
als  Parallelogramm  anfgefasst  wird,  die  Diagonalen  desselben 
darstellen.  Dièses  vertikale  Muskelkreuz  ist  stets  gut  ausge- 
bildet  und  auf  etwas  dicken  Schnitten  seiner  ganzen  Ausdehnung 
nach  zu  verfolgen.  Dieselben  Muskelkommissuren  fand  Riehm 
(61)  bei  Bipylidium  leukarti  Riehm,  und  bezeichnete  sie  als 
diagonale  Verbindungsmuskeln  der  Saugnâpfe.  Auch  LiiHE  (44) 
fand  dieselben  bei  Mesocestoides  litterata  (Gœze).  Er  schreibt 
dariiber  folgendes  :  «  Es  erscheinen  die  X-fôrmig  gekreuzten 
Fasern  ans  der  Lângsmuskulatur  hervorgegangen  zu  sein, 
obgieicli  die  Lângsmuskeln  sich  wesentlich  weiter  latéral  an 
den  Saugnâpfen  inseriren.  »  In  einer  Anmerkung  dazu  fâhrt  er 
dann  fort  :  «  Dièse  Vermutung  wird  zur  Gewissheit  bei  Be- 
trachtung  entsprechender  Schnitte  von  Bipylidium  caninum  L. 
Auch  hier  finden  sich  dieselben  X-fôrmig  gekreuzten  Muskeln 
aber  ihre  Ansatzstelle  an  den  Saugnâpfen  entspricht  nicht  nur 


DAS   GENUS   ICHTHYO'iVENIA.  177 

vollstândig  der  der  Lângsmuskeln,  sondera  es  treten  sogar 
einzelne  Fasern  der  letzteren  direkt  in  die  gekreuzten  Muskeln 
iiber.  » 

Die  Untersuchungen,  die  ich  an  I.  fossata  und  an  Corallo- 
bothrium  lobosum  machte,  erlauben  mir  nicht  Vermutungen 
iiber  die  Herkunft  dieser  X-fôrmig  gekreuzten  Muskeln  ausrus- 
prechen. 

Um  mit  der  Beschreibung  der  Lângsschnitte  durch  den 
Skolex  zu  Ende  zu  gelangen  miissen  wir  noch  kurz  auf  schon 
Bekanntes  zuruckkommen.  I.  fossata  besitzt,  wie  bei  der  allge- 
meinen  Beschreibung  liervorgehoben  wurde,  an  der  Spitze  des 
konisch  vorspringenden  Scheitels  eine  kleine  napfartige  Ein- 
senkung.  Ob  nun  dièses  Griibchen  einen  rudimentâren  Stirn- 
saugnapf  darstellt,  wie  es  Monticelli  (49)  fur  I.  salmonis- 
umblœ  (Zschokke)  vermutet,  oder  ob  wir  ein  rudimentàres 
linsenfôrmiges  Rostellum  vor  uns  haben,  wie  man  aus  den 
Annahmen  LiiHE's  (43)  folgern  kônnte,  sollten  giinstige  Schnitt- 
serien  ohne  Zweifel  dartun. 

Mir  lag  nun  allerdings  das  dazu  nôtige  Material  nicht  vor. 
Die  Beobachtungen,  welche  ich  bei  der  Untersuchung  der 
Muskulatur  machte,  lassen  desshalb  nur  Vermutungen,  nicht 
Beweise  zu.  Von  einer  wahren  Saugnapfmuskulatur  bezw. 
deren  Rudimenten,  wie  z.  B.  v.  LlNSTOW  (34)  sie  vom  Stirn- 
saugnapf  der  I.  longicollis  (Rud.)  beschreibt,  konnte  ich  nichts 
entdecken.  Dagegen  scheint  das  konische  Hôckerchen  des 
Scheitels  von  1.  fossata  eine  gewisse  Selbsstândigkeit  bewahrt 
zu  haben.  Auf  Lângsschnitten  des  Skolex  nâmlich  bemerkt  man 
an  der  je  nach  der  Contraktion  rnehr  oder  weniger  abgeflachten 
Scheitelspitze  eine  starke  Verdichtung  des  Parenchymgewebes 
des  Skolex.  Bei  starker  Vergrosserung  dieser  dunkel  erschei- 
nenden  Gewebspartie  gewahrt  man,  dass  faserige  sowohl  als 
kornige  Elemente  in  wirrer  Zusammendrângung  den  verfes- 
tigten  und  verdichteten  Gewebskomplex  bilden  (Fig.  4  R).  In 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  12 


178  EMANUEL   RK4GENBACH. 

das  lockere  Parenchym  des  Eopfes  scheint  sich  derselbe  all- 
mâlig  aufzulôsen,  einer  membranôsen  Scheidewand  gegen  das- 
selbe  also  zu  entbehren. 

Ueber  die  Natur  der  einzelnen  Elemente,  welche  am  Scheitel 
die  Verdichtung  des  Parenchyms  bilden,  konnte  ich  leider 
nichts  Nâlieres  erfaliren.  Neben  undeutlich  hervortretenden 
Kernen  und  Gewebspartikelchen  scheinen  allerdings  auch 
Fasern  vorzukommen.  Ob  jedoch  dieselben  Reste  von  Muskel- 
fibrillen  sind,  der  ganze  Gewebskomplex  also  ein  Rudiment 
frûherer  Muskelmassen  darstellt,  kann  ich  wie  schon  bemerkt, 
nicht  entscheiden. 

Die  Bewegungen  der  Saugnâpfe  und  die  Formverànderungen 
des  Skolex  werden,  uni  noch  einmal  kurz  zusammenzufassen, 
von  folgenden  Muskelsystemen  ausgeflihrt. 

Ausser  einera  interacetabularen  Muskelkreuz,  das  hinten 
von  einer  postacetabularen  Diagonalkommissur  gefolgt  ist, 
untersttitzen  noch  zwei  vertikale  Muskelkreuze  die  Saugnâpfe 
in  ihren  mannigfachen  Bewegungen.  Die  Lângsmuskulatur  des 
Korpers  liefert  die  Retraktoren  der  Haftapparate  und  zugleich 
eine  Menge  einzeln  verlaufender  Fasern,  welche  zur  Verfla- 
chung  des  Scheitels  dienen. 

Diagonal-,  Transversal-  wie  Dorsoventralmuskelfasern  ver- 
vollstândigen  die  Ausriïstung  des  Skolex  mit  Muskeln. 

Die  subcuticulare  Muskulatur  kann  hier  im  Kopf  tibergangen 
werden,  da  eine  Abweichung  von  den  Verhâltnissen,  wie  sie  bei 
Cestoden  im  Allgemeinen  verbreitet  sind,  nicht  vorhanden  zu 
sein  scheint. 

Betreffs  der  histologischen  Beschaffenheit  der  Skolexmusku- 
latur  sei  nur  angeftihrt,  dass  besonders  Transversalmuskeln 
grosse  Myoblasten  besitzen  (Fig.  5),  deren  kôrnerreicher  Pro- 
toplasmaleib  einen  grossen  Kern  mit  einem  Kernkorperchen 
umschliesst.  Muskelzellen  sind  bis  jetzt  nicht  nur  in  der  Stro- 
bila,  sondern   auch    in    den  Skolices   verschiedener   anderer 


DAS   GENUS   1CHTHY0T.ENIA.  179 

Cestoden  gefunden  worden  und  die  Behauptung,  dass  Myoblasten 
viel  allgemeiner  verbreitet  sind,  als  bis  jetzt  angenommen 
wurde,  wird  wohl  durch  neuere  Untersuchungen  bestâtigt 
werden. 

MUSKULATUR   DER   STROBILA. 

So  complicirt  die  Muskulatur  von  1.  fossata  im  Kopf  angelegt 
ist,  so  einfach  sind  die  Verhàltnisse  in  den  Gliedern. 

Die  Hauptmenge  der  Muskelfasern,  welche  hier  auftreten, 
entstammt  der  inneren  Lângsmuskulatur.  Die  Transversal- 
fasern  verlaufen,  soweit  sie  durch  die  Entwicklung  der  Ge- 
schlechtsorgane  nicht  verschoben  werden,  in  derselben  Weise, 
wie  sie  vom  Hais  angegeben  wurde.  Die  Dorsoventralmuskeln 
sind  nur  spârlich  vorhanden,  verlaufen  senkrecht  zu  den  Trans- 
versalfibrillen  und  sind  wie  dièse  sehr  zart. 

Nebvensystem. 

Fast  auf  der  Hôhe  der  oberen  Rander  der  Saugnâpfe  tritt  auf 
Lângsschnitten  durch  den  Skolex  ein  ziemlich  breites,  vom 
iïbrigen  Gewebe  gut  abgegrenztes  Band  aus  blass  gefârbter, 
faseriger  Substanz  auf.  Es  ist  die  Nervenkommissur  (Fig.  4,  nie). 
Nach  hinten  ist  dieselbe  etwas  concav  ausgebuchtet,  nach 
vorne  convex  aufgebogen. 

Aus  den  beiden  sich  verbreiternden  Enden  des  Bandes  ent- 
springen  vier  Nervenstâmme,  von  denen  zwei  nach  vorne  und 
zwei  nach  hinten  in  den  Skolex  verlaufen.  Die  beiden  oberen 
verlassen  bald  die  Schnittebene  um  wahrscheinlich  die  Saug- 
nâpfe zu  innerviren.  Die  hinteren  treten  mit  den  Lângsnerven 
der  Strobila  in  Beziehung.  Solcher  giebt  es  bei  1.  fossata  auf 
jeder  Seite  drei  (Fig.  8).  Der  am  meisten  nach  innen  gelegene 
kann  als  Hauptnervenstamm  bezeichnet  werden  (Fig.  8,  hn),  da 
er  bedeutend  grosser  ist  als  die  beiden  Geleitnerven  (Fig.  8,gn). 


180  EMANUEL  RIGGENBACH. 

Dièse  letzteren  laufen  parallel  dem  Hauptstamm,  etwas 
dorsal-  bezw.  ventral-  und  zugleich  peripherwârts  verschoben. 
Dabei  sind  beide  vom  Hauptnerven  gleich  weit  entfernt. 

Der  ganze  dreiteilige  Nervenstrang  verlâuft  nach  aussen  von 
den  Exkretionsstâmmen  und  nach  aussen  von  der  Parenchym- 
lângsmuskulatur.  Der  Hauptnerv  liegt  zwar  gerade  auf  der 
Grenze  von  Rinden-  und  Markparenchym,  also  in  der  Lângs- 
muskelschicht  oder  doch  derselben  satt  angeschmiegt.  Die 
beiden  Nebennerven  liegen  wie  bei  Caryophyllœus  mutabilis 
Rud.  in  der  Rindenschicht. 

Auf  Querschnitten  erscheinen  die  Nervenstâmme  rundlich 
oder  oval.  Sie  sind  sehr  spongios ,  so  dass  angeschnittene  Spalt- 
râume  besonders  der  Hauptnerven  leicht  fur  durchschnittene 
Exkretionsgefasse  gehalten  werden  konnen . 

Die  fibrillôse  Nervensubstanz  der  Seitennerven  sowohl  als 
der  Nervenmasse  des  Skolex  zeigt  eine  relativ  hohe  Tinktions- 
fâhigkeit,  wesshalb  eine  schàrfere  Umgrenzung  und  Abgren- 
zung  derselben  gegeniïber  dem  Parenchymgewebe  môglich 
wird. 

Wenn  auch  keine  Ichthyotsenie  mit  sechs  Seitennerven 
hekannt  ist,  so  findet  sich  doch  dasselbe  Verhalten  des  Nerven- 
systems,  wie  es  fiir  I.  fossata  soeben  beschrieben  worden  ist, 
noch  bei  mehreren  andern  Cestoden. 

Lang  (25)  fiihrt  in  seinen  Untersuchungen  ûber  das  Nerven- 
system  der  Bandwiirmer  folgende,  ebenfalls  sechs  Seitennerven 
besitzende  Tsenien  auf  :  Tœnia  crassicollis  Rud.,  solium  Lin., 
mediocanellata  Ktichenmeister,  serrata  Gceze,  marginata  Batsch. 

Die  sechs  Nerven  sind  aber  hier  nicht  etwa  gleichwertig, 
sondern  es  sind  die  Nebennerven  nur  abgetrennte  Teile  des 
Hauptnerven  und  zwar  wird  die  Abtrennung  derselben  bewirkt 
durch  Faserbiindel  der  Ringmuskellage,  die  in  die  Rindenschicht 
ausstrahlen.  Will  (73)  fand  bei  Garyophyllœus  mutabilis  Rud. 
je  ein  Paar  schwâchere  Lângsnerven,  die  zu  den  Seiten  der 


DAS   GENUS   ICHTHYOT\ENIA.  181 

lateralen  Hauptstâmme  ausserhalb  der  innern  Lângs-  und 
Transversalmuskulatur  verlaufen.  Noch  bevor  sie  an  die  Stelle 
gelangt  sind,  wo  der  Hais  in  den  Kopf  iïbergeht,  vereinigen  sich 
dièse  feinen  lateralen  Seitennerven  mit  den  Hauptstâmmen. 
Dieselben  liegen  in  der  Rindenschicht,  wâhrend  die  Haupt- 
stâmme in  der  Mittelschicht  sich  befinden.  Aucli  Will  (73) 
nimmt  an,  dass  die  vier  lateralen  Lângsnerven,  die  nalie  zu 
beiden  Seiten  der  Hauptstâmme  verlaufen,  mit  cliesen  zusam- 
mengehôren,  dass  sie  nur  durch  Transversalmuskeln  von  den- 
selben  getrennt  sind. 

Es  ist  mir  nun  nicht  gelungen  Muskelfasern  zu  finden,  welche 
so  verlaufen,  dass  sie  die  beiden  Nebennerven  vom  Hauptnerven 
abtrennen  miissten.  Dennoch  glaube  ich  mit  Sicherheit  an- 
nehmen  zu  diirfen,  dass  die  Dreiteilung  des  Seitennerves  doch 
auf  dieselbe  Weise  entstanden  ist,  wie  es  bereits  von  Lang  (25) 
angegeben  worden  ist. 

EXKRETIONSSYSTEM . 

Die  kurze  Strobila  von  1.  fossata  wird  von  vier  Lângsge- 
fâssen  des  Exkretionssystems  durchzogen.  Dabei  durchlaufen 
dièse  Gefâsse  einen  fast  geradlinigen  Weg,  da  in  Folge  der  nur 
schwachen  Einkerbung  der  Seitenrânder  an  den  Grenzen  der 
Proglottiden  ein  merkliches  Einbiegen  am  Hinterrand  des 
Gliedes  nicht  stattfindet.  Ebenso  werden  von  ihnen  keine 
spiraligen  Windungen  beschrieben. 

Die  dorsalen  Stâmme  liegen  von  der  Dorsalflâche  der  Glieder 
ungefâhr  gleich  weit  entfernt  wie  die  ventralen  Stâmme  von  der 
Bauchflâche  der  Proglottiden.  Immer  aber  sind  letztere  bedeu- 
tend  stârker  ausgebildet  als  erstere.  Dabei  werden  sie  nur  von 
einer  feinen,  membranosen  Wand  begrenzt,  wâhrend  die  dor- 
salen Stâmme  stets  noch  von  dichtstehenden  kleinen,  cubischen 
Zellen  umkleidet  sind.  Dièse  Zellen,  welche  sonderbarer  Weise 


182  EMANUEL   RIGGENBACH. 

den  ventralen  Gefâssen  ganz  abgehen,  finden  sich  auch  bei 
einigen  andern  Cestoden  und  sind  da  zum  Teil  als  Driisen 
gedeutet  worden. 

Nach  innen  von  der  innern  Lângsmuskulatur  und  nach  innen 
vom  dreiteiligen  Seitennerven  durchziehen  die  Exkretions- 
stâmme  die  Strobila,  indem  dabei  das  dorsale  Gefâss  ilber,  das 
ventrale  unter  dem  Cirrusbeutel  verlauft. 

Im  Skolex  treten  die  vier  Stâmme  auseinander  ;  die  ventralen 
convergiren  stark  nach  innen  ;  die  dorsalen  steuern  mehr  der 
Peripherie  zu.  Sie  werden  jedoch  im  Bereich  der  Saugnâpfe 
durch  eine  Ringanastomose  miteinander  in  Verbindang  gesetzt. 
Durch  einen  den  Raum  innerhalb  der  Ringanastomose  diamétral 
durchsetzenden,  feinen  Kanal  wird  die  Communication  der 
beiden  ventralen  Stâmme  noch  vergrossert.  Wenn  auch  Ver- 
zweigungen  der  Wassergefâsse  im  Kopf  vorhanden  sind,  so 
kann  doch  nur  von  einem  schwach  entwickelten  Gefâss korbchen 
oder  =:  plexus  die  Rede  sein. 

Wie  es  fiir  das  hoclientwickelte  Exkretionssystem  der 
Ichthyotsenien  charakteristisch  ist,  finden  sich  auch  bei  /.  fos- 
sata  Communikationswege  mit  der  Aussenwelt.  Von  den  Haupt- 
stâmmen  nach  der  Kôrperoberflâche  fïihrende  und  dort  aus- 
miïndende  Kanâle  sind  sowohl  im  Hais  als  in  den  Gliedern  nicht 
selten.  Im  Skolex  allerdings  konnte  ich  solche  nie  nachvveisen. 

Die,  welche  im  iïbrigen  Kôrper  sich  finden,  treten  nie  als 
Abflusskanâle  capillarer  Plexus  auf.  Meist  da,  wo  der  Haupt- 
stamm  mit  dem  der  anderen  Seite  durch  eine  Queranastomose 
in  Verbindung  tritt,  also  nahe  dem  Hinterrand  der  Proglottis, 
entspringt  ein  Zweig,  der  eigentlich  nicht  nach  dem  Seitenrand, 
sondern  eher  nach  dem  Hinterrande  des  Gliedes  verlauft.  Er 
miïndet  da  nach  aussen,  wo  der  Seitenrand  der  Proglottis  in 
den  Hinterrand  umbiegt.  Solche  Seitenzweige  lassen  sich  beson- 
ders  gut  im  Hais  und  in  den  jùngsten  Gliedern  beobachten. 

Mit   weitem   Lumen    aus    dem   Hauptstamm   entspringend, 


DAS   GENUS    ICHTHYOT.ENIA.  183 

durclisetzt  der  schief  nach  hinten  und  aussen  verlaufende  Seiten- 
kanal  das  Gewebe.  Sein  Lumen  verengert  sich  gegen  die  Peri- 
pherie zu  stetig,  so  dass  der  Kanal  elier  einem  langgezogenen 
Trichter  âlinlich  sieht.  DasMiindungsstiïck,  alsoder  engsteTeil 
des  Kanales,  durclisetzt  die  Cuticula  und  vollendet  damit  die 
direkte  Verbindung  der  Aussenwelt  mit  dem  Gefàssstamm. 

Eine  Vorrichtung,  welche  einen  Verschluss  dièses  Seiten- 
kanales  nach  aussen  bewerkstelligen  kônnte,  wie  sie  sich  z.  B. 
bei  Corallobothrium  lobosum  findet,  ist  nicht  vorhanden. 

Auch  in  Gliedern,  wo  die  Geschlechtsorgane  vollstândïg  aus- 
gebildet  sind,  treffen  wir  noch  solche  periphere  Kanâle  an.  Sie 
treten  jedoch,  soviel  ich  wenigstens  beobachten  konnte,  nur  als 
Zweige  der  ventralen  Exkretionsstâmme  auf,  nie  aber  auch  als 
solche  der  dorsalen. 

Geschlechtsorgane. 

Nach  dem  allgemein  bei  den  Ichthyotsenien  giltigen  Gesetz 
l'olgen  sich  die  Geschlechtsôffnungen  in  unregelmâssiger  Ab- 
wechslung. 

Es  scheint  bei  I.  fossata,  und  dasselbe  liesse  sich  auch  fur 
/.  abscisa  sagen,  die  Neigung  zur  einseitigen  Ausmiïndung  vor- 
handen zu  sein.  In  den  jûngeren  Teilen  der  Strobila  reihen  sich 
oft  viele  Glieder  aneinander,  deren  Geschlechtsôffnungen  sammt 
und  sonders  auf  derselben  Seite  liegen.  Erfâhrt  daim  eine  solche 
Reihe  durch  das  Dazwischentreten  eines  oder  einiger  Glieder 
mit  entgegengesetzt  mundenden  Geschlechtsôffnungen  auch  eine 
Unterbrechung,  so  folgen  doch  bald  wieder  Gliederserien  mit 
gleicher  Orientirung  der  Genitaloffnungen.  So  kamen  z.  B.  auf 
eine  Kette  des  Bandwurms  von  31  Gliedern  23  mit  rechtsmûn- 
denden  Geschlechtswegen,  wâhrend  nur  9  das  umgekehrte  Ver- 
hâltniss  zeigten.  Ob  dièse  Tatsache  als  Andeutung  eines  friihe- 
ren  Entwicklnngszustandes  aufzufassen,  oder  ob  sie  bei  diesen 


184  EMANUEL   RIC4GENBACH. 

beiden  Ichthyotsenien  eine  zufâllige  Eigentumlichkeit  ist,  ver- 
mag  ich  nicht  zu  entscheiden. 

Die  Lage  der  Genitaloffnungen  in  Beziehung  auf  die  Lange 
der  Gliedseite  muss  auch  bei  den  Fischtsenien  als  etwas  Con- 
stantes angesehen  werden.  Bei  anderen  Cestoden  hat  diesselbe 
bereits  eine  gewisse  systematische  Bedeutung  erlangt,  wesshalb 
sie  auch  hier  erwàhnt  werden  soll.  Immer  liegt  die  Mundungs- 
stelle  der  Vagina  und  des  Cirrusbeutels  iiber  der  Mitte  des 
Proglottisrandes  nach  vorne  verschoben,  dem  vorderen  Glied- 
rand  also  genâhert.  Ausser  bei  der  hier  beschriebenen  I.  fossata 
finden  wir  dasselbe  Verhalten  der  Geschlechtswege  bei  I.  lonn- 
bergii  Fuhrmann,  I.  conjpMcephala  (Monticelli)  und  I.  abscisa. 
Bei  den  ùbrigen  Fischtsenien  finden  die  Genitalgange  in  der 
Mitte  des  Proglottisrandes  ihre  Ausmundung. 

Die  Vagina  niiindet  stets  neben  und  vor  dem  Cirrusbeutel 
nach  aussen  und  zwar  mit  diesem  am  Grunde  eines  kleinen 
Sinus  genitalis,  wenn  man  eine  schwache  Einsenkung  der  Cuti- 
cula  tiberhaupt  noch  so  nennen  darf.  Ein  Genitalhocker  ist 
nicht  entwickelt.  Hie  und  da  erscheint  der  Gliedrand  um  die 
Geschlechtsôffnungen  etwas  wulstig  aufgetrieben  zu  sein. 

Da  es  hier  auf  eine  erschôpfende  Schilderung  der  Entwick- 
lungsvorgânge  der  Geschlechtsapparate  nicht  ankommen  kann, 
so  mogen  dieselben  nur  soweit  sie  morphologischer  Natur  und 
leicht  zu  verfolgen  sind  eine  kurze  Beschreibung  erfahren. 

Etwa  vom  zwanzigsten  Gliede  an  erscheint  auf  Totalprœpa- 
raten  in  der  Mitte  der  Proglottiden,  dem  Hinterrande  derselben 
genâhert  eine  dunkle  runde  Masse  von  kornigem  Aussehen.  In 
der  Folge  wird  ein  bis  in  die  Mitte  des  Gliedes  vordringender 
Querstreif  sichtbar,  der  mit  der  dunklen  Kôrnermasse  allmàlig 
in  Beziehung  tritt. 

Wâhrend  nun  aber  eine  weitere  Verànderung  dieser  letzteren 
an  Totalpraîparaten  fur  lange  Zeit  nicht  mehr  bemerkbar  ist, 
so  schreitet  der  Querstreif  in  seiner  Entwickiung  weiter.  Indem 


DAS   GENUS  ICHTHYOTiENIA.  185 

er  sich  mehr  und  mehr  keulig  verdickt  und  indem  die  Differen- 
zirung  eines  zweiten  Stranges  bemerkbar  wird,  ist  er,  wie  schon 
seine  Lage  vermuten  Hess,  als  Anlage  von  Yagina  und  Cirrus- 
beutel  zu  erkennen.  Die  Granulation,  welche  wâhrend  diesen 
Bildungsvorgângen  auf  der  Gliedflache  auftrat,  riihrt  von  den 
Anlagen  der  Hodenblâschen  lier,  welche  ja  stets  zu  den  am 
fruhesten  sich  ausbildenden  Organen  gehoren  (Fig.  10,  a  h  h). 

Weitere  Gestaltsverânderungen  dieser  Genitalanlagen,  sofern 
sie  in  ihren  Einzelheiten  etwas  genauer  verfolgt  werden  sollen, 
lassen  sich  nur  noch  an  Schnitten  beobachten.  Dièse  zeigen, 
dass  die  zuerst  deutlich  wahrnehmbare  dunkle  Partie  des 
Giiedes  von  einer  Kernanhâufung  im  embryonalen  Gewebe  her- 
rlihrt,  die  ungefâhr  die  Form  eines  lânglichen  Dreieckes  besitzt 
(Fig.  10,  i  g  w).  Es  scheint  nun  dièse  compakte  ZellanhàufLing 
die  gemeinsame  Anlage  des  hinteren  Teiles  der  Vagina,  des 
Keimganges,  Eileiters,  etc.,  kurz  ail  der  Teile  der  Geschlechts- 
wege  zu  sein,  welche  zusammengeknâuelt  den  Interovarialraum 
spâter  erftillen. 

Die  Differenzirung  der  Kernmasse  lâsst  sich  wenigstens  fur 
die  Vagina  bezw.  den  Seminalkanal  verfolgeu. 

In  diesem  Stadium  der  Entwicklung  erscheinen  auch  die 
ersten  Spuren  der  Dottergânge  und  Dotterstôcke. 

Dass  erstere  in  ilirer  Anlage  schon  fruhe  und  deutlich 
aufzufinden  sind,  ist  ein  nicht  allzu  haufiges  Vorkommen.  Bei 
1.  fossata  ist  dies  der  Fall.  Es  hângt  wohl  mit  der  guten  Aus- 
bildung  und  starken  Entwicklung  zasammen,  in  der  uns  dièse 
Gange  ira  fertigen  Zustande  entgegentreten.  Links  und 
redits  von  der  den  Interovarialraum  ausfiillenden  Kernmasse 
erscheint  je  ein  ganz  gerader  diinner  Kernstreif,  der,  bis  fast 
an  die  Peripherie  des  Giiedes  sich  erstreckend,  das  Bildungs- 
parenchym  quer  durchsetzt.  Jeder  dieser  Streifen  repraîsentirt 
die  Anlage  eines  Dotterganges  und  besteht  anfangs  nur  aus 
einer  einfachen  Reihe  von  Zellkernen. 


186  EMANUEL  RIGGENBACH. 

In  der  keuligen  Anschwellung  des  Querstranges  wird  die 
Trennung  in  Cirrusbeutel  und  Vagina  deutlich  sichtbar,  beson- 
ders  wenn  durch  Zuriicktreten  der  Bildungszellen  die  ersten 
Andeutungen  eines  Lumens  in  den  anfangs  compakten  Kern- 
strângen  auftreten. 

Die  Entwicklung  der  Geschlechtsdiïïsen,  die  weitere  Aus- 
bildung  der  Genitalgânge  scheint  von  den  entsprechenden  Vor- 
gângen,  wie  sie  fur  andere  Tsenien  des  Genaueren  schon 
bekannt  sind,  nicht  abzuweichen. 

Nur  die  Entwicklung  des  Utérus  ist  etwas  eigenartig.  Schon 
relativ  friihe  beobachtet  man  eine  wachsende  Kernanhàufung  in 
der  Lângsmittellinie  des  Gliedes.  Dieselbe  bildet  bald  einen 
compakten  Zellstrang,  in  welchem  wie  bei  den  Genitalwegen 
ein  Lumen  im  Laufe  der  Entwicklung  auftritt.  Der  médiane 
Strang  ist  die  Uterusanlage,  das  Lumen  der  sich  bildende  Raum 
des  Fruchtbehâlters.  Wâhrend  sonst  bei  zunehmender  Entwick- 
lung der  primâre  Uteruskanal  Seitenzweige  treibt,  so  entstehen 
hier  die  Seitenâste  des  Utérus  als  selbstândige  Hohlràume,  die 
erst  secundâr  mit  dem  Fruchtbehâlter  in  Verbindung  treten 
und  dann  als  Aussackungen  desselben  erscheinen.  Auf  Lângs- 
schnitten  durch  junge  Proglottiden  ist  dies  am  ehesten  zu  ver- 
folgen.  Hier  ist  nâmlich  uni  den  primâren  Uterusstrang  das 
Gewebe  von  netzartig  verteilten  Kernschnùren  und  Kernanhau- 
fungen  durchstreut,  die  in  der  fortschreitenden  Entwickelung 
in  ihrem  Inneren  Hohlràume  entstehen  lassen,  welche  mit  dem 
Lumen  des  medianen  Kanales  in  Verbindung  treten. 

Eine  àhnliche  Bildungsweise  des  Utérus  scheint  bei  1.  sal-  ■ 
monis-umblœ  (Zschokke)  vorzukommen. 

M^ENNLICHER    APPARAT. 

Die  ganze  Zone  zwischen  den  beiclen  Dotterstocken,  dem 
Vorder-  und  Hinterrand  der  Proglottis  wird  von  den  unregel- 


DAS    GENUS   ICHTHYOTJENIA.  187 

mâssig  zerstreuten,  saraenbereitenden  Hodenblâschen  einge- 
noiumen.  Da  dieselben  verhâltnissmâssig  klein  sind  imcl  zudem 
nalie  beisammen  liegen,  so  mag  ein  Glied  deren  120  bis  150 
fassen.  Sie  sind  rundliche,  wahrscheinlich  durch  secundâre  Vor- 
gànge  teilweise  auch  polygonal  gewordene  Blasen  von  ungefâhr 
0,05  mm.  Durchmesser.  Neben  den  in  kleinen  Grnppen  zusam- 
menliegenden  Samenzellen  erfullen  die  Samenfàden  den  Blasen- 
raum.  Dièse  Fâden  sind  nicht  zu  Flocken  oder  Strângen  ver- 
einigt,  sondera  verfilzt  und  verâochten  und  zu  einzelnen  Paketen 
oder  Ballen  zusammengeknâuelt.  Die  structurlose  Tunica  pro- 
pria der  Hodenblâschen  geht  iïber  in  die  Wand  der  Vasa 
efferentia. 

Nach  der  Lage  der  Hodenblâschen  wenigstens  liesse  sich 
eine  dorsale,  mânnliche  Hâlfte  von  einer  ventralen,  weiblichen 
nicht  wohl  unterscheiden,  denn  die  Hodenblâschen  liegen  zer- 
streut  im  ganzen  Markparenchym. 

Giinstige  Flâchenschnitte  durch  eine  Proglottis  kônnen  das 
ganze,  den  Samen  aus  seinen  Bereitungsstâtten  abftihrende 
Kanalsystem  zu  Tage  fordern  (Fig.  11  und  12).  Bei  tiefen 
Schnitten  allerdiugs  ist  ein  Zusammenhang  der  Kanâlchen  nicht 
mehr  verfolgbar. 

Das  ganze  System  derselben  macht  den  Eindruck  eines  zum 
Teil  dichotom  verzweigten  Astwerkes.  Meist  vereinigen  sich 
zwei  primâre  Vasa  efferentia  (Fig.  12,pve)  zu  einem  gemein- 
samen  dickeren  Stâmmchen  (Fig.  12,  sve),  das,  durch  Auf- 
nahme  anderer  an  Stârke  zuuehmend,  dem  Hauptstamm  d.  h. 
dem  Vas  deferens  zulâuft  (Fig.  12  vd). 

So  bilden  sich  mehr  und  mehr  umfangreichere  Kanâle, 
welche  aile  nach  der  Mitte  des  Gliedes  zu  convergiren  und  in 
ihrem  Verlauf  durch  Anastomosen  miteinander  in  Verbindung 
treten.  Aus  ihrer  Vereinigung  resultirt  das  Vas  deferens. 

Die  ganze  Kanalanlage  ist  fur  eine  schnelle  Entleerung  der 
Hodenblâschen  eingerichtet.  Wo  z.  B.  mehrere  Kanâle  zusam- 


188  EMANUEL   RIGGENBACH. 

menstossen,  wo  also  eine  Stauung  der  Samenmasse  eintreten 
wiirde,  ist  jedesmal  eine  Erweiterung  der  Zusammenflussstelle 
bemerkbar  (Fig.  13,  vve),  also  eine  Regulirung  des  Abflusses 
moglich  gemacht.  Zudem  môgen  die  Anastomosen  eine  gleich- 
mâssigere  Verteilung  des  Samens  und  somit  ein  rascheres 
Abfliessen  desselben  bezwecken. 

Das  Vas  deferens  wickelt  sich,  da  ihm  eine  Vesicula  seminalis 
abgeht,  hinter  dem  basalen  Ende  des  Cirrusbeutels  zu  einem 
Knâuel  auf,  der  ohne  Zweifel  der  Aufspeicherung  des  Samens 
dienen  soll  (Fig.  11,  vdk).  Derselbe  liegt  etwas  liber  der  Mitte 
der  Proglottis  ;  vorne  und  an  der  inneren  Seite  wird  er  von  der 
Vagina  umzogen.  Er  ist  von  kugeliger  Form  und,  da  aile  Liicken 
und  Zwischenrâume  der  einzelnen  Schlingen  des  Knâuels  mit 
Gewebe  erfullt  sind,  so  erscheint  er  auch  als  ein  compactes 
Ganzes.  Meist  ist  dièses,  die  Vesicula  seminalis  ersetzende 
Convolut  mit  Sperma  strotzend  angefiillt. 

Aus  dem  Knâuel  tritt  das  Vas  deferens  unmittelbar  am 
stumpfen  Ende  des  Cirrusbeutels  in  denselben  ein.  Es  legt  sich 
hier  noch  einmal  in  einige  Schlingen  und  wird  zum  eigentlichen 
Begattungsorgan . 

Der  Cirrusbeutel,  dessen  Lange  0,30  mm.,  also  etwa  ein 
Drittel  der  Gliedbreite  betrâgt,  ist  lânglich  birnfôrmig  und 
miindet  stets  hinter  und  neben  der  Vagina.  Seine  cuticulare 
Wand  umschliesst  den  Cirrus,  der  an  seiner  Spitze  sehr  stark 
aufgetrieben  ist  (Fig.  11,  c).  Die  dadurch  entstehende  Blase 
nimmt  fast  die  ganze  vordere  Hâlfte  des  Cirrusbeutels  ein. 
Langs-  und  Ringfasern  umspinnen  dieselbe  und  treten  besonders 
an  dem  zum  Miindungskanal  sich  verjiingenden  Endstûck  deut- 
lich  hervor. 

Solche  blasige  Auftreibungen  der  Spitze  des  Cirrus  sind  auch 
bei  andern  Cestoden  gefunden  worden.  Bei  der  Beschreibung 
der  mânnlichen  Geschlechtsapparate  von  I.  abscisa  soll  noch 
naher  darauf  eingegangen  werden. 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^ENIA.  189 

Weiblicher  Apparat. 

Die  vor  dem  Cirrus  mûndende  Vagina  ist  in  ihrem  Anfangs- 
teile  ein  enges  Rohr  von  0,024  mm.  Ein  schwacher  Sphincter 
(Tig.  14,  sph),  nur  aus  lockeren  Circulârfasern  bestehend, 
umgiebt  das  leichtgekrtimmte  Anfangsstiïck.  Nach  kurzem  Ver- 
lauf  erweitert  sich  die  Vagina  zu  einer  geràumigen  Blase  von 
birnfôrmiger  Gestalt.  Dièse  ist  fast  so  voluminôs  wie  der  Cirrus- 
beutel  und  besitzt  dieselbe  Lângenausdehnung  (Fig.  I4,ve). 

Solche  Auftreibungen  der  Vagina  an  ihrem  Anfangsteile  sind 
eine  nicht  gar  seltene  Erscheinung  und  mogen  auch  vielfach 
durch  die  Contraktion  des  Sphincters  in  ihrer  Grosse  beein- 
ilusst  werden. 

So  erweitert  sich  die  Vagina  bei  1.  ocellata  (Rud.)  hinter 
dem  Sphincter  zu  einer  stumpf  eifôrmigen  Blase,  auch  bei 
CaUiobothrium  coronahim  Dies.  ist  dasselbe  der  Fall. 

Da  die  Waudungen  solcher  Blasen  nie  eine  Verânderung  in 
ihrem  histologischen  Bau  gegeniiber  den  Vaginawânden  zeigen, 
die  Constanz  ihres  Vorkommens  zudem  noch  eine  fragliche  zu 
sein  scheint,  so  konnen  sie  nicht  als  eigentliche  Receptacula 
seminis  aufgefasst  werden,  zumal  Schwankungen  in  der 
Lumenweite  der  Vagina  nicht  selten  sind. 

Nach  dieser  Aufblâhung  setzt  die  Vagina  als  ein  Kanal,  der 
die  ursprungliche  Weite  wieder  erlangt  hat,  ihren  Lauf  nach 
hinten  fort.  Sie  umgeht  den  Kniiuei  des  Vas  deferens  fast  in 
einem  rechten  Winkel,  kreuzt  also  den  Samenkanal  nicht 
unmittelbar  hinter  dem  Cirrusbeutel. 

In  der  Mittellinie  der  Proglottis  angekommen,  behâlt  die 
Vagina  stets  dieselbe  Richtung,  senkrecht  zu  ihrem  friiheren 
Verlaufbei.  Von  kleinen  Undulationen,  die  sie  auf  ihrem  Weg 
noch  beschreibt,  abgesehen  gelangt  sie  so  auf  direktem  Weg 
zum  Ovarium.  Bevor  sie  jedoch  dasselbe  erreicht,  erweitert  sie 


190  EMANUEL    HIGGENBACH. 

sich  —  constant  scheint  dies  nicht  zu  sein  —  zum  zweiten  Maie 
schwach,  uni  dann  plôtzlich  enger  werdend,  in  den  Raum  einzu- 
treten,  der  zwischen  den  beiden  Fliigeln  des  Ovariums  und  dem 
Gliedhinterrande  liegt. 

Wir  haben  auf  dem  Verlauf  der  Vagina  zweimal  Formverân- 
derungen  derselben  angetroffen,  welche  dazu  dienen  sollen  den 
Samen  anfzuspeichern  und  so  das  fehlende  Receptaculum  seminis 
zu  ersetzen.  Die  Schlingen,  welclie  die  verengerte  Vagina  im 
Interovarialraum  beschreibt  bevor  sie  den  Keimgang  aufnimmt, 
diïrfen  als  eine  zu  demselben  Zweck  dienende  Vorrichtung 
angesehen  werden.  Bei  allen  besser  untersuchten  Ichthyotsenien 
sind  dièse  Schlingen  gefunden,  und  da  sie  mit  Samen  oft  erfilllt 
sind,  als  Receptaculum  seminis  aufgefasst  worden.  Im  Knàuel 
des  Vas  deferens  hâtten  wir  dann  eine  dazu  analoge  Erschei- 
nung. 

Die  Vagina  vereinigt  sich  nach  diesem  Verlauf  mit  dem 
gemeinsamen  Keimgang  und  wird  damit  zum  sog.  Eiergang.  In 
diesem  werden  offenbar  die  Eier  befruchtet.  Der  Eileiter  oder 
Oviduct  ist  eigentlich  die  direkte  Fortsetzung  des  Eierganges. 
Seinen  Anfang  nimmt  er  da,  wo  die  Schalendrilse  sich  an  ihn 
ansetzt  und  wo  zugleich  der  Dottergang  einmiïndet.  Der  Ovi- 
duct fiïhrt  die  Eier,  nach  mehreren  Windungen  sich  nach  vorne 
wendend,  in  den  Utérus. 

Die  histologische  Beschaffenheit  der  Wànde  der  weiblichen 
Geschlechtsgânge  erfâhrt  mehrfache  Verânderungen. 

Die  Wand  der  Vagina  ist  abgesehen  vom  Sphincter  an  ihrem 
Miindungsteil  nicht  muskulos,  sondern  nur  durch  eine  starke 
cuticulaartige  Membran  gebildet,  welche  von  einer  Schicht 
kleiner  Zellen  dicht  umhullt  ist.  Dièse  Zellen  sind  rundlich, 
besitzen  einen  deutlich  wahrnehmbaren  Kern  und  haben  eine 
gewisse  Aehnlichkeit  mit  den  kleinen  Zellen  der  Schalendrilse. 
Wahrscheinlich  kommt  auch  ihnen  eine  sekretausscheidende 
Funktion  zu. 


DAS   GENUS   ICHTHYOTvENIA.  191 

Mit  schôn  ausgebildetem,  kernhaltigem,  cubischem  Epitliel 
sind  aile  Genitalgânge  des  Interovarialraumes  austapezirt.  Nur 
da,  wo  die  Schalendriise  und  der  Dottergang  in  den  Eileiter 
einmiïndet,  entwickelt  sich  eine  mâchtige  Ringmuskulatur, 
welche  wahrscheinlich  bei  der  Ausstattung  der  Eier  mit  Dotter 
und  Schale  eine  Rolle  zu  spielen  bat.  Wenn  dièses  muskulose 
Rohrsttick  quer  geschnitten  ist,  so  hat  es  solch  tàuschende 
Aebnlicbkeit  mit  einem  Ootyp,  dass  nur  eine  genaue  Unter- 
suchung  von  diesem  Irrtum  befreien  kann. 

Etwas  Aelinliches  muss  Monticelli  (49)  bpi  I.  corypM- 
cephala  beobachtet  haben,  wenn  er  schreibt  :  «  Nel  brève  tratto 
di  ovidutto  circondato  dalle  glandole  del  guscio,  clie  présenta 
una  modificazione  nello  sviluppo  dei  sistemi  muscolari,  e  da 
ricercarsi  l'omologo  dell'  ootipo  dei  Trematodi.  » 

Das  Ovarium  ist  ein  zweifliigeliges  Gebilde.  Es  liegt  in  der 
hintersten  Partie  des  Gliedes.  Die  Fliigel  haben  fast  die  Gestalt 
von  Rechtecken.  Von  einer  Auflôsung  in  Blindschlâuche,  wie 
sie  doch  meist  den  Ovarien  der  Tsenien  eigen  ist,  kann  gar  nicht 
die  Rede  sein.  Nur  etwas  unregelmàssige  Begrenzungen,  An- 
deutungen  von  sackartigen  Ausbuclitungen  lassen  sich  an  der 
plumpen  Masse  der  Fliigel  erkennen.  Dièse  dehnen  sich  nach 
hinten  fast  bis  an  den  Gliedrand,  seitlich  bis  zu  den  Exkretions- 
stammen  aus. 

Da,  wo  die  beiden  Fliigel  durch  ein  gemeinsames  Mittelstiick 
miteinander  verbunden  sind,  entspringt  der  Keimgang. 

Die  Eier  sind  in  grosser  Zahl  vorhanden.  Sie  sind  klein  — 
ihr  Durchmesser  betrâgt  nur  0,0054  mm.  —  und  vollkommen 
rund,  besitzen  sich  stark  fârbendes  Protoplasma  und  einen 
hellen  Kern. 

Die  Dotterstôcke  bestehen  wie  bei  allen  Ichthyotaenien  aus 
einer  grossen  Zahl  einzelner  Follikel,  welche  zu  beiden  Seiten 
des  Gliedes  zu  einem  dunklen  Bande  angeordnet  sind.  Sie 
reichen  vom  vorderen  Gliedrande  bis  zum  hinteren.  Der  Dotter- 


192  EMANDEL   R1GGENBACH. 

gang  entspringt  weit  hinten  als  gerader  oder  sanft  geschlângel- 
ter  Eanal.  Parallel  dem  Hinterrande  der  Proglottis  laufend 
versclimilzt  er  in  der  Mittellinie  des  Gliedes  mit  dem  der  andern 
Seite  zu  einem  kurzen  gemeinschaftlichen  Eanal,  welcher  in 
den  Eileiter  einmtlndet. 

Die  grossen  Dotterzellen,  welche  den  Dottergang  passiren, 
dehnen  die  Wandungen  desselben  stark  aus,  so  dass  sie  zu 
dtinnen,  durchsichtigen  Membranen  werden,  wâhrend  sie  sonst 
triibe  geriefte  Haute  sind,  denen  hie  und  da  einzelne  Eernele- 
mente  anhaften. 

Die  Vereinigung  der  beiden  Dottergange  zu  einem  gemein- 
samen  Eanal  ist,  soweit  bei  genaueren  Untersuchungen  daranf 
geachtet  wurde,  eine  den  Ichthyotœnien  gemeinschaftliche 
Eigentiïmlichkeit.  Nur  bei  I.  ocellata  (Rue)  sollen  die  beiden 
Dottergange,  ohne  sich  vorher  zu  vereinigen,  getrennt  in  das 
Ootyp  einmiïnden. 

Die  Schalendrûse  ist  schwach  ausgebildet,  Sie  setzt  sich 
zusammen  aus  kleinen  keulenfôrmigen  Zellen,  welche  den 
Eileiter  auf  eine  kurze  Strecke  hin  einhûllen.  Auf  Querschnitten 
durch  diesen  Teil  des  Oviductes  umgeben  die  Driisenzellen  den 
Eileiter  wie  einen  Strahlenkranz.  Sie  sind  aile  gleich  gross  und 
gleich  geformt. 

Der  Utérus,  dessen  abweichende  Entwicklung  bereits  oben 
nâher  beschrieben  wurde,  liegt  in  der  Langsmittellinie  des 
Gliedes.  Als  ein  Eanal  mit  zahlreichen  Seitenzweigen  dehnt  er 
sich  durch  das  ganze  Glied  aus.  Auf  Langschnitten  erweisen 
sicli  die  in  die  Hohlrâume  des  Utérus  einspringenden  Scheide- 
wânde  der  seitlichen  Aussackungen  als  gegabelt  und  an  den 
freien  Enden  wulstig  verdickt.  Eine  dicke  Membran  bildet  die 
Wand  des  ganzen  Fruchtbehâlters.  Nach  aussen  lagern  der- 
selben  stets  viele  kleine  Zellen  auf;  die  zwar  kein  eigentliches 
Epithel  bilden,  wie  es  bei  andern  Cestoden  oft  der  Fall  ist, 
jedoch  als  Reste  eines  solchen  anzusehen  sind. 


BAS    GENUS    ICIITHYOT^NIA.  193 

Mit  wachsender  Zufuhr  von  Eiern  erweitert  sich  (1er  Utérus. 
Die  Uterineier  sind  runde  diinnschalige  Gebilde. 


\->v 


b)  Ichtliyotœnia  abscisa  nov.  spec. 

(Taf.  VIII,  Fig.  15-20.) 

Als  Parasit  einer  gefleckten  Welsart  Surubi  (Silurus  spec.  ?) 
wurde  dièse  Tsenie  in  den  ersten  Monaten  des  Jahres  1894 
gesammelt.  Ihr  Wirt  ist  ein  Bewoliner  des  Rio  Paraguay. 

Allgemeines  und  ^ussere  Kœrperform. 

Der  kleine  Bandwurm,  welcher  durch  seinen  conischen  Kopf 
leicht  von  anderen  zu  unterscheiden  ist,  erreicht  im  Mittel  eine 
Gesammtlânge  von  25  bis  30  mm.  Dabei  ist  er  aus  cr.  70  Glie- 
dern  zusammengesetzt,  cleren  Form  je  nacli  ihrem  Alter  ver- 
schieden  ist. 

Der  Skolex  weicht  in  seiner  Gestalt  etwas  von  den  gewolmten 
Yerhâltnissen  ab,  indem  er  nicht  rundlich,  sondern  ausge- 
sprochen  coniscli  ist.  Am  ehesten  lâsst  er  sich  mit  einem  Kegel- 
stumpf  vergleichen,  an  dessen  grosserer  Basisflâche  der  Hais 
ansetzt,  deren  kleinere  der  abgestutzte  Scheitel  wâre.  Der 
Durchmesser  der  ersteren  betrâgt  0,476  mm.,  der  Scheitel 
dagegen  ist  nur  0,255  mm.  breit.  In  den  Mantel  dièses  Kegel- 
stumpfes  sind  die  vier  Saugnapfe  so  eingesenkt,  dass  sie  gegen 
die  Lângsaxe  geneigt  und  gegen  den  Scheitel  einander  geniihert 
sind. 

Im  Verhâltniss  zum  Kopf  sind  die  Saugnapfe  sehr  gross.  Nur 
schmale  Zonen  der  Skolexoberflâche  trennen  sie  voneinander. 
Gemâss  der  Form  des  Skolex  sind  sie  stark  in  die  Lange  gezogen 
und  gegen  den  Hais  zu  wie  der  Kopf  selbst  verbreitert.  Dadurch 
erscheinen  sie  eifôrmig  oder  mehr  einem  hohen  gleichschenk- 
ligen  Dreieck  âhnlich.   Ohne  Zweifel  wechseln  sie  aber  ihre 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  13 


194  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Gestalt  leicht,  was  schon  an  den  verschiedenen  Contractions- 
zustânden  des  conservirten  Materiales  zu  ersehen  ist.  Immer 
jedoch  iibertrifft  der  Langsdurchmesser  miter.  0,306  mm.  den 
Querdurchmesser,  welcher  auf  nur  0,136  mm.  ansteigt. 

Auf  Contractionszustânden  muss  es  auch  beruben,  wenn  die 
hintere  Hâlfte  der  Saugnàpfe  tief  in  den  Skolex  eingezogen  ist. 
Dadurcb  springt  die  Skolexoberflàcbe  wie  eine  herausgezogene 
Hautfalte  liber  einen  Teil  der  Saugnapfgrabe  vor,  so  dass  die 
Haftapparate  wie  in  tiefe  Tascben  eingebettet  ersebeinen 
(Fig.  15). 

Der  Kopf  erreiebt,  wie  es  seine  Gestalt  bedingt,  an  der  Stelle 
seine  grosste  Breite,  wo  er  in  den  Hais  ubergeht.  Da  dieser  letz- 
tere  anfangs  nur  0,348  mm.  breit  ist,  so  setzt  sich  der  Skolex 
immer  deutlicb  von  ihm  ab.  An  Lange  iibertrifft  er  den  Kopf 
jedoch  um  ein  Mebrfaches  und  kann  in  Bezug  auf  die  Strobila 
als  von  mittlerer  Lange  bezeicbnet  werden. 

Wie  bei  den  anderen  beiden  hier  beschriebenen  Formen  und 
wie  bei  der  Mehrzahl  der  Ichthyotaenien  sind  die  ersten  Glieder 
auch  hier  noch  schmale  Querbânder. 

Etwa  das  zehnte  Glied  ist  0,476  mm.  breit,  erreicht  also 
genau  dieselbe  Breite  wie  der  Skolex  an  seiner  Basis,  dagegen 
ist  es  nur  0,102  mm.  lang.  Es  wâchst  nun  auch  hier  der  Langs- 
durchmesser merklich  schneller  als  der  Querdurchmesser.  So 
hat  der  erstere  beim  zwanzigsten  Gliede  eine  Ausdehnung  auf 
0,153  mm.  erreicht.  Damit  ist  er  allerdings  dem  Querdurch- 
messer noch  nicht  gleich.  Die  Glieder  sind  noch  queroblonge 
Rechtecke.  Bereits  wird  in  ihnen  die  erste  Anlage  der  Ge- 
schlechtsorgane  sichtbar,  dazu  auch  die  schârfere  Abgrenzung 
und  Scheidung  der  Glieder  untereinander. 

Die  zehn  folgenden  Proglottiden  zeigen  keine  wesentlichen 
Verànderungen.  Die  Lange  nimmt  stetig  und  rasch  zu,  viel 
langsamer  die  Breite.  Schliesslich  gelangen  wir  zu  quadra- 
tischen  Gliedern;   deren  sind  es  jedoch  nur  wenige,  da  das 


DAS   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  195 

beschleunigte  Wachstum  des  Làngsdurchmessers  hier  keines- 
wegs  aufhort.  So  sind  die  letzten  Glieder  0,765  mm.  breit  und 
1,02  mm.  lang. 

Was  die  Fo-rm  der  Glieder  betrifft,  so  ûberschreitet  dieselbe 
mit  Ausnalime  des  Endgliedes  die  verschiedenen  Gestalten  eines 
Rechteckes  nicht.  Die  Seiten-  sowie  Vorder-  und  Hinterrànder 
der  Proglottiden  sind  meist  ganz  gerade.  Erstere  bilden  mit 
dem  Vorder-  und  dem  Hinterrande  redite  Winkel,  deren  Spitzen 
immer  sanft  abgerundet  sind. 

Ausser  einer  schwachen  Erhebung  des  Seitenrandes  im  Um- 
kreis  der  Geschlechtsoffnungen  stort  nichts  die  geometrische 
Form  der  Glieder.  Einzig  das  Endglied  macht  eine  Ausnahme. 
Es  ist  meist  fast  so  lang  wie  die  letzten  reifen  Proglottiden, 
dagegen  an  seinem  Hinterrande  stumpf  abgerundet  (Fig.  17). 
Eine  schlitzartige  Einkerbung  fehlt.  Wie  schon  bemerkt  trennt 
es  sicli  nur  schwer  von  der  Kette  ab,  wie  iïberhaupt  die  Glieder 
unter  sich  eine  innige  Verbindung  trotz  âusserlich  deutlich 
ausgeprâgter  Strobilation  zeigen. 

Die  Geschlechtsoffnungen  liegen  seitlich.  Siewechseln  inihrer 
Lage  unregelmâssig  ab.  Ein  Genitalhôcker  ist  nicht  vorhanden, 
will  man  nicht  die  schwache  Wolbung  des  Seitenrandes  der 
Proglottis  als  solchen  bezeichnen. 

In  welcher  Weise  I.  abscisa  ihrer  âusseren  Erscheinung 
nach  unter  die  Ichthyotsenien  einzureihen  wâre,  ist  schwer  zu 
sagen. 

Die  Form  ihres  Skolex  weicht  wie  schon  oben  bemerkt  wurde 
von  der  rundlichen,  wie  sie  den  Fischtsenien  mehr  oder  weniger 
zukommt,  ab. 

In  der  Ausbildung  der  Strobila  scheint  1.  abscisa  von 
denjenigen  Ichtl^otsenien,  deren  jungste  Glieder  breiter  als 
lang  sind,  und  deren  Hais  von  mittlerer  Lange  und  Breite 
ist,  in  nichts  wesentlichem  verschieden  zu  sein.  Dagegen  zeigt 
sie  in  anderer  Beziehung  gewisse  Aehnlichkeit  mit  I.  malop- 


196  EMANUEL  RIGGENBACH. 

teruri  (Fritsch).  Wie  bei  dieser,  so  kann  auch  bei  I.  àbscisa  die 
Vagina  hinter  dem  Cirrusbeutel  ausmiïnden  ;  ein  Verhalten,  das 
diesen  beiden  von  allen  bis  jetzt  darauf  untersuchten  Ichthyo- 
tsenien  allein  zukommt.  Es  erweitert  sich  ferner  der  Cirrus  in 
seinem  Endteil  zu  einer  Blase.  Ausserdem  zeigen  die  Uteri 
beider  Arten  in  ihrer  Gestalt  auffallende  Aelmlichkeit. 

CUTICULA   UND   PAKENCHYM. 

Die  schiïtzende  âusserste  Schicht  des  Kôrpers  wird  von  einer 
dûnnen  Cuticula  gebildet,  welche  fur  Farbstoffe  wenig  empfâng- 
lich  ist.  Die  hie  und  da  rauhe  Oberflâche  lâsst  auf  Abnutzimg 
derselben  schliessen. 

Eine  Lage  f einer  Ringmuskelfasern  legt  sich  ihr  dicht  an. 
Auf  Làngsschnitten  durch  die  Glieder  treten  die  Querschnitte 
dieser  Fasern  als  dunkle  Punkte  auf,  welche  eng  aufeinander 
foîgen. 

Die  Lângsmuskulatur,  welche  der  circulâren  folgt,  besteht 
aus  ganz  geraden  Fasern,  welche  unter  sich  parallel,  aber  senk- 
recht  zu  den  Ringmuskelfibrillen  verlaufen.  Die  Ersteren  wie 
die  Letzteren  zeigen  somit  das  typische  Verhalten,  wie  es  dem 
sog.  Hautmuskelschlauch  der  Cestoden  zukommt. 

Die  schlauch-  oder  keulenfôrmigen,  subcuticularen  Zellen 
erlangen  ebenfalls  eine  Ausbildung  wie  sie  sonst  bekannt  ist. 
Mit  dem  dimneren,  sich  zuspitzenden  Ende  der  Cuticula  zuge- 
wendet,  liegen  sie  dicht  beisammen.  Sie  erreichen  eine  Lange 
von  0,027  mm.  Ein  blasiger  Zellkern,  fast  so  breit  als  die  Zelle 
selbst,  liegt  in  dem  Protoplasma. 

Die  jungen  Glieder  werden  wiederum  aus  einem  Gewebe 
gebildet,  dessen  Maschen  und  Zellen  kaum  zu  sehen  sind.  Man 
konnte  dasselbe  eher  als  eine  Kernmasse  bezeichnen,  in  welcher 
nur  dunklere  Partieen,  entstanden  aus  stârkerer  Anhàufung  der 
Elemente,  als  erste  Anzeichen  einer  spâteren  Diiferenzirung 
auftreten. 


DA8    GENUS   ICHTHYOT/ENIA.  197 

Wo  aus  diesem  embryonalen  Gewebe  das  eigentliche  Paren- 
chym  entstanden  ist,  da  wird  auch  schon  seine  normale  Aus- 
bildung  durch  starkes  Wachstum  der  Geschlechtsdriisen  ver- 
hindert. 

Das  ausgebildete  Parenchym  ist  ein  Netz  rundlicher  und 
polygonaler  Masche»,  in  dem  sich  nie  Kalkkôrperchen  auffinden 
lassen. 

MUSKULATUR. 

Die  subcuticulare  Muskulatur  wurde  bereits  beschrieben. 

Auf  die  Muskulatur  des  Skolex  kann  ich  leider  nicht  einge- 
hen,  da  mein  Material  in  einem  viel  zu  schlechten  Erhaltungs- 
zustand  war,  als  dass  es  eine  genaue  Untersuchung  derselben 
erlaubt  hâtte. 

Mit  Sicherheit  ist  aus  Querschnitten  nur  soviel  festzustellen , 
dass  ein  diagonales  Muskelkreuz  vorhanden  ist.  Auf  Lângs- 
schnitten  waren  noch  die  aus  der  Lângsmuskulatur  sich  bilden- 
den  Retraktoren  der  Saugnitpfe  und  die  einzeln  ara  Scheitel 
inserirenden  Làngsfasern  erhalten.  Ebenso  scheinen  die  Trans- 
versalmuskeln  in  der  Basis  des  Kopfes  trefflicher  entwickelt  zu 
sein  als  gegen  den  Scheitel. 

Was  aber  iramerhin  dièse  Lângsschnitte  einer  Betrachtung 
noch  wert  macht,  ist  das  eigenartige  Verhalten  gewisser  Fasern 
der  Lângsmuskulatur  des  Kôrpers.  Noch  bevor  nàmlich  dieselbe 
in  den  Skolex  iibergeht,  tritt  eine  Anzahl  Fasern  aus  der 
Muskelschicht  aus,  verândert  ihre  Direktion  und  lâuft  bogig 
gegen  die  Peripherie.  Die  Fasern  erreichen  dieselbe  gerade 
noch  bevor  die  Korperdecke  nach  innen  biegend  in  den  Skolex 
iibergeht,  alsoam  Anfang  des  Halses  (Fig.  16). 

Da  es  dieser  Fasern  iramer  eine  betrâchtliche  Zahl  ist,  so 
darf  wohl  angenommen  werden,  dass  sie  bei  der  Contraktion 
eine  merkliche  Verschmâleruiig  des  Halses  an  seinem  Anfangs- 


198  EMAKOEL   RIGGEIS3ACH. 

teil  und  somit  eine  noch  deutlichere  Trennung  desselben  vom 
Skolex  bewirken  kônnen. 

Dass  Muskelfasern  aus  der  inneren  Langsmuskulatur  peri- 
pherwârts  abzweigen  und  an  der  Cuticula  sich  anheften,  kommt, 
wenn  auch  nicht  im  Hais,  so  doch  in  den  Gliedern  mehrerer 
Cestoden  vor. 

So  strahlen  Muskelfasern  bei  Tœnia  depressa  v.  Siebold, 
Davainea  tetragona  Molin,  Davainea  musculosa  Fuhrmann  in's 
âussere  Parenchym  aus.  Die  Muskelfibrillen  sind  auch  hier 
Lângsfasern,  die  vom  normalen  Verlauf  durch  die  Strobila 
abbiegen  und  der  Peripherie  zulaufen. 

Die  ubrige  Muskulatur  des  Korpers  erfâhrt  bei  I.  abscisa 
eine  verhâltnissmâssig  schwache  Ausbildung.  Es  ist  wieder  die 
Langsmuskulatur,  welche  die  stârkste  Entwicklung  aufweist. 
Die  einzelnen  Elemente  derselben  sind  lange  dtinne  Fasern, 
welche  auch  mit  starken  dlinnen  Bândern  untermischt  den 
Korper  durchziehen. 

Muskelzellen  scheinen  ihnen  ganz  abzugehen. 

Zum  Teil  gerade,  zum  Teil  leicht  geschlângelt  durchziehen 
senkrecht  zu  den  Langsmuskelfasern  feine  Fibrillen  die  Pro- 
glottis  von  links  nach  redits.  Es  sind  die  Transversalmuskeln, 
die  zwar  schwach  entwickelt  sind;  jedocli  immerhin  zahlreich 
auftreten. 

Die  dorsale  Flâche  des  Gliedes  wird  mit  der  ventralen  in 
Beziehung  gesetzt  durch  feine  Dorsoventralfibrillen.  Wâhrend 
es  sonst  die  Transversalfasern  sind,  an  denen  Myoblasten  am 
ehesten  gefunden  werden,  so  sind  es  hier  besonders  dorsoven- 
trale  Fasern,  welche  mit  Muskelzellen  ausgestattet  werden. 

Nervensystem. 

So  wenig  das  Material  Angaben  ùber  die  Muskulatur  des 
Skolex  zu  machen  erlaubt,  so  wenig  konnte  das  Nervensystem 
^m  Kopf  einer  Bearbeitung  unterworfén  werden. 


DAS   GENUS  TCnrHYOT^ENTV.  199 

Die  Strobila  wird  durclizogen  von  zweiLângsnervenstâmmen. 
Dièse  haben  einen  elliptischen  Querschnitt.  Sie  sind  fibrillôser 
Natur  und  stark  spongios.  Immer  laufen  sie  ausserhalb  von  den 
Exkretionsgefâssen  ziemlich  weit  von  denselben  entfernt,  etwas 
mehr  der  Rûckenflâche  des  Gliedes  genâhert.  Dabei  durchsetzen 
sie  jedoch  noch  das  Markparenchym,  liegen  also  innerhalb  der 
inneren  Lângsmuskulatur. 

EXKRETIONSSYSTEM. 

Der  kleine  Raum,  welcher  zwischen  den  vier  grossen,  tief 
in's  Innere  dringenden  Saugnâpfen  im  Kopf  frei  bleibt,  ist  fast 
ganz  erfiillt  von  Rohren  des  Wassergefâsssy sternes. 

Wâhrend  eine  Ringanastomose  hinter  den  Saugnâpfen  sich 
nicht  mit  Sicherheit  feststellen  liess,  so  tritt  eîn  kleines  Gefâss- 
korbchen  oberhalb  denselben  deutlich  zu  ïage.  Die  vier  Haupt- 
gefâsse,  nachdem  sie  sich  beim  Verlauf  nach  innen  zwischen  den 
Saugnâpfen  sehr  nahe  gekommen  sind,  treten  am  oberen  Rand 
derselben  angelangt  wieder  auseinander,  indem  sie  sich  knie- 
formig  nach  aussen  umbiegen.  Erst  jetzt  nimmt  man  eine  Gabe- 
lung  der  Stâmme  wahr. 

Schon  aus  dem  kleinen  Raum,  welchen  das  stumpfe  Schei- 
telende  zu  bieten  vermag,  lâsst  sich  schliessen,  dass  die  Ver- 
âstelungen  derExkretionsrôhren  hier  nur  in  beschrânktem  Sinne 
als  Gefâsskôrbchen  zu  bezeichnen  sind.  Immerhin  muss  hervor- 
gehoben  werden,  dass  die  Gefâsse  dièses  kleinen  Netzes  niemals 
Kapillaren  sind,  dass  also  von  einem  kapillaren  Scheitelplexus, 
wie  er  sich  bei  Corattobothrium  lobosum  lindet,  nicht  die  Rede 
sein  kann. 

Es  ist  mir  auch  bei  dieser  typischen  Ichthyotsenie  nicht 
gelungen  Kanâle  zu  finden,  welche  die  Gefâsse  des  Kopfes  oder 
deren  Plexus  mit  der  Aussenwelt  in  direkte  Beziehung  gebracht 
hâtten. 


200  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Wie  schon  vor  den  Saugnâpfen  die  Gefâsse  auseinander 
traten,  so  geschieht  dies  in  gleiclier  Weise  hinter  denselben. 
Sobald  sich  geniigend  Platz  in  der  breiten  Skolexbasis  findet, 
biegen  die  vier  Gefâssstâmme  fast  rechtwinklig  um,  laufen 
einige  Zeit  genau  quer  der  Peripherie  zu,  um  dann  ebenso 
scharf  nach  innen  umbiegend,  wieder  einander  nâher  zu  rûcken. 
Erst  nachdem  sie  nochmals  fast  rechtwinklig  sich  gebogen 
haben,  um  der  Kôrperlângsaxe  parallel  zu  sein,  durchsetzen  sie 
den  Hais  und  die  Glieder.  Sie  beschreiben  dabei  fast  keine 
Schlângelungen,  sondern  sind  beinahe  gerade  Kanâle. 

Gegenûber  der  Ausbildung,  welche  die  Gefâsse  im  Kopf  und 
Hais  besitzen,  ist  diejenige  in  der  Strobila  viel  schwacher.  Das 
Lumen  ist  viel  enger.  Das  dorsale  Gefass  ist  von  der  dorsalen 
Flâche  ungefâhr  gleich  weit  entfernt  wie  das  ventrale  von  der 
Bauchflâche.  Die  beiden  Gefâsse  liegen  genau  iïbereinander,  das 
dorsale  geht  uber  den  Cirrusbeutel,  das  ventrale  unter  demselben 
hindurch.  Nach  innen  von  den  Dotterstôcken  gelegen,  ziehen 
die  Wassergefâssstâmme  auch  nach  innen  vom  Nerv  und  inner- 
halb  der  Lângsmuskulatur  durch  den  Kôrper.  Am  Hinterrand 
jedes  Gliedes  verbinden  sich  die  Stâmme  durch  Queranasto- 
mosen. 

Wenn  auch  seltener  als  bei  I.  fossata,  so  finden  sich  doch 
hier  auch  Kanâle,  welche  die  Lângsgefâsse  mit  der  Aussenwelt 
in  Verbindung  bringen.  Sie  entspringen  wiederum  da,  wo  die 
Queranastomosen  abzweigen  und  richten  sich,  wie  es  schon  bei 
I.  fossata  der  Fall  war,  schief  nach  hinten  und  aussen,  sodass 
sie  die  Oberflâche  des  Gliedes  da  erreichen,  wo  der  Seitenrand 
in  den  Hinterrand  umbiegt. 

Dièse  peripheren  Kanâle  des  Exkretionssystems  nehmen  ihren 
Ursprung  direkt  an  den  Hauptstâmmen,  d.  h.  es  finden  sich  nie 
netzartige  Auflôsungen  ihres  Anfangsteiles  vor.  Sie  sind  ferner 
nicht  capillar,  sondern  durchsetzen  das  Glied  als  ziemlich  weite 
Hôhren.  Eine  Erweiteruns  derselben  vor  der  Ausmûndun.2;  oder 


■& 


DAS   GENUS   ICHTHYOT^ENIA.  201 

eine  Muskulatur  an  der  Gefàsswand  war  nirgends  zu  entdecken. 

Im  Endglied  sammelii  sich  die  vier  Hauptstàmme.  Sie  ergies- 
sen  sich,  indem  sie  nach  innen  biegen,  in  eine  kleine  Blase  von 
breit  herzfonniger  Gestalt.  Eine  diinne  Membran  bildet  die 
Wand  derselben.  Muskulatur,  welche  die  Eudblase  zu  einem 
pulsirenden  Organ  machen  kônnte,  war,  vielleicht  der  schlech- 
ten  Erhaltung  der  Prseparate  wegen,  nicht  zu  entdecken. 

Die  Blase  miïndet  in  der  Mitte  des  abgerundeten  Hinterran- 
des  des  Endgliedes  nach  aussen. 

Geschlechtsokgane. 

Im  Bau  der  Geschlechtsorgane  bietet  I.  abscisa  im  Allge- 
meinen  die  bekannten  Ichthyotœnienverhâltnisse.  Indessen  ist 
die  Tatsache,  dass  ein  wahres  Beceptaculum  seminis  aul'tritt 
fur  Fischt;enien  neu.  Ebenso  ist  das  Verhalten  der  Vagina  zuin 
Cirrusbeutel  fur  die  Ichthyotœnien  ein  sehr  seltenes. 

Die  Geschlechtsôffnungen  liegen  vor  der  Mitte  (1er  Seiten- 
rânder  der  Proglottiden  und  zwar  anfangs  im  ersten  Drittel  der 
Gliedlânge;  in  den  ausgewachsenen  Proglottiden  dagegen  im 
ersten  Fûnftel. 

Ohneeinen  deutlichen  Genitalhocker  zu  bildenist  die  Korper- 
oberflâche  um  die  Geschlechtsôffnungen  meist  etwas  aufge- 
wôlbt. 

Es  ist  schon  bei  der  Besprechung  von  1.  fossata  hervorge- 
hoben  worden,  dass  besonders  im  Anfangsteil  der  Strobila  eine 
gewisse  Neigung  voi  handen  sei  die  einseitige,  nicht  alternirende 
Lage  der  Geschlechtsôffnungen  einzuleiten.  Dieselbe  Tendenz 
zeigt  /.  abscisa,  indem  eine  Seite  der  Glieder  betreffs  der 
Ausmundung  der  Geschlechtswege  immer  mehr  begiuistigt 
ist  als  die  andere.  Mag  imn  dièse  Hinneigung  zur  einseitigen 
Lage  der  Geschlechtsôffnungen  einHinweis  auf  vergangene  oder 
erst  kommende  Zustânde  sein,  oder  mag  man  es  als  fur  dièse 


202  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Form  eigentiimlich  bezeichnen  ;  immerhin  ist  es  eine  Erschei- 
nung,  die  auch  bei  flûchtiger  Beobachtung  auffallen  muss. 

Es  ist  bereits  zu  Anfang  dieser  Beschreibung  hervorgehoben 
worden,  dass  I.  abscisa  insofern  von  den  iïbrigen  Tsenien  der 
Susswasserfische  abweicht  als  bei  ihr  die  Vagina  nicht  nur  vor, 
sondern  auch  Jiinter  dem  Cirrusbeutel  munden  kann. 

KRiEMER  (24)  und  Lœnnberg  (41)  bezeichnen  es  als  fur 
Ichthyotaenien  charakteristisch,  dass  die  Vagina  vor  dem  Cirrus 
ausmtindet.  Die  genannten  Autoren  haben  dabei  ohne  Zweifel 
die  Arbeit  von  Fritsch  (17)  ûber  die  Parasiten  des  Zitterwelses 
iïbersehen,  wo  bereits,  wie  aus  der  Zeichnung  einer  Proglottis 
von  I.  malopteruri  (Fritsch)  zu  entnehmen  ist,  das  entgegen- 
gesetzte  Verhalten  der  Vagina  zum  Cirrus  illustrirt  wurde. 

I.  abscisa,  in  ihrem  ganzen  Bau  eine  âchte  Ichthyotœnie, 
zwingt  uns  dazu  jenes  Charakteristikura  zu  beschrânken.  Es 
miïndet  nàmlich  bei  ihr  hâufiger  die  Vagina  hinter  dem  Cirrus- 
beutel als  vor  demselben.  Dagegen  ist  an  der  Lage  neben  dem 
Cirrusbeutel  festgehalten. 

Dasselbe  Verhâltniss  fand  ich  auch  bei  Corattobothriwii  lobo- 
sum,  dessen  ganze  innere  Organisation  ichthyotsenienhaft  ist. 
Ueberhaupt  ist  anzunehmen,  dass,  wenn  einmal  die  Zahl  der 
gut  bekannten  Fischtœnien  sich  vermehrt  hat,  auch  eine 
Vermehrung  dieser  jetzt  noch  vereinzelten  Fâlle  eintreten 
wird, 

Wie  I.  fossata,  so  steht  auch  I.  abscisa,  die  zu  derselben  Zeit 
gesammelt  wurde,  noch  nicht  auf  der  Hôhe  ihrer  geschlecht- 
lichen  Reife.  Die  Geschlechtsorgane  sind  zwar  aile  vôllig  ent- 
wickelt,  allein  die  Funktion  derselben  war  erst  im  beginnen. 
Es  ist  desshalb  der  Utérus  auch  in  den  âltesten  Gliedern  noch 
nicht  ganz  ausgebildet.  Er  hat  seine  définitive  Gestalt  noch 
nicht  erhalten.  Entweder  wird  er  noch  leer  angetroffen  oder  er 
ist  nur  spârlich  mit  jungen  Eiern  erfiillt. 

Die  Entwicklung  der  Geschlechtsapparate  geht  fast  in  der- 


DAS   GENUS   ICHTHYOTiENIA.  203 

selben  Weise  vor  sich  wie  sie  fur  I.  fossata  oder  Corallobothriimi 
lobosum  angegeben  ist. 

Wir  treffen  wieder  die  als  Querstreif  auftretende  Anlage  des 
Cirrusbeutels  und  des  Anfangsteiles  der  Vagina,  welche  mit  der 
Anlage  der  interovarialen  Geschlechtswege  durch  einen  feinen 
Zellstrang  in  Verbindung  tritt. 

Wie  schon  bekannt  vergrôssert  sich  die  erstere  Anlage  schnell 
und  bald  bemerkt  raan  durch  das  Auftreten  einer  hellen  Linie 
die  Sonderung  derselben  in  Vagina  und  Cirrusbeutel.  Man  kann 
dann  schon  leicht  sehen  ob  die  Vagina  vor  oder  hinter  dem 
Cirrusbeutel  zur  Ausmûndung  kommt. 

Um  Wiederholungen  zu  vermeiden  mogen  die  weiteren  Ent- 
wicklungsvorgânge.,  die  vom  Bekannten  nicht  differiren,  ûber- 
gangen  werden.  Es  eriïbrigt  nur  noch  iïber  die  Ausbildung  des 
Utérus  einige  Worte  anzufugen. 

Die  médiane  Zone  des  Gliedes  wird  von  der  Anlage  des 
Fruchtbehâlters  in  Anspruch  genommen.  Dièse  besteht  aus 
einer  Ansammlung  grosser,  runder  Kerne,  in  der  sclion  friïhe 
lange,  schmale  Querspalten  entstehen.  Dièse  Zerkliiftung  des 
embryonalen  Bindegewebes  hàngt  mit  der  Bildung  des  Utérus 
zusammen.  Indem  nâmlich  die  Spaltrâume  sich  ausweiten, 
scheinensie  in  der  Medianlinie  miteinander  zu  verschmelzen, 
sodass  dadurch  der  mittlere  Stammkanal  des  Utérus  entsteht. 
Die  unverschmolzenen,  seitlich  von  demselben  liegenden  Liicken- 
reste  werden  zu  den  Zweigen  und  Aussackungen  dièses  Kanales. 
Die  Spalten  und  Liickenbildung  in  der  Uterusanlage  wird  nicht 
allein  nur  dadurch  deutlich,  dass  die  Elemente  derselben  aus- 
einander  weichen,  sondern  auch  besonders  dadurch,  dass  friihe 
schon  eine  diinne  Cuticula  die  Hohlrâume  vom  Kerngewebe 
scharf  abgrenzt. 


'.-»1 


M^ENNLICHER   APPARAT. 

Die  samenbereitenden  Hodenblâschen  erflillen  den  ganzen 


204  EMANUEL   R1GGENBACH. 

Flâckenraum  der  Proglottis.  In  jedem  Glied  sind  es  deren  etwa 
100.  Sie  sind  relativ  gross,  wesshalb  sie  eng  zusammengedrângt 
beieinander  liegen.  Wenn  sie  auch  nicht  auf  die  dorsale  Seite 
des  Gliedes  beschrânkt  sind,  so  nâhern  sie  sich  doch  nie  der 
ventralen  in  dem  Maasse,  wie  es  etwa  bei  I.  fossata  der  Fall 
ist.  Sie  liegen  zwar  im  Markparenchym,  jedoch  nicht  in  mehreren 
Schichten  ûbereinander.  Da  sie  sehr  langgezogene  Blasen  sind, 
so  stehen  aile  mit  ihrer  Lângsaxe  zur  Horizontalebene  senk- 
recht,  konnen  also  in  viel  grôsserer  Zahl  nebeneinander  gereiht 
werden,  als  wenn  sie  ohne  Orientirung  bestimmter  Art  im 
Parenchym  eingebettet  wâren.  Sie  sind  durchschnittlich  0,054 
mm.  lang,  wahrend  der  Breitendurchmesser  nur  0,045  mm. 
erreicht. 

Die  Samenfâden  sind  nicht  flockig  angeordnet,  sondern  zu 
unregeimâssigen  Massen  zusammengeballt,  so  wie  es  bei  /.  fos- 
sata auch  der  Fall  war  (Fig.  18). 

Das  aus  dem  Zusammenfluss  der  Vasa  efferentia  entstehende 
Vas  deferens  wird  0,037  mm.  weit.  Wie  es  fur  die  Ichthyo- 
tsenien  charakteristisch  ist,  wickelt  sich  dasselbe  zu  einem 
Knauel  auf.  Naturlich  wird  dadurch  eine  Stauung  und  Ansamm- 
lung  des  Samens  erreicht.  In  der  Tarsind  dièse  Schlingen  des 
Samenleiters  immer  strotzend  mit  Sperma  erfiïllt. 

Der  Knauel  des  Vas  deferens  ist  geschlungen  und  voluminôs. 
Aus  ihm  setzt  das  Vas  deferens  direkt  in  den  Cirrusbeutel  iiber, 
wird  da  diinner,  legt  sich  im  basalen  Teil  des  Beutels  in  wenige 
Schlingen  und  verândert  die  histologische  Structur  seiner  Wand. 
An  Stelle  der  sehr  dûnnen  Membran  tritt  eine  starke,  cuticulare 
Haut.  Dieser  liegen  zarte  Làngsmuskelfasern  an  und  ausserdem 
sitzen  an  ihr  kleine  keulen-  oder  birnfôrmige  Zellen,  welche 
wahrscheinlich  drusiger  Natur  sind  und  somit  vielleicht  als 
Protatadrtisen  zu  bezeichnen  wâren. 

Wie  bei  I.  fossata  erweitert  sich  der  Cirrus  im  vorderen 
Teile  des  Beutels  zu  einer  gerâumigen  Blase.  Dieselbe  ist  von 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^ENIA.  205 

eiforiniger  Gestalt  und  verschmâlert  sich  gegen  die  Oeffnung 
des  Girrusbeutels  betràchtlich.  Sie  ist  muskulôs.  Zu  den  Lângs- 
muskelfibrillen,  von  welchen  die  Blase  umsponnen  wird,  schei- 
nen  sich  noch  Circulàrfasern  zu  gesellen. 

Eine  solche  Penisblase,  wenn  dieser  Ausdruck  gebraucht 
werden  darf,  ist  auch  von  andern  Cestoden  bekannt.  So  be- 
schreibt  Zschokke  (74)  eine  zwar  nur  schwache,  blasige  Auf- 
treibung  des  vorderen  Cirrusteiles  bei  Tœnia  transversaria 
Krabbe.  Ebenso  besitzt  /.  malopteruri  (Fritsch)  einen  Pénis 
mit  verbreiterter,  muskuloser  Basis,  sodass  derselbe  die  Form 
einer  schlanken  Birne  erhâlt. 

Die  ganze  Peniserweiterung  ist  umhiillt  von  einer  Schicht 
grosser  Zellen.  Dièse  sind  rundlich  oder  mehr  keulenfôrmig, 
von  blasigem  Aussehen.  Sie  enthalten  einen  deutlichen  Kern 
und  zeigen  auffallende  Aehnlichkeit  mit  den  Drlisenzellen  wie 
sie  besonders  den  Anfangsteil  der  Vagina  umstellen.  Sie  sind 
offenbar  homolog  den  Zellen,  welche  den  iibrigen  Teil  des  Cirrus 
umhullen  und  von  welchen  man  vermuten  darf,  dass  sie  Pro- 
tatazellen  sind. 

Der  Pénis  war  nie  erigirt  ;  es  ist  jedoch  anzunehmen,  dass 
derselbe  im  ausgestulpten  Zustande  nur  kurz  sein  wird.  Ein 
reichlicher,  ununterbrochener  Samenabfluss  aus  demselben 
muss  môglich  sein,  da  die  blasige  Erweiterung  gleichsam  ein 
Réservoir  bildet,  indem  sich  der  Same  in  grosser  Menge  ansam- 
meln  kann.  Treten  die  Lângs-  und  Ringfasern  in  Funktion,  so 
wird  das  Sperma  durch  den  Peniskanal  ausgetrieben. 

Man  kônnte  also  die  birnformige  Auftreibung,  mit  welcher 
der  Cirrus  in  den  eigentlichen  Pénis  ùbergeht,  eine  Vesicula 
seminalis  nennen.  Zum  mindesten  scheintsie  die  Funktion  einer 
solchen  auszuiiben  und  damit  eine  dem  Convolut  des  Vas  clefe- 
rens  analoge  Bildung  zu  sein. 

Der  Cirrusbeutel  ist  ein  birnformiger  Sack,  welcher  senkrecht 
zum  Seitenrand  der  Proglottis  steht,  und  an  seinem  vorderen, 


206  EMANUEL   RIGGENBACH. 

zugespitzten  Teile  sich  nach  aussen  offnet.  Er  erreicht  ungefâhr 
eine  Lange  von  0,34  mm.  Seine  verbreiterte  Basis,  durch- 
biochen  vom  Vas  deferens,  grenzt  an  den  Knâuel  des  Samen- 
leiters.  Eine  deutliche  Muskulatur  lâsst  sich  an  seiner  Wand 
nicht  erkennen.  Dièse  scheint  eine  einfache,  starke  Membran 
zu  sein.  Nach  innen  sind  derselben  sehr  platte,  mit  Kernen 
versehene  Zellen  angedrlickt.  Der  ganze  Cirrusbeutel  wird  ein- 
gehûllt  von  Zellen,  die  ihrer  Form  nach  als  cubisclie  oder 
Pflasterzellen  bezeichnet  werden  kônnen.  Lœnnberg  (40)  hat 
bei  Bothriocephalus  punctatus  Rud.  die  Innen-  und  Aussenwand 
des  Cirrusbeutels  von  Zellen  begleitet  gesehen,  von  denen  er 
annimmt,  dass  sie  die  Reste  des  Pflasterepithels  der  Matrix 
seien.  Vielleicht  dtlrfen  die  entsprechenden  Zellbelage  der  /. 
abscisa  ebenso  gedeutet  werden. 

Weiblicher  Apparat. 

Die  Vagina  mûndet  mit  dem  Cirrusbeutel  zusammen,  kurz 
bevor  die  beiden  den  flachen  Genitalsinus  erreicht  haben.  Der 
gemeinsame  Gang,  welcher  die  beiden  Geschlechtsoffnungen 
aufnimmt,  ist  sehr  kurz.  Er  mûsste  als  eine  Art  Geschlechts- 
kloake  gedeutet  werden,  wenn  nicht  anzunehmen  wàre,  dass  er 
der  rôhrig  verengte  Grund  des  Genitalsinus  sein  konnte. 

Als  enges  Rohr  làuft  die  Vagina  lângs  dem  Cirrusbeutel  der 
Mitte  des  Gliedes  zu,  entweder  vor  oder  hinter  demselben,  je 
nachdemsie  auch  vor  oiler  hinter  dem  Cirrus  ausinûndet.  Dieser 
erste  Teil  der  Vagina,  welcher  in  jtlngeren  Proglottiden  einen 
gleichweiten  Kanal  darstellt,  findet  nian  in  âlteren  Gliedern 
verschieden  stark  aufgetrieben.  Im  extremsten  Falle  ist  es  eine 
birnfôrmige  Blase,  welche  fast  ebenso  gross  und  umfangreich 
wie  der  daneben  liegende  Cirrusbeutel  wird. 

Bei  der  Beschreibung  von  I.  fossata  ist  bereits  auf  eine  ahn- 
liche  Erscheinung  aufmerksam  gemacht  worden.  Dort  aber  war 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^NIA.  207 

dièse  Vaginaerweiterung  viel  constanter  in  ihrem  Auftreten  und 
auch  viel  besser  entwickelt.  Sie  findet  sich  ferner  bei  I.  ocellata 
(Rud.),  I.  salmonis-umblcB  (Zschokke)  und  bei  Galliobothrium 
coronatum  Dies. 

Auf  den  ersten  Blick  konnen  wir  dièse  Vaginaerweiterung 
wohl  mit  déni  Namen  eines  Beceptaculum  seminis  belegen,  denn 
die  Funktion  eines  solchen  scheint  ihr  ohne  Zweifel  zuzukom- 
men.  Wenn  also  auch  nicht  zu  bestreiten  ist,  dass  dièse  Vagina- 
blase  den  Zweck  liât  den  empfangenen  Samen  aufzusammeln, 
so  darf  doch  hôchstens  von  einer  Analogie  derselben  mit  einem 
Beceptaculum  seminis  gesproclien  werden,  nicht  aber  von  einer 
Homologie. 

Ich  glaube  nàmlich  annehinen  zu  diirfen,  dass  wir  bei  solchen 
Gebilden  mit  sekundàr  auftretenden  Ursachen  zu  rechnen  haben. 
Dafûr  spricht  vor  allem  der  Umstand,  dass  die  Vagina  nur  in 
àlteren  und  somit  geschlechtsreifen  Gliedern  erweitert  befunden 
wurde,  dass  ferner  eine  constante  Gestalt  der  Vaginablase 
nicht  zukommt. 

Etwas  Aehnliches  beobachtete  auch  Zschokke  (74)  bei 
Galliobothrium  coronatum  Dies.,  wenn  er  von  einer  gleichen 
Vaginaerweiterung  sagt  :  «  Au  début  ce  réservoir  est  peu  con- 
sidérable, mais  il  se  gonfle  rapidement  dès  que  le  sperme  arrive 
abondamment.  » 

Wenn  wir  bedenken,  dass  der  Cirrus  zu  einer  ebenfalls 
gerâumigen  Blase  erweitert  ist,  dass  also,  wenn  dieselbe  vor 
der  Begattung  mit  Sperma  gefullt  wurde,  in  kurzer  Zeit  eine 
grosse  Samenmenge  in  die  Vagina  entleert  werden  kann,  so  ist 
es  nicht  unmôglich,  dass  eine  mechanische  Erweiterung  der 
Vagina  in  ihrem  Anfangsteile  zu  Stande  kommen  kann. 

Der  raschen  Zufuhr  von  Samen  entspricht  nàmlich  nicht  eine 
ebenso  rasche  Abfuhr  desselben.  Es  staut  sich  folglich  das 
Sperma  im  Anfangsteil  der  Vagina  und  treibt  deren  elastische 
Wandungen  auseinander.   Nach  Abfluss  desselben  sinken  die 


208  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Wânde  nicht  wieder  ein,  vielleicht  weil  sie  liber  die  Grenze 
ihrer  Elasticitât  ausgedehnt  worden  sind,  and  es  bleibt  somit 
die  Erweiterung  bestehen. 

In  ihrem  Verlauf  biegt  die  Vagina  bevor  sie  noch  die  Glied- 
mitte  erreicht  bat  in  einem  Bogen  nach  hinten  um.  Sie  kreuzt 
das  Vas  deferens  nur  in  dem  Falle,  wo  sie  vor  dem  Cirrusbeutel 
mi'mdet.  Daim  umgeht  sie  auch  das  Schlingenconvolut  des 
Samenleiters  von  vorne  und  der  innern  Seite. 

Wenn  sie  die  Media nlinie  des  Gliedes  erreicht  bat,  so  lâuft 
sie  in  derselben  dem  Ovarium  zu.  Jemehr  sich  die  Scheide 
demselben  nàliert,  desto  weiter  boit  sie  in  ihren  Windungen 
aus,  sodass  sie  in  flach  gewundenen  Schraubengângen  den 
Keimstock  erreicht. 

Einige  Maie  war  in  dem  bis  jetzt  bescbriebenen  Teil  der 
Vagina  Sperma  anzutreffen.  Dasselbe  jedocb  fïïllt  das  Vagina- 
rohr  nicht  aus,  sondern  erscheint  als  ein  dlinner  Strang,  welcher 
in  verschiedenen  wurmartigen  Krlimmungen  durcb  den  Kanal 
gezogen  ist.  Man  bat  dabei  den  Eindruck  als  seien  die  Samen- 
fàden  miteinander  verkittet  und  als  ob  die  ganze  Samenmasse 
âbnlich  einer  plastiscben  Substanz,  die  durcb  eine  Oeffnung 
gepresst  wurde,  noch  genau  die  Form  beibehalten  habe,  welche 
sie  beim  Passiren  der  Penismûndung  anzunehmen  batte. 

Wenn  die  Vagina  am  gemeinsamen  Verbindungsband  der 
Keimstockfliïgel  vorbei  in  den  Interovarialraum  gelangt  ist,  so 
erweitert  sie  sich  zum  zweiten  Maie,  jetzt  aber  zu  einem 
wahren  Beceptacuhim  seminis.  Es  ist  dasselbe  ein  kleines, 
llaschenfôrmiges  Gebilde  von  nur  0,016  mm.  Querdurcbmesser 
(Fig.  19).  Der  Boden  desselben  ist  etwas  nach  innen  vorgewôlbt. 
Aus  ihm  entspringt  ein  sehr  dûnner  Kanal  mit  epithelialen 
Wandungen.  Es  ist  die  verengte  Vagina,  der  Seminalkanal  in 
seiner  typischen  Erscheinung. 

Dass  wir  es  hier  mit  einem  wahren  Receptaculum  des  Samens 
zu  tan  haben,  wenn  auch  die  funktionelle  Bedeutung  der  Klein- 


DAS   GENUS   ICHTHYOT^NIA.  209 

heit  des  Gebildes  wegen  nur  eine  geringe  sein  kann,  ist  ohne 
Zweifel. 

Wâhrend  die  erste  Aufblâlmng  der  Scheide  keine  bestimmte 
Form  beibehielt  und  in  ihrem  Auftreten  inconstant  war,  finden 
wir  dièses  Receptaculum  stets  ausgebildet  und  stets  in  seiner 
tiaschenfôrmigen  Gestalt.  Es  ist  ferner  die  Innenwand  desselben 
mit  einem  wohlausgebildeten  Pflasterepithel  ausgekleidet  und 
ebenso  wird  es  aussen  von  einem  dichtem  Zellbelag  umhiïllt. 
Aus  einem  distalen  Ende  entspringt,von  ihm  deutlich  abgesetzt, 
der  Seminalkanal,  ein  Gang  der  von  der  einfuhrenden  Vagina 
in  Grosse  sowohl  als  Bau  sehr  verschieden  ist. 

Die  gesammte  Ausbildung  dièses  Samenbehâlters  entspricht 
der  «  unteren  Samenblase  »  wie  sie  Pintner  (58)  bei  Antho- 
bothrium  musteli  beschrieben  bat. 

Was  iiber  die  Vereinigung  der  Geschlechtswege  im  Inter- 
ovarialraum  fur  I.  fossata  gesagt  wurde,  gilt  auch  fiir  1.  abscisa. 

Der  enge  Seminalgang  vereinigt  sich  wieder  mit  dem  Keim- 
gang  lang  bevor  das  Dotter-  und  Schalenmaterial  den  Ge- 
schlechtswegen  zugefuhrt  wird.  Eine  muskulôse  Modification 
der  Wand  des  Eileiters  wie  bei  /.  fossata  findet  sich  hier  nicht. 

Wâhrend  die  Vagina  von  einer  cuticulaartigen  Wand,  die 
mit  einer  âusseren  Zellschicht  umkleidet  ist,  begrenzt  wird, 
sind  die  iibrigen  weiblichen  Geschlechtswege  mit  einem  Innen- 
epithel  ausgestattet. 

Da  die  interovarialen  Genitalgânge  auf  einen  kleinen  Raum 
beschrânkt  sind,  so  erscheinen  sie  wie  zu  einem  Knâuel  zusam- 
mengeballt.  Dadurch  wird  das  Verfolgen  derselben  bedeutend 
erschwert  und  ist  die  Schalendriïse,  die  ohnehin  ein  kleines 
Gebilde  ist,  nur  schwer  zu  entdecken.  In  ihrer  Anlage  tritt  sie 
dagegen  als  viereckige  Kernanhâufung  um  den  Oviduct  deutlich 
hervor. 

Das  Ovarium  liegt  im  hinteren  Drittel  der  Proglottis.  Es  ist 
zweilappig.   Die  beiden  Lappen  sind  plumpe,  unverzweigte, 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  14 


210  EMANUEL   RIGGENBACH. 

sackartige  Behâlter,  die  durch  ein  gemeinsames  Verbindungs- 
stîick  miteinander  in  Beziehung  treten.  Aus  diesem  Teil  des 
Keimstockes  entspringt  der  Keimgang.  Der  Inhalt  dieser  Sàcke 
besteht  ans  kleinen,  runden  Eizellen,  deren  Protoplasma  einen 
grossen  blasigen  Kern  uinhiïllt. 

Die  Schalendriise  besteht  aus  unregelmâssigen,keulenformigen 
Zellen,  welche  dicht  zusammengedrângt  sind.  Ihr  Inhalt, 
sich  gewohnlich  intensiv  fârbend,  erscheint  als  eine  vôllig 
homogène,  gallertartige  Masse.  Der  Kern,  welcher  dieselbe 
Beschaffenheit  zeigt,  ist  nicht  deutlich  begrenzt  ;  noch  undeut- 
licher  sind  die  Contouren  des  Kernkôrperchens. 

Die  Dotterstocke  haben  wieder  die  den  Ichthyotsenien  eigene 
Form  undLage.  Nach  aussen  von  den  Gefâssen  und  dem  Nerv 
nehmen  die  Dotterfollikel  jederseits  eine  breite  Zone  ein,  die 
sich  durch  das  ganze  Glied  erstreckt. 

Die  einzelnen  Follikel  liegen  liber-  und  nebeneinander  und 
sind  aile  ziemlich  gleich  gross.  Das  Dottermaterial  wird  durch 
die  Dotterkanàlchen  in  einen  Hauptausfûhrgang  gesammelt,  der 
mit  einer  vorderen  und  einer  hinteren  Wurzel  fast  am  Hinter- 
ende  des  Stockes  entspringt.  In  geradem  Verlauf  trifft  derselbe 
in  der  Mittellinie  des  Gliedes  auf  den  Kanal  der  anderen  Seite 
und  vereinigt  sich  mit  demselben  zu  einem  unpaaren  Dottergang, 
der  nach  kurzem  Verlauf  in  den  Eileiter  mundet. 

Der  Utérus  ist  ein  weiter,  medianer  Lângskanal  mit  einer 
grossen  Zahl  schmaler  aber  hoher  Aussackungen,  welche  erst 
bei  der  Anfiillung  mit  Eiern  auch  in  die  Breite  sich  ausdehnen. 

Die  Eier  sind,  wenn  sie  in  den  Fruchtbehâlter  gelangen, 
durchschnittlich  0,021  mm.  lang  und  0,016  mm.  breit.  Die 
lânglichruude  Schale  ist  sehr  diinn  und  umschliesst  teils  die 
noch  unverânderte  Eizelle  mit  den  Dotterzellen,  teils  Zell- 
gruppen,  welche  das  Résultat  der  ersten  Entwicklungsvorgange 
sind  (Fig.  20). 


DAS   GENUS   ICHTHYOTVENIA.  211 

Corallobothrium  lobosum  n.  sp. 
(Taf.  VIII  u.  IX,  Fig.  23—44.) 

Allgemeines  und  ^ussere  Kôrperform. 

Der  Begriinder  des  Genus  Corallobothrium,  Fritsch(17),  fand 
einen  Vertreter  desselben,  den  er  G.  solidum  nannte,  im  Darme 
des  Zitterwelses.  Er  glaubte  in  dieser  Form  in  mehrfacher 
Hinsicht  ein  verbindendes  Glied  zwischen  den  Bothriocephalen 
und  Tsenien  gefunden  zu  haben. 

Wâhrend  der  allgenieine  Habitus,  der  Charakter  der  Ge- 
schlechtsorgane  und  die  Kopfform  C.  solidum  den  Bothrio- 
cephalen nâhert,  sprechen  die  wohlausgebildeten  Saugnàpfe 
und  die  randstàndigen  Geschlechtsôffnungen  fiir  Stellung  in  die 
Nâhe  der  Tsenien.  Ist  die  Annahme  von  der  Zwischenstellung 
richtig,  so  ist  zugleich  der  Beweis  fiir  die  auch  sonst  schon 
aufgestellte  Ansicht  gegeben,  dass  die  bei  den  Bothriocephalen 
auftretenden  Saugmundchen  den  Saugnapfen  der  Tsenien  homo- 
loge  Organe  sind. 

Die  Untersuchung  einer  neuen  unzweifelhaft  zum  Genus 
Corallobothrium  gehôrigen  Spezies  aus  dern  Pati  (Pimelodus 
pati  Valenc.)  des  Rio  Paraguay  hat  gezeigt,  dass  ein  Anschluss 
der  Gattung  an  die  Ichthyotsenien  unbedingt  nôtig  ist. 

Die  ganze  innere  Orgarisation  des  Bandwurmes  weicht  auch 
nicht  in  einem  wesentlichen  Punkte  von  der,  wie  sie  fur  Fisch- 
tïenien  gilt,  ab.  Wenn  iiberhaupt  nach  Merkmalen  gefragt 
wird,  welche  berechtigen  die  beiden  Corallobothrien  in  ein 
besonderes  Genus  unterzubringen,  so  kann  eigentlich  nur  die 
Gestalt  des  Scolex  angefiihrt  werden. 

Die  enge  Verwandtschaft  der  Ichthyotsenien  mit  den  Tetra- 
bothrien  im  weiteren  Sinne  bringt  Corallobothrium  auch  diesen 
naher.  Unter  den  Tetrabothrien  finden  sich  ja  Formen,  die  in 


212  EMANUEL   RIGGENBACH. 

der  Gestalt  des  Scolex  vieles  mit  den  Corallobothrien  gemein 
haben,  abgesehen  davon,  dass  auch  die  Geschlechtsorgane  in 
ihrem  Bau  viel  Uebereinstimmendes  besitzen. 

So  zeigen  z.  B.  die  Phyllobothrien  in  ibrer  âusseren  Erschei- 
nung  viel  Aehnlichkeit  mit  einem  Corallobothrium.  Scbon 
Fritsch  (17)  bat  darauf  bingewiesen. 

Obwohl  die  Diagnose  des  G.  solidum  Fritscb  in  vielen  Punkten 
auf  das  Corallobothrium  passte,  welcbes  mir  vorlag,  so  sab  ich 
mich  doch  veranlasst  dasselbe  als  neue  Species  anfzufassen,  da 
sich  im  Verlauf  der  Untersuchung  wesentliehe  Abweichungen 
bemerkbar  macbten. 

Wenn  auch  die  verscbiedene  Grosse,  als  von  âusseren  Be- 
dingungen  abbângig,  nicht  beachtet  sein  soll,  so  ist  es  doch  das 
Verhâltniss  von  Lange  und  Breite,  welches  bei  den  beiden 
Species  stark  variirt.  C.  solidum  ist  bei  ungefâhr  gleicher 
Lange  drei  bis  vier  mal  breiter  als  G.  lobosum,  unterscheidet 
sich  also  schon  in  seiner  âussern  Gestalt  von  letzterem  deutlich. 
Gegenûber  G.  solidum,  welches  als  halslos  bezeichnet  wird, 
besitzt  G.  lobosum  einen  Halsteil,  wodurch  der  Scolex  kelch- 
artig  aus  der  Strobila  hervorgeht  und  nicht  wie  bei  G  solidum 
mit  breiter  Basis  derselben  aufsitzt. 

Wâhrend  bei  G.  lobosum  die  Hodenblâschen  sich  im  Rinden- 
parenchym  befinden,  liegen  sie  bei  G.  solidum  tief  im  Mark- 
parenchym. 

Den  gleichen  Unterschied  finden  wir  betreffs  der  Lage  der 
Dotterstôcke. 

Den  Eiern  von  G.  lobosum  mangelt  auch  die  fiir  G.  solidum 
angegebene  cuticulare  Bèkrônung  von  stark  lichtbrechendem 
Vermôgen.  Die  lànglich  runde,  an  den  beiden  Polen  etwas  aus- 
gezogene  Schale  ist  ùberall  gleichmâssig  ausgebildet,  tiberall 
von  derselben  Dicke  und  Beschaffenheit. 

G.  lobosum  schmarotzt  wie  I.  fossata  in  Plmelodus  pati 
Valenc. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT^NIA.  213 

Die  Breite  der  Strobila  geht  liber  1,3  mm.  nicht  hinaus.  Die 
Lange  meiner  grôssten  Exemplare  —  vollstândige  Ketten 
standen  mir  nicht  zur  Verfugung  —  betrug  20  bis  30  mm. 
Dabei  war  die  Strobila  aus  40  bis  50  Gliedern  zusammenge- 
setzt. 

Was  in  der  àusseren  Ersclieinung  am  meisten  auffâllt,  ist, 
wie  schon  mehrfach  erwâhnt  wurde,  die  Gestalt  des  Kopfes 
(Fig.  23  a  u.  b). 

Aus  der  kelchartig  sich  erweiternden  Basis  des  Scolex 
sprossen  grosse  Lappen  hervor,  welche  nach  vorne  den  Scheitel 
tiberwuchern.  Es  wird  derselbe  unter  diesen  Wùlsten  oft  ganz 
versteckt  und  erscheint  dann  wie  in  ein  flaches  Becken  ver- 
senkt,  dessen  Rânder  zottig,  zerschlitzt  und  nach  innen  umge- 
legt  sind.  Am  Grunde  dièses  beckenformigen  Bothriums  liegen 
vier  starke  Saugnâpfe. 

Wenn  die  Contraktion  dièses  âusserst  muskulosen  Kopfes 
nicht  jegliche  Uebersicht  verwischt  liât,  so  bemerkt  man,  dass 
es  vier  Lappen  sind,  welche  als  krausige  Wtilste  den  Scheitel 
ùberwuchern. 

Die  Form  des  Scolex,  welche  Fritsch  (17)  bei  C.  solidum 
mit  der  «  Bildung  eines  jugendlichen  Korallenstockes,  etwa 
einer  Oculina  »  vergleicht,  liât  déni  Genus  seinen  Namen  ein- 
gebracht. 

Die  zottigen  Wtilste  des  Kopfes  miissen,  wie  nach  ihrer 
Muskulatur  zu  schliessen  ist,  sehr  beweglich  sein.  Sie  werden 
dem  Parasiten  bei  der  Anheftung  an  der  Darmwand  des  Wirtes 
wohl  trelfliche  Dienste  leisten.  Auch  die  vier  Saugnâpfe,  welche 
in  ihrem  Bau  von  âchten  Tseniensaugnapfen  nicht  abweichen, 
sind  wohl  entwickelt  und  mit  trefflicher  Muskulatur  ausge- 
stattet. 

In  den  breiten  Hais  geht  der  Scolex,  sich  etwas  gegen  die 
Basis  verschmàlernd,  unmerklich  ûber. 

Die  ersten,  vom  kurzeii  Halsteil  sich  abschnûrenden  Glieder 


214  EMANUEL   RIGGENBACH. 

sind  schmal  bandfôrmig.  Ihre  Breite  ûbertrifft  mit  1,1  mm. 
mehrfach  die  Lange,  welche  hier  nur  0,25  mm.  betriigt. 
Wahrend  nun  aber  in  der  Lângsaxe  ein  lebhaftes  Wachstum 
beginnt,  bleibt  die  Queraxe  in  ihrer  Ausdehnung  fast  unver" 
ândert  oder  nimmt  nur  sehr  wenig  zu.  Die  Annâherung  an  die 
quadratische  Form  wird  durch  das  beschleunigte  Lângenwachs- 
tum  in  den  folgenden  Gliedern  stets  grôsser.  So  erreichen  dann 
bei  der  dreissigsten  Proglottis  etwa  die  Breite  und  die  Lange 
einen  gemeinsamen  Wert  von  ungefâhr  0,702  mm.  Von  nun  an 
treten  mehr  und  mehr  die  fur  reife  Glieder  typischen  lânglich 
rechteckigen  Formen  auf,  indem  der  Lângsdurchmesser  den 
Querdurchmesser  iiberholt. 

Die  Glieder  sind  deutlich  von  einander  abgesetzt  und  haben 
stets  rechteckige  Formen. 

Ausser  dem  Sinus  genitalis,  welcher  vor  der  Mitte  des  Glied- 
randes  liegt,  bemerkt  man  an  hellen  Totalprseparaten  noch 
eine  zweite  Einsenkung  der  Korperoberflâche.  Sie  ist  kleiner 
als  der  Geschlechtssinus,  liegt  ebenfalls  am  Seitenrand  der 
Proglottis  und  zwar  da,  wo  derselbe  in  den  Hinterrand  einbiegt. 
Am  Grunde  dieser  Versenkung  miindet  eine  Exkretionsblase, 
welche  durch  einen  Seitenast  direkt  in  Verbindung  mit  dem 
Hauptgefàssstamm  steht. 

Es  ist  die  Bildung  eines  besonderen  «  Sinus  excretorius  » , 
wenn  man  dièse  Vertiefung  so  nennen  will,  wohl  begreiflich, 
wenn  die  hohe  Differenzirung  des  Wassergefâsssystems  von 
G.  lobosum  in  Betracht  gezogen  wird. 

CUTICULA   UND    PARENCHYM. 

Die  âusserste  Bedeckung  des  Kôrpers  wird  durch  eine 
doppelschichtige  Cuticula  gebildet.  Die  jtingere,  tiefer  gelegene 
Schicht  fârbt  sich  leicht,  wahrend  die  altère  Farbstoffe  fastnicht 
aufnimmt  und  der  ersteren  somit  als  hyaline  Membran  anliegt. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  215 

Die  der  Cuticula  direkt  folgende  Muskulatur  kann,  wie  es  bei 
den  Cestodenfast  allgemein  der  Fall  ist,  in  eine  âussere  Ring- 
muskelschicht  und  eine  innere  Lângsfaserschicht  geteilt  werden. 
Letztere  liegt  der  Ringmuskulatur  eng  an,  besteht  aber  aus 
locker  aneinandergereihten  Fibrillen. 

Die  subcuticularen  Zellen,  welche  nur  in  einer  Schicht  vor- 
handen  sind,  variiren  unter  sich  in  der  Form.  Die  einen  plump, 
keulenfôrmig  werden  von  lang  gezogenen,  nach  innen  nur  wenig 
sich  verdickenden  Zellen  an  Grosse  ûberragt.  Die  einen  heften 
sich  mit  breiter  Basis  der  muskulôsen  Unterlage  an,  die  anderen 
sitzen  ihr  mit  diinnen  Stielen  auf.  Die  ganze  Zone  der  subcuticu- 
laren resp.  submuskularen  Zellen  ist  desshalb  etwas  unregel- 
mâssig  begrenzt.  Das  feinkôrnige  Protoplasma  der  Zellen  birgt 
einen  kleinen  Kern. 

Wenn  irgêndwo  die  Trennung  des  Parenchyms  in  eine 
Rinden-  und  Markschicht  angenommen  werden  darf,  so  ist  es 
bei  C.  lobosum.  In  ihrem  Aufbau  ist  die  Rindenschicht  vom 
Markparenchym  so  verschieden,  dass  es  auf  den  ersten  Blick 
auffâllt.  Wâhrend  letztere  aus  den  bekannten  rundlichen  oder 
polygonalen  Maschen  zusammengesetzt  ist,  besteht  das  Rinden- 
parenchym  aus  âusserst  zartwandigen,  langgestreckten,  spindel- 
formigen  Zellrâumen,  in  denen  die  grossen  Zellkerne  liegen. 

Auch  bei  genauer  Beobachtung  glaubt  man  ein  Gewebe  vor 
sich  zu  sehen,  das  von  regelmàssig  angeordneten,  radial  ver- 
laufenden  Muskelfasern  durchzogen  ist.  Dièse  Tâuschung,  die 
man  lange  nicht  los  werden  kann,  riihrt  vom  regelmâssigen 
Aufbau  des  Parenchyms  aus  den  langen,  spindelformigen 
Gewebszellen  her. 

MUSKULATUK. 

Wie  in  allén  inneren  Organsystemen,  so  zeigt  C.  lobosum 
trotz  der  abweichenden  âussern  Gestalt  doch  grosse  Ueberein- 
stimmung  mit  Ichthyotsenien  im  Aufbau  der  Muskelsysteme. 


216  EMANUEL   RIGGENBACH. 


MUSKULATUR   DES   SCOLEX. 

Die  ersten  Querschnitte,  welche  von  vorne  durch  den  Scolex 
gelegt  werden,  treffen  nur  die  den  Scheitel  ûberragenden 
Lappen. 

In  denselben  tritt  uns  eine  complicirte  Muskulatur  éntgegen. 
Aus  der  inneren  Lângsmuskulatur  setzen  sich  Fasern  in  die 
Lappen  fort  und  werden  auf  Querschnitten  nur  als  feine  Punkte 
sichtbar.  Zarte,  wellige  Fibrillen,  dem  âussern  Umriss  des 
Schnittes  parallel  laufend,  verweben  sicli  untereinander  und 
bilden  eine  scharfe  Grenze  zwischen  Rinden-  und  Markparen- 
chym  (Fig.  32).  Dièse  sich  verfilzenden  Fasern  sind  wahrschein- 
lich  Transversalmuskeln.  Ich  nenne  sie  Circulârmuskelfasern, 
da  sie  der  Oberflâche  des  Scolex  mehr  oder  weniger  parallel, 
immer  kreisfôrmig  gelagert  sind  (Fig.  32  Cf.).  In  ihrer  Gesammt- 
heit  bilden  dièse  Circulârfasern  einen  cylindrischen  oder  eher 
conischen  Muskelmantel. 

Ausser  diesen  Fasern  tritt  eine  Unmenge  von  Kadiârmuskeln 
—  man  kann  sie  wenigstens  ilirem  Verlaut'e  nach  so  nennen  — 
auf  (Fig.  32  Bf.).  Dieselben  heften  sich  einerseits  an  der 
Innenwand  der  Lappen  an  und  dringen  andererseits  in  die 
verfilzte  Circulârlaserschicht  ein. 

Auf  Lângsschnitten  -durch  den  Scolex  ergiebt  sich,  wie 
nachher  noch  erwâhnt  werden  soll,  dass  nicht  aile  dièse  sog. 
Radiârfasern  auf  die  beschriebene  Weise  in  der  Horizontalebene 
verlaufen.  Sehr  viele  Lângsfasern  nâmlich,  welche  in  die  Lappen 
eingedrungen  sind,  inseriren  nicht  am  Kanim  derselben,  sondern 
biegen  schon  vorher  rechtwinklig  um  und  heften  sich  in  ver- 
schiedener  Hôhe  an  der  Innenseite  der  Wulste  an,  schlagen  also 
radiâre  Verlaufsrichtung  ein. 

Von  den  verschiedenen   Contra  ctionszustànden   der  eigent- 


DAS    UENUS   ICHTHYOT^NIA.  217 

lichen  Radiârfasern  riihren  wahrscheinlich  die  vielen  secundâren 
Einbuclitungen  und  Krausen  der  Lappen  lier. 

Da  der  Scheitel  in  der  Mitte  der  Sauggrube  als  Hacher  Hugel 
sich  aufwôlbt,  so  miissen  Querschnitte,  welche  durch  die  tieferen 
Teile  des  gekrausten  Grubenrandes  dringen,  auch  ihn  erreichen. 
Wir  erhalten  dann  Schnitte,  bei  denen  der  Rand  des  Bothriums 
ein  in  sich  voilstândig  geschlossenes  breites  Band  ist.  In  der 
Mitte  des  von  ihm  umschlossenen  Raumes  erscheint  eine  rund- 
liche  Insel  der  erste  Scheitelschnitt  (Fig.  37).  Je  tiefer  die 
Schnitte  eindringen,  desto  grôsser  wird  der  mittlere  Teil  der- 
selben,  desto  mehr  wird  der  Binnenraum  davon  erftillt. 

Wie  nun  bei  I.  fossata  die  Diagonalmuskeln  zuerst  auftraten, 
so  erscheinen  auch  hier  auf  den  ersten  Schnitten  durch  den 
Scheitel  Fasern,  welche  gemâss  ihrein  Verlauf  als  Diagonal- 
muskeln gedeutet  werden  miissen  (Fig.  37  DM.). 

Es  sind  dièse  Fasern,  die  sich  durch  ihren  schnurgeraden 
Verlauf,  sowie  durch  ihre  schmal-bandartige  Ausbildung  von 
allen  andern  Muskelfasern  unterscheiden,  nur  in  geringer  Zabi 
vorhanden.  Sie  sind  nur  im  Scheitel  gut  entwickelt.  In  der 
dorsoventralen  Mittellinie  des  Schnittes  kreuzen  sie  sich  unter 
stumpfem,  in  der  transversaleu  unter  spitzem  Winkel.  Zu 
Biïndeln  sind  sie  nie  zusammengefasst.  Sie  sind  noch  da  sicht- 
bar,  wo  schon  die  Saugnâpfe  angeschnitten  worden  sind.  Nie 
inseriren  sich  aber  Diagonalmuskeln  an  den  Haftapparaten, 
sondern  sie  ziehen  in  tangentialer  Richtung  an  ihnen  vorbei, 
der  Cuticula  zu. 

In  transversaler  Richtung  verbinden  zwei  einander  parallel 
laufende,  starke  Muskelstrânge  je  einen  linken  Saugnapf  mit 
einem  entsprechenden  rechten  (Fig.  38  tMk).  Die  gleichen 
Muskelstrânge  beschreibt  LiiHE  (44)  fur  Mesocestoides  litterata 
(Gœze). 

Jeder  dorsale  Saugnapf  wird  ferner  mit  dem  auf  derselben 
Seite  liegenden  ventralen  in  Verbindung  gesetzt.  Es  geschieht 


218  EMANUEL  RIGGENBACH. 

dies  durch  starke  Muskelbûndel,  welche  sich  in  derTransversal- 
mittellinie  des  Schnittes  kreuzen  (Fig.  38hlMkr).  Dièse  zwei 
Muskelkreuze  werden  zugleich  mit  den  Transversalmuskelkom- 
missuren  auf  Schnitten  sichtbar,  liegen  also  mit  diesen  in  dér- 
selben  Hôhe. 

Die  letzteren  Muskelstrange,  sowie  die  X-fôrmigen  Kom- 
missuren  unterstûtzen  sich  jedenfalls  in  ihrer  Arbeit. 

Erst  Schnitte,  welche  die  Saugnâpfe  in  ihrer  ganzen  Ausdeh- 
nung  treffen,  kônnen  als  vollstàndig  bezeichnet  werden,  da  die- 
selben  von  keinen  Liïcken  mehr  unterbrochen  werden,  wie  das 
bei  den  vorhergehenden  der  Fall  war.  Hier  tritt  ntin  auch 
zwischen  den  vier  Saugnâpfen  ein  sternfôrmiges  Muskelgebilde, 
der  «  axiale  Muskelstern  »  deutlich  auf. 

Die  bei  weitem  stàrksten  Strahlen  dièses  Sternes  werden 
durch  die  Arme  eines  axialen  Muskelkreuzes  gebildet  (Fig. 
39  DMk). 

Wir  haben  ein  solches  bereits  bei  I.  fossata  und  abscisa 
gefunden.  Vielleicht  kommt  es  den  meisten  oder  allen  unbe- 
waffneten  Taenien  zu  (Fig.  39  DMk).  Die  den  Saugnapf  teilweise 
umgehenden  oder  denselben  zangenartig  umfassenden  Fasern 
des  axialen  Muskelkreuzes  sind  zu  einzelnen  Strângen  vereinigt, 
die  wiederum  zu  Biindeln  zusammengefasst  werden.  Die  Strange 
des  Bundels  sind  nur  locker  zusammengefasst,  woran  wohl  die 
vier  Nerven  (Fig.  39  In)  schuld  sind,  welche  mitten  durch  die 
vier  Arme  des  Muskelkreuzes  dringen. 

Weitere  Ausstrahlungen  des  axialen  Muskelsternes  werden 
durch  Fasern  geliefert,  welche  in  transversaler  Richtung  zu 
einem  Btindel  zusammengefasst  sind.  Peripheriewârts  treten 
dieselben  auseinander,  einen  sogenannten  «  Muskelpinsel  »  bil- 
dend  (Fig.  39  TMa). 

Dasselbe  findet  statt  mit  Muskeln  dorsoventraler  Verlaufs- 
richtung.  Auch  hier  pinselt  sich  der  durch  die  beiden  Faser- 
biïndel  entstandene  siebente  und  achte  Arm  des  Muskelsternes 
aus  (Fig.  39  DMa). 


DA8   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  219 

Ein  axialer  Muskelstern,  wie  er  hier  kurz  beschrieben  ist, 
findet  sich  in  weit  schônerer  Ausbildung  bei  Anoplocephala 
perfoliata  (Gœze)  und  ist  dort  in  ail'  seinen  Einzelheiten  von 
LiiHE  (44)  untersucht  worden. 

Sobald  die  Schnitte  hinter  die  Saugnâpfe  gelegt  werden,  ver- 
schwindet  der  axiale  Muskelstern,  was  gemâss  seiner  Funktion 
als  Beweger  der  Haftapparate  zu  erwarten  war.  Es  dominiren 
dann  die  transversalen  und  dorsoventralen  Muskelfasern. 

Die  Diagonalfasern  finden  sich  hinter  den  Saugnâpfen  nient 
mehr.  Sie  verschwinden  schon  vor  dem  Muskelstern.  Ob  dagegen 
diejenigen  Fasern,  welche  noch  im  Bereich  der  Saugnâpfe  mit 
diagonaler  Yerlaufsrichtung  auftreten,  die  letzten  Ueberreste 
von  Diagonalfasern  oder  umgeknickte  Transversal-  bezw.  Dor- 
soventralfasern  sind,  wùrde  wohl  schwer  zu  entscheiden  sein. 

Das  Bild,  welches  uns  die  Querschnitte  von  der  Muskulatur 
des  Scolex  geben,  wird  durch  die  Betrachtung  von  Lângs- 
schnitten  noch  wesentlich  ergânzt. 

Eine  wichtige  Rolle  in  der  Bewegung  der  Lappen  des  Kopfes 
und  der  Saugnâpfe  muss  der  Kôrperlângsmuskulatur  zuge- 
schrieben  werden.  Die  stârksten  Fasern  derselben  inseriren 
sich  wieder  an  den  Saugnâpfen,  sie  bilden  so  die  bekannten 
Retraktoren  derselben.  Eine  grosse  Zahl  dagegen,  ihren  geraden 
Lauf  fortsetzend,  findet  Insertion  am  Scheitel,  wâhrend  andere 
in  die  Lappen  eindringen,  dieselben  ganz  durchsetzen  oder 
schon  vorher  nach  innen  umbiegen  (Fig.  36  LM). 

Da  ich  eine  vertikale  X-formige  Kommissur,  welche  die 
beiden  dorsalen  bezw.  die  beiden  ventralen  Saugnâpfe  verbindet, 
nur  auf  einem  einzigen  Schnitte  deutlich  zu  sehen  im  Stande 
war,  so  glaube  ich  annehmen  zu  mussen,  dass  dieselbe  nur 
schwach  ausgebildet  ist. 

Die  âusseren  Rânder  der  Saugnâpfe  sind  mit  der  Korper- 
oberflâche  durch  Transversalfasern  in  Verbindung  gesetzt,  die 
zu  einem  besonderen  Btischel  vereinigt  sind  (Fig.  36  TMb). 


220  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Wâhrend  am  Saugnapf  nur  eine  kleine  Stelle  zur  Anheftung 
derselben  ausgespart  ist,  die  einzelnen  Fasern  also  dicht 
zusammengedràngt  sind,  strahlen  dieselben  gegen  die  Guticula 
aus,  sodass  die  Insertionspunkte  der  einzelnen  Fibrillen  an 
derselben  weit  auseinander  liegen.  Man  kann  desshalb  dièse 
Muskelcombination  am  eliesten  als  ein  strahliges  Muskel- 
biischel  bezeiclmen. 

Dass  dasselbe  ans  Transversalfasern  entstanden  ist;  unter- 
liegt  keineni  Zweifel,  liât  doch  eine  grosse  Zabi  der  Fasern  noch 
die  unverànderte  transversale  Richtung  beibehalten,  wâhrend 
die  am  weitesten  auseinander  gehenden  Fibrillen  allerdings 
ihre  Richtung  veràndern  mussten.  Auch  siud  die  Fibrillen  des 
Muskelbiïschels  etwas  stârker  als  die  ubrigen  Transversalfasern. 
In  ihrer  Funktion  werden  dièse  Muskelbiischel  bestrebt  sein 
den  Saugnapf  gegen  die  Peripherie  uud  zugleich  in  eine  hori- 
zontale Lage  zu  ziehen. 

Wie  bei  I.  fossata  so  lassen  sich  auch  hier  an  der  Scolex- 
muskulatur  Myoblasten  leicht  auffinden.  Nicht  nur  Transversal- 
fasern und  die  zu  dem  soeben  beschriebenen  Bûschel  zusammen- 
tretenden  Muskelelemente  besitzen  aber  solche,  sondern  auch 
die  am  Scheitel  inserirenden  Lângsfasern.  Es  ist  dies  um 
so  mehr  zu  verwundern  als  sonst  in  der  Strobila  die  Lâugs- 
muskeln  nie  Muskelzellen  aufweisen.  Auch  trifft  man  die  Myo- 
blasten der  Lângsfasern  immer  nur  nahe  ihrem  Insertionspunkt 
am  Scheitel. 

Ich  schliesse  hier  der  Beschreibuug  der  Scolexmuskulatur  von 
C.  lobosum  noch  einige  kurze  Bemerkungen  au  uber  diejenige  von 
1.  lonnbergu  Fuhrmann  und  Tœnia  dispar  Gœze. 

Die  Prœparate,  welche  mir  zur  Uutersuchung  vorlageu,  verdanke 
ich  der  Freuudlichkeit  des  Herrn  Dr.  0.  Fuhrmann,  weicher  die  Bear- 
beitung  vorgenannter  zwei  Cestoden  unter  dem  Titel  :  «  Die  Taenien 
der  Amphibien  »  herausgegeben  bat  (15  . 

Obwohl  in  einem  Amphibium  schmarotzend  ist  I.  lonnbergii  Fuhr- 
mann doch  eine  typische  Ichthyottenie. 


DAS  genus  ichthyotvenia.  221 

Schnitte  durch  den  Scolex  derselben  waren  leider  wegen  Mangel 
an  Material  nur  spârlich  vorhauden,  wesshalb  sich  uber  die  Kopf- 
muskulatur  nur  sehr  weniges  sagen  lâsst. 

Die  Saugnâpfe  sind  wiederura  durch  ein  diagonales  Muskelkreuz 
miteinander  verbunden. 

Je  zwei  Muskelpinsel  in  dorsoventraler  und  transversaler  Richtung 
bilden  mit  den  vier  Armen  des  axialen  Muskelkreuzes  den  axialen 
Muskelstern,  wie  er  uns  bei  C.  lobosum  entgegengetreten  ist. 

Auf  Schnitten  hinter  den  Saugnàpfen  scheinen  die  Transversal- 
und  Dorsoventralmuskelfasern  zu  dominiren,  wie  das  besonders  aus- 
geprâgt  bei  l.fossata  schon  der  Fall  war. 

I.  lônnbergii  zeigt  also  autfallende  Aehnlichkeit  in  der  Kopfrausku- 
latur  mit  (7.  lobosum. 

Der  Erhaltungszustand  der  Praeparate  erlaubte  leider  weitere 
Untersuchungen  nicht. 

Wenn  ich  ferner  die  Scolexmuskulatur  von  Tœnia  dispar  Gœze, 
die  mit  der  von  C.  lobosum  auf  den  ersten  Blick  auch  nicht  das 
Geringste  gemein  zu  haben  scheint,  anfûhre,  so  ist  es  desshalb,  weil 
sie  noch  nirgends  eine  eingehendere  Beschreibung  ert'ahren  bat,  und 
weil  ich  noch  einige  Vermutungen  ùber  ihre  Entwïcklung  zum  Aus- 
druck  bi'ingen  môchte. 

Wenn  ich  vom  Fehlen  einer  Beschreibung  sprach,  so  ist  dies 
insofern  unrichtig,  als  in  der  Arbeit  des  Herrn  Dr.  Fuhrmann  eine 
Zeichnung  existirt,  welche  eine  Orientirung  uber  den  Verlauf  der 
Scolexmuskulatur  von  Tœnia  dispar  vollstândig  erlaubt. 

Was  aus  dieser  Zeichnung,  die  mit  gutiger  Erlaubniss  des  Ver- 
fassers  hier  noch  einmal  wiedergegeben  ist,  zu  ersehen  ist,  und  was 
ich  aus  Schnittserien  selbst  ersehen  konnte,  môge  hier  noch  einmal 
kurz  zusammengefasst  sein. 

Tœnia  dispar  Gœze  bat  einen  kleinen  unmerklich  in  den  Korper 
iibergehenden  rostellumlosen  Kopf. 

Die  Querschnitte  durch  denselben  sind  aile  kreisrund. 

Die  gesammte  Muskulatur,  welche  in  der  Horizontalebene  die 
Bewegung  der  Saugnâpfe  ausfiihrt,  ist  bei  T.  dispar  Gœze  zu  Kom- 
missuren  verschraolzen  i  Fig.  21),  von  denen  je  zwei  einander  parallel 
1  auf  en. 

Jede  dieser  strangartigen  Kommissuren  ist  Tangente  an  zwei 
Saugnâpfe.  So  verbindet  ein  fast  schnurgerader  Muskelstrang  die 
beiden  ventralen  und  zu  diesem  parallel  ein  zweiter  die  beiden 
dorsalen  Saugnâpfe  in  der  transversalen  Richtung.  Es  entsprechen 
dièse  Strânge  den  Transversalkommissuren  wie  sie  C.  lobosum,  Meso- 
cestoides  litterata  Gœze  u.  a.  in  gleicher  Ausbildung  besitzen. 

Analog  diesen  Kommissuren  liefert  auch  das  dorsoventrale  Muskel- 


222  EMANUEL   RIGGENBACH. 

System  solche  Parallelkommissuren.  Dièse  setzen  je  einen  veiitralen 
mit  je  einem  dorsalen  Saugnapf  derselben  Seite  in  Beziehung.  Sie 
verlaufen  dabei  genau  senkrecht  zu  den  transversalen  Muskel- 
tangenten. 

Da  der  gegenseitige  Abstand  dieser  letzteren  ungefâhr  so  gross  ist, 
wie  derjenige  der  dorsoventralen  Kommissuren,  so  entsteht  in  der 
Mitte  des  Schnittes  eine  quadratische  Schnitttigur. 

In  àhnlicher  Weise  durchziehen  noch  zwei  Paar  parallèle  Muskel- 
strânge  den  Scolex.  Sie  verbinden  aber  je  einen  dorsalen  Saugnapf 
mit  je  einem  veiitralen  der  anderen  Seite;  sie  habeu  also  diagonale 
Verlaufsrichtung.  Die  Schnitttigur  derselben  ist  wieder  ein  Quadrat 
von  gleicher  Grosse  wie  das  der  anderen  Kommissuren,  jedoch  zu 
jenem  um  45°  gedreht. 

Der  freie  centrale  Raum,  welcher  von  diesen  beiden  Quadraten 
umschlossen  wird,  ist  ausgemllt  durch  einen  umfangreichen  Nerven- 
ring  (Fig.  21  n). 

Dièse  Tatsache  nun  legt  die  Vermutuug  nahe,  dass  die  im  Centrum 
des  ScoleK  sich  ausdehnende  Nervenmasse  ein  Auseinandertreten, 
eine  Scheidung  der  Muskelbundel  bewirkt  habe. 

Nimmt  man  nâmlich  an,  dass  die  diagonal  verlaufenden  Muskel- 
kommissuren  der  T.  dispar  Gœze  identisch  sind  mit  den  Armen  des 
axialen  Muskelkreuzes,  wie  es  uns  von  C.  lobosum  z.  B.  bekannt  ist, 
so  kônnte  man  folgende  Vermutung  aufstellen.  Es  hat,  bedingt  durch 
die  inneren  Entwicklungsvorgânge.  eine  Trennung  der  Muskelbundel 
des  axialen  Muskelkreuzes  stattgefunden.  Die  einzelnen  Strânge, 
welche  ein  solches  Bundel  zusammengesetzt  haben,  sind  auseinander 
getreten,  so  dass  in  der  Làngslinie  des  Bùndels  ein  freier  Raum 
entstand,  der  sie  von  einander  trennt.  Wenn  nun  dièse  Muskelstrànge 
jederseits  des  freien  Raumes  zu  je  einem  stârkeren  Muskelstrang 
zusammenschmelzen,  so  haben  wir  die  parallelen  Muskelkommis- 
suren  diagonalen  Verlaufes  von  T.  dispar  Gœze. 

Wenn  wir  also  aus  diesen  Kommissuren  das  ursprungliehe  axiale 
Kreuz  gleichsam  reconstruiren  wollen,  so  mûssen  wir  jede  der  vier 
Parallelkommissuren  diagonalen  Verlaufes  parallel  sich  selbst  ver- 
schieben  bis  aile  vier  in  den  beiden  Diagoiialmittellinien  aufeinander- 
stossen. 

Die  Ursache  der  nur  hypothetisch  angenommenen  Trennung 
musste  bei  T.  dispar  Gœze  darin  gesucht  werden,  dass  der  Nerven- 
ring  gerade  da  sich  ausbildet,  wo  der  Kreuzuugspunkt  des  axialen 
Muskelkreuzes  zu  liegen  kâme. 

Dass  Nervenmasse  dem  Verlauf  von  Muskelfasern  hindernd  in  den 
Weg  treten  kann,  haben  wir  bereits  bei  C.  lobosum  gesehen.  Dort 
wird  jeder  der  vier  Arme  des  axialen  Muskelkreuzes  durch  je  einen 
Nerv,  der  ihn  durchsetzt,  gelockert  und  teilweise  gespalten. 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^NIA.  223 

Sollte  die  Annahme  richtig  sein,  dass  die  Verhàltnisse,  wie  sie  sich 
im  Kopf  der  T.  dispar  Gœze  finden,  auf  das  Schéma  mit  dera  diago- 
nalen  Muskelkreuz  zuruckzufùhren  sind,  so  wàre  wieder  ein  Beweis 
mehr  fur  die  Plasticitât  und  das  Anpassungsvermôgen  der  Scolex- 
muskulatur  gegeben. 

Auf  Grund  sorgfâltiger  Untersuchungen  ist  in  letzter  Zeit  die 
Behauptung  lebhaft  verfochten  worden,  dass  die  gesammte  Scolex- 
muskulatur  auf  diejenige  der  Strobila  zuruckzufùhren  sei,  dass  also 
im  Kopf  kein  Muskelsystem  auftrete,  das  nicht  auch  in  der  Strobila 
zu  finden  wàre. 

Die  Zuriickfûhrung  der  hochdifferenzirten  Kopfmuskulatur  auf  die 
der  Kette  scheint  nun  allerdings  auf  grosse  Hindernisse  zu  stossen, 
dennoch  spricht  manche  Tatsache  zu  Gunsten  derselben. 

So  hat  die  Yerfolguug  der  Schnittserien  des  Scolex  von  1.  Jossata 
mit  grosser  Wahrscheinlichkeit  dargetau,  dass  das  axiale  Muskel- 
kreuz aus  Transversalfasern  besteht,  welche  von  ihrer  normalen 
Verlaufsrichtung  in  eine  diagonale  ùbergegangen  sind. 

Bei  C.  lobosum  konnte  ich  mit  Sicherheit  constatiren,  dass  die 
Muskelbùschel,  welche  Cuticula  und  âusseren  Rand  der  Saugnâpfe 
miteinander  verbinden,  aus  Transversalfasern  bestehen,  obgleich  sie 
gemâss  ihrer  speciellen  Funktion  in  Ausbildung  und  Verlauf  eine 
Sonderstellung  einnehmen. 

Wir  haben  ferner  gesehen,  dass  eine  grosse  Zahl  von  Radiârfasern 
der  Kopflappen  von  C.  lobosum  aus  Lângsfasern  besteht,  die  recht- 
winklig  nach  innen  umgebogen  sind. 

Wie  einerseits  solche  Tatsachen  die  vorhin  angefùhrte  Behauptung 
stiitzen,  so  werden  auch  abweichende  Verhàltnisse  der  Strobila- 
muskulatur  dieselbe  befestigen  kônnen. 

So  ist  es  mir  z.  B.  aufgefallen  und  schon  von  Fuhrmann  (15) 
erwâhnt  worden,  dass  ausser  den  in  der  Cestodenstrobila  gewôhnlich 
vorhandenen  Muskelsystemen  bei  T.  dispar  Gœze  noch  Fasern  auf- 
treten,  welche  in  verschiedenen  Richtungen  das  Parenchym  durch- 
setzen  und  sich  keinem  der  vorhandenen  Muskelsysteme  ohne  Wei- 
teres  unterordnen  lassen. 

Wie  aus  Fig,  22  zu  ersehen  ist,  durchziehen  feine  Muskelfasern  das 
Rindenparenchym  in  der  Vertikalebene.  Sie  sind  zur  Horizontalen 
unter  verschiedenem  Winkel  geneigt  und  lassen  sich  oft  bis  in  das 
Markparenchym  verfolgen. 

Schon  ihr  Verlauf  verbietet  anzunehmen,  dass  es  Lângsfasern 
seien,  welche  etwa  wie  bei  1.  abscisa  von  der  normalen  Verlaufs- 
richtung abgewichen  wâren.  Sie  scheinen  auch  nicht  umgebogene 
Transversalfasern  zu  sein,  sondern  ein  selbstândiges  System  zu 
bilden. 


224  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Von  einem  selbstàndigen,  neuin  (1er  Strobila  auftretenden  Muskel- 
system  kann  mit  Sicherheit  bei  Tœnia  dujardini  Krabbe  die  Rede 
sein.  Hier  treten  starke  Muskelbiïndel  auf,  welche  sich  diagonal 
kreuzend  in  der  Horizontalebeue  verlaufen  und  von  der  andern 
Muskulatur  unabhângig  sind.  Jedenfalls  darf  man  nicht  in  diesen 
Muskeln  Transversalfasern  vermuten,  welche  diagonale  Verlaufs- 
l'ichtung  angenommen  hâtten.  Ob  wohl  dièses  Diagonalmuskelsystem 
mit  den  diagonalen  Muskelfasern,  wie  sie  sich  im  Scheitel  vieler 
Cestodenscolices  tinclet,  eine  genetische  Verwandtschaft  hat? 


Muskulatur  der  Strobila. 

Im  Hais,  um  damit  wieder  zur  Muskulatur  von  G.  lobosum 
zuriïckzukehreo,  bilden  die  Lângsmuskelfasern  einen  dichten 
Mantel,  der  auch  in  den  Gliedern  noch  fortbesteht.  Die  ein- 
zelnen  Fasern  sind  dttnn  und  lang  ;  Myoblasten  jedoch,  wie  sie 
denselben  im  Scolex  anliegen,  sind  im  Hais  und  in  den  Gliedern 
nicht  sichtbar. 

Von  redits  nach  links  den  Kôrper  durchsetzend  ziehen  die 
Transversalfasern.  Sie  sind  feine  Fibrillen  mit  einem  spindel- 
fôrmigen  Myoblasten  ausgestattet  (Fig.  33  u.  Fig.  40  TM). 
Eine  Scheidung  der  Fasern  'in  eine  ventrale  und  eine  dorsale 
Schicht  ist  hier  nicht  vorhanden.  Der  Myoblast  besitzt  einen 
grossen  hellen  Kern  mit  deutlich  walirnehmbarem  Kernkorper- 
chen;  er  ist  gestreckter  als  diejenigen,  welche  den  Transversal- 
fasern des  Kopfes  zukommen. 

Die  Dorsoventralmuskeln  (Fig.  40  DM)  erfahren  dieselbe 
iiusbildimg  wie  die  Transversalmuskeln,  nur  dass  sie  gemâss 
ihrem  Verlaufe  kiirzer  sind  als  letztere.  Die  vollstàndige 
Uebereinstimmung  in  der  Ausbildung,  sowie  in  der  Verteilung 
durch  den  Kôrper  zeigt  deutlich,  dass  Transversal-  und  Dorso- 
ventralmuskeln nur  zwei  verschiedene  Système  in  Bezug  auf 
ihre  Verlaufsrichtung  bilden,  nicht  in  Bezug  auf  ihren  morpho- 
logischen  Wert. 


DA8   GENUS    ICHTHYOT^NIA.  225 


Xervensystem. 


Von  den  aus  dem  Xervenband  des  Scolex  entspringenden 
Xerven  konnte  ich  nur  vier  mit  Sicherheit  constatiren.  Sie  sind 
bereits  bei  der  Besprechung  der  Muskulatur  erwâhnt  worden 
(Fig.  39  In).  Auf  Querschnitten  des  Kopfes  gesehen  liegen  sie 
in  den  Ecken  eines  Quadrates  und  sind  wahrscheinlich  die 
Nervi  dorsales  und  ventrales.  In  welcher  Weise  dieselben  die 
axialen  Muskelblindel  durchsetzen,  ist  bereits  erwàhnt  worden. 
Xach  hinten  in  den  Hais  setzen  sich  zwei  Lângsnerven  fort. 
Xach  einem  kleinen  Bogen  gegen  die  Peripherie  behalten  sie 
ihren  geradlinigen  Verlauf  bei. 

Im  Querschnitt  sind  die  fibrillôsen  Xervenstâmme  rundlich. 
Immer  liegen  sie,  wie  das  auch  sonst  meist  der  Fall  ist,  nach 
aussen  von  den  Exkretionsstâmmen,  aber  nach  innen  von  den 
Parenchymlângsmuskeln.  Ob  Ganglienzellen  vorhanden  sind, 
vermag  ich  nicht  zu  sagen,  da  sich  G.  lobosum  fur  die  genauere 
Untersuchung  des  Xervensystems  nicht  eignet.  Im  Vergleich 
zu  andern  Organen  ist  das  Xervensystem  relativ  schwach  ent- 
wickelt. 

EXKRETIONSSYSTEM . 

Im  Scolex  von  C.  lobosum  tritt  uns  das  Gefâsssystem  in  einer 
complicirten  Ausbildung  entgegen. 

Unterhalb,  resp.  hinter  den  Saugnâpfen,  wo  im  typischen 
Fall  sonst  eine  Ringkommissur  die  Exkretionsstâmme  zusam- 
menfasst,  tindet  sich  ein  reich  verzweigtes  Gefâsskôrbchen. 
Das  Lumen  der  einzelnen  Gelasse  desselben  weicht  nicht  viel 
von  dem  der  Hauptstâmme  ab.  Besonders  der  Boden  der  Saug- 
napfschalen  wird  von  starken  Rôhren  umzogen.  Aus  diesem 
«  postacetabularen  »  Xetz  gehen  die  vier  ursprtinglichen  Stâmme 
wieder  hervor,  um  ihren  Lauf  nach  vorne  weiter  fortzusetzen. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  15 


226  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Sie  gehen  dabei  zwischen  den  Armen  des  axialen  Muskelsternes 
durch. 

Im  Scheitel  losen  sie  sich  in  ein  zweites  Netz  auf.  Dièses  ist 
jedoch  capillar,  zudem  von  viel  geringerer  Ausdehnung  als  das 
erste. 

Die  Bildung  zweier  Gefâssplexus  im  Scolex  hat  wohl  darin 
seinen  Grund,  dass  der  Raum  zwischen  den  Saugnàpfen  vora 
axialen  Muskelstern  fast  vôllig  ausgefîillt  wird,  dass  somit 
durch  das  Dazwischentreten  dieser  Muskelmasse  eine  Scheidung 
der  Plexus  herbeigefuhrt  worden  ist. 

In  die  Lappen  des  Kopfes  dringen  Exkretionsgefâsse  nie  ein. 

Ebenso  fehlen  Kanâle,  welche  die  Gefâssplexus  des  Scolex 
mit  der  Aussenwelt  in  Verbindung  setzen  wiïrden,  gânzlich. 

Wie  schon  bei  allem,  was  tiber  C.  lobosum  gesagt  worden  ist, 
Verwandtschaftsbeziehungen  mit  den  Ichthyotsenien  unver- 
kennbar  hervortraten,  so  weicht  auch  das  Exkretionssystem 
desselben  in  nichts  von  dem  Schéma  ab,  das  bei  den  Fischtsenien 
giltig  ist. 

In  der  Ausbildung  der  einzelnen  Teile  des  Gefâsssystems 
geht  allerdings  keine  der  bis  jetzt  genau  untersuchten  Ichthyo- 
tsenien  so  weit  wie  C.  lobosum. 

Man  kônnte  das  exkretorische  System  dièses  Cestoden  als 
das  Endglied  einer  Entwicklungsreihe  betrachten,  die  sich 
durch  das  Genus  IcMJtyotœnia  hinzieht  und  deren  Anfang  bei 
den  Tetrabothrien  zu  suchen  wâre. 

Aus  dem  postacetabularen  Gefâssnetz  entspringen  die  vier 
Lângsstâmme  der  Strobila.  Nach  einer  kniefôrmigen  Umbie- 
gung  nach  innen  durchsetzen  sie  den  Hais  und  schlàngeln  sich 
dann  anfangs  meist  stark.  Sie  liegen  nach  innen  von  den  Lângs- 
nerven. 

Wâhrend  das  dorsale  Gefâsspaar  anfangs  nicht  viel  enger  ist 
als  das  ventrale,  so  nimmt  sein  Lumen  nach  hinten  stetig  ab. 
Dorsale  und  ventrale  Stàmme  liegen  nicht  genau  ubereinander. 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^NIA.  227 

Die  ersteren  sind  peripheriewârts  verschoben,  also  dem  Nerv 
genâhert  (Fig.  40dlg),  die  letzteren  rticken  mehr  nach  innen 
(Fig.  40  vlg).  Dièse  Lage  hat  wahrscheinlich  in  der  geringen 
Dicke  des  Gliedes  seinen  Grand.  Der  Cirrusbeutel  schaltet  sich 
zwischen  die  beiden  Gefâsse  ein,  das  dorsale  geht  also  ûber  ihn 
weg,  das  ventrale  unter  ihm  durch. 

Die  Lumenweite  der  Stâmme  betrâgt  im  Hais  0,013  mm. 

Am  Hinterrand  jeder  Proglottis  sind  die  Làngsgefâsse  durch 
eine  Queranastomose  mit  einander  in  Verbindung  gesetzt  (Fig. 
41  qa).  Dièse  ist  etwas  enger  als  die  Hauptstâmme  und  ent- 
springt  jederseits  mit  mehreren  Wurzeln.  Solche  verzweigte 
Queranastomosen  finden  sich  z.  B.  auch  bei  I.  lônnbergi  Fuhr- 
mann  und  Tœnia  dispar  Gœze. 

Wenn  sich  der  Utérus  ausdehnt,  so  wird  das  querlaufende 
Wassergefâss  allmâlig  nach  dem  Hinterrand  des  Gliedes  ge- 
drângt.  Es  verlâuft  dann  nicht  geradlinig,  sondera  ist  gegen 
den  Gliedrand  schwach  convex  gebogen. 

Da,  wo  die  Hauptgefassstâmme  nach  innen  die  Wurzeln  der 
Queranastomose  entsenden,  entspringen  auch  Kanâle,  welche 
der  Peripherie  zulaufen.  Es  sind  die  bei  den  Ichthyotsenien 
allgemein  verbreiteten  und  auch  bei  andern  Cestoden  nie  und 
da  auftretenden  Verbindungskanale  der  Gefâssstâmme  mit  der 
Aussenwelt. 

Wâhrend  aber  sonst  solche  Kanâle  einen  bloss  schwach  aus- 
gebildeten  Seitenast  des  Langsgetâsses  darstellen  oder  nur 
Capillaren  sind,  erfahren  dieselben  bei  G.  lobosum  eine  Specia- 
lisirung,  wie  sie  meines  Wissens  bei  keinem  anderen  Cestoden 
bekannt  ist. 

Jeder  nach  der  Oberflâche  des  Kôrpers  laufende  Kanal  ent- 
steht  aus  Verschmelzung  zweier  Wurzeln,  einer  vorderen  und 
einer  hinteren.  In  der  Weite  dem  Hauptstamm  wenig  nach- 
stehend,  schlâgt  ein  solcher  Kanal  eine  schiefe  Verlaufsrich- 
tung  nach  hinten  und  aussen  ein.  Er  erreicht  den  Seitenrand 
des  Gliedes  ganz  hinten. 


228  EMANUEL  RIGGENBACH. 

Ein  Seitengefâss  trifft  die  Kôrperdecke  nicht  als  einfacher 
Kanal.  Vom  Ende  des  zweiten  Drittels  seiner  Lange  an  beginnt 
es  sich  zu  einer  lângsovalen  Ampulle  (Fig.  31  und  41  ep)  aufzu- 
treiben,  welche  dann  durch  einen  Exkretionsporus  nach  aussen 
miindet.  Dièse  Blase  erreicht  im  Mittel  eine  Lange  von 
0,032  mm.  und  eine  Weite  von  ungefâhr  0,019  mm. 

Von  der  Stelle  an,  wo  der  Seitenkanal  aus  den  beiden 
Wurzeln  entsteht,  umgeben  starke  Circulârmuskelreife  (Fig\ 
31  CM)  die  membranôse  Wand  desselben.  Dièse  begleiten  den 
Kanal  und  nehmen  an  Starke  zu.  Dire  beste  Entwickelung 
erreichen  sie  am  Grund  der  Ampulle  und  am  Miïndungsteil  des 
Kanales  in  dieselbe.  Sie  setzen  sich  dann  auf  die  Wand  der 
Exkretionsblase  fort,  nehmen  aber  an  Starke  zusehends  ab,  so 
dass  sie  gegen  die  Mtindung  der  Blase  vollig  verschwinden. 

Dièse  Circulârmuskeln  sind  zu  starken  Ringen  zusammen- 
gefasst.  Sie  umgreifen  wie  dicke.  in  regelmâssigen  Abstânden 
aufeinanderfolgende  Reife  das  Gefâss.  Auffallende  Aehnlieh- 
keit  haben  sie  mit  der  Reifmuskulatur  des  Cirrus  von  demselben 
Tiere. 

Wie  schon  bei  der  Scliilderung  der  âusseren  Erscheinungs- 
form  des  Wurmes  hervorgehoben  wurde,  mtlndet  die  Exkre- 
tionsampulle  in  eine  Vertiefung  der  Kôrperdecke  (Fig.  31  se). 
Gegen  diesen  Raum  kann  die  Gefâssblase  noch  besonders  abge- 
schlossen  werden.  Ein  kleines  deckelfôrmiges  Gebilde  (Fig. 
%\dap)  legt  sich  tiber  die  Blasenôffnung.  Wahrscheinlich  wird 
dasselbe  von  der  in  den  Exkretionssinus  eindringenden  Kôrper- 
cuticula  gebildet.  Es  hat  die  Form  eines  Chinesenhutes. 

Die  hohe  morphologische  Ausbildung  dièses  ganzen  Appa- 
rates  lâsst  auch  auf  eine  wichtige  physiologische  Funktion  des- 
selben schliessen. 

Es  gestattet  die  gerâumige  Ampulle  ein  lângeres  Ansammeln 
der  Exkretionsflussigkeit,  da  sie  im  ruhenden  Zustande 
nach  aussen  durch  das  Deckelchen  verschlossen  sein  wird. 


DAS    GENUS   ICHTHYOTVENIA.  229 

Die  Contraction  der  Muskulatur  bedingt  eine  starke  Ver- 
engerung  der  Blase,  namentlich  des  hinteren  Teiles  derselben 
und  ausserdem  wahrscheinlich  auch  das  Heben  des  Deckels. 
Die  gepresste  Flussigkeit  ergiesst  sich  in  den  «  Sinus  excre- 
torius  »  und  damit  nach  aussen.  Die  Blase  wird  dadurch  geleert; 
bei  Erschlaffung  der  Muskulatur  gewinnt  sie  wieder  ihre 
ursprungliche  Grosse  und  kann  von  neuem  Flussigkeit  auf- 
nehmen. 

Seitenzweige  der  Lângsgefâsse,  welche  in  der  Strobila  nach 
aussen  miinden,  sind  schon  lange  von  verschiedenen  Cestoden 
bekannt.  Es  muss  jedoch  ein  Unterschied  gemacht  werden 
zwischen  Kanàlen,  welche  einen  capillaren  Gefâssplexus  mit  der 
Aussenwelt  verbinden,  und  Kanâlen,  welche  den  Lângsstâmmen 
direkt  entspringen.  Erstere  scheinen  nur  im  Kopf,  Hais  und  in 
den  jùngsten  Gliedern  vorzukommen,  wâhrend  letztere  auf  die 
Glieder  und  teilweise  auch  auf  den  Hais  beschrânkt  sind. 
Immer  jedoch  mûssen  sie  als  secundâre  Erwerbungen  aufgefasst 
werden,  wie  es  Fraipont  (14)  in  seinen  Untersuchungen  tiber 
das  Exkretionssystem  der  Cestoden  beweist. 

Nach  diesem  Autor  tritt  bei  den  primitivsten  Cestodenformen, 
den  unsegmentirten,  das  Exkretionssystem  wie  bei  den  Trema- 
toden  durch  eine  einzige  hintere  Oeffnung,  das  «  foramen  cau- 
dale »  mit  der  Aussenwelt  in  Verbindung. 

Die  weiteren  Complicationen  beschreibt  Fraipont  (14) 
folgendermassen  :  «  Par  suite  de  l'allongement  considérable  du 
corps,  suivi  par  le  système  excréteur,  il  arrive  un  moment  où  la 
vésicule  pulsatile  terminale  ne  suffit  plus  pour  l'expulsion  des 
produits  excrétés.  Alors  apparaissent  les  «  foramina  secundaria  ». 
Ce  n'est  jamais  dans  le  voisinage  de  cette  vésicule  qu'ils  se 
forment,  mais  ils  se  montrent  d'abord  à  l'extrémité  opposée, 
c'est-à-dire  là  où  l'action  de  la  vésicule  pulsatile  se  fait  sentir 
avec  plus  de  difficulté.  Par  suite  d'un  allongement  encore  plus 
considérable  du  corps,  toujours  suivi  par  le  système  excréteur 


230  EMANUEL   RIGGENBACH. 

et  par  la  tendance  à  la  métamérisation,  l'influence  de  la  vésicule 
pulsatile  et  de  son  foramen  caudale  devient  encore  plus  mar- 
quée. Nous  voyons  alors  comme  conséquence  de  ces  nécessités 
d'organisation  les  canaux  de  l'appareil  urinaire  se  mettre  en 
communication  avec  l'extérieur  par  un  plus  grand  nombre  de 
pores  latéraux.  On  n'en  trouve  plus  seulement  à  l'extrémité 
antérieure  du  corps,  mais  dans  chaque  proglottis.  Plus  ces 
foramina  secundaria  deviennent  nombreux,  moins  la  vésicule 
terminale  a  un  rôle  à  jouer.  » 

Es  geht  also  aus  dem  Angefùhrten  hervor,  dass  C.  lobosum 
in  seinem  Gefâsssystem  zu  den  hôchst  differenzirten  Formen 
gehort. 

Die  Ampullen  der  Seitengefâsse  stehen  der  Endblase  morpho- 
logisch  wie  physiologisch  wenig  nach,  kônnen  also  diesselbe 
vollig  unnôtig  machen. 

Ob  nun  aber  dies  bei  C.  lobosum  eintritt,  wie  es  fur  Bothrio- 
cephalus  punctatus  Rud.  der  Fall  ist,  kann  ich  leider  nient 
constatiren,  da  keine  Endglieder  zur  Untersuchung  vorhanden 
waren. 

Aus  den  Worten  Fraipont's  (14)  geht  ferner  noch  hervor, 
dass  die  capillaren  Gefasse,  welche  das  Exkretionssystem  mit 
der  Aussenwelt  verbinden,  fruhere  Bildungen  sind  als  die 
gerâumigen  Seitenkanâle.  Die  ersteren  finclen  sich  nâmlich  fast 
ausschliesslich  in  Kopf  und  Hais,  also  da,  wo  nach  Fraipont 
die  ersten  foramina  secundaria  auftreten  miïssen.  Die  Letzteren 
sind  mir  nur  aus  den  Gliedern  bekannt. 

Geschlechtsorgane  . 

Von  den  Geschlechtsorganen  entwickeln  sich  die  mannlichen 
zuerst  und  zwar  in  den  quadratischen  Gliedern.  In  âlteren 
Proglottiden  gelangen  dann  auch  die  weiblichen  Geschlechts- 
driisen  zur  Reile. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  231 

Die  Geschlechtsôffnungen  wechseln  wie  bei  Fischtsenien  in 
ihrer  Lage  unregelmâssig  ab.  Sie  liegen  stets  vor  der  Mitte  des 
Gliedrandes,  in  den  jiingeren  Gliedern  im  ersten  Viertel  des 
Seitenrandes,  in  âlteren  im  ersten  Fîinftel. 

Cirrusbeutel  und  Vagina  offnen  sich  in  eine  Hache  Einsenkung 
der  Kôrperdecke,  den  Genitalsinus.  Diesem  kommt  eine  beson- 
dere  Randerhebung  oder  Randpapille  nicht  zu. 

Die  Vagina  miïndet  entweder  vor  oder  hinter  dem  Cirrus- 
beutel. Das  letztere  iindet  ebenso  oft  statt  wie  das  erstere, 
und  zwar  zeigen  darin  oft  mehrere  aufeinanderfolgende  Glieder 
einen  regelmâssigen  Wechsel.  Es  ist  dies  Verhalten  der  Ge- 
schlechtswege  keineswegs  eine  Abweichung  von  Verhâltnissen 
wie  sie  bei  Ichthyotsenien  sich  vorfinden.  Die  Vagina  mûndet 
auch  dort,  z.  B.  bei  /.  abscisa  und  1.  malapteruri  Fritsch, 
hinter  dem  Cirrus. 

Die  Entwicklung  der  Geschlechtsorgane  macht  sich  wie  bei 
C.  solidum  Fritsch  schon  in  den  jïïngsten  Gliedern  geltend. 

Nachdem  die  ersten  Anlagen  der  Hodenblâschen  in  For  m 
kleiner  Kernhaufchen  im  Parenchym  zur  Entwicklung  gelangt 
sind,  werden  auch  schon  die  ersten  Andeutungen  der 
weiblichen  Geschlechtswege  bemerkbar.  Es  tritt  nâmlich  ein 
rechtwinklig  gebogener  Zellstrang  auf,  dessen  querliegende 
Hâlfte  mehr  und  mehr  lang  keulenfôrmig  anschwillt.  Dieser 
Teil  ist  die  Anlage  des  Cirrusbeutels  und  des  Anfangsteiles  der 
Vagina. 

Der  in  der  Lângslinie  des  Gliedes  liegende  Teil  des  recht- 
winklig gebogenen  Zellstranges  ist  am  Hinterrande  knopffôrmig 
verdickt.  Von  dieser  Anschwellung,  der  Anlage  der  interova- 
rialen  Geschlechtswege,  setzt  sich  der  Zellstrang  immer  deut- 
licher  ab,  anfangs  etwa  wie  der  Hais  einer  Retorte,  spâtere 
durch  eine  S-formige  Biegung.  So  legt  sich  dieser  mittlere  Teil 
der  Vaginaanlage  allmâlig  in  mehrere  Schlingen. 

In  dem  knopfformigen  Endteil  entstehen   Differenzirungen, 


232  EMANUEL   RIGGENBACH. 

welche  bereits  den  Verlauf  der  interovarialen  Genitalgànge 
andeuten. 

Das  Vas  deferens  entsteht  aus  dem  inneren  Teil  der  Cirrus- 
beutelanlage.  Es  macht  sich  durch  sein  schnelles  Lângenwaehs- 
tum  bald  bemerkbar.  Um  die  vorgezeichnete  Lage  nicht  zu 
veràndern,  muss  es  sich  bald  in  Schlingen  legen.  Dies  geschieht 
anfangs  nur  in  der  Queraxe  des  Gliedes. 

Obwohl  nicht  zu  zweifeln  ist,  dass  die  Keimstockfliïgel  am 
Orte  ihrer  spâteren  Lage  aus  dem  bildungsfàhigen  Parenchym 
sich  entwickeln  und  erst  nachtrâglich  miteinander  verbunden 
werden,  so  scheint  es  oft  doch,  als  wenn  dieselben  aus  der 
Kernmasse,  welche  die  Anlage  der  interovarialen  Geschlechts- 
wege  darstellt,  hervorsprossten.  Wahrscheinlich  beruht  dièse 
Tauschung  darauf,  dass  die  Vereinigung  der  beiden  Keimstock- 
fliigel  schon  selir  frtihe  zu  Stande  kommt. 

Da  es  ja  hier  nur  darauf  abgesehen  ist  aus  den  Entwicklungs- 
vorgàngen  die  auffâlligsten  Tatsachen  festzustellen,  so  kônnen 
wir  die  weitere  Ausbildung  der  Geschlechts-  und  Drûsenwege 
tibergehen. 

Nur  die  Bildung  des  Utérus  ist  noch  erwàhnenswert. 

Eine  lângliche  Kernanhâufung  in  der  Medianlinie  des  Gliedes 
stellt  die  erste  Anlage  des  Fruchtbehâlters  dar.  Infolge  der 
steten  Grôssenzunahme  dehnt  sich  dieser  Strang  von  Bildungs- 
kernen  in  der  Lângsmittellinie  der  Proglottis  mehr  und  mehr 
aus.  Auch  die  Dicke  nimmt  stetig  zu.  Indem  sich  nun  die  Kerne 
an  der  Oberflâche  der  Anlage  yerdichten,  entsteht  im  Centrum 
der  letzteren  ein  freier  Raum. 

Es  wird  dadurch  aus  dem  compakten  Zellstrang  ein  dick- 
wandiger,  keulenfôrmiger  Schlauch,  welcher  bei  fortgesetzter 
Vergrôsserung  des  Lumens  seitliche  Aussackungen  treibt. 

Noch  bevor  der  Utérus  seine  Entwicklung  abgeschlossen  hat 
empfàngt  er  bereits  durch  den  Ovidukt  die  ersten  Eier. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT^NIA.  233 

M^nnlicher  Apparat. 

Ein  geschlechtsreifes  Glied  birgt  150  bis  200  Hodenblâschen. 
Da  dieselben  relativ  klein  sind  —  ihr  Durchmesser  betràgt  im 
Mittel  etwa  0,036  mm.  —  so  liegen  sie  nur  locker  beisammen. 
Die  rundlichen  Blâschen,  liber  die  ganze  Proglottisflâche  zer- 
streut,  finden  sich  nur  im  Rindenparenchym.  Der  grôsste  Teil 
derselben  liegt  dorsal.  Es  treten  jedoch  auch  im  Rindenparen- 
chym der  ventralen  Gliedseite  vom  Seitenrand  etwas  entfernt 
Hodenblâschen  auf,  jedoch  nur  in  geringerer  Zahl.  Immer 
liegen  sie  in  einer  einfachen  Reihe,  nie  sind  sie  in  mehrere 
Lagen  ilbereinander  geschichtet. 

Neben  den  Samenzellen  sind  in  den  Hodenblâschen  die  Samen- 
fâden  zu  Flocken  und  Strâhnen  angeordnet. 

Das  Vas  deferens  ist  ein  weites  Rohr  mit  feinen  membranosen 
Wandungen. 

Wie  schonbei  den  vorhin  beschriebenen  Fischtsenien  dasFehlen 
einer  Vesicula  seminalis  durch  Windungen  des  Vas  deferens 
ersetzt  wurde,  so  knâuelt  sich  der  Samenkanal  auch  hier  vor 
dem  Cirrusbeutel  stark  auf.  Der  rundliche  Knâuel  (Fig.  42vdk) 
liegt  weit  vorne,  fast  den  Vorderrand  der  Proglottis  berûhrend. 

Sein  Durchmesser  betràgt  ungefâhr  ein  Viertel  der  Glied- 
breite.  In  den  Lûcken  zwischen  den  einzelnen  Schlingen  bemerkt 
man  grosse,  sich  intensiv  fârbende  Kerne,  die  ohne  Zweifel 
einem  Gewebe  angehôren,  welches  den  ganzen  Knâuel  zu  einem 
compakten,  verfestigten  Gebilde  macht. 

Das  Vas  deferens  tritt  aus  diesem  Convolut  direkt  in  den 
Cirrusbeutel  liber.  In  der  hinteren  Hâlfte  desselben  beschreibt 
es  noch  einige  Windungen,  um  dann  nach  vorne  in  einen  mus- 
kulosen  Pénis  tiberzugehen. 

Sobald  der  Eintritt  des  Vas  deferens  in  den  Cirrusbeutel 
erfolgt  ist,  erscheint  an  dessen  Wand  eine  trefflich  ausgebildete 


234  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Muskulatnr.  Dièse  besteht  in  starken  Circulàrmuskelreifen, 
welche  durch  kleine  regelmâssige  Abstande  von  einander 
getrennt  sind  (Fig.  43  CM).  Das  ganze  Cirrusrohr  erhâlt  dann 
ein  Aussehen,  wie  es  fur  die  Leiter-  oder  Ringgefasse  der  Holz- 
pflanzen  bekannt  ist.  Die  gleiche  reifartige  Anordnung  von 
Ringmuskeln  haben  wir  ubrigens  schon  an  den  peripheriewârts 
laufenden  Seitenkanâlen  des  Wassergeiâsssystems  desselben 
Bandwurms  angetroffen. 

Der  Samenkanal  ist  auf  seinem  ganzen  Verlauf  durch  den 
Cirrusbeutel,  bis  er  zum  Pénis  wird,  von  kleinen,  locker  gestellten 
Zellen  umgeben,  welche  driisiger  Natur  zu  sein  scheinen.  Ob 
wir  es  hier  mit  Gebilden  zu  tun  haben,  die  als  Prostatazellen 
zu  deuten  wâren,  wie  z.  B.  v.  Linstow  (34)  fur  Ichthyotœnia 
longicollis  (Rud.)  solche  angiebt,  kann  ich  nicht  entscheiden. 

Wie  sich  schon  aus  den  verschiedenen  P'ormverânderungen, 
die  der  Pénis  bei  seiner  Erektion  durchmacht,  schliessen  lâsst, 
ist  derselbe  mit  krâftiger  Muskulatnr  aiisgerilstet.  Das  starke 
Penisrohr  (Fig.  43^?r)  verjiingt  sich  gegen  die  Spitze  zu.  Seine 
Wand  wird  noch  bedeutend  dadurch  verstàrkt,  dass  die  Kôrper- 
cuticula  von  aussen  in  dasselbe  eindringt. 

Eine  feine  Ringmuskelschicht,  gel'olgt  von  einer  nicht  viel 
stârkeren  Lângsfaserlage,  bildet  die  unmittelbare  Umkleidung 
des  Peniskanales.  Der  weite  Raum,  welcher  zwischen  diesen 
Muskelschichten  und  der  den  Pénis  nach  aussen  abgrenzenden 
Membran  frei  bleibt,  ist  erfûllt  von  einem  strâhnigen,  lockeren 
Gewebe.  Bei  starker  Vergrosserung  lost  sich  dasselbe  in 
einzelne  feine  Mnskelfibrillen  auf  (Fig.  43  pmr),  welche  die 
Wand  des  Peniskanales  mit  der  Aussenmembran  verbinden.  Oft 
sind  dunkle  Kerne  den  Fasern  angedriickt,  welche  vielleicht  als 
Myoblasten  zu  deuten  wâren. 

Dièse  Muskeln,  welche  nur  dem  eigentlichen  Begattungsorgan 
zukommen,  bewirken  wahrscheinlich  die  mannigfachen  Form- 
veranderungen  desselben  bei  der  Erektion,  wâhrend  den  der 


DAS    GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  235 

Kanalwand  eng  anliegenden  Fasern  die  Verengerung  und 
Erweiterung  des  Peniskanales  zukommt. 

Wie  schon  oben  bemerkt  wurde,  ragt  der  Pénis  nicht  nur  in 
den  Sinus  genitalis  hervor,  sondern  oft  weit  liber  denselben 
hinaus.  Bei  Beginn  der  Ausstûlpung  verdickt  sich  die  Spitze 
desselben,  sodass  sie  fast  den  ganzen  Geschlechtssinus  erflillt 
(Fig.  43).  Wenn  er  aus  dem  Sinus  hinaus  ilber  die  Gliedober- 
fiache  getreten  ist,  so  behàlt  er  noch  seine  conisch  verdickte 
Spitze  bei  (Fig.  27  und  28),  dehnt  sich  aber  mit  fortschrei- 
tender  Ausstûlpung  immer  mehr  aus.  Eine  Einflihrung  in  die 
Vagiua  wâre  ftir  das  stark  angeschwollene  Glied  noch  nicht 
môglich.  Es  streckt  sich  desshalb  in  der  Folge  noch  bedeutend 
bis  es  zu  einem  uberall  gleich  dicken,  walzenfôrmigen  Gebilde 
geworden  ist.  In  diesem  Zustand  hat  der  Pénis  das  Maximum 
seiner  Lange  erreicht  und  nun  beginnt  er  sich  nach  dem  Genital- 
sinus  zuriickzubiegen  (Fig.  29).  Es  ist  mir  zwar  nur  ein  einziges 
Mal  gelungen  einen  Pénis  zu  finden,  dessen  Spitze  bereits 
wieder  den  Rand  der  Proglottis  erreicht  hatte  (Fig.  30),  kaum 
wird  es  jedoch  einem  Zweifel  unterliegen,  dass  derselbe  in  den 
Geschlechtsinus  weiter  eindringt  und  dort  auf  die  Vagina  trifft, 
dass  also  dann  Selbstbefruchtung  stattfindet. 

Mit  Sicherheit  liessen  sich  die  Befruchtungsvorgânge  aller- 
dings  nur  am  lebenden  Tiere  beobachten. 

Der  den  Cirrus  umschliessende  Sack  ist  0,27  mm.  lang  und 
von  unbestimmt  birnfûrmiger  Gestalt.  Seine  Oeffnung  nach 
aussen  liegt  neben  der  Mundung  der  Vagina,  vor  oder  Muter 
derselben. 

In  seinem  basalen  Teile  beriihrt  der  Cirrusbeutel  die  Vagina, 
welche  sich  an  dieser  Stelle  nach  hinten  umzubiegen  beginnt. 
Er  steht  zum  seitlichen  Proglottisrand  meist  senkrecht.  Nach 
innen  und  nach  vorne  ist  er  vom  Knauel  des  Samenleiters 
umgeben.  Eine  Muskulatur  an  seiner  Wand  konnte  ich  nicht 
finden,  ebenso  fehlen  die  Retractoren,  welche  bei  vielen  Cestoden 
sich  an  der  Basis  des  Cirrusbeutels  anheften. 


236  EMANUEL  RIGGENBACH. 

Es  zweigen  dagegen  einzelne  Fasern  der  innern  Lângsmus- 
kulatur  ab  und  inseriren  sich  am  vorderen  Ende  des  Cirrus- 
beutels.  Eine  grôssere  Bedeutung  als  Retractoren  dagegen 
kann  ihnen  aber  kaum  zugeschrieben  werden. 


i&' 


Weiblicher  Apparat. 

Fast  parallel  der  Queraxe  des  Gliedes  ziebt  sich  die  Scheide 
von  ihrer  Miindung  gegen  die  Mitte  der  Proglottis.  Sie  tangirt 
dabei  das  hintere  innere  Ende  des  Cirrusbeutels  in  dem  Fall, 
wo  sie  vor  dem  Pénis  ausmûndet.  Uni  eine  slarke  Knickung  zu 
vermeiden,  wie  sie  bei  der  Aenderung  der  Verlaufsrichtung  ura 
90°  nôtig  wâre,  beschreibt  sie  einen  weiten  Bogen.  In  der 
Làngsmittellinie  der  Proglottis  angekommen  steuert  sie,  mehr- 
fach  unbedeutende  Windungen  beschreibend,  auf  das  Ovarium 
zu.  Noch  ehe  jedoch  dasselbe  erreicht  ist,  erweitert  sie  sich  zu 
einer  gerâumigen  Blase  (Fig.  42  und  44 re).  Dièse  hat  eine 
wenig  bestimmte  Forai,  ist  bald  deutlicher,  bald  undeutlicher 
entwickelt.  Wie  schon  bei  der  Besprechung  der  Iclithyotsenicn 
darauf  hingewiesen  wurde,  ist  auch  dièse  Erweiterung  des 
prseovarialen  Teiles  der  Vagina  kein  eigentliches  Beceptaculum 
seminis. 

Im  Interovarialraum  angekommen,  verengert  sich  die  Vagina 
plôtzlich  zum  Seminalkanal,  der  nach  einigen  Schlingen,  die 
der  Ansammlung  des  Samens  dienen  mogen,  mit  dem  Keimgang 
(Fig.  44%)  sich  vereinigt.  Die  Eier,  welche  durch  diesen 
letzteren  Kanal  der  Befruchtung  entgegengeftlhrt  werden, 
treffen  an  der  Vereinigungsstelle  desselben  mit  dem  Seminal- 
kanal mit  dem  Sperma  zusammen.  Der  aus  der  Verschmelzung 
von  Seminalkanal  und  Keimgang  entstandene  Kanal  kann  in 
zwei  Teile  geteilt  werden,  in  einen  Abschnitt,  welcher  von  der 
Ursprungsstelle  bis  zur  Schalendruse  geht  und  in  einen  zweiten, 
welcher  von  der  Schalendruse  bis  in  den  Utérus  sich  fortsetzt. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  237 

Mit  der  Schalendrtlse   mtindet  auch  der  Dottergang  in  den 
Oviduct. 

Der  Geschlechtsapparat  von  C.  lobosum  weicht  wie  wir  aus 
Obigem  sehen  von  dem  der  /.  fossata  und  abscisa  nicht  ab,  auch 
betreffs  der  Ausbildung  der  Geschlechtsdriisen  werden  wir  das- 
selbe  finden. 

Die  Wand  der  Vagina  ist  eine  homogène  Membran,  der  eine 
Muskulatur  vollig  abgeht  ;  es  fehlt  also  auch  der  Sphincter, 
welchen  man  sonst  oft  bei  den  verwandten  Fischtsenien  am 
Aliindungsteil  der  Scheide  findet.  Der  ganze  prœovariale 
Scheidenabschnitt  ist  von  einer  dichten  Zellschicht  umhîillt. 
Die  einzelnen  Elemente  derselben  sind  rundliche,  polygonale 
oder  keulenformige  Zellen  und  môgen  drtisiger  Natur  sein.  Auf 
den  Seminalkanal  setzen  sie  sich  nicht  fort.  Hier  treffen  wir  nur 
noch  einzelne  Kerne  der  Kanalwand  von  aussen  aufgedriïckt. 

Aile  Geschlechtskanâle,  welche  den  Interovarialraum  erfiillen, 
sind  mit  einem  gekernten,  cubischen  Epithel  ausgekleidet.  Am 
schonsten  ist  dasselbe  in  dem  Teil  des  Eierganges  entwickelt, 
welcher  der  sog.  «  hinterenSchlinge  »  PiNTNER's(58)entspricht. 

Die  Wand  des  Seminalkanales  ersclieint  in  der  Lângsrichtung 
zart  gerieft,  was  ohne  Zweifel  darauf  deutet,  dass  derselbe  mit 
Samenfâden  erfullt  ist. 

Eine  Muskulatur,  abgesehen  von  dem  Ovarialsphincter, 
kommt  von  den  weiblichen  Geschlechtswegen  nur  dem  Oviduct 
zu  und  auch  hier  nur  in  sehr  schwacher  Entwicklung.  Es  sind 
feine  Ringfasern,  welche  den  Eileiter  umspannen. 

Das  Ovarium  besteht  aus  einem  linken  und  einem  rechten 
seitlichen  Flugel.  In  der  Mitte  sind  dieselben  durch  ein  gemein- 
sames  Verbindungsstuck  mit  einander  in  Beziehung  gesetzt. 

Der  Keimstock  liegt,  wie  bei  C.  solidum  Fritsch,  dorsal  und 
im  hintersten  Teil  des  Gliedes.  Die  beiden  Flugel  desselben 
bestehen  aus  btischelartig  zusammengefassten  Blindschlâuchen, 
welche  an  ihrem  distalen  Ende  kolbig  anschwellen. 


238  EMANUEL    RIGGENBACH. 

Die  Eier,  welche  dièse  Schlâuche  erfullen,  sind  runde  oder 
durch  gegenseitigen  Druck  teilweise  auch  polygonal  gewordene 
Zellen  mit  einem  kleinen  Kern.  Sie  werden  vermittelst  eines 
besonderen  Muskelapparates  in  den  Keimgang  befordert,  der 
aus  dem  Verbindungsteil  der  beiden  Ovarialhàlften  entspringt. 

An  der  Ursprungsstelle  des  Keimganges,  in  der  Medianlinie 
des  Gliedes,  liegt  ein  kugelfôrmiges  muskuloses  Gebilde,  der 
Schluckapparat.  Wenn  derselbe  angeschnitten  ist,  so  erweist  er 
sich  als  eine  kleine  Hohlkugel,  deren  Wand  von  feinen  Ring- 
muskelfasern  umsponnen  ist.  In  seinem  Innern  findet  man  oft 
verschluckte  Eizellen. 

Schluckapparate  sind  von  vielen  Cestoden  bekannt.  Besonders 
liât  Pintner  (58)  an  Anthobothrium  musteli  und  Galliolmthrmm 
corallatum  genaue  Untersuchungen  dariiber  angestellt.  Naeh 
ihm  werden  die  Eier  durch  rhythmisch  aufeinanderfolgende 
Bewegungen  aus  dem  Ovarium  herausgesaugt  und  rasch  durch 
den  Apparat  hindurchgetrieben. 

Auch  bei  Ichthyotsenien  iinden  wir  Schluckapparate  am 
Anfangsteil  des  Keimganges.  Sie  sind  aber  dann  meist  besser 
ausgebildet  als  bei  G.  lobosum. 

Die  Schalendrûse  (Fig.  42  und  44  schd)  als  trapezfôrmiger, 
dunkler  Zellkomplex  auf  allen  Schnitten  leicht  auffindbar,  ist 
stets  gut  entwickelt.  Sie  liegt  in  der  Nâhe  des  Schluckappa- 
rates  da,  wo  der  Oviduct  seine  Biegung  nach  vorne  beschreibt. 

Die  einzelnen  Drûsenzellen  stehen  sehr  dicht  beieinander. 
Ihre  Gestalt  ist  die  bekannte  keulenfôrmige.  Mit  ihrem  dûnnen 
Ausfuhrgang  miindet  eine  solche  Drtisenzelle  in  den  Eileiter. 

An  derselben  Stelle,  wo  die  Schalendriise  den  Oviduct  um- 
giebt,  miindet  auch  der  unpaare  Dottergang. 

Die  Dotterstôche  nehmen  zu  jeder  Seite  der  Proglottis  eine 
breite  Zone  in  Anspruch  (Fig.  42  ds).  Sie  liegen  nicht  wie  bei 
G.  solidum  Fritsch  im  Mark-,  sondern  im  Rindenparenchym, 
und  zwar  auf  der  ventralen  Flâche. 


DAS    GENUS    ICHTHYO'IVENIA.  239 

Sie  bestehen  wie  bei  den  Fischtaenien  aus  kleinen  Follikeln, 
welche  zu  vieren  und  flinfen  nebeneinander  liegen.  Die  in  ihnen 
gebildeten  Dotterzellen  wandern  durch  die  primàren  Dotter- 
kanalchen  aus  dem  grôsseren,  vorderen  Teile  des  Dotterstockes 
nach  hinten,  aus  dem  kleineren,  hinteren,  nach  vorne  dem 
Hauptsammelkanal  zu.  Dieser  entspringt  mit  zwei  Wurzeln, 
zieht  quer  durch  das  Glied  der  Medianlinie  zu  und  vereinigt 
sich  da  mit  dem  Kanal  der  anderen  Seite  zu  einem  kurzen, 
gemeinsamen  Gang  (Fig.  42  und  44%). 

Der  Utérus  (Fig.  26)  erscheint  auf  Totalprseparaten  wie  ein 
weites,  in  viele  darmahnliche  Schlingen  gelegtes  Rohr.  In  der 
Tat  besteht  er  aber  aus  einem  medianen  Kanal  mit  seitlichen 
Aussackungen.  Wie  bei  Iclithyotœnia  longicollis  (Rud.),  I.  ocel- 
lata  (Rud.)  und  I.  torulosa  (Batsch),  treibt  derselbe  nicht  viele 
Aeste,  sondera  beschrânkt  sich  auf  einige  plumpe  Ausbuch- 
tungen.  Als  geràumiger  Behâlter  dehnt  er  sich  vom  Vorder- 
bis  zum  Hinterrande  der  Proglottis  aus. 

Die  Wand  des  Utérus  ist  eine  dicke,  der  Korpercuticula 
àhnliche,  hyaline  Membran.  Aussen  wird  dieselbe  von  einer 
unregelmâssigen  Zellschicht  umhullt.  Dièse  Blastemzellen  sind 
noch  die  Ueberbleibsel  der  Bildungszellen  des  Utérus  und  sollen 
nach  Lœnnberg  (40)  dazu  dienen,  das  Gewebe  zu  resorbiren, 
damit  der  Fruchtbehâlter  sich  leichter  ausdehnen  kann. 

Die  Eier  des  Utérus  sind  durchschnittlich  0,0189  mm.  lang. 
Sie  sind  umhullt  von  einer  àusseren  langlichrunden  Schale, 
welche  an  beiden  Polen  zapfenartig  ausgezogen  ist  und  so  den 
Eiern  die  Gestalt  giebt,  wie  sie  in  Fig.  35  dargestellt  ist. 
Wâhrend  die  âussere  Umhullung  durch  eine  dicke  Haut  gebildet 
wird,  ist  die  zweite  innere  Schale  eine  âusserst  dunne  Membran. 
Im  Gegensatz  zur  ersteren  ist  dieselbe  rund. 

Anmerkung.  —  Wâhrend  der  Bearbeitung  des  Materials  von 
C.  lobosum  hatte  ich  die  Gelegenheit,  einige  intéressante  Einschlusse 
zu  finden,  deren  ich  hier  noch  kurz  Ervvahrung  tun  muss. 


240  EMANUEL   RIGGENBACII. 

Im  Scolex  von  C.  lobosum  nâmlich  fand  ich  einraal  mehrere 
Cysten,  wahrscheinlich  von  einer  Taenie  und  ein  anderes  Mal  einen 
wohl  entwickelten  Cysticercus. 

Welchem  Cestoden  dièse  Jugendstadien  zukommen,  ist  mir  nicht 
môglich  zu  entscheiden,  ich  beschrânke  mich  desshalb  auf  einige 
genauere  Angaben  tiber  den  Ban  dieser  Eindringliuge. 

Der  Cysticercus,  welcher  in  Fig.  24  b  stark  vergrôssert  abgebildet 
ist,  lag  im  Markparenchym  des  Scolex,  nach  aussen  von  einera 
Saugnapf  (Fig.  24  a).  Er  befand  sich  in  einer  gerâumigen  Hôhle, 
welche  entstanden  ist  durch  die  Verdràngung  des  Parenchym- 
gewebes.  Von  der  Kôrperobertiàche  bis  zu  dieser  Hôhle  ist  das 
Rindenparenchym  und  die  Korperdecke  zerrissen  (Fig.  24  a,  cgw). 
Es  wird  dadurch  deutlich  der  Weg  gezeigt,  welchen  der  Eindringling 
genomraen  haben  muss,  bis  er  durch  die  starken  Wânde  des  Saug- 
napfes  in  seiner  Wanderung  aufgehalten  wurde. 

Die  Larve  ist  von  lànglich  runder  Gestalt,  misst  0,148  mm.  in  der 
Lange  und  0,119  mm.  in  der  Breite.  Eine  dicke  Cuticula  umschliesst 
sie  wie  eine  Schale.  Der  Scolex,  nach  dem  Hohlraum  eingestùlpt,  ist 
0,062  mm.  lang  und  iiber  den  Saugnâpfen  ebenso  breit.  Er  ist  gross, 
nimmt  iiber  einen  Drittel  des  Innenraumes  in  Anspruch.  Sein 
Scheitel  besteht  aus  einem  lângsovalen  Kôrper  der  aus  homogener 
oder  fein  granulirter  Substanz  zu  bestehen  scheint.  Vielleicht  haben 
wir  in  diesem  Gebilde  die  Anlage  eines  Rostellums  zu  sehen  (Fig. 
24  b,Rs). 

Die  Saugnâpfe  liegen  unmittelbar  hinter  diesem  Scheitelkôrper. 
Sie  bestehen  noch  aus  grossen  cubischen  Zellen  (Fig.  24&,  sg),  sind 
kreisrund  und  besitzen  einen  Durchmesser  von  0,027  mm.  Das 
ùbrige  Gewebe  des  Scolex  ist  stark  kôrnig.  Der  Kopf  geht  in  einen 
deutlich  sichtbaren,  jedoch  sehr  kurzen,  breiten  Hais  uber. 

Der  Bau  des  Kôrperparenckyms  wird  verwischt  und  gestôrt  durch 
die  grossen  darein  eingestreuten  Kalkkorperchen  (Fig.  24 b,  ka). 
Deren  môgen  es  etwa  dreissig  sein.  Gegen  die  Mitte  der  Blase 
hàufen  sie  sich,  wâhrend  an  der  Peripherie  nur  einzelne  liegen,  wess- 
halb  hier  das  Parenchym  deutlicher  hervor  tritt. 

Die  Kalkkorperchen  sind  durchsclmittlich  0,011  mm.  breit  und 
0,015  mm.  lang.  Sie  haben  eine  elliptische  oder  lânglichrunde  Gestalt 
und  setzen  sich  aus  mehreren,  concentrisch  ubereinander  gelagerten 
Schichten  zusammen  (Fig.  25).  Die  Schichten  erscheinen  abwech- 
selnd  hell  und  dunkel,  was  wohl  von  der  verschiedenen  Beschaffen- 
heit  derselben  herruhrt. 

In  einem  andern  Scolex  von  C.  lobosum  fand  ich  eine  Anzahl 
Cysten.  Sâmmtliche  lagen  im  Rindenparenchym.  In  ihrer  Grosse 
variirten  dieselben  sehr.  Wàhrend  eine 0,081  mm.  lang  und  0,062  mm. 


DAS    GENUS   ICHTHY0T\ENIA.  241 

breit  war,  mass  eine  andere  nur  0,037  mm.  in  der  Lange  und 
0,029  mm.  in  der  Breite. 

Ausser  einer  sehr  dicken  Schale,  welche  ein  protoplasmaartiges, 
kleines,  zusammengeschrumpftes  Klùmpchen  umschliesst,  war.  an 
den  Cysten  mit  Sicherheit  nichts  weiteres  mehr  zu  entdecken.  Das 
Parenchym  des  inticirten  Bandwurms  legt  sien  um  dièse  Kapseln 
dicht  heruni  und  nimmt  dabei  einen  etwas  strahligen  Bau  an. 

Von  ùber  zwanzig  Scolices  des  C.  lobosum,  welche  fur  die  Unter- 
suchuug  in  Schnitte  zerlegt  wurden,  waren  nur  zwei  mit  solchen 
Einschlussen  behaftet  ;  der  eine  barg  den  Cysticercus,  der  andere  die 
vier  Cysten. 

Es  darf  vielleicht  noch  angefùhrt  werden,  dass  bei  den  Ichthyo- 
tamien  ein  âhnlicher  Fall  wie  der  soeben  angefùhrte  bekannt  gewor- 
den  ist.  Monticelli  (^49)  fand  nâmlich  im  Kopf  und  in  den  Pro- 
glottiden  von  I.  macrocotylea  Monticelli  die  encystirten  Larven 
eines  Nematoden,  wahrscheinlich  des  Ascaris  siltiri  Linstow. 


II.  TEIL 

AIlpÉe  Bemerknncen  Star  (las  Genns  Mthyotamia. 

Geschichtliches. 

Erst  in  neuerer  und  neuester  Zeit  sind  Tœnien  unserer 
Sûsswassernsche  eingehender  untersucht  worden. 

Was  aus  den  Diagnosen  der  àlteren  Autoren  zu  schôpfen  ist, 
bezieht  sich  nur  auf  die  âussere  Form,  die  Grosse  und  den 
Aufenthaltsort  dieser  Tiere. 

Erst  v.  Linstow,  Zschokke,  Krjemer  u.  a.  lieferten 
genauere  anatomische  Arbeiten  ûber  Fischtaenien. 

Wenn  auch  schon  Wagener  (72)  auf  die  grosse  Aehnlich- 
keit  hin  weist,  welche  /.  osculata  Gœze  im  Bau  ihrer 
Geschlechtsorgane  mit  den  Tetrabothrien  zeigt,  so  ist  es  doch 
v.  Linstow  (34)  welcher  erkannte,  dass  die  Tœnien  der  Silss- 
wasserfische  eine  fiir  sich  geschlossene  Gruppe  bilden.  Er 
betrachtet  sie  als  Uebergangsformen  der  DiESiNG;schen  Para- 

Rev.  Suisse  pe  Zool.,  T.  IV.  1896.  16 


242  EMANUEL   RIGGENBACH. 

mecocotyleen  zu  den  Tsenien  der  Warmbltiter.  Als  die  wich- 
tigsten  Unterschiede,  welche  die  Fischtsenien  von  den  Tsenien 
der  Warmbliïter  trennen,  giebt  er  an  :  das  Fehlen  eines  Rostel- 
lums  mit  Haken,  die  Lagerung  und  Form  der  Dotterstôcke  und 
das  Verhalten  der  Larven. 

Monticelli  (49)  bestatigt  zum  Teil  die  Befunde  v.  Lin- 
stow's,  fiïgt  jedoch  der  Charakteristik  der  Gruppe  noch  ver- 
schiedene  Merkmale  bei. 

Das  Vorhandensein  eines  Halses,  die  Lage  und  Form  des 
Ovariums,  die  Verschmelzung  der  beiden  Dottergànge  zu  einem 
medianen  unpaaren  Kanal  sind  ihm  Eigentiïmlichkeiten,  die 
allen  Fischtsenien  gemein  sein  sollen.  Nach  Monticelli  liegen 
ferner  bei  allen  Fischtsenien  die  Geschlechtsôffnungen  in  der 
Mitte  des  Seitenrandes  der  Proglottis  und  immer  am  Grunde 
eines  Sinus  genitalis. 

Uni  eine  Trennung  der  Fischtsenien,  die  v.  Linstow  nient 
durchgefuhrt  liât,  zu  vollziehen,  fasst  Monticelli  die  Fisch- 
tsenien unter  dem  Namen  Tetracotylus  zu  einem  besonderen 
Genus  zusammen.  Den  nâchsten  Anschluss  der  neuen  Gattung 
findet  er  wie  schon  Wagener  (72)  bei  den  Bothriaden  (Tetra- 
bothrien). 

In  seiner  Arbeit  tiber  Tsenien  unserer  Stisswasserfische  giebt 
Kr^emer  (24)  zum  ersten  Mal  eine  tibersichtliclie  Zusammen- 
stellung.,  in  der  aile  Merkmale  aufgezeichnet  sind,  die  er  fur 
Fischtsenien  charakteristisch  fand.  Es  ist  in  Folgendem  ein 
zusammenfassender  Auszug  davon  gegeben. 

Im  Gegensatz  zu  den  Tsenien  der  Warmbltiter  mangelt  den 
Fischtsenien  ein  Rostellum,  dafur  ist  oft  ein  scheitelstândiger 
funfter  Saugnapf  entwickelt.  Die  Strobila  ist  relativ  kurz  ;  die 
Glieder  sind  innig  miteinander  verbunden,  es  werden  keine 
Endglieder  abgeworfen.  Der  Exkretionsapparat  mûndet  ver- 
mittels  feiner,  sicli  aus  einem  capillaren  Gefâssplexus  abzwei- 
gender  Kanâlchen  im  Hais  und  in  den  jungsten  Gliedern  nach 


DAS   GENUS    ICHTHYOTVENrA.  243 

aussen.  Die  Vagina  miindet  vor  und  nebcn  dem  Cirrusbeutel. 
Die  Lagerung  und  Form  der  Dotterstôcke  nâhert  die  Fisch- 
tsenien  einerseits  dem  Typus  Tetrabothri/mn,  Echinobothrium, 
CalUobothrium,  Anthobothrium  und  manchen  Bothriocephalen, 
andererseits  dem  zahlreicher  Trematoden. 

Der  Vorschlag  Monticelli's  (49)  die  Fischtœnien  zu  einem 
Genus  Tetracotylus  zu  vereinigen  wird  dabei  gânzlich  ausser 
Acht  gelassen. 

Es  blieb  desshalb  Lcennberg  (41)  vorbehalten,  auf  Grund 
dessen,  was  liber  Fischtsenien  schon  bekannt  war,  eine  end- 
giltige  Trennung  derselben  von  den  iïbrigen  Taenien  herbeizu- 
fuhren.  Er  schreibt  dariiber  in  seiner  Arbeit  :  Uéber  eine 
neue  Tetrabotliriumspecies  und  die  VerwandtschaftsverhàUnisse 
der  Iclithyotœnien  folgendes  :  «  In  Wahrheit  liaben  die  Fisch- 
tsenien  mit  den  andern  Tsenien  nicht  viel  mebr  als  die  Form  der 
Sauggruben  gemeinsam.  Dagegen  sind  so  viele  andere  Merk- 
male  da,  die  auf  die  Tetrabothrien  hinzeigen,  dass  wir  ohne 
Bedenken  die  Fischtsenien  in  die  Familie  der  Tetrabotbrien 
unter  dem  Gattungsnamen  IcMhyotœnia  uberfuhren  kônnen.  » 

Dièses  Vorgehen  ist  nun  auch  angenommen  worden. 

Fuhrmann  (15),  welcher  seitdem  eine  neue  Fischtsenie,  die 
I.  lijnnbergii  beschrieben  hat,  stellt  das  Genus  IcMhyotœnia 
der  Gattung  CalUobothrium  am  nàchsten.  Seine  Arbeit  hat  einen 
weiteren  Beweis  daflir  geliefert,  dass  die  Abtrennung  der  Fisch- 
tsenien  von  den  ùbrigen  Taenien  eine  gerechtfertigte  ist. 

VORKOMMEN   UND    VERBREITUNG. 

Die  FischtaBiiien  bilden  eine  an  Arten  relativ  arme  Para- 
sitengruppe. 

Es  sind  bis  jetzt  29  Species  bekannt  geworden.  Dièse  Zabi 
ist  jedoch  bereits  bedeutend  gesunken  dadurch,  dass  mit  fort- 
schreitender  Vermelirung  der  Kenntnisse  der  Ichthyotsenien 
manche  Arten  identisch  befunden  worden  sind. 


244  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Eine  iibersichtliche  Tabelle  am  Ende  dieser  Bemerkungen 
wird  dièse  Aussagen  des  nàheren  noch  beleuchten. 

Wenn  wir  die  Angaben  ûber  Tsenienfunde  in  Fischen  durcli- 
gehen,  so  fâllt  uns  vor  allem  auf,  dass  nie  oder  hôchst  selten 
eine  grossere  Anzahl  von  Tsenien  ein  und  denselben  Wirt 
bewohnen,  dass  dagegen  eine  grosse  Zahl  verschiedener  Fisch- 
species  derselben  Tamienart  als  Wirt  dienen  kann. 

Die  Seltenheit  der  Ichthyoteenien  macht  sich  umsoraehr 
fiihlbar,  als  es  doch  sonst  gerade  die  Fische  sind,  welche  an 
Parasiten  aller  Art  am  reichsten  sind. 

Am  hâufigsten  finden  sich  Tamien  noch,  wie  zu  erwarten  ist, 
in  den  Raubfischen,  also  in  den  Salmoniden,  Gadiden,  Esociden, 
etc.,  da  dieselben  iiberhaupt  zu  den  Fischen  gehôren,  welche 
am  meisten  Schmarotzer  beherbergen. 

Wie  selten  aber  dennoch  die  Ichthyotaenien  sind,  mag  am 
besten  aus  folgenden  Beispielen  ersehen  werden. 

Grimm  (20)  fand  drei  Exemplare  von  /.  sagittata  in  Gobitis 
barbatula,  nachdem  er  einige  Hundert  dièses  so  hâufigen  Fisches 
darauf  hin  untersucht  natte. 

Piesbergen  (55)  erwâhnt  in  seinen  Untersuchungen,  die 
sich  auf  Parasiten  der  Fische  der  Umgebung  Ttibingen's 
beziehen,  auch  nicht  ein  einziges  Mal  den  Fund  einer  Tsenie, 
obwohl  16  Fischarten  in  tiber  100  Individuen  von  ihm  darauf 
hin  untersucht  worden  waren. 

Durch  die  Gtite  des  Herrn  Hausmann  bin  ich  in  den  Stand 
gesetzt,  einen  noch  viel  schlagenderen  Beweis  filr  die  Selten- 
heit des  Vorkommens  von  Tœnien  in  Fischen  vorzubrihgen. 
Herr  Hausmann,  mit  einer  faunistischen  Arbeit  uber  Fisch- 
parasiten  beschâftigt,  hat  im  Laufe  dièses  Jahres  tiber  800 
Fische  der  Umgebung  Basels,  die  auf  mehr  als  25  Species 
entfallen,  auf  Parasiten  untersucht  und  folgendes  gefunden. 

Von  32  Exemplaren  des  Stichlings  Gasterosteus  gymhurus, 
welche  am  1.  September  1895  zur  Untersuchung  kamen,  fand 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^ENIA.  245 

er  in  einem  Individuum  7  Exemplare  einer  Fischtsenie,  welche 
er  nach  ihrer  âusseren  Erscheinung  als  1.  ocellata  Rud.  be- 
stimmte,  in  einem  zweiten  zwei  Tsenien  derselben  Art.  Am 
13.  Oktober  fand  sich  in  einer  Perça  fluviatïlis  noch  einmal  ein 
Exemplar  derselben  Tsenie.  Ausserdem  enthielten  die  Einge- 
weide  eines  im  Sommer  geoffneten  Squalius  cephalus  drei 
Exemplare  von  /.  torulosa  Batsch,  sonst  aber  beherbergte 
keiner  der  800  Fische  Tsenien. 

So  fand  auch  Kr^mer  (24),  der  150  Exemplare  von  Core- 
gonus  fera  und  zahlreicbe  von  Alburnus  lucidus  durchsucht  hat, 
/.  torulosa  Batsch  nur  in  einem  einzigen  Exemplar  aus  letz- 
terer  Fischart. 

Dièse  Beispiele  erhârten  zur  Gentlge,  was  schon  lange  von 
Zschokke  (75),  Prenant  (60)  u.  a.  betreffs  Vorkommen  der 
Fischtsenien  gesagt  wurde  und  was  auch  zu  Anfang  dieser 
Bemerkungen  betont  worden  ist. 

Es  wurde  bereits  erwàhnt,  dass  nicht  nur  das  Vorkommen 
der  Ichthyotsenien  in  den  Fischen  ein  spârliches  ist,  sondern 
dass  auch  im  einzelnen  Wirt  selten  eine  grôssere  Zabi  von 
Tsenien  zu  gleicher  Zeit  sich  vorfindet.  Meistens  beherbergt 
ein  Wirt  nur  einzelne  Exemplare,  selten  steigt  die  Zahl  der- 
selben auf  10  bis  20  und  nur  ausnahmsweise  bis  auf  100,  wie 
es  durch  Zschokke  (75)  fur  1.  ocellata  Rud.  bekannt  gewor- 
den  ist. 

Ist  somit  die  Zahl  der  Individuen,  in  welcher  eine  Fisch- 
tsenienart  auftritt  eine  meist  sehr  beschrânkte,  so  ist  die  Zahl 
der  Wirte,  in  welcher  dieselbe  Tsenienspecies  schmarotzen 
kann,  eine  umso  grôssere. 

Aus  diesem  Grunde  finden  wir  auch  nicht  eine  Ichthyotsenie, 
welche  fur  eine  Fischart  allein  charakteristisch  wâre. 

Ftir  I.  ocellata  Rud.  z.  B.  sind  bis  jetzt  bereits  zehn  ver- 
schiedene  Wirte  bekannt.  I.  torulosa  Batsch  ist  in  neun 
Fischspecies  gefunden  worden  und  I.  longicollis  Rud.  vermag 


246  EMANUEL   RIGGENBACH. 

in  acht  verschiedenen  Wirten  zu  leben.  Selbst  in  einem 
Amphibium,  dem  Nectwus  maculatus,  lebt  eine  typische  Fisch- 
Uenie,  die  I.  lônnbergii  Fuhrmann. 

Weim  auch  nicht  fiir  eine  Art,  so  kann  doch  fur  eine  Familie 
des  Fischstanimes  eine  Tsenie  charakteristisch  werden. 

I.  longicollis  Rud.  ist  z.  B.  ein  fast  ausschliesslicher  Be- 
wohner  von  Salmoniden;  1.  tomlosa  Batsch  ein  solcher  von 
Cypriniden. 

Noch  deutlicher  werden  dièse  Verhâltnisse  aus  nachstehender 
Tabelle  ersichtlicb  sein. 

SALMONID.E 

Trutta  trutta. 

1.  longicollis  Kud. 
Trutta  lacustris. 

I.  longicollis  Rud. 
Salmo  salvelinus. 

I.  ocellata  Rud. 
Salmo  umbla. 

I.  salmonis-umblœ  Zschokke. 

1.  ocellata  Rud. 

I.  longicollis  Rud. 
Salmo  omul. 

I.  salmonis-omul  Pallas. 

OSMERUS   EPERLANUS. 

/.  longicollis  Rud. 
1.  eperlani  Acharius. 

COREGONUS   WARTMANNI. 

I.  longicollis  Rud. 

COREGONUS   FERA. 

1.  ocellata  Rud. 
1.  fîlicollis  Rud. 
I.  tomlosa  Batsch. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  247 

COREGONUS   MARvENA. 

1.  cyclops  Linstow. 
Thymallus  vulgaris. 
1.  longicollis  Rud. 

CYPRINID^] 

Leuciscus  mus. 

/.  idus  Viborg. 
Alburnus  lucidus. 

/.  torulosa  Batsch. 
Alburnus  bipunctatus. 

1.  torulosa  Batsch. 
Cyprinus  orfus. 

I.  torulosa  Batsch. 
Squalius  leuciscus. 

1.  torulosa  Batsch. 
Idus  melanotus. 

I.  torulosa  Batsch. 
Abramis  brama. 

I.  torulosa  Batsch. 

ASPIUS  RAPAX. 

I.  torulosa  Batsch. 

COBITIS   BARBATULA. 

I.  sagitta  Grimm. 

PERCID^E 

ClCHLA   MONOCULUS. 

1.  macrophalla  Dies. 
Belone  acus. 

I.  belones  Millier. 
Perça  fluviatilis. 

I.  ocellata  Rud. 

MlCROPTERUS   NIGRICANS. 
I.  micropteri  Leidy. 


248  EMANUEL   RIGGENBACH. 

GASTEROSTEID^E 

Gasterosteus  aculeatus. 

I.  filicollis  Rud. 

I.  ambigua  Dujardin. 
Gasterosteus  pungitius. 

I.  filicollis  Rud. 
Gasterosteus  ljevis. 

I.  ambigu  a  Dujardin. 
Gasterosteus  gymnurus. 

I.  ocellata  Rud. 

GADIDiE 

Merlangus  pollachius. 
I.  pollachii  Ratke. 

LOTA    YULGARIS. 

I  torulosa  Batsch. 
I.  ocellata  Rud. 

SILURID.E 

SlLURUS   GLANIS. 

1.  osculata  Gœze. 

SlLURUS  DARGADO. 

/.  diesingii  Monticelli. 

SlLURUS   MEGACEPHALUS. 

1.  macrocotylea  Monticelli. 

SlLURUS   SP. 

/.  corypMcephala  Monticelli. 
Silurus  sp.  ? 

I.  abscisa  n.  sp. 

PlMELODUS   PATI  ? 

I.  fossata  n.  sp. 
Malapterurus  electricus. 
1.  malapteruri  Fritsch. 


DAS    GENUS   ICHTHYOT/ENIA.  249 

ESOX   LUCIUS. 

I.  ocellata  Rud. 

MUR^ENIDiE 

Anguilla  vulgaris. 

I.  macrocephala  Creplin. 
I.  hemisphœrica  Molin. 
I.  dilatata  Linton. 

I.  lônnbergii  Fuhrmann  lebt  in  einem  Amphibium,  Nedurus 
maculatus. 

Wie  aus  clen  wenigen  Angaben  doch  deutlich  sichtbar  wird, 
ist  I.  ocellata  Rud.  die  allgemein  verbreiteste  Fischtsenie. 
/.  longicollis  Rud.  und  I.  torulosa  Batsch  sind  fast  ganz  auf 
bestimmte  Familien  beschrânkt.  Die  meisten  Tsenienarten 
scheinen  die  Siluriden  zu  beherbergen,  kommt  doch  auf  aile 
7  hier  angefuhrten  Species  je  eine  andere  Taenienart. 

Indem  die  Ichthyotsenien  sich  leicht  an  verschiedene  Wirte 
anpassen  kônnen,  wird  der  Nachteil,  welcher  fur  sie  aus  dem 
spârlichen  Auftreten  als  Species  und  Individuum  resultirt, 
einigermassen  wieder  beseitigt. 

Es  hat  meines  Wissens  zuerst  Zschokke  (77)  darauf  hin- 
gewiesen,  dass  die  Reife  der  Geschlechtsprodukte  der  Ichthyo- 
tsenien  in  die  Zeit  vom  Friihiing  bis  Herbst  falle.  Seitdem  hat 
sich  dièse  Annahme  bestâtigt,  da  aile  im  Sommer  gesam- 
melten  Tsenien  geschlechtsreif  befunden  wurden.  die  im  Winter 
aufgefundenen  jedoch  nie  reife  Glieder  besassen. 

Aeussere  Erscheinung. 

Im  Vergleich  zu  anderen  Ta3nien  erreichen  die  der  Fische 
nie  eine  betrâchtliche  Grosse. 

Schwankungen  der  Liinge  zwischen  2  und  5  cm.  sind  die 


250  EMANUEL  RIGGENBACH. 

gewôhnlichsten  Fàlle.  Eine  Fischtsenie  die  25  oder  30  cm.  lang 
wird,  ist  schon  eine  Seltenheit.  Noch  grossere  Exemplare,  die 
bis  60  cm.  lang  waren,  sind  nach  àlteren  Autoren  von 
1.  tondosa  Batsch  gefunden  worden. 

Wie  die  Lange,  so  ist  auch  die  Breite  nie  bedeutend.  Ein 
oder  zwei  Millimeter  iïbersckreitet  sie  selten.  Fischtaenien,  die 
mehr  als  3  mm.  breit  waren,  sind  zur  Zeit  gar  nicht  bekannt. 

Die  kurzen  Ketten  werden  von  einer  unbestimmten  Zahl  von 
Gliedern  zusammengesetzt.  Meist  sind  es  deren  etwa  50  oder 
100.  Im  Allgemeinen  aber  schwankt  die  Zahl  zwischen  20 
und  250. 

Soweit  aus  den  Angaben  geschlossen  werden  kann,  sind  die 
jiïngsten  Glieder  einer  Fischtsenienkette  immer  breiter  als  lang. 
Eine  Ausnahme  macht  nur  1.  oœllata  Rua.,  wo  die  ersten 
Proglottiden  mehr  in  der  Liings-  als  in  der  Queraxe  ausgedehnt 
sind. 

Mit  zunehmendem  Alter  sucht  sich  bei  ailen  Ichthyotsenien 
die  Lange  und  Breite  der  Glieder  mehr  und  mehr  auszu- 
gleichen.  Die  âltesten  Proglottiden  sind  desshalb  meist  langer 
als  breit,  oder  doch  zum  mindesten  quadratisch. 

Der  Umriss  der  einzelnen  Proglottiden  entfernt  sich  nie  viel 
von  einer  der  verschiedenen  Formen  eines  Parallélogrammes. 
Ein  Uebergreifen  der  Rânder  und  somit  eine  Zâhnelung  der 
Strobila  ist  hôchst  selten . 

In  seiner  Gestalt  weicht  von  den  iïbrigen  Gliedern  nur  das 
letzte,  das  sog.  Endglied,  wesentlich  ab.  Sein  Hinterrand  ist 
nâmlich  abgerundet  oder  es  nimmt  das  ganze  Glied  eine 
nach  hinten  sich  verjiingende  Gestalt  an.  In  seiner  Mitte  ist 
der  Hinterrand  oft  noch  etwas  aufgeschlitzt. 

Dass  eine  innige  Verbindung  unter  den  einzelnen  Gliedern 
einer  Kette  herrscht,  dass  infolge  dessen  das  Endglied  nicht 
abgestossen  wird,  ist  eine  Eigentumlichkeit  die  schon  von 
KniEMER  (24)  als  fur  Fischtsenien  charakteristisch  bezeichnet 
worden  ist. 


DAS   GENUS   ICHTHYOT^ENIA.  251 

Ein  Hais,  nattirlich  in  mehr  oder  weniger  guter  Ausbildung, 
scheint  keiner  Ichthyotsenie  zu  fehlen.  Als  halslos  wird  einzig 
1.  macrophalla  Dies.  angegeben.  Die  Abbildungen  jedoch, 
welche  Diesing  (8)  der  kurzen  Beschreibung  dieser  Tsenie  bei- 
fttgt,  wiirden  eher  auf  das  G-egenteil  schliessen  lassen. 

Es  wâre  eine  nutzlose  Arbeit  Vergleiche  liber  die  àussere 
Gestalt  der  Scolices  der  Ichthyotsenien  anstellen  zu  wollen, 
sind  es  doch  gerade  diejenigen  Teile,  welche  durch  eine  starke 
Muskulatur  die  verschiedensten  Formverânderungen  erleiden 
kônnen. 

In  jedem  Falle  trâgt  der  Kopf  vier  Saugnâpfe,  welche  meist 
mit  einer  starken  Muskulatur  ausgertistet  sind. 

Neben  diesen  Haftorganen  besitzen  viele  Fischtsenien  noch 
einen  fûnften,  scheitelstândigen  Saugnapf.  Derselbe  ist  immer 
kleiner  und  viel  schwàcher  als  die  tibrigen  Haftapparate.  Fehlt 
er,  so  ist  der  Scheitel  entweder  stumpf  abgestutzt,  oder  conisch 
zugespitzt.  In  einzelnen  Fâllen  ist  auch  nur  eine  flache  Dépres- 
sion am  Scheitel  wahrzunehmen. 

Bereits  Monticelli  (49)  hat  versucht,  die  Fischtsenien  nach 
diesem  Merkmal  einzuteilen.  Er  unterschied  Tsenien,  welche 
einen  wohlentwickelten  Saugnapf  an  der  Scheitelspitze  besitzen; 
Tsenien  deren  Scheitel  nur  flach  vertieft  ist;  Tsenien  mit 
stumpfem  und  Tsenien  mit  conischem  Scheitel. 

Kr^emer  (24)  sieht  in  dem  scheitelstândigen  Saugnapf  ein 
urspriingliches,  den  niederen  Formen  der  Tsenien  eigenes  Ver- 
halten. 

Das  Vorhandensein  eines  funften  Saugnapfes  am  Scheitel 
vieler  Ichthyotsenienscolices,  sowie  die  Annahme  seiner  primi- 
tiven  Natur,  ist  in  letzter  Zeit  von  Luehe  (44)  in  Frage  gestellt 
worden.  Die  Untersuchungen  des  genannten  Autors  an  I.  ocel- 
lata  Rud.  haben  gezeigt,  dass  der  bei  dieser  Art  beschiïebene 
Stirnnapf  gar  kein  Saugnapf,  sondera  ein  rudimentâres,  linsen- 
formiges  Rostellum  ist.  Da  bis  jetzt  jegliche  anatomische  Be- 


252  EMANUEL   RIGGENBACH. 

schreibung  eines  solchen  Scheitelnapfes  fehlt,  so  wâre  die 
Môglichkeit  nicht  ausgeschlossen,  dass  einige  oder  vielleicht 
aile  dièse  Stirnnâpfe  der  Ichthyotœnien  rudimentâre  Rostella 
sind. 

Meine  Untersuchungen  liber  die  Scheitelvertiefung  der  1. 
fossata  erlauben  mir  nicht  einmal  ftir  dièse  ein  entscheidendes 
Wort  zu  sprechen,  immerhin  haben  sie  mit  grosser  Wahr- 
scheinlichkeit  dargetan ,  dass  I.  fossata  an  ihrem  Scheitel  noch 
die  Ueberreste  eines  Rostellums  besitzt. 

Da  aber  dièse  Frage  bis  jetzt  einer  Lôsung  noch  nicht  nàher 
gebracht  worden  ist,  ûberhaupt  noch  viel  zu  vvenig  Unter- 
suchungen vorliegen,  so  ist  eine  Deutung  des  fûnften,  scheitel- 
stândigen  Saugnapfes  der  Ichthyotsenien  mit  Sicherheit  zur 
Zeit  noch  nicht  moglich. 

Nach  dem  Aeusseren  des  Scolex  kônnten  die  Fischtsenien  — 
wenn  ûberhaupt  eine  solche  Einteilung  naturlich  oder  aus  prak- 
tischen  Griinden  wiinschenswert  ist  —  einstweilen  am  ehesten 
als  Tsenien  mit  und  Tsenien  ohne  Scheitelvertiefung  unter- 
schieden  werden. 

Ein  Hakenbewaffnung,  wie  sie  anderen  Cestoden  in  so  aus- 
gebildetem  Maasse  zukommt,  fehlt  den  Ichthyotsenien  fast 
ganz.  Von  I.  osculata  Gœze  wird  zwar  ein  vierfacher  Kranz 
kleiner  Haken  beschrieben,  welcher  das  Innere  der  Scheitel- 
vertiefung auskleidet.  Auch  das  conische  Scheitelhôckerchen 
der  I.  malapteruri  Fritsch  ist  besetzt  von  «  spinis  obtusis  vel 
tuberculis  minimis».  Es  handelt  sich  jedenfalls  immer  um 
schwache  Gebilde,  denen  eine  wichtigere  Bedeutung  nicht  zuge- 
schrieben  werden  darf. 

Ueber  die  Lage  der  Geschlechtsôffnungen  finden  sich  fur  fast 
aile  Ichthyotsenien  genauere  Angaben.  Es  darf  desshalb  mit 
grosserer  Sicherheit  ein  allgemeines  Verhalten  derselben  hervor- 
gehoben  werden.  Monticelli  (49)  schon  nimmt  an,  dass  die 
Geschlechtsoffnungen   bei    allen   Ichthyotsenien  unregelmâssig 


DAS    GENUS   ICHTHYOTjENIA.  253 

aDwechselnd  nach  aussen  mtinden  und  zwar  stets  in  der  Mitte 
des  Gliedrandes  am  Grande  eines  Genitalsinus.  In  der  Tat 
mtinden  die  Genitalwege  in  unregelmàssigem  Wechsel  nach 
aussen.  Dagegen  liegen  sie  nicht  immer  in  der  Mitte  des  Seiten- 
randes  und  nicht  immer  ist  ein  Sinus  genitalis  entwickelt. 

Wenn  wir  die  Lage  der  Geschlechtsôffnungen  in  Beziehung 
auf  die  Lange  des  Gliedrandes  als  constant  auffassen,  was  ohne 
Zweifel  der  Fall  ist,  so  muss  gesagt  werden,  dass  bei  allen 
Ichthyotaenien  die  Geschlechtsôffnungen  in  der  vorderen  Hâlfte 
des  Gliedrandes  liegen.  Nie  rilcken  sie  merklich  uber  die  Mitte 
desselben  nach  hinten. 

Dass  die  Vagiua  neben  und  vor  dem  Cirrusbeutel  ausmtindet, 
im  Gegensatz  zu  anderen  Tsenien,  wo  diesselbe  tinter  oder  Jiinter 
dem  Cirrusbeutel  liegt,  ist  bereits  als  charakteristisches  Merk- 
mal  der  Ichthyotaenien  angegeben  worden.  Die  Beobachtungen 
an  /.  malapteruri  Fritsch  und  /.  abscisa  aber  haben  gezeigt, 
dass  dies  nur  zum  Teil  richtig  ist.  An  der  Lage  neben  dem 
Cirrusbeutel  wird  auch  bei  diesen  Formen  festgehalten,  dagegen 
st  es  bei  /.  abscisa  gar  nicht  selten,  dass  die  Vagina  auch  Imiter 
dem  Cirrusbeutel  mûndet. 

Anatomie. 

Beziïglich  der  Beschaffenheit  der  Cuticula  und  des  Paren- 
chyms  ist  noch  zu  wenig  bekannt,  als  dass  sich  Allgemeines 
dariiber  sagen  liesse.  Ohne  Zweifel  sind  auch  die  Differenzen 
in  der  Ausbildung  der  Kôrpergewebe  gegeniiber  derjenigen 
anderer  Cestoden  so  unbedeutend,  dass  eine  charakteristische 
Besonderheit  ihnen  nicht  zukommen  wird. 

MUSKULATUR. 

Von  der  Muskulatur  der  Ichthyotsenien  ist  zur  Zeit  noch 
wenig  bekannt. 


254  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Wie  schon  erwahnt  sind  die  Scolices  imraer  mit  starker  und 
complicirter  Muskulatur  versehen.  Da  ein  ausgebildetes  Rostel- 
lum  fehlt,  eine  Hakenbewaffnung  ebenfalls  nur  selten  und 
zudem  in  schwaclier  Ausbildung  auftritt,  so  ist  anzunehmen, 
dass  allen  Scolices  dieselbe  Anordnung  der  Muskulatur  zu- 
kommt.  Vielleicht  ist  es  das  axiale  Muskelkreuz,  das  stets  vor- 
handen  ist.  Ob  von  den  iïbrigen  Kommissuren,  wie  wir  sie  bei 
den  beiden  in  dieser  Arbeit  beschriebenen  Ichthyotsenien 
kennen  gelernt  haben,  eine  oder  einige  stets  auftreten,  kann 
nicht  gesagt  werden,  da  bis  jetzt  jegliche  Anhaltspunkte 
fur  eine  solche  Behauptung  fehlen. 

Bei  allen  Fischtsenien  werden  wohl  die  Retractoren  der  Saug- 
nàpfe  aus  der  Masse  der  inneren  Lângsmuskulatur  geliefert. 

In  der  Strobila  sind  abweichende  Verhâltnisse  in  der  Aus- 
bildung der  Muskulatur  nicht  bekannt. 

Vom  Nervensystem  der  Fischtsenien  làsst  sich  ebensowenig 
etwas  Besonderes  sagen  als  von  der  Muskulatur. 

Ausser  bei  I.  fossata  durchziehen  bei  allen  Fischtsenien  zwei 
Nervenstâmrae  die  Strobila.  Sie  liegen  nach  aussen  von  den 
Lângsgefâssen,  aber  meist  noch  im  Markparenchym ,  also  noch 
nach  innen  von  der  Lângsmuskulatur. 

EXKRETIONSSYSTEM . 

Allen  Ichthyotsenien  liegt  fur  das  Wassergefâsssystem  der- 
selbe  Bauplan  zu  Grande. 

Im  Kopf  treffen  wir  stets  einen  exkretorischen  Plexus,  d.  h. 
die  Lângsgefâsse  lôsen  sich  im  Scolex  zu  einem  mehr  oder 
weniger  stark  entwickelten  Gefâssnetz  oder  Korbchen  auf. 

Die  Exkretionsgefâsse  der  Kette  sind  gewôhnlich  in  der 
Vierzahl  vorhanden,  seltener  sind  es  deren  nur  zwei. 

Eine  Sonderstellung  nimmt  in  dieser  Hinsicht  I.  longicollïs 
Rud.  ein.    Neben  jedem  der  beiden  Seitengefâsse   verlaufen 


DAS    GENUS    ICHTHYOT^ENIA.  255 

noch  dreikleinere  Lângsgefasse,  welche  miteinander  anastomo- 
siren.  Wir  haben  in  dieser  Ausbildung  des  Exkretionssystems 
Anklânge  an  Verhâltnisse,  wie  sie  bei  Bothriocephalen  und 
Caryophylliden  sich  finden.  Auch  von  Seitenzweigen,  welche 
die  Lângsgefasse  mit  der  Aussenwelt  in  Verbindung  setzen 
wiïrden,  ist  bei  I.  longicollis  Rud.  nichts  bekannt. 

Wenn  vier  Lângsgefasse  vorhanden  sind,  so  ist  das  dorsale 
Paar  gewôhnlich  schwâcher  entwickelt  als  das  ventrale. 

Am  Hinterrand  jeder  Proglottis  werden  die  Exkretions- 
gefâsse  durch  eine  Queranastomose,  welche  entweder  direkt 
oder  mit  mehreren  Wurzeln  aus  den  Hauptstâmmen  entspringt, 
in  Verbindung  mit  einander  gesetzt.  Bei  I.  ocellata  Rud. 
und  I.  torulosa  Batsch  wird  dieselbe  durch  eine  Ringkom- 
missur  ersetzt. 

Das  Ausmilnden  des  Exkretionsapparates  vermittelst  feiner, 
aus  einem  capillaren  Gefâssplexus  abzweigender  Kanâlchen  im 
Hais  und  in  den  jtingsten  Gliedern  ist  von  Kr^mek  (24)  als 
eine  die  Fischtsenien  charakterisirende  Eigentiimlichkeit  auf- 
gefasst  worden.  Es  mag  dies  Verhalten  wohl  bei  einigen  Ich- 
thyotsenien  zutreffen,  wie  z.  B.  bei  I.  ocellata  Rud.  und  I. 
torulosa  Batsch,  fur  die  ganze  Gruppe  jedoch  ist  dièses 
Charakteristikum  nicht  zutreffend. 

Die  weitere  Fassung  ist  wohl  richtiger,  wonach  wir  sagen 
konnen  :  «  Aile  Ichthyotsenien  besitzen  ein  wohl  entwickeltes 
Exkretionssystem^  das  nicht  nur  durch  eine  Endblase,  sondera 
auch  durch  besondere  Kanâle  mit  der  Aussenwelt  in  Verbindung 
tritt.  Dièse  Kanâle  konnen  im  Kopf,  im  Hais  und  in  den 
Gliedern  auftreten  und  sowohl  capillaren  Gefâssplexus  als 
direkt  den  Lângsgefâssen  entspringen.  » 

Gemass  der  hohen  Diiferenzirung  des  Exkretionssystems 
finden  wir  auch  bei  vielen  Fischtsenien  die  Neigung  Gefâssnetze 
zu  bilden. 

Wenn  wir  einen  aufsteigenden   Entwicklungsgang  in    der 


256  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Differenzirung  des  Gefâsssystems  annehmen,  so  kônnen  wir 
einen  solchen  schon  in  der  kleinen  Gruppe  der  Ichthyotsenien 
verfolgen. 

Bei  I.  ocellata  Rud.  und  I.  torulosa  Batsch  ist  das  Gefâss- 
korbchen  des  Scolex,  das  sich  ein  Stiick  weit  auch  in  den  Hais 
fortsetzt,  durch  zahlreiche  capillare  Kanâlchen  mit  der  Aussen- 
welt  in  Communication  gesetzt.  Da  nun  aber  solche  Verbin- 
dungswege  nur  dann  gebildet  werden,  wenn  die  Endblase  der 
Expulsionsarbeit  nicht  mehr  gewachsen  ist,  so  muss  das  Auf- 
treten  derselben  am  ehesten  da  erwartet  werden,  wo  viel 
Exkretionsflùssigkeit  sich  ansammelt.  Dies  ist  im  Gefâss- 
kôrbchen  des  Scolex  der  Fall,  und  hier  wird  auch  die  Einwir- 
kung  der  Endblase  am  geringsten  sein. 

Die  capillaren  Abzugskanàle  also,  welche  bei  I.  ocellata 
Rud.  und  I.  torulosa  Batsch  im  Scolex  auftreten,  mussen 
desshalb  als  erste  Stufe  der  Complicationen  des  Exkretions- 
systems  der  Ichthyotsenien  bezeichnet  werden. 

Gentigen  nun  die  Capillargefâsse  nicht  mehr,  kann  also  durch 
sie  und  die  Endblase  die  nôtige  Abfuhr  der  Exkretionsflùssig- 
keit nicht  mehr  besorgt  werden,  so  entstehen  auch  noch  in  den 
Gliedern  Abzugskanàle.  Dièse  werden  auch  hier  wieder  einem 
kleinen  Gefâssplexus  entspringen,  wie  z.  B.  bei  I.  lonnbergïi 
Fuhrmann,  oder  sie  entstehen  direkt  aus  dem  Lângsgefâss  wie 
bei  I.  fossata,  1.  abscisa,  1.  osculata  Gceze. 

Es  sind  dieselben  jedoch  meist  nicht  mehr  Capillarrohren, 
sondern  sie  besitzen  ein  ziemlich  weites  Lumen  und  verengern 
sich  hôchstens  beim  Durchtritt  durch  die  Cuticula.  Es  kann  das 
Auftreten  dieser  weitlumigen  Gefâsse  als  eine  zweite  Stufe  der 
Differenzirung  bezeichnet  werden. 

Je  zahlreicher  die  Seitenâste  in  den  Proglottiden  erscheinen, 
umso  spàrlicher  und  unnôtiger  werden  diejenigen  des  Scolex 
und  des  Halses.  Auf  einem  weiteren  Entwicklungsstadium  sind 
dièse  letzteren  desshalb  ganz  verschwunden,  so  bei  /.  abscisa 
und  1.  fossata. 


DAS   GENUS   ICHTHYOTyENlA.  257 

Eine  hochste  Stufe  der  Differenzirung  des  Exkretionssystems 
tinden  wir  bei  Corallobothrium  lobosum,  sofern  dieser  vollstândig 
ichthyotsenienahnliche  Cestode  in  das  Bereich  dieser  Betrachtung 
gezogen  werden  darf.  Das  Exkretionssystem  dièses  Bandwurms 
ist  genau  so  gebaut  wie  das  der  Ichthyotsenien.  Die  nach  aussen 
miindenden  Seitengefâsse  der  Strobila  jedoch  erlangen  eine 
hohere  Specialisirung.  Der  periphere  Endabschnitt  derselben 
wird  zu  einer  muskulôsen  Blase,  die  ohne  Zweifel  dieselbe 
Arbeit  ausrichten  kann  wie  die  Endblase. 

Bezûglich  der  Behauptung,  dass  im  Gefâsssystem  der  Ich- 
thyoteenien  sich  die  Tendenz  zur  Netzbildung  geltend  mâche;, 
sei  nur  erwâhnt,  dass  nicht  nur  im  Scolex  und  Hais  Gefâssplexus 
beobachtet  werden,  sondera  auch,  wenn  auch  in  geringerer 
Ausbildung.  in  den  Gliedern. 

Kalkkôrperchen  sind  bei  Ichthyotsenien  selten.  Es  sind  solche 
meist  nur  ganz  spârlich  gefunden  worden  bei  I.  salmonis-umblœ 
Zschokke,  I.  cyclops  v.  Linstow,  I.  ocellata  Rud.,  /.  osculata 
Gœze  und  1.  torulosa  Batsch. 

Geschlechtsorgane. 

Ergeben  sich  schon  beim  Vergleich  der  âusseren  Kôrper- 
form,  der  Lebensweise  und  der  bis  jetzt  besprochenen  inneren 
Organisation  so  viele  Merkmale,  welche  der  Gruppe  der 
Ichthyotsenien  als  Gemeingut  zugeschrieben  werden  mussen, 
so  ist  das  bei  der  Untersuchung  der  Geschlechtsapparate  in 
erhôhtem  Maasse  der  Fall. 

Soweit  bei  den  FischtaBnien  nicht  die  verânderte  Lage  der 
Geschlechtsorgane  eine  Aenderung  in  der  Lage  der  Bildungs- 
centren  bedingt,  scheint  ihr  Entwicklungsgang  derselbe  zu  sein 
wie  bei  den  iïbrigen  Tsenien. 

Im  Allgemeinen  entwickelt  sich  der  mânnliche  Geschlechts- 
apparat  frilher  als  der  weibliche,  doch  wird  auch  dieser  sehr 

Rev.  Suisse  pe  Zool.,  T.  IV.  1896.  17 


258  EMANUEL   RIGC4ENBACH. 

bald  angelegt.  Besonders  Cirrusbeutel,  Vagina  und  die  inter- 
ovarialen  Geschlechtskanâle  erscheiuen  friihe. 

MiENNLICHER    APPARAT. 

Nur  kleine  Verschiedenheiten  finden  sich  bei  den  Fischtsenien 
im  Bau  des  mânnlichen  G-eschlechtsapparates. 

Die  Hodeublâschen,  bei  den  einen  im  Rinden-,  bei  den 
andern  im  Markparenchym  gelegen,  sind  je  nach  ihrer  Grosse 
mehr  oder  weniger  zahlreich.  Nur  etwa  25  bis  50  sind  es 
bei  I.  ocellata  Rud.,  I.  longicollis  Rud.  und  /.  coryphicephala 
Monticelli.  Je  100  bis  200  Hodenblâschen  enthalten  die  ein- 
zelnen  Proglottiden  von  I.  torulosa  Batsch,  I.  malapteruri 
Fritsch,  I.  lônnbergii  Fuhrmann  und  I.  fossata. 

Entweder  sind  dieselben  tiber  die  ganze  Gliedflâche  unregel- 
mâssig  zerstreut  oder  zu  beiden  Seiten  einer  freien  medianen 
Zone  angeordnet. 

Dem  aus  der  Vereinigung  der  Vasa  efferentia  entstehenden 
Vas  deferens  fehlt  bei  allen  Ickthyotsenien  eine  Vesicula  semi- 
nalis.  Dieselbe  wird  aber  dadurch  ersetzt,  dass  sich  der  Samen- 
leiter  vor  dem  Eintritt  in  den  Cirrusbeutel  zu  einem  volumi- 
nôsen  Knâuel  aufwickelt.  Dass  dieser  Knâuel  die  Funktion  einer 
Samenblase  ubernimmt,  ist  berêits  im  speciellen  Teil  dieser 
Arbeit  mehrfach  betont  worden.  Es  tritt  dièses  Convolut  von 
Schlingen  stets  auf  und  darf  als  charakteristisches  Merkmal  der 
Ichthyota3nien  aufgefasst  werden. 

Ein  Cirrusbeutel  ist  imiuer  vorhanden. 

Der  Pénis  ist  meist  dick  und  klein.  Eine  Ausnahme  davon 
macht  nur  I.  macrophalla  Dies.,  wo  derselbe  eine  Lange 
erreicht,  die  der  Breite  des  ganzen  Gliedes  gleichkommt. 

Wp:iblicher  Apparat. 

Es  ist  bereits  hervorgehoben  worden,  dass  die  Vagina  stets 
neben  dem  Cirrusbeutel  sich  nach  aussen  offnet,  dass  sie  auch 
meist  vor  demselben  liegt. 


DAS   GENUS    ICHTHYOTVENIA.  259 

Die  Scheide  erreicht,  moge  sie  nun  als  schief  verlaufender 
oder  rechtwinklig  gebogener  Kanal  dem  Hinterrand  der  Pro- 
glottis  zusteuern,  die  Medianlinie  des  Gliedes  noch  bevor  sie 
zum  Ovarium  gekommen  ist. 

Unverkennbar  ist  iu  dem  prseovarialen  Teil  der  Vagina  das 
Bestreben  môglichst  viel  Raum  fur  die  Aufnahme  resp.  Auf- 
speicherung  des  Samens  zu  schaffen.  Es  wird  dies  einerseits 
durch  Verlangerung,  andererseits  durch  Erweiterung  des  Schei- 
denkanales  erreicht.  Im  ersteren  Falle  legt  sich  die  Vagina  in 
Schlingen,  im  letzteren  blâht  sie  sich  stellenweise  auf. 

Da  aber  dièse  Erscheinungen  als  constante  Eigentumlich- 
keiten  der  Ichthyotsenien  noch  nicht  mit  Sicherheit  nachge- 
wiesen  sind,  ihnen  vielmehr  ein  secundârer  oder  fakultativer 
Charakter  zuzukommen  scheint,  so  kann  denselben  einstweilen 
eine  wichtigere  Bedeutung  nicht  zugeschrieben  werden. 

Wie  eine  Vesicula  seminalis,  so  fehlt  den  Ichthyotsenien  mit 
einer  einzigen  Ausnahme  auch  ein  wahres  Receptaculum  semi- 
nis  ;  wie  erstere  durch  den  Knâuel  des  Vas  deferens  ersetzt 
wird^  so  das  letztere  durch  die  Schlingen  des  Seminalkanales. 

Wenn  die  Vagina  den  Keimstock  erreicht  hat,  verengert  sie 
sich  meist  merklich.  Sie  wird  unter  Verânderung  der  Structur 
ihrer  Wand  zum  Seminalkanal.  Bevor  dieser  sich  mit  dem 
Keimgang  verbindet,  legt  er  sich  —  und  das  geschieht  mimer 
im  Interovarialraum  —  in  Schlingen. 

Es  ist  bereits  von  Kr^mer  (24)  die  Vermutung  ausge- 
sprochen  worden,  dass  dièse  Schlingen  zur  Aufspeicherung 
bezw.  Ansammlung  des  Samens  dienen  môchten.  Da  sie  nun 
keiner  Ichthyotsenie  fehlen  und  oft  mit  Samen  angefullt  betroffen 
werden,  so  mag  ihnen  eine  solche  Funktion  wohl  zukommen. 
Wir  hâtten  dann,  wie  schon  erwâhnt,  im  Schlingenconvolut  des 
Vas  deferens  ein  analoges  Verhàltniss. 

Von  allen  genau  untersuchten  Ichthyotœnien  besitzen  nur 
1.   ocellata  Rud.   und   1.   tondosa   Batsch  ein    Ootyp.    Dass 


260  EMANUEL  RIGGENBACH. 

I.  longicollis  Rud.  ein  solches  nicht  zukommt,  dass  das  von 
v.  Linstow  (34)  als  Ootyp  bezeichnete  Gebilde  der  Schluck- 
apparat  ist,  hat  bereits  Monticelli  (49)  nachgewiesen.  Auch 
ich  kann,  nachdem  ich  Schnitte  von  /.  longicollis  Rud.  durch- 
gesehen  habe,  nur  diesen  Beweis  bcstâtigen. 

Es  fragt  sich  nun  ob  das  Fehlen  eines  Ootypes  ein  ursprting- 
licheres  Verhalten  sei,  oder  ob  das  Umgekehrte  statthat. 

Das  Ootyp  von  I,  ocellata  Rud.  und  I.  torulosa  Batsch 
wird  als  muskulôses  rundliches  Gebilde  beschrieben,  welches 
Vagina,  Keim-  und  Dottergang  aufnimmt,  von  der  Schalendriise 
umgeben  ist  und  von  dem  der  Oviduct  ausgeht. 

In  1.  coryphicephala  Monticelli  und  I.  fossata  haben  wir 
Formen,  welche  von  den  oben  angefuhrten  zu  den  ootyplosen 
Arten  hintiber  leiten. 

Am  Anfangsteil  des  Eileiters  nàmlich,  also  da,  wo  die 
Schalendriise  und  der  Dottergang  einmtinden,  entwickelt  sich 
bei  L  fossata  eine  mâchtige  Ringmuskulatur  gerade  so  wie  sie 
far  das  Ootyp  von  I.  ocellata  Rud.  oder  I.  torulosa  Batsch 
angegeben  ist.  In  der  Tat  ist  es  auch  recht  schwer  einen  Quer- 
schnitt  durch  dièses  Sttick  des  Oviducts  von  einem  solchen 
eines  Ootyps  zu  unterscheiden. 

Bei  1.  coryphicephala  Monticelli  findet  sich  ebenfalls  in  der 
Wand  des  Eileiters  da,  wo  er  von  der  Schalendriise  umstellt 
wird,  eine  muskulôse  Modification.  Monticelli  (49)  sieht 
darin  das  «  omologo  dell  ootipo  dei  Trematodi  ». 

Wenn  es  nun  desshalb  nicht  unwahrscheinlich  ist,  dass  wir 
in  diesem  muskulôsen  Sttick  des  Eileiters  das  Horaologon  des 
Ootyps  vor  uns  haben,  so  sind  es  doch  der  Tatsachen  noch  zu 
wenige  um  dièse  Ansicht  zu  erhârten. 

Das  Ootyp  ist  kreisrund.  Keimgang  und  Vagina  miinden 
getrennt  in  dasselbe  ein,  der  Oviduct  geht  als  besonderer  Kanal 
aus  demselben  hervor.  Anders  verhâlt  es  sich  mit  dem  musku- 
lôsen Oviductstûck.  Dasselbe  ist  ein  kurzer  Cylinder.  Keim- 


DAS   GENUS   ICHTHYOT,ENIA.  261 

gang  und  Vagina  haben  sich  lang  vorher  schon  vereinigt,  bevor 
sie  den  Oviduct  erreicht  haben.  Dieser  scheint  die  direkte 
Fortsetzung  seines  muskulôsen  Anfangsteiles  zu  sein,  ist  also 
nicht  scharf  von  demselben  abgetrennt. 

Dennoch  kônnte  man  annehmen,  dass  das  Ootyp  aus  letzterer 
Bildung  entstanden  sei,  dass  somit  die  ootyplosen  Fornien 
primitiveres  Verhalten  zeigen. 

Denken  wir  uns  nâmlich  eine  fortschreitende  Verktirzung  des 
Eierganges,  also  dessjenigen  Teiles  der  Geschlechtswege, 
welcher  aus  der  Verschmelzung  von  Keimgang  und  Seminal- 
kanal  entsteht  und  bis  zum  Oviduct  reicht,  so  wurde  sich  folgen- 
des  herausstellen  :  Keimgang  und  Seminalkanal  wiirden  von  dem 
Moment  an  direkt  und  zudem  getrennt  in  den  Anfangsteil  des 
Oviductes  treten,  in  welchem  der  Eiergang  sich  vôllig  reducirt 
hâtte.  Schalendriise  und  Dottergang  wiirden  ebenfalls  hier  ein- 
miinden.  So  hàtten  wir  dieselben  Verhâltnisse  wie  bei  einem 
Ootyp,  nur  dass  wir  uns  noch  das  cylindrische  Muskelgebilde 
zu  einem  kugeligen  umbilden  miissten. 

Dass  solche  Umwandlungen  in  der  Organisation  des  weib- 
lichen  Gesuhlechtsapparates  vorkommen,  beruht  natiïrlich  nur 
auf  Vermutung  und  es  moge  desshalb  noch  besonders  betont 
werden,  dass  bei  einer  Erklârung,  wie  ich  sie  soeben  versucht 
habe,  ich  nur  die  Môglichkeit,  nicht  aber  die  Notwendigkeit 
solcher  Transformationen  vor  Augen  gehabt  habe. 

Bei  den  ootyplosen  Fonnen  ist  ein  Eiergang  immer  deutlich 
entwickelt. 

Bei  allen  Fischtrenien  ist  die  Lage  und  Form  des  Ovariums 
dieselbe. 

Die  beiden  seitlichen  Fliigel,  gar  nicht  oder  nur  sehr  wenig 
veràstelt,  verbinden  sich  in  der  Lângsmittellinie  des  Gliedes 
durch  ein  kurzes  Mittelstiick,  aus  dem  der  Keimgang  entspringt. 

Einen  Schluckapparat  besitzen  1.  coryphicephala  Monticelli, 
1.  ocellata  Rud.    und  1.  longicollis  Rud.   Nie  jedoch  erlangt 


262  EMANUEL   RIGGENBACH. 

derselbe  die  hohe  Ausbildung  wie  bei  den  nahe  verwandten 
Tetrabothrien. 

Die  Schalendriise  ist  fast  immer  nur  schwach  ausgebildet. 

Die  Botterstbcke  bildeten  schon  seit  langem  das  auffâlligste 
Unterscheidnngsmerkmal  zwischen  den  Ichthyotsenien  und  dera 
grossen  Genus  Tœnia. 

Ihnen  liât  die  Fischtseniengruppe  vor  allem  ihre  Sonder- 
stellung  zu  verdanken.  An  sie  dachte  man  zuerst,  wenn  man 
einen  Anschluss  der  Ichthyotsenien  an  die  Tetrabothrien  suchte. 

Als  die  voluminôsesten  Drusen  des  weiblichen  Geschlechts- 
apparates  liegen  sie  stets  zu  beiden  Seiten  des  Gliedes,  eine 
breite  Zone  einnehmend,  die  vom  Vorder-  bis  zum  Hinterrande 
der  Proglottis  reicht.  Meist  sind  sie  in  das  Markparenchym 
eingebettet,  liegen  somit  nach  innen  von  der  Langsmuskel- 
schicht  und  dem  Nerv,  nach  innen  meist  auch  von  den  Exkre- 
tionsgefâssen. 

Das  ganze  dotterbereitende  Organ  setzt  sich  aus  einzelnen 
Follikeln  zusammen.  Die  von  denselben  wegfuhrenden  Kanàl- 
chen  vereinigen  sich  im  hinteren  Teile  des  Stockes  zu  einem 
Dottergang,  der  in  der  Mittellinie  des  Gliedes  sich  mit  dem  der 
anderen  Seite  zu  einem  gemeinsamen  kurzen  Dotterkanal  ver- 
einigt.  Dieser  letztere  miindet  mit  der  Schalendriise  in  den 
Oviduct. 

Nicht  nur  die  Lage  der  Dotterstocke  und  ihre  Ausbildung, 
sondera  auch  der  unpaare  médiane  Dottergang  erinnert  lebhaft 
an  Verhaltnisse,  wie  sie  von  Tetrabothrien  und  Trematoden 
bekannt  sind. 

Als  einzige  Ausnahme  ist  1.  ocellata  Rud.  zu  erwâhnen, 
bei  der  die  Dottergânge  sich  nicht  vereinigen,  sondera  getrennt 
in  das  Ootyp  einmunden  sollen. 

Der  Utérus  hat  immer  in  der  Lângsaxe  der  Proglottis  seine 
grusste  Ausdehnung.  Als  wenig  oder  viel  verzweigter  Kanal 
i*eicht  er  gewôhnlich  vom  Vorder-  bis  zum  Hinterrande  des 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^NIA.  2(i3 

Gliedes.  Eine  besondere  Oeffnung  nach  aussen  fehlt  ihm.  Die 
Eier  werden,  soviel  dariiber  bis  jetzt  bekannt  ist,  durch  eine 
secundâr  auf  der  Ventralflâche  der  Proglottis  auftretende 
Oeffnung  nach  aussen  entleert. 

Entwicklung. 

Ueber  die  Entwicklung  der  Uterineier,  sowie  iïber  das 
Jugendleben  der  Ichthyotœnien  ist  beinahe  noch  nichts  bekannt 
geworden. 

Von  Linstow  (34)  giebt  an,  dass  die  Larven  von  I.  longi- 
collis Rud.  sich  in  der  Leber  derselben  Fische,  welche  die 
erwachsene  Tœnie  beherbergen,  encystirt  finden,  dass  iïberhaupt 
die  Larven  der  Ichthyotsenien  in  denselben  Wirten  angetroffen 
werden,  in  denen  spâter  die  erwachsenen  Tiere  leben.  Es  wâre 
das  ein  Verhalten,  welches,  Tœnia  murina  Dujardin  ausge- 
nommen,  den  Trenien  der  Warmbliïter  nicht  zukommt. 

Und  in  der  Tat  scheint  sich  Linstow's  Behauptung,  wie  aus 
anderen  Funden  zu  schliessen  ist,  zu  bewahrheiten. 

Molin  (45)  bezeichnet  z.  B.  fur  I.  osculata  Gœze  *  habita- 
culum  statu  perfecto  ac  simul  larva?  SUurus  glanis  » . 

Von  Siebold  (66)  fand  Larven  von  1.  longicollis  Rud.  und 
I.  ocellata  Rud.  mit  gegliedertem  aber  geschlechtslosem  Leib 
encystirt  in  der  Leber  von  Salmoniden  und  Perciden.  Wie  wir 
bereits  aus  der  Wirtstabelle  der  Ichthyotœnien  gesehen  haben, 
finden  sich  die  ausgewachsenen  Stadien  dieser  beiden  Formen 
fast  ausschliesslich  in  Salmoniden  und  Perciden. 

Ebenso  fand  Zschokke  (75)  die  noch  ungegliederte  Larve 
von  I.  longicollis  Rud.  in  Salmo  umbla. 

Systematische  Stellung. 

Noch  bevor  die  Unterschiede  bemerkt  wurden,  welche  die 
Fischtaenien  von  den  Warmbltitertaenien  trennt,  war  schon  auf 


264  EMANUEL   RIGGENBACH. 

die  Aehnlichkeit  derselben  mit  den  Tetrabothrien  hingewiesen 
worden. 

Es  war  desshalb  nach  Schaffung  des  neuen  Genus  Ickthyo- 
tœnia  nicht  schwer,  dasselbe  in  eine  organische  Verbindung  mit 
den  ubrigen  Cestodengenera  zu  bringen. 

Dass  die  Ichthyotsenien  natûrlich  viele  Beziehungen  zu  den 
Tsenien  der  Warmbliiter  besitzen,  geht  schon  daraus  hervor, 
dass  dieselben  mit  letzteren  lange  Zeit  zusammengefasst  worden 
sind. 

Inwiefern  Verwandtschaft  mit  Tsenien  der  Reptilien  und 
Ampbibien  vorhanden  ist,  kann  zur  Zeit  noch  nicht  entschieden 
werden. 

Den  einzigen  Aufschluss  dartiber  bietet  die  kïirzlich  erschie- 
nene  Schrift  Fuhrmann's  (15)  :  Die  Tœnien  der  Amphïbien. 
Es  ist  darin  eine  typische  Ichthyotsenie,  die  I.  lonnbergii  Fuhr- 
mann,  beschrieben,  welche  in  einem  perennibranchiaten  Amphi- 
bium,  dem  Necturus  maculatus,  schmarotzt.  Es  ist  meines 
Erachtens  anzunehmen,  dass  I.  lonnbergii  nicht  als  Amphibien- 
tsenie  bezeichnet  werden  darf,  obgleich  ihr  Aufenthaltsort  sie 
zu  diesem  Namen  berechtigt.  Wir  haben  gesehen,  dass  sich  eine 
Fischtrenie  den  verschiedensten  Wirten  anzupassen  weiss.  Die 
Lebensbedingungen  im  Darm  eines  Fisches  werden  sich  von 
denen  im  Darm  eines  perennibranchiaten  Amphibiums  kaum 
unterscheiden,  dem  wenigwâhlerischen  Schmarotzer  also  in 
gleicher  Weise  zusagen.  Es  ist  desshalb  moglich,  dass  noch 
andere  Ichthyotsenien  in  Amphibien  gefunden  werden  und  dass 
dabei  nicht  einmal  eine  Verirrung  derselben  angenommen  zu 
werden  braucht.  Insofern  kann  I.  lonnbergii  bei  Betrachtungen 
iiber  Verwandtschaft  ausser  Acht  gelassen  werden. 

Eine  wirkliche  AmphibientaBnie  dagegen  ist  Tœnia  dispar 
Gœze.  Dièse  hat  aber,  wie  Fuhrmann  (15)  gezeigt  hat,  nur 
wenige  Merkmale  mit  den  Ichthyotsenien  gemeinsam.  Da  sie 
unter  den  Tœnien  uberhaupt  eine  isolirte  Stellung  einnimmt,  so 
kann  auch  sie  keine  sicheren  Anhaltspunkte  bieten. 


DAS    GENUS   ICHTHYOT^NIA.  265 

Einige  Anklânge  an  Trematoden  und  Bothriocephalen  sind 
im  Bau  der  Geschlechtsorgane  der  Ichthyotsenien  leicht  zu 
finden  und  bereits  teilweise  erwàhnt  worden. 

Mit  Redit  ist  von  jelier  darauf  hingewiesen  worden,  dass  wir 
die  Tsenien  der  Susswasserfische  den  Tetrabothrien  anzuschlies- 
sen  bezw.  unterzuordnen  haben. 

Nun  hat  aber  Zschokke  (74)  gezeigt,  dass  die  Tetrabothrien 
eine  vielgestaltete  Gruppe  bilden.  Er  hat  desshalb  eine  natiïr- 
liche  Sonderung  der  einzelnen  Gênera  vorgenommen.  Es  fragt 
sich  nun  welcher  dieser  Gattungen  die  Ichthyotsenien  angereiht 
werden  mûssen. 

Wie  schon  Fuhrmann  (15)  betont  hat,  scheint  mir  ein  An- 
schluss  an  das  Genus  Calliobothrium  am  sichersten  zu  sein. 

Nicht  nur  dass  der  Bau  der  Geschlechtsapparate  bei  beiden 
Gênera  derselbe  ist,  es  giebt  sogar  Calliobothrien,  welche  mit 
Ichthyotsenien  spezielle  Ausbildungen  einzelner  Organe  gemein- 
sam  haben. 

So  finden  wir  z.  B.  bei  Calliobothrium  coronatum  Dies.  die- 
selbe  Erweiterung  der  Vagina  an  ihrem  Anfangsteil  wie  bei 
/.  fossata,  abscisa  u.  a.,  dieselbe  Vaginaaufblàhung  vor  dem 
Ovarium  wie  sie  I.  coryphicephala  Monticelli  und  /.  fossata 
zukommt.  Dasselbe  Calliobothrium  besitzt  zwei  zu  einem  un- 
paaren  Gang  verschmelzende  Dotterkanâle,  welche  denselben 
Verlauf  nehmen  wie  er  fur  aile  Ichthyotsenien  angegeben  wurde. 
Ebenso  liegen  seine  Hodenblâschen  zu  beiden  Seiten  einer  freien 
medianen  Zone,  wie  etwa  bei  1.  coryphicephala  Monticelli  und 
bei  /.  lônnbergii  Fuhrmann. 

Wenn  wir  die  Ichthyota3nien  dem  Genus  Calliobothrium 
anreihen,  so  ist  zugleich  angedeutet,  dass  auch  intimere  Be- 
ziehungen  zwischen  denselben  und  den  iibrigen  Gênera  der 
Calliobothrida  und  Tetrabothrida  (im  engeren  Sinne)  herrschen 
werden.  Was  aber  doch  immerhin  dièse  letzteren  sowohl  als  das 
Genus   Calliobothrium  von  den  Ichthyotsenien  trennt,  ist  die 


266  EMANUEL   RIGGENBACH 

Gestalt  des  Scolex  einerseits  und  die  Ausbildung  des  Exkre- 
tionssystems  andererseits. 

Was  das  letztere  anbetrifft,  so  ist  zu  erwâhnen,  dass  das 
Wassergefàsssystem  der  Tetrabothrien  die  denkbar  einfachsten 
Verhâltnisse  zeigt,  dasjenige  der  Ichthyotamien  dagegen  gerade 
eine  sehr  hohe  Ausbildung  erfahrt.  Wir  haben  aber  bereits 
gesehen,  dass,  wenn  wir  in  der  Differenzirungsreihe,  welche 
das  Exkretionssystem  der  Ichthyotsenien  erkennen  lâsst,  ab- 
wârts  steigen,  wir  zu  den  Tetrabothrien  gelangen. 

In  der  âusseren  Erscheinung,  soweit  sie  wenigstens  von  der 
Gestalt  des  Scolex  bedingt  wird,  weichen  die  Tetrabothrien  von 
den  Ichthyotsenien  gerade  soweit  ab  als  sie  denselben  in  Bau 
der  Geschlechtsorgane  nahe  getreten  sind. 

Der  einfache,  mit  vier  Saugnâpfen  ausgeriistete,  rundliche 
Scolex  der  Ichthyotsenien  hat  auch  nicht  die  geringste  Aehn- 
lichkeit  mit  einem  der  complicirten  Kôpfe  der  Tetrabothrien. 

lndessen  glaubt  Lœnnberg  (41)  in  Tetrabothrmm  trionychi- 
num  einen  Cestoden  gefunden  zu  haben,  welcher  beziiglich  der 
Kopfgestalt  als  Uebergangsform  der  beiden  Gênera  anzusehen 
wTâre.  Der  genannte  Autor  sieht  desshalb  in  den  Ichthyotsenien 
degenerirte  Tetrabothrien,  die  Siïsswassertiere  bewohnen. 

Als  vermittelnde  Formen  wàren  auch  die  Corallobothrien 
anzufûhren. 

Von  Fritsch  (17)  sind  dieselben  in  die  Nahe  der  Bothrio- 
cephalen  gestellt  worden. 

Wie  aber  im  speciellen  Teil  der  Arbeit  gezeigt  wurde,  ist 
der  gesammte  anatomische  Bau  von  Corallobothrium  lobosum 
vollstândig  ichthyotsenieuhaft.  Nur  der  Kopf  ist  abweichend 
gestaltet  und  hat  Aehnlichkeit  etwa  mit  einem  Phyllobothrium. 

Die  Anordnung  der  Muskulatur  des  Scolex  aber,  die  vier 
àchten  Tseniensaugnâpfe,  mit  denen  er  bewaffnet  ist,  und  die 
Ausbildung  seines  Gefâsskôrbchens  drangen  uns  die  Frage  auf, 
ob  wir  es  hier  nicht  mit  einem  âusserlich  stark  umgestalteten 
IchthyotaBnienscolex  zu  tun  haben. 


DAS  GENUS   ICHTHYOT^NIA.  267 

Immerhin  diirfen  wir  die  Corallobothrien  als  vermittelnde 
Formen  zwischen  die  Tetrabothrien  und  Ichthyotsenien  ein- 
schieben. 

Bis  jetzt  sind  von  Ichthyotsenien  folgende  Species  bekannt 
geworden  : 

1.  I.  filiœUis  Rudolphi. 

2.  I.  ocellata  Rudolphi. 

3.  I.  longicollis  Rudolphi. 

4.  I.  ambigua  Dujardin. 

5.  I.  osculata  Gœze. 

6.  I.  toridosa  Batsch. 

7.  /.  leptosoma  Leidy. 

8.  I.  simplicissima  Leidy. 

9.  1.  ambloplitis  Leidy. 

10.  I.  macrophalla  Diesing. 

11.  I.  sagittata  Grimm. 

12.  I.  macrocepliala  Creplin. 

13.  I.  salmonis-umblce  Zschokke. 

14.  I.  hemisphœrica  Molin. 

15.  /.  cydops  Linstow. 

16.  1.  malapteruri  Fritsch. 

17.  I.  dïlatata  Linton. 

18.  I.  diesingii  Monticelli. 

19.  1.  coryphicephala  Monticelli. 

20.  /.  macrocotylea  Monticelli. 

21.  /.  pollachii  Ratke. 

22.  I.  belones  Muller. 

23.  I.  salmonis-omul  Pallas. 

24.  I.  eperlani  Acharius. 

25.  1.  micropteri  Leidy. 

26.  I.  idi  Viborg. 

27.  I.  lônnbergii  Fuhrmann. 

28.  I.  fossata  n.  sp. 

29.  I.  abscisa  n.  sp. 


268  EMANUEL   RIGGENBACH. 

Wie  schon  bemerkt,  mîissen  aus  vorstehender  Liste  einige 
Nummern  ausgestrichen  werden. 

Kr^emer  (24)  hat  mit  Sicherheit  nachgewiesen,  dass  1.  fili- 
collis  Rud.  mit  1.  ocellata  Rud.  identisch  ist.  Er  hat  dabei 
die  erstere  Bezeichnung  beibehalten.  Auf  Grand  der  Reihenfolge 
der  beiden  Namen  in  der  Historia  naturalis  des  Rudolphi  ist 
in  dieser  Arbeit  jedoch  stets  der  letztere  Name  gebraucht 
worden. 

Monticelli  (49)  nimmt  als  hochst  wahrscheinlich  an,  dass 
1.  pollachii  Ratke  mit  Abothrium  gadi  Van  Beneden,  1.  belones 
Millier  mit  Bothriocephalus  belones  Dujardin,  I.  salmonis- 
omul  Pallas  mit  I.  salmoms-umblœ  Zschokke  identisch  sei, 
dass  ferner  auch  /.  eperlani  Acharius  mit  1.  longicollis  Rud., 
I.  idi  Viborg  mit  I.  torulosa  Batsch  zur  Deckung  zu  bringen 
wâre. 

Von  7.  amploplitis  Leidy  heisst  es  :  «  This  species  resembles 
the  I.  ocellata  Rud.  of  the  european  Perch,  Perça  fluviatilis, 
and  perhaps  is  the  same.  » 

Von  /.  micropteri  Leidy  sagt  Leidy  (26)  :  «  Is  apparently  a 
larval  form.  » 

Von  I.  leptosoma  Leidy,  fur  die  Monticelli  (49),  um  Ver- 
wechslungen  mit  Tœnia  leptosoma  Dies.  vorzubeugen,  den  Namen 
somatolepta  vorschlâgt,  schreibt  der  vorhin  angefûhrte  Autor: 
«  It  resembles  closely  the  Tœnia  ambloplitis  and  may  be  the 
same.  » 

Aile  dièse  Formen  durften  also  als  fragliche  Arten  bezeichnet 
werden. 

In  der  Beschreibung  der  1.  dilatata  Linton  erklârt  der 
Benenner  dieser  Species,  dass  er  nicht  im  Stande  sei  zu  sagen 
ob  I.  dilatata  mit  I.  hemisphœrica  Molin  identisch  sei,  da  ihm 
die  Arbeiten  Molin's  nicht  zur  Verfûgung  standen. 

Ein  genauer  Vergleich  der  Diagnosen,  welche  die  genannten 
Àutoren  den  fraglichen  Species  gaben,  zwingt  mich  mit  Be- 


DAS   GENUS   ICHTHYOT.ENIA.  269 

stimmtheit  eine  Identitât  der  I.  dïlatata  Linton  mit  1.  hemis- 
phœrica  Molin  anzunehmen. 

Wenn  wir  auch  1.  filicollis  Rud.  und  1.  dilatata  Linton  als 
uberzâhhge  Formen  aus  der  Liste  der  Ichthyotœnien  streichen, 
so  bleiben  doch  immer  noch  8  Species,  welche  ich  mit  Recht 
glaube  «  zweifelhafte  Formen  »  nennen  zu  dûrfen. 

Scheiden  wir  dieselben  desshalb  auch  noch  aus,  so  bleiben 
von  den  29  Species  nur  19  iibrig. 

Von  diesen  sind  bis  jetzt  ausfuhrlich  beschrieben  I.  longi- 
collis  Rud.  von  v.  Linstow  (34),  I.  coryphicephala  Monticelli 
von  Monticelli  (49)  ;  7.  ocellata  Rud.  und  I.  torulosa  Batsch 
von  Kjlemer  (24)  ;  1.  lônnbergii  Fuhrmann  von  Fuhrmann 
(15)  und  I.  fossata  und  abscisa  in  vorliegender  Arbeit. 

Auch  von  1.  salmonis-umUœ  Zschokke,  1.  ambigua  Dujar- 
din  und  I.  sagittata  Grimm  sind  noch  eingehendere  Angaben 
vorhanden . 

Die  Beschreibung  der  ubrigen  Ichthyotœnien  beschrânkt  sich 
auf  Grosse,  Korperform  und  einige  wenige  andere  Merkmale. 

Soweit  es  die  jetzigen  Kenntnisse  erlauben,  kann  ftir  das 
Genus  Ichthyotœnia  folgende  Diagnose  aufgestellt  werden  : 

Cestoden  mit  kurzer,  festverbundener  Strobila,  deren  End- 
glied  nicht  abgestossen  wird.  Scolex  klein,  ausser  mit  vier 
Saugnàpfen  nicht  oder  nur  schwach  bewaffnet.  Geschlechts- 
ôffnungen  ranclstàndig,  unregelmâssig  abwechselnd.  Exkretions- 
system  hoch  entwickelt  mit  Endblase  und  seitlichen  Ausmûn- 
dungen. 

Vesicula  seminalis  durch  ein  Knâuel  des  Vas  deferens  ersetzt. 
Ovarium  zweilappig  am  Hinterrand  des  Gliedes.  Dotterstôcke 
seitlich,  follikulâr.  Larve  im  gleichen  Wirt  wie  die  ervvachsene 
Ichthyotœnie.  An  Individuen  und  Arten  wenig  zahlreich  in 
Teleostiern  schmarotzend. 

Es  ist  zur  Zeit  nicht  môglich  eine  analytisclie  Bestimmungs- 
tabelle  fur  aile  Ichthyotœnien  herzustellen.  Was  in  nachfolgen- 


270  EMANUEL   RIGGENBACH. 

den  Uebersichten  gegeben  ist,  darf  nur  als  Versuch  angesehen 
werden.  Das  gilt  besonders  von  Tabelle  II,  welche  die  nur 
oberflàchlich  beschriebenen  Arten  umfasst. 

Nicht  in  die  Tabellen  einbezogen  sind  1.  macrocotylea  Mon- 
ticelli  und  aile  zweifelhaften  Arten. 


DAS    GENUS    ICIITHY01VENIA.  271 


TABELLE  1 
(Uebersicht  der  genauer  beschriebenen  Arten.) 

A.    SCOLEX   MIT    SCHEITELVERTIEFUNG.   l 

a)   Utérus  wenig  verztveigt. 

Jungste  Glieder  langer  als  breit.    Utérus  jederseits  mit  6-8 

Zweigen /.  ocellata. 

Jungste  Glieder  breiter  als  lang.    Utérus  jederseits  mit  3-4 

Zweigen I.  longicollis. 

b)  Utérus  vielfach  verzweigt. 
Jungste  Glieder  breiter  als  lang J.  fossata . 

B     SCOLEX    OHNE   SCHEITELVERTIEFUNG. 

a)  Hodenblâschen  zu  beiden  Seiten  einer  freien  medianen 
Zone  angeordnet. 

Hodenblâschen  klein,  zahlreich  (140).  Strobilation  undeut- 

lich I.  lônnbergii. 

Hodenblâschen  gross,  wenig  zahlreich.  Strobilation  deutlich  I.   coryphicephala . 

b)  Hodenblâschen  ilber  die  ganze  Gliedflâche  unregelmâssig  zerstreut. 

Genitaloflnungen  genau  in  der  Mitte  des  Gliedrandes.  Utérus 

wenig  âstig  (3-4  Aeste  jederseits) /.  torulosa. 

GenitalotYnungen  genau  in  der  Mitte  des  Gliedrandes.  Utérus 

vielastig /.  malapteruri. 

Genitalôffnungen    vor   der   Mitte   des   Gliedrandes.   Utérus 

vielastig /.  abscisa. 

TABELLE  II 

(Uebersicht  der  nur  mangelhaft  bekannten  Arten.) 

A.    SCOLEX   MIT   SCHEITËLVERTIEFUNG. 

a)  Scheitelvertiefung  saugnapfartig,  mit  Hàkchen  beiva/fnet. 

Saugnâpfe  rund I.  osculata. 

b)  Scheitelvertiefung  saugnapfartig,  unbeivaffnet. 

îSaugnâpfe  làngsoval L  cyclops. 

Saugnâpfe  rund,  Hais  kurz L  macrocephala. 

Saugnâpfe  rund,  Hais  lang /.  hemisphserica . 

Siehe  auch  Tabelle  I.  7.  longicollis  und  I.  ocelalta. 

1  Unter  Scheitelvertiefung  ist  sowohl  der  fiinfte  Saugnapf,  die  Dépression  des 
Scheitels  als  auch  das  rudimentâre  Roslellum  gemeint. 


272  EMANUEL   RIGGENBACH. 

c)  Scheitelvertiefung  eine  /lâche  Dépression. 

Saugnâpfe  rund I.  salmonis-umblœ. 

Siehe  auch  Tabelle  I.  I.  fossata. 

B.    SCOLEX    OHNE    Sl'.HEITEI.VERTIEFUNG. 

a)  Jûngste  Glieder  breiter  als  lang. 

Mittlere  Glieder  breiter  aïs  lang,   Hais  lang /.  diesingii. 

Mittlere  Glieder  langer  als  breit,  Hais  lang /.  simplicissima. 

Mittlere  Glieder  breiter  als  lang,  Hais  knrz I.  ambigua. 

Siehe  Tabelle  I.  I.  coryphicephala,  absrisa,  malapteruri  und  torulosa. 

b)  Jiingste  Glieder  annàhernd  quadratisch. 

Hais  lang,  Pénis  kurz,  dick /.  sagittata. 

Hais  kurz,  Pénis  lang,  diinn I.  macrophalla. 


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Zacharias,  Das  Thier-  und  Pîlanzenleben  des  Sûsswassers.  Leipzig  1891. 

78.  Zschokke,  F.  —  Die  Parasitenfauna  von   Trutta  salar.  Centrbl.  f.  Bakt. 

und  Par.  Bd.  X,  no  21,  1891. 

79.  Zschokke,  F.  —  Davainea  contorta.  Centrbl.  f.  Bakt.  und  Par.  Bd.  XVII, 

Abt.  1,  no  18-19,  189o. 


NOTE     SUPPLEMENTAIRE 

SUR  LE  GENRE 

HEMIMERUS 


Henri  DE  SAUSSURE 

Avec    la    Planche    X. 


En  1879  j'ai  donné  une  description  du  genre  Hemimerus 
(Spicilegia  entomologica  genavensia,  I)  et  cela  d'après  un  indi- 
vidu unique,  du  sexe  mâle,  desséché  et  en  assez  mauvais  état 
de  conservation.  Ma  description  a  été  de  ce  fait  quelque  peu 
incomplète,  et  en  outre  erronée  sur  un  point  essentiel. 

Depuis  cette  époque,  aucun  individu  de  ce  curieux  insecte 
n'avait  été  signalé.  J'avais  présumé,  d'après  son  organisation, 
qu'il  devait  être  parasite  d'un  mammifère,  et  s'il  en  était  ainsi, 
le  hasard  seul  pouvait  le  faire  tomber  sous  la  main  des  collec- 
tionneurs. Sa  patrie  éloignée,  la  Côte  d'Or,  peu  fréquentée  par 
les  naturalistes,  rendit  infructueuses  toutes  les  tentatives  que  je 
fis  pour  m'en  procurer  de  nouveaux  exemplaires. 

En  1891,  le  voyageur  C.  Y.  Sjôstedt  explora  le  territoire 
de  Cameroun,  et  parmi  les  collections  qu'il  envoya  au  Musée  de 
Stockholm,  le  prof.  Chr.  Aurivillius  découvrit  quelques  exem- 
plaires de  ï'Hemimerus.  Des  individus  communiqués  à  M.  J. 
Hansen  permirent  à  ce  naturaliste  de  faire  de  ce  type  intéres- 
sant une  étude  très  complète  et  très  exacte,  qu'il  a  publiée  dans 

Rev.  Suisse  pe  Zool.,  T.  IV.  1896.  19 


278  HENRI   DE    SAUSSURE. 

un  mémoire  accompagné  d'excellentes  figures,  intitulé  :  On  the 
structure  and  habits  of  Hemimerus  talpoides,  Walk.  ',  et  qui  l'ont 
conduit  à  des  conclusions  contraires  à  celles  que  j'avais  cru 
pouvoir  formuler. 

J'avais  en  effet  cru  trouver  dans  les  pièces  de  la  bouche  de 
Y  Hemimerus  deux  labium  palpigères  superposés  (lesquels  sont 
figurés  dans  mon  mémoire  sous  l'appellation  de  ectolabium  et 
endolabium)  et  cette  circonstance  m'avait  conduit  à  admettre 
que  Y  Hemimerus  n'appartenait  pas  à  la  classe  des  insectes,  mais 
qu'il  constituait  un  groupe  nouveau  pour  lequel  je  proposai  alors 
le  nom  de  Diploglossata. 

L'auteur  cité  montre  dans  son  mémoire  que  Y  Hemimerus  ne 
possède  réellement  qu'un  seul  labium  et  qu'il  rentre  par  consé- 
quent bien  dans  la  classe  des  insectes. 

La  surprise  que  j'éprouvai  en  lisant  le  mémoire  de  M.  Hansen, 
dont  la  précision  ne  laissait  aucune  marge  à  l'erreur,  me  fit 
désirer  vivement  de  pouvoir  procéder  à  un  nouvel  examen  de 
YHemimerus,  sur  un  individu  non  altéré  par  la  dessiccation.  Je 
m'adressai  donc  à  M.  le  professeur  Aurivillitjs  qui,  avec  une 
grande  obligeance,  consentit  à  disposer  en  ma  faveur  d'un 
individu  femelle  conservé  dans  la  liqueur.  Grâce  à  cette  cir- 
constance, j'ai  pu  me  livrer  à  une  analyse  plus  approfondie  que 
ci-devant  de  T organisation  de  cet  insecte,  et  me  rendre  compte 
de  l'erreur  dans  laquelle  j'étais  tombé,  en  m'expliquant  la  cause 
de  la  divergence  qui  règne  entre  la  description  que  j'avais 
donnée  et  celle  que  donne  M.  Hansen.  On  verra  par  quel 
singulier  concours  de  circonstances  cette  erreur  a  été  occa- 
sionnée. 

L'étude  très  complète  faite  par  M.  Hansen  de  toutes  les 
parties  de  l'insecte  me  dispense  d'en  répéter  ici  la  description 
détaillée.  Aussi  m'occuperai-je  surtout  des  rectifications  que 

1  Entomolog.  ïidskr.  Aerg  15,  H.  1  (1894)  I,  p.  05. 


NOTE    SUPPLÉMENTAIRE   SUR   LE    GENRE    HEMIMERUS.  279 

j'ai  à  faire  à  mon  propre  mémoire,  et  des  compléments  que  je 
crois  pouvoir  y  ajouter. 

M.  Hansen  a  montré  que  les  deux  marques  du  bord  antérieur 
de  la  tête,  que  j'avais  prises  sur  mon  individu  desséché  pour 
deux  dépressions  remplaçant  les  yeux,  sont  des  échancrures 
remplies  par  l'angle  supérieur  des  condyles  des  mandibules  et 
par  leur  membrane  articulaire  \. 

Pièces  de  la  bouche. 

Les  maxilles  ont  été  décrites  avec  soin  par  M.  Hansen  dans 
toutes  leurs  parties,  lesquelles  se  trouvaient  nécessairement 
presque  effacées  dans  notre  individu  desséché,  et  c'est  certaine- 
ment à  juste  titre  qu'il  considère  la  protubérance  triangulaire 
que  j'avais  prise  pour  une  dent  (Spicil,  fig.  ftd)  comme  le  ré- 
sultat d'une  déchirure  de  la  membrane  d'union. 

Mais  c'est  particulièrement  sur  le  labium  que  je  dois  ici  porter 
mon  attention. 

Cet  organe,  tel  que  le  décrit  M.  Hansen,  se  compose  de 
3  articles.  Les  deux  premiers  sont  entiers  et  chitinisés,  mais  il 
faut  ajouter  que  le  2"ie  a  son  bord  antérieur  un  peu  prolongé  en 
avant  sous  une  forme  membraneuse,  de  façon  à  recouvrir  en 
dessous  la  base  du  3me  (fig.  1).  Ce  bord  membraneux  n'est  pas 
visible  in  situ,  parce  qu'il  est  transparent,  et  n'apparaît  que 
lorsqu'on  a  séparé  le  2me  article  du  3mp  \ 

1  II  serait  superflu  de  revenir  sur  l'inexactitude  relevée  dans  la  manière  dont 
les  antennes  de  l'insecte  sont  figurées  dans  ma  notice,  cette  faute  tenant  en 
grande  partie  à  l'incorrection  de  la  gravure.  Le  soi-disant  premier  article  fictif 
de  ces  organes  n'est  que  la  fossette  antennaire  mal  reproduite  par  la  gravure. 

Les  antennes  se  composent  de  H  articles  dont:  le  premier  grand,  de  la  lon- 
gueur des  6  suivants  pris  ensemble  ;  le  2rae  de  moitié  moins  long  que  le  1er  : 
les  :îms-aIM  les  plus  courts,  aussi  larges  que  longs,  le  3me  étant  le  plus  court  de 
tous;  les  4me,  5rae  augmentant  de  longueur:  le  6me  et  les  suivants  sub -égaux,  du 
double  plus  longs  que  le  5rae,  le  dernier  subulé.  (Les  proportions  des  articles  ne 
sont  du  reste  jamais  parfaitement  fixes  dans  les  Orthoptères.) 

2  Voyez  Spicilegia,  fig.  6,  où  l'ensemble  formé  par  les  deux  premiers  articles 
est  exactement  représenté.  —  b,  bord  membraneux  du  2me  article. 


280  HENRI   DE   SAUSSURE. 

Le  3me  article  (fig.  1,5)  est  placé  dans  un  plan  supérieur,  et 
se  compose  de  plusieurs  parties. 

1°  De  chaque  côté  à  sa  base  est  une  partie  étroite  qu'on 
prendrait  pour  un  processus  du  2me  article  et  qui  porte  le  palpe. 
C'est  ce  que  nous  nommerons  le  porte-palpe  (fig.  1,3  a,  fig.  2,5). 
Ces  deux  pièces  portent  un  poil,  et  sont  en  partie  recouvertes 
par  le  bord  membraneux  du  2me  article  (fig.  1).  A  leur  base 
(fig.  2)  elles  sont  partagées  par  un  sillon  transversal  indiquant 
comme  une  tendance  à  la  segmentation  ;  à  leur  extrémité  interne 
elles  se  terminent  par  une  petite  dent  (fig.  2,  d)  qui  paraît  rem- 
plir les  fonctions  d'un  crochet,  destiné  à  fixer  la  pièce  médiane 
(5  b)  en  s'agrafant  dans  une  rainure  du  bord  externe  de  cette 
pièce. 

2°  La  partie  médiane  (fig.  1,  3b,  3c)  est  lamellaire,  un  peu 
dilatée  en  avant,  et  partagée  en  deux  moitiés  par  un  sillon 
longitudinal  ;  chacune  de  ces  moitiés  étant  à  son  tour  divisée  en 
deux  segments  par  un  sillon  transversal,  comme  cela  se  voit 
généralement  chez  les  Orthoptères. 

Les  deux  segments  apicaux  (fig.  1,5  c)  ont  leur  bord  antérieur 
cilié  sur  les  côtés  ;  le  milieu  de  ce  bord  est  un  peu  réfléchi  en 
dessous  et  membraneux  (3,  3c)1,  et  sa  surface  est  occupée  par 
une  brosse  de  petits  poils  sensitifs  très  courts. 

Les  deux  segments  basilaires  médians  (fig.  S,  3  b)  ont  leur  base 
fixée  à  un  arceau  chitineux  (g)  qui  se  prolonge  en  avant  en 
forme  de  processus,  presque  jusqu'à  l'extrémité  du  bord  interne 
de  ces  segments.  Cet  arceau  s'attache  par  ses  angles  externes 
aux  cornes  (r)  du  cadre  corné  du  pharynx,  au  moyen  de  deux 
ligaments. 

Tel  est  l'ensemble  des  pièces  qui  composent  le  labium.  Il  faut 
remarquer  que  les  porte-palpe  (5  a)  sont  fortement  unis  au 
2me  article,  tandis  que  la  partie  médiane  du  3,ne  article  (5  b, 

1  Comme  chez  certains  Acridiens. 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE   SUR  LE    GENRE    HEMIMERUS.  281 

Se)  ne  tient  que  très  faiblement  au  2me  article  au  moyen  d'une 
membrane,  en  sorte  que,  lorsqu'on  détache  le  labium  en  le  sai- 
sissant par  sa  base,  on  n'emporte  que  les  2  premiers  articles, 
avec  les  porte-palpe,  tandis  que  la  partie  médiane  du  3me  article 
(3  b,  3  c  avec  l'hypopkarynx)  reste  adhérente  à  la  tête,  soit  au 
cadre  du  pharynx. 

\jliypopharynx  (h)  placé  en  dessus  du  3me  article  du  labium 
s'attache  par  ses  angles  postérieurs  à  deux  protubérances  (u) 
de  l'arceau  antérieur  (o)  du  même  cadre. 

La  description  que  nous  venons  de  donner  de  la  lèvre  de 
YHemimenis  est  la  même  que  celle  qu'en  a  donné  M.  Hansen, 
avec  ces  petites  différences  toutefois  :  1°  que  le  2me  article  est 
prolongé  en  avant,  recouvrant  la  base  du  3me  article  ;  2°  que  la 
partie  médiane  du  3me  article  n'est  que  faiblement  attachée  au 
mentum,  soit  au  2me  article  (ou  qu'elle  n'est  unie  à  ce  dernier 
que  par  une  membrane  fine  et  sans  résistance)  ' . 

Or  ce  sont  précisément  ces  détails-là  qui  ont  été  la  cause  de 
mon  erreur,  attendu  qu'au  lieu  de  ne  trouver  pour  le  labium 
qu'un  seul  tout  comme  chez  les  Orthoptères,  j'ai  trouvé  deux 
pièces  séparées,  formant  comme  deux  lèvres  superposées  l'une  à 
l'autre.  Dans  la  première,  je  ne  distinguai  il  est  vrai  que  le 
mentum  et  le  submentum,  mais  je  crus  pouvoir  considérer  le 
bord  antérieur  membraneux  du  mentum  comme  représentant  la 
languette  (3me  article)  très  raccourcie,  comme  cela  se  voit  chez 
un  grand  nombre  d'insectes. 

Néanmoins  je  ne  serais  pas  tombé  dans  cette  illusion  sans 
une  circonstance  fortuite  qui  m'a  fait  supposer  que  ces  pièces 


1  II  en  est  de  même  chez  les  Embia.  Les  deux  parties  sus-mentionnées  appa- 
raissent comme  séparées  et  réunies  seulement  par  une  faible  membrane  (fig.  9). 
Il  y  a  de  plus  cette  différence  que  le  porte-palpe  (3a)  est  soudé  aux  pièces  mé- 
dianes basilaires  du  3n|e  article  (3  b)  et  fondu  avec  ces  dernières  en  une  seule 
pièce,  en  sorte  que  le  3me  article  tout  entier  est  comme  séparé  du  2me,  tandis  que 
chez  les  Hemimerus  les  porte-palpe  sont  plus  fortement  unis  au  2me  article 
qu'au  3me. 


282  HENRI   DE    SAUSSURE. 

étaient  Tune  et  l'autre  munies  de  palpes.  J'ai  déjà  dit  que  chez 
l'individu  sur  lequel  j'avais  opéré,  les  pièces  de  la  bouche 
étaient  racornies  et  agglutinées.  De  là  l'impossibilité  de  les 
séparer  sans  y  produire  des  déchirures  \  Je  dois  donc  supposer 
qu'en  enlevant  les  deux  premiers  articles,  un  seul  des  palpes 
aura  été  emporté  avec  le  mentum,  et  que  l'autre  sera  resté 
adhérent  au  3me  article2.  Les  2me  et  3,ne  articles  du  labium 
s'étant  ainsi  présentés  comme  étant  des  pièces  palpigères,  et 

1  Chez  les  insectes,  particulièrement  chez  les  Orthoptères,  qui,  après  avoir 
séjourné  dans  un  alcool  impur,  ont  été  desséchés,  les  parties  plus  ou  moins 
memhraiieuses  sont  souvent  agglutinées  entre  elles  comme  par  une  sorte  de 
gomme. 

2  Lorsque  le  crochet  du  porte-palpe  (fig.  2d)  est  engagé,  le  3ine  article  est 
rattaché  au  2me  article  et  semble  ne  former  avec  ce  dernier  qu'une  seule  pièce 
articulée  (fig.  1).  En  détachant  le  labium  par  sa  base  on  peut  enlever  le  tout 
d'une  pièce,  emportant  en  même  temps  Y hypopharynx .  Si  au  contraire  le 
crochet  n'est  pas  engagé,  on  a  grande  chance  de  n'enlever  que  les  deux  premiers 
articles,  avec  les  porte-palpe  et  les  palpes  ;  le  reste  du  3me  article  restant  attaché 
à  l'hypopharynx. 

Mais  il  peut  arriver  aussi  que,  le  crochet  étant  engagé,  on  n'enlève  que  les 
deux  premiers  articles  et  que  les  porte-palpe  restent  adhérents  au  3me  article  et 
se  séparent  du  deuxième  par  suite  du  déchirement  des  membranes  qui  les 
retiennent,  et  dans  ce  cas-là  les  palpes  sembleront  appartenir  au  3me  article.  Il 
peut  arriver  aussi  que  le  2me  et  le  3me  article  du  labium  conservent  chacun  un 
palpe.  C'est  sans  doute  là  l'accident  qui  s'est  produit  sur  notre  sujet  desséché. 

Je  n'ai  malheureusement  pu  retrouver  ni  les  débris  de  l'individu  que  seul 
j'avais  eu  à  ma  disposition,  ni  mes  préparations.  Ces  menus  objets  ont  dû  être 
égarés  dans  les  fréquents  remaniements  qu'ont  subis  les  collections  de  noire 
Musée. 

On  dira  peut-être  que  j'aurais  dû  deviner  que  le  palpe  attaché  à  «  l'endola- 
bium  »  avait  été  détaché  du  mentum.  Je  l'aurais  sans  doute  compris  si  j'avais  eu 
affaire  à  des  pièces  bien  conservées.  Mais  elles  étaient  agglutinées  de  telle  sorte, 
que  pour  les  séparer  il  avait  fallu  les  déchirer.  Il  manquait  un  côté  à  «  l'ectola- 
bium  »  (Spicil.  fig.  6)  en  sorte  qu'il  était  naturel  que  je  ne  trouvasse  qu'un  seul 
palpe  à  cette  pièce.  L'«  endoiabium  »  (fig.  7)  était  à  peu  près  dans  le  même  état 
et  pour  établir  le  dessin  de  ces  pièces,  il  m'avait  fallu  compléter  l'un  des  côtés 
au  moyen  de  l'autre.  Il  est  toujours  facile  de  formuler  des  jugements  précis 
lorsqu'une  question  a  été  élucidée  et  que  l'on  peut  travailler  sur  des  sujets  bien 
conservés.  Ni  moi,,  ni  mon  regretté  confrère  Alois  Humbert,  qui  avait  suivi 
avec  un  extrême  intérêt  le  dépeçage  de  mon  Hémimerus,  n'aurions  pu  imaginer 
ce  qui  était  arrivé,  et  après  beaucoup  d'hésitations  nous  avions  l'un  et  l'autre  jugé 
que  les  choses  ne  pouvaient  être  que  comme  je  les  ai  figurées. 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE    SUR    LE    C4ENRE    HEMIMERUS.  283 

paraissant  être  indépendants  l'un  de  l'autre  et  superposés  l'un 
à  l'autre,  j'ai  été  conduit  à  les  considérer  comme  formant  deux 
lèvres  superposées.  La  fig.  7  (Spicil.)  ne  représente  donc  que  la 
partie  moyenne  du  3me  article  avec  les  palpes  que,  d'après  ce 
qui  précède,  je  supposais  devoir  lui  appartenir.  La  segmentation 
de  cette  pièce  en  quatre  parties  n'est  pas  indiquée  ;  elle  avait 
été  effacée  par  l'altération  des  tissus  et  n'était  pas  apparente 
sous  le  microscope. 

Ce  qui  précède  expliquera  suffisamment  les  circonstances  qui 
m'avaient  conduit  à  admettre  un  endolabium  et  permettra  de 
ramener  par  la  pensée  mes  figures  à  l'état  réel  des  choses.  Il 
suffirait  pour  cela  d'engager  la  base  de  la  fig.  7  sous  le  bord 
antérieur  de  la  fig.  6  et  d'en  supprimer  les  palpes.  Le  soi- 
disant  «  endolabium  »  deviendrait  alors  la  pièce  centrale  du 
3me  article  du  labium,  comme  dans  la  fig.  1  de  la  présente 
notice. 

Segments  du  coups. 

Le  corps  des  Hemimerus  offre  des  caractères  mixtes  qui  rap- 
pellent d'une  part  ceux  des  Forficulides,  d'autre  part  ceux  des 
Blattides. 

Pour  comprendre  l'analyse  de  ces  caractères,  il  est  nécessaire 
de  connaître  la  manière  dont  se  présentent  les  segments  du  corps 
dans  les  Orthoptères,  et  quelles  modifications  ils  subissent  dans 
les  différentes  familles  de  cet  ordre.  Ce  sujet  ayant  été  traité 
avec  une  précision  magistrale  par  M.  Brunner  de  Watten- 
WYL,  je  ne  saurais  mieux  faire  que  de  renvoyer  à  l'excellent 
travail  de  cet  auteur  1 ,  en  prenant  comme  point  de  départ  les 
données  très  précises  qu'il  fournit,  tout  en  tenant  compte  des 
modifications  que  des  recherches  plus  modernes  sur  le  même 
sujet  obligent  d'y  introduire. 

1  Die  morphologische  Bedeutung  der  Segmente,  speciell  des  Hinterleibes  bei  den 
Orthopteren.  Wien  1876. 


284  HENRI  DE   SAUSSURE. 

Thorax. 

Dans  les  Forficulides  les  trois  tergites  du  thorax  sont  étroits 
et  ne  débordent  pas  latéralement  les  sternites. 

Dans  les  Blattides  au  contraire,  le  pronotum  est  dilaté  laté- 
ralement et  déborde  notablement  le  prosternum.  Chez  les  espèces 
aptères  (qui  conservent  à  l'état  d'imago  la  forme  larvaire)  les 
trois  tergites  du  thorax  débordent  les  sternites  et  forment  laté- 
ralement comme  des  auvents  qui  ombragent  les  flancs. 

Chez  les  Hemimerus  le  thorax  est  construit  sur  le  même 
type  que  chez  les  Blattides  aptères  ;  il  en  exagère  même  les 
caractères  et  s'écarte  beaucoup  du  type  des  Forficulides. 

Sternum.  —  Chez  les  Forficulides  les  sternites  du  thorax 
sont  larges  et  forment  des  plaques  cornées  plates,  soudées  entre 
elles.  Cette  structure  est  une  conséquence  de  l'écartement  des 
pattes,  grâce  auquel  le  sternum,  restant  libre,  a  besoin  d'être 
protégé  par  une  cuirasse.  La  même  organisation  se  retrouve 
chez  les  Acridides  et  chez  les  Gryllotalpiens.  Elle  a  pour  consé- 
quence que  le  premier  sternite  ventral  qui  se  trouve  plus  ou 
moins  engagé  entre  les  prolongements  pédigères  du  métaster- 
num  se  soude  à  cette  pièce  et  ne  forme  avec  elle  qu'un  seul  tout  ' . 

Dans  les  Blattides,  le  sternum  thoracique  a  une  toute  autre 
apparence.  Les  pattes  étant  très  rapprochées,  même  contiguës 
à  leurs  points  d'attache,  il  n'y  a  pas  de  place  pour  des  plaques 
sternales  et  le  sternum  reste  membraneux.  Les  hanches,  forte- 
ment dilatées  et  aplaties,  le  recouvrent  en  dessous  et  lui  servent 
de  protection.  Le  premier  sternite  de  l'abdomen,  large  et  trans- 
versal, mais  très  court,  ne  se  confond  pas  avec  le  métasternum  ; 
il  se  soude  au  contraire  intimement  avec  le  2me  sternite  ventral 
et  se  confond  avec  lui  en  un  seul  tout. 

1  Cette  soudure  est  une  conséquence  du  fait  que  le  ganglion  du  1er  segment 
abdominal,  d'abord  distinct,  se  fusionne  avec   le  dernier  ganglion   tboracique. 


NOTE    SUPPLÉMENTAIRE   SUR   LE    GENRE    HEMIMERUS.  285 

Chez  les  Hemimerus  la  structure  du  métasternum  pour  être 
bien  comprise  demande  quelques  explications  de  détails 
(fig.  4,  m). 

Dans  la  plupart  des  Acridiens  et  chez  les  Gryllotalpiens  le 
1er  sternite  ventral  (1)  s'intercale  entre  les  deux  lobes  postérieurs 
du  métasternum  (p)  et  se  soude  à  ces  derniers  par  ses  parties 
latérales  pour  former  ce  qu'on  peut  appeler  le  compartiment 
postérieur  du  métasternum.  En  général  il  ne  remplit  cependant 
pas  tout  le  sinus  de  ce  dernier  ;  il  laisse  subsister  un  espace  libre 
plus  ou  moins  considérable  (o),  qui  ne  serait  occupé  que  par  la 
membrane  d'union  du  mésosternum  si,  pour  compléter  la  cuirasse 
sternale,  cet  espace  ne  se  chitinisait  à  son  tour,  donnant  nais- 
sance à  une  pièce  centrale  de  forme  elliptique  ou  polygonale  (o), 
qu'on  peut  appeler  le  compartiment  médian  du  métasternum. 
Mais  il  arrive  souvent  que  la  soudure  de  cette  pièce  reste 
incomplète,  laissant  subsister  de  chaque  côté  sur  sa  suture  un 
trou  ou  une  petite  fente. 

Ces  pièces  diverses  sont  plus  ou  moins  apparentes  suivant  les 
espèces,  attendu  que  les  soudures  peuvent  être  plus  ou  moins 
intimes.  Le  compartiment  médian  est  souvent  effacé  et  la  suture 
du  compartiment  postérieur  devient  quelquefois  obsolète.  C'est 
là  un  cas  assez  fréquent  chez  les  Forticulides.  Chez  les  Hemi- 
merus, les  soudures  sont  très  obsolètes  ;  on  distingue  cependant 
fort  bien  le  compartiment  postérieur  (1).  Quant  au  comparti- 
ment médian  (o),  ce  n'est  qu'avec  peine  qu'on  en  devine  les  con- 
tours. Ses  limites  latérales  sont  toutefois  indiquées  par  deux 
taches  brunes  (fig.  4  et  6)  qui  représentent  comme  un  reste  des 
perforations  visibles  chez  divers  Acridiens  et  chez  les  Gryllo- 
talpiens. 

En  résumé,  par  sa  structure,  le  sternum  des  Hemimerus  rentre 
dans  le  même  type  que  celui  des  Acridiens  et  que  celui  des  Forti- 
culides et  s'éloigne  beaucoup  de  celui  des  Blattides. 


286  HENRI    DE    SAUSSURE. 


Pattes. 


Je  n'ai  que  peu  de  choses  à  ajouter  à  ce  qui  a  été  dit  sur  ces 
organes.  La  base  des  pattes  est  armée  en  dessous  de  poils  noirs 
spiniformes,  roides,  un  peu  arqués,  terminés  en  pointe  et  espa- 
cés (fig.  6).  Ces  poils  garnissent  le  bord  des  trochanters,  des 
hanches,  et  même  des  cavités  cotiloïdes  du  thorax.  On  peut 
supposer  qu'ils  servent  dans  une  certaine  mesure  à  fixer  l'in- 
secte, en  se  croisant  avec  les  poils  de  la  fourrure  de  l'animal 
sur  lequel  il  vit. 

Abdomen. 

Il  a  été  généralement  admis  qu'au  point  de  vue  théorique 
l'abdomen  des  Orthoptères  adultes  se  compose  toujours  de  10 
tergites  et  de  10  sternites;  le  dernier  tergite  formant  par  son 
prolongement  médian  la  plaque  suranale  ou  valvule  supérieure 
de  l'anus,  et  le  10me  sternite  formant  les  deux  valvules  infé- 
rieures de  l'anus  '. 

Les  recherches  des  embryologistes  ont  démontré  que  cette 
manière  de  compter  n'est  pas  parfaitement  exacte  2  et  que  la 
nomenclature  des  derniers  segments  du  corps  doit  être  quelque 
peu  modifiée. 

En  effet,  l'abdomen  des  Orthoptères  se  compose  primitive- 
ment de  11  segments  proprement  dit,  plus  d'une  12me  pièce  qui 
porte  l'orifice  anal,  et  que  M.  Heymons  désigne  sous  le  nom 
de  pièce  anale.  Durant  le  développement  embryonaire  le   10me 


1  Voir  Brunner  de  Wattenwyl,  ouvrage  cité. 

2  Les  études  de  divers  auteurs  (Cholodkowsky,  Haase,  Kolre,  Peytoureau, 
Weei.er  et  autres)  afférantes  à  ce  sujet,  ont  été  résumées  et  complétées  par 
M.  R.  Heymons  dans  divers  travaux  d'un  haut  intérêt  concernant  le  développement 
des  Orthoptères.  C'est  surtout  le  premier  de  ces  mémoires  qui  trouve  son  appli- 
cation dans  l'analyse  qui  suit.  (Die  Seg  menti  rang  des  Insectenkôrpers.  Anhang 
z.  (I.  Abhandl.  der  Iv.  Pr.  Akademie  d.  Wissensehaften  z.  Berlin.  1895). 


NOTE    SUPPLÉMENTAIRE    SUR    LE    (4ENRE    HEMIMERUS.  287 

stérilité  disparaît;  le  llme  segment,  qui  a  pour  appendices  les 
cerci,  s'atrophie  entièrement,  et  il  n'en  subsiste  que  les  cerci. 
Enfin  sur  le  12mp  segment  (ou  pièce  anale)  il  pousse  trois 
protubérences  qui  formeront  les  3  valvules  de  l'anus,  et  le  reste 
du  segment  s'atrophie,  en  sorte  qu'il  n'en  subsiste  que  les 
valvules  anales. 

Ces  données  étant  admises,  on  peut  dire  que  l'abdomen  des 
Orthoptères  adultes  se  composerait  théoriquement  de  11  seg- 
ments qu'il  faudrait  compter  comme  suit  : 

J_      2        :î        4        5        6        7        8        9       10    M     t 

T'  1T'  T'  T"'  ~5~'    6~'  T"'  1T'  T'  "¥'  °c'  ~w" 

Dans  cette  formule  le  llme  segment  n'est  représenté  que  par 
les  cerci  (ce).  Le  12nie,  faisant  suite  au  10me,  est  représenté  en 
dessus  par  la  petite  pièce  (t)  qu'on  nomme  telson  (plaque  sur- 
anale) ;  en  dessous  par  les  deux  valvules  anales  inférieures  (vv) 
faisant  opposition  au  telson,  ou  au  10e  tergite,  mais  il  ne  faut 
pas  considérer  ces  valvules  comme  étant  l'équivalent  d'un  stér- 
ilité. 

La  composition  de  l'abdomen  telle  que  l'établit  la  formule 
ci-dessus  n'est  pas  toujours  apparente,  certaines  pièces  étant 
sujettes  à  se  souder  à  d'autres  ou  à  s'invaginer.  C'est  en  parti- 
culier ce  qui  a  lieu  chez  les  Forficulides  et  chez  les  Blattides. 

Chez  les  Forficulides,  le  premier  sternite  est,  comme  il  a  été 
dit  plus  haut,  soudé  au  métasternum,  et  n'est  pas  apparent. 
Dans  les  femelles,  les  segments  8me  et  9me  sont  invaginés  tant 
en  dessus  qu'en  dessous  :  de  là  résulte  qu'on  trouve  dans  les 
mâles  10  tergites  et  8  sternites,  et  dans  les  femelles  seulement 
8  tergites  et  6  sternites  apparents.  Dans  les  deux  sexes  le  pre- 
mier tergite;  quoique  distinct,  est  logé  dans  une  échancrure  du 
métanotum  et  plus  ou  moins  fortement  soudé  à  ce  dernier.  — 
Le  segment  anal  est  très  apparent  et  construit  d'une  manière 
toute  particulière.  Les  valvules  sousanales  sont  très  saillantes 
au-delà  du  dernier  sternite  apparent,  et  sont  transformées  en 


288  HENRI   DE   SAUSSURE. 

deux  larges  plaques  cornées  qui  représentent  à  elles  deux  comme 
un  grand  sternite  partagé  au  milieu  et  faisant  opposition  au 
dernier  tergite  \  L'anus  s'ouvre  dans  l'étroit  espace  qui  les 
sépare.  La  plaque  suranale  est  rabattue  en  bas  et  se  prolonge 
entre  les  branches  du  forceps  sous  une  forme  étroite,  se  repliant 
même  en  dessous  entre  les  deux  lames  sous-anales,  et  c'est 
seulement  son  extrémité  qui  limite  l'orifice  de  l'anus. 
La  formule  des  segments  apparents  serait  : 


(1) 

2- 

-7 

8 

9 

10 

0  ' 

2- 

-7 

~T 

~9~' 

vv 

(1) 

2- 

-7 

0 

in 

0 
~Ô~' 

10 

0  ? 

2- 

-7' 

vv 

Chez  les  Blattides,  il  y  a  les  différences  suivantes  :  le  premier 
sternite  est  soudé  au  deuxième  et  les  tergites  8me  et  9me  peuvent 
être  dans  les  deux  sexes  invaginés,  ou  apparents  en  sorte  qu'on 
trouve  tantôt  10  tergites  apparents,  tantôt  seulement  9  ou  8. 
(Dans  les  Pamsthia  on  n'en  trouve  que  8,  les  8me  et  9rae  étant 
entièrement  invaginés,  et  cela  dans  les  deux  sexes,  tandis  que 
dans  les  Forficulides  cette  invagination  ne  s'observe  que  chez 
les  femelles.) 

La  formule  normale  des  pièces  apparentes  dans  les  Blattides 
serait'  : 


1  C'est  que  chez  les  Forficulides  le  forceps  demande  un  appui  solide,  d'où 
résulte  que  les  pièces  terminales  de  l'abdomen  prennent  un  grand  développe- 
ment et  deviennent  fortement  cornées.  Les  plaques  sousanales  sont  si  bien 
transformées  en  une  sorte  de  sternite  que  les  bords  du  dernier  tergite  se  réflé- 
chissent en  dessous  et  enveloppent  le  bord  de  ces  plaques,  comme  cela  a  lieu 
pour  les  sternites  des  segments  qui  précèdent.  Ils  se  soudent  même  à  ces  plaques 
afin  de  solidifier  le  segment  anal  en  réunissant  son  tergite  et  son  pseudosternite 
en  une  seule  pièce.  Chez  les  Apachia  les  plaques  sousanales  sont  même  soudées 
ensemble  et  ne  forment  qu'une  grande  plaque  unique,  prolongée  en  arrière  entre 
les  branches  du  forceps,  imitant  un  véritable  sternite,  symétrique  au  10™e  tergite 
■et  formant  avec  ce  dernier  comme  une  tabatière  fermée. 

2  Les  plaques  sousanales  (vv)  servent  ici  de  sternite  au  10me  tergite.  et  le 
telson  ou  plaque  suranale  ferme  l'abdomen  en  arrière. 

3  Comparez  la  formule  générale  (page  287). 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE   SUR   LE   GENRE   HEMIMERUS.  289 

0  '    l-fâ'   3-6'     7  '     8  '     9  '   "  "   I 

O     J_    _A_    3Z^      7,       8,       9,     10  -H      (  * 

0  '    l-f-2'   3  —  6'   "7  '    ] 

Le  premier  tergite  est  libre,  tout-à-fait  indépendant  du 
métanotum,  imbriqué  sous  ce  dernier,  très  apparent,  au  moins 
au  milieu.  Dans  les  deux  sexes  le  tel  son  est  entièrement  soudé 
au  10me  tergite  ;  il  en  forme  un  prolongement  horizontal  et  qui 
remplit  les  fonctions  de  valvule  supérieure  de  l'anus  \  Les  val- 
vules inférieures  de  l'anus  sont  petites,  charnues,  recouvertes  en 
dessous  et  dissimulées  par  le  dernier  sternite  apparent.  Enfin, 
chez  les  femelles,  les  sternites  7me  et  8me  apparents  (8me  et  9me) 
restent  membraneux  et  sont  également  invaginés  sous  le  6m* 
apparent  (7me),  lequel  est  toujours  grand  et  ample. 

Mais  il  règne  entre  les  genres  des  différences  qui  empêchent 
de  donner  une  formule  générale,  et  qui  ne  sont  point  une  simple 
affaire  d'âge,  car  les  larves  sont  sous  ce  rapport  conformes  aux 
insectes  adultes. 

Ainsi,  chez  les  Panesthiens  Q  çf,  les  tergites  8me  et  9me  sont 
entièrement  invaginés,  de  même  que  les  sternites,  Ç>  8me,  9m% 
çf  8me. 

La  formule  devient  alors  : 

1  2        3  —  7      0        0      10 -H 


d* 


0  1+2'    3  —  7      0  '     9  '  / 

1  2        3  —  7      0        0       10 -H' 


\ 


0      1+2    3  —  7      0        0 
Dans  divers  genres,  chez  les  femelles,  le  7me  tergite  est  pro- 

1  Le  telson,  étant  soudé  au  10me  tergite,  et  les  valvules  sousanales  (Vv)  étant 
dissimulées  par  le  dernier  sternite,  ne  sont  pas  apparents. 

9  Lorsque  la  plaque  suranale  est  prolongée  et  qu'elle  dépasse  notablement  les- 
valvules  sousanales,  elle  cesse  de  remplir  ces  fonctions  et  c'est  plutôt  la  base  du 
10me  tergite  qui  fait  opposition  aux  valvules  inférieures  de  l'anus  (Peviplaneta 
Epilampra,  Panchlora,  etc.)  Le  telson  et  le  10me  tergite  ne  formant  plus 
ensemble  qu'une  pièce  unique,  la  valvule  charnue  peut  occuper  n'importe  quel 
point  de  cette  pièce. 


290  HENRI    DE    SAUSSURE. 

longé,  recouvrant  les  8",e  et  9me  (Cosmozosteria,  Deropeltis,  etc.). 
Enfin,  dans  la  plupart  des  genres,  les  8me  et  9me  tergites  peuvent 
se  rétracter  sous  le  7me  et  cesser  d'être  apparents  dans  la  plu- 
part des  individus,  et  cela  dans  les  deux  sexes.  C'est  surtout  le 
9me  qui  a  cette  tendance,  aussi  ne  trouve-t-on  le  plus  souvent 
en  tout  que  9  tergites  apparents,  mais  souvent  le  9me  tergite 
apparaît  aussi,  toujours  très  court  mais  parfaitement  caractérisé, 
et  l'on  compte  alors  10  tergites.  Les  8'ne  et  9"ie  tergites  sont  nor- 
malement très  apparents  chez  certaines  espèces  qui  conservent 
à  l'état  adulte  la  forme  larvaire  (Heterogamia,  Polyzosteria 
sensu  strictiore  '),  mais  ces  segments  ont  toujours  la  faculté  de 
se  rétracter  et  de  se  dissimuler  sous  le  7me  tergite,  et  dans  ce 
cas  là  on  ne  compte  que  8  tergites  (7  +  le  10me),  ou  bien  le  9me 
n'apparaît  que  par  ses  angles  et  l'on  peut  au  besoin  compter 
9  tergites  (8  -J-  le  10me). 

Les  formules  dans  ce  cas  seraient  : 

1°  Conforme  à  la  formule  I. 


1  2        3  —  7       0        9       40  +  * 


2o  0      l-|-2    3  —  7      0        9 

•        1  2        3  —  7      0        9       10  +  < 


*       0      4+2    3  —  7      0        0 

3°  Conforme  à  la  formule  II. 

Les  différences  qui  régnent  entre  les  Forficulides  et  les  Blat- 
tides  peuvent  s'exprimer  comme  suit  : 

Forficulides  :  segments  apparents  au  nombre  de  cf  — ~<    9  -£- 

n,     -,  _*10-8     n   10-8 

Blattides  :  »  »  »  <j  — 5 — >    9    — ë — 

8  0 

Hemimerus.  —  L'aspect  extérieur  de  l'abdomen  ressemble 
beaucoup  à  celui  des  Blattides  et  par  la  plupart  de  ses  détails 
il  se  rattache  d'une  manière  manifeste  à  ce  type. 

En  revanche,  le  premier  sternite  est  soudé  au  métasternum, 

1  Chalcolampra  Sss. 


NOTE    SUPPLÉMENTAIRE    SUR    LE    GENRE    HEMIMERUS.  291 

et  les  tergites  se  réfléchissent  de  chaque  côté  en  dessous,  enve- 
loppant les  bords  des  sternites,  comme  chez  les  Forficulides. 

Le  nombre  des  segments  apparents  est  de  : 

çf  10  tergites  et  8  sternites;  Ç  8  tergites  et  6  sternites > 
comme  chez  les  Forficulides  et  aussi  comme  chez  certains 
Blattides;  mais  le  premier  tergite  est  libre,  et  le  6me  sternite 
apparent  est  grand  et  recouvrant,  comme  chez  les  Blattides. 

Le  10me  tergite,  fondu  avec  le  telson 1  (plaque  suranale)  en 
un  seul  tout,  est  de  forme  triangulaire  et  continue  horizonta- 
lement le  plan  dorsal  de  l'abdomen  (fig.  4,  s;  fig.  5,  10).  En 
dessous  le  10me  tergite  porte  un  sillon  en  triangle  qui  en  limite 
les  bords  lamellaires  et  le  milieu  de  ce  triangle  est  occupé  par 
la  petite  masse  charnue  qui  sert  de  valvule  supérieure  à  l'anus 
(vs)  \  Les  valvules  sousanales  analogues  à  celles  des  Blattides 
sont  formées  par  deux  masses  charnues  ovales,  contiguës  au 
milieu  (w),  chitinisées  faiblement  en  dehors,  plus  fortement  en 
dedans,  et  garnies,  au  moins  dans  leur  partie  postérieure,  de 
poils  très  courts. 

La  constitution  des  pièces  anales  des  Hemimerus  est  donc 
absolument  la  même  que  celle  des  Blattides  et  s'écarte  beaucoup 
de  celle  des  Forficulides. 

Pièces  génitales  des  femelles. 

Chez  les  Forficulides,  la  vulve  s'ouvre  librement  entre  le  8"'e 
et  le  9me  segment  ventral,  et  n'est  armée  d'aucune  valvule  rem- 
plaçant l'oviscapte.  On  trouve  seulement  une  plaque  sous-géni- 
tale un  peu  coriacée. 

1  M.  Hansen  a  distingué  le  telson  comme  formant  une  pièce  apparente.  Je 
n'ai  réussi  à  voir  à  L'extrémité  du  10n)e  tergite  qu'une  zone  plus  opaque  que  le 
reste  (fig.  5,  t)  mais  sans  limites  appréciables. 

2  Cette  valvule  n'est  pas  placée  sous  le  telson.  lequel  correspond  ici  à  l'ex- 
trémité du  10me  tergite,  mais  elle  est  rejetée  plus  eu  avant.  II  en  est  de  même, 
avons-nous  vu,  chez  les  Blattides  lorsque  la  plaque  suranale  est  prolongée  et 
notablement  saillante  en  arrière  (Cp.  p.  289.  note  2). 


292  HENRI    DE   SAUSSURE. 

Chez  les  Blattides,  le  8"'e  segment  porte  deux  styles  cornés 
qui  représentent  les  valves  inférieures  de  l'oviscapte,  et  le 
9me  offre  deux  paires  d'appendices  styliformes  ou  deux  appen- 
dices bifides,  qui  sont  les  homologues  des  doubles  valves  supé- 
rieures de  l'oviscapte  théorique.  Le  tout  est  recouvert  en  dessous 
par  une  petite  plaque  sous-génitale  cornée,  formée  par  le  8me 
segment.  Toutes  ces  pièces  sont  très  petites  et  entièrement  dissi- 
mulées par  le  dernier  (6,ne)  segment  ventral  apparent. 

Chez  les  Hemimerus  (fig.  5)  on  ne  trouve  rien  de  semblable. 
L'orifice  génital  n'est  armé  d'aucun  appendice  et  nous  n'avons 
pas  réussi  à  en  déterminer  la  position  d'une  manière  certaine. 
Nous  supposons  qu'il  est  entièrement  membraneux,  extensible 
et  souple,  afin  de  faciliter  l'accouchement  de  larves'.  Le  9me 
sternite  (9)  est  tout  à  fait  membraneux  et  transparent  et 
recouvre  en  dessous  la  base  des  valvules  anales  ci-dessus  dé- 
crites. 

L'orifice  génital  de  la  femelle  ne  ressemble  comme  on  voit 
ni  à  celui  des  Forficules,  ni  à  celui  des  Blattaires.  Il  est  sui 
generis,  ce  qui  est  du  reste  la  conséquence  forcée  du  développe- 
ment intra-utérin  et  du  mode  de  génération  particulier  à  ces 
insectes. 

Pièces  copidatrices  des  mâles. 

Chez  les  Forficulides  on  trouve  en  enlevant  la  dernière 
plaque  ventrale  libre  (plaque  sous-génitale  ou  9me  sternite)  deux 
pénis  grêles  et  bifurques. 

Chez  les  Blattides,  l'ouverture  du  canal  est  entourée  de 
crochets  (titillatores)  et  de  plaques  cornées  asymétriques.  Le 
pénis  proprement  dit  est  probablement  charnu  et  rétractyle. 

Chez  les  Hemimerus,  le  pénis  est  gros,  cylindrique,  terminé 

1  Les  petites  pièces  que  M.  Hansen  a  figurées  par  transparence  au  dernier 
segment  ventral  de  la  femelle  (fig.  7)  ne  sont  guère  explicables,  et  je  ne  me  per- 
mettrai à  ce  sujet  aucune  supposition. 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE   SUR  LE    GENRE   HEMIMERUS.  293 

par  un  renflement,  avec  ouverture  presque  latérale,  placée  sur 
le  côté  droit  de  son  extrémité  (Hansen,  fig.  9).  Cet  organe  est 
ici  tout  à  fait  sui  generis.  La  présence  de  deux  titillateurs  très 
développés  (Spicil.  fig.  18  et  Hansen,  fig.  9)  indique  une 
affinité  manifeste  avec  les  Blattides  et  point  avec  les  Forfi- 
culides. 

Position  des  Hemimerus. 

Je  partage  entièrement  la  manière  de  voir  de  M.  Hansen 
suivant  laquelle  le  genre  Hemimerus  trouve  sa  place  naturelle 
parmi  les  Orthoptères,  en  formant  dans  cet  ordre  une  famille 
séparée  qui  se  rapproche  beaucoup  de  celle  des  Forficulides. 
Les  affinités  avec  les  insectes  de  ce  dernier  groupe  telles  qu'énu- 
mérées  par  l'auteur  ne  sauraient  laisser  de  doute  à  cet  égard. 
Mais  je  trouve  d'autre  part  des  affinités  tout  aussi  évidentes 
avec  la  famille  des  Blattides,  et  je  considère  les  Hemimerus 
comme  occupant  une  position  intermédiaire  entre  les  deux 
familles.  Cela  me  semble  ressortir  des  comparaisons  qui  pré- 
cèdent et  qu'on  peut  résumer  comme  suit  : 

1°  Affinités  avec  les  Forficulides. 

a)  La  position  horizontale  de  la  tête,  laquelle  continue  le 
plan  du  thorax,  avec  la  bouche  dirigée  en  avant,  et  sa  forme 
déprimée. 

b)  La  brièveté  des  antennes  1 . 


1  Caractère  secondaire.  On  rencontre  sous  ce  rapport  de  grandes  anomalies 
chez  les  Orthoptères.  Dans  la  famille  des  Gryllides  à  antennes  longues  et  séta- 
cées,  les  Tridach  liens  n'offrent  que  des  antennes  très  courtes  et  filiformes.  Dans 
la  famille  des  Phasmides  il  règne  des  différences  semblables.  La  brièveté 
des  antennes  chez  les  Hemimerus  tient  évidemment  à  un  fait  d'adaptation  à  la 
vie  parasitique.  Un  exemple  frappant  de  modifications  analogues  s'observe  chez 
les  Gryllotalpiens  du  genre  Cylindrodes  :  ces  insectes  ne  sont  pas  des  parasites, 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  20 


294  HENRI   DE   SAUSSURE. 

c)  La  forme  de  l'hypopharynx  avec  ses  maxillulas  ' . 

d)  La  présence  d'un  sternum  labial  très  bien  caractérisé 2 . 

e)  L'écart ement  des  pattes  et  leur  insertion  latérale,  d'où 
résulte  que  le  sternum  thoracique  reste  libre  et  se  revêt  de 
plaques  cornées. 

f)  La  brièveté  des  pattes  et  leur  robusticité,  ainsi  que  la 
forme  courte  et  cylindrique  des  hanches  et  l'absence  d'éperons 
aux  tibias. 

g)  Le  premier  segment  ventral  soudé  au  métasternum. 

h)  Les  tergites  de  l'abdomen,  enveloppants  sur  les  côtés. 
ï)  Chez  les  femelles  l'invagination  des  tergites  8me  et  9me  de 
l'abdomen. 


mais  ils  ont  un  genre  de  vie  qui  les  enferme  clans  d'étroites  galeries  et  ne  leur 
permet  que  des  mouvements  très  limités.  Les  antennes,  au  lieu  d'être  longues  et 
sétacées  comme  elles  le  sont  dans  la  famille  des  Gryllides,  sont  ici  très  courtes 
et  moniliformes.  Toutes  les  pièces  du  thorax  sont  modifiées  ;  le  mésosternum  est 
devenu  large  et  plat  comme  chez  les  Forficiues,  par  suite  de  l'écartement  des 
pattes,  tandis  que  dans  les  Gryllotalpa,  les  pattes  intermédiaires  étant  rap- 
prochées, le  mésosternum  est  rétréci  et  caréné.  Les  pattes  sont  très  courtes  et 
fortes  avec  des  hanches  intermédiaires  très  courtes  aussi  (ressemblant  à  celles 
des  Hemimerus). 

L'aplatissement  du  mésosternum  n'indique  cependant  aucune  affinité  avec  les 
Forficulides  ou  avec  les  Hemimerus.  Il  tient  à  une  simple  cause  d'adaptation,  à 
savoir  au  fait  que  les  pattes  doivent  être  écartées  à  leurs  points  d'insertion  pour 
pouvoir  se  replier  et  converger  en  forme  de  toit  sur  le  dos,  afin  de  s'effacer 
entièrement  dans  les  galeries  où  l'insecte  doit  se  mouvoir,  et  la  brièveté  des 
pattes  va  aux  mêmes  fins.  Chez  les  Cylindrodes  le  trochanter  de  la  3me  paire  de 
pattes  a  presque  disparu,  réduit  qu'il  est  à  un  rudiment  infère;  par  contre,  les 
hanches  se  sont  d'autant  plus  allongées.  Ce  sont  là  autant  d'accidents  d'adapta- 
tion dus  à  un  genre  de  vie  très  limité  dans  ses  allures.  On  pourrait  en  dire  autant 
en  ce  qui  concerne  les  caractères  aberrants  des  Hemimerus. 

1  Nous  avons  figuré  cette  pièce  pour  le  Chelidura  aptera  Meg.  cT  (fig.  7  a). 
Chez  les  Blattides,  l'hypopharynx  est  arrondi  et  dépourvu  de  maxillules. 

*  Le  sternum  labial  n'étant  qu'une  plaque  adventive,  il  ne  se  développe  que 
lorsque  la  tête  est  franchement  dirigée  en  avant,  ce  qui  n'a  lieu  que  chez  les 
Forficulides  et  les  Hemimerus.  Lorsque  la  tète  est  appliquée  en  dessous,  la  gorge 
se  trouve  être  de  ce  fait  recouverte  ;  la  plaque  cornée  n'a  pas  lieu  de  se  déve- 
lopper et  la  gorge  reste  membraneuse  pour  laisser  de  la  mobilité  à  la  tête.  Cette 
plaque  manque,  même  chez  les  Orthoptères  dont  la  tête  tend  à  être  dirigée  en 
avant,  tels  que  les  Gryllotalpa  et  certains  Phasmides  (Bacillus,  etc.). 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE   SUR   LE    GENRE    HEMIMERUS.  295 

Obs.  La  forme  des  maxilles  et  du  labium  1  n'établissent  pas 
une  affinité  positive  avec  les  Forficulides.  Quant  à  la  composi- 
tion des  palpes,  labiaux  de  3,  maxillaires  de  5  articles,  elle  est 
la  même  chez  tous  les  Orthoptères.  Ces  nombres  établissent 
seulement  une  affinité  des  Hemimerus  avec  les  Orthoptères  en 
général. 

2°  Affinités  avec  les  Blattides. 

a)  La  forme  générale  du  corps,  ovoïde  et  déprimée. 

b)  Les  tergites  du  thorax  larges  et  débordants  sur  les  côtés. 

c)  La  forme  de  l'abdomen  atténuée  au  bout. 

d)  Les  longs  cerci  sétacés. 

e)  La  plaque  suranale  non  rabattue. 

f)  Les  valvules  sousanales  non  apparentes. 

g)  La  forme  du  dernier  segment  ventral  apparent,  lequel  est 
chez  les  femelles  grand  et  arrondi,  et  chez  les  mâles  petit,  cor- 
respondant à  la  plaque  suranale. 

h)  La  présence  chez  le  mâle  de  deux  titillateurs  asymé- 
triques \ 

L'absence  de  styles  au  dernier  sternite  des  mâles  n'éloigne 
pas  les  Hemimerus  des  Blattides,  attendu  que,  chez  ces  derniers, 
les  styles  manquent  également  dans  un  grand  nombre  de  genres. 

En  résumé,  on  peut  dire  que  les  Hemimerus  viennent  se 


1  Le  labium  ressemble  à  celui  des  Forficulides  par  la  forme  de  ses  deux 
premiers  articles  (fig.  7)  mais  le  segment  apical  du  3me  article  n'est  divisé  que 
par  un  sillon,  tandis  qu'il  est  partagé  suivant  sa  longueur  chez  les  Forficulides, 
de  même  que  les  Blattides,  Gryllides  et  Locustides.  Dans  le  genre  Tridactylus, 
les  lobes  latéraux  du  segment  apical  sont  même  inarticulés  et  imitent  une  paire 
de  palpes  ;  l'extrémité  en  est  tronquée  et  occupée  en  son  centre  par  un  disque 
membraneux.  Dans  les  Acridides,  le  3me  article  du  labium  est  large  et  dilaté,  un 
peu  comme  chez  les  Hemimerus,  et  ses  lobes  apicaux  ne  sont  pas  séparés  suivant 
leur  longueur.  Le  mentum  aune  tout  autre  forme  que  chez  Y  Hemimerus. 

2  Chez  les  Blattides  on  trouve  de  3-5  titillateurs  asymétriques,  dont  l'un,  le 
gauche,  très  long  et  crochu. 


296  HENRI   DE  SAUSSURE. 

placer  entre  les  Forficulides  et  les  Blattides  \  tout  en  se  reliant 
plus  fortement  aux  premiers  qu'aux  seconds,  et  qu'ils  doivent, 
comme  l'a  proposé  M.  Hansen,  former  une  famille  séparée. 

La  diagnose  de  cette  famille  n'est  pas  difficile  à  établir  ;  elle 
se  composera  des  caractères  indiqués  par  M.  Hansen  et  ci- 
dessus  énoncés,  qui  sont  communs  aux  Remimerus  et  aux  Forfi- 
culides, augmentée  de  ceux  qui  séparent  les  premiers  des 
seconds.  On  pourrait  formuler  cette  diagnose  comme  suit  : 

Famille  des  Hémimérides. 

Antennes  courtes.  Corps  aptère,  déprimé,  plus  ou  moins  ellip- 
tique. Tête  aplatie,  dirigée  en  avant,  horizontale,  faisant  suite 
au  pronotum,  la  gorge  munie  d'une  plaque  cornée  (sternum 
labial).  Thorax  ayant  ses  tergites  débordants  sur  les  côtés 2  ; 
ses  sternites  formant  des  plaques  distinctes. 

Abdomen  entièrement  dépourvu  d'oviscapte,  tant  interne 
qu'externe,  offrant  Ç  8,  çf  10  tergites  apparents,  et  Q  6, 
rf  8  sternites  apparents,  et  portant  des  cerci  sétacés.  Les  ter- 
gites enveloppants,  se  réfléchissant  en  dessous  de  chaque  côté, 
pour  recouvrir  les  bords  latéraux  des  sternites.  Le  dernier  ter- 
gite  formant  avec  le  telson  une  plaque  suranale  libre.  Pattes 
très  courtes  et  fortes,  écartées  à  leurs  insertions,  à  hanches  très 
courtes.  Tibias  dépourvus  d'éperons.  Tarses  composés  de  3  ar- 
ticles. 

Insectes  à  développement  intra-utérin,  offrant  un  mode  de 
reproduction  particulier,  consistant  à  pondre  des  larves  une  à 
une,  successivement,  au  fur  et  à  mesure  que  chaque  embryon 
arrive  à  maturité  (Hansen). 

1  D.  Sharp  a  donc  placé  les  Hemimerus  dans  leur  position  naturelle  en  les 
intercalant  entre  les  Forficulides  et  les  Blattides  (Cambridge  Natural  History, 
t.  V,  p.  217,  Fam.  Hemimeridœ). 

2  Si  l'on  rencontrait  des  genres  ailés,  ceci  ne  serait  vrai  que  pour  le  prono- 
tum . 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE   SUR  LE    GENRE   HEMIMERUS.  297 

Cette  diagnose  est  peut-être  trop  spéciale,  car  lorsqu'une 
famille  n'est  formée  que  par  un  seul  genre,  sa  diagnose  se  con- 
fond avec  celle  du  genre  et  ne  peut  être  que  provisoire.  Elle 
aurait  à  subir  des  modifications  pour  se  généraliser  si  l'on 
venait  à  découvrir  d'autres  genres. 

En  ce  qui  concerne  la  question  de  l'espèce,  j'incline  à  admettre 
que  l'insecte  décrit  par  M.  Hansen  rentre  bien  dans  Y  H.  tal- 
poïdes. 

Les  figures  1  et  2  du  mémoire  de  M.  Hansen  représentent, 
il  est  vrai,  un  insecte  de  forme  plus  grêle  que  celui  que  j'avais 
figuré  (Spieil.  fig.  6),  mais  il  faut  tenir  compte  du  fait  que  les 
figures  de  M.  Hansen  ont  été  établies  d'après  un  individu  forte- 
ment distendu.  C'est  sans  doute  à  cette  circonstance  qu'il  faut 
aussi  attribuer  la  différence  de  largeur  qui  règne  entre  le  thorax 
et  l'abdomen.  Il  est  vrai  que  sur  les  figures  on  trouve  d'autres 
différences  encore  ;  ainsi  le  bord  postérieur  des  tergites  thora- 
ciques  est  sensiblement  sinué;  le  mésosternum  et  lemétasternum 
ont  une  forme  quelque  peu  différente  de  celle  que  nous  avons 
figurée,  et  le  bord  du  métasternum  chevauche  sur  la  base  de 
l'abdomen.  Dans  notre  figure  18  (Spieil.)  le  dernier  segment 
ventral  çf  est  représenté  plus  large  et  moins  subulé,  etc.  Toutes 
ces  apparences  peuvent  tenir  à  l'état  de  conservation  des  sujets 
et  à  la  manière  dont  les  préparations  ont  été  faites.  En  particulier 
lorsque  le  corps  de  l'insecte  est  encore  mol,  il  reste  plus  cylin- 
drique et  peut  paraître  beaucoup  plus  étroit  que  lorsqu'il  est 
ramassé  ;  le  dernier  segment  ventral  offre  alors  une  forme  plus 
triangulaire  et  assez  différente  de  ce  qu'elle  paraît  lorsque  l'in- 
secte a  été  aplati  \  Je  n'ai  pas  observé  la  petite  dent  terminale 


1  Dans  les  Blattaires  on  est  souvent  frappé  de  ces  différences  apparentes,  qui 
peuvent  donner  lieu  pour  une  même  espèce  à  des  dessins  très  divergents  entre 
eux.  M.  Hansen  croit  pouvoir  expliquer  la  différence  de  forme  du  dernier  seg- 
ment par  une  inexactitude  de  la  figure  citée,  mais  notre  description  (/.  c.)  montre 


298  HENRI   DE   SAUSSURE. 

de  ce  segment.  Il  est  possible  qu'elle  ne  soit  pas  toujours  bien 
développée,  ou  qu'elle  ait  été  brisée  sur  l'individu  figuré,  ou 
qu'elle  ait  disparu  dans  le  racornissement  du  bord  apical.  Enfin 
les  titillateurs  tels  qu'ils  sont  représentés  dans  le  mémoire  de 
M.  Hansen,  sont  assez  différents  de  ceux  que  l'on  peut  voir  sur 
notre  figure  (Spicil.  fig.  18).  Sur  cette  dernière,  ils  sont  plus 
robustes  ;  le  gauche  est  moins  courbé,  et  le  droit  est  tronqué  en 
forme  de  moignon  ;  mais  comme  les  titillateurs  varient  dans  une 
certaine  mesure  chez  les  Blattes,  je  présume  qu'il  en  est  de 
même  chez  les  Hemimerus. 

Depuis  que  j'ai  sous  les  yeux  un  individu  bien  conservé  du 
sexe  femelle,  provenant  de  la  même  capture  que  les  individus 
figurés  par  M.  Hansen,  je  me  sens  confirmé  dans  l'opinion  qu'il 
s'agit  bien  d'une  seule  et  même  espèce,  car  cet  individu  corres- 
pond par  ses  formes  à  celles  que  j'avais  représentées.  Le  corps 
est  ramassé;  le  thorax  vu  en  dessus  ressemble  parfaitement 
aux  figures  que  j'en  avais  données  et  le  métasternum  est  court 
comme  sur  notre  fig.  2  (Spicil.).  Les  divergences  signalées  entre 
les  divers  individus  examinés  me  semblent  donc  devoir  s'expli- 
quer par  les  apparences  diverses  que  présentent  les  individus 
desséchés  et  ceux  qui  étaient  conservés  dans  la  liqueur,  ainsi  que 
par  quelques  différences  naturelles  entre  les  individus. 

Le  genre  de  vie  des  Hemimerus  tel  que  décrit  par  M.  Han- 
sen d'après  les  renseignements  reçus,  est  très  surprenant.  On 
se  demande  comment  ces  insectes  peuvent  exister  en  si  grand 
nombre  sur  un  seul  rat.  L'auteur  suppose  qu'ils  se  nourrissent 
d'autres  parasites  vivant  sur  le  même  animal;  mais  il  semble 
qu'ils  en  auraient  bien  vite  fait  façon  et  qu'ils  devraient  alors  se 
trouver  réduits  à  la  famine.  D'ailleurs  la  forme  singulière  des 

que  la  ligure  est  cependant  exacte.  Sur  notre  figure  1  (Spicil.)  il  manque  un  seg- 
ment à  l'abdomen,  et  je  suppose  qu'il  s'agit  du  premier  tergite  ;  il  était  peut-être 
rétracté  sous  le  métanotum  ? 


NOTE   SUPPLÉMENTAIRE   SUR   LE    GENRE    HEMIMERUS.  299 

mandibules  n'est  guère  appropriée  à  la  capture  d'autres  insectes. 
Ces  organes  sont  aplatis  en  lame,  et  forment  à  eux  deux 
comme  des  ciseaux  propres  à  couper  les  poils  plutôt  qu'à  saisir 
une  proie  ;  il  n'est  cependant  guère  probable  que  l' Hemimerus 
soit  un  Mallophage.  Ses  mandibules,  comme  le  fait  remarquer 
M.  Hansen,  ne  sont  pas  faites  non  plus  pour  mordre  dans  la 
peau  afin  d'en  tirer  du  sang  ;  d'ailleurs  les  maxilles  ne  sont  pas 
celles  d'un  insecte  suceur.  La  seule  supposition  qui  semble  encore 
possible  serait  qu'avec  ses  mandibules  posées  à  plat,  l'insecte 
râclat  la  surface  de  la  peau  du  quadrupède,  et  qu'il  se  nourrit 
de  son  épiderme  ou  des  matières  adipeuses  qui  suintent  à  sa  sur- 
face. Or  le  lobe  apical  du  2me  article  des  maxilles,  qui  est  armé 
d'une  double  rangée  de  poils  en  crochets  (Spicil.  fig.  10,  11), 
semble  bien  apte  à  remplir  les  fonctions  d'un  râteau  pour 
amener  les  raclures  vers  le  pharynx.  Ce  n'est  du  reste  là  qu'une 
simple  hypothèse. 

Reste  à  savoir  si  l'insecte  ne  vit  que  cramponné  au  corps  du 
Cricetomys  gambianus  ou  d'autres  rongeurs,  ou  s'il  n'a  pas 
aussi  une  vie  terrestre  dans  la  mousse  ou  dans  le  bois  pourri,  se 
nourrissant  occasionnellement  de  détritus  végétaux. 


La  publication  de  cette  notice  a  été  considérablement  relardée  par  suite  de 
circonstances  indépendantes  de  ma  volonté.  Le  texte  en  était  composé  depuis 
longtemps  lorsque  j'ai  eu  connaissance  du  travail  de  M.  R.  Heymons,  ci-dessus 
cité.  Pour  en  tenir  compte,  j'ai  été  obligé  de  remanier  de  fond  en  comble  une 
partie  des  épreuves  de  la  présente  notice.  Il  en  est  résulté  un  certain  décousu 
dans  le  texte  et  quelques  répétitions  inévitables,  pour  lesquels  je  réclame  l'indul- 
gence du  lecteur. 


OBSERVATIONS 


STRONGYLUS  RET0RT.EF0RMIS  Zeder. 

A  propos  d'un  cas  de  pneumonie  vermineuse  du  Lièvre 


Emile  YUNG 

Professeur  à  l'Université  de  Genève 
Avec   la    planche   XI. 


Pendant  l'hiver  1894-95,  une  épidémie  meurtrière  a  frappé 
les  Lièvres  d'une  chasse  gardée  dans  le  domaine  de  Ripaille, 
près  de  Thonon  (Haute-Savoie),  où,  deux  ans  auparavant,  des 
individus  de  cette  espèce,  achetés  en  Bohême  et  qui,  d'ailleurs, 
ne  paraissaient  nullement  malades,  avaient  été  importés.  Leurs 
cadavres  furent  ramassés  par  centaines  à  la  surface  du  sol,  dans 
le  voisinage  des  habitations,  dont  les  malades  se  rapprochaient 
avant  de  mourir.  D'après  les  renseignements  qui  m'ont  été  obli- 
geamment communiqués  par  M.  Rœslin,  régisseur  du  domaine, 
les  Lièvres  atteints  paraissaient  éprouver  de  la  peine  à  respirer 
et  donnaient  tous  les  signes  de  l'asphyxie. 

Ayant  été  appelé  par  un  médecin  qui  avait,  après  examen  des 
poumons,  diagnostiqué  une  phtisie,  à  constater  la  présence  du 
microbe  de  Koch,  j'autopsiai  trois  cadavres  d'une  remarquable 
maigreur.  Tous  leurs  organes  paraissaient  normaux,  à  l'excep- 
tion des  poumons  qui,  d'ailleurs,  ne  renfermaient  pas  de  bacilles 


302  EMILE   YUNG. 

de  la  tuberculose.  En  revanche,  ils  présentaient  les  signes 
pathologiques  de  la  strongylose  ou  pneumonie  vermineuse,  tels 
qu'ils  sont  décrits  dans  les  traités  de  pathologie  vétérinaire  : 
bronches  sinueuses  avec  dilatations  et,  sur  les  bords,  ainsi  qu'à 
la  surface  des  lobes  pulmonaires,  des  foyers  d'apparence  tuber- 
culeuse dus  à  la  présence  de  parasites  jusque  dans  les  alvéoles 
et  caractérisés  par  des  épaississements  et  des  indurations. 

La  trachée  et  les  bronches  contenaient  des  légions  de  petits 
Nématodes,  amassés  par  places  en  nombre  si  considérable  que 
ces  conduits  en  étaient  absolument  obstrués. 

Ces  Nématodes,  appartenant  indubitablement  au  genre  Stron- 
gylus,  étaient  de  très  petite  taille,  difficiles  à  voir  à  l'œil  nu,  et 
présentaient  les  caractères  suivants  : 

Corps  gris  ou  légèrement  jaunâtre,  capillaire,  nettement  per- 
ceptible sur  un  fond  noir.  Cuticule  striée  transversalement.  Ex- 
trémité antérieure  effilée  (diamètre  0m'",010)  dépourvue  norma- 
lement de  papilles,  de  lèvres  ou  de  tout  autre  armature,  mais 
présentant  chez  quelques  individus  des  boursouflures  de  la  cuti- 
cule, lui  donnant  un  aspect  plus  ou  moins  vésiculeux.  Bouche 
petite,  souvent  imperceptible,  surtout  chez  le  mâle,  conduisant 
dans  un  œsophage  extrêmement  étroit  et  ordinairement  caché 
sous  d'abondantes  granulations.  Extrémité  postérieure  du  mâle 
terminée  par  une  bourse  globuleuse  formée  de  deux  replis  lamel- 
leux  ovalaires,  réunis  par  un  petit  lobe  médian  et  soutenus  par 
six  côtes  latérales  paires  et  une  côte  impaire  médiane  légère- 
ment bifurquée.  Deux  forts  spicules  cornés,  bruns  et  tordus, 
très  apparents  et  portant  une  petite  pièce  accessoire.  Extré- 
mité postérieure  de  la  femelle  conique  et  pointue.  Orifice  de  la 
vulve  situé  à  environ  2  millimètres  en  avant  de  l'anus  ;  utérus 
épais,  fortement  musclé  et  souvent  évaginé,  entraînant  au  de- 
hors l'extrémité  des  deux  oviductes  qui  pend  à  côté  du  corps. 

Longueur  du  çf  :  de  5  à  7  millimètres.  Diamètre  au  milieu 
du  corps  :  0mm,058. 


OBSERVATIONS    SUR   LE    STRONGYLUS   RETORTtEFORMIS.  303 

Longueur  de  la  Ç  :  de  8  à  10  millimètres.  Diamètre  au  milieu 
du  corps  :  0mm,066.  Diamètre  au  milieu  de  la  vulve  :  0mm,083. 

La  pneumonie  vermineuse  du  Lièvre,  observée  en  dernier  lieu 
en  Allemagne  par  Sollmann,  et  en  France  par  Raillet,  est 
unanimement  rapportée  par  les  helminthologistes  au  Strongylus 
commutatus  de  Diesing,  dont  les  dimensions  (longueur  du  mâle  : 
8  à  12'",  Diesing,  ou  18  à  30  millimètres,  Railliet  ;  longueur  de 
la  femelle  :  12  à  14'",  Diesing,  ou  28  à  50  millimètres, Railliet) 
ni  les  caractères  anatomiques  ne  correspondent  à  la  description 
ci-dessus.  Le  Str.  commutatus  est  le  seul  Strongle  mentionné 
par  Linstow  dans  son  Compendium,  comme  pouvant  se  rencon- 
trer dans  les  bronches  du  Lepus  tïmidus.  Sur  ce  point,  Linstow 
s'accorde  avec  tous  les  auteurs,  Frôlich,  Treutler,  Bremser, 
Diesing,  etc. 

D'autre  part,  plusieurs  auteurs,  Zeder,  Rudolfi,  Diesing, 
Dujardin,  rapportent  au  Strongylus  retortœformis  Zeder,  un 
petit  Nématode,  habitant  «  l'intestin  grêle  »  de  Lepus  tïmidus. 
Il  y  fut  trouvé  pour  la  première  fois  par  Zeder,  qui  le  baptisa 
et  en  donna  une  description  insuffisante  et  erronée,  du  moins 
pour  la  longueur,  car  il  ne  lui  accorde  que  3  à  4  millimètres. 
Toutefois,  Zeder  mentionne  comme  une  particularité  caracté- 
ristique la  présence  d'un  corps  cylindrique  sortant  de  la  vulve, 
qu'il  suppose  devoir  servir  à  l'accouplement  et  que  nous  savons 
maintenant  être  le  résultat  de  l'évagination  de  l'utérus.  Cette 
particularité  se  rencontre  chez  un  tiers  ou  même  la  moitié  des 
individus  femelles;  elle  est  si  typique  qu'elle  permet  à  elle  seule 
de  reconnaître  l'espèce. 

Rudolphi  donne  de  celle-ci  la  description  suivante  (Ento- 
zoorurn  sive  Verminum  ïntestinalium  Historia  naturalis,  tome  II, 
p.  229,  1809)  :  «  Vers  très  petits,  capillaires,  auxquels  Zeder 
attribue  1  à  2  lignes  et  moi  3  à  5  lignes.  Mâle  à  tête  émoussée, 
portant  de  chaque  côté  une  membrane  semi-elliptique,  aliforme, 
à  sommet  cependant  libre.  Corps  atténué  en  avant,  peu  à  peu 


304  EMILE    YUNG. 

élargi  en  bourse  à  l'autre  extrémité.  Bourse  subglobuleuse,  bi- 
lobée,  multiradiée.  Pénis  invisible.  Tube  intestinal  brun,  trans- 
parent. Tube  séminal  contourné.  Femelle  plus  grande,  à  tête 
obtuse,  non  ailée,  bouche  arrondie  distincte.  Ovaire  rempli 
d'œufs  ronds.  » 

Diesing  (Systema  helminthum,  tome  II,  p.  309,  1851)  s'ex- 
prime ainsi  à  propos  de  la  même  espèce  :  «  Tête  pointue,  non 
ailée.  Bords  de  la  bouche  nus.  Corps  capillaire  brun.  Extrémité 
antérieure  du  mâle  très  atténuée,  extrémité  postérieure  tron- 
quée obliquement,  bourse  à  peu  près  globuleuse,  bi-lobée,  cha- 
que lobe  elliptique  pentaradié.  Femelle  effilée  à  ses  deux  extré- 
mités. Extrémité  postérieure  en  cône  pointu;  ouverture  génitale 
au-dessous  du  milieu  du  corps.  Longueur  du  mâle  :  1  1/4  à  1  3/4 
lignes.  Longueur  de  la  femelle  :  1  1  /,  à  2  7,  lignes.  Épaisseur  : 
7,  de  ligne.  Habitat  :  intestin  grêle  de  Lepus  timidus.  » 

Enfin  Schneider  (Monographie  der  Nematoden,  p.  144, 
1866),  donne  du  Str.  retortœformis  la  brève  description  sui- 
vante :  «  Femelle,  5  millimètres.  Bouche  petite,  indistincte. 
Vulve  située  un  peu  en  arrière  de  la  moitié  du  corps.  Corps  du 
mâle  notablement  plus  épais  à  son  extrémité  postérieure.  Spi- 
cules  épais,  plats.  Bourse  large.  Une  côte  postérieure.  Côtes 
moyennes  séparées,  ainsi  que  les  antérieures.  » 

Malgré  leurs  divergences  dans  les  détails,  ces  trois  descrip- 
tions me  permettent  de  rapporter  sans  hésitation  au  Str.  retor- 
tœformis, l'espèce  mentionnée  plus  haut,  mais  autant  que  j'ai  pu 
consulter  la  littérature,  cette  espèce  n'a  jamais  été  jusqu'ici 
rencontrée  ailleurs  que  dans  l'intestin  grêle  de  son  hôte.  Il  est 
vrai  que,  dans  son  Synopsis,  Rudolphi  rapporte  au  Str.  retor- 
tœformis de  Zeder,  des  Helminthes  trouvés  par  Treutler  dans 
les  bronches  du  Lièvre,  mais  Dujardin,  en  citant  son  observa- 
tion (Histoire  naturelle  des  Helminthes,  p.  120),  fait  remarquer 
qu'on  doit  considérer  comme  une  espèce  distincte  (sans  dire  la- 
quelle) l'Helminthe  trouvé  par  Treutler  dans  les  bronches  du 


OBSERVATIONS   SUR   LE   STRONGYLUS   RETORTŒFORMIS.  305 

Lièvre,  car,  en  outre  de  son  habitation  si  différente,  il  est  long 
de  llmm,25  à  40mm,5,  gris  ou  brunâtre.  Il  ne  peut  donc  être 
question  ici  du  Str.  retortœformis,  mais  très  probablement  au 
contraire  du  Str.  commutatus. 

C'est  par  conséquent  la  première  fois  que  l'invasion  des  voies 
respiratoires  du  Lièvre,  par  une  espèce  ordinairement  confinée 
dans  le  tube  digestif,  est  dûment  constatée.  L'examen  de  l'intes- 
tin des  trois  cadavres  que  j'ai  examinés  ne  m'y  a  révélé  l'exis- 
tence d'aucun  Nématode;  l'hypothèse  d'une  migration  de  l'intes- 
tin vers  la  trachée  me  paraît  donc,  dans  le  cas  particulier,  devoir 
être  écartée.  Un  dénombrement  approximatif  me  permet  d'es- 
timer à  environ  30,000  le  nombre  des  individus  recueillis  dans 
un  seul  poumon  des  cadavres  autopsiés.  Le  tissu  de  ce  poumon, 
fendu  d'un  coup  de  scalpel,  en  un  point  quelconque,  donnait 
issue  sous  l'eau  à  des  nuages  blanchâtres  formés  par  des  légions 
de  ces  petits  parasites. 

L'épidémie  s'éteignit  à  l'approche  du  printemps.  On  ramassa, 
ci  et  là,  quelques  cadavres  encore  durant  le  mois  de  mars  ;  leurs 
poumons  ne  renfermaient  que  quelques  douzaines  de  parasites. 
Au  mois  de  mai  1895,  M.  Rœslin  ayant  eu  la  complaisance  de 
m'envoyer  de  jeunes  Lièvres  tués  à  coups  de  fusil,  il  n'y  fut  ren- 
contré aucun  Str.  retortœformis.  En  revanche,  des  Vers  beau- 
coup plus  longs  et  en  petit  nombre  y  furent  découverts  par 
M.  le  professeur  Bugnion,  de  Lausanne,  qui  les  reconnut  pour 
appartenir  au  Str.  rufescens,  espèce  déjà  observée  par  lui  chez 
le  Mouton  et  par  d'autres  auteurs  chez  la  Chèvre  et  le  Chevreuil, 
mais  non  encore  rencontrée  chez  le  Lièvre,  en  sorte  que  M.  Bu- 
gnion  publiera  dans  ce  recueil  cette  observation  intéressante. 

Dans  le  cours  du  dernier  hiver  1895-96,  remarquablement 
sec  et  tiède,  l'épidémie  paraît  avoir  entièrement  disparu  à  Ri- 
paille. Les  poumons  de  Lièvre  qui  me  sont  parvenus  ne  m'ont 
fourni  aucun  exemplaire  de  Str.  retortœformis,  mais  j'y  ai  trouvé 
deux  individus  du  Str.  rufescens  constaté  par  M.  Bugnion  au 
printemps  de  l'année  passée. 


306  EMILE    YUNG. 

Le  grand  nombre  d'individus  de  l'espèce  Str.  retortœformis 
mis  à  ma  disposition  dans  les  circonstances  que  je  viens  de  rela- 
ter, m'a  permis  de  l'étudier  davantage  que  ne  l'ont  fait  mes  pré- 
décesseurs. Malheureusement,  occupé  par  d'autres  travaux  à 
l'époque  où  je  disposais  d'individus  vivants,  je  ne  pus  entre- 
prendre leur  étude  immédiate;  je  les  ai  conservés  dans  l'alcool, 
en  sorte  que  les  observations  suivantes  (à  l'exception  des  figures 
1  et  2  de  la  planche  XI,  dessinées  sur  le  vivant)  ont  été  faites 
sur  des  exemplaires  qui  avaient  séjourné  dans  ce  liquide. 

Le  Ver,  nous  l'avons  dit,  est  très  fin;  il  se  confond  avec  les 
poils  du  Lièvre,  et  on  ne  l'aperçoit  à  l'œil  nu  que  sous  certaines 
inflexions  de  la  lumière.  Sa  peau  est  assez  transparente  pour 
permettre  de  voir  les  organes  internes,  mais  la  couche  muscu- 
laire et  les  granulations  de  la  cavité  du  corps  dissimulent  par 
places,  particulièrement  en  avant,  le  tractus  intestinal.  La  gly- 
cérine, ajoutée  d'abord  d'eau,  l'éclaircit;  j'en  conserve  ainsi  de- 
puis plusieurs  mois  de  bonnes  préparations.  L'acide  osmique  à 
1  %  le  tue  lentement  et  a  le  désavantage  de  beaucoup  noircir  ; 
la  liqueur  de  Flemming  m'a  donné  de  meilleurs  résultats.  L'acide 
acétique  l'éclaircit  beaucoup,  mais  détériore  l'intérieur,  ainsi 
que  la  potasse.  Les  réactifs  colorants  pénètrent  lentement  ;  mon 
assistant,  M.  le  Dr  Fuhrmann,  a  cependant  obtenu  d'assez  bon- 
nes colorations  avec  le  carmin  alunique;  les  autres  solutions  car- 
minées nécessitent  l'emploi  préalable  d'eau  de  Javelle  selon  la 
méthode  de  Loos  (Zoologischer  Anzeiger,  1885,  p.  333).  Le  plus 
expéditif,  pour  colorer  les  organes  internes,  consiste  à  plonger 
les  Vers  dans  le  liquide  après  les  avoir  divisés  en  fragments. 

La  cuticule,  parfaitement  transparente,  entoure  le  corps  d'une 
couche  continue,  elle  est  striée  transversalement  de  stries  qui, 
au  milieu  du  corps,  mesurent  Omm,0017  d'écartement,  mais  sont 
plus  serrées  vers  les  extrémités  du  corps  où  elles  finissent  par 
disparaître.  L'acide  acétique  les  rend  très  apparentes;  la  potasse, 
au  contraire,  en  faisant  gonfler  la  cuticule,  tend  à  les  effacer. 


OBSERVATIONS   SUR   LE   STRONC4YLUS   RETORT.-EFORMIS.  307 

La  couche  hypodermique  ou  sous-cuticulaire  est  formée  d'un 
plasma  granuleux  où  l'on  aperçoit  des  noyaux  épars,  mais  pas 
de  cellules  définies.  Son  épaisseur  est  irrégulière,  en  sorte  que 
son  contour  interne  paraît  comme  frangé.  Je  n'ai  pu  constater 
de  bourrelets  longitudinaux,  correspondant  aux  champs  latéraux 
et  aux  lignes  médio-ventrale  et  médio-dorsale  des  Nématodes  de 
plus  grande  taille.  Les  coupes  transversales  pratiquées  sur  des 
individus  inclus  dans  la  paraffine  sont  si  déformées  et  fragmen- 
tées, qu'elles  ne  m'ont  fourni  aucun  renseignement  à  cet  égard. 

Je  n'ai  pas  davantage  reconnu  de  cellules  définies  dans  la 
couche  musculaire.  Celle-ci  est  très  mince  et  se  confond  à  peu 
près  partout  avecl'hypoderme;  elle  n'est  pas  nettement  divisée 
par  les  épaisissements  hypodermiques,  puisque  ceux-ci  ne  pré- 
sentent aucune  régularité,  en  sorte  que  notre  Ver  correspond 
assez  bien  aux  holomyaires  de  Schneider,  groupe  qui,  comme 
l'on  sait,  n'a  pas  été  adopté  par  les  zoologistes  qui  l'ont  réuni  à 
celui  des  mèromy aires.  L'une  de  mes  préparations  (pi.  XI,  fig.  6  m) 
montre  à  l'extrémité  postérieure  d'une  femelle  de  longues  cel- 
lules fusiformes  qui  représentent  probablement  la  couche  mus- 
culaire particulièrement  épaisse  dans  cette  région  du  corps. 
Mais  sous  ce  rapport,  comme  sous  beaucoup  d'autres,  l'aspect 
des  préparations  varie  sensiblement  de  l'une  à  l'autre. 

L'intestin  court  dans  l'axe  du  corps  en  décrivant  de  légères 
ondulations,  mais  jamais  d'anses  proprement  dites.  La  bouche, 
très  petite  et  même  parfois  imperceptible,  est  dépourvue  de 
papilles.  Les  prolongements  aliformes,  mentionnés  par  Rudolphi 
ou  l'apparence  «  souvent  un  peu  vésiculeuse  de  l'extrémité 
céphalique  *  (Railliet,  Zoologie  médicale,  2me  édit.  1895, p.  447) 
existent  effectivement  chez  quelques  individus,  mais  ils  me 
paraissent  être  accidentels  et  dus  à  des  soulèvements  de  la 
cuticule,  causés  par  des  phénomènes  osmotiques  du  milieu 
ambiant.  Ils  n'ont  rien  de  constant  et  l'étendue  des  prétendues 
papilles  peut  varier  d'un  côté  à  l'autre  chez  un  même  individu, 


308  EMILE    YUNG. 

ainsi  qu'en  témoignent  les  fig.  3  et  4,  pi.  XI).  Des  soulèvements 
semblables,  plus  ou  moins  vésiculaires,  peuvent  d'ailleurs  se 
produire  en  d'autres  points  du  corps. 

L'œsophage  (œ,  fig.  1,  3  et  4),  très  étroit,  est  ordinairement 
rempli  d'une  masse  granuleuse;  quelques  individus  présentent 
vers  son  extrémité  postérieure  l'apparence  d'un  bulbe  ovoïde; 
je  n'y  ai  pas  constaté  la  présence  de  cellules  salivaires  sem- 
blables à  celles  décrites  par  Stadelmann  chez  Str.  convolvulus' 
et  retrouvées  par  F.  Jelkmann  chez  Str.  pulmonalis  apri\ 

A  l'œsophage  fait  suite  un  intestin  chylifique  plus  large, 
tapissé  de  cellules  épithéliales  dont  les  parois  sont  invisibles, 
mais  dont  les  noyaux  ovalaires  contenant  des  corpuscules 
nucléolaires  se  colorent  fort  bien  dans  les  solutions  carminées  ; 
ces  noyaux  (n,  fig.  5)  sont  en  général  appliqués  contre  la  face 
interne  de  la  paroi  intestinale.  Je  n'ai  pas  rencontré  l'épi- 
thélium  pavimenteux  (Plasterepithel)  proprement  dit,  signalé 
par  Ebert'  ,  chez  l'espèce  qui  nous  occupe.  L'intestin  s'atténue 
peu  à  peu  en  arrière  (in,  fig.  6)  et  se  termine,  chez  la  femelle, 
par  un  petit  orifice  anal  à  la  face  ventrale,  un  peu  en  avant  de 
l'extrémité  postérieure  (a,  fig.  6)  ;  chez  le  mâle,  dans  le  fond  de 
la  bourse  copulatrice.  A  côté  de  l'intestin  antérieur  on  remarque 
une  paire  de  glandes  tubulaires  aveugles  en  arrière,  s'étendant 
l'une  en  arrière  de  l'autre,  sur  un  quart  à  peu  près  de  la  lon- 
gueur du  corps  et  débouchant  toutes  deux  par  un  canalicule  très 
fin  sur  la  face  ventrale.  Ces  glandes  (gl,  fig.  1  et  2)  contenant 
un  liquide  granuleux  et  opaque,  sont  appliquées  contre  l'intestin 
mais  demeurent  indépendantes  de  lui  ;  elles  ont  été  découvertes 
par  Eberth  (loc.  cit.,  p.  66),  qui  s'exprime  ainsi  à  leur  égard: 


1  K.  Stadelmann.    Ueber  den  anatomisch.    Bau   der  Strongylus  convolutus. 
Arch.  fur  Naturkde.  1892. 

2  F.  Jelkmann.  Ueber  den  feineren  Bau  von  Strongylus  pulmonalis  apri.  Inaui^. 
Dissert.  Basel.  1895. 

3  C.  J.  Eberth.  Untersuchungen  ùber  Nematoden.  Leipzig.  1863. 


OBSERVATIONS    SUR   LE    STRONGYLUS   RETORT^EFORMIS.  809 

«  Strongylus  commidatus  and  retortœformis  bezitzen  zwei 
schlauchformige,  auf  der  Bauchseite  gemeinsam  miindende 
Driisen.  »  Il  s'agit  évidemment  ici  de  glandes  considérées 
autrefois  comme  des  glandes  salivaires,mais  que  tous  leshelmin- 
thologistes  actuels  rattachent  au  système  excréteur. 

Le  système  nerveux  est  si  mal  différencié  qu'il  est  invisible. 
J'ai  bien  constaté  chez  quelques  individus  coloriés,  comme  un 
amas  annulaire  de  très  petits  noyaux  entourant  l'œsophage, 
mais  il  m'est  impossible  d'affirmer  qu'il  s'agisse  du  système 
nerveux  central,  car,  malgré  tous  mes  efforts,  je  n'ai  jamais 
réussi  à  le  mettre  nettement  en  évidence  ou  même  seulement  à 
le  rendre  apparent  chez  la  grande  majorité  des  individus.  Ici, 
les  coupes  sont  si  petites  et  si  défectueuses  qu'elles  n'ont  pu  être 
utilisées. 

Les  organes  génitaux  de  la  femelle  (ov,  ovd.,  fig.  1)  sont 
représentés  par  deux  longs  tubes,  extrêmement  fins  et  aveugles 
à  leur  extrémité  initiale,  repliés  plusieurs  fois  sur  eux-mêmes  et 
remplissant,  alors  qu'ils  sont  pleins  d'œufs,  la  majeure  partie  de 
la  cavité  du  corps.  Leurs  sinuosités  couvrent  l'intestin  et  cachent 
entièrement  une  partie  de  son  parcours.  L'un  de  ces  tubes  est 
principalement  étendu  en  avant  de  la  vulve  jusque  dans  le 
voisinage  de  la  glande  excrétoire  postérieure  ;  l'autre  en  arrière 
de  la  vulve  jusque  près  de  l'extrémité  postérieure  du  corps  (ovd, 
fig.  6).  Je  n'ai  pas  obtenu  de  préparations  assez  bonnes  de  ces 
tubes  pour  étudier  d'une  façon  satisfaisante  leur  anatomie.  Je 
me  contenterai  donc  de  constater  que  dans  une  première  portion 
de  leur  parcours  que  je  désignerai  sous  le  nom  ftovaire  (ov),  ils 
ne  contiennent  que  des  noyaux  de  cellules  épithéliales  serrés 
les  uns  contre  les  autres,  noyaux  ronds  qui  représentent  les 
germes.  Dans  une  seconde  portion,  Yoviducte  (ovd,)  les  tubes 
élargis  renferment  des  œufs  ovalaires  de  dimensions  très  diffé- 
rentes selon  leur  degré  de  maturité.  Les  plus  gros,  situés  vers 
la  fin  de  cette  seconde  portion,  mesurent  de  Oram,0060   à  0mm, 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  21 


310  EMILE    YUNU. 

0085  dans  leur  grand  diamètre  et  de  0mm,0025  à  0mm,0040 
dans  leur  petit  diamètre.  Ces  gros  œufs  dilatent  les  parois  de 
l'oviducte  (ovd,  fig.  6,  7  et  8)  en  sorte  que  celui-ci  présente  l'as- 
pect  d'un  chapelet.  Aucun  de  ces  œufs  ne  s'est  montré  enibryonné. 

Les  deux  oviductes  en  chapelet  convergent  vers  la  vulve, 
mais  avant  d'y  atteindre,  leurs  parois  se  modifient  ;  des  fibres 
musculaires  circulaires  y  apparaissent.  Nous  désignerons  cette 
portion  terminale  sous  le  nom  d'utérus  (ut,  fig.  8).  Cylindrique  à 
son  origine,  elle  ne  tarde  pas  à  se  renfler  en  deux  ampoules 
dont  la  première  est  ronde  (am,  fig.  8)  et  la  seconde  (am')  est 
ovale.  Sur  cette  dernière,  contiguë  à  sa  voisine,  les  fibres  mus- 
culaires sont  disposées  en  spirale  et  sur  toutes  les  deux  on  peut 
constater  l'existence  des  fibres  musculaires  longitudinales.  Les 
deux  utérus  se  terminent  dans  un  court  canal  commum,  le  va- 
gin (va,  fig.  8),  qui  débouche  sur  la  face  ventrale  du  corps  par 
une  petite  fente  transversale,  la  vulve,  située  à  environ  2  milli- 
mètres en  avant  de  l'anus. 

Une  particularité  très  remarquable  qui  se  rencontre  sur  de 
nombreux  individus  femelles  de  l'espèce  que  nous  étudions,  est 
l'évagination  par  la  vulve  de  tout  ou  partie  de  la  portion  uté- 
rine des  conduits  vecteurs  des  œufs.  Celle-ci  fait  saillie  en  de- 
hors de  la  vulve  et  pend  à  côté  du  ver  comme  nous  l'avons  re- 
présenté dans  la  fig.  7;  elle  est  retenue  par  les  extrémités  termi- 
nale des  deux  oviductes.  Nous  n'avons  jamais  réussi  en  exerçant 
des  pressions  convenables  sur  l'animal  à  faire  rentrer  la  portion 
évaginée.  Il  est  probable  que  le  phénomène  se  produit  après  la 
copulation,  laquelle  est  facilitée  par  une  légère  saillie  du 
vagin,  mais  devient  impossible  lorsque  l'évagination  a  atteint 
son  maximum.  Peut-être  est-ce  là  un  procédé  employé  par 
la  femelle  pour  se  débarrasser  du  mâle  une  fois  la  fécondation 
assurée  ? 

L'appareil  génital  du  mâle  est  très  simple.  Il  consiste  en  un 
tube  impair  très  long  et  décrivant  de  nombreuses  sinuosités 


OBSERVATIONS   SUR   LE   STRONGYLUS    RETOR'l\EFORMIS.  311 

(t,  fig.  2).  La  portion  initiale  de  ce  tube,  très  étroite,  est  remplie 
de  fines  granulations,  nous  la  considérons  par  analogie  comme 
le  testicule,  d'où  se  détachent  les  cellules  spermatiques.  Dans  sa 
portion  terminale  le  tube  génital  s'élargit  sensiblement  et  fonc- 
tionne vraisemblablement  comme  canal  déférent;  il  aboutit  dans 
le  cloaque,  lequel  débouche  au  fond  de  la  bourse  copulatrice. 
De  chaque  côté  de  ce  dernier  se  trouvent  les  spicules.  Ceux-ci, 
au  nombre  de  deux  (sp,  fig.  9  et  10)  sont  gros,  tordus  sur  eux- 
mêmes,  de  couleur  jaune  foncé  ou  brune.  Ils  renferment  dans 
leur  base  une  papille  qui  se  colore  dans  les  réactifs.  Ils  mesurent 
de  0"im,116  à  0mm,133  de  longueur,  sur  0ram,025  à  0mm,Û33  dans 
leur  plus  grande  largeur.  Ils  se  composent  de  3  parties  :  un  ar- 
ticle basilaire  très  court,  b,  un  corps  tordu  terminé  en  pointe, 
c,  et  un  appendice,  a,  également  pointu.  Le  tout  est  entouré  par 
une  gaine  résultant  d'une  évagination  de  la  paroi  cloacale.  Sur 
la  base,  tournée  en  avant,  de  la  gaîne  s'insèrent  deux  longues 
bandes  musculaires  lisses  [mr,  fig.  9)  qui  se  dirigent  oblique- 
ment en  avant  et  prennent  leur  insertion  fixe  contre  la  paroi  du 
corps,  ce  sont  les  muscles  rétracteurs  des  spicules.  Près  de  leur 
point  d'insertion  sur  la  base  de  la  gaine,  s'insère  un  autre  fais- 
ceau musculaire  (mp,  fig.  9)  qui  se  dirige  en  arrière  et  va  se 
fixer  contre  la  cuticule  du  fond  de  la  bourse  copulatrice.  Ces 
muscles  probablement  antagonistes  des  précédents  sont  les 
muscles  protracteurs  des  spicules.  La  bourse  copulatrice  (l,  /', 
fig.  9  et  10)  est  terminale;  elle  est  formée  de  deux  lobes  laté- 
raux, replis  amincis  de  la  cuticule  soutenus  par  six  côtes  digi- 
tiformes,  cl,  et  d'un  lobe  médian  soutenu  par  une  petite  côte 
impaire,  cm,  fourchue  à  son  extrémité.  Les  lobes  latéraux  se 
recouvrent  en  partie  ;  on  ne  réussit  à  les  étaler,  comme  le  mon- 
tre notre  fig.  10,  qu'en  exerçant  une  pression  sur  le  couvre- 
objet.  Les  côtes  sont  opaques  et  granuleuses. 

Nous  n'avons  rencontré  que  des  individus  adultes  et  nous  n'a- 
vons rien  observé  de  nouveau  sur  le  mode  de  développement 


312  EMILE   YUNG. 

des  œufs.  Nous  rappellerons  seulement  que  Railliet  1  a  dé- 
montré expérimentalement  le  développement  direct  du  Str. 
retortœformis.  Il  est  donc  présumable  que  dans  l'épidémie  relatée 
plus  haut  les  Lièvres  s'infestaient  en  mangeant  des  herbes  sur 
lesquelles  les  malades  avaient  répandu,  en  toussant,  des  femelles 
fécondées  et  des  œufs. 


1  A.  Railliet.  Développement  expérimental  du  Strongylus  strigosus  et  du 
Strongylus  retortœformis.  Bulletin  de  la  Société  Zoologique  de  France,  t.  14, 
1889,  p.  375. 


Die  sclweizerisclien  Cytherîflen 

und 

ihre  nachsten  Yerwandten 


D1    A     KAUFMANN 

Hierzu    Tafel    XII,    XIII,     XIV    und     XV 


VORWORT 

In  einer  kurzen  Notiz,  welche  ûber  das  Vorkommen  einiger 
Ostracoden-Species  in  der  Umgebung  Bern's  Auskunft  gab1, 
sprach  ich  die  Absicht  aus,  dieResultate  meiner  diesbezliglichen 
Untersuchungen  im  Zusammenhange  verôffentlichen  zu  wollen. 
Seitdem  hat  sich  das  Material  vermehrt,  wenn  auch  nicht  in 
dem  Maasse,  wie  ich  anzunehmen  wagte,  da  meinem  damais 
geàusserten  Wunsche  um  Zusendung  von  Objekten  zum  Studium 
der  Verbreitung  nur  wenige  Herren  nachkamen. 

Nach  der  Auffindung  von  Cytheriden  in  verschiedenen  Seen 
wandte  ich  mich  vornehmlich  der  Untersuchung  dieser  Familie 
zu,  eine  Untersuchung,  die  in  Bezug  auf  die  Verbreitung  und 
die  Organisation  der  wenigen  Species  fur  einmal  abgeschlossen 
sein  durfte. 

1  A.  Kaufmann.  Die  Ostracoden  der  Umgebung  Bern's.  in:  Mittlieil.  il. 
Natnrf.  Gesell.  in  Bern,  1892,  p.  70. 


314  A.    KAUFMANN. 

Da  mir  nun  eine  vermehrte  anderweitige  Inanspruchnahme 
wenig  Zeit  zu  Spezialstudien  iibrig  lâsst,  die  Bearbeitung  der 
Cypriden  aber  noch  der  Erweiterung  bedarf,  sehe  ich  mich 
veranlasst,  von  einer  monographischen  Behandlung  der  scliwei- 
zerischen  Ostracoden  im  Zusammenhange  abzusehen  und  die 
Resultate  der  Untersuchungen  der  erstgenannten  Familie  geson- 
dert  zu  verôffentlichen. 

Indem  ich  dies  tue,  sehe  ich  wohl  ein,  dass  die  vorliegende 
Arbeit  keine  erschôpfende  ist,  allein  man  wird  z.  B.  den  Mangel 
einer  Beriicksichtigung  der  innern  Organisation  uni  so  weniger 
unangenehm  empfinden,  als  die  Abhandlung  G.-W.  Mueller's 
liber  die  Vertreter  der  Ostracoden  des  Golfes  von  Neapel 
darùber  weitgehende  Auskunft  erteilt  und  kaum  anzunehmen 
ist,  dass  sich  in  dem  Bau  der  hier  behandelten  Formen  irgend 
etwas  Ungewôhnliches  entwickelt  habe.  Es  kann  ferner  nicht 
zum  Tadel  gereichen,  wenn  ich  die  fur  einen  Privaten  uner- 
schwinglich  werdende  Litteratur  nur  knapp  berticksichtigte 
und  dieselbe  nur  da  beriihrte,  wo  sie  in  Zusammenhang 
trat  mit  dem  Zweck  der  Untersuchung.  Dieser  aber  liegt  in 
einer  fiir  aile  Fâlle  genugenden  sorgfâltigen  Behandlung  der 
âussern  Organisation  zur  endgliltigen  Lôsimg  der  liber  die 
Benennung  sich  erstreckenden  Streitfrage,  sowie  in  der  Fest- 
stellung  der  geographischen  Verbreitung  der  so  viel  erwâhnten 
«  marinen  »  Tierformen  des  Genfersees. 

Bern,  im  Oktober  1895. 

A.  Kaufmann. 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  315 


Die  Geschichte  der  Ostracoden  im  Àllgemeiuen  ist  eine  ver- 
hàltnissmâssig  kurze,  da  sich  dieselbe  nur  iiber  den  Zeitrauni 
eines  Jahrhunderts  erstreckt.  Sie  schulden  dies  zur  Haupt- 
sache  ihrer  Unscheinbarkeit,  der  Kleinheit  ihres  Kôrpers,  der 
erst  dureh  die  Verbesserung  der  optischen  Instrumente  in  seiner 
Organisation  erschlossen  werden  konnte,  und  wohl  auch  dem 
Umstande,  dass  die  Tierchen  in  keinerlei  directer  Beziehung 
zum  Menschen  stehen. 

Wir  verdanken  die  Entdeckung  dieser  Wesen  dem  dânischen 
Forseher  O.-F.  Mueller  (1),  der  in  den  dânischen  und  norwe- 
gischen  Gewâssern  nach  unbekannten  Tieren  suchte.  Die  Ver- 
schiedenheit  der  aufgefundenen  Formen  veranlasste  ihn  schon 
damais,  zwei  Gattungen  zu  unterscheiden,  von  denen  er  die  eine 
als  Cypris,  die  andere  als  Oythere  bezeichnete.  Zur  ersteren 
Gattung  zâhlt  er  bereits  fiïnf  Arten. 

Beide  Gattungen  erfuhren  spâter  durch  Lateeille  (2)  eine 
Vereinigung  zur  Ordnung  der  Ostracoden^  die  den  Cladoceren 
gegeniibergestellt  wurden. 

In  der  Gattung  Oythere  vermehrte  sich  die  Zahl  der  beschrie- 
benen  Species  nur  wenig,  so  dass  wir  ein  halbes  Jahrhundert 
nachderen  Entdeckung  bei  Milne  Edwards  (3)  erst  elf  Species 
beschrieben  finden,  wâhrend  dann  1850  W.  Baird  (4)  die  Arten- 
zahl  schon  auf  18  erhohte  und  die  Gattung  Cythereis  abtrennte. 

In  systematischer  Beziehung  grundlegende  Werke  erschienen 
sodann  1854  von  W.  Zenker  (6)  und  1865  von  G.-O.  Sars  (8). 
Letzterer  trennt  die  Familie  der  Cytheriden  von  derjenigen 


316  A.    KAUFMANN. 

der  Cypriden  ab  und  vereinigt  sie  unter  die  Sektion  der  Podo- 
copa.  In  der  Folge  wurde  die  Anzahl  der  Gattungen  und  Species 
wesentlich  vermehrt,  vornehmlich  durch  G. -St.  Brady  (9)  in 
seiner  Monographie  der  englischen  Ostracoden,  1868.  Daselbst 
finden  wir  die  Cytheriden  bereits  in  14  Gattungen  unterge- 
bracht,  zu  denen  91  Species  gerechnet  werden. 

Von  diesem  Momente  an  wuchs  nun  die  Zahl  der  beschriebe- 
nen  Species  rasch,  obschon  einstweilen  nur  die  nordeuropaischen 
Gewâsser  auf  dièse  Tierchen  zur  Untersuchung  gelangten.  In 
dem  von  G. -St.  Brady  und  A.-M.  Norman  (19)  herausge- 
gebenen  Werke  tiber  die  Ostracoden  England's  und  der  nord- 
europaischen Gewâsser  (1889)  wurden  die  Cytheriden,  mit 
Abtrennung  der  Paradoxostomiden,  in  14  Familien  unterge- 
bracht  und  in  152  Arten  unterschieden.  Leider  wurden  in 
allen  genannten  Arbeiten  die  Schalenverhâltnisse  in  den  Vorder- 
grund  gestellt  und  gestiitzt  darauf  neue  Arten  gegnindet.  Dièse 
Art  der  Behandlung,  die  oft  genug  noch  der  wûnschenswerten 
Genauigkeit  entbehrt,  fuhrte  selbstverstândlich  zu  einer  sehr 
raschen  Vermehrung  der  Artenzahl,  sodass  wir  heute  ein  Chaos 
von  ungenûgend  bestimmten  Formen  vorfinden  und  es  oft  ein 
nutzloses  Unterfangen  ist,  die  Identitât  vorliegender  Arten  mit 
frtiher  beschriebenen  nachweisen  zu  wollen. 

Einem  lângst  gefiihlten  Bedilrfnis  nach  genauer  Behandiung 
entspricht  nun  das  neueste  Werk  ûber  die  Ostracoden 
des  Golfes  von  Neapel  von  G.-W.  Mueller  (26).  Wir  finden 
daselbst  auf  40  grossen  Tafeln  ebenso  prachtvolle,  in  den  Ein- 
zelheiten  sorgfâltig  durchgefuhrte  Schalenzeichnungen,  als  viele, 
die  wesentlichsten  Merkmale  bietende  Darstellungen  der  Glied- 
massen,  nebst  einer  eingehenden,  prâcisen  Beschreibung  der 
âussernVerhâltnisse  und  der  innern  Organe.  Mueller  beschreibt 
aus  dem  Golf  von  Neapel  126  Species,  von  denen  er  nient 
weniger  als  110  Formen  als  neue  Arten  bezeichnet.  Dièse 
grosse  Zahl  mag  einigermassen  verblutfen,  doch  erscheint  sie 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  317 

uns  wohl  als  gerechtfertigt,  weim  wir  in  Berucksichtigung 
ziehen,  dass  dièse  faunistisch  so  ungemein  reiche  Gegend  eben 
zum  ersten  Mal  auf  die  Ostracoden-Bewohner  eingehend  unter- 
sucht  wurde  und  der  Autor  sich  nient  veranlasst  sa  h,  die 
mangelhaften  Beschreibungen  und  Darstellungen  fruherer  Beo- 
bachter  in  Bertlcksichtigung  zu  ziehen  und  vielleicht  neue 
unsichere  Identificationen  zu  den  alten  hinzuzufugeu.  Dièse 
Bearbeitung  wird  fiir  die  Ostracodenkunde  eine  Grundlage 
bilden,  an  die  man  sich  in  der  Zukunft  gerne  halten  wird. 

Im  Verlaufe  der  Zeiten  batte  sich  nun,  unterstiitzt  von 
Zenker  (6),  die  Annahme  eingebiirgert,  dass  die  marinen 
Formen  zu  den  Cvtheriden  zu  rechnen  seien,  die  Siïsswasser- 
formen  aber  die  Merkmale  der  Cypriden  an  sich  tragen.  Doch 
erhielt  sich  dièse  Ansicht  nicht  weit  ùber  die  Mitte  dièses  Jahr- 
hunderts  hinaus,  da  der  Nachweis  geliefert  wurde,  dass  eine 
Reihe  von  Cypriden  auch  im  Meere  ihren  stândigen  Aufenthalt 
hatten.  Auffâlliger  als  dièse  ïatsache  und  bedeutend  seltener 
war  dann  die  Erscheinung  einiger  weuiger  Cytheriden  im  sûssen 
Wasser.  So  fanden  sich  hauptsâchlich  in  scandinavischen  und 
scliottischen  Gewâssern,  teils  in  Flussen,  teils  in  Seen,  einige 
sol  cher  Species,  die  uns  Brady  (9)  in  seiner  Monographie 
zusammenstellt. 

War  das  Auftreten  solcher,  wie  man  glaubte,  ausschliesslich 
mariner  Tiergestalten  im  siissen  Wasser  intéressant  genug,  so 
wirkte  die  Entdeckung  derselben  in  einem  weit  ab  vom  Meere 
liegenden  Stisswasserbecken  —  die  Auffindung  zweier  Art  en  im 
Genfersee  durch  F.-A.  Forel,  1873  —  gerade  zu  verbliiffend. 
Durch  dièse  Funde  des  vielverdienten  Forschers  war  die 
Schweizerfauna  mit  zwei  sehr  interessanten  Vertretern  einer 
marinen  Crustaceenfamilie  bereichert,  der  Grund  zu  weitern 
Nachforschungen  gelegt  und  zugleich  die  Frage  nach  der  Her- 
kunft  dieser  Typen  in  Anregung  gebracht  worden.  Es  war  nicht 
zu  verwundern,  dass  H.  Vernet  (13),  dem  die  nâhere  Unter- 


318  A.    KAUFMANN. 

suchung  und  Beschreibung  iïberlassen  wurde,  dièse  Formen  als 
besondere  Species  einer  neuen  Gattung  einverleibte.  Ihre  ver- 
wandtschaftlichen  Bezieliungen  schienen  ihm  fremd  geblieben 
zu  sein,  obschon  Brady  schon  5  Jahre  frtlher  âhnliche  Formen 
beschrieb.  So  erscheinen  demi  dièse  beiden  Tierchen  in  der 
Litteratur  nahezu  20  Jahre  lang  unter  dem  Namen  Acanthopus 
resistans  und  A.  elongatus,  da  sich  wâhrend  dièses  Zeitraumes 
niemand  mit  diesen  seltsamen  Reprâsentanten  der  Schalen- 
krebse  zu  befassen  veranlasst  sali.  Mittlerweile  mehrte  sich 
aber  die  Zahl  der  aus  dem  sussen  Wasser  bekannten  Arten  ;  so 
beschreibt  W.  Vavra  (21)  eine  Cytheride  aus  Bôhrnen;  E.  Da- 
day  (24)  konstatierte  sie  in  Ungarn  ;  F.  Dahl  (17)  hatte  ihre 
Existenz  im  Brackwasser  nachgewiesen,  und  in  den  oben  ge- 
nannten  Gebieten  wurden  zu  den  schon  frûher  bekannten 
Formen  neue  aufgefunden,  wodurch  eine  weitgehende  geogra- 
phische  Verbreitung  einzelner  Arten  festgestellt  werden  konnte. 
Es  erhellte  daraus  ferner  eine  hochgradige  Anpassungsfâhigkeit 
an  verschiedene  Medien  ungleicher  Zusammensetzung  ohne 
Beeintrâchtigung  der  typischen  Kôrpereigentiimlichkeiten. 

Damit  war  auch  der  Gattung  Acanthopus  der  Krieg  erklârt, 
und  die  vergleichsweisen  Untersuchungen  von  R.  Moniez  (18), 
Brady  und  Norman  (19)  ergaben  die  Identitât  der  beiden 
Bewohner  des  Genfersees  mit  bereits  fruher  beschriebenen 
Gestalten  aus  Scandinavien  und  den  britischen  luseln. 

Aehnlich  wie  mit  der  Verbreitung  der  Cytheriden  im  sussen 
Wasser  verhalt  es  sich  mit  derjenigen  von  Acanthopus  im 
engern  Umkreise,  so  dass  nicht  nur  der  besondere  Name, 
sondern  auch,  nach  meinen  Untersuchungen,  jederGlorienschein 
einer  Raritât  auf  immer  dahinfâllt,  da  es  sich  herausstellte,  dass 
beide  Species  zu  den  hâufigsten  Erscheinungen  unseres  schwei- 
zerischen  Seengebietes  gehôren. 

Bekanntlich  umfasst  die  Gruppe  der  Entomostraken  die 
niedern,  gewohnlich  nur  wenige  Millimeter  an  Lange  erreichen- 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  319 

den,  in  der  innern  Organisation  mannigfachen  Vereinfachungen 
unterworfenen  Crnstaceen,  die  nach  dem  Bau  der  Gliedmassen 
in  die  4  Ordnungen  der  Phyllopoda,  Copepoda,  Ostracoda  und 
Girripedia  zerfallen. 

Die  Ostracoden  oder  Schalenkrebse  verdanken  ihren  Namen 
dem  Besitze  einer  zweiklappigen  verschliessbaren  Schale,  die, 
diirch  Kalkablagerungen  erhârtet,  eine  schiïtzende  Hiïlle  um 
das  Tier  herum  darstellt.  Sie  besitzen  sieben  Paar  Gliedmassen. 
Von  diesen  sind  zwei,  die  beiden  Antennenpaare,  an  der  Kopf- 
region  angebracht  und  dienen  in  den  meisten  Fâllen,  durch  den 
Besitz  von  Borsten  dazu  geeignet,  als  Locomotionsapparate. 
Das  dritte  und  vierte  Paar  sind  zu  Kauorganen  umgewandelt, 
haben  ihre  Lage  in  der  Nàhe  des  Mundes  und  werden  als 
Mandibel  und  Maxille  bezeichnet.  Wâhrend  dann  das  ftinfte 
Gliedmassenpaar  noch  bei  vielen  zu  demselben  Zwecke  modi- 
tiziert  erscheint,  tritt  es  bei  andern  als  Beinpaar  auf.  Aehnlich 
verhâlt  sich  die  sechste  Gliedmasse,  die  sich  aber  noch  mehr  dem 
Bewegungsorgan  nâhert.  Die  siebente  zeigt  sich  durchwegs  in 
Beinform,  iibernimmt  aber  hàufig  die  Bedeutung  eines  Reini- 
gungsapparates.  Am  Ende  des  Abdomens  erscheint  dann  noch 
in  verschiedener  Weise  ausgebildet,  oft  in  rudimentârer  Gestalt, 
der  als  Furka  bezeichnete  Anhang,  der  in  gut  entwickelter 
Form  ebenfalls  die  Bewegung  vermittelt. 

Die  Ostracoden  sind  von  G.-O.  Sars  (8)  in  vier  Gruppen 
getrennt  worden,  nâmlich  in  die  der  Podocopa,  Myodocopa, 
Cladocopa  und  Platycopa,  von  denen  nur  die  erste  bei  uns 
vertreten  ist.  Dazu  rechnen  wir  die  Familien  der  Cypriden, 
Baruinuliden  und  Oytheriden,  die  auch  im  sûssen  Wasser  auf- 
treten,  sowie  die  rein  marinen  CythereUiden  und  Bairdiiden. 


320  A.  KAUFMANN. 

Die  Gytheriden 

unterscheiden  sich  von  ihren  verwandten  Vertretern  ira  stissen 
Wasser,  den  Cypriden,  durch  den  gànzlichen  Mangel  der 
Schwimmborsten  an  den  Antennen,  durch  den  Besitz  einer 
*  Spinnborste  »,  die  mit  einer  Driise  in  Verbindung  steht,  sowie 
durch  die  Ausbildung  von  drei  deutlich  entwickelten  Bein- 
paaren. 

Die  Schale  ist  in  den  meisten  Fâllen  durch  reichliche  Kalk- 
ablagerung  hârter,  bietet  daher  mehr  Schutz,  stellt  aber  gerade 
dadurch  der  freien  Bewegung  im  Wasser  untiberwindbare 
Hindernisse  entgegen,  die  nur  durch  eine  riesige  Entwicklung 
von  Schwimmorganen  aufgehoben  werden  kônnten. 

Der  Korper,  der  beiderseits  von  den  Schalenhâlften  voll- 
kommen  eingeschlossen  wird  und  im  Riicken  mit  denselben 
verbunden  erscheint,  lâsst  durchaus  keine  Giiederung  erkennen, 
zerfâllt  aber  in  zwei  deutlich  getrennte  Regionen,  einen  vor- 
deren  Kopfteil  und  einen  hinteren  thoraco-abdominalen  Teil. 
An  dem  erstern  entspringen  die  Antennen  und  die  Kauorgane, 
an  letzterem  die  drei  Beinpaare,  dieFurka  und  die  Kopulations- 
apparate. 

Die  erste  Antenne  setzt  sich  aus  einer  Reine  ungleich  langer 
illieder  zusammen,  von  denen  einzelne  durch  Verschmelzung 
entstanden  sind.  Es  lassen  sich  dann  nur  nocli  deren  5-7,  in 
den  hier  berûcksichtigten  Fâllen  deren  nur  5  unterscheiden, 
die  nach  vorn  hin  einige  stârkere  Borsten  tragen.  Die  Antenne 
funktioniert  als  Tastorgan,  sowie  als  Bewegungsorgan,  doch 
letzteres  nur  in  geringem  Maasse,  da  ihr  bestândiges  Schlagen 
und  Umbiegen  nach  oben  einer  Vorwârtsbewegung  eher  hinder- 
lich  sein  muss.  Vielmehr  durfte  der  Zweck  dieser  Bewegung 
im  Aufwiihlen  des  Schlammes,  dessen  einzelne  Teile  dadurch 
den  Kauorganen  zugânglich  gemacht  werden,  zu  suchen  sein. 


DIE   SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  321 

Die  zweite  Antenne  steht  unmittelbar  unter  der  ersten  und 
ist  seitlich  dem  Kopfe  eingefiïgt.  Ihr  Basalteil  zeigt  nach  vorn 
eine  Verflechtung  von  ringfôrmigen  Chitinleisten,  die  sich  mit 
der  dazugehorigen  Korpermasse  nur  wenig  liber  die  Korperober- 
flâche  erheben.  Claus  (23,  p.  25)  bezeichnet  den  analogen 
Teil  der  2.  Antenne  der  Cypriden  mit  dem  Namen  Trochanterr 
welche  Bezeichnung  auch  an  dieser  Stelle  Anwendung  finden 
mag.  Auf  diesem  erhebt  sich  nun,  von  der  Oberflâche  des 
Kôrpers  entfernt,  das  zweite,  meist  lângliche  Stammglied 
(Fémur).  Daran  reihen  sich  am  distalen  Ende  die  drei  Glieder 
des  Endopoditen  an,  deren  letztes  drei  wenig  gekriïmmte 
Hakenborsten  trâgt.  Ausser  dem  Innenast  findet  sich  noch  ein 
kleiner  Rest  des  Aussenastes  am  Ende  des  Stammes  in  Form 
einer  fur  die  Familie  characteristischen,  die  Endklauen  iïber- 
ragenden,  holilen  zweigliedrigen  Borste,  die  mit  einer  im  Kopf- 
teil  liegenden  Blase  in  Verbindung  steht  und  deren  Inhalt 
nach  aussen  leitet. 

Dieser  friïher  unter  dem  Nainen  Brennborste  bezeichnete 
Anhang  wird  seit  den  Untersuchungen  G.-W.  Mueller's  als  ein 
Apparat  betrachtet,  dem  die  Bedeutung  zukommt,  durch  die 
Abgabe  des  Sekretes  das  Fortkommen  des  Tieres  auf  glattem 
Untergrund  zu  ermoglichen.  Im  Uebrigen  ist  die  zweite  Antenne 
das  einzige  Bewegungsorgan  der  Cytheriden,  wozu  sie  durch  die 
Stellung  der  einzelnen  Glieder  zu  einander,  durch  deren  Stârke 
und  vornehmlich  durch  die  kraftigen  Endklauen  in  hohem 
Maasse  befâhigt  ist.  Sie  dient  im  Fernern,  wie  ich  genau  kon- 
statieren  konnte,  dem  Mânnchen  zum  Festhalten  des  Weibchens 
bei  der  Begattung.  (Siehe  unten.) 

Das  dritte  Gliedmassenpaar,  die  Mandibeln,  zerfallen  in 
einen  mit  Zâhnen  bewaffneten  Kauteil  und  einen  in  der  Mitte 
derselben  aufsitzenden  Taster.  Dieser  besteht  aus  vier  sicli 
stark  verjungénden  Gliedern  und  trâgt  auf  dem  ersten  derselben 
den  mit  nur  wenigen  Borsten  versehenen  Aussenast,  den  man 


322  A.    KAUFMANN. 

mit  Riicksicht  auf  seine  ïâtigkeit  als  Athemplatte  zu  bezeichnen 
pflegte.  G.-W.  Mueller  (26,  p.  52)  glaubt,  dass  mit  der 
zunehmenden  Reduktion  der  Borsten  dièse  Funktion  wohl  all- 
mâhlig  verloren  gehe.  Ich  mochte  dieser  Ansicht  nicht  gerne 
beipflichten,  da  ich  bei  den  behandelten  Formen  der  Cytheriden 
Bewegungen  dièses  Anhanges  oft  konstatierte. 

Die  Maxillen  weichen  in  ihrer  Gestaltung  am  meisten  von 
der  urspriinglichen  Gliedmassenforra  ab,  sind  aber  ganz  àbnlich 
denjenigen  der  Cypriden  und  lassen  einen  Stamm  mit  drei 
tingerfôrmigen  eingliedrigen  Fortsâtzen,  einem  zweigliedrigen 
Innenast  und  eine  nach  hinten  gerichtete  Athemplatte  unter- 
scheiden,  welche,  wie  Claus  auch  bei  den  Cypriden  anuimmt, 
wohl  als  Exopodit  zu  betrachten  ist.  Dièse  letztere  besorgt  auch 
bei  geschlossener  Schale  die  Erneuerung  des  Athemwassers  ai 
der  Korperoberflâche.  Die  mit  vielen  Borsten  versehenen  Fort- 
sâtze  liegen  den  Seiten  der  Unterlippe  auf  und  dienen  zum 
Zuschieben  der  Nahrungsstucke  zum  Munde. 

Das  ftinfte  Gliedmassenpaar  ist  das  erste  Beinpaar,  das 
sechste  ist  das  zweite,  das  siebente  das  dritte  Beinpaar.  Der 
Stamm  aller  Beinpaare  trâgt  am  Hinterrande  fast  ausnahmslos 
eine  mehr  oder  weniger  stark  entwickelte  Borste  als  Rest  einer 
Athemplatte.  An  dem  distalen  Ende  des  Stammes  begiunt  der 
Endopodit,  dessen  letztes  Glied  mit  einer  langen  gekrummten 
Endklaue  bewaffnet  ist. 

Die  Funktion  der  drei  Beinpaare  kann  kaum  eine  ergiebige 
Verschiebung  des  Kôrpers  nach  vorn  zur  Folge  haben,  da  die 
Form  der  Klauen  einer  solchen  Tâtigkeit  zuwider  ist  ;  sie 
beschrànkt  sich  wohl  hauptsâchlich  darauf,  den  Korper  von  der 
Unterlage  abzuheben. 

Ein  letzter  Anhaug  am  Ende  des  Abdomens  ist  noch  die,  bei 
den  nahe  verwandten  Cypriden  so  mâchtig  entwickelte  Furka, 
welche  bei  den  Cytheriden  des  sttssen  Wassers  wie  bei  den 
meisten  marinen  Formen  in  verkiirzter  Form,  aber  deutlich 
erkennbar  auftritt. 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHEKIDEN.  32?) 

Eine  eigenttimliche  Erscheinung,  die  aber  auf  das  mânnliche 
Geschlecht  beschrânkt  ist,  bildet  das  sog.  burstenfôrmige  Organ, 
in  Form  eines  paarigen,  cylindrischen,  mit  Borsten  reich  be- 
setzten  Fortsatzes  in  der  Nâhe  des  ersten  Beinpaares.  Dièses 
Gebilde  wird  als  ein  fur  sich  bestehendes  besonderes  Glied- 
massenpaar  betiachtet  und  fur  eine  Spinnborste  gehalten. 

Der  Verdauungskanal  beginnt  mit  der  Mundspalte.  Dièse  ist 
oberseits  durcb  die  Oberlippe,  unterseits  durch  einen  als  Hypo- 
stom  bezeichneten  Vorsprung  begrenzt  und  tuhrt  in  ein  wenig 
geràumiges  Atrium,  das  seitlich  die  Zahnreihe  der  Mandibeln 
aufnimmt.  Oberlippe  und  Hypostom  sind  reich  an  Chitinleisten, 
erstere  mit  Lângs-  und  Querreihen  von  Borsten,  die  Unterlippe 
am  Rande  mit  langen  Haaren  ausgestattet.  Aus  dem  Atrium 
gelangt  die  Nahrung  durch  den  engen  Oesophagus  in  den 
Magen,  der  durch  eine  von  der  Rûckenseite  vortretende  Quer- 
wand  in  einen  kleinen  vordern  und  einen  grossern  hintern  Teil 
geschieden  wird.  Bei  den  ganz  âhnlichen  Verhâltnissen  der 
Cypriden  nimmt  Claus  eine  verschiedene  Tâtigkeit  der  beiden 
Abteilungen  an  und  vermutet  in  dem  zweiten  Abschnitt  den 
Chylusmagen.  Der  eigentliche  Darm  ist  ein  einfacher  Schlauch, 
dessen  Ausfiihrungsôffnung  zwischen  dem  Furkalanhang  und 
dem  Endstachel  liegt. 

Aller  Wahrseheinlichkeit  nach  sind  die  Cytheriden  durch- 
wegs  getrenntenGeschlechts,  wenn  es  auch  fur  einzelne  Formen 
noch  nicht  gelungen  ist,  beide  Geschlechter  aufzufinden,  vielleicht 
weil  die  Mânnchen  nur  zu  gewissen  Jahreszeiten,  oder  weil 
sie  âusserst  spârlich  auftreten. 

Der  sehr  auffâllige  mânnliche  Geschlechtsapparat  zerfâllt  in 
einen  voluminôsen  Copulationsteil,  der  sich  aus  zwei  hinten 
vereinigten,  schaufelartigen  Platten  aufbaut  und  den  Endteil 
der  Vasa  deferentia  aufnimmt.  Die  Form  der  paarigen  Hoden, 
die  nicht  in  der  Hautduplicatur  liegen,  ist  noch  wenig  erforscht. 

Fin  Analogon  zu  diesen  Schaufeln  tindet  sich  in  den  meist 


324  A.    KAUFMANN. 

liachen,  bedeutend  kleineren  Vaginalplatten  des  Weibchens,  an 
die  sich  irgend  ein  chitinôser  Teil  des  mânnlichen  Apparates 
anklammert.  Von  diesen  aus  geht  je  ein  Kanal  (rnjektionskanal) 
zu  der  Samenblase,  in  welche  die  Spermatozoen  abgegeben 
werden.  Aus  demselben  heraus  flihrt  ein  zweiter  Schlauch,  der 
etwas  weiter  und  nur  oben  auf  eine  kurze  Strecke  gesteift  ist, 
der  ausleitende  Schlauch,  dessen  Mtindung  vielleicht  mit  dem 
Oviduct  ziisaminenfâllt,  jedenfalls  aber  in  unmittelbarer  Nâhe 
desselben  vor  der  Furka  endigt.  Die  Ovarien  liegen  ebenfalls 
im  Kôrper,  doch  ist  es  âusserst  sclrwierig,  deren  Begrenzung  zu 
erkennen. 

Das  Nervensystem  der  Cytheriden  besteht,  analog  den  Ver- 
haltnissen  bei  nahe  verwandten  Familien,  in  einer  Gruppe  von 
bauchstândigen  Ganglien,  von  denen  hauptsâchlichi  das  Gehirn- 
ganglion  und  das  Subœsophagealganglion  durch  ihre  Grosse 
auffallen.  Ausser  diesen  fand  G.-W.  Mueller  bei  den  ver- 
wandten Paradoxostomideu  noch  besondere  Ganglien  fiir  die 
Beine ,  das  burstenformige  Organ  und  den  Copulations- 
apparat. 

Als  besonders  differenzierte  Sinnesorgane  erscheinen  die 
Augen.  Wâhrend  bei  vielen  marinen  Cytheriden  dieselben  als 
paarige,  mehr  oder  minder  getrennte  Gebilde  auftreten,  sind  sie 
bei  den  einheimischen  Formen  in  der  Einzahl  vorhanden.  Bei 
den  dickschaligen  Arten  kônnen  sie  âusserlich  nient  wahrge- 
nommen  und  nur  durch  Entkalken  sichtbar  gemacht  werden; 
beim  gewaltsamen  Oeffnen  und  Entfernen  der  Schalen  werden 
sie  gewôhnlich  zerstôrt.  Sind  die  Schalen  dtinn,  so  scheint  das 
Auge  als  ein  dunkler,  ungefàhr  viereckiger  Fleck  durch. 

An  eigent  lichen  Sinnesborsten  sind  die  Cytheriden  arrn.  Ich 
fand  deren  nur  zwei,  die  eine  am  Ende  der  ersten,  die  andere 
auf  der  Unterseite  der  zweiten  Antenne. 

Kreislaufsorgane  fehlen  den  Cytheriden.  Die  Blutfliissigkeit 
tritt  an  die  Korperobeiflâche,  wo  der  Branchialanhang  des 


DIE    SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  325 

Mandibulartasters  und  hauptsâchlich  die  Athemplatte  der 
Maxille  durch  bestândiges  Schlagen  ftir  Erneuerung  des  Was- 
sers  sorgen. 

Die  Muskulatur,  die  erst  in  neuerer  Zeit  auch  in  das  Bereich 
der  Untersuchung  eingezogen  worden  ist,  besteht  aus  einer 
Menge  von  kleinen  Muskeln,  die  von  den  Gliedmassen  aus- 
gehend,  den  Kôrper  nach  verschiedenen  Richtungen  durch- 
ziehen.  Einige  von  ihnen  wenden  sich  zur  Schale  und  erzeugen 
hier  leicht  erkenntliche  Vertieftmgen,  ebenso  wie  der  aus 
vier  Biindeln  sich  zusammensetzende  Schalen-Schliessmuskel, 
der  den  Korper  quer  durchzieht.  Lage  und  Form  dieser  Muskel- 
eindriicke  sind  ftir  die  Species  characteristisch,  in  vielen  Fâllen 
aber  schwer  genau  festzustellen  ;  am  deutlichsten  treten  die 
Muskeln  in  den  Gliedmassen  hervor. 

1.  Gattung. 

CYTHERIDEA  Bosquet  (5). 

Gytheridea  Bosquet  1852. 

Brady   1868. 
Acanthopus  Vernet  1879. 
Gytheridea  Dahl  1888. 

Brady  et  Norman  1889. 

Sars  1890. 

G.-W.  Mtiller  1894. 

Die  Gattung  Cytheridea  wurde  von  Bosquet  im  Jahr  1852 
aufgestellt  und  findet  sich  seitdem  in  den  meisten  Arbeiten, 
welche  eine  monographische  Behandlung  der  Ostracoden  oder 
eine  diesbezûgliche  faunistische  Untersuchung  grosserer  Gebiete 
zum  Gegenstande  hatten,  so  bei  Sars  (8),  dann  bei  Brady  (9), 
bei  Dahl  (17)  und  neuerdings  bei  G.-W.  Mueller  (26). 

Die  characteristischen  Merkmale  werden  von  den  genannten 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  22 


32»i  A.    KAUFMANN. 

Autoren  verschieden  angegeben,  wohl  aus  dem  Grande,  weil 
sie  nur  einige  wenige,  vielleicht  nur  eine  einzige  Species  ihres 
Untersuchungsgebietes  vor  Augen  hatten  und  daraus  die  Merk- 
male  der  Gattung  ableiteten.  Aus  diesem  Modus  entsteht  der 
Uebelstand,  dass  eine  Reihe  von  Merkmalen  ftir  die  Gattung 
angegeben  werden,  die  nur  fur  einzelne  Species  gelten,  und  die 
Gattungsbeschreibungen  sich  nicht  decken,  dafiïr  aber  unge- 
biïhrlich  lang  werden. 

Was  mir  vor  allem  in  dieser  Hinsicht  ganz  unbedeutend 
scheint,  ist  dieForra  der  Schalen,  und  die  Angaben  Brady's  (9, 
p.  421),  dass  dieselben  «  subtriangular  und  triangular  ovate  » 
seien,  sind  nach  G.-W.  Mueller's  neuesten  Befunden  als  ungiïl- 
tig  zu  betrachten,  gestiitzt  auf  das  Verhalten  von  Cytheridea 
rubra  G.-W.  Millier  und  C.  turbida  G.-W.  Millier  (26,  p.  360, 
361). 

Eine  allgemein  verbreitete  Eigenschaft  hingegen  ist  wohl  die 
Dicke  und  Hârte  der  Schale,  welche  aile  Beobachter  hervor- 
heben,  und  die  auch  ftir  die  vorliegende  Art  ein  auffâl liges  Merk- 
mal  ist,  wàhrend  wiederum  die  Zeichnung  eine  sehr  verschie- 
dene  sein  kann. 

Auch  hier  sind  vor  allem  die  anatomischen  Verhàltnisse  der 
Gliedmassen  viel  maassgebender,  als  die  Schale  ;  doch  sind 
wir  in  dieser  Hinsicht  sehr  raangelhaft  unterrichtet,  und  es 
wàre  wohl  zu  wtlnschen,  dass  man  durch  genaue  Untersuchungen 
die  Verhàltnisse  endgiïltig  feststellte. 

«  Die  erste  Antenne  ist  ftinfgliedrig,  die  zweite  viergliedrig.  » 
—  So  verhalten  sich  auch  andere  Gattungen,  und  die  als  Merk- 
mal  aufgestellte  Spinnborste  der  zweiten  Antenne  findet  sich 
teils  gut  entwickelt,  wie  bei  C.  rubra  Mûller  und  C.  torosa 
Jones,  teils  verkiinimert,  wie  G.-W.  Mueller  bei  C.  Mûlleri- 
Mûnster  konstatierte.  Maassgebender  ist  dagegen,  was  auch 
Dahl  (17,  p.  15)  in  die  Characteristik  aufnimmt,  dass  die 
Gliedmassen  und  vornehmlich  die  erste  und  zweite  Antenne  durch 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CrTHERIDEN.  327 

reichliche  Chitinablagerung  gelblich  gefârbt  sind,  doch  finden 
sich  bei  G.-W.  Mueller  keine  diesbezûglichen  Bemerkungen. 
Die  Mandibel  hat  eine  krâftige  Kauplatte  mit  starken  braunen 
Zâhnen.  Der  Taster  wird  von  Brady  (9,  p.  421)  und  Dahl 
(17,  p.  17)als  dreigliedrig,  von  G.-W.  Mueller  (26,  p.  360) 
als  viergliedrig  bezeichnet.  Ich  schliesse  mich  fur  meine  Species 
der  letztern  Auffassung  an.  Bei  allen  bis  jetzt  beschriebenen 
Arten  tritt  ein  deutlicher  Branchialanhang  auf,  doch  hat  der- 
selbe  nur  wenig  genaue  Beachtung  gefunden,  was  im  Interesse 
einer  prâcisen  Feststellung  der  Gattungscharactere  zu  bedauern 
ist.  Ich  vermag  daher  nicht  zu  entscheiden,  ob  der  Besitz  von 
fiïnf  Borsten  als  Gattungsmerkmal  herbeigezogen  werden  kann. 
Die  Maxille  besitzt  einen  Kaufortsatz  und  eine  grosse  Atheni- 
platte.  Die  Beine  sind  kraftig,  die  Endklauen  ziemlich  gerade, 
und  an  der  Unterseite  des  ersten  Gliedes  ist  eine  deutlich 
gefiederte  Borste.  Nacli  den  Angaben  von  Dahl  (17,  p.  16)  und 
G.-W.  Mueller  (26,  p.  360)  weichen  die  Beine  beim  Mânnchen 
oft  wesentlich  von  der  nonnalen  Gestalt  ab,  indeni  sie  zu  Greif- 
organen  werden. 

Cytheridea  lacustris  G.-O.  Sars  (7). 

Cytheridea  lacustris  G.-O.  Sars  1862. 
Acanthopus  resistans  Vernet  1879. 
Cytheridea  lacustris  Brady  et  Norman  1889. 

Moniez  1889. 

Sars  1890. 
»       Kaufmann  1892. 

Dièse  Species  wurde  zuerst  von  G.-O.  Sars  (7)  in  Norwegen 
aufgefunden  und  als  Cythere  lacustris  beschrieben.  Liljeborg 
(14)  entdeckte  sie  spâter  in  Schweden,  und  die  englischen 
Forscher  Brady,  Norman  und  Robertson  wiesen  sie  in  Eng- 
land  nach.  Erst  1889  nahmen  Brady  und  Norman  (19),  sowie 
auch  Moniez  (18)  die  Identitât  des  Acanthopus  resistans  V ernet 


328  A.    KAUFMANN. 

ans  dem  Genfersee  mit  dieser  Species  an,  was  durch  meine 
Befunde  bestàtigt  wird. 

Brady  âussert  in  einer  Notiz  (9,  p.  427)  die  Vermutung, 
dass  einzelne  von  R.  Jones  in  tertiâren  Ablagerungen  vorge- 
fundene  Schalen  vielleicht  zu  Cythericlea  lacustris  gehôren,  eine 
Annahme,  die  leider  auf  ganz  unsichern  und  ungeniigenden 
Anhaltspunkten  beruht. 

Die  Schale.  (Taf.  XII,  Fig.  1,  2,  3.) 

Lange  0,89  mm. 

Hôhe  0,53     » 

Dicke  (Querdurchmesser  des  Tieres)  0,43     » 

Von  der  Seite  gesehen  erscheint  die  Schale  (Taf.  XII,  Fig.  1) 
eifôrmig,  im  vorderen  Viertel,  ungefâhr  in  der  Augengegend  am 
breitesten.  Von  da  an  verschmâlert  sie  sich  ziemlich  gleich- 
mâssig  bis  zum  hintern  Rand.  Der  vordere  Rand  ist  vor  dem 
Auge  etwas  eingebuchtet,  nach  unten  kreisformig,  der  Rucken- 
rand  verlâuft  fast  gerade  mit  Ausnahme  einer  kieinen  Aus- 
buchtung  im  hintern  Drittel,  von  einer  hôckerartigen  Erhe- 
bung  unweit  der  Mitte  herriihrend.  Auch  der  untere  Rand  zeigt 
in  der  Nâhe  des  Mundes  eine  seichte  Vertiefung.  Die  gleich- 
mâssige  Wôlbung  der  Schale  wird  gestôrt  durch  verschiedene 
Erhôhungen  und  Vertiefungen.  So  finden  wir  nicht  weit  hinter 
dem  Auge,  den  obern  Rand  nicht  erreichend,  eine  stumpf-kegel- 
fôrmige  Erhebung,  die  durch  eine  Vertiefung  von  einer  zweiten 
Erhebung  getrennt  ist.  Dièse  letztere  steht  aber  etwas  hôher 
oben,  tlberragt  die  Randlinie  und  ist  bedeutend  breiter,  nach 
hinten  allmâhlig  auslaufend.  Gegen  den  unternRand,  in  der  Muixl- 
gegend,  ist  ebenfalls  eine  dreieckige  Einsenkung,  an  derenEnde 
einé  weitere  kegelfôrmige  Erhôhung  steht,  die  sich  am  weites- 
ten  von  der  Sagittalebene  entfernt  und  daher  die  Stelle  markirt, 
wo  das  Tier  den  grossten  Durchmesser  erreicht.  Dem  ganzen 


DIE   SCHWEIZERI6CHEN   CYTHERIDEN.  329 

Rande  entlang  verlâuft  eine  zu  diesem  parallèle  Linie,  die  unten 
und  vorn  am  deutlichsten  sichtbar  ist.  Von  oben  gesehen 
erscheint  der  Umriss  der  Schalenhâlfte  trapezoidal  (Taf.  XII, 
Fig.  2),  doch  wird  die  gerade  àussere  Linie  durch  die  vorhin 
erwâhnte  Erhebung  etwas  vor  der  Mitte  unterbrochen.  Die 
redite  Schalenhâlfte  zeigt  iibrigens  in  der  Mittellinie  einen 
nachen  Fortsatz,  weîcher  die  linke  nach  vorn  deckt.  Die 
Ansicht  von  vorn  (Taf.  XII,  Fig.  3)  bietet  nicht  viel  Bemerkens- 
wertes  ;  sie  zeigt  uns  nur,  dass  der  grôsste  Durchmesser  der 
Schale  im  untern  Drittel  sich  befindet.  Von  da  an  verlâuft  die 
Randlinie  in  einem  Bogen  nach  unten,  in  einemWinkel  nach  oben. 

Die  Asymétrie  der  Schalen  ist  unbedeutend,  doch  scheint  die 
rechte  Schale  etwas  kiiizer  oder  wenigstens  merklich  schmâler 
zu  sein.  Eine  merkwiirdige,  fur  dièse  Form  wohl  charakteris- 
tische  Eigentumlichkeit  ist  die  Ausbildung  von  unregelmâssig 
verteilten  Poren,  die  in  Gruppen  von  3,  4  oder  mehr  beisaramen 
stehen  und  der  Schale  ein  getiegertes  Aussehen  geben. 

Die  Schale  ist  bedeutend  dicker  als  bei  andern  Arten  und 
daherauch  hârter  und  so  undurchsichtig,  dass  man  keine  Grlied- 
massen  durch  sie  hindurch  erkennen  kann  ;  getrocknet  ist  sie 
weiss,  am  lebenden  Tier  eigenttimlich  rosa  bis  braunrot.  Die 
Oberflâche  trâgt  zerstreut  stehende,  der  Rand  zahlreiche  feine 
Haare,  welche  besonders  vorn  und  hinten  in  radiâr  verlaufenden 
Kanâlen  ihren  Ursprung  nehmen. 

Die  Sch/iessmuskeleindriicke  sind  hier  sehr  einfach  und  gut 
ausgeprâgt.  Sie  treten  auf  als  vier  parallel  liegende,  ziemlich 
ovale  helle  Flecken,  von  denen  der  oberste  von  dem  dritten 
etwas  entfernt  steht  und  schief  gerichtet  ist.  Zwei  weitere  Ein- 
driicke  von  ovaler  Gestalt  liegen  vor  diesen,  der  eine  schief 
unter  und  vor  dem  ersten  Schliessmuskeleindruck,  der  andere 
mitten  vor  dem  vierten,  quer  verlaufend,  mit  einem  kleinen 
kreisformigen  Eindruck  auf  der  Vorderseite  (Taf.  XII,  Fig.  4). 

Leider  sind  dièse  Verhâltnisse,  so  weit  mir  bekannt,  friïher 


330  A.    KAUFMANN. 

nie  genauer  beachtet  worden  und  nient  zur  Darstellung  gelangt  ; 
vielleicht  liesse  sich  auch  da  ein  Merkmal  finden,  welches  dièse 
Gattung  von  der  Gattung  Cythereis  Jones  unterscheiden  wlirde. 
Die  Schalenabbildung  bei  Veknet  (13),  die  wahrscheinlich  von 
freier  Hand  ohne  Caméra  ausgefûhrt  wurde,  stimmt  in  den 
Umrissen  nicht  ganz  mit  der  meinigen  tiberein,  und  die  Anzahl 
der  Hôcker,  sowie  deren  Lage,  diirfte  ungenau  sein.  Auch  die- 
jenige,  welche  Brady  (9,  Taf.  26,  Fig.  18-21)  giebt,  wird 
nicht  auf  peinliche  Genauigkeit  Anspruch  machen. 

Das  erste  Gliedmassenpaar,  die  erste  Antenne  (Taf.  XII, 
Fig.  11)  ist  funfgliedrig.  Das  erste  Glied  entspringt  aus  breiter 
Basis,  ist  keilfôrmig  der  Kôrperoberflâche  eingefiigt  und  verjiingt 
sich  nur  wenig  nach  vorn.  Ein  kleiner  Borstenkranz  schmûckt  das 
vordere  Ende.  Das  zweite  Glied  ist  mit  dem  erten  gelenkartig 
verbunden  und  bildet  mit  diesem  einen  ziemlich  stumpfen 
Winkel.  Es  ist  nicht  so  breit,  aber  ein  wenig  kiirzer  und  trâgt 
unten  einen  Biischel  langer  feiner  Haare,  oben  am  proximalen 
Ende  nur  wenige,  in  der  Mitte  einen  Biischel  und  am  Ende 
einen  Kranz  feiner  Borsten.  Am  vordern  Ende  entspringt  sodann 
eine  lange,  vorn  geringelte  Borste,  die  mit  ihrer  Spitze  die 
Mitte  der  Endborsten  erreicht. 

Das  dritte  Glied  ist  nur  etwa  halb  so  breit  als  das  zweite, 
etwas  breiter  als  lang  und  an  der  untern  vordern  Ecke  mit  einer 
starken  Borste  versehen.  Das  vierte  Glied  ist  wieder  etwas 
schmâler  als  das  dritte,  oben,  unten  und  an  einem  mittleren 
Fortsatz  mit  je  einer  starken  Borste  ausgestattet  ;  zu  diesen 
kommen  noch  zwei  kleine  diïnne  in  der  Mitte.  Am  untern  Ende 
steht  sodann  das  lange  und  schmale  funfte  Glied,  das  nur  ein 
Drittel  so  breit  ist  wie  das  vierte  und  am  Ende  zwei  steife, 
starke  Borsten  tragt.  Die  stârkere  von  diesen  entspringt  in 
gemeinsamer  Basis  mit  einer  ziemlich  langen  Sensitivborste 
(Db,  Fig.  11),  eine  Eigenttimlichkeit,  die  vielleicht  ein  Merk- 
mal sâmmtlicher  Susswassercytheriden  darstellt. 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  331 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  in  ihrer  Lange  wie  13  : 
11:3:4:5. 

Die  zweite  Antenne  (Taf.  XII,  Fig.  12)  steht  auf  einem  aus 
sehleifenartig  verschlungenen  braunen  Chitinleisten  aufgebauten 
Geriïst,  das  eine  teste  Verbindung  mit  der  Seite  des  Kopfes 
bildet,  zugleich  aber  eine  Artikulation  mit  dem  ersten  Gliede 
ermôglicht,  da  dièses,  im  Gegensatze  zur  ersten  Antenne,  an 
der  Basis  ebenfalls  Leisten  aufweist  und  nach  unten  keilformig 
zugespitzt  ist.  Das  erste  Glied  ist  auch  hier  das  mâchtigste, 
seitlich  mit  Reihen  von  Haaren,  am  obern  Ende  mit  einem 
Kranzkleiner  Borstchen  versehen.  An  derEcke  des  sehr  kurzen 
zweiten  Gliedes  steht  eine  ziemlich  lange  steife  Borste  und  a  m 
obern  Rande  an  der  hintern  Ecke  nebst  einem  Haarbiischel  die 
zweigliedrige  sog.  Spinnborste  (Sb).  Dièse  ist  anfânglich  etwas 
gekriïmmt,  im  zweiten  Teile  aber  gerade  und  hier  deutlich  ent- 
wickelt.  Auf  einer  kleinen  Erhôhung  stehend,  beginnt  sie  mit 
einem  riickwârts  gerichteten  abgerundeten  Fortsatz  und  endigt 
mit  einer  feinen  Spitze. 

So  weit  die  Kenntnis  der  Cytheriden  geht,  liegt  in  dieser 
Borste  ein  charakteristisches  Merkmal  der  Familie,  das  sich 
auch  bei  den  lacustrischen  Formen  ausgebildet  oder  erhalten 
hat.  Eine  Verktinimerung  des  Stachels,  wie  ich  sie  bei  einigen 
Cytheriden  des  adriatischen  Meeres  constatierte,  fand  ich  im 
vorliegenden  Falle  nicht. 

Wenn  nun  die  Beobachtung  des  Stachels  durchaus  keine 
Schwierigkeiten  bietet,  so  ist  jedoch  die  Auftindung  des  Kanals 
und  der  Druse  weit  seltener;  so  dass  man  zur  Annahme  geneigt 
ist,  dass  sich  liberhaupt  nichts  von  diesen  Gebilden  vorfindet, 
wie  ich  das  auch  bei  Cythere  Jonesii,  antiquata  und  quadriden- 
tata  (15)  behauptet  habe,  und  wenn  wir  der  Darstellung  dieser 
Dinge  nachgehen,  so  finden  wir,  dass  weder  Vavra  (21)  bei 
LimnicytJiere  stationis,  noch  Dahl  bei  10  Cytheriden  dieser 
Dinge  Erwâhnung  tun  oder  abbilden  ;  ebenso  giebt  Brady  wie 


332  A.    KAUFMANN. 

bei  den  nieisten  Cytheriden,  so  aucli  bei  Oytheridea  lacustris, 
keinen  Scblauch  an,  bei  Limnicythere  inopinata  wenigstens 
dessen  Endabschnitt,  und  auch  Vernet  scheint  nichts  derartiges 
an  der  vorliegenden  Form  beobachtet  zu  haben,  wâhrend  z.  B. 
Sars  (16)  fur  Cythere  amnicola  dièse  Verhâltnisse  genau  dar- 
stellt. 

Tatsâchlich  flndet  sich  nun  auch  bei  Gytheridea  lacustris 
dieser  Schlauch,  dessen  Auffindung  ich  der  Untersuchung  eines 
ganz  jungen  Tieres  zu  verdanken  habe,  das  nur  halb  so  gross 
war,  wie  die  ausgewachsenen  und  auf  die  Entwicklung  der 
Gliedmassen  gepriift  werden  sollte.  Hier  erscheint  nun  im  Kopf- 
teil  des  Tieres  eine  nach  vorn  sich  langsam  verengende  Blase 
(Taf.  XII,  Fig.  12  Sd)  die  ursprûnglich  etwa  doppelt  so  breit  ist 
als  der  Stachel  an  der  Basis.  Das  Ende  liegt  unter  einem 
Muskel,  unter  welchem  deren  Fortsetzung  als  feiner  Schlauch 
hervortritt  und  sich  geradlinig  zum  ersten  Glied  der  Antenne 
wendet,  in  welches  er  etwas  liber  der  Mitte  eintritt.  Von  da  an 
verlàuft  er  pai  allel  dem  obern  Rand  des  Gliedes  bis  zum  Stachel, 
und  setzt  sich  in  demselben  fort,  doch  hait  es  ungemein  schwer, 
an  der  Spitze  eine  Oeffnung  nachzuweisen.  Der  Inhalt  der  Blase 
war  eine  etwas  griinliche  Flûssigkeit,  mit  welcher  auch  der 
Schlauch  und  der  erste  Drittel  des  Stachels  gefullt  waren 
(Taf.  XII,  Fig.  18).  Letztere  Erscheinung  deutet  auf  eine 
dickliche  Konsistenz  des  Inhaltes,  doch  lâsst  sich  nicht  erklâren, 
ob  sie  in  der  Natur  so  ist,  oder  ob  Alkohol  und  Glyceiin  modi- 
fizierend  eingewirkt  haben. 

Es  wâre  also  die  nâchstliegende  Aufgabe  der  Untersuchung, 
bei  jungeren  Individu  en  aller  oben  genannten  Formen  diê 
Anwesenheit  einer  Blase  zu  ergrtinden,  und  damit  nachzuweisen, 
ob  aile  im  Besitze  dieser  Einrichtung  sind,  und  ob  sie  nur  den 
Jugendstadien  zukommt  oder  auch  dem  ausgewachsenen  Tier, 
da  aber  durch  andere  Organe  verdeckt  wird. 

Das  dritte  Glied  ist  wieder  so  lang  wie  das  erste,  aber  nur 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  333 

halb  so  breit.  Es  trâgt  hinten  oben  einige  feine,  vorn  etwas  vor 
der  Mitte  zwei  ungleiche  Jângere  Borsten.  Der  untere  Rand 
dagegen  ist  vor  der  Mitte  mit  zwei  steifen  Borsten  versehen  und 
am  Ende  mit  einer  langen  gekrummten,  einer  ganz  kurzen  und 
einer  ansehnlichen  Sensitivborste  mit  etwas  verdicktem  Ende. 
An  dem  sehr  kurzen,  kegelfôrmigen  letzten  Gliede  finden  wir 
noch  drei  fast  gleich  lange  chitinisierte,  wenig  gekrummte 
Borsten,  die  auch  hier  eine  Rolle  bei  der  Nahrungszufuhr  spielen 
dûrften. 

Die  einzelnen  Glieder  und  die  Spinnborste  verhalten  sich  in 
der  Lange  wie  24  :  6  :  22  : 4  :  36. 

Die  Mandïbel  (Taf.  XII,  Fig.  17)  ist  sehr  chitinhaltig  und 
daher  grôsstenteils  braun,  nach  hinten  stark  verschmàlert,  vorn 
ziemlich  breit  und  mit  sechs  Zàhnen  bewaffnet,  zwischen  welchen 
noch  zwei  Borsten  stehen.  Vor  der  vertieften  Ansatzstelle  fiir 
den  Taster  erhebt  sich  eine  vorn  bewimperte  Borste.  Dièse 
zeigt  sich  auch  nach  Dahl  bei  Gytheridea  torosa  Jones  (17, 
Taf.  II,  Fig.  37),  wâhrenddem  sie  sonst  bei  keiner  andern 
Cytheride  weder  von  dem  genannten  Autor,  noch  von  Brady 
und  Vavra  erwâhnt  wird. 

Der  dreigliedrige,  krâftige  Mandibidartaster  (Taf.  XII,  Fig.  1 3) 
sitzt  einer  durch  Chitinleisten  begrenzten  Vertiefung  auf  und 
ist  reich  mit  Borsten  bewaiïnet.  Auf  der  Innenseite  des  ersten 
Gliedes,  d.  h.  gegen  die  Zahnreihe  der  Platte  gerichtet,  stehen 
eine  grossere  und  eine  kleinere  Borste;  beide  sind  von  der  Mitte 
an  gewimpert.  Der  hinten  entspringende  BrancMalanliang  ist  mit 
einem  kurzen  Plattenteil  versehen,  auf  dem  fiinf  gefiederte  Bor- 
sten stehen.  Die  oberste  derselben  erscheint  klein  und  nach  vorn 
umgebogen;  die  zweite,  von  derselben  Lange,  ist  mit  den  drei 
ùbrigen  bedeutend  làngeren  nach  hinten  gerichtet.  Es  scheint 
mir  wahrscheinlich,  dass  Dahl  die  erste  dieser  Borsten  bei 
Cytheridea  torosa  Jones  ubersehen  liât,  sonst  hâtten  wir  es  schon 
bei  zwei  nahe  verwandten  Formen  derselben  Gattung  mit  ver- 


334  A.    KAUFMANN. 

schiedener  Entwicklung  dièses  Gebildes  zu  tun.  Bei  den  Cypriden 
ist  die  Zahl  der  Borsten  an  der  Athemplatte  der  zweiten  Maxille 
zu  systematischen  Zwecken  in  Verwendung  gekommen  ;  vielleicht 
kann  bei  genauer  Untersuchung  dièses  Gebilde  fur  Gattungen 
und  Arten  der  Cytheriden  dieselbe  Bedeutung  erlangen.  Dahl 
hat  dies  fur  die  Cytheriden  der  Ostsee  bereits  verwendet  ;  doch 
wâre  nun  das  Kriteriura  der  Gattung  auf  fiinf  Borsten  zu  setzen. 

Das  cylindrische  zweite  Glied  fiïhrt  in  der  Mitte  des  Rucken- 
randes  eine  lange  gebogene,  gefiederte  Borste  und  in  der  vor- 
dern  untern  Ecke  zwei  sehr  lange  gebogene,  aber  glatte  Dornen. 
An  dem  kûrzern  dritten  Glied  stehen  oben  sieben  feine,  am 
vordern  Ende  noch  zwei  Hakenborsten  und  eine  ganz  feine,  zu 
welchen  sich  zwei  gekrûmmte,  starke  Borsten  des  letzten 
Gliedes  gesellen.  Bei  Vernet  finden  sich,  wohl  irrttimlicher 
Weise,  noch  einige  mehr. 

Die  Maxille  (Taf.  XII,  Fig.  14)  prâsentiert  sich  in  der  gewohn- 
lichen  Gestalt.  Von  den  4  iîngerfôrmigen  Fortsâtzen  ist  der 
erste  der  grôsste  und  zweigliedrig  ;  aile  tragen  DornenbtlscheL 
An  der  Basis  des  letzten  steht  eine  hakig  gekrûmmte  Borste. 
Die  17  scheinbar  gegliederten  fein  bewimperten  Borsten  der 
Branchialplatte  sind  ungefâhr  von  derselben  Lange,  mit  Aus- 
nahme  der  ersten  und  letzten. 

Die  drei  Beinpaare  nehmen  nach  hinten  an  Grosse  zu  und  sind 
aile  viergliedrig.  Das  erste  Paar  (Taf.  XII,  Fig.  8)  ist  erkennt- 
lich  an  dem  sehr  kurzen  aber  um  so  breiteren  ersten  Glied,  das 
auf  der  Unterseite  mit  der  fur  die  Gattung  characterischen 
Borste  versehen  ist.  Dièse  ist  durch  kreisfôrmig  angeordnete 
lange  Haare  bewimpert,  auffâllig  stark  und  langer  als  das  ganze 
Glied.  Die  Oberseite  fûhrt  vorn  drei  geringelte  und  hinten  eine 
kurze  feine  Borste.  Das  zweite  fast  dreieckige  Glied  hat  nur 
am  Ende  eine  Borste,  ist  aber  am  Vorderrand  fein  behaart. 
Das  dritte  und  vierte  Glied  sind  ungefâhr  gleich.  Die  Endklaue 
zeigt  eine  starke  Kriimmung  und  nach  vorn  eine  feine  Zahne- 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  335 

lung.  Der  zweite  Fuss  (Taf.  XII,  Fig.  9)ist  vom  ersten  verschieden 
durch  das  lângere  erste  Glied  mit  nahezu  parallelen  Rândern, 
den  Mangel  einer  Endborste  und  durch  die  etwas  geradere 
Endklaue.  Das  erste  Glied  des  dritten  Fasses  (Taf.  XII,  Fig.  10) 
ist  noch  langer,  unten  etwas  konkav,  mit  einer  schwâchern 
untern  Borste  versehen.  Das  zweite  Glied  ist  bedeutend  langer, 
und  die  Endklaue  ist  schmal,  gegen  die  Spitze  sehr  fein  und 
fast  doppelt  so  lang  als  diejenige  des  ersten  Gliedes. 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  in  der  Lange  unter  sich 
und  zur  Endborste  wie  folgt  : 

Erster  Fuss  =  25  :  10  :  4  :  5  :  16 
Zweiter  Fuss  =  25  :  13  :  6  :  6  :  20 
Dritter  Fuss  =  29  :  22  :  8  :  6  :  30 

Die  Stiltdeisten  fur  aie  einzelnen  Beinpaare  (Taf.  XII,  Fig.  1 5), 
welche  bis  anhin  nur  bei  Claus  (23)  in  seiner  neuesten  Bearbei- 
tung  der  Cypriden  und  bei  G.-W.  Mueller  (26)  eingehende 
Beachtung  gefunden  haben,  sind  hier  sehr  einfach.  Sie  ver- 
laufen  in  Form  von  Chitinstâben  von  der  Basis  des  ersten 
Fussgliedes  ans  nach  den  Seiten  und  teilweise  bis  zum  Riicken 
des  Tieres  ;  durch  sie  erhâlt  das  Bein  einen  festen  Widerstand. 
Die  Stiitzleiste  des  ersten  Fusses  ist  bis  zur  Mitte  ungeteilt;  von 
da  aus  geht  nach  vorn  eine  breitere,  nach  hinten  eine  feine 
Abzweigung,  wâhrend  die  gerade  Fortsetzung  die  vordere 
Begrenzung  eines  dreieckigen  Feldes  darstellt.  Die  Leiste  des 
zweiten  Fusses  ist  stabchenfôrmig,  mit  einer  Unterbrechung  in 
der  Mitte  ;  diejenige  des  dritten  Fusspaares  ist  um  die  Hâlfte 
kiïrzer,  einfach  und  etwas  nach  vorn  gekrummt. 

Es  ist  nun  Sache  einer  moglichst  allseitigen  Untersuchung, 
ausser  den  Gliedmassen  und  den  Copulationsorganen  auch  noch 
andere  Teile  des  Korpers  zu  berilcksichtigen.  Darin  liegt  ein 
wertvoller  Vorzug  der  ZENKER'schen  Abhandlung  (6),  der  aber 
nur  wenige  Nachahmer  gefunden  hat,  abgesehen  von  denjenigen 


336  A.    KAUFMANN. 

Arbeiten,  welche  ausscbliesslich  die  Erforschung  der  Sexual- 
organe  zum  Gegenstand  hatten.  In  weitaus  den  meisten  Fàllen 
kônnen  ja  die  Eigentiïmlichkeiten,  die  nicht  im  Bereich  der 
Speciesunterscbeidung  liegen,  ubergangen  und  einer  Spezial- 
untersuchung  tiberlassen  werden,  doch  halte  ich  es  im  Interesse 
einer  genauen  Vorstellung  fur  passend,  auch  die  Verhâltnisse 
des  Kopfgeriïstes  mit  in  Betraclit  zu  ziehen. 

Was  ich  als  Kopf  bezeichne,  ist  derjenige  Teil  des  Kôrpers, 
der  vor  dem  Sternalast  liegt  und  in  einen  eigentlichen  Kopfteil 
mit  Stirn  und  Oberlippe  und  in  eine  Unterlippe  zerfallt  (Taf.  XII, 
Fig.  5  und  6). 

In  dem  hintern  Teil  der  Kopfpartie  finden  sieh  zwei  nach  der 
Sagittalebene  riickwârts  sich  vereinigende  Leisten  (Fig.  5  und 
6,  a),  welche  an  der  Seite  des  Kopfes  in  einem  erweiterten  Ende 
mit  der  geraden,  stàbchenfôrmigen  Seitenleiste  (Fig.  9  e)  in  Ver- 
bindung  treten  und  ebenda  eine  feine  Leiste  (f)  nach  dem  obern 
Stirnrande  entsenden.  Die  in  der  obern  Hâlfte  gewôlbte,  nach 
unten  ziemlich  flache  Stirn  trâgt  eine  obère  (b),  eine  mittlere  (d) 
und  eine  seitlich  verlaufende  Reihe  (e)  feiner  ilorsten  und  spitzt 
sich  nach  der  Mundôffnung  keilformig  zu.  Der  untere  Rand  ist 
die  Oberlippe  (01),  die  hier  in  der  Gestalt  einer  nierenfôrmigen, 
die  Mundôffnung  deckenden,  am  ganzen  Rande  grob  bewimper- 
ten,  schief  nach  oben  hervorstehenden  Platte  auftritt.  Die  seit- 
lichen  Partien  der  Mundspalte  werden  durch  die  Mandibular- 
platten  ausgeftillt.  Die  untere  Flache  der  Mundhôhle  erscheint 
durch  verschiedenartige  Leisten  gestùtzt.  So  finden  wir  zwei 
seitliche  Stâbchen  (g)  als  âussere  Begrenzung,  die  mit  der 
Seitenleiste  des  Kopfes  in  Bertlhrung  tritt  und  an  dieser  Stelle 
eine  gekrtimmte  Leiste  nach  hinten  entsendet  (Erster  Sternalast 
Muller's?)  (Fig.  6&);  sodann  in  der  als  Unterlippe  zu  bezeich- 
nenden  Partie  zwei  seitliche  in  der  obern  Begrenzung  S-fôrmige 
Leisten  (S)  und  in  der  Mitte  eine  solche,  die  schief  nach  unten 
und  hinten  verlâurt  (m). 


DIE   SCHWEIZERISCHEN  CYTHERIDEN.  337 

Das  Ganze  stellt  also  ein  ziemlich  kompliziertes  Skelet  dar, 
an  welcliem  die  beiden  schief  nach  innen  verlaufenden  lappen- 
artigen  Anhânge  sich  erheben,  die  unten  in  ein  zungenfôrmiges, 
in  der  Mittellinie  vertieftes,  vom  Kôrper  vorstehendes  Anhângsel 
tibergehen  und  wie  dièses  an  den  Randern  reich  mit  langen 
Haaren  versehen  sind.  Dièse  Verhâltnisse  erinnern  sehr  an 
diejenigen,  die  ich  bei  Cythere  Jonesii  fand,  doch  scheint  hier 
der  Wald  von  Haargebilden  in  der  Umgebung  des  Mundes  noch 
dichter  zu  sein  als  bei  jener  Form. 

Direkt  in  Verbindung  mit  dem  Chitingeriist  der  Unterlippe 
steht  nun  die  gtirtelartige  Doppelleiste  (Fig.  16).  Dièse  bildet  in 
der  Mitte  eine  nach  beiden  Seiten  sich  verengende  Zelle  (Ster- 
num), die  von  starken  Leisten  begrenzt  ist.  Eine  Strecke  weit 
verlaufen  die  beiden  Leisten  vereint,  um  gegen  das  Ende  noch 
einmal  eine  sichelfôrmige  Zelle  einzuschliessen.  Das  Ganze  bildet 
eine  Grenze  zwischen  dem  vordern  Abschnitt  und  dem  hintern 
abdominalen  Teil  des  Kôrpers.  (Zweiter  Sternalast  G.-W. 
Muller's.) 

Es  ertibrigt  nun  noch,  einen  Blick  zu  werfen  auf  die  Verhâlt- 
nisse der  Genitalorgane  und  zwar,  da  bis  anhin  keine  Mânn- 
chen  aufgefunden  wurden,  auf  deriweïblichen  Cojndationsapparat 
(Fig.  19).  Derselbe  zerfâllt  in  zwei  Teile,  in  einen  flachen 
schaufelformigen,  auf  der  hintern  Seite  mit  zwei  kurzen  gefie- 
derten  Borsten  versehenen,  durchsichtigen  Abschnitt,  die  Furka 
(F),  und  den  ovalen  bis  ohrfôrmigen,  der  zur  Aufnahme  der 
Spermatozoen  dient,  die  Vaginalplatte  (v).  Dieser  ist  ebenfalls 
flach,  durch  einen  Chitinring  begrenzt  und  innen  durch  Muskel- 
strânge  und  Chitinablagerungen  undurchsichtig.  Vorn  an  dem- 
selben  liegt  eine  ohrlôrmige  Oeffnung,  die  in  einen  ziemlich 
engen  Kanal  ftihrt.  Der  Verlauf  dièses  Kanals  (k)  ist  bedeutend 
einfacher  als  bei  den  Cypriden,  da  er  nach  kurzem  geradem 
Verlauf  nur  eine  Schleife  macht,  sich  in  einer  Spirale  um  die- 
selbe  herumwendet,  um  in  der  ursprtinglichen  Richtung  weiter 


33b  A.    KAUFMANN. 

riickwârts  zu  verlaufen  und  in  die  Samenblase  (vs)  einzumunden 
Leider  gelang  es  mir  bis  anhin  nicht,  die  Umrisse  der  Samen- 
blase festzustellen  und  ebenso  wenig  fand  ich  irgend  eine  Spur 
von  Spermatozoiden.  Ganz  in  der  Nâhe  der  Einmtindungsstelle 
dièses  Kanals  endigt  auch  ein  anderer,  doppelt  so  weiter,  der 
nach  einer  Biegung  die  Richtung  gegen  die  Ausfûhrungsôffnung 
einschlâgt,  aber  bald  in  einen  scheinbar  erweiterungsfâhigeu 
Gang  tibergeht  (Fig.  19  Ag).  Diesen  zweiten  Kanal  fand  ich 
zuerst  bei  marinen  Cytheriden,  deutete  ihn  aber  irrtumlich  als 
Oviduct.  Wie  schon  oben  bemerkt,  haben  wir  es  hier  mit  einem 
Ausfûhrungsgang  ftir  die  Spermatozoiden  zu  tun  ;  ich  finde  aber 
hier  keine  durch  Chitin  gesteifte  Ausfuhroffnung,  wie  bei  den 
genannten  Cythere-Formen,  was  mir  die  Annahme  nahe  legt, 
dass  der  untere  Teil  vielleicht  auch  als  Oviduct  functioniere. 

Wie  schon  gesagt,  sind  die  Mânnchen  bis  anhin  nicht 
gefunden  worden,  und  der  gânzliche  Mangel  an  Spermatozoiden 
lâsst  mich  vermuten,  dass  die  Fortpflanzung  hier  auf  partheno- 
genetischem  Wege  stattfinde,  wie  dies  bei  den  Cypriden  in  so 
ausgedehntem  Maasse  der  Fall  ist.  Wie  bei  diesen  ist  allerdings 
die  Môglichkeit  einer  geschlechtlichen  Fortpflanzung  ftir  irgend 
einen  Ort  auch  nicht  ausgesehlossen,  und  die  Mânnchen  konnten 
auch  nur  in  sehr  geringer  Zahl  und  nur  in  gewissen  Jahres- 
zeiten  auftreten,  doch  fehlt  zur  Zeit  jede  Spur,  die  zu  einer 
solchen  Annahme  berechtigte,  es  sei  demi,  dass  man  annehmen 
wollc,  weil  Oytheridea  torosa,  elongata,  papittosa  und  punctillata 
beide  Geschlechter  entwickeln,  so  mlissen  dièse  Verliâltnisse 
auch  bei  den  iïbrigen  Vertretern  der  Gattung  vorkommen. 

Die  Verbreitung  dièses  Tierchens  ist  eine  ungeahnt  grosse. 
In  der  Schweiz  wurde  sie  durch  Forel  im  Jahr  1873  im 
Genfersee  aufgefunden,  durch  Vernet  beschrieben  und  abge- 
bildet.  Seitdem  scheint  sie  dort  nicht  mehr  beobachtet  worden  zu 
sein,  obschon  zu  wiederholten  Malen  und  von  verschiedenen 
Forschern  die  Schweizerseen  auf  ihre  Faunen  untersucht  worden 
sind. 


DIE    SCHWEIZER1SCHEX    CVTHERIDEN.  339 

Ich  fand  dieselbe  unverkofft  in  grosser  Menge  in  Tiefen  bis 
zu  60  m.  ausser  im  Genfersee  zum  ersten  Mal  in  folgenden 
Seen  :  Neuenburger-,  Bieler-,  Murtner-,  Thuner-,  Brienzer-, 
Viervvaldstâdter-,  Sempacher-,  Hallwyler-,  Zuger-,  Aegeri-, 
Lowerzer-,  Ziircher-,  Walen-,  Boden-,  Luganer-  und  Langen- 
See,  Lac  de  Joux,  le  Brenet,  Pfaffikoner-  und  Greifensee. 
Leider  gliïckte  es  mir  trotz  zweimaligem  Besuch  nicht,  dièse 
Form  im  Comersee  nachzuweisen,  doch  vermute  ich,  dass  sie 
sich  auch  dort  findet,  wahrscheinlich  aber  nur  in  grôsseren 
Tiefen. 

Ausserhalb  der  Schweiz  constatierte  ich  sie  noch  im  Wolf- 
gang-  und  Mondsee  unweit  Salzburg,  was  wohl  die  Annahme 
berechtigt,  dass  sie  im  ganzen  dortigen  Seengebiet,  vielleicht 
im  ganzen  Alpengebiet  vorkommt. 

Bis  anhin  war  sie  nachgewiesen  worden  in  Norwegen,  Schwe- 
den,  Schottland,  England  und  Irland. 

2.  Gattung. 

LIMNICYTHERE  Brady. 

Limnicythere  Brady  1868. 
Acanthopus  Vernet   1878. 
Limnicythere  Dahl  1887. 

Brady  und  Norman  1889. 

G.-O.  Sars  1890. 

Vavra  1891.       • 

Zschokke  1894. 

In  der  Monographie  von  Brady  (9)  finden  wir  in  der  Gat- 
tungsbeschreibung  von  Limnicythere  den  Passus  : 

«  The  structure  of  the  upper  antennse,  together  with  the 
external  caracters  of  the  carapace  and  the  freshwater  habitat, 
seems  to  require  that  it  should  bee  placée!  in  a  distinct  genus.  » 


340  A.    KAUFMANN. 

Damit  war  die  Trennung  der  Gattung  (1868)  durchgefûhrt 
und  die  Bezeichnung  ihrem  Aufenthaltsort  entsprechend  ge- 
wâhlt.  Zu  diesen  Angaben  fiigt  Brady  dann  noch  hinzu  : 
«  Schale  unregelmâssig  hôckerig  oder  dornig,  dtinn  und  hornig. 
Das  Tier  gleicht  einer  Cythere  ;  die  Antennen  sind  aber  mit 
kurzen  Borsten  versehen,  anstatt  mit  Stacheln.  Die  obère 
Antenne  ist  funfgliedrig  mit  einem  sehr  verlângerten  letzten  und 
einem  âusserst  kurzen  drittletzten  Glied.  »  Im  Fernern  drtickt 
er  die  Vermutung  a  us,  es  mochten  bei  genauerer  Pruftmg  noch 
mehr  Unterscheidungsmerkmale  aufgefunden  werden. 

Nun  aber  giebt  G.-W.  Mueller  (26,  p.  351)  «  ein  sehr 
schlankes,  langes  letztes  Glied  und  ein  kurzes  vorletztes  » 
als  Characteristicum  fur  die  Gattung  Cythere  an,  wodurch 
der  Hauptgrund  zur  Trennung  der  Gattung  dahin  fallt.  Leider 
sehen  sich  dann  Brady  und  Norman  (16)  in  ihrem  neuern 
Werke  nicht  mehr  veranlasst,  beztiglich  der  Gattungscharak- 
tere  eine  Angabe  zu  machen,  so  dass  man  auch  hier  im 
Unklaren  ist,  da  man  der  Schalenzeichnung  und  der  stârkern 
Krummung  der  Antennenanhânge  nicht  so  viel  Bedeutung 
zumessen  darf. 

Dahl  bemuhte  sich  dann  (17,  p.  19),  gestutzt  auf  die  Ver- 
hâltnisse  einer  Art,  Limnocythere  incisa  Dahl,  neue  weniger 
unsichere  Merkmale  als  Kennzeichen  aufzustellen  und  zog, 
gewiss  mit  Recht,  den  Anhang  des  Mandibulartasters  als 
Kriterium  heran.  Er  âussert  daruber  :  «  Der  ganze  Anhang  ist 
bedeutend  grôsser,  blattfôrmig  und  besitzt  ausser  den  zahl- 
reichen  regelmâssigen  Borsten  zwei  durch  ihre  Stellung  ausge- 
zeichnete,  wie  sie  an  der  Maxille  vorkommen.  »  Ueber  die  Zahl 
dieser  Anhânge  finden  wir  aber  leider  keine  Angaben,  sehen 
aber  in  der  Darstellung  deren  sieben  (17,  Taf.  II,  Fig.  54). 

Mehrfache  Prul'ungen  dei"  einheimischen  Form  sowie  der 
auslàndischen,  insolern  sie  mir  zur  Verlugung  standen,  liessen 
mich  immer  nur  deren  fiinf  finden,  so  dass  mir  die  Vermutung 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  341 

nahe  liegt,  es  môchte  sich  bei  L.  incisa  Dahl  um  eine  ungenaue 
Beobachtung  handeln.  Leider  mtisste  ich  dann  auch  ftir  die  von 
Zschokke  (25)  aufgestellte  neue  Art  L.  neocomensis,  der  ich 
weiter  unten  noch  eine  besondere  Berucksichtigung  widmen 
werde,  eine  âhnliche  Tâuschung  annehmen,  da  ebenfalls  neun 
Borsten  dargestellt  werden.  Dièse  Widersprtiche  lassen  die 
Frage  noch  unentschieden,  in  welcher  Weise  die  Verhâltnisse 
des  Branchialanhangs  als  Unterscheidungsmerkmale  aufzufassen 
seien  ;  dass  er  in  diesem  Sinne  Verwendung  finden  wird,  halte 
ich  fur  zweifellos,  doch  kann  es  auch  hier  nur  geschehen,  gestiitzt 
auf  erneuerte  und  vermehrte  Untersuchungen  aller  bekannten 
Arten. 

Aus  meinen  Befunden,  sowie  ans  den  mir  zugânglichen  Dar- 
stellungen  anderer  Arten  zu  schliessen,  scheint  mir  die  Annahme 
gestattet,  dass  in  der  Anzahl  der  Borsten  des  ersten  Gliedes  der 
Anteimen  ein  durchgreifender  Unterschied  zwischen  dieser  und 
der  ersten  Gattung  bestehe.  Wâhrend  wir  bei  Cytheridea  am 
Ende  des  letzten  Gliedes  der  ersten  Antenne  eine  Doppelborste 
und  eine  einfache  antreffen,  finden  wir  bei  Limnicythere  eine 
Doppelborste  und  zwei  einfache.  In  âhnlicher  Weise  zeigt  sich 
die  zweite  Antenne  der  Gattung  Gytheridea  am  Endglied  mit 
drei  Borsten  bewaffnet,  wâhrend  Limnicythere  an  der  gleichen 
Stelle  deren  nur  zwei  trâgt.  Dièse  Verhâltnisse  treffen  wir  bei 
der  Gattung  Cytheridea  nach  den  Angaben  Mueller's  (p.  360, 
Taf.  30,  Fig.  32),  bei  Gytheridea  turbida  Muller,  bei 
Cytheridea  torosa  Jones  nach  Dahl  (Taf.  II,  Fig.  35  und  36) 
und  bei  Limnicythere  incisa  Dahl  (Taf.  II,  Fig.  52  und  53), 
ferner  nach  Vavra  bei  Limnicythere  stationis  Vavra  (p.  109, 
Fig.  1  und  2),  nach  Brady  bei  Cytheridea  elongata  Brady 
(Taf.  40,  Fig.  6a),  Cytheridea  papïllosa  Bosquet  (Taf.  40, 
Fig.  lb),  sowie  nach  Zschokke  bei  Limnicythere  neocomensis 
Zschokke  (Taf.  XIV,  Fig.  4  und  5). 

Ein  weiterer  Unterschied  scheint  mir  in  der  Streckung  des 

Rev.  Scisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  23 


342  A.    KAUFMANN. 

vorletzten  Gliedes  der  zweiten  Antenne  zu  liegen,  welches  doch 
meistens  die  Lange  des  letzten  erreicht  und  sechs  ungefâhr 
gleich  lange  Borsten  tràgt,  wâhrend  Cytheridea  deren  nur  drei 
oder  vier  besitzt.  Dazu  komint  dann  noch  die  geringere  Hârte 
der  Schale,  die  grossere  Durchsichtigkeit  derselben,  die  Farb- 
losigkeit  der  Gliedmassen  und  die  geringere  Ausbildung  der 
Borste  ara  Hinterrande  des  Staminés  der  Beinpaare. 

Die  Verbreitung  der  Gattung  Limnicythere  ist  durchaus  nicht 
endgtiltig  festgestellt.  Bis  anhin  ist  sie  bekannt  geworden  aus 
England,  Schottland,  Irland,  Schweden.  Norwegen,  Holland, 
Frankreich,  Bôhmen,  Ungarn,  der  Ostsee  und  der  Schweiz,  und 
ist  in  den  verschiedenen  Lokalitàten  in  Form  von  sechs  Species 
aufgetreten.  Es  scheint  mir  wahrscheinlich,,  dass  ihr  Verbrei- 
tungsgebiet  sich  weit  iïber  die  europâischen  Grenzen  hinaus 
erstreckt. 

Limnicythere  sancti-patricii  Brady  und  Robertson  (10). 

Limnicythere  sancti-patricii  Brady  und  Robertson  1866. 

Acanthopus  elongatus  Vernet  1877. 

Limnicythere  sancti-patricii  Brady  und  Norman  1889. 

»  inopinata  Moniez  1889. 

»  sancti-patricii  G.-O.  Sars  1890. 

»  relicta  Kaufmann  1892. 

»  neocomensis  Zschokke  1894. 

Zu  den  beiden  durch  Baird  und  Norman  bekannt  gewor- 
denen  Arten,  Limnicythere  inopinata  und  Limnicythere  monstri- 
ficaiùgten  Brady  und  Robertson  im  Jahr  1869  dièse  dritte 
Species  hinzu.  Als  solche  finden  wir  sie  auch  in  dein  Werke 
liber  die  nordeuropâischen  Ostracoden  von  Brady  und  Nor- 
man angefulirt.  Erst  nach  dem  Verlauf  von  zwei  Decennien 
wurde  sie  neuerdings  erkannt  und  zwar  von  Sars  in  einer  Form, 
die  er  aus  einem  Seebecken  nôrdlich  von  Christiania  bezogen, 
aber  unter  der  Bezeichnung  Cythere  inopinata  beschrieben 
hatte. 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  343 

In  der  eben  angefiihrten  Arbeit  von  Brady  und  Norman 
wird  die  Species  Acanthopus  elongatus  Vernet  schon  der  Gattung 
lAmnicythere  einverleibt  und  mit  der  Species  L.  relicta  Liljeborg 
identifiziert.  Auf  G.rund  meiner  Untersuchungen  an  Objekten 
aus  dem  Genfersee  zweifelte  ich  niclit  an  der  Richtigkeit  dieser 
Ansicht  in  Bezug  auf  die  Gattung  und  glaubte  auch  mit  Rtick- 
sicht  auf  die  Species,  die  mir  damais  noch  nicht  zum  Vergleiche 
vorlag,  dieser  Annahme  beipflichten  zu  miissen  (22).  Es  geschah 
dies  auch  in  der  Absicht,  der  Identificierung  mit  Limnicythere 
inopinata,  welche  Moniez  vornahni,  entgegenzutreten.  Meine 
Ansicht  erkannte  ich  als  eine  irrtîimliche  in  dem  Momente,  als 
mir  durch  die  Gtite  des  Herrn  Norman  ein  Mannchen  der 
Limnicythere  sancti-patricii  zur  Untersuchung  vorlag,  an  dessen 
Copulationsapparat  ich  massgebende  Anhaltspunkte  genug  fand, 
um  meine  Species  mit  der  zugesandten  zweifellos  als  identisch 
zu  bezeichnen. 

Die  Schale.  (Taf.  XIII,  Fig.  20—28.) 

Lange  çf  0,82  mm.      Q   0,77  mm. 

Breite  0,40     » 

Dicke  0,31     »  0,37     » 

Wie  schon  Vernet  bemerkt,  ist  die  Schale  mannigfachen 
Variationen  unterworfen,  doch  ist  es  fraglich,  ob  dieselben  so 
gross  sind,  wie  es  Vernet  erschien.  Den  Erhôhungen  und  Ver- 
tiefungen  der  Schale  hat  Vernet  nicht  viel  Aufmerksamkeit 
geschenkt,  sondern  mehr  dem  Umrisse.  Diesen  letzteren  aber 
fand  ich  gerade  ziemlich  konstant,  was  mich  vermuten  lasst, 
dass  bei  Vernet  auch  Schalen  der  folgenden  Gattung  zur  Unter- 
suchung gelangten.  Es  ist  dies  um  so  wahrscheinlicher,  als  ich 
auch  in  der  Nàhe  von  Morges  beide  Formen  in  fast  derselben 
Hâufigkeit  vorfand. 

Vor  allem  ist  aulfâllig,  dass  die  Geschlechtsdifferenzen  um- 
ândernd  in  die  Schalenform  eingegriffen  und  fur  jedes  Geschlecht 


344  A.    KAUFMANN. 

eine  leicht  erkennbare  characteristische  Gestaltung  veranlasst 
haben,  eine  Erscheinung,  wie  sie  sich  in  dem  Grade  bei  den 
Ostracoden  selten  finden  wird. 

Was  zuerst  die  Schale  des  Mânnchens  anbelangt  (Fig.  20, 
21),  so  ist  sie  es  wohl,  welche  Vernet  zu  der  Bezeichnung 
elongatus  bestimmt  haben  mag.  Dieselbe  ist,  im  Vergleich  zu 
derjenigen  von  Cytheridea  lacustris,  sehr  in  die  Lange  gezogen  ; 
der  obère  Rand,  besonders  der  linken  Schale,  verlâuft  fast  gerade 
bis  vorn  zur  Augengegend,  wo  er  sich  ein  wenig  erhebt  und  in 
den  ungefâhr  halbkreisfôrmigen  Vorderrand  iibergeht.  Der 
Unterrand  zeigt  eine  tiefe  Einbuchtung,  welche  unterhalb  der 
Schliessmuskeleindriïcke  am  hochsten  steigt.  Von  da  an  geht  er 
in  den  ebenfalls  kreisrunden  Hinterrand  liber.  Die  grôsste  Breite 
erreicht  die  Schale  im  hinteren  Drittel,  doch  ist  dieselbe  in  der 
Augengegend  nur  wenig  geringer. 

Von  der  Form  dièses  Umrisses  weicht  diejenige  beim  Weib- 
chen  merklich  ab,  indem  hier  die  Schale  im  vordern  Viertel  die 
grôsste  Breite  erreicht,  die  mit  derjenigen  der  mânnlichen  Schale 
so  ziemlich  tibereinstimmt.  Die  Einbuchtung  in  der  Mundgegend 
ist  weniger  tief  und  die  Erhôhung  uber  dem  Auge  fehlt  (Fig.  22). 

Die  Erhôhungen  und  Vertiefungen  auf  der  Schale  sind  cha- 
racteristisch,  doch  bei  weitem  nicht  so  bestàndig,  dass  man  sie 
allein  als  Speciesmerkmale  verwenden  diirfte. 

Vertiefungen  finden  sich  zwei,  bei  beidenGeschlechterngleich- 
mâssig  entwickelt,  in  der  Nâhe  des  Dorsalrandes  hinter  dem 
Auge.  Die  hintere  von  ihnen  ist  die  tiefere  und  lângere  und  geht 
in  eine  quer  verlaufende  Rinne  tiber,  in  die  das  Ende  des 
Schliessmuskels  fâllt.  Die  grôsste  Wolbung  erleidet  die  Schale 
im  hinteren  Drittel  ventralwârts.  Von  dieser  Stelle  an  fâllt  sie 
gegen  den  untern  Rand  fast  horizontal  ab  (Fig.  24  und  25)  und 
ebenso  nach  hinten,  wovon  wir  in  der  Ansicht  von  oben  nur 
wenig  erblicken,  da  gerade  an  dieser  Stelle  die  Schalen  am 
Rûckenrand  âhnliche  Dimensionen  erlangen.  Die  Ansicht  von 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  345 

oben  (Fig.  21)  zeigt  uns  ferner,  wie  beim  Mânnchen  das  Hinter- 
ende  stumpf  ist,  wâhrend  dem  die  Schalen  nach  vorn  sich  rasch 
nâhern  und  eine  scharfe  Kante  bilden  (Fig.  21). 

Wâhrend  dem  nun  die  Schale  des  Mânnchens  nur  ganz  wenig 
variiert,  finden  sich  bei  den  Weibchen  oft  so  verschiedene 
Formen,  dass  man  sie  leicht  fur  Angehôrige  zweier  Species 
halten  kônnte.  Es  giebt  sich  dies  hauptsâchlich  in  der  Ansicht 
von  oben  und  von  vorn  oder  hinten  zu  erkennen.  Wir  sehen  in 
den  meisten  Fâllen  die  Umrisse  der  Weibchen  denjenigen  des 
Mânnchens  (Fig.  21)  âhnlich,  doch  treten  hie  und  da  Exemplare 
auf,  bei  denen  die  Schalen  da,  wo  sie  sich  am  weitesten  von  der 
Mittellinie  entfernen,  in  breit  kegelfôrmige  Fortsâtze  auslaufen 
(Fig.  23  und  25).  Es  lassen  sich  dieselben  schon  in  der  Seiten- 
ansicht  leicht  erkennen.  In  der  Hohe  und  Breite  dieser  Erhe- 
bung  beruht  die  Verânderlichkeit  der  Schale,  mehr  als  in  irgend 
einem  andern  Punkte. 

Unweit  des  Vorder-  und  Hinterrandes  verlâuft,  zu  diesen 
ungefâhr  gleichlaufend,  die  Randlinie.  Dièse  nâhert  sich  dem 
Hinterrande  etwas  mehr  und  bezeichnet  die  Stelle  wo  der  Hohl- 
raum  der  Schale  beginnt.  Beim  Mânnchen  ist  er  auch  vom 
Vorderrande  etwas  weiter  entfernt.  Von  der  Linie  aus  verlaufen 
strahlenformig  die  feinen  Kanâle,  die  zur  Aufuahme  der  langen, 
uber  den  Rand  hinaustretenden  Borstenhaare  dienen  (Fig.  20, 
22  und  28).  Ich  habe  dieselben  nient  so  prâgnant  hervortreten 
sehen,  wie  es  Vernet  abbildet. 

Die  Muskeleindrucke  sind  kleiner  als  bei  Cytheridea,  finden 
sich  aber  ungefâhr  in  derselben  Anordnung. 

Die  vier  Eindriicke  der  Schliessmuskelbundel  liegen  hier  in 
einer  Vertiefung  ;  sie  sind  ungefâhr  oval  und  beruhren  sich  mit 
der  Breitseite.  Von  den  ubrigen  den  Gliedmassen  zukommenden 
Eindrucken  liegen  drei  kleine  ovale  in  einer  Linie,  die  schief 
zum  Rûcken  lâuft  und  drei  kreisrunde  in  last  derselben  Ent- 
fernung,  teils  vor,  teils  unterhalb  des  Schliessmuskelansatzes. 


346  A.    KAUFMANN. 

Dazu  konimen  noch  einige  kleinere  in  den  dreieckfôrmigen  Ver- 
tiefungen  (Fig.  26). 

Die  Oberflâche  der  Schale  zeigt  eine  deutliche,  characteris- 
tische  Felderung.  Dieselbe  besteht  aus  anastomosierenden  wall- 
artigen  Erhôhungen,  die  unregeimâssige  Felder  begrenzen,  und 
in  denen  wiederum  seichte  kleine  Vertiefungen  zerstreut  liegen 
(Fig.  27).  Dièse  Zeichnungen  verschwinden  gegen  den  Rand 
hin.  Die  Darstellung  dieser  Felderung  ist  in  der  Seitenansicht 
(Fig.  20  und  22)  absichtlich  weggelassen  worden,  weil  die 
Begrenzung  der  Felder  eben  nicht  in  dunkeln  Linien  erscheint 
und  eine  dunkle  Zeichnung  der  Vertiefungen  in  dieser  Ver- 
grôsserung  auf  zu  grosse  Schwierigkeiten  stôsst.  Aehnliche 
Ornamente  der  Schale  treffen  wir  nach  Dahl  bei  Limnicythere 
incisa  (Taf.  II,  Fig.  49,  50,  51).  Auf  der  ganzen  Oberflâche 
zerstreut  zeigen  sich  vereinzelte  Poren  (Fig.  27).  Die  Farbe  der 
Schale  ist,  bei  geringer  Durchsichtigkeit  und  Hârte,  weisslich. 

Die  Gliedmassen  sind  im  Allgemeinen  schlanker  als  bei 
Cytheridea  und  nicht  braun  gefârbt.  Das  trifft  in  hohem  Maasse 
zu  fur  die  erste  Antenne  (Taf.  XIII,  Fig.  33).  Die  ftinf  Glieder 
derselben  sind  deutlich  getrennt.  Das  erste  und  zweite  Glied 
sind  von  der  gleichen  Breite,  doch  ist  das  erste  langer.  Ain 
vorderen  Ende  steht  ein  kleiner  Haarkranz.  Das  zweite  Glied 
ist  auf  der  Oberseite  mit  einer  unterbrochenen  Reihe  von 
kurzeren  und  mit  einem  Buschel  lângerer  Haare  versehen; 
ebenso  trâgt  die  untere  Ecke  des  distalen  Endes  ein  Buschel 
und  dazu  eine  Borste,  deren  Lange  vielleicht  als  ein  Haupt- 
merkmal  cler  Gattung  anzusehen  ist.  Sie  ist  nâmlich  nicht  ganz 
zwei  mal  so  lang  als  das  dritte  Glied.  Ganz  so  verhàlt  sie 
sich  bei  Limnicythere  stationis  Vavra  (p.  109,  Fig.  II),  bei 
L.  incisa  Dahl  (Taf.  II,  Fig.  52)  und  bei  L.  inopinata  Brady 
(Taf.  39,  Fig.  1  a).  Das  dritte  Glied  ist  ungefâhr  so  lang  wie 
breit  und  mit  einer  langen  Borste  versehen.  Das  vierte  Glied 
ist  nur  halb  so  breit  als  das  zweite,  aber  ungefâhr  so  lang,  am 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  347 

proximalen  Ende  mit  zwei,  am  distalen  mit  vier  gleichen  Borsten 
bewaffnet. 

Das  funfte  Glied  erreicht  die  Lange  des  vièrten  nicht,  ist 
auch  nur  etwa  halb  so  breit  wie  dièses  und  trâgt  am  Ende  zwei 
einfache  spitzauslaufende  Borsten  und  die  Doppelborste,  deren 
obérer  Teil  Sinnesborste  ist  (Fig.  34). 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  in  der  Lange  wie  8  :  5  : 
2:5:4. 

Die  zwexte  Antenne  (Fig.  35)  ist  âhnlich  derjenigen  von 
Cytheridea,  doch  ist  das  Chitingerust  des  Basalteiles  weniger 
massiv.  Wir  erkennen  an  der  Artikulationsstelle  drei  ringfôr- 
migeChitinleisten,  an  deren  oberste  sich  eine  vierte  anschliesst, 
welche  die  Kôrperoberflâche  gegen  den  untern  hintern  Teil  des 
Staminés  abschliesst.  Von  der  Mitte  der  drei  Ringleisten  aus 
geht  eine  gerade,  nach  kurzem  Verlaufe  sich  wieder  verzwei- 
gende,  in  eine  feine  Spitze  auslaufende  Leiste  seitlich  am  Kopfe 
empor.  Das  Stammglied  der  Antenne  ist  sowohl  am  proximalen 
als  am  distalen  Ende  mit  Haarreihen  versehen.  Das  zweite 
trapezoidale  Glied  fuhrt  eine  befiederte  Borste  am  untern  vor- 
dern  Ende  und  einen  Haarbiischel  an  der  obern  Kante.  An  dem 
dritten,  nach  vorn  sich  verjungenden  Gliede  sind  die  fiinf  Borsten 
der  Unterseite  getrennt  in  zwei  endstândige  und  drei  dem 
Grunde  genâherte,  von  denen  die  oberste  wieder  eine  deutliche 
Sinnesborste  ist.  In  der  Stellung  dieser  Borsten  liegt  ebenfalls 
ein  auffalliger  Unterschied  gegentiber  Cytheridea  lacustris.  Auf 
der  oberen  Seite  entspringen  vorn  zwei  steife  Borsten,  hinten 
einige  feine  Haare.  An  dem  ganz  kleinen  letzten  Glied  treten 
drei  schwach  gekriïmmte  Dornen  auf,  die  mir  wiederum  fur  die 
Gattung  als  characteristisch  erscheinen.  Die  Spinnborste  findet 
sich  in  derselben  Grosse  und  Lage  wie  in  voriger  Gattung 
(Fig.  35  #6). 

Die  Glieder  verhalten  sich  in  der  Lange  wie  18  :  5  :  15  :  3. 

Die  Mandïbel  bietet  keine  Besonderheiten  in  der  Ausbildung 


348  A.    KAUFMANN. 

der  Kauplatte,  dagegen  ist  der  Taster  breiter,  daftir  aber 
weniger  lang  und  mit  kiirzeren  schwâcheren  Borsten  versehen. 
An  dem  deutlich  ausgebildeten  Branchialanhang  (Fig.  36)  sah 
ich  nie  mehr  als  sieben  Borsten,  von  denen  zwei  verkiirzt  sind 
und  eine  in  der  Richtung  des  Tasters  geneigt  ist.  Wie  schon 
oben  angedeutet,  halte  ich  die  genaue  Beriicksichtigung  dièses 
Anhanges  fiir  sehr  wiehtig  und  gebe  der  Hoffnung  Raum,  dass 
in  dem  Verhalten  desselben  ein  Gattungscharacter  môchte 
gefunden  werden. 

In  der  Gestalt  der  Maxille  weicht  die  Form  nicht  von  andern 
Arten  ab. 

Von  den  Beinpaaren  ist  die  Durchsichtigkeit  aller  Teile  auf- 
fâllig.  Der  Stamm  ist  mehr  dreieckig,  die  Zahl  und  Stellung 
der  Borsten  die  gleiche,  doch  verrat  nichts  mehr  die  reduzierte 
Athemplatte  auf  der  Unterseite,  da  deren  Borsten  bedeutend 
weniger  krâftig  entwickelt  sind,  als  bei  Cytheridea  lacustris. 
Die  dritten  und  vierten  Glieder  treten  in  der  Lange  nicht  so 
zurtick  im  Verhâltnis  zum  zweiten  Glied  und  sind  schlanker  und 
gleichmâssig  breit.  Eine  Behaarung  auf  der  Vorderseite  konnte 
ich  nicht  nachweisen.  Geschlechtsunterschiede  zeigen  sich  am 
dritten  Beinpaar  in  der  Lange  und  dem  Bau  der  Endborste. 
Dièse  ist  beim  Weibchen  ungefâhr  so  lang  wie  die  drei  letzten 
Glieder  zusammen,  beim  Mânnchen  fast  noch  einmal  so  lang. 
Auch  verschwindet  bei  diesem  auf  der  Aussenseite  schon  vor 
der  Mitte  die  chitinôse  Begrenzung  plotzlich  und  macht  einer 
zarten  hyalinen  Platz  (Fig.  32).  Die  einzelnen  Glieder  verhalten 
sich  unter  sich  und  zur  Endborste  : 

P,  =  15  :  10  :  6  :  5  :  12  (Endborste)  Fig.  29. 

P2  =  16:  10:7:  5  :  17  »  Fig.  30. 

P,Ç)  =  16:  11:  5:5:25       »  Fig.  31. 

PaCf  =  16  :  11  :  5  :  5  :  40       »  Fig.  32. 

Wie  bei  allen  marinen  Cytheriden,  so  tritt  auch  hier  das  sog. 
pinseliormige  Organ,   das  als  ein  Rest  einer  zweiten  Maxille 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  349 

gedeutet  wird,  beim  Mânnchen  auf  und  zwar  in  Form  eines 
zwischen  dem  ersten  Beinpaar  stehenden  paarigen  cylindrischen 
Fortsatzes  mit  einem  Borstenblischel  an  dessen  Ende  (Fig.  37). 

Von  den  Copulationsorganen  sind  die  weiblichen,  noch  viel 
mehr  aber  die  raânnlichen  in  characteristischer  Weise  aus- 
gebildet. 

Am  Abdominalende  des  Weibchens  erhebt  sich  auf  einem 
kegelfôrmigen  Fortsatz  der  Schwanzstachel  (Fig.  41  Eb).  Die 
obère  Begrenzung  trâgt  sieben  Reihen  feiner  Hârchen.  Unweit 
der  Afterôffnung  steht  die  deutliche  Furka  (Fig.  41  F)  als  eine 
flachgedrtickte  Erhebung  mit  annâhernd  parallelen  Rândern, 
einer  feinen  kurzen  Borste  in  der  Mitte  des  Hinterrandes  und 
einer  etwas  stârkeren  am  Ende.  Unmittelbar  davor  hebt  sich 
die  halbkreisformige  Vaginalplatte  vom  Kôrper  ab  (Fig.  41  v). 
Die  Begrenzung  derselben  ist  besonders  nach  oben  stark  ;  in  der 
Mitte  des  obern  Randes  biegt  eine  sichelfôrmige  Leiste  ab  und 
begrenzt  die  Stelle,  an  weJcher  der  Eingang  in  den  zur  Samen- 
blase  fuhrenden  Gang  liegt.  Von  dieseni  Punkte  aus  gehen 
Muskelziige  rtickwârts  und  ermoglichen  eine  kleine  Lagen- 
yerânderung  der  einzeinen  Teile  beim  Copulationsakt. 

Der  mànnlicbe  Copulationsapparat  ist  dasjenige  Organ,  wel- 
ches  als  das  massgebendste  Gebilde  zur  Unterscheidung  der 
Arten  zu  betrachten  ist.  Ich  habe  dièse  Ansicht  schon  1885 
geâussert  und  durch  spàtere  Untersuchungen  von  anderer  Seite, 
in  jûugster  Zeit  durch  die  Bearbeitung  der  Ostracoden  des  Golfes 
von  Neapel  erfreulich  bestàtigt  gefunden.  G.-W.  Mueller 
schenkt  diesem  Organ  bei  allen  Arten  voile  Aufmerksamkeit 
und  giebt  auch  dessen  Abbildung  mit  der  wtinschenswerten 
Genauigkeit. 

In  dem  vorliegenden  Falle  liess  sich  die  Art  sofort  erkennen, 
wie  ich  weiter  unten  noch  darlegen  werde. 

Das  Organ  (Fig.  38,  39)  besteht  aus  zwei  synimetrischen 
Hâlften,  die  sich  aus  einer  seitlichen  Vereinigung  von  Chitin- 


350  A.    KAUFMANN. 

platten  und  einem  verbindenden  komplizierten  Geriist  zusam- 
mensetzen.  Am  Ende  des  Abdomens  erscheint  als  Verbindungs- 
stûck  eine  viereckige,  oben  und  hinten  durch  Leisten  begrenzte 
Platte,  welche  nach  vorn  in  eine  ungefâhr  viereckige  ûbergeht, 
an  die  sich  eine  flach  schaufelfôrmige,  etwas  nach  aussen 
gewôlbte  anschliesst.  In  der  Mitte  und  am  Hinterrande  dieser 
Platte  treten  viele  Leisten  und  Hocker  zusammen  und  veran- 
lassen  eine  braune  Fârbung  und  die  gânzliche  Undurchsichtig- 
keit  dieser  Stellen.  Als  eigentlimliche  Anhânge  finden  sich  im 
vorderen  Dreieck  ein  nach  oben  verlaufender,  am  Ende  leicht 
gebogener  (Fig.  38a)  und  ein  nach  unten  gerichteter  geknieter 
fingerfôrmiger  Fortsatz  (Fig.  386).  Ein  Hohlraum  zur  allfâlligen 
Aufnahme  der  Spermatozoiden  lâsst  sich  nicht  nachweisen. 

An  der  unteren  Ecke  erhebt  sich  je  eine  dicke  nach  unten 
geiïchtete  Borste  (Fig.  38  Eb),  und  an  derselben  Stelle  steht  eine 
sichelfôrmig  gekriïmmte  schinale  Platte,  die  nach  hinten  einen 
lângeren  und  einen  kurzeren  stumpfen  Fortsatz  trâgt  (Fig.  38  c 
und  d).  Das  Ende  verbreitert  sich  wieder  zu  einem  stumpfen 
Dreieck  und  verbindet  sich  an  der  vorderen  Kante  mit  dem 
gleichen  Gebilde  der  anderen  Hâlfte.  Der  ganze  Apparat  ist 
beweglich  und  in  seinen  einzelnen  Teilen  verschiebbar  durch 
den  Besitz  von  verschiedenen  Muskellagen,  deren  Biïndel  beson- 
ders  von  der  dunkleren  mittleren  Partie  nach  dem  oberen 
vorderen  Rande  verlaufen  (Fig.  38  m). 

Das  Kopfgeriist  zeigt  denselben  Bau  wie  bei  Cytheridea 
lacustris. 

Das  Sternum  (Fig.  40)  bildet  gegen  die  Medianebene  hin 
zwei  Zellen.  Spâter  vereinigen  sich  die  beiden  Seitenleisten,  um 
sich  nach  Abgabe  eines  Seitenzweiges  wieder  von  einander  zu 
entfernen  und  in  eine  feine  Spitze  auszulaufen. 

Viel  mâchtiger  als  bei  Cytheridea  lacustris  ist  dann  das 
Chitingerust  der  Beinpaare  entwickelt  (Fig.  41). 

Die  Lciste  des  ersten  Beines  veiiàuft  unverzweigt  und  gerade, 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  351 

die  des  zweiten  Paares  ist  stârker,  gebogen  und  entsendet  nach 
vorn  zwei  sich  nâhernde  Auslâufer,  diejenige  des  drifcten  Paares 
zeigt  sich  stark  verbreitert,  hat  zwei  ungleich  entfernte  Fort- 
sâtze  und  geht  nach  hinten  in  eine  gewôlbte  Platte  tiber.  Die 
Enden  der  Stiltzleisten  werden  durch  besondere  Leisten  mit 
einander  verbunden  und  setzen  sich  beim  ersten  und  zweiten 
Fuss  in  eine  fein  endigende  Doppelleiste  fort. 

Besonders  auffâllig  bei  dieser  Species  entwickelt  sich  dann 
noch  ein  Chitingeriist  vor  der  Vaginalplatte,  in  deren  Nâhe  eine 
breite  Lamelle  den  Kôrper  begrenzt.  Vor  dieser  liegt  ein  durch 
Leisten  eingerahmtes  Feld,  von  dessen  hinterer  obérer  Ecke 
ein  langer  Ast  nach  oben  abzweigt  und  mit  seiner  Spitze  fast 
die  hintere  Kante  des  Abdomens  erreicht  (Fig.  41  Sta). 

Nach  diesen  genauen  Darstellungen  sei  es  mir  noch  gestattet, 
vergleichsweise  die  nâchstverwandten  Arten  in  Betracht  zu 
ziehen  und  auf  einige  sehr  auffâllige  Unterschiede  im  Bau  dièses 
oder  jenes  Organes  hinzuweisen. 

Was  in  erster  Linie  die  Species  Limnicythere  incisa  Dahl 
anbelangt,  so  dtirfte  dieselbe  mit  der  vorliegenden  Form  in  der 
(restait  der  Schale  einige  Uebereinstimmung  zeigen,  wenigstens 
ist  an  âhnlicher  Stelle  eine  Einschnurung  vorhanden.  Eigenartig 
erscheint  es  mir  aber,  dass,  nach  der  Darstellung  Taf.  II, 
Fig.  50  zu  schliessen,  die  Schale  nach  hinten  sich  verengert, 
was  im  Reiche  der  Cytheriden  nur  selten  vorkommt,  da  es  der 
Natur  der  Korperdimensionen  widerspricht.  Moglicherweise 
liegt  aber  ein  Irrtum  in  der  Darstellung  vor.  Im  Fernern  dtirfte 
vielleicht  auch  der  Mandibulartaster  einer  erneuerten  Prtifung 
unterzogen  werden,  da  ich  tiberall  nur  fiinf  lange  Borsten  fand 
und  nicht  gern  annehme,  dass  in  ein  und  derselben  Gattung  die 
Zahl  dieser  Anhânge  verschieden  sei. 

Leider  finden  wir  bei  Dahl  keine  Angaben  tiber  die  Ver- 
hâltnisse  des  Copulationsorganes  und  auch  die  Darstellung  der 
Furka  (Taf.  II,  Fig.  57)  scheint  mir  nicht  vollstândig  zu  sein, 


352  A.    KAUFMANN. 

da  vermutlich  neben  der  Endborste  uocb  eine  kleine  seitlich 
stehende  vorkommt.  Das  bei  den  Cypriden  so  gut  entwickelte 
Organ  ist  in  der  Familie  der  Cytberideu  wobl  bei  Sclerochilus 
ara  besten  erhalten,  reduziert  sicb  bei  den  raeisten  auf  einen 
kleinen  Fortsatz,  an  dem  aber  bei  ganz  genauer  Priifung  noch 
eine  zweite,  wenn  auch  nur  ganz  kleine  Borste  steht.  In  dieser 
Form  findet  sie  Dahl,  soweit  ersichtlich,  bei  den  meisten  Cythe- 
riden  seiner  Untersucbung  ;  er  bezeicbnet  die  Furka  aber  als 
«  unterer  Hinterleibsbôcker  »,  so  bei  Gytherelutea  O.-F.  Muller 
{Taf.  I,  Fig.  10),  Cythereis  emarginata  Sars  (Taf.  I,  Fig.  30), 
Cytheridea  torosa  Jones  (Taf.  IL,  Fig.  47),  Xestoleberis  aurantia 
Baird  (Taf.  III,  Fig.  70)  und  bei  Loxoconcha  elliptica  Brady 
(Taf.  III,  Fig.  103).  Dièse  Angaben  unterstiïtzen  mich  in  meiner 
Annahme,  die  ferner  noch  eine  wesentliche  Bestâtigung  findet 
durch  die  Untersuchungen  G.-W.  Mueller's(25,  p.  12). 

Der  Vermutung  Dahl's,  dass  Limnicythere  sich  wahrschein- 
lich  parthenogenetisch  fortpflanze,  môchte  ich  nicht  beipflichten. 

Die  Species  Limnicythere  stationis,  die  Vavra  in  Bôhmen 
aufgefunden  hat,  kann  wohl  nicht  mit  der  vorliegenden  Form 
verwechselt  werden,  da  sie  nur  ungefâhr  halb  so  gross  und  bei 
ubrigens  âhnlichen  Umrissen  in  Seiten-  und  Ruckenansicht, 
durch  den  Besitz  von  Zâhnen  und  Hôckern  verschieden  ist. 

Die  Behauptung,  dass  das  zweite  Beinpaar  das  grôsste  sei, 
mag  auf  einer  Verwechslung  des  zweiten  und  dritten  Beinpaares 
beruhen,  da  ein  solches  Verhalten  der  Regel  ganz  widersprechen 
wtirde  und  auch  nicht  im  Interesse  des  Tieres  wâre,  da  bei  der 
grosseren  Lange  des  zweiten  Beines  das  dritte  Paar  ausser 
Function  treten  wiirde  und  dann  wohl  eine  andere  Gestalt  ange- 
nommen  hatte.  Schon  Brady  âussert  sich  (9,  p.  393)  in  be- 
stimmter  Weise  ûber  die  Grossenzunahme  vom  ersten  zum 
dritten  Beinpaar;  Dahl  hebt  dièses  Verhalten  fur  Cythere 
hervor  (p.  9)  und  G.-W.  Mueller  hait  die  Ansicht  Brady's  fur 
die  ganze  Familie  aufrecht  (p.  70  und  75). 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  353- 

Ebenso  eigenartig  wâre  es,  wenn  die  Endklaue  der  Bein- 
paare  sich  anders  verhielte,  als  gewôhnlich,  und,  wie  Vavra 
(p.  110)  angiebt,  diejenige  des  zweiten  Beines  «die  stârkste 
und  lângste  »  wâre. 

Die  Rudimente  der  Furkalglieder  (Fig.  38,  4  A,  p.  109) 
wâren  auch  hier  auf  eine  zweite  Borste  zu  prtifen. 

Es  war  mir,  der  ich  seit  Jahren  aus  den  verschiedensten 
Wasserbecken  der  Scbweiz  die  Cytheriden  gepruft  hatte  und 
deren  Verbreitung  glaubte  festgestellt  zu  haben,  geradezu  eine 
Ueberraschung,  alsmirHerrF.ZscHOKKEinfreundlichsterWeise 
die  Auffindung  einer  neuen  Art  im  Lac  des  Brenets  zur  Kenntnis 
brachte  und  mir  die  Beschreibung  derselben  zuwandte  (25). 
Darauf  fischte  ich  die  betreffende  Erweiterung  des  Doubs  selbst 
ab,  fand  aber  nur  wenige  Tiere,  welche  Zschokke  als  zu  seiner 
neuen  Art  L.  neocomensis  gehorig  bezeichnete.  Meine  Unter- 
suchungen  an  denselben  Objekten  ergaben  nun  wiederum  die 
Identitât  mit  L.  sancti-patricii,  die  ich  bis  anhin  als  eine  so 
weit  verbreitete  Species  kennen  gelernt  hatte,  so  dass  ich, 
gestutzt  auf  dièse  Tatsachen,  die  Species  Limnicytliere  neoco- 
mensis Zschokke  als  synonym  ansehe  zu  LimnicytJiere  sancti- 
patricii  Brady  und  Norman.  Dabei  erlaube  ich  mir,  auf  einige 
Besonderheiten  aufmerksam  zu  machen,  die,  falls  sie  wirklich 
bestehen  sollten  und  ihr  Dasein  nicht  einer  einmaligen  und 
daher  nicht  erschopfenden  Untersuchung  verdanken,  geeignet 
wâren,  die  Aufstellung  einer  besondern  Species  zu  gestatten. 

Aehnlich  wie  bei  Dahl  soll  auch  hier  der  Mandibulartaster 
mit  sieben  langen  Borsten  verselien  sein  (Taf.  XIV,  Fig.  6).  Die 
Darstellung  des  Stammes  der  Beinpaare  halte  ich  fur  ungenau  ; 
die  Borste  auf  der  Unterseite  des  ersten  Beinpaares  fehlt  ;  die 
Borsten  am  distalen  Ende  des  zweiten  Gliedes  fand  ich  nie 
langer  als  das  dritte  Glied,  wâhrend  sie  bei  L.  neocomensis  die 
Lange  der  beiden  letzten  Glieder  haben  (Taf.  XIV,  Fig.  8,  9, 
10).  Fur  den  Furkalanhang  (Taf.  XIV,  Fig.  11)  halte  ich  die 


354  A.    KAUFMANN. 

gleichen  Annahmen  aut'recht,  wie  fiir  L.  stationis  Vavra,  und 
ebenso  finden  meine  obengemachten  Bemerkungen  Platz  fur  die 
Annahme,  dass  das  zweite  Fusspaar  das  grôsste  sei  (p.  374). 

Die  Existenz  einer  besondern  Species  ist  durchaus  nicht  aus- 
geschlossen,  doch  dilrfen  wir  erst  nacli  genauer  Berticksichti- 
gung  der  Copulationsorgane  und  nach  vielfachem  Vergleich  mit 
den  verwandten  Formen  zu  der  Aufstellung  einer  neuen  Art 
schreiten. 

Die  Verbreitung  dieser  Art  ist  nach  den  Angaben  Brady's 
und  Norman's  in  Grossbritannien  eine  allgemeine,  da  ver- 
schiedene  Lokalitàten  aus  England,  Schottland  und  Irland  als 
Fundorte  angegeben  werden.  Sars  fand  sie  bei  Miôsen  in  Nor- 
wegen,  Forel  im  Genfersee,  Zschokke  im  Lac  des  Brenets, 
und  ich  konstatierte  sie  in  diesen  beiden  Seen  und  dazu  zum 
ersten  Mal  im  Lac  de  Joux,  le  Brenet,  Neuenburger-,  Murtner-, 
Bieler-,  Thuner-,  Brienzer-,  Sempacher-,  Vierwaldstâtter-, 
Hallwyler-,  Zuger-,  Lowerzer-,  Aegeri-,  Ztlrcher-,  Walen- 
stadter-,  Greifen-,  Piaffikoner-,  Boden-,  Luganer-  und  Comersee. 

Ausserhalb  der  Schweiz  fand  ich  sie  noch  im  Mondsee  und 
Wolfgangsee  in  der  Nâhe  von  Salzburg. 

Limnicythere  inopinata  Baird. 

Cythere  inopinata  Baird  1850. 
Limnicythere  inopinata  Brady  1868. 

»  »         Brady  und  Norman  1889. 

Sars  1890. 

Dièse  Form  erscheint  zum  ersten  Mal  in  der  Naturgeschichte 
der  britischen  Entomostraken  von  Baird  (4)  im  Jahre  1 850  ; 
sodann  in  der  Monographie  der  englischen  Ostracoden  von 
Brady  1868,  in  welcher  Arbeit  undeutliche  Abbildungen  der 
Schale  und  zum  Teil  ungenaue  Darstellungen  der  Gliedmassen 
erscheinen.  In  der  erweiterten  Monographie  der  nordeuro- 
pàischen  Meer-  und  Stisswasserostracoden  von   Brady  und 


DIE   SOHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  355 

Norman  (1889)  finden  sich  nebst  einigen  Notizen  ûber  geo- 
graphische  Verbreitung  zwei  neue  wohl  auch  etwas  ungenaue 
Abbildungen  einer  Varietât  :  L.  inopinata  var.  compressa.  Wie 
sehr  die  Aufstellung  einer  Varietât  bei  den  im  allgemeinen 
grossen  Verânderungen  unterworfenen  Formen  dieser  Gattung 
ohne  BerUcksichtigung  der  Gliedmassen  berechtigt  erscheint, 
vermag  ich  nicht  zu  entscheiden,  doch  diirfte  es  fiir  andere 
Forscher  auf  aile  Fâlle  schwer  halten,  dièse  Abart  zu  erkennen. 

Was  mich  besonders  veranlasste,  dièse  Form  einer  genauen 
Prtifung  zu  unterweifen,  ist  die  Behauptung,  welche  Moniez 
(18)  bezûglich  der  Gattung  Acanthopus  Vernet  ausspricht.  Der 
genannte  Forscher  hait  es  auf  Grund  eincs  Vergleiches  zwischeu 
den  Zeichnungen  Brady's  und  Vernet's  und  gésttitzt  auf 
eigene  Untersuchungen  an  lebendem  Material  ftir  zweifellos, 
dass  Acanthopus  elongatus  Vernet  mit  Limnicythere  inopinata 
Baird  identisch  sei. 

In  einer  Anmerkung  zu  dieser  Aeusserung  ftihrt  Moniez 
ferner  an,  dass  Brady  und  Norman  in  ihrer  Monographie 
(1889)  seine  Ansicht  bestâtigen. 

Ohne  Limnicythere  inopinata  genauer  zu  kennen,  erschien 
mir  dièse  Annahme  als  falsch,  da  ich  bei  meinen  Formen  nichts 
fand,  was  mit  den  Zeichnungen  Brady's  ubereinstimmend 
gewesen  wâre.  In  dieser  Ansicht  fand  ich  mich  wesentlich  unter- 
stûtzt  durch  die  Angaben  in  der  von  Moniez  angefuhrten 
Monographie.  Daselbst  findet  sich  nâmlich  bei  der  Beschrei- 
bung  von  L.  inopinata  (p.  170)  keine  weitere  Angabe,  wâhrend 
bei  L.  relicta  Lilj.  das  Auftreten  im  Genfersee  (Vernet) 
erwâhnt  ist.  Das  Vorkommen  von.L.  inopinata  Baird  beschrânkt 
sich  nach  den  unzweideutigen  Angaben  der  englischen  Forscher 
auf  Schweden  und  die  Fltisse  Maass  und  Schelde  in  Holland 
(siehe  auch  die  Tabelle,  p.  251),  so  dass  die  oben  angefuhrte 
Annahme  Moniez's  auf  einem  Irrtum  beruht. 

Ich  verdanke  die  Gelegenheit,  dièse  Species  mit  den  schwei- 


356  A.    KAUFMANN. 

zerischen  vergleichen  zu  kônnen,  der  besondern  Freundlichkeit 
des  Herrn  A. -M.  Norman,  dem  ich  auch  an  dieser  Stelle 
meinen  angelegentlichsten  Dank  ausspreche. 

Aus  der  nachfulgenden  Beschreibung,  in  der  ich  aut*  die 
wesentlichen  Unterscheidungsnierkmale  zwischen  dieser  Speeies 
und  L.  sancti-patricii  besonders  aufmerksam  machen  werde, 
so  wie  aus  den  Zeichnungen  soll  zur  Gentige  erhellen,  dass 
Limnicythere  inopinata  Baird,  nicht  Acanthopus  elongatus 
Vernet  ist. 

Die  Schale.  (Taf.  XIV,  Fig.  42,  43,  44.) 

Lange 0,58  mm. 

Hohe  0,31     » 

Dicke  0,13     » 

Wie  aus  diesen  Angaben  leicht  ersichtlich,  ist  die  Schale 
bedeutend,  d.  h.  genau  um  einen  Drittel  kleiner  als  bei  Limni- 
cythere  sancti-patricii,  was  auch  bei  oberflâchlicher  Betrachtung 
die  Speeies  sofort  als  eine  besondere  erkennen  lâsst.  Der 
Ruckenrand  ist  lange  nicht  so  gerade,  wie  bei  der  genannten 
Form.  Er  ist  es  nur  in  seinem  vordern  Teile,  wâhrend  er  sich 
nach  hinten  verhâltnismâssig  frtih  wôlbt,  dann  aber  fast  recht- 
winklig  abfâllt.  Der  Hinterrand  geht  in  einer  noch  schârfern 
Biegung  in  den  Unterrand  liber.  Auch  der  vordere  Rand  zeigt 
auffàllige  Differenzen  ;  denn  wâhrend  er  sich  in  einem  Halbkreis 
umbiegt,  ist  die  obère  Partie  abschussig,  fast  geradlinig  und 
verbindet  sich  liber  dem  Auge  mit  der  Ruckenlinie  in  einem 
scharf  ausgeprâgten  Winkel. 

Ziehen  wir  nun  vollends  die  ^kulptur  der  Schale  in  Betracht, 
so  fâllt  auch  der  letzte  Anhaltspunkt  zu  einer  Identifizierung 
der  beiden  Formen  weg. 

Wâhrend  L.  sancti-patricii  nichts  von  eigentlichen  Erhe- 
bungen  zeigt,  erhebt  sich  hier  im  hintern  Viertel  gegen  den 
Riickenrand  hin  eine  bald  mehr  rectangulâre,  bald  mehr  halb- 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  357 

kreisfôrmige  Kalkplatte,  welche  ihre  hôchste  Hôhe  am  hintern 
Ende  erreicht  und  dort  steil  gegen  die  Schale  abfâllt.  Sie 
erscheint  auch  im  Grundriss  nahezu  rechteckig.  Eine  zweite 
Erhebung  findet  sich  in  der  Nâhe  des  untern  Randes,  etwas  vor 
und  unter  der  Mitte  der  Schliessmuskeleindrticke.  Dièse  Erhe- 
bung ist  eben  so  hoch  wie  die  Platte,  aber  durchaus  kegel- 
fônnig  und  erscheint  in  der  Seitenansicht  als  ein  dunklerer 
Kreis.  Sie  mag  auch  eine  andere  Struktur  haben  als  die  Platte. 
Die  Vertiefungen  der  Schale  sind  an  der  gewôhnlichen  Stelle 
im  vorderen  oberen  Teil  Diegrôssere,  dreieckige  endigt  an  den 
Schliessmuskeleindrticken  ;  die  kleinere,  weniger  tiefe  liegt 
unter  dem  Auge. 

Den  grôssten  Querdurchmesser  erreicht  das  Tier  in  der  Nâhe 
des  unteren  Randes,  etwas  unter  und  vor  den  Schliessmuskeln. 
Am  vorderen  Rand  erscheinen  deutlich  die  strahlenfôrmig  ange- 
ordneten  kurzen  Kanàle  fur  die  Behaarung  des  Randes.  Die 
Felderung  der  Oberflâche  ist  bedeutend  weniger  deutlich,  an  den 
tieferen  Stellen  fehlt  sie  ganz,  und  auch  da,  wo  sie  deutlicher  ist, 
beschrânkt  sie  sich  auf  eine  etwas  regelmâssige  Anordnung  von 
Vertiefungen. 

Die  Muskeleindriicke  (Fig.  44)  sind  hier  weniger  deutlich. 
DerEindruck  des  Schalenschliessers  liegt,  wie  oben  angedeutet, 
unten  an  der  dreieckigen  Vertiefung  und  besteht  aus  zwei 
mittleren,  etwa  dreieckigen  und  zwei  kleineren  âusseren,  rund- 
lichen  Aushôhlungen.  In  ungefâhr  gleicher  Distanz  von  diesen 
liegen  noch  weitere  drei,  von  denen  der  unterste  der  grosste, 
der  oberste  etwas  in  die  Lange  gezogen  ist. 

So  wenig  nun  bei  nahe  verwandten  Formen  die  Schalen  ver- 
schieden  sind,  so  fehlerhaft  es  daher  wird,  zwei  Formen  auf 
Grund  der  Schalen  zu  vereinigen  oder  zu  trennen,  so  sind  doch 
in  dem  vorliegenden  Fall  die  Dimensionen  und  die  Erhebungen 
der  Schale  massgebend  genug,  um  zu  erkennen,  dass  wir  es  hier 
mit  zwei  vôllig  verschiedenen  Species  zu  tun  haben. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  24 


358  A.   KAUFMANN. 

Weniger  auffâllig,  aber  immerhin  noch  deutlich  genug,  sind 
nun  auch  die  Unterschiede  im  Bau  der  Gliedmassen  der  zu  ver- 
gleichenden  Arten.  Ich  gebe  im  Folgenden  nur  die  wesêntlichen 
Merkmale  der  einzelnen  Teile  und  verweise  in  Bezug  auf  deren 
Verhâltnisse  auf  die  Figuren. 

Die  funfgliedrige  erste  Antenne  (Fig.  45)  erscheint  nicht  so 
schlank  und  weniger  lang  als  diejenige  bei  L.  sancti-patricii , 
was  zum  grossen  Teil  seine  Ursache  darin  hat,  dass  das  dritte 
Glied  etwas  kniefôrmig  gebogen  und  das  vierte  weniger  lang 
ist.  Vorn  am  ersten  Glied  ist  auch  hier  ein  Buschel  kleiner 
Borsten  ;  ebenso  tràgt  der  obère  Rand  des  zweiten  Gliedes  eine 
Reihe  feiner  Haare.  Das  zweite  und  dritte  Glied  tragen  je  eine 
Borste  ;  am  vierten  stehen  in  ungleicher  Hôhe  deren  vier  und 
am  letzten  deren  drei  inclusive  die  Doppelborste. 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  wie 

12:  8  :  3  :  5  :  5  :  (7)  Endborste. 

Am  Basalteil  der  zweiten  Antenne  (Fig.  46)  findet  sich  eben- 
falls  ein  reiches  Chitingerîist,  an  dem  hauptsâchlich  drei  ovale 
bis  kreisformige,  in  der  Mitte  sich  begegnende  Leisten  auffallen, 
sowie  ein  liber  die  Seitenteile  des  Kopfes  verlaufendes  Leisten- 
paar  mit  gemeinsamem  Ursprung.  Im  Uebrigen  ist  die  Anzahl 
der  Borsten  und  deren  Stellung  aus  der  Zeichnung  leicht 
ersichtlich  und  darf  als  normal  bezeichnet  werden.  Ailes  ist 
aber  kleiner  als  bei  L.  sancti-patricii. 

Die  Glieder  verhalten  sich  wie 

10  :  4  :  10  :  3  :  (7)  Endborste. 

Die  Mandibel  zeigt  normale  Verhâltnisse.  Der  Endopodit  ist 
ziemlich  stark  chitinhaltig,  daher  braun.  Der  Exopodit  ist  kurz, 
dick  und  mit  einem  Branchialanhang  von  fûnf  langen  und  zwei 
kurzen  Borsten  besetzt. 

An  der  Maxille  ist  nichts  Besonderes  hervorzuheben. 

Auch  die  Beinpaare  (Fig.  47,  48,  49)  sind  in  der  normalen 


DIE   SCHWEIZERKCHEX   CYTHERIDEN.  359 

Gestalt  vorhanden  und  nehmen  an  Grosse  vom  ersten  zum 
dritten  Paare  zu.  Die  vordere  Borste  des  zweiten  Gliedes,  sowie 
die  Endborsten  nehmen  ebenfalls  vom  ersten  zum  dritten  Bein 
zn  und  strecken  sich.  Die  Endborste  des  Endgliedes  des  ersten 
Fusses  zeigt  zugleich  eine  breite  Basis  und  eine  doppelte  Kriim- 
mung.  Auf  der  unteren  Seite  des  ersten  Gliedes  findet  sich  bei 
allen  drei  Beinpaaren  eine  Borste. 

Die  Glieder  der  einzelnen  Beine  verhalten  sich  : 

P,  =  9  :  5  :  2,5  :  2,5  :  (5)  Endborste. 

P2  =  10:  7  :  3  :  (10)  Endborste. 

P3  =  10  :  7  :  3  :  3,5  :  (14)  Endborste. 
Das  Sternum  (Fig.  51)  ist  sehr  in  die  Lange  gezogen,  sogar 
langer  als  bei  L.  sancti-patricii.  Wâhrenddem  bei  letzterer  nur 
je  eine  deutliche  Seitenzelle  sich  entwickeit,  erscheinen  hier 
deren  drei.  Am  deutlichsten  ist  auch  hier  die  Mittelzelle  begrenzt  ; 
die  daran  anschliessende  zweite  Zelle  wird  durch  eine  schrâg  ver- 
laufende  Chitinleiste  in  zvvei  ïeile  getrennt.  Die  sehr  lange 
letzte  Zelle  setzt  sich  in  eine  fast  kniefôrmig  gebogene  fort  und 
lâsst  in  der  Mitte  des  hintern  Rancles  eine  zweite  mit  der 
ersteren  parallel  verlaufende  Zelle  entspringen. 

Ganz  verschieden  bildet  sich  dann  das  Ohitingerïïst  der 
Beinpaare  aus  (Fig.  52).  Die  untere  Ecke  des  ersten  Gliedes 
ist  hier  sehr  spitzig  und  durch  eine  Chitinleiste  begrenzt.  Im 
unteren  Drittel  der  Basis  schliessen  sich  dann  die  nach  oben  ver- 
laufenden  Leisten  an.  Es  sind  beim  ersten  und  zweiten  Fuss 
deren  zwei  parallel  verlaufende,  welche  gegen  das  Ende  zu 
eine  nach  vorn  und  unten  verlaufende,  kurze,  spitz  endigende 
Leiste  im  spitzen  Winkel  abgehen  lassen.  Bei  der  Wiederver- 
einigungsstelle  dieser  beiden  Stâbe  entspringen  beim  ersten 
Fuss  drei  neue,  von  denen  zwei  parallel  nach  oben  und  der 
dritte  dazu  senkrecht  nach  hinten  abgehen  und  in  der  Korper- 
wand  spitz  auslaufen.  Beim  zweiten  Fuss  geht  nur  eine  Leiste 
nach  oben,  wâhrend  zwei  gebogene  sich  nach  hinten  wenden, 


360  A.    KAUFMANN. 

um  mit  der  Leiste  des  dritten  Fusses  zusammenzutreffen.  Dièse 
letztere  giebt  von  ihrer  Mitte  aus  eine  halbkreisfôrmig  gebogene 
Leiste  nach  vorn  ab.  Hinter  derselben  findet  sich  als  Kôrper- 
abschluss  ebenfalls  noch  eine  unregelmâssig  gebrochene  Leiste. 

Vollends  verschieden  ist  ferner  die  Bildung  der  Vaginal- 
platte  (Fig.  50).  Dièse  ist  hier  von  einfacher  Gestalt  und  gleicht 
in  ihrem  Verlialten  eher  derjenigen  vorn  Leucocythere  mirabilis. 
Die  Umrisse  derselben  bilden  ein  lânglicbes  unregelmâssiges 
Oval;  in  dessen  oberem  Rand  sich  die  von  einer  kreisiôrmigen 
Leiste  teilweise  umschlossene  Oeffnung  findet.  Dièse  fiihrt  in  den 
Spermakanal,  der  auch  hier  nach  vorn  eine  Schlinge  macht. 
Hinter  der  Vaginalplatte  steht  eine  lange,  an  der  Basis  ziemlich 
voluminôse  Borste,  an  deren  Grunde  eine  kleinere  sitzt. 

Aile  dièse  Verhâltnisse,  denen  ich  auch  in  der  Zeichnung  die 
wtinschenswerte  Sorgfalt  habe  angedeihen  lassen,  scheinen  mir 
nebst  dem  auftalligen  Verhalten  der  Schale  prâgnant  genug  zu 
sein,  um  die  Verschiedenheit  der  in  Frage  stehenden  Formen 
klar  zu  legen. 

Dièse  Art  ist  bekannt  aus  England,  Schottland,  Schweden, 
aus  Frankreich  durch  Moniez  und  aus  Ungarn  durch  Daday. 

Limnicythere  relicta  Liljeborg. 

Cythere  relicta  Liljeb.  1862. 
Limnicythere  relicta  Liljeb.  1879. 

Seitdem  der  grosse  schwedische  Forscher  dièse  Art  in  der 
Nâhe  von  Upsala  im  Jahre  1862  aufgefunden  hatte,  scheint  es 
Niemandem  mehr  gelungen  zu  sein;  dieselbe  anderswo  zu  kon- 
statieren.  In  der  grossen  Monographie  von  Brady  und  Nor- 
mann  finden  wir  dièse  Species  mit  dem  von  Forel  im  Genfersee 
aufgefundenen  und  von  Vernet  unter  dem  Namen  Acanthopus 
elongatus  beschriebenen  Tier  identifiziert,  zu  welcher  Auffassung 
wohl  nicht  eine  Prûfung  am  Objekt,  sondern  nur  ein  Vergleich 
mit  den  Zeichnungen  Vernet's  Veranlassung  gegeben  haben 
mag. 


DIE   SCHWEIZERLSCHEN   CYTHERIDEN.  361 

Gestiitzt  auf  wiederholte  Untersuchungen  an  Objekten  aus 
dem  Genfersee  glaubte  auch  ich,  dieser  Ansicht  beipflichten  zu 
mussen,  was  in  einer  kurzen  Notiz  im  Zoologischen  Anzeiger, 
N°  404,  1892  zum  Ausdruck  gelangte.  Leider  erweisen  sien 
nun  auch  die  diesbeziiglichen  graphischen  Darstellungen  der 
Schale  als  ungenau  und  als  die  direkte  Veranlassung  zu  dem 
Irrtume  einer  Identification  der  beiden  in  Frage  komraenden 
Species. 

In  verdankenswertester  Weise  stellte  mir  Herr  Professor 
Liljeborg  auf  meinen  Wunsch  einige  Exemplare  der  Species 
Limnicythere  relicta  Liljeb.  aus  der  Umgebung  von  Upsala  zur 
Verftigung,  was  mich  in  den  Stand  setzte,  einen  Vergleich  an 
den  fraglichen  Objekten  selbst  anzustellen  und  das  Irrtumliche 
meiner  irulier  geàusserten  Annahme  zu  erkennen. 

Die  Untersuchungen,  deren  Resultate  im  Folgenden  nieder- 
gelegt  sind,  lehren  deutlich  genug,  dass  Limnicythere  relicta 
Liljeb.  mit  Acanthopus  elongatus  Vernet  verwandt,  aber  nicht 
identisch  ist. 

Die  Schale.  (Taf.  XIV,  Fig.  53,  54,  55.) 

Lange  0,68  mm. 

Breite  0,34     » 

Dicke  0,27     » 

Wie  schon  aus  diesen  Maassen  ersichtlich,  ist  dièse  Species 
nach  allen  Dimensionen  kleiner  als  ihre  einheimische  Ver- 
wandte  ;  die  âussere  Form  der  Schale  hat  nur  etwelche  Aehn- 
lichkeit  mit  der  Schale  des  Weibchens  von  Acanthopus  elongatus. 
Der  Ruckenrand  ist  auch  hier  ziemlich  gerade,  nach  vorn  auf- 
steigend,  nach  hinten  in  einen  stumpfen,  aber  scharfen  Winkel 
gegen  den  Hinterrand  abfallend.  Dieser  Rand  geht  nach  unten 
in  eine  Rundung  ûber.  Die  Bauchseite  ist  wenig  eingebuchtet. 
Vorder-  und  Hinterrand  sind  mit  einer  Reine  feiner  Haare  ver- 
sehen. 


362  A.    KAUFMANN. 

Die  Skulptur  der  Schale  ist  eine  sehr  einfache  und  besteht 
nur  darin,  dass  in  der  Nackengegend  ungefâhr  in  der  Mitte  der 
Lange  eine  dreieckige  Einbuchtung  erscheint,  welche  gegen  die 
Schliessmuskeleindriïeke  allraâhlig  auslâuft.  Eine  zweite  Ein- 
buchtung liegt  unmittelbar  unter  dem  Auge,  doch  trittsie  nicht 
so  deutlich  hervor.  Zwischen  diesen  Eindriicken  erhebt  sich  die 
Schale  nur  wenig  und  zeigt  auch  die  Felderung  nur  undeutlich. 

Den  grossten  Querdurchmesser  erlangt  das  Tier  in  der  Nâhe 
des  Bauchrandes,  gegen  welchen  die  Schale  schroff  abfâllt 
(Fig.  55).  Eine  deutliche  Asymétrie  der  Schalen  besteht  darin, 
dass  die  rechte  Schalenhâlfte  kiirzer  ist,  sodass  sie  von  der 
linken  nach  hinten  uberragt  wird  (Fig.  54). 

Characteristisch  fur  dièse  Art  ist  neben  der  undeutlichen 
Felderung,  die  vielleicht  auch  durch  die  Einwirkung  des  Alko- 
hols  etwas  inodifiziert  wurde,  das  Auftreten  von  mehreren 
unregelmâssig  verlaufenden  Kanâlen,  welche  am  vorderen  und 
hinteren  Ende  der  bauchartigen  Erweiterung  entspringen  und, 
bald  in  gerader  Richtung,  bald  in  verschiedenen  Biegungen 
radiâr  verlaufend,  am  Vorder-  beziehungsweise  Hinterrande  je 
eine  fadenformige  Borste  austreten  lassen.  Etwas  Aehnliches 
zeigt  sich  auch  nach  Vernet  bei  Ac.  elongatus,  doch  ist  die 
Anordnung  der  Kanâle  bei  L.  relicta  viel  unregelmâssiger,  und 
die  Kanâle  selbst  sind  besonders  im  vordern  Teil  der  Schale 
bedeutend  langer. 

Einzelne  wenige,  dunkler  erscheinende  Poren  auf  der  Ober- 
flâche  dienen  ebenfalls  kurzen  Haaren  zum  Austritt. 

Die  Muskeleindrûcke  sind  ziemlich  undeutlich.  Vier  derselben 
finden  sich  als  Ansatzstellen  des  Schalenschliessers  ungefâhr  in 
der  Mitte  der  Schale  und  haben  eine  ovale  bis  dreieckige 
Gestalt.  Zwei  grosse  runde  Eindrticke  sind  in  gleichem  Abstand 
vor  denselben. 

Das  Basalglied  der  ersten  Antenne  (Fig.  56)  ist  ziemlich  lang 
und  schmal,  mit  fast  parallelen  Rândern.  Das  zweite,  bedeutend 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  363 

ktirzere  Glied  ist  ungefâhr  von  derselben  Breite  und  trâgt  nach 
oben  eine  in  der  Mitte  etwas  unterbrochene  Reihe  von  feinen 
Borstenhaaren  ;  dazu  kommt  am  distalen  Ende  auf  der  Unter- 
seite  eine  kurze  Borste.  Das  dritte  kurze  Glied,  das  nicht  viel 
langer  als  breit  und  auch  etwas  kniefôrmig  gebogen  ist,  trâgt 
an  seinem  Ende  ebenfalls  eine  Borste.  Das  vierte  lange,  schmale 
Glied  ist  oben,  vorn  und  hinten  mit  je  einem  Buschel  Haare, 
in  der  Mitte  mit  zwei  gegenstàndigen  und  am  Ende  mit  vier 
ungleich  langen  feinen  Borsten  ausgestattet.  Am  distalen  Ende 
des  sehr  schmalen  fiïnften  Gliedes  findet  sich  auch  bei  dieser 
Form  neben  zwei  geraden  einfachen  Borsten  die  Doppelborste. 
Die  ganze  Antenne  ist  betràchtlich  langer  als  diejenige  von 
Limnicythere  inopinata  und  gleicht  mehr  derjenigen  von 
Limnicythere  sancti-patricii . 

Die  Glieder  verhalten  sich  wie  13:  9:3, 5:8:8. 

Die  zweite  Antenne  (Fig.  57)  ist  durch  ein  ziemlich  einfaches 
Chitingerûst  am  Kopfteil  befestigt.  Es  làsst  sich  an  der  Basis 
des  ersten  Gliedes  ein  kreis-  bis  eifôrmiger  Ring  erkennen,  von 
dem  eine  bogenfôrmige  Leiste  nach  hinten  scheinbar  iiber  die 
Antenne  hinausragt  ;  eine  andere  bildet  nach  vorn  das  proximale 
Ende  des  Gliedes  und  steht  mit  einem  krâftigen  Muskel  in  Ver- 
bindung.  Zwei  weitere  Leisten  verlaufen  divergierend  nach 
hinten,  treffen  sich  aber  gegen  das  Ende  zu  wiederum.  Das 
erste  und  dritte  Glied  sind  lang,  das  zweite  und  vierte  kurz 
und  dreieckig.  Am  dorsalen  Rand  finden  wir  ein  Haarbûschel 
auf  dem  zweiten  und  dritten  Gliede,  und  auf  letzterem  nochzwei 
Borsten.  Auf  der  ventralen  Seite  stehen  ausser  der  Sensitivborste 
am  dritten  Gliede  vier  Borsten,  von  denen  zwei  gefiedert  sind, 
und  dazu  kommt  noch  eine  betiederte  am  distalen  Ende  des 
zweiten  Gliedes.  Die  drei  Endklauen  sind  unter  sich  wenig 
verschieden.  Die  Spinnborste  ist  normal  entwickelt,  die  Blase 
breit  keulenformig. 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  wie  11:4:11:2. 


364  A.  KAUFMANN. 

Auf  der  an  der  Kauplatte  mit  8  Zahnen  bewaffneten,  stark 
chitinhaltigen  Mandibel  (Fig.  58)  steht  ein  krâftiger  Taster  mit 
kurzen  Borsten  in  der  gewôhnlichen  Zahl.  Der  gut  entwickelte 
Exopodit  tràgt  wiederum  fiinf  lange  und  zwei  kùrzere  Borsten. 

Die  Maxille  ist  in  der  gewôhnlichen  Gestalt  vorhanden. 

An  den  Beinpaaren  (Fig.  59,  60,  61)  ist  vor  aliéna  aufîâllig, 
dass  auf  der  Unterseite  des  ersten  Gliedes  keine  Borste  auftritt. 
Dadurch  entbehren  dièse  Gliedmassen  also  jedes  Restes  einer 
Athemplatte,  wie  sie  verwandten  Familien,  so  den  Bairdiiden, 
den  Halocypriden  und  andern  in  so  guter  Ausbildung  zukommt 
und  bei  vielen  Cytheriden  noch  als  2-3  Borsten  erscheint.  In 
der  Annahme,  es  mochte  dièse  Borste  vielleicht  zu  systema- 
tischen  Zwecken  beniitzt  werden  kônnen  und  erwunschte  Unter- 
scheidungsmerkmale  zwischen  den  Gattungen  geben,  suchte  ich 
in  den  grôssern  Monographien  nach  dera  Verhalten  dièses 
Anhanges,  kam  aber  zu  der  Erkenntnis,  dass  man  diesem  Punkte 
bis  anhin  nur  sehr  wenig  Aufmerksamkeit  geschenkt  hatte. 
So  durften  die  Zeichnungen  und  Beschreibungen  Brady's(1868) 
auch  ftlr  diesen  Fall  als  ungenugend  betrachtet  werden,  da  die 
Borsten  in  den  Darstellungen  oft  fehlen,  oft  auch  der  erste  Teil 
des  Stammes  gar  keine  Berucksichtigung  findet.  Bei  Dahl  sind 
dieselben,  ausser  bei  Paradoxostoma  iïberall  angegeben,  und 
Mueller  kommt  zu  dem  Schlusse,  dass  dieselben  bei  den  meisten 
Cytheriden  in  der  Einzahl  vorhanden  seien  oder  ganz  fehlen 
(p.  66,  276,  279).  Er  nimint  diesen  Anhang  in  die  Gattungs- 
charaktere  auf,  ohne  ihm  jedoch  eine  hervorragende  Bedeutung 
zuzuweisen,  da  er  es  nicht  fur  nôtig  hait,  denselben  in  die 
Bestimmungstabelle  aufzunehmen.  Aus  seinen  diesbezûglichen 
Angaben  und  Darstellungen  erhellt,  dass  etwa  ein  Dutzend 
Gattungen  in  gleicher  Weise  an  allen  Beinen  mit  einer  Borste 
versehen  sind,  wâhrenddein  andere,  wenigstens  am  ersten 
Fusspaar,  deren  zwei,  drei  oder  gar  vier  entwickeln  kônnen  und 
nur   wenige  Gattungen,  Paradoxostoma,   Cythereis  und  Para- 


DIE    SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  365 

cythereis  dieselben  ganz  entbehren.  Es  handelt  sich  hier  natiir- 
lich  nicht  darum,  die  vorliegende  Form  uni  dieser  Eigentûmlick- 
keit  willen  den  genannten  Gattungen  einzuverleiben,  die  Ver- 
schiedenheit  in  der  p]ntwicklung  dièses  Gebildes  aber  bedingt 
zur  Geniïge  die  Notwendigkeit  einer  genauen  Berûcksichtigung 
aller  neuen  und  mangelhaft  beschriebenen  Formen. 

Die  Befiederung  des  Starames  ist  durchaus  normal.  Der  erste 
Fuss  (Fig.  59)  trâgt  vier,  der  zweite  (Fig.  60)  und  der  dritte 
(Fig.  61)  haben  je  drei  fein  befiederte  Borsten.  Das  zweite 
Glied  fiihrt  vorn  eine  Borste.  Die  Endklaue  des  dritten  Bein- 
paares  ist  doppelt  so  lang  als  die  des  ersten  Fusses  und  lâuft 
in  eine  gebogene  feine  Spitze  aus. 

Die  Borste  des  zweiten  Gliedes  ist  am  ersten  Fuss  kurzer  als 
an  den  andern,  diejenige  des  dritten  Fusses  aber  die  dlinnste. 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  in  ihrer  Lange  unter 
sich  und  zur  Endborste  : 

P,  =  10  :  5  :  2,5  :  2,5  :  (7)  Endborste. 
P2  =  10  :7  :3  :  3,5  :  (9) 
P3  =  10:  7:  3,5:  4:  (14) 

Das  CJiitingerùst  der  Beinpaare  (Fig.  64)  ist  hier  bedeutend 
einfacher  als  bei  Limnicythere  inopinata.  Der  erste  Fuss  ist  durch 
eine  einfache  Leiste  gestûtzt.  Dièse  verzweigt  sich  an  ihrem 
Ende  in  drei  nach  oben  und  zwei  nach  hinten  verlaufende,  spitz 
endigende  Fortsâtze.  Die  Sttitze  des  zweiten  Fusses  giebt  eine 
kleine  Verzweigung  nach  vorn  ab  und  teilt  sich  gabelig.  Die 
Leiste  des  dritten  Fusses  ist  einfach  und  schwach  nach  hinten 
gebogen. 

Der  Copulationsapparat  des  Mannchens  (Fig.  63)  zerfâllt  in 
drei  Teile  :  einen  hinteren  dreieckigen,  von  starken  Leisten  ein- 
gefassten,  an  den  sich  der  Hauptteii  in  der  Gestalt  eines  Fiinf- 
eckes  anschliesst.  Dieser  grenzt  nach  vorn  an  eine  unregel- 
massig  begrenzte  Platte,  an  deren  Rand  nach  unten  ein  keil- 


366  A.    KAUFMANN. 

fôrmiger  Fortsatz  auffallt.  Diesera  gegenûber  steht  eine  hakig 
gekriimmte  Leiste,  die  mit  der  Mittelplatte  verbunden  ist  und 
wohl  zum  Festhalten  dient.  Die  Mittelplatte  ist  durch  verschie- 
dene  Muskelzuge  beweglich  mit  den  iibrigen  Teilen  in  Verbin- 
dung.  Solcher  Ziige  verlaufen  drei  von  ihrem  Riickenrande 
aus,  einer  bis  zum  Unterrand  der  Vorderplatte,  ein  zweiter 
gegen  die  Mitte  der  Basalgrenze  und  ein  dritter  zu  der  hinteren 
Ecke  dièses  Stûckes.  Dièse  Muskeln  werden  durchkreuzt  von 
einem  vierten  Muskelzug,  der,  auf  der  Dreieckplatte  beginnend, 
liber  die  Grenzleiste  weg  bis  in's  Innere  der  mittleren  Platte 
verlauft.  An  der  hinteren  unteren  Ecke  des  ganzen  Apparates 
steht  eine  krâftige  Borste,  die  uber  ihrem  Grundglied  noch  eine 
kleine  Borste  trâgt. 

Die  Vaginalplatte  des  Weibchens  (Fig.  62  v)  zeigt  einen 
ungefâhr  halbmondfôrmigen  Umriss,  nach  innen  eine  spiralig 
gewundene  Chitinleiste,  welche  die  Oeffnung  umschliesst,  von 
der  aus  der  Kanal  (k)  abgeht.  Hinter  dieser  Platte  tritt  wieder 
die  Furka  als  zwei  ungleich  grosse  Borsten  mit  gemeinsamem 
Ursprung  auf  (Fu),  und  das  Kôrperende  schliesst  auch  hier  mit 
einem  Stachel  ab  (Eb). 

Die  Art  ist  bis  jetzt  nur  durch  Liljeborg  aus  Schweden 
bekannt  geworden. 

3.  Gattung. 

LEUCOCYTHERE  nov.  gen. 

Die  Schale  ist,  âhnlich  derjenigen  von  Limnicythere,  undeut- 
lich  gefeldert,  bei  Mânnchen  und  Weibchen  verschieden,  ge- 
trocknet  vollkommen  weiss.  Die  Gliedmassen  sind  krâftig.  Die 
Borste  am  distalen  Ende  des  zweiten  Gliedes  der  ersten  Antenne 
ist  so  lang  wie  die  letzten  drei  Glieder  zusammen.  Der  Bran- 
chialanhang  des  Mandibulartasters  ist  deutlich  entwickelt,  mit 
fiïnf  langen  und  zwei  kurzen  Borsten  versehen.  Die  Mandibular- 


DIE    SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  367 

platte  tràgt  am  oberen  Rand  eine  Borste.  Die  Beine  sind  stark  ; 
die  Borsten  sind  teils  gezahnelt,  teils  gefiedert.  An  der  Unter- 
seite  des  Stammes  steht  eine  gefiederte  Borste.  Das  dritte 
Beinpaar  des  Mànnchens  ist  mit  sehr  langen  hyalinen  Borsten 
versehen. 

Leucocytliere  mirabilis  nov.  spec. 

Wie  in  einer  kurzen  Notiz  im  Zoologischen  Anzeiger  schon 
bemerkt  wurde,  ist  dièse  neue  Art  bei  ungenauer  Beobachtung 
âusserlicb  leicht  mit  Limnicythere  sancti-patricii  zu  verwech- 
seln,  da  die  Sehalenumrisse  ungefàtir  dieselben  sind  und  ganz 
âhnliche  Erhebuugen  und  Vertiefungen  auftreten.  Sollte  Ver- 
net  seine  Abbildung  nach  einer  Schale  gegeben  haben,  aus 
welcher  das  Tier  nicht  zur  Untersucbung  kam,  so  wâre  ich 
geneigt  anzunehmen,  dass  dièse  zu  meiner  neuen  Art  gehôrt. 

Die  Schale.  (Taf.  XV,  Fig.  65-69.) 

Lange  çf  0,89  mm.     Q   0,81  mm. 

Breite  0,46     »  0,46     » 

Dicke  0,13     »  0,13     » 

Vorerst  sind  die  Dimensionen  der  Lange  und  Breite  ent- 
schieden  grôsser,  wâhrend  die  Dicke  ungefâhr  gleich,  eber 
etwas  geringer  befunden  wurde  als  bei  Limnicythere  sancti- 
patricii.  Die  Schalen  sind  auch  hier,  von  der  Seite  gesehen 
(Fig.  65),  schwach  nierenfôrmig,  der  obère  Rand  aber  ist  seicht 
eingesenkt.  Die  Verbindung  der  zwei  hôchsten  Punkte  ist  nicht 
viel  langer  als  die  Hâlfte  der  Schale.  Die  grôsste  Breite  erreicht 
dieselbe  immer  in  der  Hôhe  der  Augen  und  nicht  im  hintern 
Teil,  wie  bei  L.  sancti-patricii.  Vorder-  und  Hinterrand  sind 
kreisformig  abgerundet,  die  Einbuchtung  im  vorderen  Drittel  ist 
deutliclier.  Genau  tiber  dem  Schliessmuskeleindruck  ist  auch 
hier  eine  dreieckige  Vertiefung,  die  nach  unten  in  eine  Rinne 


368  A.    KAUFMANN. 

aasgeht  und  dorsal wârts  den  Rand  erreicht.  Au  dièse  schliesst 
sicli  nach  vorn  unmittelbar  eine  zweite  noch  breitere,  unter  dem 
Auge  auslaufende  an.  Eine  kegelfôrmige  Erhebung  habe  ich 
hier  bis  jetzt  nicht  beobachtet. 

In  der  Ansicht  von  oben  (Fig.  66)  erblicken  wir  den  grôssten 
Durchmesser  in  der  Mitte  oder  etwas  hinter  derselben  und 
sehen  in  der  vorderen  Hâlfte  wiederum  drei  Abstufungen,  die 
von  den  lateralen  Einschnitten  ausgehen.  Nach  vorn  und  hinten 
verengert  sich  die  Schale  ganz  allmâhlig. 

Die  Vorderansicht  (Fig.  67)  zeigt  die  plôtzliche  Erweiterung 
der  Schale  in  der  Nâhe  des  ventralen  Randes.  Der  grôsste 
Durchmesser  ist  hier  unten,  auf  voriger  Ansicht  in  oder  etwas 
hinter  der  Mitte,  was  auch  auf  der  Seitenansicht  leicht  die 
hôchste  Stelle  finden  lâsst. 

Die  fein  gekôrnelte  Oberflâche  der  Schale  zeigt  keine  deut- 
liche  Felderung,  wie  Limnicythere  sancti-patricii.  Dafiir  ist  sie 
auf  der  Flâchenansicht  mit  kaum  auffâlligen,  kleinen,  mulden- 
artigen  Vertiefungen  versehen,  âhnlich  denjenigen  bei  llyocy- 
pris,  die  aber  tiefer  und  prâciser  begrenzt  sind. 

Es  zeigt  sich,  so  weit  meine  Beobachtungen  gehen,  ein  ent- 
schiedener  Geschlechtsdimorphismus  auch  in  der  Schale,  in  der 
Weise,  dass  die  Schalen  der  weiblichen  Individuen  (Fig.  68) 
um  0,03-0,07  mm.  kûrzer,  auf  dem  Riickenrand  nicht  nur  nicht 
eingebuchtet,  sondern  sogar  gewôlbt  und  nach  hinten  um  ein 
Viertel  der  Breite  schmâler  sind.  Die  rechte  Schale  ist  bei 
beiden  Geschlechtern  grôsser  als  die  linke.  Vereinzelte  kleine 
brâunliche  Punkte  sind  auf  der  Schale  zerstreut.  Die  Behaarung 
besteht  in  feinen  Wimpern,  die  besonders  vorn  zahlreich  auf- 
treten,  unten  und  hinten  aber  etwas  spârlicher  sind  ;  dazu 
kommen  lângere,  tiefer  entspringende  Haare  am  Vorder-  und 
Hinterrande.  Die  Flâche  ist  haarlos. 

Die  Muskeleindrilcke  (Fig.  69)  sind  sehr  zahlreich.  Auf- 
fâllig  sind  diejenigen  des  Schliessmuskels,  die  in  einer  Reihe 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  369 

stehen,  birnfôrmig,  aber  sehr  klein  sind  und  von  denjenigen 
der  Mandibularmuskeln  an  Grosse  ubertroffen  werden.  Im  oberen 
Teil  der  Schale  lassen  sich  ausserdem  noch  zehn  kleinere  Ein- 
drticke  unterscheiden,  deren  Stellung  aus  der  Abbildung  leicht 
zu  ersehen  ist. 

Die  Gliedmassen  sind  im  Grossen  und  Ganzen  âhnlich  gebaut, 
wie  diejenigen  der  behandelten  Arten  und  nâhern  sich  in  ihrem 
Habitus  nur  teilweise  demjenigen  von  Gytheridea  lacustris,  eher 
dem  der  Gattung  Limnicythere,  als  deren  nâhere  Verwandte  sie 
angesehen  werden  muss.  Indess  bilden  sich  so  mannigfaltige 
Differenzen  aus,  dass  ich,  auf  dièse  wiederholt  verifizierten  Tat- 
sachen  gestiitzt,  die  neue  Art  einer  besondern  Gattung  einver- 
leibe. 

Die  beiden  Antennen  fallen  auf  durch  ihren  âusserst  krâf- 
tigen  Bau,  da  ihre  Glieder  2-4  Mal  dicker  sind  als  diejenigen 
der  Beine. 

Die  erste  Antenne  (Fig.  70)  bietet  bereits  Geschlechtsdiffe- 
renzen.  Sie  setzt  ohne  besonderes  Leistenwerk  mit  einem 
keilformigen  Ende  seitlich  auf  dem  First  des  Kopfes  ein.  Auf 
der  Innenseite  verlauft  eine  Grenzleiste,  von  der  Spitze  des 
Keils  eine  weitere  durch  die  Mitte  des  ersten  Gliedes  hinauf, 
giebt  einen  Seitenzweig  ab  und  setzt  sich  bis  zum  Ende  des 
Gliedes  fort.  Eine  Reihe  kragenformig  gestellter  Borsten 
schliesst  das  sehr  breite  erste  Glied  auf  der  Oberseite  ab.  Eine 
Reihe  feiner  Haare  steht  am  oberen  Rand.  Das  zweite  Glied 
verbreitert  sich  von  hinten  nach  vorn,  schliesst  daselbst  flach 
ab  und  trâgt  an  der  Oberseite  zwei  durch  kleinere  Hârchen 
verbundene  Haarbûschel,  sowie  eine  Anzahl  kleiner  Bôrstchen 
am  obern  Ende.  Unterhalb  steht  eine  im  ersten  Viertel  gesteifte, 
nachher  geringelte,  hyaline  Borste,  deren  Spitze  das  Ende  des 
letzten  Gliedes  erreicht.  Durch  die  Lange  dieser  Borste  àhnelt 
dièse  Art  der  Cyth.  lacustris.  Da  aber  dort  das  vierte  Glied  sehr 
verkûrzt  ist,  reicht  die  Borste  daselbst  weit  ilber  das  Endglied 


370  A.    KAUFMANN. 

hinaus.  Bei  Limnicythere  sancti-patricii  ist  sie  erlieblich  ktirzer. 
Wir  haben  also  die  Borste  der  Cyth.  lacustris  bei  der  Glieder- 
dimension  der  Limn.  sancti-patricii.  Das  dritte  Glied  ist  nur 
halb  so  breit  als  das  zweite,  fast  quadratisch,  unten  mit  einer 
soliden  Borste  versehen.  Das  vierte  Glied  ist  wieder  doppelt  so 
lang  bei  gleicher  Breite,  also  auch  dadurch  von  beiden  beschrie- 
benen  Formen  zu  unterscheiden.  Von  den  6  Borsten,  von  denen 
zwei  hinten  und  vier  vorn  stehen,  ist  diejenige  auf  der  Unter- 
seite  die  lângste.  Aile  sind  im  ersten  Drittel  glatt,  nachher 
beiderseitig  fein  gezâhnelt.  Das  Ende  der  endstândigen  Borsten 
ist  beim  Mànnchen  nach  unten  gedreht.  Kleinere  Bôrstchen 
treten  noch  vor  den  grossen  Borsten  auf.  Die  untere  Ecke  des 
gerade  begrenzten  vierten  Gliedes  gibt  dem  funften  den  Ur- 
sprung.  Dièses  ist  ein  Drittel  so  breit  als  das  vorhergehende, 
stimmt  also  darin  mit  Cyth.  lacustris  tiberein.  Wâhrend  es  beim 
Weibchen  in  der  Richtung  der  ûbrigen  Glieder  verliiuft  (Fig.  71), 
liegt  es  beim  Mànnchen  winklig  nach  oben  und  ist  S-formig 
gekrlimmt.  Fast  am  Ende  entspringen  wiederum  zwei  Borsten  ; 
ganz  aussen  aber  steht  die  characteristische  Doppelborste, 
deren  vorderer  Teil  sich  in  eine  gewôhnliche  und  eine  Sensitiv- 
borste  spaltet,  die  beide  nach  unten  gebogen  sind.  Auch  in 
dieser  Borste  unterscheidet  sich  das  Mànnchen  von  dem  Weib- 
chen in  der  Weise,  dass  seine  Doppelborste,  die  bei  den  Weibchen 
gleich  erscheint,  wie  die  ûbrigen  (Fig.  71),  dicker  ist  als  dièse 
und  drei  mal  so  lang  als  das  letzte  Glied.  Im  Fernern  stehen 
beim  Mànnchen  die  Seitenborsten  stets  gespreizt,  was  Art  und 
Geschlecht  sofort  erkennen  lâsst.  Die  Glieder  stehen  in  dem 
Verhâltnis  von  8  :  5  :  2  :  3  :  3. 

Wie  bei  Limn.  sancti-patricii,  sitzt  auch  hier  die  erste 
Antenne  ohne  Chitinstiitzen  dem  Kopfe  auf. 

Die  zweite  Antenne  (Fig.  72)  dagegen  zeigt  ein  reiches  Netz- 
werk  solcher  Bildungen,  die,  hinten  am  Kopfe  beginnend,  nach 
vorn  ein  rhombisches    Feld    einschliessen,    sich    mannigfach 


DIE   SCHWEIZERI80HEN   CYTHERIDEN.  371 

verzweigen  und  im  Basalteile  der  Antenne  ein  stiitzendes  Gerilste 
bilden.  Die  Unterschiede  sind  in  der  Abbildung  deutlich  sicht- 
bar.  Aus  diesem  Geriist,  das  dem  Kopfe  seitlich  aufsitzt,  geht 
das  langgestreckte  erste  Glied  hervor,  an  dessen  Basis  nach 
vorn  ein  Biischel  Haare  entspringt.  Auf  der  Seite  finden  sich 
zerstreut  stehende  Haare,  in  der  Mitte  zwei  parallel  verlaufende 
lleihen  und  am  Ende  einige  spârliche  Bôrstchen.  An  der  unteren 
Ecke  des  fast  clreieckigen  zweiten  Gliedes  entspringt  eine  fâdige 
Borste,  auf  der  Oberseite  ein  Borstenbiïschel  und  die  Spinn- 
borste  (Fig.  72  und  73),  deren  Spitze  die  Mitte  der  Endklauen 
erreicht.  Das  dritte  Glied  ist  von  der  Lange  des  ersten,  tragt  ein 
Borstenbuschel  unweit  der  Basis,  zwei  ungleiche  Borsten  auf  der 
Oberseite,  eine  grosse  betiederte,  eine  kolbige  Sensitivborste  und 
eine  feine  in  der  Mitte  des  untern  Randes,  sowie  eine  grossere 
nebst  einer  kleinen  und  einem  Borstenkranz  am  Ende  des 
Gliedes.  Das  letzte  Glied  ftihrt  zwei  grosse  und  eiue  feinere 
Endklaue.  Letztere  ist  beim  Mânnclien  feiner  und  kiirzer.  Die 
Glieder   verhalten  sich  in  ihrer  Lange  wie  8:4:8:3. 

Die  Mandibel  tragt  7  Zâhne,  der  Tastereinen  mit  6  grossen 
befiederten  und  einer  kleinen  ruckwârts  gekriïmmten  Borste 
versehenen  Branchialanhang  (Fig.  74). 

Die  Maxille  des  Mânnchens  zeigt  eine  besonders  lange  Borste 
am  ersten  fingerformigen  Fortsatz  (Fig.  75  und  7 G). 

Nach  wiederholten,  vergeblichen  Bemuhungen,  die  zweite 
Maxille  in  der  bekannten  Form  beim  Mânnchen  aufzufinden, 
glaubte  ich  konstatieren  zu  mtissen,  dass  sie  bei  den  lacus- 
trischen  Formen  fehle,  in  welcher  Annahme  ich  untersttltzt 
wrurde  durchdas  gânzliclieFehlenjederdiesbeziiglichen  Angabe 
in  den  Arbeiten  von  Vernet  und  Brady.  Bei  einer  noch- 
maligen  Revision  fand  ich  sie  als  zwei  sehr  kleine  fingerartige 
Erhebungen  in  unmittelbarer  Nàhe  des  ersten  Beinpaares,  ver- 
sehen  mit  etwa  15  Borsten,  die  teils  aufrecht  stehen.  teils  dem 
Fortsatz  ruckwârts  aufliegen  (Fig.  77). 


372  A.    KAUFMANN. 

Noch  auffâlliger  als  bei  den  Antennen  gestalten  sich  die 
Sexualdifferenzen  bei  den  Beinen  (Fig.  78,  79,  80,  81). 

Beim  Weibchen,  bei  welchem  die  Gestaltung  nornialer  ist, 
finden  wir  bei  allen  drei  Beinpaaren  ein  krâftiges,  gegen  das 
distale  Ende  sich  verjiingendes  erstes  Glied  mit  zwei  Borsten 
auf  der  vorderen  und  einer  Fiederborste  an  der  Basis  der 
hinteren  Kante.  Die  Borsten  am  Ende  lassen  die  verschiedenen 
Beinpaare  leicht  erkennen. 

Das  erste  Bein  (Fig.  78)  trâgt  zwei  liakig  gekriimmte, 
das  zweite  (Fig.  80)  eine  starke  klauenfôrraige  und  das  dritte 
(Fig.  79)  eine  schwache,  fast  hyaline  Borste.  Die  drei  folgen- 
den  Glieder  haben  an  ihrem  vorderen  Ende  Haarreihen  ;  das 
zweite  Glied  ftlhrt  eine  steife  Borste,  die  beim  dritten  Beinpaar 
gefiedert  ist,  und  das  dritte  die  verschieden  gebaute  Endklaue. 
Dièse  erscheint  unweit  der  Basis  eingeschntirt  und  auf  diesem 
Basalteil  mit  Bôrstchen  versehen.  Die  des  ersten  Paares  ist 
kurz,  diejenige  des  zweiten  bedeutend  langer,  die  des  dritten 
ebenso  lang,  aber  gegen  das  Ende  feiner  und  nicht  so  gekriïmmt. 

Beim  Mânnchen  fâllt  die  Hakenborste  am  ersten  Glied  durch 
ihre  bedeutende  Lange  und  Dicke,  sowie  durch  deutliche  Zâhne- 
lung  auf  (Fig.  78),  diejenige  des  zweiten  Gliedes  zeigt  die 
Eigentûmlichkeit,  dass  sie  nur  auf  der  distalen  Seite  einen 
Chitinrand  besitzt,  auf  der  proximalen  aber  nur  im  ersten 
Drittel,  wâhrend  der  ûbrige  Teil  glashell  bleibt.  Die  Endklaue 
ist  stark  eingeschnûrt  und  fast  gerade.  Beinahe  ura  das  Dop- 
pelte  grôsser  als  das  erste  Beinpaar  ist  das  zweite  und  ungefâhr 
von  derselben  Form,  wie  beim  Weibchen. 

Die  seltsamste  Modifikation  aber  erleidet  bei  dieser  neuen 
Art  das  dritte  Beinpaar  (Fig.  81),  das  eine  Form  annimmt, 
wie  sie  meines  Wissens  bis  jetzt  bei  keinem  Ostracoden  in  âhn- 
licher  Weise  gefunden  wurde.  Das  kurze,  aber  breite  erste 
Glied  zieren  oben  drei  feine  Borsten  und  unten  eine  gefiederte. 
Daran  schliessen  sich  die  unter  sich  gleichen,  cylindrischen 


•DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  373 

folgenden  drei  Glieder  an,  die  eine  merkwûrdige  Beborstung 
zeigen.  Die  Endborste  des  zweiten  Gliedes  ist  so  lang,  wie  die 
vier  Beinglieder  zusammengenommen,  im  ersten  Viertel  durch 
Chitinleisten  gesteift,  nach  aussen  aber  ohne  dièse,  ganz  glashell 
und  fâdig  ausgezogen.  Die  kleinen  Bôrstchen,  die  an  den  andern 
Beinen  am  Ende  des  dritten  Gliedes  sehr  kurz  sind,  erreichen 
hier  eine  abnorme  Lange,  indem  einige  von  ihnen  vier  mal  so 
lang  werden  als  das  Glied.  Die  Endborste  hat  den  Character 
einer  Klaue  vollig  verloren,  gleicht  vielmehr  anfânglich  einem 
Gliede,  indem  sie  in  der  innern  Hâlfte  cbitinig  begrenzt  ist, 
ziemlich  gerade  verlàuft,  dann  aber  in  einem  rechten  Winkel 
umbiegt.  Wenig  weiter  aussen  hort  die  Wandung  plôtzlich  auf, 
und  die  Borste  wird  hyalin,  biegt  noch  einmal  rechtwinklig  um, 
und  lâuft  in  ein  fâdiges  Ende  aus.  Es  sind  dies  durchaus  keine 
zufâllig  entwickelte  Verlângerungen,  sondern  sie  zeigten  sich  bei 
allen  untersuchten  Individuen  in  derselben  Gestalt  und  haben 
oifenbar  ihre  sexuelle  Bedeutung  als  Sptirborsten  mit  vergrôs- 
serter  Empfindlichkeit. 

Die  einzelnen  Glieder  verhalten  sich  unter  sich  und  zur 
Endborste  wie  17  :  12  :  4  :  6  :  30. 

Das  CJiitingerûst  fur  die  Vordergliedmassen  und  die  Mundteile 
ist  âhnlich  demjenigen  von  LimnicytJiere  sancti-patricii,  weicht 
aber,  wie  bereits  fur  die  zweite  Antenne  bemerkt  wurde,  in  den 
Einzelheiten  mancherorts  wesentlich  ab. 

Die  Kauplatte  auf  dem  Boden  der  Mundhohle  ist,  âhnlich  wie 
bei  den  Cypriden,  aus  einem  nach  hinten  verlaufenden  und 
einem  zweiten,  demselben  vorn  rechtwinklig  aufsitzenden  Stab 
aufgebaut.  Dieser  letztere  trâgt  an  Stelle  der  zahnartigen 
Hôcker  an  seinem  ganzen  Vorderrand  feine  steife  Borsten. 

Das  Sternum  (Fig.  85)  enthâlt  in  der  Mitte  ein  rechteckiges 
Stiick,  aus  welchem  zwei  parallèle  nach  dem  Rticken  verlaufende 
Leisten  entspringen,  die  ûber  der  Mitte  einen  Querast  nach 
unten  absenden  und  nach  einer  weiteren  Kreuzung  sich  zu  einem 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  25 


374  A.    KAUFMANN. 

fâdigen,  gebogenen  Ende  vereinigen.  Das  Ganze  zerfàllt  in  eine 
mittlere  und  ftinf  seitliche  Zellen. 

Die  Cliitinstûtzen  der  Fusspaare  (Fig.  86)  sind  bei  weitem 
nicht  so  krâftig  wie  bei  IAmnicytliere  sancti-patricii.  Von  der 
Basis  jedes  Fusses  verlâuft  eine  Leiste  nach  oben  ;  diejenige  des 
ersten  Fusses  spaltet  sich  in  der  Mitte  in  zwei  parallel  ver- 
laufende,  von  denen  die  untere  in  Verbindung  steht  mit  der 
Leiste  des  zweiten  Fusses.  Dièse  ihrerseits  verbindet  sich 
wiederum  durch  eine  zwei  Zellen  bildende  Doppelleiste  mit  der 
Fussleiste  des  dritten  Fusspaares,  mit  welcher  sie  ein  Gelenk 
zu  bilden  scheint.  Das  dritte  Fusspaar  tragt  kein  besonderes 
Geriïste  ;  ebenso  fehlen  die  chitinôse  Verbindung  zur  Vaginal- 
platte,  die  Leiste  zum  Rticken  des  Abdomens  und  diejenige  am 
Rande  desselben  gànzlich. 

Das  Abdomen  ist  rechtwinklig  abgestutzt,  auf  der  Rucken- 
seite  mit  sieben  lângeren  und  kurzeren  Querreihen  kleiner 
Borstchen  versehen  und  am  Ende  durch  eine  gerade  Borste 
abgeschlossen  (Fig.  84  Eb). 

Copulationsorgane.  —  Schon  Zenker  stellt  die  Behauptung 
auf,  dass  sich  in  dem  Bau  der  Geschlechtsorgane  massgebende 
Unterschiede  zwischen  den  einzelnen  Species  ausbilden,  sodass 
sie  zur  Systematik  beigezogen  werden  konnten.  In  einer  friïheren 
Arbeit  liber  einiiie  Cytheriden  des  adriatischen  Meeres  fand  ich 
Gelegenheit,  die  Wahrheit  dieser  Behauptung  zu  bekrâftigen 
und  heute  stehe  ich  nicht  an  zu  bekennen,  dass  ich  durch  die 
Konstruction  des  Copulationsorganes  auf  dièse  neue  Form  auf- 
merksam  wurde  und  dieselbe  sofort  als  eine  besondere  Art 
erkannte. 

Anfânglich  gelangten  ausschliesslich  mânnliche  Individuen 
zur  Untersuchung.  Nach  wiederholten  Dredgversuchen  fand  ich 
auch  die  Weibchen,  die  ich,  gesttitzt  auf  den  Bau  der  ersten 
und  zweiten  Antenne,  unbedingt  zu  den  frtiher  aufgefundenen 
Mânnchen  rechnete.  Durch  eine  spàtere  Beobachtung  einer 
Copulation  wurde  meine  Annahme  als  richtig  erwiesen. 


DIE    SCHWEIZERISCHEN    CYTHERIDEN.  375 

Was  das  Weibchen  der  neuen  Art  von  der  vorigen  wesentlich 
unterscheidet,  ist  die  Form  der  Vaginalplatte  und  der  Furka 
(Fig.  84  v  und  Fu).  Jene  erhebt  sich  als  eine  nach  vorn  breiter 
werdende,  eifôrmige,  durch  eine  ziemlich  starke  Leiste  be- 
grenzte,  braune  Platte  von  der  Breite  des  ersten  Gliedes  der 
Beinpaare.  Die  Flâchenansicht  zeigt  verschiedene  scheinbar 
verschlungene  Leisten,  von  denen  eine  in  der  Mitte  auf  der 
Innenseite  eine  ovale  Oeffnung  umschliesst,  die  in  den  engen 
Spermakanal  ftihrt.  Dieser  verlâuft  in  ziemlich  gerader  Rich- 
tung  nach  hinten  und  oben,  bildet  daselbst  eine  Schleife,  schlâgt 
eine  rûcklâufige  Bewegung  ein  und  biegt  in  der  Mitte  noch 
einmal  uni.  Soweit  konnte  ich  den  Schlauch  genau  verfolgen  ; 
der  weitere  Verlauf  ist  mir  einstweilen  nicht  unbedingt  klar, 
es  scheint  aber,  dass  sich  der  Schlauch  bald  in  das  kugelige 
Vesiculum  seminis  ôffnet,  an  das  sich  auch  der  Ausfuhrungsgang 
anlehnt,  dessen  Oeffnung  auch  hier  einer  Leiste  entbehrt  und 
hinter  dem  dritten  Beinpaar  zu  liegen  scheint. 

Unmittelbar  hinter  der  Vaginalplatte  liegt  die  Furka,  die  als 
eine  kegelfôrmige  Erhebung  erscheint  und  mit  einer  langen, 
geraden  endstândigen  und  einer  kleinen,  seitlichen  Borste  ver- 
sehen  ist. 

Wenn  ich  auch  gleich  anfânglich  vermutete,  dass  ich  in  diesem 
so  ausgerûsteten  Objekt  das  Weibchen  zu  dem  fruher  aufge- 
fundenen  Mânnchen  von  Leucocythere  mirabilis  vor  mir  hatte, 
fehlte  es  doch,  wie  das  bei  nahe  verwandten  Formen  vielerorts 
der  Fall  sein  diirfte,  an  jeglichem  Anhaltspunkt,  der  die 
Zusammengehôrigkeit  zweifellos  dargetan  hatte,  bis  ich  die 
Begattung  selbst  beobachten  konnte.  Der  Bau  der  Copulations- 
organe  liess  mich  fruher  vermuten,  dass  die  Umklammerung 
des  weiblichen  Abdomens  von  vorn  bei  beiderseits  gegeneinan- 
der  geôffneten  Schalen  stattfinde.  Die  Beobachtung  aber  zeigte, 
dass  das  Mânnchen  auf  den  Rucken  der  weiblichen  Schale 
kletterte,  welche  es  mit  den  Klauen  der  zweiten  Antenne  fest- 


376  A.    KAUFMANN. 

hielt,  wobei  sich  die  Schlâge  der  Branchialplatten  stark  ver- 
mehrten.  Hierauf  wurde  das  Copulationsorgan  wie  an  einem 
elastischen  Band  weit  aus  der  Schale  herausgeschleudert,  der 
ganze  Apparat  gedreht,  so  dass  die  Wôlbung  nach  unten  zu 
liegen  kam,  derselbe  rasch  in  die  Schale  des  Weibchens  einge- 
ftihrt,  um  nach  kurzem  wieder  die  urspriïngliche  Lage  einzu- 
nehmen. 

Das  Copulationsorgan  des  Mânnchens  (Fig.  82  und  83)  unter- 
scheidet  sich  von  demjenigen  der  Gattung  Limnicythere  durch 
den  einfacheren  Bau.  Die  beiden  Platten  sind  in  der  Mitte  in 
einem  Drittel  ihrer  Lange  durch  Chitinleisten  miteinander  ver- 
bunden.  Der  schaufelfôrmige  vordere  Abschnitt  erscheint,  von 
der  Seite  gesehen,  in  der  Form  eines  spitzwinkligen  Dreiecks 
mit  einer  kleinen  Wôlbung  auf  der  vorderen  Seite.  Der  hintere 
ist  quadratisch,  am  abdominalen  Ende  beweglich  verbunden. 
Der  dorsale  Rand  ist  gerundet,  der  hintere  leicht  nach  hinten 
gebogen.  Die  Flâchenansicht  zeigt  deutlich  gegen  die  hintere 
ventrale  Ecke  radiâr  verlaufende,  sich  verzweigende  Chitin- 
leisten. Aus  dem  Chaos  von  Chitinplatten  und  Wulsten,  welche 
die  verbindende  Brucke  der  beiden  Genitalplatten  darstellen, 
treten  besonders  drei  Gebilde  auffâllig  hervor  ;  einmal  an  der 
Basis  der  Dreieckplatte,  oft  ûber  den  Rand  derselben  nach 
hinten  vorragend,  ein  spiralig  gekrummter  Haken  (h),  der  wohl 
zum  Festhalten  der  Vagina  dienen  mag  ;  ferner  ebenfalls  an 
der  Hinterseite  eine  Erhôhung,  welche  nach  vorn  ein  borsten- 
fôrmiges,  in  der  Mitte  rechtwinklig  umgebogenes,  in  eine  feine 
Spitze  endigendes  Stâbchen  trâgt  (s)  und  drittens  eine  dicke, 
im  vorderen  Abschnitt  befiederte  Borste  von  ansehnlicher  Lange 
(b).    Das  Stâbchen  kann  nicht,  wie  ahnliche  Gebilde  bei  den 
Cytheriden  (Kaufmann  (15),    Taf.  VIII,  Fig.  11;  Taf.  IX, 
Fig.  9,  10,  12;  Taf.  X,  Fig.  8)  als  Begattungsrohr  angesehen 
werden,  da  an  der  hyalinen  Spitze  jede  Oeffnung  zum  Durch- 
tritt  des  Spermas  fehlt,  —  sehr  wahrscheinlich  aber  kommt  ihm 
die  Rolle  eines  Tast-  oder  Klammerapparates  zu. 


DIE   SCHWEIZERI8CHEN   CYTHERIDEN.  377 

Im  Uebrigen  làsst  sich  aus  dem  Durcheinander  von  Chitin- 
platten  und  Stâben,  welche  die  Mitte  des  Organs  vôllig  undurch- 
sichtig  erscheinen  lassen,  nichts  Genaues  erkennen,  doch  ist 
vermutlich  gerade  hier  die  Ausfiïhrungsoffiiung  fiir  die  Sperma- 
tozoiden. 

Die  Muskulatur  ist,  im  Ëinklange  mit  der  Lebensweise, 
schwach  entwickelt  und,  mit  Ausnahme  der  Gliedmassen,  kaum 
auffàllig. 

Verbreitung.  —  Ich  fand  dièse  neue  Form  in  Tiefen  bis  zu 
40  m.,  womitnicht  gesagt  sein  soll,  dass  sie  sich  nicht  auch  in 
grôsseren  Tiefen  auf halte,  in  Begleitung  der  andern  beiden 
Cytheriden,  doch  scheint  auch  sie  nicht  zu  allen  Zeiten  mit 
derselben  Hâufigkeit  aufzutreten.  Bis  jetzt  konstatierte  ich  sie 
nur  mit  Sicherheit  im  Brienzer-,  Thuner-  und  Genfersee  in  den 
Fruhlings-  und  Sommermonaten. 


»&•• 


Allgemeine  Bemerkungen. 

In  Bezug  auf  das  Vorkommen  der  Cytheriden  in  den  einzelnen 
Seebecken  darf  wohl  behauptet  werden,  dass  dieselben  aus- 
schliesslich  der  Tiefenfauna  angehoren.  Ich  habe  sie  nie  littoral 
gefunden  und  zwar  ebenso  wenig  an  sandigen  Ufern,  deren 
Grund  durch  seinen  Bau  und  seine  Beweglichkeit  ihr  Fort- 
kommen  beeintràchtigt,  als  an  seichten  mit  Wasserpflanzen 
durchsetzten  Stellen,  wo  der  oft  filzige,  eigenartige  Grund 
keinen  geeigneten  Aufenthaltsort  bildet.  Nachdem  ich  dariiber 
im  Klaren  war,  dredgte  ich  nur  noch  in  einer  gewissen 
Entfernung  vom  Ufer,  an  Stellen,  die  den  Grund  nicht 
mehr  erkennen  und  eine  Tiefe  von  mindestens  zehn  Metern 
vermuten  liessen.  Von  dieser  Tiefe  an  fand  ich  den  Grund 
ûberall  mit  einem  gelblichen  Schlamm  bedekt,  in  welchem  die 
feineren  pflanzlichen  und  tierischen  Ueberreste,  die  von  der 
Uferzone  durch  Strômungen  hieher  gelangen,  sowie  der  pela- 


378  A.    KAUFMANN. 

gische  Détritus  reichliche  Nahrung  bieten.  An  Wasserpflanzen 
fand  ich  bis  jetzt  keine  Cytheriden.  In  diesem  Punkte  wiirden 
sie  sich  also  anders  verhalten,  als  die  Cypriden  und  einige 
Gattungen  der  marinen  Vertreter  der  Familie.  Weiter  als  in 
einer  Tiefe  von  ca.  60  m.  dredgte  ich  nicht,  da  die  Arbeit  schon 
in  dieser  Tiefe  eine  sebr  zeitraubende  und  langwierige  ist,  dabei 
aber  die  Gefahr  rasch  zunimmt,  dass  das  Netz  in  Verlust  geht 
oder  doch  mit  der  Senkschnur  verwickelt  wird. 

Es  lâsst  sich  leicht  feststellen,  dass  je  nach  dem  Material  des 
Seegrundes  die  Individuenzahl  grôsser  oder  kleiner  ist  und  dass 
dieselbe  auch  in  ein  und  demselben  Becken  auf  kurze  Strecken 
hin  wechselt.  So  zeigen  sich  hâufig  lokale  oft  bandartige  An- 
hâufungen  von  pflanzlichem  Détritus,  den  die  Candonasirten  in 
Menge  bewohnen,  die  Cytheriden  aber  meiden.  Oft  ist  der 
Schlamm  aus  lauter  kleinen  kugeligen  Anhàufungen  zusammen- 
gesetzt  ;  in  solchem  Material  ist  die  Ausbeute  ebenfalls  gering. 

Das  Dredgen  geschieht  mit  einem  kleinen  Netz,  dessen 
Maschenweite  ca.  1/4  mm.  betrâgt.  Ein  Winkel  aus  Draht, 
dessen  Schenkel  vorn  auf  dem  Rande  der  Oeffnung  sitzen,  ver- 
hindert  ein  Umlegen  des  Netzrandes  nach  vorn,  sodass  derselbe 
beim  Zug  sich  nahezu  senkrecht  stellt  zum  Grunde  und  das 
Einschneiden  des  untern  Randes  in  die  oberste  Schlammschicht 
zur  Folge  hat.  Das  Verwickeln  der  Senkschnur  und  deren 
Gewicht  mit  der  Schnur  des  Netzes  verhindere  ich  dadurch, 
dass  ich  beim  Herablassen  des  Fangapparates  langsam  vorwârts 
rudere,  oder,  was  bequemer  ist,  rudern  lasse.  Ist  das  Netz  auf 
dem  Grunde  angelangt,  so  geniïgen  einige  rasche  Zûge,  um 
dasselbe  oft  bis  oben  auf  mit  Schlamm  zu  fiillen.  Dieser  wird 
an  Ort  und  Stelle  ausgeschwemmt  und  der  Rest,  der  nur  noch 
ganz  geringe  Mengen  feinen  Schlammes  enthalten  darf,  in  ein 
Sammelglas  gebracht.  Das  Durchsieben,  wie  es  G.-W.  Mueller 
bei  den  Meeresformen  anwendete,  habe  ich  nie  fur  notig 
gefunden  ;  nur,  wenn  viele  pflanzlichen  Stoffe  die  Untersuchung 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  379 

erschwerten,  habe  ich  dieselben  durch  Aufriihren  und  Abgiessen 
entfernt.  Durch  dièse  Procedur,  die  G.-W.  Mueller  Schlâmmen 
nennt,  wurden  nie  Cytheriden  an  die  Oberflâche  getrieben. 
Ich  habe  das  nur  bei  den  Cypriden  gel'unden.  Das  zu  durch- 
suchende  Material  gelangt  alsdann  in  kleinen  Portionen  auf 
eine  Glasplatte  und  damit  unter  die  Lupe. 

Die  zarteren  Formen  der  Gattung  Limnicythere  ertragen 
einen  lângeren  Transport  nient,  wàhrend  Cytheridea  wider- 
standsfâhiger  ist  und  beim  Versetzen  in  frisches  Wasser  wieder 
zu  neuem  Leben  erwacht. 

Zur  Unter  suchung  kamen  die  Objekte  gewôhnlich  in  Glyce- 
rin,  welches  den  Uebelstand  hat,  dass  feinere  Haare  zu  sehr 
verschwinden,  seltener  in  Wasser.  Die  Prâparation  wurde 
begonnen  durch  das  Oeffnen  der  Schalen  mittelst  feiner  Nadeln 
und  durch  sorgiâltiges  Ausheben  und  Transportieren  des  ganzen 
Korpers.  Es  wurden  ausschliesslich  Zupfprâparate  hergestellt 
und  dièse  in  Glycerin  konserviert. 

Eine  Entkalkung  durch  Picrinsâure  oder  Ebner'sche  Ent- 
kalkungsflussigkeit  i'and  nur  dann  statt,  wenn  die  Erhaltung 
des  ganzen  Korpers  bezweckt  wurde.  In  den  tibrigen  Fàllen  ist, 
wie  auch  Mueller  erfahren  hat,  die  Erhaltung  der  Schalen- 
haut  der  Untersuchung  nur  hinderlich. 

Bei  der  Conservierung  in  Alkohol  machte  ich  oft  die  Erfah- 
rung,  dass  der  Kalk  der  Schale  aufgelost,  daher  eine  Unter- 
suchung ihrer  Form  unmoglich  wurde.  Dièse  ist  aber  wichtig 
bei  der  Bestimmung  der  Art  und  zwar  sowohl  in  der  Seitenlage 
als  von  oben  und  vorn  oder  hinten. 

Darstellung.  —  Die  Seitenansicht  der  Schale  geougt  in  vielen 
Fàllen,  in  andern  nient.  Eine  Ansicht  von  oben  zu  erhalten 
stôsst  bei  den  meisten  Formen  auf  grosse  Schwierigkeiten,  da 
sie  nach  unten  in  eine  Kante  auslaufen.  Ebenso  schwierig  ist 
es  ferner,  eine  Ansicht  von  vorn  oder  hinten  zu  erhalten.  In 
Unkenntnis  der  Méthode,  welche   G.-W.  Mueller  (p.    11) 


380  A.    KAUFMANN. 

angiebt,  gelangte  ich  zu  annehmbaren  Resultaten  indem  ich 
eine  Schalenhâlfte  zwischen  zwei  nahestehende  Glasstlicke  auf 
einem  Objecttrâger  in  Glycerin  setzte  und  mit  der  flachen  Seite 
an  eine  der  senkrechten  Glaswânde  andriickte,  ein  Deck- 
glâschen  dartiber  legte  und  so  rasch  als  môglich  die  Umrisse 
durch  den  Zeichnungsapparat  fixierte.  Leider  ist  das  seitliche 
Anhaften  nicht  von  langer  Dauer  und  die  Strômung  im  Glycerin 
oder  ein  leichter  Stoss  geniïgen,  um  die  Schale  aus  der  gewiïnsch- 
ten  Lage  zu  entfernen.  Das  Résultat  entspricht  den  Bemuhungen 
oft  nicht,  doch  sollten  dièse  nur  ausnahmsweise  unterbleiben. 

Ueber  die  Lebensiveise  der  Cytheriden  ist  bis  jetzt  wenig 
bekannt  geworden,  da  sie  sich  durch  ihren  Aufenthalt  dem  Beo- 
bachter  entziehen. 

Die  einheimischen  Formen  halten  sich,  wie  oben  bemerkt, 
ausschliesslich  im  Schlamme  auf,  den  sie  gewandt  durchwûhlen, 
wozu  sie  durch  die  Tâtigkeit  der  Antennen  in  holiem  Maasse 
befâhigt  werden;  das  lâsst  sich  auch  im  Sammelglase  beob- 
achten.  Auch  klettern  sie  gewandt  an  allerlei  Pflanzenresteii 
herum,  wie  ich  bei  Limnicythere  und  Leucocytïiere  beobachten 
konnte.  Oytheridea  ist  weit  unbehulflicher  und  vermag  sich,  auf 
einer  Glasflâche  liegend,  nicht  zu  erheben.  Es  gelang  mir  bis 
anhin  auch  nie,  ein  Fortkommen  auf  ebener  Flâche  zu  bemer- 
ken,  was  doch  durch  die  Tâtigkeit  der  Spinnborste,  nach  der 
MuELLER'schen  Deutung,  bewerkstelligt  werden  sollte. 

Beztiglich  der  Tâtigkeit  dieser  vielerwâhnten  Borste  bedaure 
ich,  nicht  erfahren  zu  haben,  ob  die  Beobachtung  G.-W.  Muel- 
ler's  in  Betreff  der  Function  dièses  Anhanges  von  irgend  einer 
Seite  bestâtigt  worden  ist.  Wenn  ich  auch  die  Richtigkeit  dieser 
Annahme  nicht  bestreiten  kann,  so  will  es  mir  immer  nicht  recht 
verstândlich  sein,  warum  ein  Tierchen,  das  im  Schlamm  lebt 
und  also  wohl  zeitlebens  nie  auf  schlûpfrigen  Pfaden  wandelt,  mit 
einem  solchen  Spinnapparat  ausgestattet  sein  soll.  Warum  hat 
Candona,  welche  an  den  gleichen  Oertlichkeiten  unter  genau 


DIE   SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  381 

denselben  Bedingungen  lebt  und  des  Schwimmens  ebenso  unkun- 
dig  ist,  zu  ihrer  Bewegung  keinen  solchen  Apparat  nôtig  ? 

Verbreitung.  —  In  geologischer  Beziehung  ist  durch  das 
massenhafte  Auftreten  der  Cytheriden  in  unseren  Seebecken 
genttgend  nachgewiesen,  dass  sie  eben  nicht  als  ein  Erkennungs- 
merkmal  mariner  Sedimente  aufzufassen  sind  ;  wohl  aber  dtirften 
sie  in  der  spàtesten  Zukunft  fur  die  jetzt  entstehenden  Siiss- 
wasserbildungen  eine  hervorragende  Rolle  spielen.  Besonders 
von  Cytheridea  werden  sich  die  Schalen  gut  erhalten  und  in 
unzâhlbaren  Mengen  im  Gestein  auftreten,  vielleicht  auf  dessen 
Bau  von  besonderem  Einfluss  sein. 

Die  Frage  nach  der  Herkunft  dieser  Tiere  ist  zur  Stunde 
noch  nicht  gelôst,  doch  dtirften  vielleicht  meine  Funde  fur  die 
eine  oder  andere  Hypothèse  ausschlaggebend  sein. 

Es  liegen  drei  Môglichkeiten  vor  :  Die  Tierchen  sind  lokal  aus 
der  Littoralfauna  entstanden,  oder  in  die  Seen  eingewandert 
oder  sie  sind  als  Relicten  zu  betrachten. 

Die  Relictentheorie  zur  Hiilfe  zu  nehmen  wâre  wohl  auch  hier 
sehr  einfach  und  bequem,  und  fur  Tiere,  welche  keinen  activen 
Transport  erleiden,  gewiss  viel  gerechtfertigter  als  fur  die  Ver- 
treter  der  pelagischen  Fauna.  Nach  nieinen  Funden  wâren  dem- 
gemiiss  aile  schweizerischen  Seen  sûdlich  und  nôrdlich  der  Alpen, 
und  wohl  nicht  minder  die  italienischen  und  ôsterreichischen, 
als  Reste  eines  frûheren  zusammenhângenden  Meeresteiles  zu 
betrachten,  ein  Schluss,  der  mit  den  geologischen  Tatsachen  in 
directem  Widerspruche  steht. 

Dem  gegentiber  finden  wir  in  dem  beriïhmten  Begrilnder  der 
Seendurchforschung  F. -A.  Forel  einen  Verteidiger  der  lokalen 
Entstehung.  In  einem  jiïngst  erschienenen  Aufsatze  giebt  er 
seiner  Ansicht  unzweideutigen  Ausdruck  in  den  Worten  :  «  La 
faune  profonde  de  chaque  lac  s'est  différenciée  sur  place,  la 
région  profonde  d'un  lac  n'ayant  pas  de  contact  direct  avec  la 
région  analogue  des  autres  lacs.  Chaque  lac  est  un  centre  de 


382  A.    KAUFMANN. 

création  de  sa  faune  profonde.  La  faune  profonde  de  chaque  lac 
est  une  faune  spéciale.  » 

Fur  die  Ostracoden  stosst  dièse  Annahme  meines  Erachtens 
auf  Schwierigkeiten,  da  wir  in  der  Littoralfauna  gegenwârtig 
keine  annâhernd  âhnliche  Tiergestalt  finden  und  die  Cypriden, 
speziell  die  Gattungen  Candona  und  Ilyocypris,  die  durch  den 
Mangel  an  Schwimmborsten,  durch  Schalenbildung  und  Lcbens- 
weise  den  Cytheriden  am  nâchsten  stehen,  eher  in  den  marinen 
Formen  ihre  Ahnen  erblicken  diirften  als  umgekehrt.  Die 
Cytheriden  fehlen,  wenn  die  Bezeichnungen  der  fossilen  Formen 
richtig  sind,  in  keiner  geologischen  Tormation,  înûssen  also 
âlter  sein.  An  eine  Riickbildung  aus  dem  Stadium  der  Stiss- 
wasserform  in  diejenige,  welche  im  Meere  heimisch  ist,  durch 
erneuerte  Anpassung  an  die  Bedingungen  der  Tiefe  wird  Nie- 
mand  denken.  Zudem  ist  durchaus  nicht  erwiesen,  dass  die  Suss- 
wassercytheriden  eine  Verânderung  erlitten  haben,  und  noch 
weniger,  dass  das  Leben  auf  dem  Grunde  der  Seen  umgestaltend 
auf  sie  eingewirkt  hâtte  ;  sehen  wir  doch,  dass  bei  den  Cypriden 
die  Vertreter  der  Gattungen  llyocypris  und  Candona  in  kleinen 
Bâchen  mit  fliessendem  Wasser  in  der  gleichen  Gestalt  erschei- 
uen,  wie  in  dem  Schlamm  eines  Sees  bei  30  m.  Tiefe,  unter 
bedeutendem  Druck  und  bei  erheblichem  Lichtmangel. 

Die  dritte  Annahme  ist  diejenige  der  Einwanderung,  die  am 
meisten  Wahrscheinlichkeit  fiir  sich  hat,  wenn  es  mir  auch 
nicht  klar  ist,  wann  und  wie  dieselbe  stattgefunden  liaben  mag. 
Eine  aktive  Einwanderung  durch  die  jetzigen  Flûsse  ist  nicht 
denkbar  und  fiir  Boden-  und  Genfersee  der  bekannten  Hinder- 
nisse  wegen  ja  gânzlich  ausgeschlossen.  Strômung  und  steiniger 
Grund  sind  uniiberwindliche  Hindernisse,  auch  wenn  wir  an- 
nehmen,  dass  eine  allmàhlige  Anpassung  an  das  stisse  Wasser 
durch  das  Brackwasser  hindurch  keine  Unmôglichkeit  ist  ;  eine 
rasche  Uebertragung  in  das  neue  Médium  aber  wirkt,  wie 
iïberall  in  der  Tierwelt,  vernichtend,  womit  die  Annahme  eines 
Transportes  durch  Wanderfische  oder  Schwimmvogel  dahinfâllt. 


DIE    SCHWEIZERISCHEN   CYTHERIDEN.  383 

Wenn  aber  weder  jemals  eine  passive  Uebertragung  noch 
eine  aktive  Wanderung  in  den  Verhâltnissen,  wie  sie  die  Jetzt- 
zeit  sieht,  môglich  ist,  so  sehen  wir  uns  genotigt,  auf  prâhisto- 
rische  Zeiten  zuriickzugreifen ,  stellen  aber  test,  dass  die  Ein- 
wanderung  eine  verhâltnissmâssig  junge  ist,  da  sie  erst  geraume 
Zeit  nach  dem  Zurûckweichen  der  Gletscherzungen  aus  den 
weit  gegen  das  Alpenmassiv  vordringenden  Seen  stattgefunden 
haben  kann.  Da  aber  wiederum  nur  langsara  fliessendes  Wasser 
eine  solche  gestattet,  so  mtisste  sich  zwischen  sâmmtlichen 
Alpenseen  und  dem  Meere  ein  System  von  seichten,  sumpf- 
artigen  Wasserstrassen  ausgedehnt  haben,  welche  die  reiche 
Ftïlle  der  Schmelzwasser  allmâhlig  wegfiïhrten.  Gestattet  uns 
die  Géologie,  die  iïber  diesen  Punkt  zu  entscheiden  hat,  dièse 
Annahme,  so  wâre  nicht  nur  die  Einwanderung  ermôglicht, 
sondera  auch  die  allgemeine  Verbreitung  erklârt,  und  wir 
kônnten  uns  nur  noch  die  Frage  vorlegen,  ob  die  Cytheriden 
als  solche  eingewandert  seien,  um  sich  in  den  ihnen  zusagenden 
Tiefen  anzusiedeln  oder  ob  eine  fiir  die  Ostracodenfamilien  des 
siissen  Wassers  gemeinschaftliche  Stammform  den  weiten  Weg 
zurûckgelegt  und  an  passenden,  aber  von  einander  ganz  unab- 
hângigen  Stellen  genau  die  gleichen  Umgestaltungen  erlitten 
habe.  Der  fernen  Zukunft  bleibt  es  vorbehalten,  uber  diesen 
Ràtseln  den  Schleier  zu  lûften. 


384  A.   KAUFMANN. 


LITTERATUR 


Ieh  sehe  von  der  Aufzâhhing  der  fiir  die  vorliegende  Rearbeitung  der  Cythe- 
riden  nicht  beriicksichtigten  Werke  ab  und  erwàhne  nur  diejenigen,  deren 
Autoren  im  T^xt  Erwâhnung  gefunden  haben. 

1 .  O.-F.  Mueller.  —  Entomostraca  seu  Insecta  testacea,  quse  in  aquis  Danise 

et  Norvegise  re périt.  Lipsi»  1785. 

2.  Latreille.  —  Histoire  naturelle  des  crustacés  et  des  insectes.  1802. 

3.  M.  Milne  Edwards.  —  Histoire  naturelle  des  crustacés,  tome  III,  1840. 

4.  W.  Raird.  —  The  natural  history  of  the  British  Entomostraca.  Ray-Society 

1850. 

5.  J.  Rosquet.  —  Description  des  Entomostracès  fossiles  des  terrains  tertiaires 

de  la  France  et  de  la  Belgique.  1850. 

6.  W.  Zenker.    —   Monographie   der  Ostracoden.    Wiegmann's    Archiv    fiir 

Naturgesch.  20.  Jahrg.  Rd.  I,  1854. 

7.  G.-O.  Sars.  —  Zoologisk  Beise  i  Sommeren  1862. 

8.  G.-O.  Sars.  —  Oversigt  af  Norges  marine  Ostracoder.  Christiania  1865. 

9.  G. -St.  Rrady.  —  A  Monograph  of  the  récent  British  Ostracoda.   Transac- 

tions of  the  Linnean  Society.  Vol.  XXVI.  1868. 

10.  G. -St.  Rrady  et  D.  Robertson.  —  Notes  on  a  Week's  Dredging  in  the  icest 

of  lreland.  Ann.  and  Mag.  Nat.  Hist.  Vol.  o,  1869. 

11.  G. -St.  Rrady  et  D.  Robertson.   —   Ostracoda  and  Foraminifera  of  Tidal 

Bivers.  Ann.  et  Mag.  Nat.  Hist.  Vol.  VI,  1870. 

12.  F. -A.  Forel.  —  Matériaux  pour  servir  à  l'étude  de  la  faune  profonde  du 

lac  Léman,  Ire  série.  1874. 

13.  H.  Vernet.  —  Acanthopus,  un  nouveau  genre  d'Ostracodes.  Rulletin  de  la 

Soc.  Vaud.  d.  se.  nat.  1878. 

14.  W.  Liueborg.  —  Collection  of  chifly  fresh  water  Crustacea  from  Stoeden. 

International  Fisheries  Exhibition.  London  1883. 

15.  A.  Kaufmann.  —  Beitràge  zur  Kenntnis  der   Cytheriden.  Recueil  zoolo- 

gique suisse,  1886. 

16.  G.-O.  Sars.  —  Nye  Bidrag  til  Kundskaben  om  Middelhavets  Invertébrat- 

fauna;  Ostracoda  mediterranea.  Arch.  Math.  Naturf.  Christiania,  12.  Bd. 
1887. 

17.  F.  Dahl.  —  Die   Cytheriden   der   westlichen    Ostsee.  Habilitationsschrift. 

Jena  1888. 

18.  R.  Moniez.  —  Sur  l'identité  des  genres  Acanthopus  Vernet  et  Limnicythere 

Brady.  Revue  biol.  du  nord  de  la  France,  tome  I,  1888. 

19.  G. -St.  Rrady  et  A.  M.  Norman.    —    A  monograph   of  the   marine  and 

freshwater  Ostracoda  of  the  north  Atlantic  and  of  north-westem Europe. 
Transactions  R.  Dublin  Soc.  1889. 

20.  G.-O.  Sars.  —  Oversigt  af  Norges  Crustaceer.  Videnskabs-Selskabs  For- 

handlinger.  Christiania  1890. 

21.  W.  Vavra.    —   Monographie  der    Ostracoden  Bôhmens.   —    Archiv    der 

naturw.  Landesdurchforschung  von  Rolimen,  VIII.  Rd.  No  3.  1891. 

22.  A.  Kaufmann.  —  Ueber  die  Gattung  Acanthopus   Vernet  und  eine  neue 

Sûsswassercytheride.  Zool.  Anzeiger  N°  404,  1892. 

23.  C.  Claus.  —  Beitràge  zur  Kenntnis  der  Sùsswasserostracoden.  Arbeiten  a. 

d.  zool.  Inst.  Wïen,  10.  Rd.  1892. 

24.  E.  Daday.  —  A  Mezôségi  Tavak  Mikroskopos  Allatvilaga .  Természetraizi 

Fiizetck  1892. 

25.  F.  Zschokke.  —  Die  Tierwelt  der  Juraseen.    Revue   suisse   de  zoologie, 

tome  II,  livraison  II,  1894. 

26.  G.-W.  Mueller.  —  Die  Ostracoden  des  Golfes  von  Neapelund  der  angren- 

zenden  Meeresteile.  Fauna  und  Flora  des  Golfes  von  Neapel.  1894. 

27.  F. -A.  Forel.  — Zoologie  lacustre.   Archives  des  se.  phys.   et  nat.  Tome 

XXXII,  Décembre  1894. 


VOYAGE   DE   MM.    M.    BEDOT   ET    C.    PICTET 
DANS   L'ARCHIPEL   MALAIS 


EOLIDIENS  D'AMBOINE 


PAR    LE 

Dr    R.    BERGH 

Avec    la    Planche    XVI. 


Les  trois  formes  suivantes,  rapportées  d'Amboine  par  MM. 
Pictet  et  Bedot,  paraissent  être  toutes  trois  des  types  de 
genres  nouveaux  ;  le  premier  appartient  à  la  famille  des  Facé- 
linides,  les  autres  à  celle  des  Tergipèdides. 

Fam.  FACELINID^E 

Comp.  R.  Bergh.  System  der  Nudibranchiaten  Gasteropoden.  Malacologischa 
Untersuch.  (Semper,  Reisen  im  Archipel  der  Philippinen,  IJ,  n),  XVIII. 
Heft,  1892,  p.  I031-33. 

Learchis  Bgh.  nov.  gen. 

BhinopJioria  annulata.  Mandïbulœ  ut  in  Facelinis.  Glans  pénis 

inermis. 

Ce  genre  '  ressemble  par  la  forme  du  pénis  aux  Calories  de 
Trinchese,  mais  il  ne  présente  pas  la  conformation  particulière 
des  mandibules  de  ce  genre  et  des  Facalanes.  Les  mandibules 
ressemblent  davantage  à  celles  des  vraies  Facélines.  Les  rhino- 
phores  sont  annelés  (non  perfoliés). 

1  Learchis  est  le  nom  d'une  poète  grecque. 


386  R.    BERGH. 

L.  indica  Bgh.  nov.  sp. 

Fig.   1-4. 

Nous  n'avons  eu  entre  les  mains  qu'un  seul  individu  de  cette 
espèce  ;  il  n'était  accompagné  d'aucune  note. 

L'animal,  conservé  dans  l'alcool,  était  de  couleur  jaunâtre  ; 
les  papilles  étaient  olivâtres  avec  la  pointe  jaune.  La  longueur 
du  corps  est  de  16  mm.,  sa  hauteur  de  2,5  mm.  et  sa  largeur  en 
avant  de  3  mm.;  la  longueur  des  papilles  atteint  4  mm.,  celle 
des  rhinophores  et  des  tentacules  2,5  mm.  La  largeur  de  la  sole 
du  pied  est  partout  de  2,5  mm.,  sauf  en  avant  où  ce  chiffre  est 
un  peu  dépassé  ;  la  longueur  des  expansions  latérales  du  bord 
antérieur  du  pied  est  d'environ  1,4  mm.,  celle  de  la  queue  est 
de  2,5  mm. 

La  forme  générale  de  l'animal  est  celle  des  genres  voisins  : 
le  corps  est  un  peu  aplati,  le  bord  du  dos  qui  porte  les  papilles 
est  un  peu  proéminent.  Les  côtés  du  corps,  entre  le  bord  du  dos 
et  celui  du  pied,  sont,  dans  la  partie  inférieure,  creusés  d'une 
gouttière  peu  accentuée.  La  tête  est  assez  grosse;  la  bouche, 
tout  à  fait  antérieure,  est  en  forme  de  T.  Les  rhinophores  (forte- 
ment rétractés)  sont  annelés  ;  les  tentacules  sont  simples.  Le 
dos  porte,  seulement  sur  son  bord  proéminent,  les  groupes  de 
papilles;  il  est  aplati  presque  jusqu'à  la  queue  et  en  arrière 
fortement  aminci.  Les  papilles  sont  réparties  en  5  paires  de 
groupes  allongés,  dont  les  derniers  ne  sont  pas  bien  délimités  les 
uns  des  autres.  Les  groupes  de  papilles  sont  formés  par  plusieurs 
rangées,  très  serrées,  obliques  et  un  peu  courbées  (à  peu  près 
comme  chez  les  Coryphelles  et  les  Facélines).  Le  premier  groupe 
de  papilles  est  formé  de  7  rangées,  la  première  composée  de 
2  papilles,  les  deux  suivantes  de  3  à  4,  les  quatrième  et  cin- 
quième de  5  et  les  deux  dernières  de  6.  Le  deuxième  groupe 
contient  5  rangées  de  3  à  5  papilles  chacune.  Le  troisième  groupe 


EOLIDIENS   d'aMBOINE.  387 

a  4  rangées  de  4  papilles  chacune.  Le  quatrième  groupe  a  3  ran- 
gées de  3  papilles.  Le  cinquième  groupe  a  5  à  6  rangées  de 
3  à  4  papilles  ;  enfin  les  2  derniers  groupes  ne  sont  indiqués 
que  par  1  ou  2  papilles.  Les  papilles,  en  forme  de  cône  allongé, 
étaient  du  côté  droit  en  général  plus  grosses  que  celles  de 
gauche.  —  L'orifice  génital  est  placé  à  gauche  sous  la  dernière 
rangée  du  1er  groupe  de  papilles.  On  voit  par  transparence  le 
rectum  aller  à  la  papille  anale,  située  en  dehors,  entre  la  pre- 
mière et  la  seconde  rangée  du  deuxième  groupe  de  papilles.  — 
Le  pied  est  assez  large,  surtout  en  avant,  avec  les  angles  anté- 
rieurs fortement  proéminents  et  en  forme  de  tentacules,  sur 
lesquels  se  prolonge  la  forte  rainure  du  bord  antérieur.  Le  bord 
libre  du  pied  est  assez  fortement  saillant.  La  queue  est  assez 
longue  et  pointue. 

Sur  une  grande  longueur,  des  deux  côtés  du  corps,  on  voit 
par  transparence  la  glande  hermaphrodite  granuleuse,  jaunâtre 
et  en  avant,  à  droite,  le  rectum. 

Le  système  nerveux  central  est  rouge  jaunâtre.  Les  ganglions 
cérébro-pleuraux  sont  ovales,  un  peu  élargis  en  avant.  Les  gan- 
glions pédieux,  dirigés  en  bas,  sont  plus  petits,  également 
ovales;  ils  sont  reliés  entre  eux  par  une  commissure  qui  est 
aussi  longue  que  le  diamètre  transversal  des  deux  ganglions 
cérébro-pleuraux.  Les  deux  ganglions  rhinophoriaux,  presque 
sphériques  et  longuement  pétioles,  sont  assez  gros.  Les  gan- 
glions buccaux  sont  ovales  et  reliés  par  une  commissure  assez 
courte.  —  Les  yeux,  très  brièvement  pédicules,  possèdent  chacun 
un  ganglion  optique  arrondi  qui  est  plus  petit  que  l'œil  lui- 
même  ;  le  pigment  est  noir  et  le  cristallin  jaune.  Les  otocystes 
sont  plus  petits  que  les  yeux  et  paraissent  contenir  un  certain 
nombre  d'otolithes. 

Autour  de  la  partie  extérieure  de  la  bouche  se  trouve  une 
forte  couche  de  cellules  glandulaires.  Le  bulbe  pharyngien 
volumineux,  assez  haut,  a  une  longueur  de  1,5  mm.  environ  ;  la 


388  R.    BERGH. 

gaine  de  la  radule  est  très  peu  proéminente.  Les  mandibules, 
de  couleur  cornée  claire,  sont  ovales  et  un  peu  plus  courtes  que 
le  bulbe  pharyngien  (fig.  1  et  2),  avec  la  partie  cardinale 
(fig.  1  a)  assez  forte  et  un  prolongement  masticateur  allongé  et 
un  peu  recourbé.  Le  bord  masticateur  porte  une  rangée  de  12  à 
14  denticules  (fig.  2b)  émoussés,  atteignant  une  longueur  de 
0,02  mm.  La  cavité  accessoire  de  la  bouche  a  une  large  entrée 
(fig.  le).  La  langue,  courte  et  épaisse,  a  son  bord  antérieur 
arrondi,  portant  9  plaques  dentaires  ;  plus  en  arrière  il  y  en  a 
10,  complètement  développées  et  2  plus  jeunes  ;  leur  nombre 
total  est  donc  de  21.  Les  dents  sont  d'un  jaune  clair;  leur  lon- 
gueur (mesurée  sur  le  côté  dorsal)  est  de  0,11  mm.  et  leur 
largeur  atteint  0,12  mm.  Elles  sont  semblables  par  la  forme  à 
celles  des  Facélines  (fig.  3  et  4).  De  chaque  côté  du  crochet, 
assez  long  et  pointu,  se  trouvent  5  à  8  denticules  allongés  et 
acérés.  —  Les  glandes  salivaires  blanchâtres  sont  assez  allon- 
gées. 

L'œsophage  est  court.  L'estomac,  situé  sur  la  masse  génitale 
antérieure,  est  assez  gros  et  présente  à  sa  face  interne  des  plis 
accentués  qui  se  continuent  dans  le  canal  hépatique  principal 
(cœcum  stomacal).  —  L'estomac  reçoit  de  chaque  côté  un  canal 
hépatique  provenant  du  groupe  antérieur  de  papilles  ;  à  droite, 
il  donne  naissance  à  l'intestin  qui  est  aussi  muni  de  forts  replis 
longitudinaux.  Les  lobules  hépatiques  remplissent  presque  toute 
la  cavité  des  papilles  ;  leur  surface  est  assez  égale.  Les  sacs 
urticants,  longs  de  0,03  à  0,04  mm.,  sont  brièvement  pédicules 
et  remplis  de  enidocystes  et  de  enidse  ;  ces  dernières  ont  en 
général  0,005  à  0,007  mm.  Les  canaux  hépatiques  possèdent  de 
forts  replis  à  l'intérieur. 

La  glande  hermaphrodite,  très  allongée  et  jaunâtre,  présente 
la  structure  ordinaire;  dans  les  follicules  périphériques  des 
lobules  se  trouvent  de  grandes  cellules  ovariennes.  La  masse 
génitale  antérieure  a  2  mm.  de  long  ;  l'ampoule  du  canal  herma- 


EOLIDIENS   D'AMBOINE.  389 

phrodite  est  brunâtre  ;  la  vésicule  séminale,  sphérique  ;  le  pénis, 
conique  et  inerme. 

Habitat.  —  Mer  des  Indes.  Àmboine. 

Fam.  TERGIPEDID^ÏÏ 

Comp.  :  R.  Bergh,  System,  der  nudibranchiaten  Gasteropoden.  1892,  p.  1024- 
1207. 

Myja  Bgh.  nov.  gen. 

Papïllœ  (dorsales)  pluriseriatœ,    apice  inflatœ.    Margo  masti- 
catorius  lœvis.  Pénis  inermis. 

Par  leur  forme  générale,  les  Myies  1  se  rapprochent  des  vrais 
Tergipes;  mais  elles  n'ont  pas,  comme  ces  derniers,  un  seul  rang 
de  papilles  ;  celles-ci  sont  disposées  par  petits  groupes.  Les 
Myies  se  distinguent  de  la  plupart  des  Tergipèdides  (Tergipes, 
Capellinia,  Forestia,  Amphorina,  Galvina)  par  le  bord  masti- 
cateur des  mandibules  qui  est  lisse.  La  radule  présente  quelque 
ressemblance  avec  celle  des  Forestia. 

M.  longicornis  Bgh.  nov.  sp. 

Fig.  5  à  13. 

Les  trois  exemplaires  de  cette  espèce,  vivant  sur  des  Penna- 
ria,  ont  été  péchés  le  6  août  1890  près  d' Amboine. 

Un  dessin  de  l'animal,  fait  d'après  le  vivant  (fig.  5),  était 
accompagné  des  notes  suivantes  :  «  Longueur  15  mm.  Le 
corps  transparent  laisse  voir  une  masse  de  petits  globules  blancs, 
au  dessous  desquels  on  aperçoit  le  canal  hépatique  (?)  qui  est 
vert.  Cœur  très  gros.  Tache  brun-chocolat  à  la  base  du  pre- 
mier bouquet  de  papilles  à  droite.  Tache  rouge  à  la  base  des 
premiers  tentacules.  Petites  lignes  rouges  sur  les  côtés  du  corps. 

1  Nom  d'une  poète  grecque. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  26 


390  R.    BERGH. 

Le  canal  central  des  papilles  est  vert  ;  au  sommet  des  papilles 
qui  sont  terminées  par  une  poche  à  nématocystes  se  trouvent 
des  renflements  pigmemés  en  brun.  » 

D'après  le  dessin  mentionné  ci-dessus,  l'animal  est  allongé  et 
étroit.  Les  tentacules  et  les  rhirophores  sont  simples  et  assez 
longs;  ces  derniers  plus  grands  que  les  piemiers.  Les  papilles, 
placées  sur  le 'bord  du  dos,  sont  distribuées  en  7  paires  de 
groupes,  séparés  par  des  intervalles  à  peu  près  égaux.  Les  deux 
premiers  groupes  contiennent  chacun  3  papilles  ;  les  trois  sui- 
vants en  ont  2  et  les  deux  derniers  ne  se  composent  que  d'une 
seule  papille.  Les  papilles,  dans  chaque  groupe,  sont  placées  les 
unes  à  côté  des  autres  sur  une  ligne  transversale  ;  elles  sont 
allongées,  minces,  munies  d'une  tête  renflée  et  terminée  par  une 
pointe  (fig.  6).  La  queue  est  courte. 

Les  individus  conservés  à  l'alcool  étaient  d'une  teinte  uni- 
forme, jaune.  La  longueur  de  l'animal  est  de  9,5  à  10  mm.,  la 
hauteur  de  1,5  mm.,  la  largeur  de  1,2  à  1,5  mm.  Les  papilles 
atteignent  2,5  mm.  de  long.  —  Le  corps  est  très  allongé,  étroit 
et  bas.  La  tête  est  assez  grosse,  avec  une  bouche  polygonale. 
Les  tentacules  et  les  rhinophores  sont  longs  et  simples.  Sur 
les  bords  du  dos  qui  se  continue  graduellement  dans  les  côtés 
du  corps,  se  trouvent  les  groupes  de  papilles  placés  à  égale 
distance  les  uns  des  autres.  Les  papilles  sont  disposées  sur  des 
lignes  transversales.  Chez  l'un  des  individus  il  y  avait  6  groupes 
de  papilles,  chez  les  autres  8  à  9  groupes.  Le  premier  groupe 
était  formé  de  3  à  4  papilles,  dont  la  plus  externe  était  toute 
petite;  les  deuxième  et  troisième  groupes  comprenaient  3  à  4 
papilles,  le  quatrième  (2)  3,  les  cinquième  et  sixième  1  à  2, 
dont  la  plus  externe  était  très  petite,  les  suivants  une  seule  papille 
et  le  dernier  également  une  seule  papille  très  réduite.  Comme 
cela  a  déjà  été  dit  plus  haut,  en  arrière  du  premier  groupe  de 
papilles  se  trouve  une  proéminence  médiane  formée  par  le  péri- 
carde, à  travers  lequel  on  voit  le  cœur  donnant  naissance  à  un 


EOLIDIENS    d'aMBOINE.  391 

vaisseau  médian,  dirigé  en  arrière  au  milieu.  A  droite,  au  des- 
sous du  premier  bouquet  de  papilles  se  trouve  l'orifice  génital, 
à  bords  contractés.  L'anus  est  situé  à  droite,  sur  le  bord  du  dos, 
immédiatement  derrière  le  premier  groupe  de  papilles;  chez 
run  des  individus  il  était  saillant,  en  forme  de  coupe,  avec  la 
papille  rénale  à  sa  base  en  avant  et  en  dedans  (fig.  86).  —  Le 
pied  est  beaucoup  plus  étroit  que  le  dos  ;  son  bord  libre  est 
mince  ;  en  avant  il  est  un  peu  plus  large,  avec  un  sillon  sur  son 
bord  et  ses  angles  antérieurs  arrondis.  La  queue  est  courte. 

Sur  les  côtés  du  corps  et  sur  le  dos  on  voit  par  transparence 
des  grains  ténus  et  jaunâtres  qui  sont  les  lobules  de  la  glande 
hermaphrodite.  En  avant  on  voit  le  cœur  et  le  système  nerveux 
central  jaunâtre.  On  aperçoit  le  bulbe  pharyngien  en  arrière 
des  rhinophores,  et  à  la  base  de  ces  derniers,  extérieurement, 
les  yeux  qui  sont  noirs. 

Les  ganglions  cérébro-pleuraux  (fig.  \0a)  sont  ronds,  à  peine 
plus  grands  que  les  ganglions  pédieux  ;  ces  derniers  sont  sub- 
triangulaires, reliés  entre  eux  par  une  courte  commissure 
(Fig.  10  6).  Les  ganglions  olfactifs  (rhinophoriaux)  sont  assez 
grands,  arrondis  et  brièvement  pédicules.  Les  ganglions  buc- 
caux, ovalaires,  ont  à  peu  près  la  moitié  de  la  taille  des  précé- 
dents et  sont  reliés  entre  eux  par  une  courte  commissure 
(fig.  106).  —  Les  yeux,  à  pigment  noir  et  à  cristallin  jaune, 
sont  presque  sessiles  et  ont  un  diamètre  de  0,04  mm.  Les  oto- 
cystes,  de  même  grandeur  que  les  yeux,  possèdent  un  otolithe 
arrondi,  de  0,016  mm.  de  diamètre  (fig.  10). 

Le  bulbe  pharyngien  est  court  (0,8  mm.)  et  assez  haut;  la 
gaine  de  la  radule  ne  fait  qu'une  faible  saillie.  Les  mandibules 
sont  d'un  jaune  clair  et  ont  leur  partie  cardinale  assez  proémi- 
nente; la  partie  masticatrice  est  courte  et  recourbée,  avec  son 
bord  libre  finement  strié.  La  langue  (fig.  11),  courte  et  haute, 
présente  respectivement,  chez  les  3  individus,  10,  20  ou  24 
plaques  dentaires  dont  une  n'est  pas  encore  développée.  Les 


392  R.    BERGH. 

plaques  sont  d'un  jaune  clair  ;  la  première  a  une  hauteur  de 
0,007  mm.,  les  autres  s'agrandissent  graduellement  de  hauteur 
jusqu'à  la  dernière  qui  a  0,04  mm.  pour  une  largeur  de  0,038  mm . 
Elles  ont  une  plaque  basale  assez  large  (fig.  11  et  12),  sur 
laquelle  s'élève  le  crochet  recourbé  qui  porte  de  chaque  côté 
lOdenticules  très  fins  et  pointus.  Dans  certains  endroits  il  semble 
que  les  bases  des  dents  soient  réunies  entre  elles,  comme  cela  se 
rencontre  chez  les  Forestia  (fig.  12). 

Les  lobules  du  foie  dans  les  papilles  (fig.  7  a)  sont  noueux  et 
plus  larges  à  l'extrémité.  Les  sacs  urticants  (des  grandes  papilles) 
sont  plus  ou  moins  contractés  et  ont  une  longueur  de  0,26  à 
0,56  mm.  Les  cnidse  sont  rondes  ou  ovales  d'un  diamètre  de 
0,007  à  0.012  mm.  (fig.  9)'. 

Les  lobules  de  la  glande  hermaphrodite  sont  jaunes,  avec  les 
cellules  spermatiques  au  centre  et  les  cellules-œufs  dans  les 
follicules  périphériques.  La  masse  génitale  antérieure  est  d'un 
blanc  jaunâtre,  longue  de  0,8  mm.;  la  vésicule  séminale  est 
arrondie;  le  pénis,  conique  et  inerme. 

Habitat.  —  Mer  des  Indes.  Amboine. 

Ennoia  Bgh.  nov.  gen. 

Caput  sat  latum,  processibles  lateralibus  rotundatis.  Bhinophoria 
sicut  tentacula  simplicia.  Margo  masticatorius  lœvigatus. 
Pénis  inermis. 

Les  Ennoia*  ressemblent  aux  Embletonia,  mais  s'en  dis- 
tinguent tout  de  suite  par  les  tentacules  qui  manquent  aux 
Embletonies  chez  lesquelles  ils  sont  remplacés  par  des  expan- 
sions latérales  aplaties. 

1  Une  des  papilles  (fig.  la)  présentait  une  anomalie;  elle  contenait  deux  lobules 
du  foie  dont  l'un  plus  grand  que  l'autre. 

2  G.    Flaubert,  La  tentation   de   Saint- Antoine.    Bibl.   Charpentier.   1895, 
p.  134. 


EOLIDIENS   D'AMBOINE.  393 

E.  briareus  Bgh.  n.  sp. 
Fig.  14  et  15. 

Un  seul  individu  de  cette  espèce  a  été  péché  le  22  juillet 
1890  près  d'Amboine  ;  il  a  été  fixé  au  liquide  de  Flemming. 

L'animal  vivant  a  une  longueur  de  13  mm.  Le  dessin  (fig.  14) 
fait  d'après  le  vivant,  montre  que  l'animal  est  d'un  brun  clair 
avec  beaucoup  de  taches  sombres  ;  les  rhinophores,  la  région 
nucale  à  leur  base,  le  bord  antérieur  du  pied  sont  beaucoup  plus 
clairs  et  non  ponctués.  Les  tentacules  sont  beaucoup  plus  longs 
que  les  rhinophores  ;  les  uns  et  les  autres  sont  simples  et  cylin- 
driques. 11  y  a  quatre  groupes  de  papilles  dorsales  ;  les  deux 
antérieurs  sont  rapprochés  l'un  de  l'autre.  Les  deux  premiers 
groupes  contiennent  chacun  2  à  3  papilles,  le  troisième  2  et  le 
quatrième  3.  Les  papilles  sont  grandes,  plus  longues  que  les 
tentacules  ;  celles  du  dernier  groupe  seulement  sont  plus  petites; 
elles  sont  droites,  en  forme  de  massue.  Le  bord  antérieur  de  la 
tête  est  large,  s'étalant  de  chaque  côté  en  deux  expansions 
triangulaires.  La  queue  est  courte. 

L'animal  conservé  dans  l'alcool  était  malheureusement  très 
durci;  il  était  d'une  couleur  uniforme,  olivâtre  foncé.  La  lon- 
gueur du  corps  atteignait  8,5  mm.,  sa  hauteur  2  mm.  et  sa 
largeur,  mesurée  sur  le  dos,  1,5  mm.  ;  la  longueur  des  papilles 
montait  à  4,5  mm.  Les  rhinophores  et  les  tentacules  étaient 
fortement  contractés  et  annelés,  les  derniers  plus  longs  que  les 
premiers  et  recourbés  en  arrière  en  forme  de  corne.  La  tête 
est  large,  avec  la  bouche  en  forme  de  T.  Le  dos  est  convexe  et 
se  continue  graduellement  dans  les  côtés  du  corps.  Le  premier 
groupe  de  papilles  en  contenait  2,  le  deuxième  3,  le  troisième  2, 
le  quatrième  3.  Les  papilles,  unies  et  lisses,  étaient  placées, 
comme  sur  le  vivant,  en  lignes  transversales  assez  courtes. 
La  papille  anale,  contractée,  est  située  sur  le  bord  du  dos  entre 


394  R.    BERGH. 

le  2me  et  le  3me  groupe  de  papilles  ;  l'orifice  génital  se  trouve 
sous  le  premier  groupe  de  papilles  à  droite.  La  largeur  du  pied 
atteint  à  peine  la  moitié  de  celle  du  dos  ;  le  bord  libre  du  pied 
est  saillant  ;  sa  partie  antérieure  plus  large,  creusée  d'un  sillon 
marginal;  la  queue  est  courte. 

Le  système  nerveux  central  ressemble  à  celui  des  formes 
voisines.  Les  yeux,  d'un  diamètre  de  0,06  mm. ,  sont  brièvement 
pédoncules  ;  le  pigment  est  noir  et  le  cristallin  jaune.  Les  oto- 
cystes  ont  un  diamètre  de  0,08  mm.;  leur  otolithe  est  de  petite 
dimension. 

Le  bulbe  pharyngien  est  ramassé  ;  sa  longueur  est  de 
0,75  mm.  ;  la  gaine  radulaire  est  peu  proéminente.  Les  mandi- 
bules sont  d'un  jaune  corné  clair,  avec  le  bord  masticateur 
presque  lisse.  Dans  la  radule  il  y  a  en  tout  23  plaques  dentaires 
(fig.  15)  qui  sont  d'un  jaune  clair,  d'une  longueur  de  0,14  mm. 
et  possèdent  une  longue  rangée  de  40  à  50  denticules  fins  et 
pointus,  allant  presque  jusqu'à  la  plaque  basilaire.  —  Le  canal 
biliaire  principal  court  le  long  du  dos  et  reçoit,  des  groupes  de 
papilles,  de  courts  rameaux.  Les  papilles  sont  presque  entière- 
ment remplies  par  les  lobes  hépatiques  qui  sont  noueux.  Les 
sacs  à  cnidoblastes  paraissent  faire  défaut. 

Les  follicules  de  la  glande  hermaphrodite  sont  assez  grands  ; 
les  cellules  spermatiques  sont  placées  au  centre  de  la  glande, 
tandis  que  les  cellules-œufs  sont  dans  les  follicules  périphériques. 
La  masse  génitale  antérieure  est  allongée,  longue  de  3,5  mm.; 
la  glande  à  mucus  est  d'un  blanc  laiteux;  la  vésicule  séminale, 
arrondie;  le  pénis,  inerme. 

Habitat.  —  Mer  des  Indes.  Amboine. 


VOYAGE  DE   MM.    M.    BEDOT   ET   C.    PICTET 
DANS   L'ARCHTPKL   MALAIS 


MOLLUSQUES  D'AMBOINE 


PAR 


Emile    ANDRÉ 

Premier  Aseistaut  an   Laboratoire  danctonre   comparée 
de  l'CmveisUé  de  Geuève 


Avec    la     Planche    XVI 1. 


Les  Mollusques  récoltés  à  Amboine  par  MM.  Pictet  et 
Bedot  peuvent  être  rapportés  pour  la  plupart  à  des  espèces 
connues.  Nous  n'en  donnerons  donc  pas  l'cnuroéralion,  nous 
bornant  à  décrire  les  espèces  nouvelles  ou  celles  dont  1"  élude  a 
pu  nous  fournir  quelques  renseignements  nouveaux. 

AMPHINEURA 

Crypïoplax  octdatus  Q.  et  Gr. 

Quoy  et  Gatmabd.    Voyage   de  VAttrotabe.  Zoologie.   T.    III,  p.    410,    pi.    73, 
fig.  37-38. 

Un  individu  portait  sur  la  deuxième  vahe  un  exemplaire  de 
iHipponyx  minutus  nob.;  la  valve  était  érodée  et  portait  l'em- 
preinte en  fer  à  cheval  du  muscle  adducteur  de  YWpponyx. 
(Voir  p.  399.) 

Chez  le  C.  oculatvs  le  cercle  noir  entourant  les  valves  peut 
n'être  que  très  peu  apparent  ;  par  contre,  les  deux  bandes  trans- 


396  EMILE   ANDRÉ. 

versales  foncées  qui  se  trouvent,  l'une  en  arrière  delà  4me  valve, 
l'autre  en  arrière  de  la  5me,  sont  constantes1. 

Cryptoplax  laevis  Blainv. 

Blainville.  Manuel  de  malacologie.  Paris  1827,  p.  603,  pi.  87,  fig.  .">. 

L'espèce  figurée  par  Haddon  2  sous  le  nom  de  Cryptoplax 
larvaeformis  Blainv.  qu'il  homologue  au  C.  laevis  Blainv.,  n'est 
pas  semblable  à  ce  dernier.  Voici  les  différences  qui  existent 
entre  ces  deux  espèces  : 

C.  larvseformis  Blainv.  (d'ap.  Haddon)    C.  Isevis  Blainv. 
Ecusson  de  la  l«"e  valve  triangle  isocèle  demi-cercle 

Ecusson  de  la  2me  valve  »  trapèze 

Ecusson  de  la  3me  valve  »  deux  trapèzes  juxta- 

posés par  leurs  bases 

Pour  les  5  valves  suivantes  les  différences  sont  moins  frap- 
pantes. Il  y  a  donc  lieu  de  considérer  comme  espèces  distinctes 
le  C.  laevis  Blainv.  et  le  G.  larvaeformis  Blainv. 

Lepidopleurus  Dattii  Haddon. 

Haddon.    Loc.    cit.    p.   19.    pi.    I,    fig.    6. 

Dans  l'exemplaire  que  nous  avons  sous  les  yeux,  les  verru- 
cosités  qui  se  trouvent  sur  les  parties  du  manteau  non  recou- 
vertes par  les  valves,  sont  moins  apparentes  que  dans  l'espèce 
typique  figurée  par  Haddon  et,  dans  les  valves  intermédiaires, 
il  n'y  a  que  deux  séries  de  tubercules  sur  les  aires  latérales, 
tandis  qu'il  y  en  a  trois  chez  le  spécimen  de  Haddon.  Ces 
petites  différences  ne  légitiment  cependant  pas  la  création  d'une 
espèce  nouvelle. 

1  Voir  aussi   Haddon.   Report  on  the  Poh/placophora  collected  by  H.  M.  S. 
Challenger  during  the  years   1873-76.    In  :   Report  on  the  scienlifics  results  of 
the  exploring  voyage  of  H.  M.  S.  Challenger  1873-76.  Vol.  XV.  Part.  43.  pi.  1, 
fig.  10. 
°2  Loc.  cit.,  pi.  III,  fig.  10. 


MOLLUSQUES   d'aMBOINE.  397 

SOLENOCONCHA 
Dentalium  bisinuatum  nov.  spec. 

Fig.  9. 

Coquille  conique,  à  section  transversale  parfaitement  circu- 
laire, peu  courbée,  mince,  translucide,  brillante,  de  couleur 
jaune  corné,  présentant  de  fines  stries  transversales  régulières 
et  légèrement  obliques.  Bouche  circulaire,  un  peu  oblique  par 
rapport  à  l'axe  de  la  coquille.  Péristome  tranchant,  irrégulier. 
Apex  muni  de  deux  petites  échancrures,  l'une  ventrale,  l'autre 
dorsale,  un  peu  plus  profonde  que  la  première. 

Dimensions.  —  Longueur  33,5  mm. 

Diamètre  (à  la  bouche)  3        » 

Diamètre  (à  l'apex)  0,5     » 

L'animal  conservé  dans  l'alcool  est  brunâtre. 

Cette  espèce  est  voisine  du  D.  splendidum  Sow.;  la  taille  de 
ce  dernier  est  cependant  plus  grande  et  les  échancrures  de 
l'apex  se  prolongent  en  une  fissure  de  longueur  double  de  celle 
de  l'échancrure.  Le  D.  bisinuatum  se  rapproche  également  du 
T).  erectum  Sow.  jun.,  mais  il  est  plus  petit,  beaucoup  plus 
courbé  et  ses  échancrures  postérieures  sont  moins  profondes. 

GASTEROPODA 

Prosobkanchiata 

Columbella  (Strombina)  corrugata  nov.  spec. 

Coquille  allongée,  fusiforme;  grêle,  munie  de  cannelures 
longitudinales  accentuées  et  de  fines  stries  qui  sont  parallèles  à 
ces  dernières.  La  coquille  présente  en  outre  un  second  système 
de  cannelures,  perpendiculaires  aux  premières  ;  ces  cannelures 


398  EMILE   ANDRÉ. 

sont  surtout  développées  à  la  partie  inférieure  du  dernier  tour 
de  spire,  où  elles  sont  très  serrées.  Le  sommet  est  aigu.  Les  tours 
de  spire,  au  nombre  de  9,  sont  droits,  carénés  à  leur  partie 
supérieure,  séparés  les  uns  des  autres  par  une  suture  bien 
accentuée.  Le  dernier  tour  est  très  grand  et  occupe  à  peu  près 
les  73  de  la  hauteur  de  la  coquille.  L'ouverture  est  allongée, 
anguleuse  à  la  partie  supérieure,  terminée  à  la  partie  postérieure 
par  un  canal.  La  lèvre  externe  est  tranchante  et  présente  une 
échancrure  au  niveau  de  la  carène.  La  columelle  est  munie  de 
3  plis  transversaux  dont  le  supérieur  est  le  plus  saillant  et 
l'inférieur  très  peu  marqué. 

La  coquille  est  d'un  brun  très  foncé,  presque  noir.  Le  dernier 
tour  de  spire  présente  deux  lignes  plus  claires,  l'une  u,i  peu  au- 
dessous  de  la  carène,  l'autre  médiane,  et  les  lignes  en  saillie, 
laissées  entre  les  cannelures  transversales  à  sa  partie  inférieure, 
sont  également  plus  claires.  Les  autres  tours  n'ont  qu'une  ligne 
claire  spirale,  à  peine  visible  dans  les  premiers  tours.  L'inté- 
rieur de  la  bouche  est. blanc  bleuâtre,  nacré,  sauf  au  bord  des 
lèvres  où  il  est  de  la  couleur  générale  de  la  coquille. 

Dimensions.  —  Hauteur  35  mm. 

Diamètre  12     » 

Hauteur  de  la  bouche  21     » 

Largeur  de  la  bouche  5     » 

Cette  espèce  est  assez  voisine  de  la  Columbella  fusiformis 
Hinds  '  ;  elle  en  diiïère  assez  cependant  pour  qu'il  soit  légitime 
d'en  faire  une  nouvelle  espèce.  Voici  les  différences  qui  existent 
entre  ces  2  espèces  : 

C.  fusiformis  Hinds.  C.  corrugata  nob. 

Hauteur                           41  mm.  35  mm. 

Diamètre                         15,5  mm.  12  mm. 

Couleur        jaune  avec  des  taches  rougeàtres  noire 

Columelle                            lisse  munie  de  3  plis 

Lèvre  columellaire        peu  étalée  assez  éialée 

Nombre  de  lours              11  12  9 
Tours  de  spire                convexes                          carénés  a  la  partie  supérieure 

1  Htnùs.  Voy.  Sulplwr  Moll.  T.  X,  fig.  17-18. 


MOLLUSQUES   d'aMBOINE.  399 

Cerithium  (s.  str.)  pulchellum  nov.  spec. 
Fig.  4. 

Coquille  allongée,  grêle,  turriculée,  à  sommet  aigu,  complète- 
ment blanche,  munie  de  côtes  longitudinales  et  de  très  fines 
stries  spirales.  Tours  de  spire  au  nombre  de  9  a  10,  convexes  ;  je 
dernier  occupant  le  tiers  de  la  hauteur  de  la  coquille.  Suture 
peu  accentuée.  Ouverture  ovale,  droite.  Canal  antérieur  oblique, 
profond  ;  canal  postérieur  également  bien  accentué.  Lèvre 
externe  fortement  épaissie.  Tubercule  dentiforme  de  la  columelle 
à  peine  visible. 

Dimensions.  —  Hauteur  9  mm. 

Diamètre  3 

Hipponyx  minutus  nov.  spec. 

Coquille  épaisse,  conique,  à  sommet  tout  à  fait  postérieur, 
munie  de  côtes  bien  accentuées  rayonnant  du  sommet.  Apex 
arrondi.  La  surface  externe  de  la  coquille  est  rugueuse,  érodée 
et  percée  d'une  quantité  de  petits  trous.  La  bouche  est  ovale,  à 
péristome  droit,  épais.  La  couleur  de  la  coquille  est  brunâtre  à 
l'extérieur  ;  l'intérieur  est  blanchâtre  avec  le  fond  violacé. 

Dimensions.  —  Longueur  6     mm. 

Largeur  4,5    » 

Hauteur  3 

L'animal  n'avait  pas  sécrété  de  support.  Il  était  fixé  sur  la 
deuxième  valve  d'un  Gryptoplax  omlatiis;  celle-ci  portait  l'im- 
pression en  fer  à  cheval,  à  concavité  tournée  en  avant,  du  muscle 
adducteur  de  YHipponyx.  Bien  que  l'animal  ne  fût  pas  en  bon 
état  de  conservation,  nous  en  avons  cependant  fait  des  coupes 
dans  lesquelles  nous  avons  pu  constater  la  présence  d'œufs  ayant 
atteint  leur  maturité  ;  on  se  trouve  donc  bien  en  présence  d'un 
individu  adulte. 


400  EMILE   ANDRÉ. 

Opisthobranchiata 
Casella  atromarginata  Cuv. 

Doris  atromarginata  Cuvier.   Ann.  du  Mus.  1804,  p.  473,  pi.  2,  Fig.  6. 

Quoy  et  Gaimard  '  lui  attribuent  5  lamelles  branchiales  ; 
dans  le  dessin  qu'ils  donnent  de  cet  animal  il  y  en  a  un  plus 
grand  nombre.  Le  dessin  de  Beock  s  en  figure  à  peu  près  1 1 , 
dont  quelques-unes  bifides.  Nous  en  avons  trouvé  15  à  16  non 
bifurquées  ;  leur  nombre  est  donc  variable. 

Chromodoris  funerea  Collingwood. 

Collingwood.    On    some  new   species    of  Nudibranchiata  Mollusca    from    the 
Eastern  Seas.  Trans.  of  the  Linnean  Soc.  Londou.  2  séries,  vol.  II.  1888. 

Trois  exemplaires.  Les  lignes  longitudinales  jaunâtres  qui 
courent  sur  le  dos  et  les  côtés  du  pied,  nous  paraissent  un  peu 
moins  nombreuses  chez  les  individus  que  nous  avons  sous  les 
yeux  que  chez  celui  qui  a  été  figuré  par  Collingwood.  A  la 
diagnose  donnée  par  cet  auteur,  nous  ajouterons  que  les  dents  de 
la  radule  sont  disposées  sur  environ  80  rangées  transversales 
et  sur  un  nombre  égal  de  rangées  longitudinales.  Nous  donnons 
(fig.  8)  la  cinquième  dent,  comptée  à  partir  du  rachis,  d'une 
rangée  transversale  médiane. 

Cette  espèce  a  été  signalée  à  Bornéo,  Labuan,  Pulo  Pappem, 
mais  pas  jusqu'à  présent  à  Amboine. 

Chromodoris  Elisabethina  Bgh. 

Bergh.   Loc.   cit.,   p.   466,    Taf.  LI,   fig.  6. 

Chez  les  exemplaires  rapportés  d' Amboine  par  MM.  Pictet 
et  Bedot,  les  taches  foncées  qui  se  trouvent  sur  le  notseum,  de 

1  Quoy  et  Gaimard.  Loc.  cit.,  T.  II,  p.  251,  pi.  16,  fig.  6  et  7. 

2  In  :    Biîkgh.   Malacologische    Untersuchungen .     Bd.    III,    Taf.    76,    fig.    2. 
Sëmper.  Reisen  im  Archipel  der  Philippineu.  Wiesbaden,  1880-92. 


MOLLUSQUES    d'amBOINE.  401 

chaque  côté  de  la  bande  noire  médiane,  sont  plus  développées 
que  chez  l'individu  représenté  par  Bergh. 

Chromodoris  Annœ  Bgh. 
Bergh.  Loc.  cit.,  p.  473,  Taf.  LI,  fig.  21. 

L'un  des  deux  exemplaires  que  nous  avons  entre  les  mains 
est  identigue  à  la  C.  Annœ  décrite  et  figurée  par  Bergh,  l'autre 
en  diffère  par  certains  points  ;  nous  en  ferons  le  type  d'une 
nouvelle  variété. 

Var.  unitœniata.  Par  sa  forme,  par  ses  couleurs,  par  ses 
dimensions,  par  la  structure  de  sa  radule,  elle  se  rapporte  à  la 
C.  Annœ  typique  ;  elle  en  diffère  par  la  disposition  des  taches 
noires  qui  sont  sur  les  côtés  du  pied  et  sur  le  notœum.  Tandis 
que  la  C.  Annœ  de  Bergh  possède  trois  bandes  noires  de  chaque 
côté  du  pied,  notre  variété  n'en  possède  qu'une,  assez  large, 
commençant  à  la  tête  où  elle  se  réunit  à  sa  congénère,  et  se 
terminant  à  environ  3  millimètres  de  l'extrémité  postérieure  du 
pied.  En  outre,  la  bande  noire  qui  fait  le  tour  du  notaeum  est, 
chez  la  variété  unitœniata,  interrompue  en  avant  et  en  arrière  ; 
dans  la  solution  de  continuité  antérieure  se  trouvent  deux 
petites  taches  noires,  placées  l'une  derrière  l'autre. 

Phlegmodoris  areolata  A.  et  H. 

Doris  areolata  Aider  et  Hancock.  Notice  of  a  collection  of  Nudibranchiata 
Molluscu  mode  in  India  by  W.  Eliot.  Trans.  zool.  Soc.  London.  Vol.  V, 
p.  119,  pi.  XXX,  fig.  1,  2,  3. 

Les  auteurs  de  cette  espèce  font  remarquer  qu'elle  est  voisine 
de  la  Boris  (Phlegmodoris)  spongiosa  Kelaart  '  ;  nous  nous 
demandons  même  si  ces  deux  espèces  ne  sont  pas  identiques. 


1  Kelaart.  Descriptions  of  new  and  little  known  species  of  Ceylonese  Nudi- 
branchiate  Mollusks.  Ann.  of  nat.  hist.,  3  séries,  vol.  3,  1859,  p.  488. 


402  EMILE   ANDRÉ. 

Pleurophyllidia  Cuvieri  d'Orb. 

Diphyllidia  Cuvieri  D'Orbigny.    Voyage  dans  l'Amérique  méridionale,  1835-43. 
Page  199,  pi.  17,  fig.  1-3. 

Deux  individus,  en  assez  mauvais  état  de  conservation  ;  nous 
croyons  cependant  pouvoir  les  rapporter  à  la  P.  Cuvieri  de 
d'Orbigny. 

La  dent  rachidienne  de  la  radule  est  munie  de  6  denticules 
de  chaque  côté  de  la  cuspide  médiane.  Les  dents  latérales  sont 
lisses  (fig.  5). 

Pleuroleura  Picteti  nov.  spec. 

Fig.  6  et  7. 

L'animal  est  allongé,  étroit,  un  peu  plus  haut  et  plus  large 
à  la  partie  antérieure.  Le  notaBum  a  partout  la  même  largeur  ; 
il  est  moins  large  que  le  pied  sur  l'animal  vivant,  tandis  que, 
chez  les  individus  conservés  à  l'alcool,  il  déborde  le  pied  de  tous 
les  côtés.  Le  voile  labial  est  bien  développé  ;  sur  le  vivant  il 
dépasse  de  beaucoup  le  bord  antérieur  du  notseum.  Ce  dernier 
est  jaunâtre,  marqué  de  points  bruns  irrégulièrement  distribués  ; 
le  reste  du  corps  est  blanc.  Les  exemplaires  conservés  dans 
l'alcool  ont  pris  une  teinte  générale  olivâtre  ;  les  points  bruns 
sont  encore  visibles.  Les  rhinophores  ont  la  forme  typique  du 
genre  ;  la  partie  renflée  est  jaune  foncé  et  le  pédoncule  blanc- 
jaunâtre. 

La  radule  a  pour  formule  3  — |—  1  — j—  1  -f-  l-}-3.  Nous  en 
avons  représenté  (fig.  6)  les  différentes  dents,  prises  dans  une 
des  rangées  du  milieu  ;  nous  nous  dispenserons  donc  d'en  donner 
une  description  plus  détaillée. 

Animal  vivant      Animal  conservé  à  l'alcool 

Dimensions.  —  Longueur     20  mm.  10  mm. 

Largeur         2     »  3,5  » 


MOLLUSQUES   d'aMBOINE.  403 

Fhyllirhoë  bucephalum  Pèr.  et  Les. 

Pèron  et  Lesueur.  Mollusques.  Ann.  du  Mus.  d'hist.  nat.  T.  XV,  1818. 

Sur  les  cinq  exemplaires  que  nous  avons  eu  entre  les  mains, 
quatre  pourraient  se  rapporter  au  P.  rubrum  Q.  et  G.,  un  au 
P.  bucephalum  Pèr.  et  Les..  De  même  que  Mac  Donald  1,  nous 
estimons  que  le  P.  rubrum  Q.  et  G.,  ainsi  que  les  P.  IAchten- 
steinii  Escholtz,  P.  punctulatum  Q.  et  G.  et  P.  roseum  d'Orb.  ne 
sont  que  de  simples  variétés  individuelles  du  P.  bucephalum  Pèr. 
et  Les..  Nous  avons  été  confirmé  dans  cette  opinion,  en  compa- 
rant et  en  étudiant  les  Phyllirhoë  de  Quoy  et  Gaimard  de  la 
collection  du  Muséum  de  Paris,  que  nous  avons  pu  examiner 
grâce  à  l'obligeance  de  M.  le  Dr  Félix  Bernard.  Nous  avons 
donc  réuni  nos  cinq  individus  sous  le  nom  de  P.  bucephalum 
Pèr.  et  Les.. 

Certains  naturalistes  auront  peut-être  de  la  peine  à  admettre 
que  des  Phyllirhoë  d'Amboine  puissent  être  identifiés  avec  ceux 
delà  Méditerranée;  mais  la  qualité  des  Phyllirhoë  d'être  des  ani- 
maux pélagiques  peut  expliquer  leur  immense  aire  d'extension. 
MM.  Pictet  et  Bedot  '  ont  en  effet  observé  et  cherché  à 
démontrer  :  «  1°  Que  les  courants  entraînent  la  faune  pélagique 
et  la  promènent  indifféremment  dans  tous  les  océans  et  les  mers. 
2°  Qu'il  n'existe  pas  d'espèce  eupélagique  propre  à  une  région 
ou  à  une  mer  particulière,  mais  que  tous  ces  animaux  peuvent 
changer  de  localité  et  s'adapter  à  une  région  quelconque  de 
l'océan. 


1  Mac  Donald.  Observations  on  the  anatomy  aud  affinities  of  the  Phyllirhoë 
bucephala  Pér.  et  Les..  Ann.  inagaz.  nat.  hist.  2  s.,  vol.  XV,  1855. 

1  Pjctet  et  Bedot.  Compte  rendu  d'un  voyage  scientifique  dans  l' Ar chipe 
malais.  Genève  1893. 


404  EMILE   ANDRÉ. 

Tornatina  (Uriculus)  subfusca  nov.  spec. 
Fig.  3. 

Coquille  allongée,  subcylindrique,  mince,  lisse,  translucide, 
brunâtre,  munie  de  très  fines  stries  longitudinales,  à  spire 
presque  nulle  et  à  sommet  aigu.  L'ouverture  est  allongée,  large 
à  la  partie  inférieure,  s'atténuant  à  la  partie  supérieure  ;  la 
lèvre  externe  est  mince  et  tranchante  ;  la  columelle  est  arquée 
et  munie  d'un  pli  longitudinal  à  peine  marqué. 

Dimensions.  —  Longueur  13,5  mm. 

Diamètre 6        » 

L'animal  est  noirâtre. 

Cette  espèce  diffère  des  Tornatina  connues  jusqu'à  présent 
par  la  moins  grande  transparence  et  par  la  couleur  brunâtre 
de  sa  coquille  ;  la  forme  générale  et  surtout  l'absence  de  radule 
la  font  cependant  rentrer  incontestablement  dans  le  genre  Tor- 
natina A.  Adams. 

Nous  pouvons  encore  mentionner  parmi  les  Opisthobranches 
récoltés  à  Amboine  par  MM.  Pictet  et  Bedot  les  espèces 
suivantes:  Doriopsis  pustulosa  A.  et  H.,  Platydoris  (Boris) 
sordida  Q.  et  G.,  Platydoris  ?  Rossiteri  Crosse,  Phyllidia  postu- 
losa  Cuv.,  Phyllidia  trïlineata  Cuv.,  Aplysia  dactylomela  Rang 
et  Dolabella  Bumphii  Cuv.. 

HETEROPODA 

Cardiapoda  placenta  Less. 

Fig.  2. 
Lesson.  Voyage  de  la  coqtiille. 

Pour  faciliter  les  comparaisons  et  pour  compléter  les  diagnoses 
que  nous  possédons,  nous  donnerons  la  description  de  la  radule. 


MOLLUSQUES    D'AMBOINE.  405 

La  radule  a  la  formule  typique  des  Hétéropodes  ;  le  nombre 
des  rangées  de  dents  est  de  31.  La  dent  centrale  est  munie  de 
3  cuspides  médianes  d'égales  hauteurs  (fig.  2  a).  Les  3  dents 
latérales  sont  falciformes  ;  la  première  est  la  plus  forte  et  porte 
une  sorte  de  lame  latérale  ;  les  deux  dernières  sont  unicuspidées 
(fig.  2,  b  et  c). 

PTEROPODA 

Cymbuliopsis  calceola  Verrill. 

Fig.  1. 

Cymbulia  calceola.  Verrill.  Notice  of  the  remarkable  marine  fauna  occupying  the- 
outer  bank  of  the  southern  coast  of  New  England.  Amer.  Journ.  se.  and 
arts.  Série  3,  vol.  XX,  p.  344. 

Pour  les  mêmes  raisons  que  ci-dessus  nous  donnerons  un 
dessin  d'une  paire  de  plaques  stomacales.  Celles-ci  sont  au 
nombre  de  2  paires. 


Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1896.  27 


REVISION  DU  GENRE 

TRIDACTYLUS 

PAR 

Henri  DE  SAUSSURE 


Cette  note  servira  de  complément  à  un  petit  travail  sur 
les  Gryllotalpiens  que  j'ai  publié  il  y  a  deux  ans  en  collabora- 
tion avec  M.  Zehntner  1 .  Dans  cette  notice  nous  avons  cherché 
à  établir  les  différences  qui  séparent  les  sexes  chez  les  espèces 
de  ce  groupe,  et  en  particulier  chez  celles  du  genre  Tridac- 
tylus.  En  ce  qui  concerne  ce  genre,  nous  avions  étudié  spéciale- 
ment le  Tr.  variegatus,  sans  nous  douter  que,  chez  les  espèces 
exotiques,  les  différences  qui  séparent  les  sexes  varient  consi- 
dérablement et  que,  par  conséquent,  les  règles  que  nous  avions 
établies  à  propos  de  l'espèce  européenne  ne  sauraient  s'appli- 
quer dans  tous  les  cas. 

Nos  études  ultérieures  nous  ont  conduit  aux  conclusions  sui- 
vantes : 

1°  Mâles.  —  Les  pièces  anales  se  retrouvent  sensiblement 
les  mêmes  dans  presque  toutes  les  espèces,  et  elles  se  présentent 
telles  que  nous  les  avons  décrites,  l.  c.  p.  412.  La  plaque  sous- 
génitale  est  simple,  presque  carrée  ou  plus  ou  moins  en  forme 
de  trapèze  allongé.  Cette  plaque  pouvant  se  rétracter  plus  ou 

1  Voir  Notice  morphologique  sur  les  Gryllotalpiens.    Revue  suisse  de  Zoologie, 
t.  II,  1894,  p.  403. 


408  HENRI   DE   SAUSSURE. 

moins,  offre  à  l'œil,  chez  une  même  espèce,  des  formes  un  peu 
variables.  Lorsqu'elle  est  rétractée  elle  se  présente  comme 
carrée  ou  même  moins  longue  que  large  ;  lorsqu'elle  est  projetée 
elle  devient  longue  et  en  général  un  peu  ployée,  ce  qui  lui 
donne  l'aspect  d'être  plus  ou  moins  cylindrique  en  dessous  et 
un  peu  atténuée  vers  l'extrémité.  Le  segment  ventral  qui  pré- 
cède la  plaque  sousgénitale  est  transversal,  parallèle,  non 
rétréci  sur  les  côtés,  et  avec  son  bord  postérieur  transversal 
et  entier  (sauf  chez  une  espèce  qui  forme  un  cas  unique). 

2°  Femelles.  —  Dans  ce  sexe  les  pièces  anales  diffèrent  con- 
sidérablement d'une  espèce  à  l'autre,  au  moins  en  ce  qui  concerne 
les  deux  derniers  segments  ventraux,  soit  le  8me  et  le  9me.  La 
description  et  les  figures  que  nous  avons  donnés  de  ces  segments 
répondent  à  ce  qu'on  peut  appeler  la  forme  typique,  à  savoir  que 
le  pénultième  segment  ventral  (8me)  porte  à  son  bord  postérieur 
une  petite  échancrure  médiane,  et  que  le  dernier  est  arrondi  et 
partagé  par  un  sillon.  Quant  à  l'appendice  fendu  du  8me,  il  n'est 
en  général  guère  apparent,  mais  reste  invaginé  sous  le  8me  seg- 
ment, et  j'ai  lieu  de  supposer  qu'il  manque  dans  la  plupart  des 
espèces. 

La  forme  arrondie  et  partagée  du  dernier  segment  se  retrouve 
assez  généralement,  c'est-à-dire  chez  la  plupart  des  espèces  à 
nous  connues,  mais  le  sillon  de  partage  n'est  pas  toujours  bien 
développé  ;  chez  deux  espèces  américaines  nous  n'avons  même 
pu  en  découvrir  aucune  trace.  L'échancrure  du  8me  segment 
manque  elle  aussi  chez  certaines  espèces,  et  dans  une  même 
espèce  elle  est  sujette  à  s'atrophier.  Souvent  elle  est  remplie 
par  une  sorte  de  loupe,  formée  par  un  très  petit  disque  aplati  et 
roussâtre,  limité  à  sa  base  de  chaque  côté  par  un  petit  sillon 
oblique.  Dans  une  espèce,  loin  d'être  échancré,  le  8me  segment 
ventral  est  au  contraire  prolongé  en  triangle. 

J'ai  cherché  à  rendre  compte  de  ces  différences  dans  le  tableau 
suivant. 


REVISION   DU    GENRE   TRIDACTYLUS.  409 

I 

Tableau  des  espèces 
coordonnées  d après  leurs  pièces  anales2 

Femince. 

1.  Ultimum  segmentum  ventrale  (lamina  infragenitalis)  rotunda- 

tum,  per  sulcum  divisum. 

2.  Penultimum  segmentum  ventrale  transversum,  margine  postico 

haud  angulatim  producto  ; 

3.  U trinque  haud  attenuatum,  margine  postico  toto  transverso, 

recto,  in  medio  incisura  minuta  notato. 

4.  Tarsus  posticus  abortivus.  (Species  minores  appendicibus  anali- 

bus  gracilibus,  normalibus.)  —  8.  variegcdus  Latr.  —  14. 
pulex. 

4.4.  Tarsus  posticus  explicatus.    (Species  majusculae,  appendicibus 

analibus  deplanatis,  subfusiformibus.)  —  2.  Brunneri  n. 

3.3.  Margine  postico  integro,  haud  inciso. 

4.  Penultimum  segmentum  trapezinum,  saltem  utrinque  attenua- 
tum. Metatarsus  posticus  explicatus. 

ô.  Penultimum  segmentum  trapezinum,  margine  postico  transverso. 
Ultimum  segmentum  rotundatum,  sulco  divisum  (nonnun- 
quam  basi  carinulatum)  apice  compressum,  fissum  ;  quando 
deplicatum,  apice  trigonali-incisum.  —  1.  thoracicus  G. 

6.5.  Penultimum  segmentum  in  medio  productum,  rotundatum  : 

6.  margine  postico  valde  arcuato.  Ultimum  segmentum  corneurn, 

fuscum,  sulcatum.  Metatarsus  posticus  longissiraus.  — 

15.  denticitlatus  Sss. 

6.6.  margine  postico  arcuato.  Ultimum  segmentum  luteum,  sulcatum. 

7 .  Metatarsus  posticus  quaru  calcaria  l/3  brevior.  Statura  minima. 

13.  Savignyi  G. 

7.7.  Metatarsus  posticus  brevissimus,  quam  calcaria  2/3  brevioi'.  Sta- 

tura majuscula.  —  7.  madecassus. 

4.4.  Penultimum  segmentum  ventrale  utrinque  haud  attenuatum, 

margine  postico  transverso  : 
ô.  recto    vel  subarcuato.    Ultimum  segmentum  convexum,  apice 


1  Je  suis   forcé   d'omettre  dans    ce    tableau   les  T.  major  Scud.  et  digitatus 
Coqueb.  que  je  ne  connais  pas  ail  naturani. 


410  HENRI   DE    SAUSSURE. 

compressum  ac  fissum  ;  quando  deplicatum  apice  incisuni. 

Metatarsus  posticus  haud  explicatus .  —  9.  capensis  Sss. 
ô,ô.  late  sinuato,  utrinque  angulo  trigonali  prominulo  (vel  margine 

bisinuato).  —  5.  tartarus  Sss. 
2,2.  Penultimum  segraentum  ventrale  angulatira  production.  (Species 

americana.)  —  16.  histrionicus  Sss. 

1.1.  Ultiraura  segmentum  ventrale  subquadratum,  indivisura.  Penul- 

timum segmentum  transversum,  margine  postico  transverse 
recto,  in  medio  minute  inciso.  (Species  americanse.) 
a.  Majusculus.  —  6.  mixtus  Hald. 
a,a.  Minor,  staturse  variegati.  —  12.  incertus  Sss. 

Mares. 

1.  Penultimum  segmentum  ventrale  transversum,  margine  postico 
transverse  recto.  Ultimum  segmentum  ventrale  margine 
postico  integro.  Appendices  anales  normales,  graciles. 

2.  Ultimum  segmentum  ventrale  elongato-trapezinum  vel  subpara- 

bolicum.  Metatarsus  explicatus.  1.  thoracicus.  —  6.  mixtus. 

2.2.  Ultimum  segmentum  ventrale  trapezinum. 

3.  Metatarsus  posticus  explicatus. 

4.  Tibise  anticse  normales,  compressée,  subpiriformes,  margine  api- 

cali  calcaribus  digitalibus  4  armato. 
Ô.  Tibias  anticse  in  utroque  sexu  similes. 
6.  Statura  majuscula.  —  5.  tartarus. 
6,6.  Statura  minima.  —  13.  Savignyi. 
5,5.  Tibise  anticse  marium  margine  infero  fisso,  calcaribus  propter 

hoc  per  pares  ordinatis.  —  11.  Jissipes  Sss. 
4,4.  Tibise  anticse  valde  difformes,   apice  longe  attenuatse  ungue 
arcuato  armatse,  supra  processum  bidentatum  obferentes 
(vel  si  mavis  furcatae).  —  10.  apicalis  Say. 

3.3.  Metatarsus  posticus  abortivus. 

4.  Calcaria  tibiarum  posticarum  normalia,  apice  uncinata. 
ô.  Statura  modica.  — 8.  variegatus.  —  9.  capensis  Sss. 
Ô,ô.  Statura  minima.  —  14.  pulex. 

4,4:.  Calcaria  tibiarum  posticarum  styliformia.  —  16.  histrionicus. 
1,1.  Penultimum  segmentum  ventrale  subproductum,  rotundatum, 
utrinque  attenuatum.  Ultimum  segmentum  crassum,  latius- 
cule  subquadratum,  in  medio  margine  incisum,  rotundato- 
bilobatum.  —  2.  Brunneri. 


REVISION   DU    GENRE   TRIDACTYLUS.  411 


II 

Tableau  analytique  des  caractères 
pour  faciliter  la  détermination  des  espèces  '. 

1.  Tibiœ  posteriores  apice  utrinque  lamellis  notatoriis  : 

a.  destitutae.  —  Subgen.  Heteropus  Sss.  —  15.  denticulatus.  — 
16.  histrionicus. 
a,a.  instructse.  —  Subgen.  Tridactylus  Sauss.  —  Reliquae  Species. 

2.  Pronotum: 

a.  anterius  per  sulcum  transversalem  distincte  divisum.  —  1. 

thoracicus.  —  (6.  mixtus.  —  3.  major  f) 
a,a.  sulco  distincto  nullo  divisum.  —  2.  Brunneri.  —  5.  tartarus. 

—  7.  madecassus.  —  8.  variegatus.  —  9.  capensis.  —  (10. 
apicalis.  —  II.  Jissipes.  —  12.  incertus.)  —  13.  Savignyi.  — 

14.  pulex.  —  15.  denticulatus.  —  (,16.  histrionicus.) 

3.  Tibiœ  posteriores  : 

a.  haud  serrulatae.  —  8.  variegatus  var.  —   10.  Savignyi.  — 

(16.  histrionicus.) 
a,a.  superne  in  utroque  margine,  saltem  in  margine  externo,  denti- 
culatse  : 

b.  in  utroque  margine   crasse  denticulatae.  —  5.   tartarus.  — 

15.  denticulatus. 

b,b.  minute  denticulatse  ;    in   margine  externo  denticulis  3-4.  — 
1.  thoracicus.  —  2.  Brunneri.  —  4.  digitatus.  —  {6.  mixtus.) 

—  7.  madecassus.  —  8.  variegatus.  —  9.  capensis.  —  (10. 
apicalis.  —  11.  Jissipes.  —  12.  incertus.)  —  14.  pulex. 

4.  Calcaria  supera  tibiarum  posticarum  : 

a.  gracilia,  styliformia.  —  (16.  histrionicus.) 
a,a.  crassiora,  apice  plus  minus  uncinata  :  —  Reliquœ  species. 

5.  Tarsus  (metatarsus)  posterior  : 

a.  abortivus.  —  (3.  major  f)  —  8.  variegatus.  —  9.  capensis.  — 
14.  pulex.  —  (16.  histrionicus.) 
a,a.  explicatus.  —  Reliquœ  species. 

1  Les  espèces  américaines  sont  citées  ici  entre  parenthèses.  Pour  de  plus 
amples  détails,  voir  la  partie  des  Orthoptères  de  la  Biologia  centrali -américano, 
où  je  donne  le  diagnose  des  espèces  du  nouveau  continent  à  moi  connues. 


412  HENRI   DE   SAUSSURE. 

Subgenus  TRIDACTYLUS  Latr.,  Sauss1. 
I.  Species  majores. 

1.    Tr.  thoracicus  Guér. 

Tr.  thoracicus.  Guérin  Méneville,  Icon.  du  Règne  Anitn.  p.  236  ;  Sauss.  Mél.  Orth. 

.'vue  fasc.  p.  218,  5  2. 
Xia  inflata.  Brunner  de  Wattenwyl,  Rév.  du  Syst.  d.  Orthopt.  p.  195  ;  tab.  VI, 

fig.  65. 

Fuscus  vel  rufescens  ;  pedibus  flavo-testaceis,  fusco-fasciatis  ; 
fréquenter  fuscis,  flavo-variis.  Craniumflavo-testaceum;  faciès 
et  frons  fusca  :  colores  in  fronte  sumrao  subito  angulatim  sepa- 
rati.  Pronotum  tumidum,  subglobosum,  densissime  punctulatum, 
postice  ante  marginem  utrinque  bicostatum  ac  in  medio  sulca- 
tum.  Aise  caudatse.  Tibise  posticse  rufescentes,  supra  flavidse. 
Metatarsus  posticus  calcaribus  1ère  dimidio  brevior. 

Long.  10;  cum  alis  12  mm. 

Ç.  Appendices  anales  subdeplanati,  styliformes,  apice  pau- 
lum  attenuati,  quam  cerci  paulo  crassiores.  Penultimum  seg- 
mentum  ventrale  trapezinum,  margine  postico  integro.  Lamina 
infragenitalis  lutea,  rotundata,  fréquenter  apice  compressa  ac 
tissa,  basi  carinulata  ;  (quando  deplicata,  apice  trigonali-incisa). 

cf.  Appendices  anales  paulo  crassiores  ;  ultimum  segmentum 
elongatum,  quadrato-trapezinum.  Lamina  infragenitalis  nor- 
malis. 

Var.  —  a.  Pronotum  haud  insigniter  tumidum,  formis  Tr.  Brun- 
neri  similis.  —  b.  Rufo-testaceus,  navo-variegatus.  —  c.  Pronotum 
fusco-seneum.  Lamina  iufra-genitalis  $  fréquenter  fusca  (Java).  — 
d.  Varietates  de  reliquo  plus  minus  navo-variegatse  ;  pronoto  nonnun- 
quam  fulvescente. 

India  orientai! s;  Birmania;  Java. 

1  Dans  les  diagnoses  qui  suivent,  le  dernier  segment  ventral  est  désigné  sous 
le  nom  de  «  lamina  infragenitalis.  » 

2  Dans  la  description  je  me  suis  trompé  sur  les  sexes  ;  ils  s'y  trouvent  inter- 
vertis. 


REVISION   DU   GENRE   TRIDACTYLUS.  413 

Cette  espèce  a  exactement  la  même  livrée  que  le  Tr.  Brun- 
neri, et  sensiblement  aussi  la  même  taille  et  la  même  faciès. 
Elle  n'en  diffère  pas  exclusivement  par  son  pronotum  renflé, 
car  ce  caractère  ne  se  prononce  bien  que  dans  les  grands  indi- 
vidus les  mieux  venus,  tandis  que  d'autres  ont  exactement  la 
même  forme  que  le  Tr.  Brunneri.  L'espèce  diffère  de  ce  dernier 
plutôt  par  la  sculpture  de  son  pronotum  garni  de  quatre  côtes 
saillantes,  et  surtout  par  la  forme  de  ses  pièces  anales  et  par 
ses  appendices  anaux  grêles.  Le  pronotum  est  partagé  en  avant 
par  un  sillon  transversal  très  prononcé  ;  la  plaque  testacée  du 
crâne  est  échancrée  en  triangle,  et  la  couleur  brune  du  front 
forme  un  angle  qui  remplit  l'échancrure  testacée,  au  moins  chez 
les  individus  bien  marqués.  (Ce  dernier  caractère  se  retrouve  en 
général  aussi  chez  le  Tr.  Brunneri.) 

2.   Tr.  Brunneri  n. 

Sat  validus,  fusco-rufescens,  plus  minus  flavo-variegatus. 
Pronotum  nitidum,  sparse  punctatum,  utrinque  luteo-limbatum, 
haud  sensim  costatum.  Elytra  dimidia  femora  superantia.  Aise 
longissime-caudatse,  quam  elytra  duplo  longiores,  fere  ad  apicem 
tibiarum  posticarum  attingentes.  Pedes  brunneo-  et  flavido- 
fasciati.  Tibise  anticse  simplices,  in  utroque  sexu  conformes. 
Metatarsus  posticus  quam  calcaria  paulo  brevior.  —  Long, 
corp.  8,2  ;  cum  alis  11,2  mm.  —  Birmania. 

Ç> .  Penultimum  segnientum  ventrale  grande,  quadratum, 
elongatum,  margine  postico  in  medio  inciso.  Lamina  infra-geni- 
talis  rotundata,  per  sulcum  divisa,  lutea.  Appendices  anales 
compress ï ,  subfusif ormes . 

cf.  Appendices  anales  lutei,  foliacei,  in  nostro  individuo 
insequales  :  sinister  acuminatus,  apice  fuscus,  ante  apicem 
margine  interno  dente  minuto  instructo  ;  dexter  rotundatus, 
laminam  infragenitalem  haud  superans  ;  bini  setosi.  Penultimum 


414  HENRI   DE   SAUSSURE. 

segmentum  ventrale  transverse-quadratum,  margine  postico 
arcuato.  Lamina  inffagenitalis  rotundato-bilobata,  latiuscule 
incisa,  in  medio  lobum  minimum  per  sulcos  brevissimos  forma- 
tum  praebens. 

Espèce  de  même  taille  et  de  même  livrée  que  le  Tr.  thoraci- 
cus ;  s'en  distinguant  surtout  par  son  pronotum  qui  est  lisse  et 
semé  de  grosses  ponctuations  ;  par  la  forme  de  ses  appendices 
anaux  qui  sont  Q  un  peu,  çf  fortement  dilatés  ;  et  par  la  forme 
de  ses  pièces  anales  Q  et  cf. 

Chez  les  Q  le  pénultième  segment  ventral  est  très  long,  tout 
à  fait  carré,  échancré,  et  la  plaque  sous-génitale  est  sillonnée 
dans  toute  sa  longueur.  Chez  le  çf  la  plaque  sous-génitale  a  son 
bord  postérieur  un  peu  épaissi  et  échancré  ;  le  pénultième  seg- 
ment est  en  triangle  arrondi,  tandis  que  chez  le  T.  thoracicus 
çf  ces  deux  segments  sont  normaux  et  lamellaires,  le  pénul- 
tième étant  transversal  et  la  plaque  sous-génitale  presque 
carrée,  à  bord  postérieur  un  peu  arqué  ou  avec  ses  angles 
arrondis. 

Le  T.  Brunneri  ressemble  beaucoup  aussi  au  T.  mixtus  et 
M.  Brunner  de  Wattenwyl  (Revis,  du  syst.  des  Orth.)  Ta 
considéré  comme  identique  au  Tr.  apicalis,  mais  il  se  distingue 
nettement  de  ces  deux  espèces  par  la  forme  de  ses  pièces  anales. 

3.   Tr.  major  Scudd. 

Tr.  major  Scudder,   Proc.  Boston  Soc.  1868,  t.  XII;   Sauss.  Met.  Orth.,  I.  c, 
p.  218,  4. 

Grande  espèce  indienne,  à  moi  inconnue,  dont  les  tibias  posté- 
rieurs ne  porteraient  ni  éperons  supérieurs  ni  métatarse  (indi- 
vidu mutilé?)  Se  confond  peut-être  avec  le  Tr.  thoracicus? 

4.   Tr.  digitatus  Coqueb. 

Tr.  digitatus  Coquebert  et  autores  ;  Sauss.  /.  c,  p.  220,  7. 

Espèce  de  l'Afrique  tropicale,  à  moi  inconnue,  de  taille  un  peu 
moins  grande  que  les  précédentes. 


REVISION   DU    GENRE   TRIDACTYLUS.  415 

5.   Tr.  tartarus  Sauss. 
L.  c.  p.  221,  9. 

Omnino  fuscus,  subtus  flavo-fulvus  ;  pronoti  marginibus  late- 
ralibus,  orbitis  partim  abdomiuisque  segmentorum  marginibus, 
luteis  ;  pedibus  anticis  fulvo-testaceis  ;  reliquis  sparse  testaceo- 
variis.  Aise  ineonspicuse.  Tibiae  posticae  flavo-fulvse,  in  utroque 
margine  denticulatse.  Metatarsus  quam  calcaria  infera  iongior. 
Cerci  fusci.  Appendices  anales  longi,  fulvo-flavi,  graciles,  longe- 
pilosi. 

Ç>.  Penultimum  segmentum  ventrale  transverse-subtrape- 
zinum,  margine  postico  leviter  bisinuato.  Lamina  infragenitalis 
transverse-trapezina,  subrotundata,  per  carinam  divisa,  carina 
tamen  subtiliter  sulcata.  —  Long.  8  mm. 

Var.  —  a.  Lamina  infragenitalis  distiuctius  sulcata,  apice  leviter 
tissa.  —  b.  Abdomen  fuscum.  Appendices  anales  apice  fusci. 

cf.  Penultimum  segmentum  ventrale  transversum.  Lamina 
infragenitalis  elongata,  subquadrata,  angulis  rotundatis.  Cerci 
conici,  deplanati.  —  Turcomania. 

6.   Tr.  mixtus  Haldeman. 

Tr.  mixtus  Hald.,  Sauss.  Miss.  se.  Meœiq.  Orth.  p.  35.3. 

Staturse  T.  thoracici  et  illi  simillimus.  Difïert  ab  illo  pronota 
haud  carinulato  ;  Ç>  lamina  infragenitali  indivisa.  (Cranium  ut 
in  specie  laudata  colore  pallida,  antice  angulatim  incisa.)  — 
America  borealis  et  Mexico. 

7.   Tr.  madecassus  n. 

Ç>.  Majusculus,  fuco-rufescens,  luteo-variegatus.  Pronotum 
anterius  sulco  transverso  nullo,  posterius  haud  carinulatus.  Aise 
longe  caudataa.  Penultimum  segmentum  ventrale  valde  arcua- 


416  HENRI  DE   SAUSSURE. 

tum,  in  medio  productum  leviter  truncatum.  Lamina  infrageni- 
talis  lutea,  sulco  divisa,  apice  fissa.  Tibise  posticse  subtus  fuscse; 
Icalcaribis  longissimis.  Metatarsus  brevissimus,  longitudine 
tertiam  partem  calcarium  vix  sequans.  Appendices  anales  gra- 
ciles, styliformes.  Long.  8,5  mm.  —  Madagascar. 

Ressemble  beaucoup  au  Tr.  thoracicus  ;  de  taille  un  peu  moins 
grande  et  s'en  distinguant  par  son  métatarse  postérieur  très 
court,  et  son  pronotum  dépourvu  de  sillon.  —  Diffère  du 
T.  Brunneri  par  ses  appendices  anaux  grêles  et  par  la  brièveté 
de  son  métatarse  postérieur.  Ce  dernier  caractère  le  distingue 
de  toutes  les  autres  espèces  munies  d'un  métatarse. 

IL  Species  minores. 

8.   Tr.  variegahis  Latr. 

lr.  variegatusha.tr.  et  autores.;  Sauss.  Mel.  Orth.  5me  fasc,  p.  215,  1.  — 
T.  riparius  Sauss.,  /.  c.  p.  216,  2.  —  T.  japonicus  De  Haan.;  Sauss., 
/.  c.  p.  217,  3. 

Espèce  répandue  sur  toute  l'Europe,  en  Asie  et  dans  ses 
îles. 

Des  individus  qui  nous  ont  été  envoyés  de  Java  par  notre 
ancien  collaborateur  M.  L.  Zehntner  offrent  les  caractères 
suivants  : 

Minutus,  ater,  nitidus.  Antennse  nigrse.  Palpi  labiales  testacei. 
Caput  infra  oculos  et  pronoti  margines  latérales  lutei.  Elytra 
brevia,  lanceolata,  acutissima,  luteo-maculata.  Aise  ad  dimidium 
abdomen  attingentia.  Femora  mtermedia  maculis  2  luteis. 
Femora  postica  ante  médium  lineis  4  luteis  superpositis.  Tarsi 
brunnei.  Tibise  postiche  fusci,  lamellis  et  calcaribus  luteis;  his 
longissimis,  metatarso  nullo  (tuberculiformi).  Abdomen  fusco- 
nigrum,  segmentis  subtus  utrinque  macula  lutea.  Appendices 
anales  fusco-testacei,  graciles.  Penultimum  segmentum  ventrale 
trapezinum,  margine  postico  lamellari,  integro.  Lamina  infra- 


REVISION   DU    GENRE   TRIDACTYLUS.  417 

genitalis  rotundata,  coricacea,  fusca,  subcarinata,  apice  sulcata 
(quando  deplicata,  incisa).  —  Long.  6,7  mm. 

Var.  —  Pedes  maculis  flavis  nullis,  abdominis  segmenta  subtus 
luteo-limbata. 

Java,  Pasœrœan  (L.  Zehntner). 

9.  Tr.  capensis  Sauss. 

L.  c.  p.  218,  5. 

T.  variegato  simillimus,  ater,  minime  variegatus;  tibiis  l,2r 
plus  minus  testaceis  ;  posticis  flavis,  subtus  obscuiïs.  —  Long. 
5  mm. 

Q.  Abdominis  apex  subcompressus.  Penultimum  segmentum 
ventrale  transversum,  margine  postico  integro.  Lamina  infra- 
genitalis  rotundata,  coriacea,  castanea,  convexa  vel  subcom- 
pressa, carinato-sulcata,  apice  minime  incisa. 

cf.  Penultimum  segmentum  ventrale  transversum.  Lamina 
infragenitalis  trapezina,  innostris  individuis  longiuscula.  Appen- 
dices anales  graciles. 

Afrique  méridionale. 

Chez  la  femelle,  le  dernier  segment  ventral  est  convexe  et 
corné,  finement  sillonné.  Il  est  quelquefois  précédé  d'un  petit 
segment  arrondi  peu  apparent  et  fendu,  intercalé  entre  lui  et  le 
pénultième  segment.  Cette  plaque  n'est  autre  que  l'appendice  du 
gme  segment5  tel  que  nous  l'avons  figuré  pour  le  T.  variegatus 
(Notice  morpliol.  etc,  pi.  16,  fig.  20).  Le  pénultième  segment 
ventral  présente  parfois  un  renflement  médian  qu'on  prendrait 
pour  un  segment  distinct  mais  qui  n'en  est  pas  séparé  ;  le  bord 
postérieur  de  ce  segment  n'est  pas  toujours  échancré,  mais  il 
olïre  cependant  comme  un  vestige  d'échancrure.  Le  dernier 
segment  ventral  des  mâles  est  assez  allongé. 


418  HENRI    DE    SAUSSURE. 

10.  Tr.  apicalis  Say. 
Sauss.  Miss.  Mex.  p.  351 . 

cf.  Fuscus,  sulfureo-variegatus,  staturse  T.  variegati.  Cra- 
nium  testaceum.  Tibise  anteriores  valde  difformes,  furcatae. 
Metatarsus  posticus  calcaribus  sequilongus.  —  Long.  6  mm.  — 
America  borealis  ac  centralis. 

11.  Tr.  fissipes  Sauss. 

Sauss.  Miss.  Mex.  p.  352. 

cf.  Prsecedenti  simillimus.  Differt  ab  illo  tibiis  anterioribus 
haud  difformibus,  at  margine  apicali  fisso;  calcaribus  propter 
hoc  per  pares  ordinatis.  —  Long.  6  mm.  —  America  centralis. 

12.  Tr.  incertus  Sauss. 

Ç .  Prsecedentibus  simillimus  ;  tibiis  anterioribus  normalibus. 
Penultimum  segmentum  ventrale  transversum  in  medio  margine 
incisum.  Lamina  infragenitalis  quadrato-trapezina,  intégra,  per 
sulcum  nullum  divisa.  —  Long.  6  mm.  —  Texas; Mexico. 

Certissime  femina  T.  apicalis  vel  T.  fissipedis. 

III.  Species  minime. 

13.  Tr.  Savignyi  Guér. 

Sauss.  L.  c.  221.  8. 

Minimus.  Tibiœ  posticse  haud  serratse.  Calcaria  supera  unci- 
nata.  Metatarsus  posticus  calcaribus  dimidio  brevior.  Appen- 
dices anales  graciles.  Q  cf.  —  Long.  4  mm. 

Ç>.  Penultimum  segmentum  ventrale  subrotuudatum,  impres- 
sum.  Lamina  infragenitalis  subrotundata,  sulco  divisa. 


REVISION   DU    GENRE   TRIDACTYLUS.  419 

çj.  Penultimum  segmentum  ventrale  transversum,  utrinque 
attenuatum.  Lamina  infragenitalis  rotundato-trapezina,  subcari- 
nata.  —  Bossia  merid.  —  Aegyptus.  —  Turkestania.  —  India 
(ania).  Birm 

14.   Tr.  pulex  n. 

q*.  Minimus,  ater  vel  fuscescens,  T.  variegato  (var.  obscura) 
simillimus  at  minor,  pedibus  vix  luteo-maculosis.  Metatarsus 
posticus  nullus.  Abdominis  segmenta  subtus  luteo-limbata. 
Penultimum  segmentum  ventrale  transversum.  Lamina  infra- 
genitalis trapezina,  seque  longa  ac  lata,  luteo-limbata.  Appen- 
dices anales  graciles,  testacei.  —  Long.  3,8  mm.  —  Java; 
Pasœrœan  (L.  Zehntner). 

On  pourrait  prendre  cet  insecte  pour  un  mâle  du  T.  variegahis, 
mais  il  est  de  moitié  plus  petit.  A  première  vue  on  le  rappro- 
cherait du  T.  Savignyi  (var.  obscura  Brun.),  mais  il  en  diffère 
par  l'absence  de  tarse  aux  pattes  postérieures. 

Subgenus  HETEROPUS  Sauss. 
15.  Tr.  denticulatus  Sauss. 

L.  c.  p.  222;   Miss.  Mex.  p.  353. 

Minutus,  fusco-testaceus.  Tibias  posticse  crasse  denticulatse 
calcaribus  apice  uncinatis  ;  metatarsus  explicatus.  —  America 
meridionalis. 

16.    Tr.  histrionicus  n. 

Minimus,  flavo-multipictus.  Tibise  posticse  haud  denticulatse  ; 
calcaribus  superis  haud  uncinatis  ;  metatarsus  posticus  deficiens. 
Penultimum  segmentum  ventrale  angulatim  productum.  Lamina 
infragenitalis  per  sulcum  divisa.  —  America  centralis. 


VOYAGE   DE   MM.    M.    BEDOT   ET   C.   PICTET 
DANS   L'ARCHIPEL   MALAIS 


SPONGIAIRES 


BAIE   DAMBOINE 


E,    TOPSENT 

Chargé  de   Cours  à  l'Ecole   de  Médecine  de   Rennes. 
Avec   les    Planches   XVI11,    XIX,    XX    et   XXI. 


Malgré  les  beaux  travaux  de  Carter,  Lendenfeld  et 
Dendy,  malgré  les  importantes  publications  sur  les  campagnes 
scientifiques  de  YAlert  et  du  Cîiallenger  où  Ridley  et  Dendy, 
Sollas,  F.-E.  Schulze  ont  consigné  une  foule  d'indications 
précieuses,  l'histoire  des  Spongiaires  des  mers  d'Océanie  est 
évidemment  bien  incomplète.  Trop  peu  de  localités,  comme 
Port-Phillip  et  Port-Jackson,  ont  été  visitées  avec  soin  ;  le  vaste 
Archipel  Malais  a  été  superficiellement  exploré.  J'ai  saisi  avec 
empressement  l'occasion  que  M.  Maurice  Bedot  voulait  bien 
m'offrir  de  contribuer  à  augmenter,  si  peu  que  ce  fût,  nos  con- 
naissances sur  cette  faune  par  l'étude  des  Éponges  recueillies 
par  lui  et  par  C.  Pictet  durant  leur  voyage  aux  îles  Moluques. 

Toute  la  collection  provient  d'Amboine  ;  elle  a  été  faite  dans 
la  zone  des  Madrépores,  par  une  faible  profondeur  (dix  mètres 
au  maximum)  ou  encore  à  marée  basse.  Elle  a  été  conservée 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1897.  28 


422  E.    TOPSENT. 

dans  l'alcool  fort,  à  l'exception  de  quelques  spécimens  en  double, 
simplement  soumis  à  la  dessiccation. 

Elle  se  compose  de  plus  de  80  Éponges,  dont  27  sont  consi- 
dérées comme  espèces  ou  variétés  nouvelles. 

Le  caractère  littoral  de  cette  série  se  traduit  à  la  fois  par 
l'absence  d'Hexactinellides  et  par  l'abondance  de  Monaxonides, 
surtout  de  celles  de  la  famille  des  Haplosclérides.  On  pourrait 
s'attendre  à  y  voir  figurer  beaucoup  de  Calcaires  ;  par  extraor- 
dinaire, ce  groupe  est  à  peine  représenté  ;  la  petitesse  de  ia 
plupart  de  ses  espèces  en  est  peut-être  la  cause.  Les  Tétractinel- 
lides  et  les  Monocératines  s'y  trouvent  en  proportion  notable. 
Et  l'ordre  des  Carnosa  y  compte  trois  représentants  intéressants, 
l'un,  PlacinolopTia  Bedoti,  nouveau  pour  la  science,  un  autre, 
Placortis  simplex,  inconnu  jusqu'à  présent  ailleurs  que  dans  la 
Méditerranée,  le  troisième,  Chondrosia  reniformis,  non  encore 
signalé  dans  l'Extrême-Orient. 

Des  espèces  déjà  décrites,  il  va  sans  dire  que  la  majorité 
avait  été  recueillie  antérieurement,  soit  sur  les  côtes  d'Australie, 
soit  dans  ce  même  Archipel  Malais,  et  je  n'ai  eu  qu'à  les  déter- 
miner, d'après  les  ouvrages  précités.  Plusieurs  d'entre  elles, 
cependant,  méritaient  que  je  leur  consacrasse  quelques  lignes, 
notamment  Tetilla  merguiensis,  dont  les  caractères  extérieurs 
m'ont  été  révélés  et  dont  les  variations  individuelles  m'ont  paru 
vraiment  curieuses. 

Pour  d'autres,  en  bon  nombre,  nous  voyons  s'étendre  consi- 
dérablement à  notre  connaissance  leur  distribution  géogra- 
phique. C'est  ainsi  que,  en  outre  de  Placortis  simplex  et  de 
Chondrosia  reniformis,  auxquelles  je  faisais  allusion  plus  haut, 
nous  avons  à  noter  l'existence  à  Amboine  de  Petrosia  dura, 
Reniera  fistulosa,  Desmacella  Peachi,  Hymeraphia  clavata, 
Acarnus  tortïlis,  Suberites  tenuictdus,  Bubaris  vermiculata, 
Sphinctrella  ornata,  jusqu'à  présent  draguées  seulement  dans  la 
Méditerranée  et    dans  l'Atlantique  Nord  ;   puis,  de  Reniera 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  423 

crïbriformis  et  B.  camerata,  des  îles  Séchelles  et  Amirantes, 
Tetïlla  Bidleyi,  des  îles  Glorieuses,  Amorpldnopsis  fœtida,  du 
golfe  de  Manaar,  etc.  ;  enfin,  de  Cliona  mucronata,  dont  on 
n'avait  pas  encore  pu  indiquer  une  provenance  certaine. 

Mais  l'intérêt  principal  de  l'étude  à  laquelle  je  me  suis  livré 
réside  peut-être  dans  la  découverte  d'un  genre  nouveau  de 
Placinides,  le  genre  Placinolopha,  remarquable  par  ses  lopho- 
calthropses  de  grande  taille  et  distribués  dans  toute  l'épaisseur 
du  corps.  En  attachant  au  type  de  ce  genre  le  nom  de  M.  Bedot 
(Placinolopha  Bedoti),  j'ai  voulu  donner  au  distingué  directeur 
du  Musée  d'histoire  naturelle  de  Genève  un  témoignage  de  ma 
gratitude,  pour  l'amabilité  avec  laquelle  il  m'a  confié  sa  collec- 
tion et  pour  le  soin  qu'il  a  apporté  à  la  publication  de  ce  mé- 
moire. 

Voici  la  liste  méthodique  des  Éponges  que  j'ai  reconnues  ou 
dont  je  me  propose  de  tracer  la  description  dans  les  pages  qui 
vont  suivre  : 

I.  Sous-Classe  CALCAREA 

1.  Leucandra  pumila  Bowerbank. 

IL  Sous-Classe  TRIAXONIA 

Néant. 

III.  Sous-Classe  DEMOSPONGIDA 

Ordre  CARNOSA 

Sous-Ordre  OLIGOSILICINA 

2.  Chondrosia  reniformis  Nardo. 


424  E.    TOPSENT. 

Sous-Ordre  MICROSCLEROPHORA 

3.  Placortis  simplex  F.-E.  Schulze. 

4.  Placinolopha  Bedoti  n.  sp. 

Ordre  TETRACTINELLIDA 

Sous-Ordre  LITHISTIDA 

5.  TJieonella  SwïnhoéijfjTaj. 

Sous-Ordre  CHORISTIDA 
Famille  Geodiid^: 

6.  Sydonops  Picteti  n.  sp. 

Famille  Placospongid^: 

7.  Placospongia  melobesioides  Gray. 

Famille  Stellettid^: 

8.  Myriastra  clavosa  Ridley. 

9.  Pilochrota  brevidens  n.  sp. 

Famille   Pachastrellid^: 

10.  Calthropella  geodioides  Carter  var. 

11.  Sphinctrella  omata  Sollas. 

Famille  TetillidtE 

12.  Tetilla  Ridleyi  SoW&s. 

13.  T.  mergaiensis  Carter. 

Ordre  MONAXONIDA 

Sous- Ordre  HADROMERINA 
Section  Aciculida. 

14.  Tethya  Ingalli  Bowerbank. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   DAMBOINE.  425 

Section  Clavulida. 

Famille  Clionid^ 

15.  Cliona  mucronata  Sollas. 

Famille  Spirastrellid^: 

16.  Spirastrella  solida  Ridley  et  Dendy. 

17.  S.  decumbens  Ridley. 

18.  8.  carnosa  n.  sp. 

Famille  SuBERiTiDiE 

19.  Suberites  tenuiculus  Bowerbank. 

Sous-Ordre  HALICHONDRINA 

Famille  Axinellid^: 

20.  Higginsia  coralloides  var.  massalis  Cart. 

21.  Ciocalypta  penicillus  Bowerbank. 

22.  Amorphinopsis  fœtida  Dendy. 

23.  Hymeniacidon?  subacerata  Ridley  et  Dendy. 

Famille  Pœcilosclerid^: 

Sous-Famille  Bubarinœ. 

24.  Bubaris  vermiculata  Bowerbank. 

Sous-Famille  Eclyoninœ. 

25.  Echinodictyum  asperum  Ridley  et  Dendy. 

26.  Bhaphidophkis  filifer  Ridley  et  Dendy. 

27.  B.  filifer  var.  mutabiîis  n.  var. 

28.  Ophlitaspongia  australiensis  Ridley  var.  mucronata  n. 

var. 

29.  Acarnus  tortïlis  Topsent. 

30.  HymerapMa  clavata  Bowerbank. 

31.  Plumolialichondria  arborescens  Ridley. 


426  E.    TOPSENT. 

Sous-Famille  Dendoricinœ. 

32.  Histoderma  verrucosum  Carter  var.  fucoides  n.  var. 

33.  Tedania  digitata  0.  Schmidt. 

34.  Iotrochota  purpurea  Bowerbank. 

35.  1.  baculifera  Ridley. 

36.  Damiria  Schmidli  Ridley. 

37.  Lissodendoryx  isodictyalis  Carter. 

38.  L.  baculata  n.  sp. 

Sous-Famille  Esperellinœ. 

39.  Esperella  pellucida  Uiàley. 

40.  E.  phillipensis  Dendy. 

41.  E.  sordida  Bow.  var.  orientalis  n.  var. 

42.  Desmacella  Peachi  Bow.  var.  trirhaphis  n.  var. 

43.  D.  Peachi  Bow.  var.  fistulosa  n.  var. 

44.  D.  fortis  n.  sp. 

45.  Stylotella  conulosa  n.  sp. 

46.  #.  cornuta  n.  sp. 

Famille  Haplosclerid^: 
Sous- Famille  Phleodictyinœ. 

47.  Oceanapia  fistulosa  Bowerbank. 

48.  0.  amboinensis  n.  sp. 

49.  0.  fragilisa,  sp. 

Sous-Famille  Gelliodinœ. 

50.  Gelliodes  fibulata  Ridley. 

Sous-Famille  Renierinœ. 

51.  Gellius  toxius  n.  sp. 

52.  6r.  Couchi  Bowerbank. 

53.  6r.  glaberrimus  n.  sp. 


SPONGIAIRES   DE    LA   BAIE    d'aMBOINE.  427 

54.  G.  hispidulus  n.  sp. 

55.  Pellina  intégra  n.  sp. 

56.  Reniera  fistulosa  Bowerbank. 

57.  B.  rosea  Bowerbank. 

58.  B.  camerata  Ridley. 

59.  B.  cribriformis  Ridley. 

60.  B.  pulvinar  n.  sp. 

61.  Petrosia  dura  Nardo. 

62.  P.  similis  var.  compacta  Ridley  et  Dendy. 

63.  Petrosia  sp. 

64.  Halichondria  panicea  Pallas. 

65.  H.  cavernosa  n.  sp. 

66.  Halichondria  sp. 

Sous-Famille  CJialininœ. 

67.  Chalinula  Montagui  Fleming. 

68.  Spinosella  confœderata  Ridley. 

69.  S.  melior  Ridley  et  Dendy. 

70.  Pachychalina  Joubini  n.  sp. 

71.  P.lobata  Ridley. 

72.  Cacoclialina  mollis  n.  sp. 

73.  Clialina  similis  n.  sp. 

Ordre  MONOCERATINA 

74.  Hircinia  variabïlis  var.  dendroides  0.  Schmidt. 

75.  Hircinia  sp. 

76.  Spongelia  fragilis  Schmidt  var. 

77.  Dysideopsis  pal  mata  n.  sp. 

78.  Phyllospongia  foliascens  Pallas. 

79.  Stelospongia  sp. 

80.  ?  Euspongia  septosa  Lamarck. 

81.  Euspongia  irregularis  var.  molliorO.  Schmidt. 


428  E.    TOPSENT. 

OBSERVATIONS 

Leucandra  pumïla  Bowerbank. 

Deux  spécimens. 
Distribution.  —  Cosmopolite. 

Chondrosia  reniformis  Nardo. 

1862.  Gummina  gliricauda,  Schmidt  (21,  p.  38). 
1862.    Gummina  ecaudata,  Schmidt  (21,  p.  38). 

Trois  échantillons,  d'assez  petite  taille. 

Abstraction  faite  des  rides  déterminées  par  la  contraction 
dans  l'alcool,  leur  surface  est  tout  à  fait  lisse.  Ils  présentent  par 
places  une  coloration  noir  bleuâtre  qui  rappelle  assez  bien,  il  est 
vrai,  celle  de  Chondrosia  Bamsayi  Lendenfeld  (14,  p.  147), 
mais  que  j'ai  notée  aussi  sur  de  vraies  C.  reniformis  du  golfe 
de  Gabès.  Il  me  semble,  d'ailleurs,  bien  difficile  de  séparer  spé- 
cifiquement C.  Bamsayi  de  C.  reniformis. 

Distribution.  —  Méditerranée;  Kattégat;  Océan  Pacifique 
(îles  Galapagos)  ;  Manche  d'Aden  (golfe  de  Tadjoura)  ;  Amboine. 

Placortis  simplex  F.-E.  Schulze. 
PI.  XVIII,  fig.  i. 

Un  spécimen  massif,  dense,  allongé,  détaché  de  son  support 
et  déchiré  en  dessous,  long  de  4  centimètres,  épais  de  15  à 
18  millimètres,  lisse,  blanc  dans  la  profondeur,  coloré  de  noir 
bleuâtre  en  teinte  fondue  sur  sa  surface. 

C'est  la  seconde  Microsclerophora  dont  on  constate  l'existence 
dans  l'Archipel  de  la  Malaisie.  La  première,  Corticium  cande- 
labrum  Schm.,  a  été  signalée  par  F.-E.  Schulze  aux  îles  Philip- 
pines (Cébu  et  Ponapé).  Je  vais  maintenant  en  décrire  une 
troisième,  sous  le  nom  de  Placïnolopha  Bedoti. 


SPONGIAIRES   DE    LA   BAIE    d'aMBOINE.  429 

Genre  Placinolopha  n.  g. 

Placinidœ  possédant  des  calthropses  et  leurs  dérivés  (triodes 
et  diactines)  de  plusieurs  grandeurs,  les  uns  semblables  aux 
microcalthropses,  microtriodes  et  microxes  des  Placina,  les 
autres  (lophocalthropses) ,  plus  gros,  distribués  dans  toute  l'épais- 
seur du  corps  et  non  localisés  à  la  surface,  à  actines,  variant  de 
deux  à  cinq,  toutes  compliquées  à  leur  extrémité. 

Placinolopha  Bedoti  n.  sp. 
PI.  XXI,  fig.  31. 

Un  spécimen  formant  une  plaque  de  30  mm.  de  longueur, 
23  mm.  de  largeur  et  1  à  3  mm.  d'épaisseur,  sillonnée  dans  son 
épaisseur  par  des  branches  fistuleuses  de  Histoderma  verrucosum 
fucoides  dont  deux  dépassent  longuement  sa  surface.  —  Un 
fragment  accolé  à  une  Petrosia. 

Couleur  blanche  dans  l'alcool.  Consistance  ferme,  friable. 
Surface  lisse,  un  peu  rude.  Pas  d'orifices  distincts.  Spiculation 
dense.  Chair  rare,  non  chondrenchymateuse.  Histologie  ? 

Spiculation.  —  Calthropses  et  leurs  dérivés,  pouvant,  d'après 
leur  taille,  se  répartir  en  trois  catégories  : 

1°  Microcalthropses,  microtriodes  et  microxes  (a,  b,  c).  Ils 
ressemblent,  avec  des  dimensions  un  peu  plus  fortes,  toutefois, 
à  ceux  des  Placina,  leur  correspondent,  et  forment,  comme  eux, 
la  masse  principale  du  squelette  ;  les  microtriodes  sont  peu  nom- 
breux et  les  microcalthropses  encore  plus  rares,  les  microxes 
prédominant  de  beaucoup. 

Les  microxes,  flexueux,  acérés,  centrotylotes,  assez  inégaux, 
mesurent  environ  100  à  160  p.  de  longueur  sur  3  à  7  a  d'épais- 
seur au  centre.  Les  actines  des  microtriodes  ont  60  à  70  ^ 
sur  5  à  la  base.  Comme  d'ordinaire,  les  microcalthropses  sont  les 


430  E.    TOPSENT. 

plus  petits,  leurs  actines  atteignant  50  ^  de  long.  Ces  mesures 
n'ont  d'ailleurs  rien  d'absolu. 

2°  Calthropses,  triodes  et  diactines  à  pointes  lisses  (d,  e,  h). 
Ce  sont  les  moins  nombreux;  par  ordre  de  fréquence,  les  diac- 
tines viennent  d'abord,  puis  les  calthropses.  Les  diactines  sont 
lisses,  centrotylotes,  et  mesurent  environ  350  à  550  ^  de  lon- 
gueur sur  11  à  25  p  d'épaisseur  au  centre.  Les  actines  des  plus 
beaux  calthropses  atteignent  110  à  190  p  de  long  sur  20  p. 
d'épaisseur  à  la  base. 

3°  Lophocalthropses,  lophotriodes  et  lophodiactines  (m,  n,  o).  Ce 
sont  les  spicules  caractéristiques  de  l'Éponge;  ils  sont  nombreux, 
de  grande  taille  et  distribués  dans  toutes  les  régions  du  corps  ; 
à  la  surface,  les  lophocalthropses  prédominent,  tandis  que  les 
lophodiactines  abondent  surtout  dans  la  profondeur. 

Les  lophotriodes  n'existent  qu'à  titre  exceptionnel,  comme 
pour  affirmer  le  passage  entre  les  deux  formes  précitées.  Il  est 
bien  plus  fréquent  de  voir  les  lophocalthropses  acquérir  une 
cinquième  actine. 

Avec  quatre  actines,  les  lophocalthropses  ressemblent  le  plus 
souvent  à  des  microtriames,  trois  de  ces  rayons  s'étendant  dans 
un  même  plan  perpendiculaire  à  celui  dans  lequel  se  dirige  le 
quatrième  (m)  ;  ou  bien,  ils  méritent  vraiment  d'être  appelés  cal- 
thropses, leurs  actines  prenant  une  orientation  quelconque.  Quoi 
qu'il  en  soit  de  leur  nombre,  ces  actines  sont  remarquables  par 
la  façon  dont  elles  se  terminent  ;  elles  se  dichotomisent  plusieurs 
fois,  composant  une  courte  arborescence  dont  chacun  des  ra- 
meaux libres  se  présente  comme  une  pointe  conique,  droite  ou 
recourbée  en  crochet.  Il  se  produit  là  quelque  chose  d'analogue 
à  ce  qui  s'observe  sur  les  clades  des  mésotriœnes  de  Triptolemus 
parasitions  Carter. 

La  tige  des  lophodiactines  (o)  n'est  pas  nettement  centrotylote 
mais  plutôt  fusiforme,  un  peu  flexueuse,  rarement  tout  à  fait 
droite. 


SPONGIAIRES   DE   LA    BAIE   d'aMBOINE.  431 

Le  passage  de  ces  spicules  à  ceux  de  la  seconde  catégorie 
n'est  pas  douteux  ;  la  taille  des  plus  petits  d'entre  eux  n'est  pas 
supérieure  à  celle  des  diactines  et  des  calthropses,  et  l'on  trouve 
quelques  lophodiactines  à  pointes  simplement  bifurquées. 

Les  lophodiactines  atteignent  750  ^  de  longueur  sur  50  ^ 
d'épaisseur;  les  actines  des  lophocalthropses  mesurent  de  275 
à  300  p  sur  35  à  50. 

Placinolopha  Bedoti  est  le  type  d'un  genre  nouveau,  le  qua- 
trième de  la  famille  des  Placinidœ.  Comme  elle  compte  certaine- 
ment parmi  les  plus  curieuses  de  la  collection,  je  me  fais  un 
plaisir  de  dédier  cette  Éponge  à  M.  M.  Bedot,  l'auteur  de  sa 
découverte. 

Theonella  Swinkoei  Gray. 

Un  magnifique  spécimen,  dressé,  subcylindrique,  haut  de 
13  centimètres,  épais  de  7,  muni  d'un  large  orifice  cloacal  sub- 
terminal, d'un  diamètre  de  près  de  2  centimètres. 

Sollas  (25,  p.  284)  a  fait  l'histoire  et  donné  une  description 
magistrale  de  cette  intéressante  Lithistide.  Je  retrouve  en  très 
grande  abondance  dans  l'échantillon  d'Amboine  les  Thallophytes 
qu'il  a  découverts  dans  celui  de  Manille.  Il  s'agit  donc  d'un 
commensalisme  habituel. 

Distribution.  —  Formose  ;  Manille  ;  Amboine. 

Sydonops  Picteti  n.  sp. 
PI.  XVIII,  fig,  2. 

Conservé  dans  l'alcool,  un  spécimen  massif,  globuleux,  allongé, 
ferme,  gris  rosé;  surface  lisse,  rude  au  toucher.  Longueur 
35  mm.,  largeur  18,  épaisseur  15.  Oscules  nombreux,  localisés 
à  la  partie  supérieure  dans  une  aire  de  13  mm.  de  diamètre; 
ils  sont  béants,  simples,  petits  (0mm,5  de  diamètre  au  plus), 
entourés  d'un  rebord  blanc.  Pores  en  cribles  sur  les  côtés  et  à  la 


432  E.    TOPSENT. 

base  de  l'Éponge.  Ectosome  dur,  épais,  de  0m[n,8.  Choanosome 
blanc  jaunâtre. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Oxes  fusiformes,  poin- 
tus, longs  de  500  à  600  (u,  épais  de  30  p  au  centre.  —  2.  Ortho- 
triœnes  à  clades  horizontaux  presque  dès  leur  origine,  puis 
recourbés  en  dessous  vers  leur  extrémité  ;  rhabdome  de  même 
longueur  que  les  oxes  et  de  même  épaisseur  à  sa  base  ;  cladome 
ne  mesurant  que  185  p  de  corde,  les  clades  relativement  grêles 
(23  jm  d'épaisseur  à  la  base)  n'atteignant  que  90  fx  de  longueur. 
—  3.  Anatriœnes,  rhabdome  épais  de  10^,  cladome  ayant  70  jx 
de  corde  et  53  de  sagitta  ;  les  clades  sont  grêles,  pointus  et  vont 
s'écartant  de  plus  en  plus  du  rhabdome.  —  4.  Protriœnes,  rhab- 
dome épais  de  10  p,  clades  longs  de  70  p. 

II.  MicrosclèRES  :  5.  Sterrasters  ellipsoïdales  ou  presque 
rondes,  mesurant  97  u.  sur  85;  les  actines,  à  leur  extrémité, 
sont  polygonales  et  armées  d'épines.  —  6.  Sphér asters  somales 
à  centrum  épais,  à  actines  courtes  et  tronquées  ;  diamètre  4- 
6  p.  —  7.  Oxyasters  choanosomales  sans  centrum  marqué,  à 
actines  coniques,  longues,  assez  grêles,  épineuses,  ordinairement 
peu  nombreuses  (7  à  12);  dimensions  moyennes  des  actines  17 
à  20  p  de  longueur  sur  2  p  d'épaisseur  à  la  base  -/diamètre  moyen 
des  oxyasters  35  à  40  p. 

Un  autre  échantillon,  desséché,  dressé,  rameux,  à  digitations 
épaisses  enlaçant  des  fragments  de  Polypiers.  Pores  en  cribles  ; 
pas  d'oscules  visibles,   sterrasters  mesurant  140  ^  sur   115. 

C'est  peut-être  de  Sydonops  nitida  de  Port-Jackson  et  Sydney 
que  S.  Picteti  se  rapproche  le  plus.  Mais  il  existe  ici  des  ana- 
triaenes  et  des  protrisenes;  en  outre,  les  sphérasters  somales  sont 
plus  petites,  les  sterrasters  notablement  plus  grosses,  et  les 
clades  des  orthotrisenes  de  moitié  plus  courts  que  dans  l'espèce 
décrite  par  Sollas. 

Je  me  suis  fait  un  devoir  d'attacher  à  une  Éponge  de  la  collec- 
tion d'Amboine  le  nom  de  feu  C.  Pictet,  le  compagnon  d'ex- 
ploration zoologique  de  M.  Bedot  dans  l'Archipel  Malais. 


SPONGIAIRES  DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  433 

Placospongia  melobesioides  Gray. 

Un  fragment  d'échantillon,  facilement  déterminable  grâce  à 
ses  sphérules  siliceuses  très  abondantes. 

Distribution.  —  Golfe  de  Manaar;  Bornéo;  Amboine. 

Myriastra  clavosa  Ridley. 

1884.   Stelletta  clavosa,  Ridley  (19,  p.  474). 
1888.  Myriastra  clavosa,  Sollas  (25,  p.  116). 
1888.   Myriastra  toxodonta,  Sollas  (25,  p.  119). 

Deux  spécimens,  libres,  l'un  sphérique,  blanc,  mesurant 
6  mm.  de  diamètre  et  muni  au  milieu  de  sa  face  supérieure  d'un 
oscule  béant  large  de  1  mm.;  l'autre,  gris  jaunâtre,  comprimé 
dans  le  sens  de  la  hauteur,  haut  de  45  mm.,  large  de  40,  épais 
de  10  à  20,  portant  sur  son  bord  supérieur,  à  peu  de  distance 
l'un  de  l'autre,  deux  oscules  béants,  ovales,  larges  de  3  et  de 
4  mm.  Pas  de  thallophytes  commensaux. 

Le  rhabdome  des  dichotrisenes  a  sa  plus  grande  épaisseur 
immédiatement  au  dessous  du  cladome,  puis  s'effile  progressive- 
ment ;  les  chiasters  ont  toutes  leurs  actines  tylotes  ou  finement 
verruqueuses. 

Distribution.  —  Australie  du  N.E.  (mer  d'Arafura)  ;  détroit 
de  Torrès  ;  îles  Philippines  ;  Amboine. 

Pilochrota  brevidens  n.  sp. 
PI.  XXI,  fig.  28. 

Le  spécimen  qui  sert  de  type  à  cette  espèce  est,  basée  sur  un 
amas  de  débris  calcaires,  une  petite  masse  jaunâtre,  globuleuse, 
de  2  mm.  de  diamètre  à  peine,  à  surface  inégale,  hispide,  sans 
orifices  apparents,  mais  déjà  surmontée  de  quelques  appendices 
gemmipares,  avec  bourgeons  prêts  à  se  détacher.  L'exiguïté  de 
sa  taille  peut  laisser  supposer  que  ses  mégasclères  n'ont  pas  les 


434  E.    TOPSENT. 

dimensions  qu'ils  seraient  capables  d'acquérir  chez  de  plus  gros 
individus  ;  mais  la  forme  de  ses  divers  spicules  se  montre  si 
constante  dans  toutes  les  parties  du  corps  qu'il  n'y  a  pas  lieu 
d'admettre  qu'elle  changerait  avec  la  croissance  de  l'Éponge. 
Par  sa  spiculation,  cette  Pilochrota  se  place  au  voisinage  de 
P.  Moseleyi,  P.  Lenclenfeldi,  P.  cingalensis,  sans  cependant  se 
confondre  avec  aucune  d'elles.  Ce  qui  la  caractérise,  ce  sont  ses 
anatriœnes,  qui  ne  ressemblent  qu'à  ceux  de  Anthastra  œrugi- 
nosa.  D'autre  part,  l'existence  d'une  seule  sorte  d'asters,  à 
actines  toujours  tylotes,  écarte  toute  velléité  d'identification  de 
ces  deux  Stellettides. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Oxes.  —  2.  Ortho- 
triœnes  à  clades  pointus  se  recourbant  très  vite  pour  s'étendre 
horizontalement;  rhabdome,  500-700  ^;  clades,  133  (u;  corde 
du  cladome,  270  ,u.  —  3.  Anatriœnes  à  cladome  petit,  arrondi, 
formé  de  trois  clades  courts,  épais,  coniques,  très  vite  recourbés 
pour  devenir  parallèles  au  rhabdome;  rhabdome,  825  ,u;  corde 
du  cladome,  40  ,u;  sagitta,  20  p  seulement. 

IL  Microsclères  :  4.  Chiasters  sans  centrum,  à  actines 
droites,  grêles,  linéaires,  rugueuses  sur  leur  longueur  et  renflées 
en  un  bouton  à  leur  extrémité  (tylotes),  peu  nombreuses  (8  à  12), 
longues  de  8  à  10  p. 

Caltliropella  geodioides  Carter,  var. 

Petite  Éponge  blanche,  massive,  irrégulière,  à  surface  lisse, 
un  peu  rude  au  toucher.  Accolée  à  une  Tethya  Ingalli. 

La  spiculation,  composée  d'oxes,  de  calthropses  et  de  dicho- 
calthropses  (ces  derniers  ordinairement  plus  petits  que  les  cal- 
thropses) et  d'euasters,  diffère  de  celle  du  type  (2,  p.  407)  : 
1°  par  ce  fait  que  la  quatrième  actine  des  calthropses  (ou  rhab- 
dome de  microtrisenes),  au  lieu  de  s'atrophier,  se  développe 
autant  que  les  trois  autres,  tout  en  restant  simple,  même  sur  les 


SPONGIAIRES    DE   LA    BAIE    D'AMBOINE.  435 

dicliocalthropses  ;  2°  par  la  rareté  excessive  des  euasters,  à 
centrum  large  et  à  actines  tronquées,  dont  les  dimensions  sont 
aussi  plus  faibles  que  dans  l'Éponge  du  Cap  St- Vincent. 

Distribution.  —  Au  large  du  Cap  St- Vincent  (Porcupinr): 
Amboine. 

Sphinctrella  ornata  Sollas. 

Un  beau  spécimen,  grisâtre,  étendu  sur  une  Petrosia  et  en 
partie  couvert  de  stolons  rampants  de  Histoderma  verrucosum 
fiicoides. 

Les  éléments  de  la  spiculation,  si  caractéristique,  sont  ceux 
des  spécimens  du  Challenger  (25,  p.  90)  :  des  oxes  robustes  et 
fusiformes,  de  longs  oxes  grêles,  cylindriques,  des  triodes  verru- 
queux  à  verrucosités  disposées  en  anneaux  sur  toute  la  longueur 
des  actines,  des  métasters  très  abondantes  et  des  spirasters.  Les 
triodes,  en  diminuant  de  taille,  deviennent  assez  fréquemment 
des  microcaltbropses  verruqueux  à  quatre  actines  ;  quelquefois 
ils  se  transforment  en  gros  microxes;  enfin,  rarement,  de  gros 
triodes  acquièrent  une  quatrième  actine,  comme  chez  Sphinc- 
trella annulata  (Carter)  et  méritent  ainsi  le  nom  de  calthropses. 

En  comparant  cette  spiculation  avec  celle  des  Sphinctrella 
ornata  que  les  dragages  des  yachts  Hirondelle  et  Princesse- Alice 
ont  recueillies  aux  Açores,  je  n'y  relève  de  différences  que  : 

1°  Dans  la  taille  des  triodes  verruqueux,  dont  les  actines 
atteignent  275  p  de  longueur  dans  l'Éponge  d' Amboine,  au 
lieu  de  120  et  140  p  dans  celles  des  Açores;  mais  Sollas  a 
trouvé  une  taille  intermédiaire  (200  p.)  aux  plus  forts  triodes 
des  échantillons  de  la  collection  du  Challenger. 

2°  Dans  la  rareté  sinon  dans  l'absence  chez  la  Sphinctrella 
d' Amboine  de  raphides  linéaires,  longs  de  130  p,  dont  j'ai 
constaté  la  présence  chez  celles  des  Açores  ;  mais  encore,  Sollas 
n'a  pas  fait  mention  de  ces  raphides. 


436  E.    TOPSENT. 

De  sorte  que  l'identité  spécifique  de  ces  Éponges  n'est  nulle- 
ment douteuse. 

Distribution.  —  Açores  ;  îles  du  Cap  Vert  ;  Amboine. 

Carter  a  décrit  sous  le  nom  de  Tisiphonia  annulata  (1880) 
une  Éponge  du  golfe  de  Manaar  qui,  par  ses  calthropses  à 
verrucosités  en  anneaux  sur  les  actines  et  par  ses  spirasters,  se 
rapproche  assez  de  la  précédente  pour  que  Sollas  l'ait,  à  juste 
titre,  fait  rentrer  dans  le  genre  Sphinctrella.  La  vaste  distribu- 
tion dont  nous  voyons  jouir  S.  ornata  rend  très  désirable  un 
nouvel  examen  de  S.  annulata  ;  se  souvenant,  d'une  part,  qu'on 
rencontre  quelques  grands  calthropses  verruqueux  dans  les  pré- 
parations de  la  Sphinctrella  d' Amboine,  et  sachant,  d'autre  part, 
que  le  passage  s'opère  toujours  insensiblement  des  spirasters 
aux  métasters,  on  peut  se  demander  si  la  spiculation  de  Tisi- 
phonia annulata  a  été  décrite  bien  au  complet,  et,  par  suite,  si 
les  deux  espèces  supposées  sont  réellement  distinctes. 

Tetilla  Ridleyi  Sollas. 
PI.  XVIII,  fig.  3. 

Deux  spécimens,  malheureusement  incomplets. 

Le  plus  beau  présente,  du  côté  supérieur,  une  face  plane, 
plateau  hirsute,  gris,  mesurant  35  et  40  mm.  de  largeur  et 
percé,  à  peu  près  en  son  milieu,  d'un  orifice,  probablement 
Poscule,  non  surélevé,  large  de  3  mm.;  par-dessous,  il  s'est 
trouvé  coupé  en  un  tronçon  conique  avec  lignes  squelettiques 
rayonnantes  entièrement  à  nu. 

L'autre  spécimen,  de  27  mm.  de  diamètre,  est  un  peu  plus 
bombé,  plus  irrégulier,  du  côté  supérieur;  il  est  également 
déchiré  par-dessous. 

Je  rapporte  ces  Éponges  à  l'espèce  Tetilla  Ridleyi  Sollas, 
surtout  à  cause  des  sigmaspires.  Ces  microsclères  ne  mesurent 
en  effet  que  11  ju  de  longueur   et  affectent  presque  toujours 


SPONGIAIRES   DE    LA   BAIE   d'aMBOINE.  437 

la  forme  très  simple  d'un  C,  quelquefois  avec  l'un  des  bouts 
rejeté  obliquement,  rarement  la  forme  d'une  S  ;  ils  sont  relative- 
ment épais  (1  p)  et  se  montrent  finement  rugueux  sur  leur 
bord  externe.  Ils  rappellent  de  la  sorte  un  peu,  et  en  plus  petit, 
les  sigmaspires  de  T.  japonica.  Ce  sont  les  seuls  microsclères 
présents. 

Il  existe  des  oxes,  des  protrisenes  et  des  anatrisenes.  Les  oxes, 
droits  et  acérés,  ont  2mm,5  de  longueur  sur  30  ,u  d'épais- 
seur; les  clades  des  protrisenes  atteignent  150^  de  long; 
ceux  des  anatrisenes  mesurent  70  à  90  fx  ;  la  corde  des  ana- 
trisenes n'est  pas  inférieure  à  90  $x.  Je  donne  ces  chiffres 
seulement  à  titre  d'indications,  car  je  ne  crois  pas  que  les  dimen- 
sions des  mégasclères  des  Tetilla,  Craniella,  etc.  puissent  servir 
de  caractères  spécifiques  ;  elles  dépendent  sans  doute  de  varia- 
tions individuelles  capables  aussi  d'augmenter  ou  de  diminuer 
la  protrusion  de  ces  spicules,  et  de  modifier  la  régularité  de  leur 
cladome. 

Distribution.  —  Iles  Glorieuses;  Amboine. 

Tetïlla  merguiensis  Carter. 

PI.  XVIII,  fig.  4  et  o,  et  PI.  XXI.  fig.  34. 

1883.   Tethya  merguiensis,  Carter  (5,  p.  366). 

1886.        »  »  Carter  (7,  p.  80). 

1888.   Tetilla  merguiensis,  (Carter),  Sollas  (25,  p.  14). 

Trois  spécimens,  incomplets. 

Le  plus  gros,  d'un  diamètre  de  20  mm.  environ,  est  réduit  à 
sa  partie  inférieure  ;  celle-ci,  gris  noirâtre,  est  hispide  et  cou- 
verte de  sable  et  de  débris  divers  ;  plusieurs  anfractuosités,  dont 
deux  surtout  larges  et  profondes  et  à  bords  nets  comme  si  elles 
avaient  abrité  des  coquilles,  lui  donnent  une  vague  ressemblance 
avec  un  fragment  de  Thenea  muricata  ;  l'illusion  est  encore 
augmentée  par  la  présence  à  son  extrémité  d'un  bouquet  de  cinq 
racines  grêles,  longues  de  2  à  12  mm. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1897.  29 


438  E.    TOPSENT. 

Des  deux  autres  spécimens,  c'est  la  partie  supérieure  du 
corps  qui  a  seule  été  recueillie.  Elle  est  également  gris  noirâtre, 
hirsute  et  souillée  d'impuretés;  sensiblement  hémisphérique, 
elle  porte,  éparses,  trois  ou  quatre  éminences  cylindriques  fistu- 
leuses,  hautes  de  1  à  3  mm.,  correspondant  vraisemblablement 
à  autant  d'oscules. 

D'après  ces  échantillons,  il  est  facile  de  reconstituer  les  carac- 
tères extérieurs  de  Tetïlla  merguiensis.  Toutefois,  on  peut  douter 
que  tous  les  individus  possèdent  des  racines:  l'un  de  ceux  de  la 
collection  semble  avoir  été  fixé  inféro-latéralement  et  par  une 
grande  surface  à  quelque  support  solide. 

Ces  trois  Tetïlla  sont  encore  intéressantes  en  ce  qu'elles  nous 
fournissent  des  exemples  de  variations  individuelles  plus  impor- 
tantes que  celles  auxquelles  je  faisais  allusion  à  propos  de 
T.  Bidleyi. 

Dans  le  plus  gros  spécimen,  les  orthotrisenes  sont  excessive- 
ment abondants,  formant  une  couche  continue  à  la  surface  géné- 
rale du  corps  et  jusque  sur  les  racines.  Avec  un  rhabdome 
conique  très  court,  ils  ont  trois  clades  égaux  entre  eux  et  étendus 
dans  un  même  plan,  longs  de  350  à  400  p.  Ils  ressemblent 
donc  à  ceux  du  spécimen  type  de  Carter,  provenant  de  l'Ar- 
chipel Mergui,  et  de  l'échantillon  du  Cap  York  (détroit  de 
Torrès)  recueilli  par  le  Challenger  et  étudié  par  Sollas. 

Dans  un  second  individu,  ils  sont  moins  nombreux,  épars,  et 
conservent  bien  mieux  la  forme  d'orthotriaenes  ;  leurs  clades 
mesurent  encore  275  à  300  ju,  mais  leur  rhabdome  atteint 
souvent  plus  de  1  mm.  de  longueur. 

Dans  le  troisième,  ils  sont  assez  rares,  à  clades  longs 
de  220  p,  à  rhabdome  approchant  de  lmm,5.  Seulement,  il 
existe,  implanté  dans  l'Éponge,  un  fragment  de  coquille  aplati, 
et  j'ai  remarqué  que  ces  orthotriseues  subissent  à  son  contact 
une  curieuse  modification  :  ils  se  transforment  en  amphitrisenes 
à  rhabdome  droit,  long  de  430  p.,  à  deux  cladomes  pareils, 


SPONGIAIRES    DE    LA   BAIE    d'aMBOINE.  439 

dont  les  clades,  recourbés,  mesurent  environ  150  tu.  Cela 
rappelle  singulièrement  les  mégasclères  que  Carter  a  décrits 
d'après  sa  Tetilla  stipitata  de  Port  Phillip  Heads  (Australie 
méridionale). 

Il  existe  dans  les  trois  cas  des  protrisenes  vrais  et  des  ana- 
trisenes  ;  beaucoup  de  protrisenes  sont  monstrueux  dans  les  deux 
derniers  cas  ;  partout,  les  anatrisenes  sont  bien  conformés  et  ont 
un  cladome  très  ouvert. 

Les  microxes  sont  excessivement  abondants  dans  le  troisième 
échantillon  ;  ils  s'y  montrent  sous  forme  de  raphides  linéaires, 
lisses,  flexueux,  longs  de  170  (u,  disposés  en  trichodragmates 
épais  de  10  ,u,  sans  rapport,  en  un  mot,  avec  la  seconde  sorte 
de  microsclères  que  possède  Tetilla  stipitata.  Dans  les  autres 
spécimens,  surtout  dans  le  second,  je  les  trouve  bien  moins 
nombreux,  solitaires,  longs  de  230  a. 

Partout  de  même  sorte,  les  sigmaspires  mesurent  15  à  17tu. 

En  résumé,  le  premier  échantillon  est  le  plus  conforme  au 
type  ;  le  second  donne  raison  à  Sollas  d'avoir  considéré  les 
triaenes  à  rhabdome  court  de  l'ectosome  comme  des  orthotriames 
modifiés  et  non  comme  des  calthropses;  le  troisième  nous 
apprend  que  les  amphitrisenes  de  Tetilla  stipitata  pourraient 
bien  avoir  la  même  origine. 

Distribution.  —  Archipel  Mergui  (Carter);  détroit  de 
Torrès  (Sollas)  ;  Amboine. 

Tethya  Ingalli  Bowerbank. 

Quatre  spécimens. 

Sollas  (25,  p.  431)  a  établi  la  synonymie  de  Tethea  Ingalli 
Bow.,  T.  Cliftoni  Bow.  et  T.  robusta  Bow.  Agitant  la  question 
de  l'identité  possible  de  T.  seychellensis  et  de  T.  Ingalli,  il  a 
penché  pour  la  négative  en  se  basant  sur  des  différences  de 
structure  de  l'écorce  qu'il  est  bien  difficile  cependant  de  consi- 
dérer comme  spécifiques. 


440  E.    TOPSENT. 


Cliona  mucronata  Sollas. 


Commune  dans  les  polypiers. 

Sollas  avait  découvert  Cliona  mucronata  en  même  temps  que 
G.  ensifera  dans  la  base  calcaire  d'une  Isis  indéterminée  et  de 
provenance  inconnue  (24).  J'ai,  par  la  suite,  retrouvé  ces  deux 
Cliones  de  compagnie  sur  un  polypier  du  musée  du  Havre,  sans 
indication  de  provenance.  Voici  enfin  une  première  donnée  sur 
la  distribution  géographique  de  cette  Eponge  perforante,  qui, 
cette  fois,  se  rencontre  solitaire. 

J'ai  montré,  il  y  a  quelques  années  (26,  p.  37),  qu'il  ne  faut 
voir  dans  les  singuliers  diaphragmes  de  Cliona  mucronata  autre 
chose  qu'une  complication  des  diaphragmes  interlobaires  des 
autres  Cliones  et  des  voiles  contractiles  qui,  chez  toutes  les 
Éponges  en  général  se  tendent  de  place  en  place  dans  les  vastes 
canaux  aquifères,  perpendiculairement  à  leur  longueur,  pour 
régler  l'intensité  du  courant  d'eau.  Les  gros  tylostyles  courts  et 
mucronés  qui  soutiennent  ces  diaphragmes  sont  de  même  type 
que  ceux  du  squelette,  mais  ils  subissent  une  adaptation  :  con- 
finés dans  un  espace  très  restreint,  ils  se  raccourcissent  pour 
conserver  l'orientation  convenable  et  gagnent  en  épaisseur  ce 
qu'ils  ont  dû  perdre  en  longueur. 

Spirastrella  solida  Ridley  et  Dendy. 

Plusieurs  fragments. 

Distribution.  —  Iles  Philippines  ;  Amboine. 

Spirastrella  decumbens  Ridley. 

Quatre  échantillons  ou  fragments. 

Distribution.  —  Détroit  de  Torrès  ;  îles  Philippines  ;  Amboine. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   DAMBOINE.  441 

Spirastrella  carnosa  n.  sp. 

Deux  spécimens  et  des  fragments. 

Éponge  massive,  amorphe,  lobée  ou  aplatie,  charnue,  très 
souple,  grise  dans  l'alcool.  Surface  irrégulière  et  comme  froncée, 
très  finement  hispide.  Ectosome  spiculeux,  envahi  par  des 
Oscillaires,  et,  malgré  tout,  semi-transparent,  laissant  aperce- 
voir les  pores  et  les  canaux  superficiels,  sous  l'aspect  de  petites 
taches  ou  de  traînées  plus  sombres.  Choanosome  caverneux. 
Texture  compacte.  Oscules  assez  larges  (lmm,5  de  diamètre), 
peu  nombreux,  épars. 

L'un  des  spécimens,  fixé  sur  une  branche  de  Polypier,  se 
découpe  en  trois  ou  quatre  lobes  arrondis,  à  peu  près  de  la 
grosseur  d'un  pois  et  brièvement  pédicellés. 

L'autre,  brisé  en  deux  morceaux,  forme  une  grande  plaque 
longue  de  75  mm.,  haute  de  20  mm.  en  moyenne,  épaisse  de  3 
à  7  mm.,  la  plus  grande  épaisseur  s'observant  sur  son  bord 
supérieur  où  s'ouvrent  deux  ou  trois  oscules.  Il  n'a  pas  été 
recueilli  de  support,  mais  une  dépression  verticale  en  gouttière 
sur  le  milieu  de  l'une  des  faces  semble  indiquer  que  l'Eponge 
était  attachée  suivant  cette  ligne  à  quelque  corps  cylindrique 
grêle. 

Simulation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Tijlostyles  généralement 
courbes,  à  tête  bien  marquée,  ovoïde  ou  subtrilobée  en  coupe 
optique,  c'est-à-dire  plus  large  dans  sa  moitié  en  continuité  avec 
la  tige  que  dans  sa  moitié  basilaire  libre  ;  la  tige,  légèrement 
fusiforme,  s'atténue  progressivement  en  une  pointe  acérée.  Assez 
inégaux,  ils  mesurent  le  plus  souvent  330^  de  longueur  sur  6  à 
8  ^  d'épaisseur  en  leur  milieu. 

IL  Microsclères  :  2.  Spirasters  pour  la  plupart  très  petites 
(6  à  8  y.  seulement)  et  ornées  d'épines  acérées,  grêles,  disposées 
sans  ordre  ;  quelques-unes,  dans  l'intérieur  du  corps,  atteignent 


442  E.    TOPSENT. 

16  y.  de  longueur,  deviennent  assez  grosses  et  sont  sinueuses  et 
épineuses  aux  angles.  A  noter  que  les  spirasters  sont  très  peu 
nombreuses,  même  dans  l'ectosome,  de  sorte  que,  à  moins  d'un 
examen  attentif,  l'Éponge  pourrait  passer  pour  un  Suberites. 

Spirastrella  carnosa  se  distingue  des  autres  espèces  du  genre 
par  sa  mollesse,  par  la  faiblesse  relative  de  ses  tylostyles,  par 
la  rareté  et  l'exiguïté  de  ses  spirasters.  Chez  d'autres  Spiras- 
trella les  spirasters  superficielles  restent  parfois  très  petites 
aussi,  mais  alors  elles  se  montrent  plutôt  verruqueuses  que 
franchement  épineuses  comme  c'est  ici  le  cas. 

Suberites  tenuiculus  Bowerbank. 

1878.  Suberites  sp.,  Carter  (S,  p.  157). 

1882.  Hymeniaeidon  tenuicula,  Bowerbank  (1,  vol.  IV,  p.  68). 

1882.  Terpios  cœrulea,  Carter  (4,  p.  355). 

1890.  Suberites  tenuicula  (Bow.),  Topsent  (28,  p.  198). 

1892.  Suberites  tenuiculus  (Bow.),  Topsent  (30,  p.  131). 

1894.  Terpios  tenuiculus  (Bow.),  Topsent  (34,  p.  3). 

Je  me  suis  à  plusieurs  reprises  occupé  de  cette  Éponge  (vide 
supra)  et,  en  raison  de  sa  mollesse  ordinaire,  j'avais  fini  par  la 
ranger  parmi  les  Terpios.  Mais,  à  cause  des  gemmules  armées 
qu'elle  est  capable  de  produire  dans  son  épaisseur,  je  pense  que 
son  maintien  dans  le  genre  Suberites  serait  plus  rationnel. 

L'échantillon  de  Suberites  tenuicuhts  de  la  collection  est 
étendu  sur  une  Pacliychalïna  lobata.  Envahi  par  les  Thallophytes 
habituels,  il  offre,  même  après  un  long  séjour  dans  l'alcool,  une 
belle  coloration  bleue,  intense  surtout  à  sa  surface. 

Distribution.  —  Mers  de  l'Europe  occidentale  ;  Açores  ; 
Amboine. 

Higginsia  coralloides  var.  massalis  Carter. 

PI.  XX,  iîg.  21. 

Un  beau  spécimen,  haut  de  6  centimètres. 

Dendropsis  bidentifera  Rdl.  et  D.  pourrait  être  sans  difficulté 


SPONGIAIRES    DE    LA    BAIE    d'aMBOINE.  443 

rapportée  au  genre  Higginsia  ;  sa  spiculation  s'écarte  assez  peu 
de  celle  de  H.  coralloides  var.  natalensis  Carter  :  de  part  et 
d'autre,  des  styles,  dont  les  superficiels,  longs  de  1  mm.  environ, 
sont  entourés  de  paquets  de  tornotes  minces,  longs  de  600  p. 
en  moyenne,  enfin  des  microxes  épineux  à  peu  près  d'égale  taille. 
Le  genre  Dendropsis  a  été  créé  pour  cette  raison  que  les  tor- 
notes de  cette  Éponge  (Ridley  et  Dendy  considèrent  ces  spi- 
cules  comme  des  styles  droits  et  grêles)  présentent  à  Tune  de 
leurs  extrémités  cette  bifurcation  que  l'on  observe  constamment 
aux  deux  bouts  des  tornotes  de  Dendoryx  incrustans.  Ce  n'est 
pas  là  un  caractère  générique.  Quant  à  ce  fait  que  les  méga- 
sclères  principaux  du  choanosome  sont  des  styles  et  non  pas  des 
oxes  comme  chez  Higginsia  coralloides,  il  ne  justifie  pas  non  plus 
une  coupure  aussi  importante,  car  Higgin  a  décrit  un  mélange 
de  styles  parmi  les  oxes  chez  H.  coralloides,  mélange  que 
Carter  a  retrouvé  chez  H.  coralloides  var.  massalis  et  chez 
H.  lunata,  et  que  je  note  également  de  mon  côté. 

Si  donc  nous  rayons  le  genre  Dendropsis,  nous  nous  trouve- 
rons en  présence  de  cinq  Higginsia  : 

Higginsia  coralloides  Higgin,  Antilles  et  Australie  méridio- 
nale. 
H.  coralloides  var.  natalensis  Carter,   Cap  de  Bonne-Espé- 
rance. 
H.  coralloides  var.  massalis  Carter,  Australie  méridionale, 

Amboine. 
H.  lunata  Carter,  Australie  méridionale. 
H.  bidentifera  Ridley  et  Dendy,  Cap  de  Bonne-Espérance. 
Chez  Higginsia  coralloides,  Higgin  a  signalé  (12)  des  oxes 
mêlés  de  styles  (smooth  curved  or  bent  in  the  centre,  acerate 
and  acuate  respectively)  dans  le  choanosome,  accompagnés  de 
longs  tornotes  (with  long  subskeleton-spicules  of  the  same  form 
but  straighter)  et  de  microxes  épineux. 

Chez  H.  lunata,  Carter  a  noté  (6,  p.  358)  un  mélange 


444  E.    TOPSENT. 

d'oxes  et  de  styles  dans  le  choanosome  ;  il  n'a  pas  fait  mention 
de  tornotes,  mais  s'est  surtout  intéressé  à  la  forte  courbure  des 
microxes  épineux.  Ce  pourrait  être  là  simplement  un  caractère 
individuel  d'une  Higginsia  coralloides,  ou  mieux  d'une  H.  coral- 
loides  var.  massalis,  cette  variété  ayant  été  établie  (6,  p.  3  57) 
d'après  des  spécimens  plus  massifs  que  les  H.  coralloides 
typiques,  avec  encore  des  styles  parmi  les  oxes  de  leur  choa- 
nosome. 

Les  oxes  seraient  tous  remplacés  par  des  styles  dans  le  choa- 
nosome des  deux  Higginsia  du  Cap  de  Bonne-Espérance.  Chez 
toutes  deux  on  retrouve  l'équivalent  des  tornotes  de  H.  coral- 
loides, dans  les  «  thin  smooth  acerate  »  de  H.  coralloides  var. 
natalensis  (6,  p.  293),  dans  les  tornotes  de  conformation  parti- 
culière de  H.  bidentifera.  Cette  dernière  se  distingue  d'ailleurs 
de  H.  coralloides  var.  natalensis  par  ses  tornotes  bifides  à  un 
bout,  et  peut-être  aussi,  autant  qu'on  peut  le  supposer,  par  la 
possession  de  longs  styles  grêles  saillants  à  sa  surface. 

Si  l'Éponge  d'Amboine  appartient  bien  à  la  variété  massalis 
de  Higginsia  coralloides,  la  spiculation  de  cette  variété  méritait 
d'être  décrite  avec  plus  de  soin  que  n'en  a  consacré  Carter. 
Les  mégasclères  principaux  sont  des  oxes,  çà  et  là  transformés 
en  styles,  comme  chez  H.  coralloides;  on  y  trouve  des  méga- 
sclères accessoires,  longs  tornotes  grêles,  presque  droits,  par 
paquets  rappelant  ce  qu'on  voit  chez  les  Raspailia,  et  probable- 
ment homologues  des  «  long  but  straighter  subskeleton-spicules  » 
de  H.  coralloides  et  des  «  subskeletal  thin,  smooth  acerate  »  de 
H.  coralloides  var.  natalensis  ;  en  outre,  des  spicules  qui  n'ont 
été  signalés  que  chez  H.  bidentifera,  des  styles  grêles  et  très 
longs  saillants  à  la  surface;  enfin,  des  microxes  épineux  sem- 
blables tout  à  fait  à  ceux  de  H.  coralloides. 

Et  tous  ces  spicules  se  disposent  de  la  façon  suivante  :  les  oxes 
constituent  la  charpente  irrégulière  et  compacte  ;  les  microxes 
se  dispersent  dans  la  chair;  les  tornotes  forment  des  faisceaux 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  445 

perpendiculaires  à  la  surface,  et  les  styles  grêles,  appuyés  par 
leur  base  sur  le  réseau  des  oxes,  se  projettent  longuement  au 
dehors  et  contribuent  pour  la  plus  forte  part  à  l'hispidation  des 
conules  et  des  crêtes. 

Dimensions  des  spicules  :  1°  oxes,  880  p  sur  35  à  40  ;  2°  tor- 
notes,  825  p  sur  8;  3°  styles  grêles,  2  mm.  et  davantage,  sur  15  p 
à  la  base;  4°  microxes  épineux,  110  p  environ,  sur  4-5. 

Ciocalypta  penicillus  Bowerbank. 

PI.  XVIII,  Fig.  6  et  7. 

Deux  spécimens. 

L'un  (fig.  6),  porteur  de  6  à  8  papilles  translucides,  longues 
de  15  à  20  mm.,  est  tout  de  suite  reconnaissable  à  son  aspect; 
il  est  seulement  un  peu  plus  mou  que  les  échantillons  que  j'ai 
recueillis  dans  la  Manche,  les  styles  qui  forment  l'axe  de  ses 
papilles  n'atteignant  pas  10  y.  d'épaisseur. 

L'autre  (fig.  7)  offre  un  aspect  tout  particulier  et  pourrait 
bien  représenter  une  variété  gracilis  de  l'espèce.  C'est  une  Éponge 
blanche,  massive,  sessile,  longue  de  40  mm.,  large  de  15  mm., 
de  la  surface  de  laquelle  s'élèvent  une  soixantaine  de  papilles 
translucides,  grêles,  libres  ou  plus  ou  moins  concrescentes  entre 
elles,  rugueuses,  mais  non  hispides,  longues  de  5  à  10  mm., 
épaisses  de  1  mm.  seulement.  Les  styles  sont  de  même  force 
que  dans  le  spécimen  de  forme  typique. 

Amorphinopsis  fœtida  Dendy. 

PI.  XVIII,  fig.  8. 

1889.  Hijmeniacidon ?  fœtida,  Dendy  (9,  p.  87,  pi.  IV,  fig.  o). 

Un  spécimen  et  un  fragment. 

Ces  échantillons  sont  bien  conformes  au  type  par  leur  couleur, 
leur  consistance,  leur  structure  et  leur  spiculation.  Je  n'y  vois 
pas  d'oscule. 


446  E.    TOPSENT. 

Les  oxes  peuvent  atteindre  1  mm.  de  longueur  et  40  ^  d'épais- 
seur au  centre.  Les  petits  styles  (ou  strongyloxes  au  sens  de 
Sollas)  dérivent  certainement  d'oxes,  car  on  rencontre  çà  et 
là  des  oxes  qui  ont  la  même  taille  qu'eux. 

L'Éponge  appartient  au  genre  Amorphinqpsis  Carter,  au  sens 
où  je  l'entends  (38).  Les  Amorphinopsis  sont  des  Axinéllidœ 
massives,  à  charpente  plus  ou  moins  confuse,  et  possédant  pour 
spiculation  des  oxes  et  des  styles,  ces  derniers  toujours  en 
grande  minorité  {A.  excavans  Carter,  A.  filigrana  Schmidt, 
A.  pallescens  Topsent). 

Distribution.  —  Golfe  de  Manaar;  Amboine. 

Hymeniacidon?  subacerata  Ridley  et  Dendy. 

Quatre  fragments,  bien  typiques. 

Distribution.  —  Iles  Philippines  (Challenger);  Amboine. 

Bubaris  vermiculata  Bowerbank. 

1866.  Hymeraphia  vermiculata,  Bowerbank  (1,  vol.  II,  p.  141). 

1867.  Bubaris  vermiculata  (Bow.),  Gray  (11,  p.  522). 

La  collection  contient  plusieurs  spécimens  de  cette  Eponge 
cosmopolite,  les  uns  encroûtants,  informes,  les  autres  massifs , 
surmontés  de  digitations  hirsutes,  coniques,  grêles,  hautes  de 
5  à  10  mm.  et  plus  ou  moins  concrescentes  entre  elles,  peu 
différents,  en  un  mot,  de  la  variété  erecta  Carter,  telle  que 
Ridley  et  Dendy  l'ont  fait  représenter  (20,  pi.  XXXV,  fig.  2). 

Echinodictyum  asperum  Ridley  et  Dendy. 
PI.  XX,  fig.  23. 

Un  spécimen,  détaché  de  son  support,  mais  intact,  haut  de 
cinq  centimètres,  large  de  quatre. 

Distribution.  —  Tahiti  (Challenger);  Amboine. 


SPONGIAIRES   DE   LA  BAIE   d'aMBOINE.  447 

BhaphidopMus  filifer  Ridley  et  Dendy. 

PI.  XX.  fig.  22. 

Plusieurs  spécimens  desséchés,  de  forme  rameuse,  à  rameaux 
longs,  noueux  et  tortueux,  épais  de  6  à  7  mm.  Ils  ne  diffèrent 
du  spécimen  unique  recueilli  par  le  Challenger  aux  îles  Philip- 
pines que  par  leurs  acanthostyles.  Ces  spicules  ont  été  décrits 
par  Ridley  et  Dendy  «  small,  straight,  entirely  spined  styli 
measuring  about  0,1  by  0;01  mm.,  echinating  the  skeleton 
fibre  » .  Je  les  trouve  constamment  formés  d'une  tête  un  peu 
renflée,  couverte  d'épines  incurvées,  et  d'une  tige,  lisse  sur  la 
première  moitié  de  sa  longueur,  armée  sur  l'autre  moitié  d'épines 
récurvées  ;  au  lieu  de  s'effiler  en  pointe,  ils  se  terminent  par  un 
bout  arrondi  hérissé  de  nombreuses  petites  épines. 

BhaphidopMus  filifer  var.  mutabïlis  n.  var. 

PI.  XX,  fig.  24,  et  PI.  XXI,  fig.  33. 

Plusieurs  échantillons  dans  l'alcool. 

Cette  variété  est  établie:  1°  d'après  les  caractères  extérieurs; 
2°  d'après  la  forme  des  acanthostyles. 

Ces  Éponges  sont  moins  rameuses,  plus  trapues,  que  les  véri- 
tables B.  filifer  et  prennent  davantage  l'aspect  de  Clathria 
aculeata  Ridley  ou  de  C.  mœandrina  Ridley.  Avec  une  constance 
digne  de  remarque,  leurs  acanthostyles  subissent  une  modifica- 
tion de  détail  portant  sur  la  nature  de  leur  pointe  (c)  ;  celle-ci 
n'est  jamais  simple,  ni  jamais  tronquée  non  plus;  conique,  gra- 
duellement atténuée,  elle  se  termine  par  un  bouquet  de  deux  ou 
trois  épines  divariquées. 

BhaphidopMus  filifer  var.  mutabïlis  paraît  commune  à  Am- 
boine  ;  sa  consistance  est  ferme  ;  sa  couleur  dans  l'alcool  est 
blanchâtre  (deux  échantillons  ont  pris  une  belle  coloration  vio- 
lette aux  dépens  iïlotrochota  contenues  dans  le  même  bocal 


448  E.    TOPSENT. 

qu'eux).  Les  fibres  sont  solides  et  renferment  deux  ou  plusieurs 
spicules  de  front,  des  grands  styles  lisses  dans  les  fibres  pri- 
maires, des  styles  grêles  à  tête  ornée  d'épines  dans  les  fibres 
secondaires  ;  elles  sont  hérissées  d'acanthostyles  de  distance  en 
distance.  L'ectosome  est  épais  et  spiculeux  ;  on  y  distingue  un 
réseau  tangentiel  à  mailles  formées  de  paquets  de  styles  à  tête 
épineuse,  grêles  et  de  grande  taille,  comme  ceux  qu'on  trouve 
dans  les  fibres  secondaires,  et  aussi,  en  abondance,  épars  dans 
la  chair  ;  debout  sur  ce  réseau  s'implantent  par  leur  base  des 
bouquets  de  styles  à  tête  épineuse,  grêles  et  de  même  type,  mais 
beaucoup  plus  courts  que  les  précédents. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Styles  propres  aux  fibres 
primaires  du  choanosome,  entièrement  lisses,  robustes,  plus  ou 
moins  courbés,  longs  de  180  à  260  (u,  épais  de  13  y..  —  2.  Styles 
des  fibres  secondaires,  du  choanosome  et  des  mailles  ectoso- 
miques,  droits,  assez  grêles,  à  tête  non  renflée  mais  constamment 
ornée  de  quelques  petites  épines,  longs  de  260  ^,  épais  de  6^. 
—  3.  Styles  de  même  type,  formant  les  bouquets  ectosomiques, 
de  toutes  tailles,  depuis  celle  des  précédents  jusqu'à  80  ^  seule- 
ment sur  3  ;  ordinairement,  leur  tête  se  dilate  davantage.  — 
4.  Acanthostyles  hérissant  les  fibres  ;  longueur  65-70 fz,  épais- 
seur 6^.;  la  tête,  un  peu  renflée,  est  couverte  tout  autour 
d'épines  incurvées  ;  la  tige  est  lisse  sur  la  première  moitié  de  sa 
longueur  ;  elle  porte  sur  l'autre  moitié  des  épines  récurvées  ;  la 
pointe  n'est  jamais  simple,  mais  se  termine  par  un  bouquet  de 
deux  ou  trois  épines  divariquées. 

II.  Microsclères  :  5.  Isochèles  grêles,  très  nombreux,  longs 
de  16  à  17  u;  on  en  voit  aussi  de  beaucoup  plus  petits,  peut- 
être  des  jeunes,  en  formation.  —  6.  Toxes  abondants,  linéaires, 
très  ouverts,  passant  progressivement  à  de  simples  raphides  et 
pouvant  atteindre  230  y.  de  longueur. 


SPONGIAIRES    DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  449 

OphUtasjJongia  australiensis  Ridley  var.  mucronata  n.  var. 

Deux  spécimens,  l'un  dans  l'alcool,  l'autre  desséché. 

Il  existe  une  ressemblance  évidente  entre  ces  Eponges  et  le 
spécimen  unique  de  Ophlttaspongia  australiensis  Ridley  (19, 
p.  442).  De  part  et  d'autre,  les  caractères  extérieurs,  la  struc- 
ture de  la  charpente,  les  dimensions  et  le  type  sinon  la  forme 
des  mégasclères  sont  les  mêmes.  Seulement,  l'identité  ne  s'étend 
pas  aux  détails  de  la  spiculation. 

Les  styles  lisses  qui,  épars,  hérissent  les  fibres,  ne  diffèrent 
pas  de  ceux  de  0.  australiensis  ;  ils  mesurent,  en  effet,  130  p  de 
longueur  sur  10^  d'épaisseur  et  sont  sensiblement  droits,  trapus, 
avec  une  pointe  effilée  graduellement  et  une  base  plutôt  un  peu 
plus  mince  que  la  portion  moyenne  de  la  tige.  Quant  aux  autres 
mégasclères,  qui  s'alignent  dans  l'intérieur  des  fibres  et  s'enche- 
vêtrent dans  la  chair  et  dans  l'ectosome,  ce  ne  sont  plus  ici  de 
purs  strongyles,  mais  des  tornostrongyles,  car  un  de  leurs  bouts 
s'attéuue  constamment  en  une  pointe  conique  à  une  distance  de 
l'extrémité  égale  environ  à  une  fois  le  diamètre  du  spicule.  Ces 
tornostrongyles,  droits,  minces  et  lisses,  ont,  à  cela  près,  l'aspect 
des  strongyles  de  0.  australiensis;  ils  mesurent  la  même  lon- 
gueur, 190  à  200  p,  et  la  même  épaisseur,  4  y..  C'est  comme  si 
l'on  avait  affaire  à  des  véritables  0.  australiensis  dont  tous  les 
mégasclères  principaux  du  squelette  auraient  subi  une  déforma- 
tion, et  le  fait  paraît  d'autant  plus  vraisemblable  que  la  pointe 
des  tornostrongyles  se  montre  fréquemment  mal  constituée, 
noueuse,  ou  légèrement  étranglée,  avec,  en  ce  cas,  l'apparence 
d'un  mucron. 

Ce  qui,  en  revanche,  me  porte  à  supposer  qu'il  y  a  autre 
chose  qu'une  variation  individuelle,  c'est  que  les  microsclères 
du  type  seraient  en  plus  frappés  d'atrophie;  je  n'ai  pas,  en 
effet,  observé  ici  les  toxes  de  0.  australiensis. 


450  E.    TOPSENT. 

Peut-être  serait-il  exagéré  de  créer  une  espèce  d'après  ces 
deux  différences?  Il  s'agit,  pour  tout  le  moins  d'une  variété, 
jusqu'à  ce  qu'on  sache  mieux  de  quelles  variations  0.  austra- 
liensis  est  capable. 

Acarnus  tortilis  Topsent. 

PI.  XXI.  fig.  27. 
1892.  Acarnus  tortilis,  Topsent  (31,  p.  xx.iv). 

Il  est  impossible  de  confondre  cette  espèce  avec  celles  qui  ont 
été  déjà  signalées  en  Océanie.  Chez  Acarnus  ternatus  Ridley,  si 
voisin  de  A.  innominatus  Gray,  les  cladotylotes  ont  un  manche 
lisse,  une  poignée  ovoïde  et  un  crampon  à  trois  crochets.  Chez 
A.  tenuis  Dendy  (ÎO,  p.  50),  ces  cladotylotes  ont  en  général 
cinq  crochets;  en  outre,  les  mégasclères  ectosomiques  et  les 
microsclères  font  défaut. 

Acarnus  tortilis  jouit  d'une  vaste  dispersion  géographique.  Je 
l'ai  découvert  dans  la  Méditerranée,  à  Banyuls  ;  puis,  je  l'ai 
retrouvé  parmi  les  Spongiaires  dragués  aux  Açores  par  le  yacht 
Princesse-Alice  en  1895;  le  voici  encore  dans  une  collection 
d'Épongés  d'Amboine. 

La  spiculation  de  cette  espèce  se  fait  remarquer  par  une 
foule  de  détails  intéressants  :  il  existe  toujours  dans  l'ectosome 
des  tylotes  abondants,  à  têtes  plus  ou  moins  renflées,  ornées 
d'épines  comme  chez  Tedania  digitata;  les  mégasclères  choano- 
somiques  sont  des  styles  à  tête  le  plus  souvent  couverte  aussi  de 
petites  épines  ;  les  cladotylotes,  de  taille  variable,  ont  toujours 
un  crampon  à  quatre  ou  cinq  longs  crochets,  une  poignée  à 
quatre  ou  cinq  crochets  beaucoup  plus  courts  et  dirigés  en  sens 
inverse  de  ceux  du  crampon,  et  un  manche  couvert  d'épines 
robustes  recourbées  vers  la  poignée  ;  les  microsclères  sont  des 
isochèles  grêles,  abondants,  et  des  toxes  de  deux  sortes,  les  uns, 
très  ouverts,  longs  et  grêles,  les  autres,  simplement  arqués, 


SPONGIAIRES   DE    LA   BAIE   d'aMBOINE.  451 

plus  courts  et  plus  épais.  Ce  caractère  des  toxes  est  assez  mal 
marqué  dans  le  spécimen  d'Amboine;  en  revanche,  les  épines 
de  la  tête  des  styles  y  sont  presque  aussi  bien  visibles  que  chez 
celui  des  Açores,  beaucoup  mieux,  en  tout  cas,  que  chez  celui 
de  Banyuls,  où  elles  m'avaient  tout  d'abord  échappé. 

Ridley  (19,  p.  453)  a  proposé  à  tout  hasard  le  nom  de 
Acarnus  Carteri  pour  l'espèce,  originaire  des  Antilles,  que 
Carter  a  confondue  avec  A.  innominatus  Gray,  et  qui  s'en  dis- 
tingue, elle  aussi,  par  ses  cladotylotes  à  manche  épineux.  On 
peut  se  demander  s'il  n'y  aurait  pas  identité  entre  Acarnus 
Carteri  et  A.  tortilis,  qui  se  révèle  de  plus  en  plus  comme  une 
Éponge  cosmopolite.  Cela  paraît  très  douteux,  puisque  chez 
Acarnus  Carteri  la  poignée  des  cladotylotes  serait  entière, 
arrondie,  et  que  les  mégasclères  ectosomiques  feraient  défaut. 
Si  cependant  A.  Carteri  n'était  qu'insuffisamment  connue  et  si 
les  deux  espèces  devaient  un  jour  être  fusionnées  en  une  seule, 
la  priorité  reviendrait  quand  même  au  nom  sous  lequel  l'Eponge 
aurait  d'abord  été  le  mieux  décrite. 

Distribution.  —  Méditerranée  (golfe  du  Lion)  ;  Açores  ;  Am- 
boine. 

Hymerapliia  clavata  Bowerbank. 

Un  spécimen  encroûtant,  hispide,  gris  jaunâtre,  sur  un  Poly- 
pier. 

Épines  des  acanthostyles  un  peu  plus  fortes  que  dans  le  type. 
Distribution.  —  Mers  d'Europe  ;  Amboine. 

Plumolialicliondria  arborescens  Ridley. 

1884.  Myxilla  arborescens,  Ridley  (19,  p.  430). 

Un  spécimen  encroûtant. 

La  disposition  des  mégasclères  du  choanosome  est  celle  des 
Plumolialicliondria.  La  grosseur  de  ses  isocheies  ne  permet 


452  E.    TOPSENT. 

absolument  pas  de  confondre  cette  espèce  avec  Phimohaliclion- 
dria  plumosa  (Montagu),  ni  avec  P.  cœspitosa  (Carter),  P.  in- 
crustans  (Carter)  ou  P.  arenacea  Carter. 

Dans  le  spécimen  en  question,  ces  microsclères  sont  encore 
plus  robustes  que  dans  le  type;  ils  mesurent  30  à  33 p  de  lon- 
gueur et  3^  d'épaisseur  de  tige.  Il  en  existe  aussi  de  très  nom- 
breux qui  restent  fort  grêles  et  n'atteignent  que  15^  de  long. 

Je  trouve  aux  mégasclères  les  dimensions  suivantes  :  tomotes 
215  (u  sur  4  ;  acantliostijles,  de  70^  sur  4  à  220^  sur  10. 

Distribution.  —  Port  Jackson  ;  Amboine. 

Histoderma  verrucosum  Carter,  var.  fucoides  n.  var. 

Si  Histoderma  verrucosum  Carter  (8,  p.  452)  possède  réelle- 
ment, comme  le  suppose  Dendy  (10,  p.  27),  des  caractères  assez 
peu  fixes  pour  que  le  spécimen  type  de  H.  polymastoides  Carter 
(8,  p.  453)  doive  en  être  considéré  seulement  comme  une 
variété  plus  robuste,  les  Histoderma  d' Amboine  que  j'ai  étudiés 
ne  peuvent  pas  non  plus  en  être  séparés  spécifiquement.  Au  cas 
contraire,  ils  appartiendraient  à  une  espèce  nouvelle  caractérisée 
à  la  fois  par  la  longueur  et  le  port  des  appendices,  par  les 
dimensions  des  spicules,  enfin  par  la  présence  dans  le  choano- 
some  de  nombreux  et  fort  longs  raphides  en  faisceaux  compacts. 

Je  dois  faire  remarquer  que  les  quelques  échantillons  qui  font 
partie  de  la  collection  ne  présentent  entre  eux  aucune  différence, 
et  cette  fixité  de  caractères  est,  dans  une  certaine  mesure,  en 
opposition  avec  l'opinion  de  Dendy,  à  moins  que  les  divers 
spécimens  n'aient  été  recueillis  en  des  points  très  voisins. 

Quoi  qu'il  en  soit,  Y  Histoderma  d' Amboine  diffère  beaucoup  à 
certains  égards  de  Histoderma  verrucosum  typique.  C'est  une 
Éponge  revêtante,  blanche,  à  la  surface  comme  dans  la  profon- 
deur, dont  l'ectosome  se  soulève  en  fistules  souvent  fort  longues 
(quelquefois  6  centimètres  et  davantage),  bien  que  relativement 


SPONGIAIRES    DE    LA    BAIE    d'aMBOINE.  453 

grêles  (à  peine  1  mm.  de  diamètre),  qui  se  ramifient,  s'enche- 
vêtrent, s'anastomosent  à  l'occasion,  et  rampent  en  tous  sens  sur 
les  corps  adjacents,  à  la  façon  des  filaments  de  certaines  algues. 

La  spiculation  se  compose  des  mêmes  éléments  que  celle  de 
H.  verrucosum  (tylotes  lisses,  sigmates  et  isochèles),  avec  addi- 
tion, toutefois,  dans  le  choanosome,  de  raphides  longs  de  330  p. 
et  linéaires,  disposés  en  trichodragmates  très  denses,  épais  de 
25  p..  Les  spicules  n'ont  pas  non  plus  les  dimensions  de  ceux  de 
H.  verrucosum  ni  de  H.  polymastokles .  Les  tylotes  sont  toujours 
renflés  aux  deux  bouts  en  têtes  elliptiques,  de  même  force  ;  leur 
tige,  plus  fréquemment  sinueuse  que  simplement  courbée, 
acquiert  sa  plus  grande  épaisseur  dans  sa  région  moyenne  ;  la 
taille  de  ces  tylotes  se  montre  très  inégale,  depuis  300  p.  de 
longueur  sur  10p.  d'épaisseur  jusqu'à  500p.  sur  15.  Les  sigmates 
sont  très  abondants,  quelquefois  tous  égaux,  d'autres  fois  de  deux 
grandeurs  ;  à  leur  maximum  de  croissance,  ils  mesurent  50  p.  de 
longueur  et  2  fx  d'épaisseur.  Les  isochèles,  peut-être  plus  nom- 
breux encore,  sont  aussi  quelquefois  uniformes,  d'autres  fois  de 
plusieurs  grandeurs;  on  en  voit  de  16  p,  de  30p.,  de  40 p.  de 
longueur,  ces  derniers  étant  les  plus  constants  et  les  plus  par- 
faits. 

On  le  voit,  par  la  forme  et  les  dimensions  de  ses  tylotes,  de 
ses  sigmates  et  de  ses  raphides,  Histoderma  verrucosum  var. 
fucoides  se  rapproche  singulièrement  de  H.  navicelligerum  (Rdl. 
et  D.)  du  S.  0.  de  la  Nouvelle-Guinée,  mais  cette  dernière 
espèce  possède  une  sorte  d'isochèles  particulière,  qui  suffit  à  la 
caractériser. 

Tedania  digitata  0.  Schmidt. 

Cette  Éponge  cosmopolite  est  représentée  dans  la  collection 
par  des  échantillons  très  nombreux,  de  forme  variable. 

Leurs  raphides,  robustes,  puisqu'ils  atteignent  couramment 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1897.  30 


454  E.    TOPSENT. 

215  (*  de  longueur  sur  3^  d'épaisseur,  sont  toujours  couverts 
d'épines  fort  bien  visibles. 

Des  raphides  épineux  ont  été  vus  chez  plusieurs  Tedania 
(T.  suctoria  Schm.,  T.  tenuicapitata  RidL,  T.  massa  Rdl.  et  D.). 

Les  Tedania  d'Amboine  possédant  des  styles  lisses,  de  275  p, 
sans  renflement  basilaire,  et  des  tylotes,  de  220^,  à  têtes  ren- 
flées et  ornées  d'épines,  je  suis  convaincu  qu'elles  se  rapportent 
bien  à  l'espèce  Tedania  digitata,  si  commune  d'après  Ridley 
(19)  et  d'après  Dendy  (ÎO),  dans  les  mers  d'Australie,  bien 
qu'on  n'ait  pas  dit  que  chez  cette  dernière  les  raphides  fussent 
ainsi  rugueux. 

Je  pense  qu'on  ne  peut  accorder  à  ce  caractère  une  valeur 
spécifique.  A  propos  des  raphides  de  T.  massa,  Ridley  et 
Dendy  écrivent  (2©,  p.  54)  :  «  The  often  exhibit  a  roughening 
of  the  surface.  »  Les  mêmes  auteurs  déclarent  aussi  (p.  52)  que, 
chez  les  T.  tenuicapitata  du  Challenger,  les  épines  des  raphides, 
décrites  par  Ridley  (18,  p.  124)  d'après  le  type  provenant  du 
S.  0.  de  la  Patagonie,  n'ont  été  revues  que  sur  un  seul  spicule 
qui  n'était  pas  adulte.  Ces  épines  sont  très  mal  marquées  sur  les 
raphides  d'une  préparation  de  T.  suctoria  provenant  de  Borgo- 
Fjord  (Islande)  que  m'a  offerte  M.  le  Rév.  A.-M.  Norman. 
Enfin,  les  raphides  de  ma  T.  conuligera  (30,  p.  79),  décidé- 
ment identique  à  T.  suctoria,  me  paraissent  plutôt  lisses  que 
rugueux. 

Donc,  chez  Tedania  massa  et  T.  suctoria  (il  ne  faudrait  peut- 
être,  d'après  Ridley  et  Dendy,  voir  dans  T.  tenuicapitata  autre 
chose  qu'une  variété  de  T.  suctoria),  il  y  a  variabilité  en  ce  qui 
concerne  l'état  de  la  surface  des  raphides.  Je  soupçonne  cette 
variabilité  de  s'étendre  aux  mêmes  organites  de  T.  digitata,  car, 
pour  ma  part,  j'ai  trouvé  nettement  épineux,  non  seulement  les 
raphides  des  Eponges  d'Amboine,  mais  aussi  ceux  de  plusieurs 
Tedania  digitata  des  Açores  draguées  par  le  yacht  Princesse- 
Alice  et  d'une  T.  digitata  du  Sénégal,  inutilement  considérée 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE    D'AMBOINE.  455 

comme  une  espèce  distincte  sous  le  nom  de  Tedania  Ckevreuxi 
(29,  p.  3).  Je  me  propose  de  vérifier  prochainement  cette  hypo- 
thèse en  étudiant  des  échantillons  recueillis  sur  les  côtes  médi- 
terranéennes de  France. 

Iotrochota  purpurea  Bowerbank. 

1875.  Halichondria  purpurea,  Bowerbank  (P.  Z.  S.,  p.  293). 
1884.  Iotrochota  purpurea,  Ridley  (19,  p.  434). 

Plusieurs  spécimens. 

Distribution.  —  Détroit  de  Malacca;  détroit  de  Torrès; 
Albany  Island,  Port  Molle  ;  îles  Amirautés  ;  Amboine. 

Iotrochota  baculifera  Ridley. 

Deux  spécimens. 

Distribution.  —  N.  0.  de  l'Australie  (Port-Darwin)  ;  Am- 
boine ;  îles  Mascareignes  ;  îles  Séchelles  (Mahé). 

Damiria  Schmidti  Ridley. 

1884.  Crella  Schmidti,  Ridley  (19,  p.  432). 
189o.  Damiria  australiensis,  Dendy  (10,  p.  28). 

On  sait  (30,  p.  102)  que  le  genre  Crïbrella  a  été  créé  par 
0.  Schmidt  pour  l'espèce  G.  hamigera,  dont  Gray  fit,  par  la 
suite,  le  genre  Hamigera,  le  nom  de  Crïbrella  ayant  déjà  été 
employé  pour  désigner  une  Astérie.  Une  autre  Éponge  rattachée 
par  Schmidt  à  son  genre  Crïbrella,  C.  elegans,  devint  pour 
Gray,  désireux  d'éviter  ce  double  emploi,  Crella  elegans;  mais 
le  genre  Crella  Gray  reçut  une  définition  quelconque,  applicable 
à  beaucoup  d'Épongés  de  groupes  divers.  J'ai  fait  rentrer  (30) 
dans  un  genre  naturel,  genre  Yvesia,  Crella  elegans,  avec  un 
certain  nombre  d'autres  Éponges  dispersées,  malgré  leurs  affi- 
nités, dans  les  genres  Grayella,  Cometella,  Halichondria,  My- 
xïlla,  Sclerilla  (Hansen),  le  tout  caractérisé  par  les  mégasclères 


456  E.    TOPSENT. 

de  l'ectosome  toujours  épineux  et  par  ceux  du  choanosome  tou- 
jours lisses  et  normalement  diactinaux. 

La  Crella  Schmidti  de  Ridley  n'a  aucun  rapport  avec  l'an- 
cienne Crella  elegans  (Schm.)  Gray,  ni,  en  général,  avec  les 
Yvesia.  Pour  mieux  montrer  encore,  si  c'est  nécessaire,  combien 
il  était  difficile  de  savoir  ce  qu'on  devait  entendre  par  Crihrella 
ou  Crella,  je  ferai  remarquer  en  passant  que  ce  que  Keller  a 
appelé  Crihrella  labiata  n'est  autre  chose  que  la  forme  massive 
de  Cliona  viridis  (Papillina  nigricans  Schm.  et  Osculina  poly- 
stomella  Schm.). 

Crella  Schmidti  doit  rentrer  dans  le  genre  Damiria  Keller. 
Elle  a  d'ailleurs  été  déjà  mise  à  sa  place  par  Dendy,  car  Dami- 
ria australiensis  Dendy  est,  si  je  ne  me  trompe,  synonyme  de 
Crella  Schmidti  Ridley. 

Damiria  Schmidti  (Ridley)  est  représentée  dans  la  collection 
d'Amboine  par  un  spécimen  fragmenté,  à  digitations  hautes  de 
25  mm.,  semblables  à  celles  de  Tedania  digitata.  Il  est  plus 
conforme  à  la  description  que  fait  Dendy  de  Damiria  austra- 
liensis qu'à  celle  de  Crella  Schmidti.  Ses  oxes  sont  cependant 
plus  épais,  200  a  sur  12  ;  ses  tylotes  restent,  en  revanche,  un 
peu  plus  courts,  200  u  sur  5  ;  il  possède  des  isochèles  et  des 
sigmates  très  abondants,  mais  ces  derniers  ne  dépassent  guère 
15  u,  tandis  que  les  isochèles  atteignent  couramment  40  a. 

Des  variations  aussi  légères  s'observent  également  sur  les 
spicules  du  type  décrit  par  Ridley  ;  elles  sont  tout  individuelles^ 
comme  celles  qu'on  est  à  même  de  relever  à  chaque  instant  sur 
les  Dendoricines  de  nos  côtes. 

Distribution.  —  Port- Jackson  ;  Port-Phillip  Heads;  Amboine. 

Lissodendoryx  isodictyalis  Carter. 

1882.   Halichondria  isodictyalis,  Carter  (4,  p.  2So). 
1889.   Tedania  leptoderma,  Topsent  (27,  p.  49). 
1894.   Lissodendoryx  leptoderma,  Topsent  (S6,  p.  35). 

Deux  fragments  de  forme  irrégulière  et  d'assez  petite  taille. 


SPONGIAIRES   DE    LA   BAIE   d'aMBOINE.  457 

La  spiculation,  tout  à  fait  identique  à  celle  du  spécimen  de 
la  Pointe-à-Pitre  que  j'ai  étudié  jadis,  se  compose  de  tylotes 
longs  de  215^,  à  têtes  bien  marquées,  fascicules  dans  l'ectosome, 
de  styles  lisses,  longs  de  190  u,  épais  de  5  à  6,  en  réseau  dans 
le  choanosome,  courbés  plus  ou  moins  brusquement  au  premier 
tiers  de  leur  longueur  à  partir  de  la  base,  et  de  deux  sortes  de 
microsclères,  isochèles  tridentés  assez  épais  et  sigmates  relative- 
ment grêles,  à  peu  près  de  même  taille  (environ  30  ^  de  long)  et 
très  nombreux. 

Halichondria  isodictyalis  Carter  est  une  Lissodendoryx  et  la 
seule  différence  qui  existe  entre  elle  et  ma  Lissodendoryx  lepto- 
derma  réside  dans  les  dimensions  de  ses  microsclères  :  ses  sig- 
mates sont  sensiblement  plus  petits  (16^.)  que  ses  isochèles 
(25  u).  Ce  détail  me  paraît  aujourd'hui  insuffisant  pour  justifier 
le  maintien  de  deux  espèces. 

Distribution.  —  Acapulco  ;  Puerto  Cabello  ;  la  Pointe-à-Pitre  ; 
Amboine. 

Il  existe  en  Australie  une  autre  Lissodendoryx  que  Ridley 
(19,  p.  428)  rapportait  au  genre  Amphilectus  ;  c'est  Lissoden- 
doryx tibiellifer  (Ridley),  Éponge  littorale  également,  du  détroit 
de  Torrès.  Elle  se  distingue  aisément  de  la  précédente,  surtout 
à  l'aide  de  ses  microsclères,  car  des  toxes  y  remplacent  les 
sigmates. 

Lissodendoryx  baculata  n.  sp. 

PI.  XXI,  fig.  20. 

Petite  Éponge  jaunâtre,  en  croûte  irrégulière,  molle,  peu 
épaisse,  sur  un  débris  de  coquille.  Caractères  extérieurs  insigni- 
fiants. Spiculation  par  contre  bien  reconnaissable  à  la  variété 
de  microsclères  qu'elle  contient  (isochèles,  sigmates  et  tricho- 
dragi nates)  et  à  la  forme  des  mégasclères  ectosomiques. 

La  plupart  des  Lissodendoryx  connues  {L.  isodictyalis  Cart., 
L.  tibiellifer  Ridl.,  L.  pilosa  Rdl.  et  D.,  L.  annectens  Rdl.  et 


458  E.    TOPSENT. 

I).,  L.  mollis  Rdl.  et  D.,  L.  spongiosa  Rdl.  et  D.,  L.  cribrigera 
Rdl.  et  D.)  possèdent  des  tylotes  en  fait  de  mégasclères  ecto- 
somiques.  On  trouve  des  tornotes  chez  L.  hastata  Rdl.  et  D. 
Ici,  ce  sont  des  strongyles;  mais,  loin  d'être  purs,  ils  présentent 
presque  tous  une  extrémité  conique  et  pointue,  méritant  ainsi 
pour  la  plupart  le  nom  de  tornostrongyles.  Ces  tornostrongyles 
sont  fascicules  dans  l'ectosome. 

Les  styles  lisses  du  choanosome  constituent  une  charpente 
confuse  plutôt  qu'un  réseau  bien  net.  Remarquons  qu'il  en  est 
ainsi  chez  toutes  les  Lissodendoryx  décrites  par  Ridley  et 
Dendy  comme  espèces  des  genres  AmphUect-us  et  Myxilla. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères:  1.  St/j les  lisses,  courbés 
vers  leur  premier  tiers  à  partir  de  la  base,  longs  de  500  a,  épais 
de  9  /x.  —  2.  Tornostrongyles  lisses  et  droits,  longs  de  200  à  220u, 
épais  de  3^,  bien  arrondis,  non  sensiblement  renflés,  à  un  bout, 
terminés  à  l'autre  en  une  pointe  conique  ordinairement  bien 
formée,  commençant  à  une  distance  de  l'extrémité  égale  à  envi- 
ron un  diamètre  et  demi  de  la  tige  ;  quelques-uns  de  ces  spicules, 
avec  les  deux  bouts  semblables,  sont  de  purs  strongyles,  de 
mêmes  dimensions. 

II.  Microsclères  :  3.  Isochèles  tri  dentés,  peu  courbés,  longs 
de  16  à  18  w,  avec  2^  environ  d'épaisseur  de  tige.  —  4.  Sig- 
mates  droits  et  contournés,  abondants,  grêles,  inégaux,  depuis 
18  fx  jusqu'à  40  u  de  longueur.  —  5.  Trichodrag  mates  denses, 
droits,  nombreux,  épais  de  16  à  20  p,  longs  de  40  à  45^. 


Esperella  pellucida  Ridley. 

1884.  Esperia  pellucida,  Ridley  (19.  p.  437). 

A  en  juger  par  les  nombreux  fragments  qui  m'en  ont  été 
remis,  cette  Eponge  est  très  commune  dans  les  eaux  d'Amboine. 
Distribution.  —  Détroit  de  Torrès  ;  Amboine. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE    d'aMBOINE.  459 

Esperella  phillipensis  Dendy. 

Un  spécimen  en  cinq  fragments. 

Éponge  revêtante,  irrégulière,  étendue,  peu  épaisse,  à  surface 
raboteuse,  avec,  de  place  en  place,  de  petites  papilles  lisses, 
pâles,  coniques  et  pointues,  ridées  dans  le  sens  de  la  longueur, 
hautes  de  2  à  4  mm.  Consistance  molle.  Couleur  rosée  dans 
l'alcool,  probablement  rouge  à  l'état  frais,  car  des  œufs  profon- 
dément situés  ont  conservé  une  coloration  plus  vive.  Ectosome 
spiculeux,  transparent;  choanosome  fibreux. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Tylostyles,  d'une  seule 
sorte,  assez  faibles,  presque  droits,  à  pointe  courte  et  acérée, 
à  tête  bien  accusée,  elliptique,  longs  de  265  (u,  épais  de  7^. 

IL  Microsclères  :  2.  Anisochèles  très  faibles,  longs  seule- 
ment de  21  ix.  —  3.  Signâtes  très  nombreux,  longs  de  40^, 
épais  de  2  ^. 

Cette  spiculation  diffère  à  peine  de  celle  du  spécimen  type 
décrit  par  Dendy.  D'autre  part,  la  présence  de  papilles  lingui- 
formes  sur  l'Éponge  d'Amboine,  intéressante  à  noter,  peut  diffi- 
cilement passer  pour  un  caractère  spécifique. 

Distribution.  —  Australie  méridionale,  Port-Phillip  Heads  ; 
Amboine. 

Esperella  sordida  Bowerbank,  var.  orientalis  n.  var. 

Un  spécimen  sans  support. 

Esperella  Ridleyi  Lendenfeld  et  E.  toxifer  Dendy  sont,  sauf 
erreur,  les  seules  Esperella  pourvues  de  toxes  qu'on  ait  trouvé 
jusqu'ici  en  Océanie. 

Il  Esperella  d'Amboine  dont  il  s'agit  possède  aussi  cette  sorte 
de  microsclères.  Elle  se  distingue  facilement  des  deux  précé- 
dentes, mais  elle  offre  beaucoup  de  ressemblance  avec  Y  Espe- 
rella sordida  de  la  Manche  et  j'hésite  à  la  considérer  comme 


460  E.    TOPSENT. 

autre  chose  qu'une  variété  de  cette  espèce  ;  les  différences  que 
je  constate  portent  principalement  sur  les  dimensions  des  sig- 
mates  et  des  toxes. 

L'échantillon  que  j'ai  sous  les  yeux  est  une  Éponge  gris  jau- 
nâtre dans  l'alcool,  composée  d'un  lacis  de  quatre  ou  cinq  lobes 
allongés,  étroits  et  déprimés,  mous,  qui  devaient  ramper  en  ne 
s'attachant  que  de  loin  en  loin  au  support  ou  bien  qui  se  rami- 
fiaient entre  les  branches  de  coraux  ou  dans  quelque  anfractuo- 
sité  d'une  roche.  La  surface,  irrégulière  par  suite  de  la  contor- 
sion des  lobes,  est  lisse  et  revêtue  d'une  membrane  à  grandes 
mailles  spiculeuses  laissant  apercevoir  par  transparence  les  ori- 
fices des  pores  et  les  canaux  superficiels.  La  charpente  choano- 
somique  est  formée  de  fibres  spiculeuses  très  nettes. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Tylostyles  d'une  seule 
forme,  pas  très  forts,  presque  droits,  à  pointe  bien  acérée,  à  tête 
peu  renflée,  allongée,  elliptique,  longs  de  330  [a,  épais  de  7  [x. 

IL  Microsclères  :  2.  Sigmates  robustes,  à  tige  peu  courbée, 
à  crochets  peu  écartés  de  la  tige;  longueur  110 ^,  épaisseur 
8|i;  très  nombreux.  —  3.  Sigmates  très  grêles,  plus  ronds  et 
plus  ouverts  que  les  précédents  et  bien  moins  abondants  ;  lon- 
gueur 20  à  30  ^,  épaisseur  lji;  pas  d'intermédiaire  apparent 
entre  ces  deux  formes.  —  4.  Ânisocïièles,  gros  et  courts,  longs 
de  48  |x  et  larges  de  20  ;  ce  sont  les  mieux  développés  et  ils  se 
groupent  le  plus  souvent  en  rosettes,  mais  il  en  existe  d'autres, 
plus  petits,  depuis  16  ^  de  long,  assez  nombreux,  épars  dans  les 
membranes.  —  5.  Toxes,  lisses,  abondants,  de  courbure  variée 
et  de  toutes  tailles,  depuis  70  [a  de  longueur  sur  1  ^  d'épaisseur 
jusqu'à  360  [x  sur  4. 

La  spiculation  se  compose  donc  des  mêmes  éléments  que  chez 
Esperella  sordida  ;  seulement  les  sigmates  sont  ici  plus  épais  et 
les  toxes  acquièrent  un  plus  beau  développement. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE    d'aMBOINE.  461 


Desmacella  Peachi  Bowerbank. 

1866.  Desmacidon  Peachii,  Bowerbank  (1,  vol.  III,  p.  349). 

1867.  Biemma  Peachii  (Bow.),  Gray  (11,  p.  538). 
1870.  Desmacella  Peachii  (Bow.),  Schinidt  (22,  p.  77). 
1880.  Desmacodes  Peachi  (Bow.),  Vosmaer  (39,  p.  104). 
1887.  Raphiodesma  aculeatum,  Topsent  (26,  p.  152). 
1890.  Desmacella  Peachi  (Bow.),  Topsent  (28,  p.  200). 

Cette  espèce  est  représentée  dans  la  collection  par  les  deux 
variétés  suivantes  : 


1°  Desmacella  Peachi  var.  trirhaphis  n.  var. 
PI.  XVIII,  fig.  9  et  PI.  XXL  fig.  35. 

Trois  spécimens  entiers. 

Éponge  massive,  sessile,  irrégulière,  à  surface  frisée,  à  struc- 
ture fibreuse,  de  consistance  ferme,  de  couleur  grisâtre  dans 
l'alcool.  Oscules  épars,  peu  nombreux,  assez  larges  (3  mm.). 

Cette  variété  ne  s'écarte  guère  du  type  par  ses  caractères 
extérieurs.  Par  sa  spiculation,  elle  eu  diffère  surtout  à  cause  de 
l'existence  d'une  troisième  sorte  de  trichodragmates,  totalement 
absente  dans  le  spécimen  de  Bowerbank  (îles  Shetland),  dans 
celui  que  j'ai  trouvé  à  Luc  (Calvados)  et  dans  les  Desmacella 
Peachi  var.  stellifera  de  Fristedt  (îles  Koster  et  Vâderô). 

Spiculation.  —  Styles  lisses,  assez  forts  mais  pas  très  longs, 
plus  ou  moins  courbés,  à  pointe  courte  ;  longueur  350  p.,  épais- 
seur 18  p.. 

Sigmates  de  différentes  tailles.  On  peut  assez  facilement 
les  grouper  en  trois  catégories  :  les  plus  grands,  très  ouverts 
comme  ceux  du  type  de  l'espèce  (1,  vol.  LX1II,  fig.  5),  longs 
de  80  [a,  épais  de  3  p.;  les  moyens,  à  tige  peu  courbée  et  à 
crochets  peu  écartés  de  la  tige,  longs  de  45  p.,  épais  de  2  ^  (ce 
sont  les  plus  nombreux);  les  plus  petits,  bien  arrondis,  grêles, 
longs  de  18p,,  épais  de  1  ^  seulement.  Dans  le  spécimen  de  Luc, 


462  E.    TOPSENT. 

il  n'est  guère  possible  de  grouper  ces  microsclères  en  plus  de 
deux  catégories,  correspondant  à  la  plus  robuste  et  à  la  plus 
faible. 

Trichodragmates  de  trois  catégories  très  nettes  et  sans  inter- 
médiaires: les  plus  petits,  formés  de  microxes  fusiformes,  longs 
de  40  [x,  épais  de  3  p.,  par  paquets  de  quatre  à  huit  ;  d'autres,  les 
plus  nombreux,  composés  de  raphides,  longs  de  150jj.,  linéaires, 
en  faisceaux  compacts  ;  les  autres  enfin,  presque  aussi  abondants 
que  les  premiers,  faits  de  microxes  fusiformes,  longs  de  170  {t, 
épais  de  5  jx  au  centre.  Ce  sont  ceux  de  la  dernière  catégorie  qui 
font  défaut  chez  Besmacella  Peachi.  Tous  ces  raphides  sont 
droits,  sans  exception.  On  n'en  trouve  de  semblables  que  chez 
Besmacella  variantia  (Bow.)  et  Besmacella  fortis.  Encore  peut- 
on  se  demander  si  Besmacella  variantia,  plus  correctement  B. 
varians,  est  bien  spécifiquement  distincte  de  B.  Peachi. 

2°  Besmacella  Peachi  var.  fistulosa  n.  var. 
pi.  XVIII,  fig.  il. 

Le  corps  de  l'Eponge  est  inconnu,  la  collection  ne  contenant 
que  des  fragments  fistuleux.  La  plus  belle  fistule  recueillie  est 
haute  de  45  mm.  et  large  de  17  ;  elle  s'ouvre  au  sommet  par  un 
orifice  de  5  mm.  de  diamètre;  ses  parois  n'excèdent  nulle  part 
0mm,8  d'épaisseur.  Elle  est  blanchâtre,  lisse  en  dedans  et  en 
dehors.  Sa  charpente,  réticulée  et  non  pas  fibreuse,  est  très 
fragile. 

Ces  caractères  extérieurs  diffèrent  radicalement  de  ceux  des 
Besmacella  Peachi  connues.  La  spiculation  se  compose  des 
mêmes  éléments  que  de  coutume,  seulement  avec  des  dimensions 
plus  faibles.  A  noter  qu'elle  renferme,  comme  celle  de  la  variété 
trirhaphis,  trois  catégories  de  trichodragmates. 

Spiculation.  —  Styles  lisses,  assez  faibles,  plus  ou  moins 
courbés  (leur  courbure  est  souvent  très  accusée  vers  le  premier 


SPONGIAIRES    DE    LA   BAIE    d'aMBOINE.  463 

tiers  de  leur  longueur  à  partir  de  la  base),  à  pointe  courte,  longs 
de  300  à  330^,  épais  de  8  ;x  seulement. 

Sigmates  pas  très  nombreux,  grêles,  inégaux,  mesurant,  les 
plus  grands,  58  {i  sur  2,  les  plus  petits  15|X  sur  moins  de  1  p, 
avec  intermédiaires. 

Trichodragmates  de  trois  catégories  très  nettes  et  sans  termes 
•  le  passage;  les  plus  petits  formés  de  microxes  fusiformes,  longs 
de  33^,  épais  de  1  ji  et  demi;  d'autres,  les  plus  nombreux, 
composés  de  raphides  longs  de  1 10  \l,  linéaires  ;  les  autres,  enfin, 
abondants  aussi,  faits  de  microxes  fusiformes,  longs  de  105  {i, 
épais  de  près  de  3  [i  au  centre.  Tous  ces  raphides,  sans  excep- 
tion, sont  droits. 

Desmacella  fortis  n.  sp. 

PI.  XXI,  fig.  3'). 

Éponge  massive,  dressée,  souvent  comprimée,  portant  ses 
oscules  en  alignée  sur  une  crête  terminale.  Consistance  ferme 
mais  compressible,  assez  fragile.  Structure  fibreuse.  Surface 
partout  rude  au  toucher.  Intérieur  caverneux.  Couleur  grisâtre, 
violacée  dans  les  régions  supérieures.  Oscules  larges  (3  à  6  mm. 
de  diamètre)  s'ouvrant  pour  la  plupart  au  même  niveau,  sur 
une  crête  souvent  entière,  quelquefois  découpée  en  lobes  fistu- 
leux  cylindriques,  assez  courts. 

Ces  caractères  extérieurs  sont  bien  différents  de  ceux  de 
Desmacella  Peachi  et  de  D.  Peachi  var.  trirhaphis,  dont  la  sur- 
face est  frisée  et  dont  les  oscules  s'ouvrent  épars.  Peut-être 
ressemblent-ils  davantage  à  ceux  de  D.  Peachi  var.  flstulosa, 
mais  l'état  de  la  surface  n'est  pas  le  même  dans  ces  deux 
Éponges  ;  en  outre,  les  fistules  de  D.  fortis,  quand  elles  s'isolent, 
restent  courtes,  avec  des  bords  épais  et  une  coloration  violacée 
qui  me  paraît  constante. 

J'ai  vu  de  nombreux  échantillons  de  Desmacella  fortis,  dont 
quatre  provenant  d'Amboine,  mais  incomplets  et  réduits  à  leur 


464  E.    TOPSENT. 

partie  supérieure,  formée  de  fistules  concrescentes  en  une  crête 
osculifère.  Tous  les  autres  m'ont  été  rapportés,  à  l'état  sec,  de 
la  Mer  Rouge,  par  M.  le  Dr  Jousseaume,  après  la  publication 
de  mon  petit  mémoire  sur  les  Éponges  de  la  Mer  Rouge  (32)  ; 
plusieurs  d'entre  eux  sont  plus  gros  que  le  poing  et  dépassent 
10  centimètres  de  hauteur.  Leur  coloration  violacée  vers  le 
haut,  leur  surface  rude,  la  disposition  de  leurs  oscules  au  sommet 
et  en  série,  leur  structure  fibreuse  et  caverneuse,  permettent  de 
les  reconnaître  assez  facilement  de  prime  abord . 

La  spiculation  a  beaucoup  de  rapports  avec  celle  de  Desm'i- 
cella  Peachi  et  de  ses  variétés  :  styles  lisses,  sigmates  et  tricho- 
dragmates,  Mais  les  mégasclères  sont  plus  grands,  les  sigmates 
un  peu  plus  robustes  et,  surtout,  il  n'existe  qu'une  seule  catégorie 
de  trichodragmates,  tous  droits  et  linéaires,  les  microxes  faisant 
défaut. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Styles  lisses,  longs  et 
gros,  plus  ou  moins  courbés,  fréquemment  plus  larges  au  milieu 
qu'à  la  base,  à  pointe  courte,  souvent  froncée,  mal  venue  ;  lon- 
gueur 1  mm.  environ,  épaisseur  20  à  23  y.  à  la  base,  et  (quand 
ils  sont  fusiformes)  40  jjl  vers  le  milieu  de  la  tige. 

II.  Microsclères  :  2.  Sigmates  droits  et  contournés,  de  deux 
catégories  :  les  plus  forts  mesurant  90  [a  sur  4  à  5  ou  (suivant 
les  individus)  105  ^  sur  5  à  6;  les  plus  petits  n'atteignant  que 
20  ^  sur  1  ;  pas  d'intermédiaires  apparents.  —  3.  Trichodrag- 
mates d'une  seule  sorte,  tous  formés  de  paquets  de  raphides 
parallèles,  droits  et  linéaires,  longs  de  140  jx.  Les  deux  formes 
de  microsclères  abondent. 

Distribution.  —  Mer  Rouge;  Amboine. 

Stylotella  cornuta  n.  sp. 
PI.  XXI,  fig.  32. 

Les  Stylotella  possèdent  pour  toute  spiculation  des  styles  dis- 
posés en  une  charpente  réticulée  dont  les  lignes  primaires 


SPONGIAIRES   DE    LA    BAIE    d'aMBOINE.  465 

peuvent  acquérir  assez  d'importance  pour  former  de  véritables 
fibres.  On  ne  rencontre  pas  cbez  elles  de  mégasclères  propres  à 
l'ectosome,  et  les  microsclères  leur  font  toujours  défaut. 

Les  styles  sont  lisses  dans  les  espèces  connues  jusqu'à  présent. 
Ceux  de  l'Éponge  dont  il  est  maintenant  question  offrent  donc 
un  intérêt  particulier  en  même  temps  qu'ils  caractérisent  bien 
une  espèce  nouvelle  par  les  quelques  épines  dont  ils  arment  cons- 
tamment leur  base . 

Le  spécimen  unique,  malheureusement  morcelé  en  plusieurs 
fragments,  est  massif,  étendu  (quatre  centimètres  de  longueur), 
déprimé  (un  centimètre  d'épaisseur),  irrégulier,  sans  orifices 
visibles;  il  prenait  insertion  à  son  support,  qui  n'a  pas  été 
recueilli  avec  lui,  par  un  petit  nombre  de  points,  car  sa  face 
inférieure  est  presque  entière.  Il  était  envahi  par  de  nombreux 
Stephanoscyphus,  dont  la  présence  se  révèle  à  l'extérieur  par 
autant  de  petits  tubes  cylindriques  qu'il  a  lui-même  poussés 
autour  de  chacun  de  ses  commensaux.  La  surface  est  lisse  entre 
ces  tubes  et  revêtue  d'une  peau  mince  et  sans  spicules.  La  con- 
sistance est  assez  ferme,  mais  la  charpente,  réticulée  à  la  façon 
de  celle  des  JDendorijx,  conserve  une  grande  fragilité.  Les 
lignes  squelettiques  primaires  paraissent  généralement  trispi- 
culées,  les  secondaires  se  réduisant  à  un  seul  spicule;  aux 
entrecroisements  des  lignes  se  développe  le  plus  souvent  un 
faible  lien  de  spongine  incolore.  La  couleur,  grisâtre,  cendrée, 
devient  noirâtre  sur  une  bonne  partie  de  la  face  supérieure  ;  il 
y  a  là  abondance  de  cellules  à  pigment  pleines  de  fins  granules 
bruns. 

Spiculation.  —  Les  seuls  spicules  présents  sont  des  styles 
relativement  gros  et  courts,  plus  ou  moins  courbés,  à  pointe 
courte  et  acérée.  Ils  mesurent  320  jx  de  longueur  sur  18  ja 
d'épaisseur;  ils  présentent  toujours  sur  leur  base  au  moins  une 
épine,  soit  apicale  comme  un  mucron,  soit  latérale,  souvent 
deux,  divariquées,  ou  trois,  rarement  davantage,  jusqu'à  six  au 


46G  E.    TOPSENT. 

maximum,  sans  ordre  et  espacées,  Ces  épines  sont  courtes 
(4-5  fi.),  coniques  et  pointues  ;  elles  manquent  absolument  sur  la 
tige  ;  seulement,  quelques  styles  de  la  face  inférieure  de  l'Éponge 
m'en  ont  présenté  deux  ou  trois  dispersées  à  peu  de  distance  de 
leur  pointe.  Malgré  cela,  ces  spicules  peuvent  difficilement 
passer  pour  des  acanthostyles. 

Stylotella  conulosa  n.  sp. 

L'Éponge  en  question  ne  se  confond  avec  aucune  des  quatre 
Stylotella  du  Musée  de  Sydney  dont  Lendenfeld  a  tracé  la 
diagnose  (16).  Ses  styles,  il  est  vrai,  sont  à  peu  près  de  même 
taille  que  ceux  de  S.  polymastia,  mais  ils  ne  présentent  pas  le 
rétrécissement  basilaire  dont  parle  Lendenfeld,  et  puis  ses 
caractères  extérieurs  sont  bien  différents. 

Il  en  a  été  recueilli  deux  fragments,  probablement  deux  lobes, 
de  forme  pyramidale,  d'un  même  individu,  hauts  de  25  et  30  mm., 
larges  de  18  mm.  à  la  base  et  terminés  chacun  par  un  large 
oscule  au  sommet.  La  couleur  est  blanche,  la  consistance  très 
compressible.  La  surface  se  couvre  de  petits  conules  et  de 
courtes  crêtes,  distants  de  1  à  2  mm.,  hauts  de  0mm,5  au  plus; 
entre  ces  aspérités,  elle  est  lisse,  revêtue  d'une  membrane  rela- 
tivement épaisse,  sans  spicules  et  d'aspect  cireux.  Le  choano- 
some  est  spongieux. 

La  charpente  consiste,  dans  la  profondeur,  en  un  réseau  irré- 
gulier de  fibres  ;  vers  la  surface,  les  fibres  primaires  deviennent 
plus  distinctes,  mais  restent  grêles,  tri-  ou  quadrispiculées  ;  pai 
places,  elles  traversent  l'ectosome  et  rendent  alors  la  surface 
finement  hispide.  De  forts  liens  de  spongine  incolore  consolident 
les  entrecroisements  des  fibres. 

Spiculation.  —  11  n'existe  qu'une  seule  sorte  de  spicules,  des 
styles  lisses,  assez  forts,  plus  ou  moins  courbés,  non  fusiformes, 
à  tête  simplement  ronde,  ni  effilée  ni  amincie,  à  pointe  acérée 


SPONGIAIRES    DE    LA    BAIE    d'amBOINE.  467 

assez  longue  ;  ils  mesurent  600  p  de  longueur  sur  20  à  22  p. 
d'épaisseur. 

Oceanapia  fistulosa  Bowerbank. 

1873.   Desmàcidon  fistulosa,  Bowerbank  (P.  Z.  S.  L.,  p.  19). 
1884.  Rhizochalina  fistulosa,  Ridley  (19,  p.  420). 

Dendy  est  d'avis  (ÎO,  p.  248)  de  confondre  en  un  seul  les 
genres  Oceanapia  et  Bhwochalina,  d'où  la  synonymie  précitée. 

Oceanapia  fistulosa  est  représentée  dans  la  collection  par  deux 
fragments  de  spécimens.  La  pellicule  limitante  de  leur  ectosome 
renferme  de  nombreux  oxes,  bien  plus  faibles  que  ceux  du  choa- 
nosome  et  du  reste  de  l'ectosome. 

Distribution.  —  Côtes  d'Australie  et  de  Nouvelle-Guinée; 
Amboine  ;  Açores  ;  Bahia  ? 

Oceanapia  amboinensis  n.  sp. 

PI.  XIX.  lig.  13  et  PI.  XXI,  fig.  29. 

Deux  spécimens. 

Le  moins  beau  des  deux  présente  une  base  massive,  arrondie, 
large  de  25  mm.,  et  une  seule  fistule  creuse,  haute  de  20  mm., 
incomplète,  déchirée  dans  le  sens  de  sa  longueur. 

L'autre  n'a  plus  de  support;  à  l'une  de  ses  extrémités  cepen- 
dant est  attachée  une  petite  pierre,  et,  à  ce  niveau,  un  paquet 
de  fibres  spiculeuses  laisse  supposer  que  de  ce  côté  se  trouvait 
le  point  d'attache,  et  probablement  la  partie  principale  du  corps 
de  l'Eponge. 

Ce  spécimen,  long  de  85  mm.,  est  en  somme  formé  de  deux 
fistules  parallèles,  concrescentes  en  un  point  ;  celle  qui  porte  la 
petite  pierre  à  sa  base  se  divise  en  deux  branches  unies  latérale- 
ment à  plusieurs  reprises  ;  l'autre  est  brisée  du  côté  correspon- 
dant à  la  partie  inférieure  de  la  fistule  précédente  ;  cela  confirme 
cette  idée  que  la  masse  de  l'Éponge  n'a  point  été  recueillie  et 


468  E.    TOPSENT. 

qu'on  a  obtenu  seulement  deux  de  ses  appendices  soudés  entre 
eux  assez  loin  de  leur  origine  ;  la  seconde  fistule  se  ramifie  aussi 
du  côté  supérieur,  après  s'être  dilatée,  mais  les  trois  branches 
qu'elle  donne  sont  épaisses  et  assez  courtes.  Toutes  les  divisions 
des  deux  fistules  se  terminent  en  doigt  de  gant.  La  couleur  est 
blanchâtre;  la  surface,  lisse  et  brillante,  se  ponctue  de  pores 
très  petits;  la  consistance,  ferme,  ne  manque  pas  d'une  certaine 
élasticité.  L'ectosome  est  coriace,  limité  par  une  pellicule  mince 
et  scarieuse  ;  le  choanosome,  blanc,  est  charnu  et  soutenu  par 
un  réseau  de  fibres  grêles  mais  très  distinctes,  sans  spongine 
visible. 

Ainsi,  d'après  les  échantillons  de  la  collection,  on  peut  conce- 
voir approximativement  la  forme  de  YOceanapia  amboinensis 
complète.  Ce  doit  être  une  Éponge  massive,  lisse,  émettant  des 
fistules  fort  longues  et  fréquemment  ramifiées. 

Mais  les  caractères  extérieurs  des  Éponges  de  ce  groupe  n'ont 
pas  une  fixité  à  laquelle  on  puisse  se  fier.  Par  bonheur,  la  spi- 
culation  de  l'espèce  en  question  est  aussi  très  particulière  et  plus 
caractéristique  encore.  Les  oxes  sont  de  taille  très  variable  et 
ceux  de  la  surface  se  modifient  progressivement  en  des  stron- 
gyles  courts,  assez  grêles  et  très  courbés,  rappelant  assez  bien 
ceux  de  Oceanapia  singaporensis  (Carter).  En  outre,  il  existe  en 
très  grande  abondance  des  sigmates  assez  grands,  remarquables 
par  une  petite  dilatation  constante  du  milieu  de  leur  tige. 

Spiculation.  —  I.  Mégasclères  :  1.  Oxes  du  choanosome, 
légèrement  courbés,  peu  pointus,  longs  de  215  à  220  jt,  épais  de 
8  n,  jusqu'à  une  faible  distance  de  leurs  extrémités.  Dans  l'ecto- 
some, ils  diminuent  de  taille  progressivement,  perdent  peu  à  peu 
leurs  pointes  et  se  transforment,  tout  à  fait  à  la  périphérie,  en 
des  strongyles  courbes  ne  mesurant  plus  que  40  \x  de  longueur 
sur  3  [a  d'épaisseur  à  peine. 

II.  Microsclères  :  2.  Sigmates  très  abondants,  longs  de  30 
à  33  [i,  assez  grêles  (moins  de  2  ^  d'épaisseur)  mais  avec  une 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  469 

petite  dilatation  médiane  qui  ne  manque  jamais,  et  qui  n'a  été 
observée  chez  aucune  des  Oceanapia  à  sigmates  décrites  jus- 
qu'ici (0.  robusta  Bow.,  0.  mollis  Dendy  et  0.  fragilis  Tops.). 

Oceanapia  fragilis  n.  sp. 
PL  XIX,  fig.  17. 

Un  spécimen,  en  deux  fragments. 

C'est  une  Eponge  massive,  longue  de  6  centimètres,  large  de 
23  mm.,  haute  de  20,  pourvue,  du  côté  supérieur  seulement, 
d'une  vingtaine  de  fistules  de  2  à  5  mm.  de  diamètre,  toutes 
brisées,  quelquefois  dès  leur  base  ;  quelques-unes,  recueillies  à 
part,  atteignaient,  quoique  incomplètes,  une  hauteur  de  plus  de 
2  centimètres. 

En  dessous,  elle  n'est  intacte  que  sur  la  moitié  de  son  étendue 
et  revêtue  dans  cette  portion  d'une  peau  semblable  à  celle  de  la 
face  supérieure,  de  sorte  qu'on  ne  peut  dire  si  elle  était  attachée 
au  moins  par  un  bord  ou  entièrement  libre. 

La  texture  est  très  délicate,  compressible  et  fort  cassante.  La 
couleur  dans  l'alcool  est  gris  jaunâtre.  L'ectosome  se  réduit  à 
une  pellicule  extrêmement  mince,  partout  absolument  lisse  ;  les 
fistules  qui  le  prolongent  ont  de  même  des  parois  papyracées, 
molles,  transparentes.  Les  oxes  s'y  disposent  en  deux  séries  : 
l'une,  superficielle,  où  tous  s'orientent  dans  une  même  direction 
en  se  serrant  d'assez  près  les  uns  contre  les  autres  ;  l'autre,  plus 
profonde,  où  ils  se  groupent  par  paquets  plus  ou  moins  compacts, 
espacés,  tangentiels  aussi,  mais  croisant  à  angle  presque  droit 
le  revêtement  spiculeux  externe.  Le  choanosome  est  charnu  et 
soutenu  par  un  réseau  de  fibres  polyspiculées,  blanches,  sans 
spongine,  assez  grêles,  mais  très  distinctes. 

Spéculation.  —  Mégasclères  :  1.  Oxes,  tous  de  même  forme, 
et  sensiblement  de  même  taille  ;  ils  sont  peu  courbés  et  leurs 
pointes  ne  se  dessinent  qu'à  une  distance  des  extrémités  égale  à 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1897.  31 


470  E.    TOPSENT. 

environ  un  diamètre  de  leur  tige;  longueur  280  |x  ;  épaisseur 
9  p.',  sans  diminution  appréciable  du  centre  à  l'origine  des  pointes. 

IL  Microsclères  :  2.  Sigmates,  très  peu  nombreux  et  de 
petite  taille,  longs  seulement  de  18  ^  épars. 

Bien  que  de  configuration  différente  du  spécimen  type  de 
Rhizochalina  pellucida  Ridley  (îles  Mascareignes),  l'Éponge  en 
question  lui  ressemble  beaucoup  par  sa  consistance  délicate  et 
fragile,  sa  semitransparence,  sa  surface  glabre,  la  simplicité  de 
ses  fistules,  la  minceur  de  son  ectosome  et  la  structure  fibreuse 
de  sa  charpente  choanosomique.  C'est  par  sa  spiculation  qu'elle 
s'en  écarte.  Ses  oxes,  en  effet,  ne  sont  point  progressivement 
atténués  en  pointe  à  partir  du  milieu  de  la  tige,  et  ce  caractère 
me  paraît  de  nature  à  empêcher  toute  identification  ;  il  a  cer- 
tainement plus  d'importance  que  la  présence  des  sigmates  chez 
Oceanapia  fragilis,  en  si  petit  nombre,  d'ailleurs,  que  Ridley 
a  bien  pu  ne  pas  en  tenir  compte,  s'ils  existent  aussi  chez  0. 
pellucida. 

Oceanapia  fragilis  a  encore  beaucoup  d'affinités  avec  0.  mol- 
lis Dendy  (Port-Phillip  Heads)  ;  mais,  chez  cette  dernière,  outre 
que  les  fistules  restent  rudimentaires,  ce  qui  pourrait,  après 
tout,  passer  pour  un  caractère  individuel,  la  charpente  choano- 
somique forme  un  réseau  lâche  et  presque  unispiculé  d'oxes  gra- 
duellement pointus  à  partir  de  leur  milieu  ;  enfin,  les  sigmates 
abondent. 

Gelliodes  fibulata  Ridley. 

Plusieurs  beaux  spécimens,  dans  l'alcool  ou  desséchés. 
Distribution.  —  Détroit  de  Torrès  ;  détroit  de  Bass  ?;  Amboine. 

Gellius  toxius  n.  sp. 

Sur  une  vingtaine  d'espèces  connues  du  genre  Gellius,  il  n'en 
était  pas,  à  ma  connaissance,  une  seule  jusqu'ici  qui  ne  possédât 
que  des  toxes  en  fait  de  microsclères.  Ridley  et  Dendy  ont  en 


SPONGIAIRES    DE   LA   BAIE    d'aMBOINE.  471 

effet  constaté  que  Gellius  angulatus  Bowerbank  avait  été  décrit 
par  son  auteur  d'une  façon  incomplète. 

Gellius  toxius  a  pour  type  un  petit  spécimen  blanchâtre  et 
peu  consistant,  en  plaque  longue  de  10  mm.,  épaisse  de  2,  sur 
un  polypier.  La  surface,  lisse  en  apparence,  est  en  réalité  très 
finement  hispide.  Les  pores  s'aperçoivent  à  travers  l'ectosome. 
La  charpente  est  réticulée,  unispiculée,  à  faibles  liens  de  spon- 
gine  aux  entrecroisements  des  spicules,  nullement  comparable 
en  un  mot  à  celle  des  Toxochalïna. 

Spiculation.  -  I.  Mégasclères  :  1.  Oxes,  à  pointes  acérées, 
courtes,  ne  se  dessinant  qu'à  une  distance  des  extrémités  égale 
à  un  diamètre  et  demi  de  la  tige;  longueur  180  fx,  épaisseur 
9  [t.  Il  en  existe  une  assez  forte  proportion  de  plus  grêles,  épars 
dans  la  chair  et  dans  l'ectosome. 

II.  Microsclères  :  2.  Toxes  à  courbure  douce,  arrondie,  et 
à  pointes  récurvées.  Ils  sont  très  nombreux,  mais  de  taille  iné- 
gale ;  en  moyenne,  ils  mesurent  50  ^  d'envergure  et  2  jj,  d'épais- 
seur ;  les  plus  forts  atteignent  90  n  de  longueur  sur  3  y*  d'épais- 
seur au  centre. 

Gellius  Couchi  Bowerbank. 

PI.  XVIII,  fig.  12. 

En  comparant  ia  spiculation  de  Gellius  Couchi  et  de  G.  fibu- 
latus,  on  voit  que  les  oxes  de  la  première,  un  peu  plus  longs, 
sont  notablement  plus  épais  que  ceux  de  la  seconde,  et  que  les 
sigmates  de  la  seconde  sont,  en  général,  plus  grands  et  plus  épais 
que  ceux  de  la  première. 

Mesures  des  spicules  relevées  sur  huit  spécimens  d'Amboine  : 
oxes,  250  à  270^  sur  12  à  13  ;  sigmates,  16-18  [a  sur  1  [a. 

Gellius  glaberrimus  n.  sp. 

Quatre  spécimens  blanchâtres,  massifs, sessiles,  lisses,  friables, 
à  squelette  réticulé,  à  oscules  rares  et  assez  larges. 


472  E.    TOPSENT. 

Oxes  plus  ou  moins  courbés,  s'atténuant  en  pointes  acéréesr 
longs  de  330  [x,  épais  de  16.  Sigmates  très  nombreux,  en  forme 
de  C,  longs  de  27  à  30^,  épais  de  2  y.. 

Cette  espèce,  voisine  de  Gellius  CoucJd,  s'en  distingue  à  la. 
fois  par  son  aspect  et  par  les  dimensions  bien  supérieures  de  ses 
spicules. 

Gellius  Mspidulus  n.  sp. 

Nombreux  petits  fragments,  gris,  lobés,  allongés,  assez  fermes, 
cassants.  Surface  toute  couverte  de  petites  pointes  correspon- 
dant aux  terminaisons  des  lignes  primaires  du  squelette.  Char- 
pente réticulée  :  lignes  primaires  bispiculées  ;  lignes  secondaires 
unispiculées,  avec  liens  de  spongine  à  leurs  entrecroisements. 
Pas  d'oscules  visibles. 

Oxes  robustes,  plus  ou  moins  courbés,  à  pointes  souvent 
émoussées  ou  même  tronquées,  longs  de  550  |a,  épais  de  27. 

Sigmates  très  nombreux,  en  forme  de  C,  longs  de  23  [x,  épais 
de  près  de  2  jx. 

Gellius  Mspidulus  est  caractérisé  par  son  aspect  frisé  et  par 
la  vigueur  de  ses  oxes.  Il  s'écarte  encore  plus  que  le  précédent 
de  Gellius  Couchi  et  ne  peut  pas  être  davantage  rapproché  de 
G.  varias. 

Pellina  intégra  n.  sp. 
PI.  XIX,  fig.  14  et  45. 

Eponge  blanche,  dressée,  rameuse,  s'organisant  au  contact  de 
ses  supports  de  telle  façon  qu'on  peut  l'en  détacher  sans  la 
moindre  déchirure.  Surface  glabre  et  luisante.  Consistance 
ferme,  incompressible,  due  surtout  à  la  nature  de  l'ectosome. 
Celui-ci  est  coriace,  résistant,  soutenu  par  un  réseau  cependant 
unispiculé  mais  renforcé  par  de  forts  liens  de  spongine.  La  base 
de  l'Éponge  offre  la  même  constitution  que  lui  et  possède  la 
même  solidité,   ce  qui  explique  qu'on  puisse  l'obtenir  intacte. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  473 

Charpente  du  choanosome  réticulée,  assez  confuse,  les  lignes 
primaires  ordinairement  bi-  ou  trispiculées,  les  lignes  secon- 
daires unispiculées,  les  unes  et  les  autres  pauvres  en  spongine. 
Le  choanosome  est  bien  plus  mou  que  l'ectosome. 

L'ectosome  est  transparent  et  laisse  apercevoir  sous  lui  les 
pores,  comme  de  petites  taches,  sombres.  Les  oscules  sont  larges 
et  s'ouvrent  vers  l'extrémité  des  rameaux. 

Simulation.  —  Oxes  courbés  à  pointes  très  acérées  assez 
longues  ;  dimensions  :  170  à  180  ^  sur  8  à  12. 

Trois  spécimens  ont  été  recueillis,  tous  de  petite  taille,  le 
plus  grand  n'atteignant  pas  30  mm.  de  hauteur. 

Epais  et  noueux,  rétrécis  au  sommet  et  percés  d'un  oscule 
terminal  ou  subterminal  de  2  mm.  de  diamètre,  leurs  rameaux 
diffèrent  complètement  des  fistules  des  Oceanapia.  Mais  l'ecto- 
some se  présente  avec  des  caractères  tels  que  ces  Eponges 
paraissent  se  rattacher  au  genre  Peîlina  plutôt  qu'au  genre 
Reniera . 

Reniera  fistulosa  Bowerbank. 

1866.   Isodictya  fistulosa,  Bowerbank  (1,  vol.  II,  p.  299). 
1870.   Reniera  fistulosa  (Bow.),  0.  Schmidt  (22,  p.  76). 

Plusieurs  fragments,  surtout  des  fistules,  sur  des  Dendro- 
phyllies  prises  au  faubert. 

Il  s'agit  bien  de  l'espèce  si  commune  sur  nos  côtes  de  France. 
Les  fistules  ectosomiques,  toutes  blanches,  longues  de  1  à  3 
centimètres,  ont  la  structure  que  j'ai  décrite  en  1887  (26, 
p.  106),  avec,  éparses  dans  le  réseau  spiculeux,  les  grosses 
cellules  sphéruleuses  ou  rosettes  qui  m'avaient  autrefois  frappé. 

Le  choanosome  a  conservé  dans  l'alcool  sa  coloration  brun 
clair. 

Les  oxes  eux-mêmes  possèdent  leurs  dimensions  habituelles  ; 
ceux  du  choanosome  atteignent  140^  de  longueur  sur  6  à  7p 
d'épaisseur  ;  ceux  des  fistules  demeurent  un  peu  plus  courts  et 
plus  faibles,  quelques-uns  se  montrant  même  linéaires. 


474  E.   TOPSENT. 

Après  avoir  recueilli  Reniera  fistulosa  en  abondance  sur  no- 
tre littoral  de  la  Manche,  j'avais  noté  sa  présence  dans  la 
Méditerranée  (Banyuls  et  golfe  de  Gabès),  aux  Açores  (San 
Miguel)  et  dans  le  golfe  du  Mexique  (banc  de  Campêche)  ;  de 
sorte  que  je  ne  fus  pas  très  surpris  de  la  rencontrer  dans  un  lot 
d'Épongés  de  provenance  aussi  lointaine. 

Reniera  rosea  Bowerbank. 

Fragments. 

Distribution.  —  Manche;  îles  Amirantes;  îles  Kerguelen; 
Amboine. 

Reniera  camerata  Ridley. 

Un  joli  spécimen  en  forme  de  plaque  sans  support,  haute  de 
40  mm.,  large  de  35,  épaisse  de  10  à  12  sur  l'un  des  bords, 
s'amincissant  vers  l'autre  jusqu'à  ne  mesurer  pas  plus  de  1  mm. 
d'épaisseur. 

Cette  plaque,  ferme  mais  friable,  se  replie  un  peu  sur  elle- 
même.  Ses  deux  faces  se  montrent  dissemblables  :  l'interne r 
d'aspect  spongieux,  toute  piquetée  de  pores  inhalants;  l'externe, 
jaune,  coriace,  dense,  glabre,  se  perce  de  quelques  trous  larges 
qui  conduisent  dans  des  chambres  spacieuses  occupant  toute  la 
portion  la  plus  renflée  de  l'Éponge.  Ces  chambres  se  prolongent, 
d'ailleurs,  dans  la  portion  amincie  du  corps  en  canaux  qui  vont 
aboutir  sur  son  bord  tranchant  à  des  oscules  de  1  mm.  de 
diamètre. 

Les  spicules,  oxes  légèrement  courbés,  à  pointes  assez  brèves, 
sont  seulement  un  peu  plus  courts  que  dans  les  spécimens 
décrits  par  Ridley  (19,  p.  605);  ils  ont  pour  dimensions:  150 
à  160  p  au  lieu  de  180^  de  longueur,  sur  7  p.  d'épaisseur. 

Distribution .  —  Iles  Séchelles  ;  îles  Amirantes  ;  Amboine. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  475 

Beniera  cribriformis  Risley. 
PI.  XVIII,  fig.  10. 

Plusieurs  spécimens  ou  fragments,  dont  le  plus  beau  (fig.  10) 
mesure  quatre  centimètres  de  longueur  et  porte  une  quarantaine 
d'oscules. 

Les  oxes  ont  des  dimensions  un  peu  plus  faibles  que  ceux  du 
type  (19,  p.  606),  soit  150  à  155  ^  de  long,  sur  5  à  6  de  large. 
Tout  ce  qu'a  dit  Ridley  à  propos  des  pointes  de  ces  spicules 
s'applique  fort  bien  à  eux,  mais  le  nombre  des  strongyles  reste, 
somme  toute,  assez  restreint. 

Ce  sont  surtout  les  caractères  extérieurs  qui  témoignent  de 
l'identité  spécifique  de  ces  Éponges.  Ils  sont  en  effet  très  curieux. 

Tous  les  spécimens  se  montrent  étendus,  minces  (0  mm,  5  à 
2  mm,  5  d'épaisseur),  enroulés  en-dessous  comme  s'ils  avaient 
vécu  autour  d'un  support  arrondi,  sans  y  adhérer,  sauf,  sans 
doute,  par  leurs  -bords  et,  par  suite,  sans  en  garder  l'empreinte 
sur  leur  face  inférieure. 

Tous  ont  une  face  externe,  absolument  plane  et  lisse,  semi- 
coriace,  percée  de  nombreux  oscules  ronds,  nullement  surélevés, 
larges  de  Omm,  3  à  1  mm,  5,  presque  équidistants  ;  par  en- 
dessous,  la  texture  apparaît  plus  spongieuse  et  l'on  y  distingue 
fort  bien,  comme  de  petites  taches  sombres,  par  transparence 
de  l'ectosome  très  mince,  les  pores,  semblables  à  ceux  de 
Beniera  simulans  et  de  tant  d'autres  Beniera. 

La  couleur  est  presque  blanche  ;  la  consistance  est  assez 
souple  et  fragile. 

Distribution.  —  Iles  Séchelles;  Amboine. 

Beniera  pulvinar  n.  sp. 

Éponge  grise,  revêtante,  étendue,  mince  (1  mm.  d'épaisseur), 
très  friable,  sans  oscules  bien  nets  ;  surface  lisse,  parsemée  de 
pores  punctiformes. 


476  E.   TOPSENT. 

Squelette  réticulé,  unispiculé,  à  faibles  liens  de  spongine 
incolore. 

Oxes  courbés,  robustes,  peu  pointus,  de  dimensions  assez 
inégales,  variant  de  300^  sur  17  à  415  ^  sur  14. 

L'unique  spécimen  forme,  sur  une  grande  étendue  (50  mm. 
de  longueur  sur  20  à  30  de  largeur)  une  croûte  uniforme  à  la 
surface  d'une  Hircinia. 

Petrosia  dura  Nardo. 

Un  grand  échantillon  desséché,  brun,  subcylindrique,  long 
de  35  cent.,  avec  de  gros  oscules  en  série  sur  un  côté. 

Un  fragment  de  gros  échantillon,  conservé  dans  l'alcool. 

Ils  sont  bien  reconnaissables  à  leurs  caractères  extérieurs 
(couleur,  consistance,  distribution  des  larges  oscules)  ainsi  qu'à 
leur  structure.  Je  les  trouve  sous  tous  rapports  identiques  aux 
nombreux  spécimens  provenant  de  la  Méditerranée  que  j'ai  eu 
l'occasion  d'examiner. 

Les  oxes  atteignent  270  ,u  de  longueur  sur  22  p.  d'épaisseur; 
leurs  pointes  sont  généralement  émoussées  ;  ils  passent  souvent 
à  l'état  de  strongyles  purs.  Il  existe,  surtout  dans  les  régions 
superficielles,  une  forte  proportion  de  microstrongyles  courbes, 
de  taille  fort  réduite,  jusqu'à  40^  sur  6. 

Distribution.  —  Méditerranée;  Amboine. 

Petrosia  similis  var.  compacta  Ridley  et  Dendy. 

Trois  fragments. 

Distribution.  —  Iles  Philippines  ;  Amboine. 

Petrosia  sp. 

Cette  Petrosia  est  intéressante  par  sa  couleur  et  sa  spiculation; 
malheureusement,  il  n'y  en  a  dans  la  collection  qu'un  fragment, 
trop  petit  pour  servir  de  type  à  une  espèce. 


SPONGIAIRES   DE    LA   BAIE   D'AMBOINE.  477 

Le  spécimen,  basé  sur  un  polypier,  mesure,  en  effet,  seule- 
ment 15  mm.  sur  10  de  largeur  et  5  d'épaisseur.  Il  est  massif, 
très  ferme  et  lisse  ;  blanc  sale  dans  la  profondeur,  il  se  colore  en 
vert  noir  à  la  surface. 

Un  réseau  irrégulier,  assez  dense,  constitue  sa  charpente 
squelettique. 

Les  spicules,  d'une  seule  sorte,  sont  des  oxes  assez  grands  et 
forts,  légèrement  courbés,  invariablement  transformés  en  stron- 
gyles  par  perte  de  leurs  pointes,  les  extrémités  arrondies  restant 
simplement  un  peu  plus  minces  que  la  portion  médiane  de  la 
tige.  Dimensions:  320  (u  de  longueur  sur  18^  d'épaisseur. 

Halicliondria  panicea  Pallas. 

Plusieurs  spécimens,  de  configuration  diverse,  de  cette 
Eponge  cosmopolite.  Les  oxes  y  sont  plus  forts  que  dans  la 
plupart  des  individus  qui  vivent  sur  nos  côtes.  RiDLEYet  Dendy 
ont  montré  (20,  p.  2)  la  fréquence  de  cette  variation  chez  les 
Halicliondria  panicea  de  l'Océan  Indien  et  des  côtes  d'Australie. 

Halichondria  cavernosa  n.  sp. 

PI.  XIX,  fig.  16. 

Un  spécimen  paraissant  entier  et  semblant  n'avoir  pas  eu  de 
support. 

Forme  allongée;  longueur  35  mm.,  largeur  10  mm.,  hauteur 
5  à  7  mm.  Surface  finement  hispide.  Consistance  assez  ferme 
mais  compressible.  Couleur  violacée,  probablement  à  cause  du 
séjour  de  l'échantillon  dans  un  bocal  d'alcool  ayant  contenu  des 
lotrochota . 

Face  inférieure  égale,  continue,  imperforée;  face  supérieure 
anfractueuse  donnant  accès  dans  un  système  de  cavités  internes 
à  parois  minces  communiquant  entre  elles  par  des  pertuis  étroits 
et  arrondis. 


478  E.    TOPSENT. 

Ectosome  représenté  par  une  mince  pellicule  brillante 
dépourvue  de  spicules. 

Enchevêtrés  sans  ordre  dans  le  choanosome,  les  spicules  sont 
de  grands  oxes,  fusiformes,  acérés,  légèrement  courbés,  de  taille 
assez  inégale,  atteignant  1  mm.  et  plus  de  longueur  et  17  ^ 
d'épaisseur  au  centre  ;  souvent  leurs  pointes  s'émoussent  ou  se 
froncent  et  tendent  à  s'atrophier. 

Par  ses  lacunes  et  par  ses  mégasclères,  cette  Eponge  offre 
une  certaine  ressemblance  avec  Y Halichondria  sp.  ?  des  îles 
Philippines  dont  Ridley  et  Dendy  ont  tracé  la  description 
(20,  p.  8)  et  qui,  comme  elle,  paraît  avoir  vécu  sans  attache, 
dans  des  eaux  peu  profondes. 

Chalinula  Montagui  Fleming. 

188^.  Reniera  sp.?  Ridley  (19,  p.  410). 

Deux  échantillons,  mous,  fragiles,  creux,  dressés  ;  l'un,  jau- 
nâtre, comprimé  et  rameux,  grêle,  haut  de  50  mm.,  l'autre,  plus 
gris,  cylindrique,  fistuleux,  mesurant  45  mm.  de  hauteur  et 
1 0  mm.  de  diamètre. 

Leur  mollesse,  leurs  cellules  sphéruleuses  en  files  avec  liga- 
ment élastique,  leurs  lignes  squelettiques  unispiculées,  leur  oxes 
courts  et  relativement  gros,  à  pointes  brèves  et  acérées,  me  les 
font  déterminer  comme  des  Chalinula  Montagui.  Les  spicules 
sont  cependant  un  peu  plus  petits  que  d'ordinaire,  1 10  a  de  lon- 
gueur sur  6  p  d'épaisseur,  mais  nous  savons  l'espèce  sujette  à 
des  variations. 

Les  oxes  se  montrent  souvent  tronqués  à  l'un  des  bouts  ou 
aux  deux  extrémités  à  la  fois,  comme  cela  s'observe  si  fréquem- 
ment sur  les  spécimens  de  la  Manche  et  comme  cela  était  de 
règle  dans  les  individus  pour  lesquels  Bowerbank  avait  créé 
l'espèce  Isodictya  varians. 

Il  n'est  pas  douteux  pour  moi  que  ces  Eponges  soient  de 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  479 

même  espèce  que  celle  de  Port-Darwin,  Reniera  sp.,  décrite 
par  Ridley. 

Distribution  —  Europe  occidentale;  Port  Darwin;  Amboine. 

Spinosella  confœderata  Ridley. 
Pi.  XIX,  lig.  20. 

1884.   Tuba  confœderata,  Ridley  (19,  p.  400). 

1887.   Siphonochalina  confœderata,  Lendenfeld  (15,  p.  803). 

Deux  spécimens,  dont  l'un  formé  de  deux  tubes  unis  par  la 
base.  Les  longs  conules  dont  se  hérisse  sa  surface  1  engagent  à 
rapporter  cette  espèce  au  genre  Spinosella  Vosmaer. 

Les  oxes  m'ont  présenté  les  dimensions  suivantes  :  100-110  y. 
de  longueur  sur  3-5  ^  d'épaisseur. 

Quoique  peu  charnue,  l'Éponge  n'en  possède  pas  moins  du 
tissu  conjonctif  assez  développé,  représenté  par  de  longues 
chaînes  de  cellules  sphéruleuses  qui  sécrètent  chacune  un  petit 
ligament  élastique.  J'ai  déjà  fait  remarquer  ailleurs  (33)  que  ce 
type  de  tissu  est  le  plus  répandu  chez  les  Chalininœ. 

Distribution.  —  Australie  occidentale  ;  détroit  de  Torrès  ; 
Amboine. 

Spinosella  melior  Ridley  et  Dendy. 

1886.  Dasychalina  melior,  Ridley  et  Dendy  (A.  N.  H.,  vol.  XVIII). 

1887.  Pachychalina  melior,  Ridley  et  Dendy  (20,  p.  20). 

Bien  que  ses  conules,  nombreux  encore,  soient  moins  hauts,  et 
malgré  sa  structure  plus  dense  et  sa  consistance  plus  ferme, 
cette  Éponge  doit  aussi  prendre  rang  parmi  les  Spinosella. 

Je  n'en  ai  vu  que  deux  fragments,  provenant  peut-être  d'un 
même  individu.  L'un  d'eux,  digitiforme,  épais  de  12  à  15  mm., 
est  percé  à  son  sommet  d'un  oscule  large  (5  mm.)  et  profond; 
par  ce  caractère,  il  diffère  un  peu  des  deux  spécimens  types,  où 
les  oscules,  plus  étroits,  sont  dispersés. 

1  Voir  la  photographie  publiée  par  Lendenfeld  (l.  c,  pi.  XXV.  fig.  60). 


480  E.    TOPSENT. 

Par  leurs  dimensions,  les  oxes  confirment  davantage  l'exac- 
titude de  ma  détermination  ;  j'ai  noté  sur  eux  :  175  à  180  \l  de 
longueur  sur  8  à  9  ^  d'épaisseur. 

Distribution.  —  Iles  Philippines;  Amboine. 

Pachychalina  Joubini  n.  sp. 

PI.  XIX,  fig.  19. 

Éponge  dressée,  droite  et  haute,  composée  de  rameaux  pleins, 
épais,  inégaux  et  informes,  concrescents  entre  eux  et  couverts 
de  puissants  conules.  Forme  générale,  par  conséquent  allongée, 
fort  irrégulière,  étrangement  hispide.  Couleur  jaune  ou  brun 
très  clair  dans  l'alcool.  Consistance  ferme,  compressible,  flexible. 
Surface  revêtue  d'une  membrane  très  mince,  transparente,  unie, 
suivant  les  points,  ou  traversée  par  les  terminaisons  des  fibres 
spiculeuses.  Pas  d'oscules  visibles.  L'entrelacement  des  rameaux 
ménage  sur  la  longueur  de  l'Éponge  et  à  son  sommet  des  anfrac- 
tuosités  profondes,  sans  la  moindre  homologie  avec  le  tube 
cloacal  des  Spinosella.  Conules  robustes,  coniques,  longs  de  2  à 
8  mm.,  ép.ùs  de  1  à  4  mm.  à  la  base,  pointus,  avec  extrémité 
fréquemment  bifide.  Fibres  squelettiques  réticulées,  solides,  poly- 
spiculées,  riches  en  spongine,  épaisses  de  50  à  110  ^.  Spicules: 
oxes,  légèrement  courbés,  à  pointes  acérées  coniques,  à  tige 
épaisse  jusqu'à  peu  de  distance  des  extrémités  ;  dimensions, 
120  [j.  sur  7  ;  il  arrive  assez  fréquemment  que  l'une  des  pointes 
s'émousse  ;  quelques  oxes  passent  même  à  l'état  de  strongyles. 

J'ai  le  plaisir  de  dédier  cette  jolie  Chalinide  à  mon  ami 
M.  le  Dr  L.  Joubin,  le  distingué  professeur  de  zoologie  de  la 
Faculté  des  Sciences  de  Rennes,  dont  cette  Revue  a  récemment 
publié  une  étude  sur  les  Céphalopodes  d'Amboine,  recueillis 
par  MM.  Bedot  et  Pictet. 

La  collection  contient  trois  spécimens  de  Pachychalina  Joubini: 
l'un,  qui  a  été  figuré  pi.  XIX,  haut  de  95  mm.,  épais  de  25  envi- 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  481 

ron;  un  autre,  haut  de  65  mm.  et  large  aussi  à  peu  près  de 
25  mm.;  un  troisième,  à  l'état  de  fragment  haut  de  35  mm., 
aussi  épais  que  les  précédents,  mais  avec  des  conules  émoussés; 
ce  dernier  a  pris  une  teinte  rouge  dans  le  bocal  où  il  avait  été 
plongé  avec  des  Iotrochota. 

Pachyclialina  lobata  Ridley. 

PI.  XIX,   fig.  18. 

1884.   Pachyclialina  lobata  Esper?  var.,  Ridley.  (19.  p.  404). 

1887.  Chalinissa  oblata,  Lendenfeld  (15,  p.  774). 

Deux  spécimens,  brun  clair. 

Distribution.  —  Australie  septentrionale  (Port-Darwin)  ; 
Amboine. 

Cacochalina  mollis  n.  sp. 

C'est  une  Éponge  massive,  très  molle,  longue  de  50  mm., 
large  de  30,  haute  de  10,  sans  support,  pourvue  sur  une  face 
de  deux  oscules  déprimés,  de  2  mm.  de  diamètre.  Une  partie  du 
spécimen  est  jaunâtre  ;  le  reste  a  pris  dans  l'alcool  une  teinte 
rose  ou  violacée  aux  dépens  d'Iotrochota  conservées  dans  le 
même  bocal  et  qui  ont  déteint.  Surface  irrégulière,  crevassée, 
frisée,  le  réseau  de  fibres  la  dépassant  longuement  presque 
partout.  Fibres  polyspiculées,  pauvres  en  spongine,  flexibles, 
épaisses  de  100  ;x,  disposées  en  un  réseau  à  mailles  très  lâches. 
Oxes  peu  courbés,  à  pointes  assez  courtes  et  acérées  ;  dimen- 
sions :  210  {a  sur  7. 

Clialina  similis  n.  sp. 

Trois  spécimens. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  Chalina  limbata  et  à 
G.  finitima  par  sa  couleur  pâle,  sa  texture  fibreuse,  sa  consis- 
tance compressible,    souple    et    élastique.   Comme    elles,  elle 


482  E.    TOPSENT. 

possède  un  tissu  conjonctif  formé  de  files  de  cellules  sphéruleuses 
qui  produisent  chacune  un  ligament  élastique.  Sa  charpente  se 
dispose  en  réseau  à  mailles  rectangulaires  et  larges.  Ses  fibres 
sont  surtout  composées  de  spongine;  les  primaires,  uni,  bi  ou 
trispiculées,  ont  60  [a  de  diamètre,  les  secondaires,  unispiculées, 
en  mesurent  16  à  40. 

A  en  juger  par  deux  des  spécimens  de  la  collection,  Clialina 
similis  a  plus  de  tendance  que  C.  limbata  à  devenir  massive. 
L'un  d'eux,  dressé  sur  le  support,  est  cylindrique,  haut  de 
18  mm.,  avec  6-8  mm.  de  diamètre.  La  surface  est  lisse;  les 
oscilles,  larges,  simples  ou  composés,  s'ouvrent  au  sommet  des 
lobes.  Je  n'ai  pas  découvert  de  gemmules  à  la  base. 

C'est  par  les  dimensions  de  ses  spicules,  surtout  par  leur 
épaisseur,  que  Chalina  similis  se  distingue  le  mieux  des  espèces 
précitées.  Ses  oxes,  presque  droits,  à  pointes  acérées  courtes, 
mesurent,  en  effet,  4^  d'épaisseur  pour  une  longueur  de  80  ^ 
seulement. 

Hircinia  variabilis  var.  dendroides  0.  Schmidt. 

Plusieurs  spécimens. 

Distribution.  —  Méditerranée  ;  îles  Mascareignes  ;  côtes 
d'Australie  et  de  Nouvelle-Guinée  ;  Amboine. 

Hircinia  sp. 
Trois  morceaux  massifs,  indéterminables. 

Spongelia  fragilis,  Schmidt  var. 

Un  petit  spécimen  encroûtant,  probablement  de  la  variété 
irregularis. 

Dysideopsis  palmata  n.  sp. 
PI.  XX,  fig.  25. 

Éponge  dressée,  aplatie,  mince,  découpée  sur  son  bord  supé- 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE   d'aMBOINE.  483 

rieur  en  digitations  obtuses,  comprimées,  inégales.  Surface 
couverte  de  très  petits  conules  serrés,  lisse  dans  les  intervalles. 
Couleur  blanche.  Consistance  ferme,  souple,  un  peu  élastique. 
Orifices  invisibles. 

L'unique  spécimen  recueilli,  incomplet  par  le  bas,  est  un  peu 
enroulé  sur  lui-même  ;  il  est  large  de  30  mm.  à  la  base  et  se 
découpe  vers  le  haut  en  cinq  digitations  plates,  obtuses,  longues 
de  3  à  15  mm.,  larges  de  2  à  6  mm.  Son  épaisseur,  partout  la 
même,  est  seulement  de  1  mm,  5.  On  ne  voit  d'oscules  ni  sur 
ses  bords,  ni  sur  ses  deux  faces.  Les  pores  eux-mêmes,  de  30  à 
50  «a  de  diamètre,  restent  invisibles  à  l'œil  nu.  Les  conules,  très 
nombreux  et  répandus  sur  toute  la  surface,  ne  dépassent  pas 
0mm,2  de  hauteur;  ils  sont  distants  les  uns  des  autres  de  0mm,5. 
L'ectosome  est  couvert  de  corps  étrangers,  grains  de  sable  et 
spicules  divers.  Les  fibres  sont  blanches,  cassantes,  épaisses  de 
50  à  200  p.,  réticulées,  et  chargées  partout  de  corps  étrangers, 
autour  desquels  la  spongine  déborde  fort  peu. 

Une  Algue  cyanophycée,  semblable  à  une  Oscillaire  est 
répandue  dans  toutes  les  régions  du  corps. 

PhylJospongia  foUascens  Pallas. 

Un  spécimen. 

Distribution.  —  Afrique  orientale  ;  Océanie. 

Stelospongia  sp. 

Fragments,  appartenant  peut-être  à  plusieurs  espèces,  mais 
informes,  petits  et  indéterminables. 

?  Euspongia  septosa  Lamarck. 

Les  Éponges  que  je  rapporte  à  cette  espèce  sont  des  plaques 
bien  plus  étendues  que  celles  du  détroit  de  Torrès  décrites  par 


484  E.    TOPSENT. 

Kidley  (19,  p.  381).  Il  serait  bon  qu'un  spécialiste,  mieux 
documenté  que  moi  en  ce  qui  a  trait  aux  Eponges  cornées,  en 
reprît  l'étude,  car  je  ne  suis  pas  sans  concevoir  des  doutes  au 
sujet  de  l'exactitude  de  ma  détermination. 

Euspongia  irregularis  var.  molUor  0.  Schmidt. 

Plusieurs  spécimens  desséchés  et  un  autre  conservé  dans 
l'alcool. 

Distribution.  —  Méditerranée;  Océan  Indien;  détroit  de 
Torrès  ;  Amboine. 


SPONGIAIRES   DE   LA   BAIE    d'aMBOINE.  485 


INDEX  BIBLIOGRAPHIQUE 


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S.  Challenger,  Zoology,  vol.  XX,  Edinburgh,  1887). 

21.  Schmidt  (0.).  —  Die  Spongien  des  adriatischen  Meeres,  Leipzig,  1862. 

22.  Schmidt  (0.).  —  Grundzùge  einer  Spongien-Fawna  des  atlantiscfien  Ge- 

bietes, Leipzig,  1870. 

23.  Schulze  (F.-E.).  —  Untersuchungen  iiber  den  Bau  und  die  EâiUvicklung 

der  Spongien,  IX,  Die  Plakiniden  {Zeitschrift  fur  wissenschaftliche  Zoo- 
logie, vol.  XXXIV,  p.  407,  pi.  XX-XXII,  Leipzig,  1880). 

24.  Sollas  (W.-J.).  —  On  two  new  and  remarlzable  species  of  Cliona  (Annals 

and  Magazine  of  Natural  History  (sér.  5),  vol.  I,  p.  54,  1878). 

25.  Sollas  (W.-J.).  —  Report  on  the  Tetractinellidae  collected  by  H.  M.  S. 

«  Challenger  »  during  the  years  1873-76  {The  Voyage  of  H.  M.  S.  Chal- 
lenger, Zoology,  vol.  XXV,  Edinburgh,  1888). 

26.  Topsent  (E.).  —  Contribution  à  V étude  des  Glionides  (Arch.  de  Zool.  exp. 

et  gén.  (sér.  2),  vol,  obis,  1887) 

27.  Topsent  (E.).  —   Quelques  Spongiaires   du   banc  de    Campêche   et   de  la 

Pointe-à-Pître  (Mémoires  de  la  Société  zoologique  de  France,  vol.  II, 
p.  30,  Paris,  1889). 

28.  Topsent  (E.).  —  Éponges  de  la  Manche  [Mémoires  de  la  Société  zoologique 

de  France,  vol.  III,  p.  195,  Paris,  1890). 

29.  Topsent  (E.).  —  Voyage  de  la  Goélette  Melita  aux  Canaries  et  au  Sénégal, 

1889-1890,  Spongiaires  (Mémoires  de  la  Société  zoologique  de  Franee, 
vol.  IV,  p.  11,  pi.  II,  Paris,  1891). 

30.  Topsent  (E.).  -     Contribution  à  ï étude  des  Spongiaires  de  l'Atlantique 

Nord  (Résultats  des  campagnes  scientifiqties  du  yacht  l'Hirondelle,  fasc. 
II,  Monaco,  1892). 


SPONGIAIRES    DE    LA    BAIE    d'aMBOINE.  487 

31 .  Topsent  (E.).  —  Diagnoses  d'Épongés  nouvelles  de  la  Méditerranée  et  plus 

particulièrement  de  Banyuls  (Arch.  de  Zool.  exp.  et  gén.  (sér.  2),  vol.  X. 
Notes  et  Revue,  p.  XVII,  1892). 

32.  Topsent  (E.).  —  Éponges  de  la  Mer  Bouge  (Mémoires  de  la  Société  zoolo- 

gique de  France,  vol.  V,  p.  21,  Paris,  1892). 

33.  Topsent  (E.).    —    Contribution  à  l'histologie  des  Spongiaires  (Comptes- 

rendus  des  séances  de  l'Académie  des  sciences,  Paris.  25  septembre  1893). 

34.  Topsent  (E.).  —  Étude  sur  la  faune  des  Spongiaires  du  Pas-de-Calais, 

suivie  d'une  application  de  la  nomenclature  actuelle  à  la  monographie  de 
Bowerbank  {Bévue  biologique  du  Nord  de  la  France,  vol.  VII,  p.  6. 
Lille,  1894). 

35.  Topsent  (E.).   —   Une  réforme   dans  la  classification  des  Halichondrina 

(Mémoires  de  la  Société  zoologique  de  France,  vol.  VII,  p.  5,  Paris, 
1894). 

36.  Topsent  (E.).  —  Application  de  la  taxonomie  actuelle  à  une  collection  de 

Spongiaires  du  banc  de  Campêche  et  de  la  Guadeloupe  précédemment 
décrite  (Mémoires  de  la  Société  zoologique  de  France,  vol.  VII,  p.  27, 
Paris,  1894). 

37.  Topsent  (E.).  —  Étude  monographique  des  Spongiaires  de  France,  II,  Car- 

Dosa  (Arch.  de  Zool.  exp.  et  gén.  (sér.  3),  vol.  III,  p.  493,  1895). 

38.  Topsent  (E.).  —  Matériaux  pour  servir  à  l'étude  de  la  faune  des  Spon- 

giaires de  France  (Mémoires  de  la  Société  zoologique  de  France,  vol.  IX, 
p.  129,  1896). 

39.  Vosmaer  (G.-C.-J.).  —  The  Sponges  of  the  Leyden  Muséum,  1.  The  Family 

of  the  Desmacidinidce  (Notes  from  the  Leyden  Muséum,  vol.  II,  p.  99- 
164,  1880). 


-^W\/SX/VV — 


RECHERCHES 


LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS 


TESSIN  ' 


Otto     FUHRMANN 

Assistant  au  Laboratoire  d'anatomie  comparée  de  l'Université  de  Genève. 


Lacs  du  Val  Piora. 

1.  Lac  Eitom. 

Altitude  1829  m. 


Il  a  une  longueur  de  2000  m.  et  une  largeur  de  500  m.,  est 
ainsi  le  plus  grand  des  lacs  explorés,  le  moins  élevé  et  le  plus 
riche  en  espèces.  La  zone  littorale  lui  manque  presque  totale- 
ment, la  côte  tombant  perpendiculairement  jusqu'à  une  profon- 
deur de  60  m.  Les  premiers  renseignements  sur  la  faune  de 


1  Les  recherches  qui  font  le  sujet  de  ce  travail  ont  été  faites  en  1895  durant  la 
seeonde  moitié  du  mois  de  juillet  et  le  commencement  du  mois  d'août.  Elles 
forment  une  partie  d'un  travail  auquel  la  Faculté  des  sciences  de  l'Université  de 
Genève  a  décerné  le  prix  Davy  en  janvier  1897. 


490  OTTO   FUHRMANN. 

ce  lac  nous  ont  été  donnés  par  Asper  (40),  mais  les  animaux 
qu'il  a  trouvés  ne  sont  mentionnés  que  d'une  manière  tout  à  fait 
générale.  Pavesi  nous  donne  dans  ses  «  Studi  sulla  fauna  pela- 
gica  »  des  détails  un  peu  plus  précis.  En  péchant  à  la  surface, 
il  n'a  trouvé  que  Cyclops  serrulatus  et  strenuus,  quelques  Daphnia 
pulex,  Simocephalus  vetulus  et  des  Vorticelles.  Le  filet  recueil- 
lait, plus  bas,  des  quantités  extraordinaires  d'Entomostracées, 
spécialement  Diaptomus  castor,  Daphnia  pulex  et  des  Cyclops 
strenuus  auxquels  s'ajoutaient  dans  des  profondeurs  de  50  m.  la 
Daphnia  longispina. 

Imhof  (83),  qui  visita  ce  lac  en  1887,  ajoute  à  cette  liste  le 
Ceratium  hirundinella,  Asplanchna  helvetica  (=A.  priodonta)  et 
Notolca  longispina.  Il  prétend  que  le  Diaptomus  déjà  signalé  par 
Pavesi  n'est  pas  Diaptomus  castor,  mais  une  nouvelle  espèce.  Ce 
Diaptomus  n'est  pas,  comme  le  dit  fort  justement  Imhof,  le  Diap- 
tomus castor,  mais  ce  n'est  pas  non  plus  une  nouvelle  espèce  ; 
c'est  le  Diaptomus  denticornis  qu'il  est  impossible  de  confondre 
avec  une  autre  espèce  de  ce  genre.  Quant  à  la  faune  pélagique, 
je  n'ai  jamais  trouvé  ni  Daphnia  pulex,  ni  Simocephalus  vetulus, 
ni  Cyclops  serrulatus,  malgré  des  pêches  pélagiques  répétées 
chaque  jour  à  la  surface  et  dans  la  profondeur.  La  faune  côtière 
est  très  riche  en  Rhizopodes  et  Turbellaires.  De  nombreuses 
Limnœa  auricularia  rampaient  sur  les  pierres  couvertes  des 
pontes  de  ce  Mollusque.  Sous  les  pierres  se  trouvaient  un  grand 
nombre  de  belles  Hydra  rubra,  avec  des  Mesostoma  lingua. 
Lorsque  l'eau  était  rafraîchie  par  de  petits  ruisseaux,  on 
trouvait  en  grand  nombre  la  Planaria  alpina.  La  faune  péla- 
gique était  si  extraordinairement  riche  que,  dès  qu'on  avait 
traîné  le  filet  fin  sur  une  longueur  de  quelques  mètres,  on  sentait 
que  les  mailles  étaient  bouchées.  La  pêche  se  composait  de 
Ceratium  hirundinella,  Asplanchna  priodonta,  Conochilus  uni- 
cornis,  Notolca  longispina,  Polyarthra  platyptera  et  quelques 
rares  Anurea  aculeata.  En  fait  de  Crustacés,  Daphnia  longi- 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.    491 

spina,  Mono,  af finis,  Cyclops  strenuus  et  Biaptomus  denticornis, 
tous  très  nombreux. 

Dans  le  lac  Ritom  comme  dans  tous  les  lacs  alpins,  on  peut 
constater  facilement  les  déplacements  verticaux  causés  jour- 
nellement par  la  lumière.  J'ai  observé  que  les  Cyclops  strenuus  et 
les  jeunes  Baphnia  longispina  étaient  peu  sensibles  et  séjour- 
naient en  assez  grand  nombre  en  plein  jour  à  la  surface,  tandis 
que  les  Biaptomus  denticornis  et  le  Conochilus  unicornis  Rouss. 
manquaient  complètement  à  la  surface  et  ne  se  trouvaient  qu'à 
une  profondeur  de  10  m.  et  au  dessous.  Zschokke  (139)  a 
observé  le  contraire  pour  Biaptomus  gracilis  dans  le  lac  de  Joux 
et  pour  B.  baccïlifer  dans  le  «  Ltinersee  ».  France  '  nous  apprend 
que  les  Copépodes  du  «  Plattensee  »  viennent  le  soir  plus  tard 
que  les  Daphnides  à  la  surface,  pour  y  rester  plus  longtemps, 
après  que  le  soleil  est  déjà  levé.  Dans  le  lac  Ritom,  j'ai  trouvé 
déjà  à  huit  heures  du  matin  la  surface  presque  complètement 
abandonnée  par  les  Biaptomus  denticornis,  les  Baphnia  longi- 
spina portant  des  œufs  et  le  Conochilus  unicornis.  Les  Asplan- 
cJma,  le  Ceratium  hirundinella  de  même  que  le  Cyclops  strenuus 
et  les  jeunes  Daphnides  sont  beaucoup  moins  sensibles,  mais  les 
deux  premiers  le  sont  plus  que  le  dernier.  L'influence  de  la 
lumière  n'est  pas  partout  la  même,  paraît-il,  ou  peut-être  un 
autre  facteur  agit-il  encore  sur  ces  déplacements  journaliers. 

Rhizopodes  :  Bifflugia  globulosa  Duj. 

Bifflugia  acuminata  Ehrbg. 
Bifflugia  corona  Wallich. 
Bifflugia  lobostoma  Leidy. 
Bifflugia  urceolata  Carter. 
Arcella  vidgaris  Ehrbg. 
Centropgxis  acideata  Stein. 

Flagellés  :  Ceratium  hirundinella  O.-F.  M. 

Infusoires  :  Vorticella  spec. 

Epistylis  spec. 
Oerda  spec. 

1  Frangé.  Zur  Biologie  des  Planktons.  Biolog.  Centralblatt  1894,  Bd.  XIV. 


492 

Hydroides  : 
turbellaires 


Nématodes  : 
Oligochètes 
Rotateurs  : 


Bryozoaires 
Cladocères  : 


Copépodes : 

Tardigrades  : 
Larves  d'insectes 

Coléoptères  : 


OTTO    FUHRMANN. 

Hydra  rubra  Lewes. 

Mesostoma  lingna  0.  Schmidt. 

Mesostoma  spec. 

Mesostoma  spec. 

Vortex  truncatus  Ehrbg. 

Vortex  sexdentatus  Graff. 

Oyrator  hermaphroditus  Ehrbg. 

Ptanaria  alpina  Dana. 

Tripyla  spec. 

Sœnuris  variegata  Hott'm. 

Asplanchna  paiodonta  Gosse. 
Notomata  spec. 
Diglena  spec. 
Euchlanis  luna  Ehrbg. 
Euchlanis  dilatata  Ehrbg. 
Colurus  deflexus  Ehrbg. 
Diaschiza  spec. 
Squamella  spec. 
Conochilus  unicornis  Rouss. 
Notocla  longispina  Kellic. 
Polyarthra  platyptera  Ehrbg. 
Anurea  aculeata  Ehrbg. 

Cristatella  mucedo  Cuv. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
DapJinia  longispina  Leyd.  var. 
Alona  affinis  Leyd. 
Acroperus  leucocephalus  Koch. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  Mùllei 

Oyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  fimbriatus  Fischer. 
Diaptomus  denticornis  Wierz. 

Macrobiotus  macronyx  Duj. 

Chironomus  spec. 

.  Culex  spec. 
Phryganides. 
Epliémérides . 

Agabus  pulchellus  Heer. 


RECHERCHES   SUR   LA    FAUNE   DES   LACS   ALPINS   DU   TESSIN.        493 

Lamellibranches  :  Pisidium  nitidum  Jenyns. 

Gastéropodes  :  Limnœa  auricularia  L.  var.  ampullaKixster. 

Limnœa  truncatida  Millier. 

Poissons  :  Cottus  gobio  L. 

Traita  jario  L. 
Trutta  fario  L.  var. 

Amphibiens  :  Rana  temporaria  L. 

Triton  alpestris  Laur. 

Total  :  57  espèces. 
2.  Lago  Cadagno. 

Altitude  1921  m. 

Sur  un  petit  plateau,  à  92  m.  au  dessus  de  celui  du  lac  Ritom, 
se  trouve  le  lac  Cadagno.  Il  est  beaucoup  moins  grand  que  le 
premier.  Sa  longueur  est  environ  de  800  m.  et  sa  largeur  au 
maximum  de  250  m.  La  température  de  l'eau  a  toujours  été  de 
14  à  16°  C;  elle  est  beaucoup  plus  basse  à  l'endroit  où  des  petits 
ruisseaux  ou  sources  se  jettent  dans  le  lac.  Imhof  (83)  est  le 
seul  naturaliste  qui  nous  donne  quelques  renseignements  sur  la 
faune  de  ce  lac.  Il  n'a  trouvé  que  Ceratium  Mrundinella,  Anu- 
rea  aculeata,  Cyclops  spec.  et  Biaptomas  spec.  Je  n'ai  pas  pu 
retrouver  le  Rotateur  indiqué.  Si  nous  comparons  sa  faune  à 
celle  du  <-  Lunersee  »  qui  se  trouve  dans  le  Rhâtikon  (Zschokke 
113)  à  la  même  altitude,  nous  voyons  que  tous  les  groupes  d'ani- 
maux, excepté  les  larves  d'Insectes  que  nous  n'avons  pas  déter- 
minées, sont  représentés  par  un  nombre  d'espèces  plus  considé- 
rable, surtout  les  Rhizopodes  et  les  Crustacés.  Toutes  les 
espèces  trouvées  sont  des  formes  qui  montent  encore  beaucoup 
plus  haut  dans  les  Alpes;  aucune  espèce  caractéristique  de  la 
plaine  ne  s'y  trouve.  Comme  espèces  rares  à  cette  altitude  il  n'y 
a  guère  que  le  Rhizopode  Trinema  encliélys  et  Baphnia pennata 
qui,  dans  les  régions  plus  basses,  se  rencontrent  plutôt  rare- 
ment. 


494 
Rhizopodes 


Flagellés  : 
Inf  usoires  : 

turbellaires 

Nématodes  : 

Oligochètes  : 
Rotateurs  : 


Bryozoaires  : 
Cladocères  : 


Copépodes 


OsTRACODES  : 

Larves  d'insectes 


OTTO    FUHRMANN. 

Difflugia  constricta  Ehrbg. 
Difflugia  pyriformis  Perty. 
Difflugia  acuminata  Ehrbg. 
Centropyxis  aculeata  Stem. 
Centropyxis  ecornis  Stem. 
Gyphoderyx,  ampulla  Leidy. 
Trinema  enchelys  Ehrbg. 

Ceratium  hirundinella  O.-F.  M. 

Epistylis  plicattlis  Ehrbg. 
Epistylis  brevipes  Cl.  et  L. 
Vorticella  spec. 

Vortex  truncatus  Ehrbg. 
Gyratôr  hermaphroditus  Ehrbg 
Planaria  alpina  Dana. 

Monhystera  spec. 
Trilobus  gracilis  Bùtschli. 

Sœnuris  variegata  Hoffm. 

Asplandina  priodonta  Gosse. 
Notomata  spec. 
Euchlanis  dilatata  Ehrbg. 
Notolca  longispina  Kellic. 
Colurus  spec. 

Mastigocerca  bicornis  Ehrbg. 
Polyarthrâ  platyptera  Ehrbg. 

Crisiatella  mucedo  Cuv. 

Daplinia  longispina  Leyd. 
DapJinia  pennata  O.-F.  M, 
Alona  affinis  Leyd. 
Acr opéras  leacocephalus  Sars. 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  M. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Diaptomus  spec. 
Canthocamptas  spec. 

Oypris  spec. 

Calex  spec. 
Chïronomits  spec. 


RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS   DU   TESSIN.        495 

Rhynchotes  :  Hydrometra  costœ  H.  Sch. 

Corisa  cognata  Fieb. 

Gastéropodes  :  Limnœa  auricularialj.  var.  ampulla  Kuster. 

Limnœa  mucronata  Held. 

Poissons  :  Coitus  gobio  L. 

Amphibiens  :  Ranci  temporaria  L. 

Total  :  44  espèces. 

3.  Lago  Corrandoni1. 

Altitude  2359  m. 

Entre  le  Taneda  et  le  Corrandoni  se  trouve,  dans  le  Val 
Cadlimo,  un  petit  bassin  avec  les  rivages  rocheux,  sans  végé- 
tation. Bien  que  situé  dans  cette  vallée,  ses  eaux  tombent  dans 
le  lac  Cadagno  d'une  hauteur  considérable.  Les  seules  formes 
qui  méritent  d'être  mentionnées  et  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  le 
lac  Cadagno  sont  Cothurnia  spec,  Conochihis  unicornis,  Daphnia 
helvetica,  Canthocamptus  cuspidatus  et  l'Amphipode  Niphargus 
tatrensis.  Le  Canthocamptus  cuspidatus  est  une  espèce  nouvelle 
de  ce  genre,  trouvée  par  Zschokke  dans  le  BMtikon.  J'ai  eu  le 
plaisir  de  trouver  de  même,  dans  ce  lac,  la  belle  espèce  Daphnia 
helvetica,  qui  a  été  découverte  pour  la  première  fois  dans  un 
lac  du  Col  de  Fenêtre  à  2420  m.  d'altitude  (Zschokke).  Ce 
Cladocère,  proche  parent  de  la  Daphnia  pennata,  dont  il  diffère 
par  la  formation  de  la  tête  et  du  postabdomen,  se  trouve  dans 
ce  lac  et  dans  celui  du  massif  du  St-Bernard  en  nombre  peu 
considérable. 

Rhizopodes  :  Difflugia  acuminata  Ehrbg. 

Infusoires  :  Cothurnia  spec. 

Epistylis  brevipes  Cl.  et  L. 

1  La  plupart  des  lacs  cités  dans  ce  travail  n'étant  pas  dénommés  dans  la  carte 
Siegfried,  je  leur  ai  donné  le  nom  de  la  montagne  auprès  de  laquelle  ils  se 
trouvent. 

■ 


X  é> 


496 

turbellaires 
Rotateurs  : 

Cladocères  : 

Copépodes  : 


Amphipodes  : 
Coléoptères 


OTTO   FUHRMANN. 

Planaria  alpina  Dana. 

Conocliilus  unicornis  Rouss. 
Euchlanis  dilatata  Ehrb. 
4  espèces  indéterminables. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Daphnia  helvetica  Stingelin. 
Alona  guttata  Sars. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Diaptomus  spec. 

Canthocamptus  cuspidatus  Schmeil. 
Canihocampius  spec. 

Niphargus  tatrensis  Wrzes. 

Agabus  Solieri  Aube. 
He'ophorus  glacialis  Villa. 

Total  :  20  espèces. 


4.  Lago  Tom. 
Altitude  2023  m. 

Dans  une  petite  vallée  latérale  dont  le  ruisseau  se  jette  auprès 
des  cabanes  Ritom  dans  le  lac  Ritom,  se  trouve  un  lac  qui  pos- 
sède une  surface  d'environ  1000  m.2,  à  une  altitude  de  2023  m. 
Il  est  peu  profond  et  entouré  de  beaux  pâturages  (température  de 
l'eau  le  28  juillet  à  10  h.  16°  C).  Imhof  (83)  nous  apprend  que 
la  pêche  pélagique  n'a  donné  presque  aucun  résultat.  Il  nous 
mentionne  l'existence  de  nombreuses  Limnées,  de  Cottus  gobio 
et  Trutta  fario.  J'ai  trouvé,  au  contraire,  une  faune  pélagique 
très  riche  en  différentes  espèces.  Ce  lac  est  le  plus  riche  de  tous 
ceux  qui  ont  été  le  sujet  de  mes  recherches  dans  les  Alpes  tessi- 
noises.  La  faune  côtière  est  également  d'une  grande  richesse, 
comme  on  le  verra  d'après  la  liste  suivante  : 


Rhizopodes 


Diffiugia  constrida  Ehrbg. 
Centropyxis  aculeata  Stein. 
Arcella  vulgaris  Ehrbg. 


RECHERCHES   SUR   LA    FAUNE    DES    LACS    ALPINS    DU    TESSIN. 


497 


Flagellés  : 
turbellaires 

nématodes : 

Oligochètes  : 
Rotateurs  : 


Cladocères  : 


COPÉPODES 


Ostracodes  : 
Larves  d'insectes 


Coléoptères 


Rhynchotes 


Ceratiam  hirundinella  O.-F.  M. 

Yortex  spec. 

Mesostoma  spec. 

Oyrator  hermapliroditus  Ehrbg. 

Dorylaimus  stagnalis  Duj. 
Trilobus  spec. 

Sœnuris  variegata  Hoffm. 

Asplanchna  priodonta  Gosse. 

Conocldlus  unicornis  Rouss. 

Notomata  spec. 

Euclûanis  dïlatata  Ehrbg. 

Diglena  spec. 

Diascliiza  semiaperta  Gosse. 

Metopidia  spec. 

Notolca  longispina  Kellic. 

Dislemma  spec. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Alona  a/finis  Leyd. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Cyclops  fimbriatus  Fischer. 
Diaptomus  spec. 
CantJiocamptas  spec. 

Cypridopsis  spec. 

Oiiironomus  spec. 
Cidex  spec. 
Phryganides. 
Ephémérides .  4  espèces. 

Helophorus  glacialis  Villa. 
Hydroporus  griseosiriatus  De  Geer 
Hydroporus  nigritus  Heer. 
Hydroporus  nivalis  Heer. 
Hydroporus  pubescens  Gyll. 
Agabus  Solieri  Aube. 

Corisa  carinata  Sahlbg. 


498 

OTTO    FUHRMANN. 

Poissons  : 

Cottus' gobio  L. 

Amphibiens  : 

Rana  temporaria  L. 

5.  Lago  Taneda. 

Altitude  env.  2293  m. 


Total  :  45  espèces. 


En  montant  du  lac  Tom  une  pente  raide,  on  trouve  à  une 
altitude  de  2293  m.  un  petit  lac;  il  a  environ  60  m.  de  lon- 
gueur et  50  m.  de  largeur.  La  température  de  l'eau  était  à 
7  heures  du  matin,  le  27  juillet,  de  14°  C.  La  faune  pélagique, 
riche  en  individus,  ne  se  composait  que  de  Ceratmm  hirundinella, 
Cyclops  strenuus  et  de  quelques  Chydorus  sphœricus. 


Rhizopodes  : 

Flagellés  : 
turbell aires  \ 

Nématodes  : 
Oligoghètes  : 
Rotateurs  : 
Bryozoaires  : 
Cladocères  : 

Copépodes : 
ostracodes  '. 
Larves  d'insectes 


DifflugicL  constricta  Ehrbg. 
Diftiugia  globulosa  Duj. 
Arcdla  vulgaris  Ehrbg. 

Ceratium  hirundinella  O.-F.  M. 

Mesostoma  spec. 
Planaria  alpina  Dana. 

Monhystera  spec. 

Sœnuris  variegata  Hoffm. 

2  espèces  indéterminables. 

Cristatella  mucedo  Cuv. 

Daphnia  longispina  Leyd.  (œufs  d'hiver). 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 

Candona  candida  O.-F.  M. 


Cliironomus  spec. 
Culex  spec. 


Total  :  17  espèces. 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.   499 

6    Lago  Poncione  negri. 

Altitude  env.  2353  m. 

Non  loin  du  lac  Taneda,  60  m.  plus  haut,  se  trouve  un  bassin 
un  peu  plus  grand.  Une  avalanche  a  coupé  le  lac  en  deux.  A 
chacune  de  mes  deux  visites,  l'eau  avait  une  température  de  3°  C. , 
ce  qui  explique  l'extrême  pauvreté  de  la  faune.  On  y  trouvait 
les  animaux  les  plus  résistants,  Flanaria  alpina,  Oyclops  stre- 
nuus,  le  cosmopolite  Chydorus  sphcericus  et  Helophorus  glacialis. 

Rhizopodes  :  Difflugia  consiricta  Ehrbg. 

Turbellaires  :  Planaricb  alpina  Dana. 

Cladocères  :  Chydorus  sphcericus  O.-F.  M. 

Copépodes  :  Cyclops  strenuus  Fischer. 

Ostracodes  :  Cypris  spec. 

Coléoptères  :  Helophorus  glacialis  Villa. 

Total  :  6  espèces. 

7.  Lago  Pizzo  del  Uomo. 

Allitude  2305  m. 

Sur  la  pente  droite  du  Val  Piora,  directement  sous  les  falaises 
du  Corrandoni,  se  trouve  un  lac  situé  dans  un  enfoncement 
rocheux.  Il  a  un  écoulement  souterrain.  Les  environs  rocailleux 
annoncent  d'avance  une  faune  plutôt  pauvre.  La  pêche  péla- 
gique se  compose  presque  uniquement  de  Daphnia  longispîna 
en  très  grand  nombre.  Toutes  leurs  chambres  incubatrices 
étaient  remplies  de  nombreux  embryons  prêts  à  éclore. 

Rhizopodes  :  Difflugia  constrida  Ehrbg. 

Infusoires  :  Loxophyllum  spec. 


500 

OTTO    FUHRMANN. 

TURBELLAIRES  l 

Mesostoma  spec. 

Planaria  alpina  Dana. 

Rotateurs  : 

Euchlanis  dllatata  Ehrbg. 

Cladocères  : 

Daphnia  longispina  Leyd. 

Alona  quadrangularis  O.-F.  M. 

Pleuroxus  excisus  Fischer. 

Copépodes : 

Cyclops  strenuus  Fischer. 

Cyclops  serrulatus  Fischer. 

Amphipodes  : 

Niphargus  tatrens'is  Wrzes. 

Coléoptères  : 

Hydroporus  griseostriatus  De  Geer. 

Total  :  12  espèces 

8.  Lago  Pizzo  Columbe. 

Altitude  237o  m. 


Ce  lac  est  situé  à  une  hauteur  de  2375  m.  entre  le  Pizzo 
Columbe  et  le  Scai,  qui  se  trouve  au  point  le  plus  élevé  du  pas- 
sage, entre  le  Val  Piora  et  le  Val  Santa  Maria.  Sa  longueur 
est  d'environ  200  m.  et  sa  plus  grande  largeur  de  90  m.  ;  la 
profondeur  ne  paraît  pas  dépasser  5  m.  Le  30  juillet  la  rive 
orientale  était  encore  couverte  de  neige.  La  température  de  l'eau 
était  à  10  h.  du  matin  de  12°  C.  (l'air  à  l'ombre  de  10°  C).  Le 
rivage  est  en  partie  pierreux,  en  partie  sablonneux;  c'est  dans  la 
partie  sablonneuse  qu'abondaient  des  Desmidiacées.  La  flore 
aquatique  était  presque  nulle,  quelques  algues  seulement  végé- 
taient sur  les  cailloux  du  bord  de  l'eau.  La  faune  était  relative- 
ment très  riche  en  espèces,  mais  le  nombre  des  individus  était 
plutôt  restreint.  La  pêche  pélagique,  peu  abondante,  se  compo- 
sait de  Notolca  longispina,  Euchlanis  dilatata,  Ggclops  strenuus 
et  d'un  Diaptomus  dont  l'espèce  n'a  pas  pu  être  déterminée  a 
cause  de  sa  jeunesse.  La  Daphnia  longispina  n'était  représentée 
que  par  des  Ephippium.  Dans  la  faune  littorale,  trois  espèces 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN. 


501 


de  Turbellaires  du  genre  Mesostoma,  Bothromesostoma  et  Vortex 
méritent  d'être  spécialement  mentionnées.  La  forme  cosmopolite 
des  Alpes,  Planaria  alpina,  ne  manquait  naturellement  pas. 


Rhizopodes  : 


Infusoires  : 
Turbellaires  : 


Nématodes  : 
Rotateurs  : 
Cladocères  : 

Copépodes  : 

Amphipodes  : 
Tardigrades  : 
Larves  d'insectes 

Rhynchotes  : 
Coléoptères  : 


Difjiugia  pyriformis  Perty. 
Difjiugia  constricta  Ehrbg. 
Difflugia  globulosa  Duj . 
Difjiugia  spec. 

Epistglis  spec. 

Mesostoma  spec. 
Bothromesostoma  spec. 
Vortex  spec. 
Planaria  alpina  Dana. 

Monochus  papillatus  Bast. 
Monhgstera  spec. 
Dorglaimus  spec. 

Notolca  longispina  -Kellic. 
Euchlanis  dilatata  Ehrbg. 
Cœlopus  spec. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Alona  affinis  Leyd. 
Pleur oxus  excisus  Fischer. 
Clgdorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Cgclops  strenuus  Fischer. 
Ogclops  serrulatus  Fischer. 
Diaptomus  spec. 

Gammarus  pulex  De  Geer. 

Macrobiotus  macrongx  Duj . 

Culex  spec. 
Chironomus  spec. 

Corisa  cognata  Fieb. 

Hgdroporus  griseostriatus  De  Geer 
Agabus  Solieri  Aube. 

Total  :  29  espèces. 


Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1897. 


33 


502 


OTTO    FUHRMANX. 


9.  Marais  de  Ritom. 


Altitude  env.  1844  m. 


Tout  près  du  lac  Ritom  se  trouve  un  petit  marais  dont  la 
surface  est  de  14  à  15  m2.  II  est  très  riche  en  Crustacés  et 
même  il  n'y  avait  presque  que  des  représentants  de  ce  groupe. 
Parmi  les  Cladocères,  il  nous  faut  noter  deux  espèces  très  rares 
pour  les  Alpes,  qui  y  pullulaient,  c'est  Ceriodaphnia  pulcheUa 
et  Scapholebris  obtusa.  Les  Ceriodaphnia  avaient  presque  tous 
leurs  ephippium  de  Huggendorf  ;  fort  peu  portaient  des  œufs 
d'été.  Les  mâles  étaient  nombreux.  Le  beau  Diaptomus  denti- 
cornis,  forme  purement  pélagique,  s'y  trouvait  en  grande  quan- 
tité. L'absence  de  Turbellaires,  Rotateurs  et  Cyclopides  doit 
être  notée. 


Rhizopodes  : 
Infusoires  : 

Cladocères : 


Copépodes : 
Rhynchotes : 

Coléoptères 


Difflugia  constricta  Ehrbg. 

Vorticella  spec. 
Epistylis  spec. 

Ceriodaphnia  pulchella  Sars. 
Scapholeberîs  obtusa  Schœdler. 
Alona  affinis  Leyd. 
Chydorus  spJiœricus  O.-F.  M. 

Diaptomus  denticornis  Wierz. 

Hydrometra  costœ  H.  Sch. 
Corisa  cognata  Fieb. 

Hydroporus  nigritus  Heer. 

Total  :  11  espèces. 


10.  Marais  de  Piora. 

Altitude  env.  2106  m. 


Au  dessus  des  cabanes  de  Piora,  se  trouve  indiqué  sur  la  carte 
un  petit  lac  que  je  n'ai  pas  pu  trouver.  En  revanche,  j'ai  trouvé 


RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE   DES   LACS   ALPINS   DU   TESSIN.        503 

près  de  cet  endroit  un  marais  peu  profond,  habité  par  quelques 
espèces  qui  n'ont  pas  encore  été  signalées  dans  les  Alpes  ;  c'est 
Dorylaimus  tenuicandatus,  Vortex  Graffii,  deux  Mésostomes, 
Philodina  citrina,  Ceriodaphnia  spec.  et,  en  outre,  une  nouvelle 
espèce  de  CantJiocamptus,  Canthocamptus  unisetosus 1 .  Le  Dino- 
flagellé  Peridinium  tabulatum,  commun  dans  cette  flaque  d'eau, 
a  été  trouvé  par  Perty  (8)  dans  les  lacs  du  St-Gothard  et  par 
Imhof  (81)  dans  le  lac  supérieur  d'Arosa  (1740)  et  le  lago 
Nero  (2222  m.). 


Rhizopodes  : 


Flagellés  : 
Infusoires  : 

TiTRBELLAIRES 

Nématodes  : 
Rotateurs  : 

Cladocères  : 


Copépoues  : 

Tardigrades  : 
Rhynchotes  : 

Larves  d'insectes 


Dtfflugia  pyriformis  Perty. 

Difflugia  constricta  Ehrbg. 
Difflugia  globulosa  Duj. 
Difflugia  spec. 

Peridinicum  tabulatum  Ehrbg. 

Vorticella  spec. 

Vortex  Graffîi  Hallez. 
Mesostoma  spec. 
Mesostoma  spec. 

Dorylaimus  tenuicaudatus  Bast. 

Philodina  citrina  Ehrbg. 
Cathypna  spec. 

Alona  affinis  Leyd. 
Ceriodaphnia  spec. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Oyclops  strenuus  Fischer. 
Canthocamptus  unisetosus  nova  spec. 

Macrobiotus  macronyx  Duj. 

Notonecta  glauca  L. 
Corisa  cognata  Fieb. 
Hydrometra  costœ  H.  Sch. 

Culex  spec. 
Chironomus  spec. 

Total  :  24  espèces. 


1  Cette  espèce  sera  prochainement  décrite  par  M.  Gh.eter  qui  a  bien  voulu 
me  déterminer  les  espèces  de  ce  genre. 


504 


OTTO    FLHRMANN. 


11.  Marais  de  Piano  dei  Porci. 

Altitude  euv.  2200  m. 

Près  du  sentier  qui  passe  du  Piano  dei  Porci  au  col  placé  entre 
le  Scai  et  le  Pizzo  Columbe,  se  trouve,  à  une  altitude  de  2200  m., 
un  marais  peuplé  de  nombreuses  espèces  d'animaux.  Il  y  a  sur- 
tout beaucoup  de  Rhizopodes  et  de  Turbellaires.  Là  où  déboucbe 
le  ruisseau,  on  trouve  en  grande  quantité  sous  les  pierres  la 
Clepsine  bioculata  et  la  Planaria  alpina. 


Rhizopodes  : 


Infusoires  : 
Turbellaires 


Nématodes  : 

Oligochètes 

Hirudinées  : 
Rotateurs  : 


Cladocères 


Dijflugïa  pyriformis  Perty. 
Difjlugia  constricta  Elirbg. 
Difflugia  spec. 
Cyphoderia  ampulla  Leidy. 
Nebela  collaris  Ehrbg. 

Epistylis  spec. 
Vorticella  spec. 

Vortex  truncatus  Ehrbg. 

Vortex  spec. 

Mesostoma  lingua  O.  Schmidt. 

Mesostoma  spec. 

Gyrator  hermaphroditus  Elirbg. 

Planaria  alpina  Dana. 

Monhystera  spec. 
Trïlobus  spec. 

Sœnuris  variegata  Hoffra. 
Lumbriculus  spec. 

Clepsine  bioculata  Sav. 

Euchlanis  dilatata  Ehrbg. 
Plrilodina  roseola^  Ehrbg. 
Monostyla  lunaris  Ehrbg. 
Colurus  spec. 
Caihypna  spec. 

Daplmia  longispina  Leyd. 
Alona  affînis  Leyd. 
Acroperus  leucocephalus  Koch. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  M. 


RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS   DU  TESSIN. 


505 


Copépodes  : 

Larves  d'insectes 
Rhynchotes  : 

Coléoptères  : 
Amphibiens  : 


Cyclops  serridatus  Fischer. 
Cyclops  fimbriatus  Fischer. 
Canthocamptus  spec. 

Chironomus  spec. 

Corisa  cognata  Fieb. 
Notonecta  glauca  L. 

Hydroporus  griseostriatus  De  Geer. 
Hydroporus  nivalis  Heer. 
Agabus  bipustulatus  Zùrn. 
Agabus  Solieri  Aube. 

Rdna  iemporaria  L. 

Total  :  39  espèces. 


II 
Lac  du  Val  Canaria. 

1.  Lago  di  Alpe. 

Altitude  2018  m. 


Sur  le  pâturage  appelé  «  Alpe  di  Lago  »  se  trouve  à  une  alti- 
tude de  2018  m.  un  lac,  large  de  200  m.  et  long  d'environ  100  m. 
Du  côté  de  la  vallée,  la  rive  est  peu  inclinée  et  sablonneuse, 
tandis  que  vers  la  montagne  il  n'y  a  point  de  zone  littorale. 
La  pêche  y  fut  très  abondante.  Toutes  les  espèces  étaient 
représentées  par  un  grand  nombre  d'individus.  Au  bord,  on 
voyait  déjà  à  l'œil  nu  des  centaines  de  Cladocères  qui  avaient 
commencé  à  former  leurs  ephippiums  à  cette  époque,  comme 
c'est  souvent  le  cas  dans  les  Alpes.  La  minorité  était  encore 
chargée  d'œufs  d'été.  Le  nombre  de  ces  œufs  était,  chez  tous 
les  individus,  presque  le  double  du  nombre  qu'on  trouve  habi- 


506  OTTO   FUHRMANN. 

tuellement  chez  la  même  espèce  de  la  plaine.  La  fécondité  des 
Daphnides  dans  les  Alpes  paraît  beaucoup  plus  grande  et  la 
formation  des  œufs  d'hiver  commence  chez  elle  plus  tôt  que  dans 
la  plaine. 


Rhizopodes  : 
Flagellés  : 
Nématodes  : 
rotateurs : 


Cladocères  : 

Copépodes : 

Amphipodes  : 
Larves  d'insectes 

Coléoptères  : 


Arcella  vulgaris  Ehrbg. 
Ceratiûm  hirundinélla  O.-F.  M. 

Monhystera  spec. 

Conochilus  unicornis  Rouss. 
Notomata  aurita  Ehrbg. 
Notolca  longispina  Kellic. 
Colurus  spec. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Alona  affinis  Leyd. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Diaptomus  denticornis  Wierz. 

Gammarus  pulex  De  Geer, 

Phryganides. 
Chironomus  spec. 

Hydroporus  griseostriatus  De  Geer. 

Total  :  15  espèces. 


III 


Lacs  du  Val  Cadlimo. 


1.  Lago  di  Cadlimo. 


Altitude  env.  2olo  m. 


Le  Lago  di  Cadlimo  est  le  plus  élevé  de  tous  les  lacs  que 
nous  ayons  explorés.  Il  est  situé  à  une  altitude  de  2513  m.  A 


RECHERCHES    SUR   LA   FAUNE   DES   LACS   ALPINS   DU   TESSIN. 


507 


notre  première  visite,  il  était  encore  entouré  de  neige  et  en 
partie  couvert  de  glace.  Le  1er  août,  la  neige  avait  presque  com- 
plètement disparu.  Dans  cette  région  inhospitalière,  nous  avons 
rencontré  YAsplanchna  priodonta,  qui  n'a  jamais  été  trouvée 
dans  la  région  subnivéale  et  la  Notolca  longispina  trouvée  par 
Imhof  (81)  dans  le  lac  Sgrischus  (2640  m.).  Ces  deux  formes, 
très  répandues  dans  la  plupart  des  lacs  de  la  Suisse,  manquent 
complètement  aux  lacs  du  massif  du  St-Bernard. 


Rhizopodes  : 

TuilBELLAIRES 

Oligociiètes  : 
Nématodes  : 
Rotateurs  : 


Cladocères  : 
Copépodes  : 

Larves  d'insectes 

Coléoptères  : 


Difflugia  globuîosa  Duj. 

Gyrator  hermapliroditus  Ehrbg. 
Planaria  alpina  Dana. 

Sœnuris  variegata  Hoffm. 

Monhystera  spec 

Asplànchna  priodonta  Gosse. 
EucManis  dilatata  Ehrbg. 
Notolca  longispina  Kellic. 
Diglena  spec. 

Çhydorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Cyclops  strenuus.  Fischer. 
Canthocamptus  spec. 

Chironomiis  spec. 
Phryganides. 

Helophorus  glacialis  Villa. 
Hydroporus  pubescens  Gyll. 

Total  :  16  espèces. 


2.  Lago  Punta  nera. 

Altitude  env.  245ii  ni. 


En  passant  le  col  situé  entre  la  Punta  Nera  et  le  Taneda,  on 
tombe,  non  loin  (env.  100  m.)  du  Lago  Scuro,  sur  un  petit  lac  qui 
n'est  pas  indiqué  sur  la  carte  topographique.  Ce  bassin  est  long 
de  30  m.  et  large  de  20  m.  et  a  une  profondeur  maximale  de 


508  OTTO   FUHRMANN. 

2  à  3  m.  Tandis  que  le  Lago  Scuro  était  encore  en  partie 
couvert  de  glace,  lors  de  notre  première  visite  le  26  juillet,  le 
Lago  Punta  Nera  était  complètement  libre  et  seulement  bordé  de 
neige  sur  la  rive  orientale.  L'eau  avait  entre  11  et  15°  C.  La 
zone  littorale  est  pierreuse,  tandis  que  le  fond  est  sablonneux. 
La  végétation  macroscopique  était  nulle.  Malgré  sa  haute  alti- 
tude, sa  petite  surface  et  sa  médiocre  profondeur,  le  nombre 
des  espèces  était  de  33,  y  compris  trois  petits  Rotateurs  côtiers 
qui  n'ont  pas  pu  être  déterminés.  Un  fait  remarquable  est  le 
grand  nombre  de  Rhizopotles,  dont  la  Bifflugia  globulosa  est 
une  espèce  nouvelle  pour  la  région  subnivéale.  Mesostoma  spec, 
Automolus  morgiensis,  Vortextruncatus  ont  été  de  même  trouvés 
pour  la  première  fois  à  ces  hauteurs.  En  fait  de  Crustacés  une 
variété  alpine  de  Daphnia  longispina  y  pullule.  Elle  se  distingue 
de  ses  congénères  de  la  plaine  par  sa  très  grande  fécondité  et 
par  un  postabdomen  plus  fortement  dentelé.  Tandis  que  les 
Daphnia  longispina  de  la  plaine  ne  portent  que  6  embryons  au 
maximum,  celles  des  hautes  régions  en  renferment  jusqu'à  16 
et  18. 

Diaptomus  baccilifer  var.  alpine,  identique  au  D.  alpinus 
de  Imhof,  se  trouve  en  grande  quantité  dans  ce  lac.  Malheureu- 
sement, dans  tous  les  autres  lacs  du  Val  Cadlimo,  la  forme  de 
ce  genre  était  encore  trop  jeune  pour  pouvoir  être  déterminée. 
Je  ne  peux  donc  pas  dire  si  cette  espèce  est  caractéristique  des 
lacs  de  cette  vallée.  Malgré  la  faible  profondeur,  j'ai  pu  cons- 
tater très  nettement,  même  dans  ce  petit  lac,  les  migrations  jour- 
nalières des  animaux  pélagiques.  Ces  migrations,  qui  s'observent 
dans  presque  tous  les  lacs  alpins,  semblent  manquer  à  beaucoup 
de  lacs  des  plaines  du  Nord  de  l'Allemagne  (Zacharias1, 
Seligo2). 

1  Zacharias,  0.  Forschangsberichte  der  biologischen  Station  zu  Pion.  4  vol., 
1893-1896. 

2  Seligo.  Hydrobiologische  Untersnchungen.  I.  Schriften  der  naturf.  Ges.  zu 
Danzig.  Bd.  7,  1890. 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN. 


50<J 


Rhizopodes 


Infusoires  : 
turbell  aeres 


Nématodes  : 
Oligochètes 
Rotateurs  : 


Cladocères 


Copépodes  : 


Ostracodes  : 
Tardigrades  : 
Larves  d'jnsectes 


Dijflugia  constricta  Ehrbg. 
Difjlugia  pyrijormis  Perty. 
Dijflugia  globulosa  Duj. 
Dijflugia  spec. 
Centropyxis  ecornis  Stein. 
Centropyxis  aculeata  Stein. 

Voriicella  spec. 

Mesostoma  spec. 
Vortex  truncatus  Ehrbg. 
Automolus  morgiensis  Duplessis. 
Planaria  alpina  Dana. 

Trilobus  spec. 

Sœnuris  variegata  Hon'rn. 

Euchlànis  dilatata  Ehrbg. 
Polyarthra  platyptera  Ehrbg. 
Metopidia  spec. 
Monostyla  spec. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Alona  qttadranguïaris  O.-F.  Mùller. 
Acroperus  leucocephalus  Koch. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Diaptomus  bacilifer  Kôlbel. 
Canthocamptus  cuspidatus  Schmeil. 

Cypris  spec. 

Macrobiotiis  macronyx  Duj. 

Culex  spec. 
Chironomus  spec. 
Phryganides. 

Total  :  33  espèces. 


510 


OTTO    FUHRMANN. 


3.    Lago    SCURO. 
Altitude  2453  m. 

Le  Lago  Scuro,  long  de  450  m.,  large  de  300  m.,  et  assez 
profond,  est  situé  entre  les  pentes  de  la  Punta  Nera  et  du 
Taneda.  Lors  de  notre  première  visite,  il  était  encore  en  partie 
couvert  de  glace.  Sa  faune  était  très  pauvre.  Le  1er  août,  nous 
l'avons  visité  de  nouveau.  Il  n'y  avait  plus  de  glace.  Les  résul- 
tats obtenus  ont  été  quelque  peu  meilleurs,  mais  ne  peuvent 
soutenir  la  comparaison  avec  ceux  qui  nous  ont  été  fournis  par 
nos  recherches  dans  le  lac  Punta  Nera,  avec  lequel  il  est  en 
relation. 


Rhizopodes  : 
Flagellés  : 

TlJRBELLAIRES 

Rotateurs  : 
Cladocères  : 

Copépodes : 


ostracodes  '. 
Tardigrades  : 
Larves   d'insectes 


Difjlugia  pyriformis  Perty. 
Difjlugia  lobostoma  Leidy. 
Difjlugia  spec. 

Ceratium  hirundinella  O.-F.  M. 

Mesostoma  spec. 
Planaria  alpina  Dana. 

Asplanchna  priodonta  Gosse. 
Notolca  longispina  Kellic. 

Daphnia  longispina  Leyd.  (œufs  d'hiver). 
Açroperus  angustatus  Sars. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Diaptomus  spec. 
Canihocamptus  spec. 

Cypris  spec. 

Macrobiotus  macronyx  Duj. 

Oulex  spec. 

Total  :  18  espèces. 


RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS   DU   TESSIN.         511 

4.  Lago  Pizzo  Tenelin. 

Altitude  2150  m. 

Au  pied  du  Pizzo  Tenelin  est  situé  un  petit  lac,  non  indiqué 
sur  la  carte  Siegfried,  presque  circulaire,  avec  un  diamètre  de 
50  m.  Malgré  de  nombreuses  pêches  au  filet  fin,  je  n'ai  réussi  à 
trouver  aucun  représentant  de  la  faune  pélagique  ;  on  doit  attri- 
buer cette  pénurie  au  fait  qu'un  courant  très  fort  traverse  le  lac 
d'une  extrémité  à  l'autre.  La  faune  littorale  est  aussi  excessi- 
vement pauvre,  probablement  parce  que  la  température  de  l'eau 
renouvelée  très  vite  par  des  eaux  de  sources  et  de  fontes  des 
neiges  reste  très  basse  et  ne  dépasse  guère  7°  C.  Je  n'ai  trouvé 

que: 

Planaria  alpin  a  Dana. 

Monhystera  spec. 

Diglena  spec. 

Canthocamptus  spec. 

3  espèces  de  larves  d'Insectes. 

Total  :  7  espèces. 
5.  Lago  Lisera. 

Altitude  2344  m. 

Je  n'ai  visité  ce  lac  qu'une  seule  fois,  le  1er  août.  Il  est  formé 
par  un  élargissement  peu  profond  du  Rhin  de  Medels  dont 
le  courant  empêche  la  vie  pélagique.  La  faune  côtière  n'est  pas 
très  riche. 

Infusoires  :  Epistylis  spec. 

Vorticella  spec. 

Turbellaires  :  Planaria  alpina  Dana. 

Rotateurs  :  PJiilodina  spec. 

Euclilanis  dilatata  Ehrbg. 


512 

Cladocères 
Copépodes : 


Tardigrades  : 
Larves  d'insectes 

Coléoptères  : 


OTTO    FUHRMANN. 

Chydorus  spliœricus  O.-F.  M. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Diaptomus  spec. 
Can  tli  ocamptus  spec . 

Macrobiotus  macronyx  Duj . 

Chironomus  spec. 
Culex  spec. 

Helophorm  glacialis  Villa. 

Total  :  14  espèces. 


IV 

Lac  du  Val  Termine. 

1.    LAGO    PaSSO   DEL    UOMO. 
Altitude  2392  m. 


Sur  la  ligne  de  partage  des  eaux  du  Rhin  et  du  Pô,  est  situé, 
environ  100  m.  au  dessus  du  Passo  del  Uomo,  sur  les  pentes  du 
Scai,  un  lac  presque  circulaire,  de  70  m.  de  diamètre.  Bien  que 
je  n'aie  pu  le  visiter  qu'une  seule  fois,  j'ai  constaté  une  faune  très 
riche.  Il  contient  un  nombre  considérable  (11)  d'espèces,  trou- 
vées pour  la  première  fois  dans  la  région  subnivéale.  Les  Copé- 
podes  sont  remplacés  par  les  Cladocères  qu'on  rencontre  en 
grande  quantité.  Citons  la  Baphna  longispina  chargée  d'œufs 
d'été  ;  la  présence  de  nombreux  mâles  annonçait  que  la  formation 
des  œufs  d'hiver  allait  commencer.  Alona  affinis  et  guttata,  de 
même  que  Acroperus  leucocephalus,  Pleuroxus  exclsus  et  Chydo- 
rus sphœricus  se  trouvaient  en  grand  nombre. 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.   513 


Rhizopodes 


Flagellés  : 
turbellaires 

nématodes  i 
Oligochètes  : 
Rotateurs  : 


Cladocères 


Copépodes  : 

Amphipodes  : 
Tardigrades  : 
Rhynchotes  : 

Larves  d'insectes 
Coléoptères  : 


Diffiugia  globvHosa  Duj. 
Dij'jiugia  pyriformis  Perty. 
Difjiugia  constrida  Ehrbg. 
Ceniropyxis  acideata  Stein. 
Nebela  collaris  Ehrbg. 

Ceratium  hirundinella  O.-F.  M. 

Vorte.v  Graffii  Hallez. 
Vortex  sexdentatus  Graff. 
Planaria  alpina  Dana. 

Trilobus  spec. 

Sœnuris  variegaia  Hoftin. 

Euchïanis  dilatata  Ehrbg. 
Diglena  spec. 
Battulus  spec. 
Monostyla  spec. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Alona  affinis  Leyd. 
Alona  guttata  Sars. 
Acroperus  leucocephalus  Koch. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 
Chydorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Oyclops  strenuus. 

Diaptomus  spec. 

Canihocamptus  cuspidatus  Schrneil. 

Nipliargus  tatrensis  Wrzes. 

Macrobiotus  macronyx  Duj. 

Notonerta  glauca  L. 
Corisa  cognata  Fieb. 

Clrironomiis  spec. 
Culex  spec. 
Pliryganides. 

A  g  abus  Solieri  Au  lié. 
Helophorus  glacialis  Villa. 
Hydroporus  griseostriatus  De  Geer. 
Hydroponis  nigritus  Heer. 

Total  :  35  espèces. 


514  OTTO   FUHRMANX. 

Nous  allons,  maintenant,  jeter  un  coup  d'œil  rapide  sur  les 
différents  groupes  d'animaux  représentés  dans  les  lacs  de  la 
région  alpine  et  subnivéale  duTessin.  Nous  renvoyons  le  lecteur, 
pour  ce  qui  concerne  la  distribution  géographique  des  Inverté- 
brés dans  les  Alpes,  aux  beaux  travaux  de  M.  le  prof.  Zschokke 
(103,  113,  150). 

Rhizopodes  (voir  le  tableau  p.  526-527).  Dans  la  faune 
littorale,  nous  trouvons  un  nombre  inattendu  d'espèces  (15)  qui 
ont  presque  toutes  une  distribution  cosmopolite.  Les  Rhizopodes 
les  plus  répandus  dans  les  lacs  tessinois  sont  :  Bifflugia  pgri- 
formis,  constricta,  globulosa  et  Centropyxis  aculeata.  Les  autres 
formes  ne  se  trouvent  que  dans  un  nombre  restreint  de  lacs. 
Nous  devons  citer,  parmi  les  Rhizopodes,  quelques  espèces  qui 
n'ont  pas  encore  été  mentionnées  comme  formes  subnivéales  (voir 
p.  521)  et  qui  ont  été  jusqu'à  maintenant  trouvées  soit  dans  les 
eaux  de  la  plaine  (Nebela  collaris,  Bifflugia  lobostoma),  soit  dans 
la  région  alpine  {Bifflugia  globulosa  et  urceolata). 

Comme  représentants  des  Flagellés  (tabl.  p.  526-527),  je 
ne  connais  que  Ceratium  liirundinella  et  Peridinium  tabtdatum. 
Tous  les  deux  font  défaut  dans  les  lacs  du  Rhâtikon  et  dans  ceux 
du  massif  du  St-Bernard.  Le  premier,  très  répandu  dans  la 
région  alpine,  n'a  été  signalé  dans  la  région  subnivéale  que  par 
Asper  (74)  dans  le  Wildsee.  Dans  le  Tessin,  nous  l'avons  trouvé 
dans  le  Lago  scuro  et  dans  le  lac  du  Passo  del  Uomo.  Peridi- 
nium tabulatum  se  trouve  mentionné  par  Perty  (8)  dans  les  lacs 
du  St-Gothard  et  par  Imhof  (81)  dans  quelques  lacs  des  Gri- 
sons. 

Les  Infusoires  (tabl.  p.  526-527)  échappent  facilement  aux 
investigations,  vu  la  difficulté  de  la  conservation.  C'est  pourquoi 
nous  connaissons  peu  de  formes  des  lacs  des  Alpes,  bien  que 
probablement,  ils  soient  nombreux  en  genres  et  espèces. 


RECHERCHES    SUR   LA    FAUNE    DES    LACS   ALPINS   DU   TESSIN.         515 

Les  Hydrozoaires  (tabl.  p.  526-527)  sont  représentés  par 
YHydra  rubra  Lewes.  Cette  forme,  assez  répandue  dans  les 
Alpes,  n'apparaît  pas,  d'après  les  connaissances  actuelles,  plus 
haut  que  2000  m.  Elle  se  trouve  en  grande  quantité  sous  les 
pierres  dans  la  zone  côtière  du  lac  Ritom. 

Les  Turbellaires  (tabl.  p.  528-529)  forment  un  groupe 
d'animaux  qui,  à  cause  de  la  difficulté  de  la  détermination,  n'a 
guère  été  signalé  dans  les  Alpes.  Zschokke  (103,  113,  150), 
dans  ses  belles  recherches  sur  la  faune  des  lacs,  nous  en  donne 
la  liste  suivante  :  Microstoma  lineare,  Mesostoma  spec,  Auto- 
molus  morglensis,  Gyrator  hermapliroditus,  Planaria  alpina  et 
P.  subtentactilata,  auxquels  il  faut  ajouter  le  Polycelis  nigra, 
trouvé  par  Heuscher  (91)  dans  le  Schwarzsee,  et  le  Mesostoma 
rostratum  péché  par  Imhof  (67)  dans  les  lacs  de  Sils,  de  St- 
Moritz  et  de  Cavloccio  dans  les  Grisons.  La  richesse  de  la  faune 
turbellaire  des  lacs  que  nous  avons  étudiés  est  considérable,  si 
l'on  remarque  que  presque  tous  ces  lacs  n'ont  été  visités  qu'une 
seule  fois  et  que,  par  conséquent,  la  liste  des  espèces  citées  en 
est  fort  probablement  incomplète.  J'en  ai  trouvé  11  espèces 
dont  8  nouvelles  pour  les  Alpes.  Le  Mesostoma  lingua  et  Vortex 
truncatus  sont  des  formes  très  répandues  dans  la  plaine,  ce  qui 
n'est  pas  le  cas  pour  Vortex  sexdentatus  et  Vortex  Graffii.  Le 
premier  n'a  été  signalé  que  par  von  Graff  1  à  Munich  et  à 
Aschaffenburg  et  par  moi  (136)  à  Bâle.  Il  se  trouve  dans  deux 
lacs  alpins  dont  l'un  appartient  à  la  région  subnivéale.  Vortex 
Graffii  n'a  été  décrit  que  par  Hallez  '  à  Lille  ;  je  l'ai  trouvé 
à  Bâle.  Il  est  très  répandu  et  commun  dans  les  lacs  alpins 
tessinois.  Automolus  morgiensis  a  été  trouvé  dans  le  lac  Punta 
Nera  à  une  altitude  de  2456  m.  C'est  un  Turbellaire  qui 
se  trouve  dans  les  eaux  à  température  basse,  c'est  pourquoi 


1  von  Graff,  L.  Monographie  der  Turbellarien,  1882. 

2  Hallez,  P.   Contributions  à  l'histoire  naturelle  des  Turbellariés,  1879. 


516  OTTO   FUHRMANN. 

Zach arias  1  croit  qu'il  appartient  à  la  faune  des  eaux  postgla- 
ciales. Il  nous  reste  à  parler  encore  de  la  Planaria  alpina,  forme 
cosmopolite  des  Alpes,  que  j'ai  pu  observer  dans  tous  les  lacs  et 
leurs  affluents.  C'est  un  animal  qui  ne  se  trouve  que  dans  les 
eaux  froides,  dont  la  température  ne  dépasse  pas  15°  C.  Dans 
la  plaine,  on  le  trouve  dispersé  à  de  grandes  distances  dans 
toute  l'Europe  et  en  général  dans  des  sources  et  de  petits  ruis- 
seaux froids.  J'ai  rencontré  cette  espèce  dans  un  ruisseau  du 
Jura  près  de  Bâle.  J'ai  pu  observer  que,  pendant  l'été,  la  Planaire 
remonte  dans  les  petits  ruisseaux  et  sources,  qui  se  jettent 
dans  le  ruisseau  principal  de  la  vallée  de  Bârschwil  et  ne  re- 
descend qu'en  hiver.  Elle  se  trouve  aussi,  près  de  Genève,  au 
Salève  et  dans  le  Jura.  Chichkoff  (114)  qui  a  étudié  les  Pla- 
naires des  environs  de  Genève  Ta  décrite  comme  étant  une 
espèce  nouvelle. 

Parmi  les  Nématodes  (tabl.  p.  528-529),  les  genres  Tri- 
lobus  et  Monhystera  sont  les  plus  répandus. 

Je  n'ai  trouvé  des  Hirudinées  (Clepsine  bioculata  Sav.)  que 
dans  le  marais  du  Piano  dei  Porci  (2200  m.)  et  sous  les  pierres 
du  ruisseau  qui  en  sort.  Elles  étaient  en  compagnie  de  nom- 
breuses Planaria  alpina. 

Les  Oligochètes  sont  représentés  par  Sœnuris  varlegata  et 
Lumbriculus  spec. 

La  classe  des  Rotateurs  (tabl.  p.  530-531)  est  celle  qui  est 
le  mieux  représentée;  on  compte  26  espèces.  Pour  quelques-unes 
des  petites  formes,  nous  n'avons  pu  que  donner  le  nom  du  genre, 
l'espèce  étant  déjà  très  difficile  à  déterminer  sur  le  vivant.  Ce 
sont  surtout  les  formes  pélagiques  qui  sont  les  plus  répandues 

1  Zacharias,  0.  Zur  Kenntnis  der  niederen  Tierwelt  des  Riesengebirges  nebst 
vergleichenden  Ausblicken.  Forschungen  z.  deutschen  Landes-  und  Volkskunde, 
1890,  Bd.  4. 


RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS    DU   TESSIN.        517 

dans  les  18  lacs,  entre  autres:  Asplanclina priodonta  (Asplan- 
chua  helvetica  de  Imhof),  Euchlanis  dilatata,  Notolca  longispina, 
ConocliUus  unicornis'  et  Polya/rthra  platyptera.  VAnurea  acu- 
leata,  forme  en  général  très  répandue,  n'a  été  trouvée  qu'une 
seule  lois  dans  une  pêche  pélagique  du  lac  liitom.  De  nombreux- 
genres  se  trouvent  mentionnés  pour  la  première  fois  dans  les 
lacs  des  Alpes.  Je  ne  veux  citer  que  ceux  qui  montent  jusque 
dans  la  région  subnivéale  à  savoir  :  Asplanclina  priodonta,  Cono- 
chilus  unicornis,  Cœlopus,  Diglena,  Rattulus,  Monostyla  et 
Metopidia  spec. 

Vingt-six  espèces  de  Crustacés  peuplent  (tabl.  p.  530  et  532) 
les  lacs  tessinois.  Ces  espèces  se  répartissent  de  la  façon  suivante  : 
13  Cladocères,  8  Copépodes,  3  Ostracodes  et  2  Amphipodes. 

Parmi  les  Cladocères  (tabl.  p.  530-531),  Daphnia  longi- 
spina,  Alona  af finis  et  Chydorus  sphœricus  sont  les  seules  formes 
qu'on  trouve  presque  dans  tous  les  lacs  explorés.  J'ai  retrouvé 
l'intéressante  espèce  alpestre  Daphnia  helvetica,  observée  par 
Zschokke  dans  le  lac  de  Fenêtre  du  grand  St-Bernard.  Mais, 
de  même  que  cet  auteur,  je  n'ai  pu  trouver  qu'un  très  petit 
nombre  d'individus  qui  vivaient  en  compagnie  de  Daphnia 
longispina.  Daphnia  pennata,  Scapholeberis  obtusa  et  Cerio- 
daphnia  pulchella  que  l'on  rencontre  dans  nos  lacs,  sont  très 
rares  dans  les  Alpes.  La  liste  -des  Cladocères  de  la  région  sub- 
nivéale, donnée  par  Zschokke,  contient  14  espèces  auxquelles 
peuvent  être  ajoutées  deux  formes  communes  dans  la  plaine, 
Alona  guttata  et  Acroperus  angustatus. 

Parmi  les  Copépodes  (tabl.  p.  532-533),  Gyclops  strenuus 
se  trouve  dans  tous  les  lacs.  Il  est  très  répandu  aussi  dans  la 
plaine  pendant  les  mois  froids  seulement.  Nous  avons  pu  facile- 


1  Rousselet,    Ch.    On   ConocliUus   unicornis   and  Euchlanis  para,  two  neiv 
Rotifers.  Journ.  Quekelt  Micr.  Club  1892,  vol.  4. 

Rev.  Suisse  de  Zool.,  T.  IV.  1897.  34 


518  OTTO   FUHRMANN. 

ment  distinguer  les  deux  variétés  décrites  par  Schmeil  dans  sa 
belle  Monographie  des  Cyclopides.  La  forme  pélagique  est  plus 
petite,  porte  un  moins  grand  nombre  d'œufs  tandis  que  la  forme 
habitant  les  petits  bassins  peu  profonds  est  plus  grande,  son 
quatrième  segment  du  céphalothorax  est  plus  étiré  et  les  sacs 
contiennent  un  grand  nombre  d'œufs.  Les  Diaptomides  de  la  plus 
grande  partie  des  lacs  étaient  malheureusement  encore  trop 
jeunes  pour  être  déterminés.  Dans  les  lacs  du  bassiu  du  Pô,  j'ai 
trouvé  Diaptomus  denticornis,  forme  très  caractéristique  et  très 
répandue  dans  les  Alpes.  Dans  les  lacs  du  bassin  du  Rhin,  j'ai 
constaté  seulement  le  Diaptomus  bacillifer  identique  au  Diapto- 
mus alpinus  de  Imhof.  Cette  forme  se  rapproche  beaucoup  du 
Diaptomus  salinus  trouvé  par  Daday  en  Hongrie  et  du  Diapto- 
mus montanus  Wierzejski.  Le  genre  Gantkocamptus,  assez  ré- 
pandu dans  nos  lacs,  est  représenté  par  deux  espèces,  Cantho- 
camptus  cuspidatus  et  C.  unisetosus.  La  dernière,  une  espèce 
nouvelle,  a  été  trouvée  dans  un  petit  marais  au  dessus  des 
cabanes  de  Piora.  Le  nombre  des  espèces  de  ce  genre,  décou- 
vertes jusqu'à  présent,  dans  les  Alpes  seulement,  se  trouve  donc 
porté  à  quatre,  dont  trois (Canthocamptus rhœticus,  G.  ZschokJcei, 
C.  cuspidatus)  ont  été  découvertes  dans  le  Rhâtikon  par  Zschokke 
et  décrites  par  Schmeil  (134). 

Le  Tardigrade  Macrobiotus  mac'ronyx  se  trouve  dans  pres- 
que tous  les  lacs,  souvent  en  nombre  relativement  considérable. 

Les  mêmes  genres  de  Rhynchotes  (tabl.  p.  532-533)  que 
Zschokke  a  trouvés  dans  le  Rhâtikon,  se  rencontrent  aussi  dans 
le  Tessin.  Ils  y  sont  représentés  par  un  plus  grand  nombre  d'es- 
pèces et  s'élèvent  dans  ce  massif  plus  haut  que  dans  le  premier. 

Les  Acariens  et  les  larves  d'Insectes  ne  peuvent  être  déter- 
minées que  par  des  spécialistes,  c'est  pourquoi,  je  ne  les  ai  pas 
spécialement  étudiés. 


RECHERCHES    SUR    LA   EAUNE    DES    LACS    ALPINS    DU   TESSIN.         519 

Les  Coléoptères  '  (tabl.  p.  534-535)  sont  en  majorité  des 
formes  purement  alpines,  parmi  lesquelles  YAgàbus  pulchellus 
mérite  d'être  mentionné  à  cause  de  sa  rareté. 

Les  Mollusques  2  (tabl.  p.  534-535)  sont  représentés  par 
deux  Lamellibranches  et  quatre  Gastéropodes  ;  ces  derniers  seuls 
sont  très  fréquents,  mais  on  ne  les  trouve  que  dans  les  lacs 
Ritom,  Tom  et  Caclagno. 

Ces  mêmes  lacs  sont  peuplés  par  Cottus  gobio  et  Trutta  fario. 
Le  lago  Ritom  possède,  outre  T.  fario  qu'on  y  a  introduite,  une 
variété  spéciale  qu'on  ne  trouve  que  rarement. 

Les  Amphibiens  sont  représentés  par  Bana  esculenta  et 
Triton  alpestris. 

M.  le  professeur  Zschokke,  dans  son  intéressant  travail 
intitulé  «  Die  F  aima  hochgelegener  Gebirgsseen  »,  a  cherché  à 
résoudre  la  question  de  la  limite  supérieure  de  la  vie  animale, 
en  même  temps  qu'il  s'est  efforcé  d'établir  les  lois  de  la  distri- 
bution verticale  de  la  faune  aquatique.  Grâce  à  ses  belles 
recherches,  la  faune  de  la  région  nivéale  a  acquis  un  intérêt  tout 
spécial. 

Actuellement,  nous  connaissons  la  faune  pélagique  et  littorale, 
de  trois  points  très  éloignés  des  Alpes  suisses  dont  je  désire 
comparer  les  faunes.  Ce  sont  :  le  Rhâtikon  à  l'est,  le  grand 
St-Bernard  à  l'ouest,  et  les  Alpes  tessinoises  au  centre.  Le  fait 
que,  dans  le  Rhâtikon,  les  lacs  ont  été  étudiés  pendant  trois 
années  consécutives  et  à  plusieurs  reprises,  tandis  que  ceux  des 
massifs  du  St-Bernard  et  du  Gothard  n'ont  été  visités  qu'une 
seule  fois,  enlève  un  peu  d'importance  aux  résultats  compa- 
ratifs. Cette  inégalité  est  compensée  par  le  fait  que,  dans  le 


1  Je  tiens  à  remercier  ici  M.  Frey-Gessner  d'avoir  bien  voulu  me  déterminer 
les  Coléoptères  et  les  Rhynchotes. 

2  Je  dois  à  l'obligeance  de  M.  E.  André  la  détermination  des  Mollusques. 


520  OTTO    FUHRMANN. 

Rhâtikon,  le  nombre  des  lacs  explorés  n'a  été  que  de  trois,  à 
une  altitude  qui  varie  de  2313  à  2340  m.,  tandis  que,  dans  le- 
massif  du  St-Bernard,  on  a  exploré  16  lacs  d'une  altitude 
variant  de  2420  à  2820  m.  Dans  le  Nord  du  Tessin,  9  lacs- 
entre  2305  et  2513  m.  ont  été  étudiés.  Zschokke  (150)  a 
déjà  établi  l'extrême  pauvreté  de  la  faune  nivéale  du  Rhâti- 
kon. Si,  pour  cette  raison,  nous  négligeons  cette  dernière  et  si 
nous  comparons  entre  elles  les  faunes  du  St-Bernard  et  du  Tessin, 
nous  trouvons  que  la  faune  des  lacs  du  Tessin,  par  sa  richesse^ 
l'emporte  sur  celle  des  lacs  du  St-Bernard. 


Lacs 

Lacs 

Lacs 

du 

du 

du 

Rhâtikon 

St-Bernard 

Tessin 

3 

4 

8 

Flagellés 

1 
1 
1 

2 

1 
2 

5 

1 

3 

Turbellaires 

8 

4 

Oligochètes 

2 

2 

i 

4 

6 

11 

1 

8 

9 

Ostracodes 

3 

2 
J 

6 
4 

1 

6 
1 

Amphipodes 

2 

Tardigrades 

1 

Coléoptères 

4 
2 

2 

2 
1 

5* 

Lamellibranches i 

2 

— 

27 

ii 

62 

Pour  pousser  plus  loin  cette  comparaison,  prenons  les  trois 
lacs  les  plus  élevés  du  Tessin  et  mettons-les  en  regard  des  trois 
lacs  du  St-Bernard  qui  sont  les  plus  riches  en  espèces,  et  qui  sont 
situés  à  une  même  altitude.  Les  trois  lacs  du  Tessin  (Lago 
Cadlimo,  Punta  Nera  et  Scuro),  bien  que  situés  dans  une  vallée 
rocheuse  et  sans  végétation,  contiennent  45  espèces,  tandis  que 
ceux  du  massif  du  St-Bernard   (lac  inférieur  du  plateau   de 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.    521 

Cholaire,  lac  de  l'hospice  du  St-Bernard  et  lac  de  Fenêtre) 
ne  contiennent  que  3 1  espèces.  Les  premiers  ont  donc  une  faune 
qui  est  de  50  °/0  P^us  riche. 

Nos  recherches  nous  ont  permis  de  découvrir  dans  la  région 
subnivéale  de  nombreuses  formes  animales  qui  n'avaient  été 
constatées  jusqu'à  présent  que   dans  les  eaux  de  la  plaine. 

Zschokke  (150),  dans  son  dernier  travail,  nous  a  donné  une 
liste  complète  des  animaux  aquatiques  trouvés  jusqu'à  aujour- 
d'hui dans  les  lacs  situés  au  dessus  de  2300  m.  Cette  énumé- 
ration  renferme  127  espèces.  Nous  avons  trouvé  dans  la  faune 
subnivéale  des  lacs  tessinois  67  animaux,  dont  34  sont  signalés 
pour  la  première  fois  dans  ces  hauteurs. 

En  voici  la  liste  1  : 


Ehizopodes 


-Flagellés  : 
Infusoires  : 

Turbellaires 


Difflugia  pyriformis  Perty. 
Difflugia  constricta  Ehrbg. 

*  Difflugia  globulosa  Duj. 

*  Difflugia  urceolata  Carter. 

*  Difflugia  lobostoma  Leidy. 
Centropyxis  ecornis  Stein. 
Centropyxis  aculeata  Stein. 

*  Nebela  collaris  Ehrbg. 

CeraUum  hirundinella  O.-F.  M. 

*  Vorticella  spec. 

*  Epistylis  spec. 

*  Loxopliyllum  spec. 

*  Vortex  Graffii  Hallez. 

*  Vortex  sexdentatus  Graff. 

*  Vortex  spec. 

*  Mesostoïna  spec. 

*  Bothromesostoma  spec. 
Gyrator  hermaphroditus  Ehrbg. 

*  Automolus  morgiensis  Duplessis. 
Planaria  alpina  Dana. 


1  Les  espèces  marquées  d'un  astérisque  n'avaient  pas  été  rencontrées  jusqu'à 
présent  clans  la  faune  subnivéale. 


522 

NÉMATODES 


Oligochètes 
Rotateurs  : 


Cladocères  : 


Copépodes : 


Ostracodes  : 
Amphipodes  : 

Tardigrades  : 
Hydrachnides 


OTTO   FUIIRMANN. 

*  Dorylavmus  spec. 

*  Monochus  papiïlatus  Bast. 

*  Monhystera  spec. 

*  Trïlobus  spec. 

Sœnuris  variegata  Holïm. 

*  Conochilus  unicornis  Rouss. 

*  Asplanchna  priodonta  Gosse. 
Notolca  longispina  Kellic. 
Polyarthra  platyptera  Ehrbg. 

*  Philodina  spec. 

*  Diglena  spec. 
EucJdanis  dilatata  Ehrbg. 

*  Mattulus  spec. 

*  Monostyla  spec. 

*  Metopidia  spec. 

*  Cœlopus  spec. 

Daphnia  longispina  Leyd. 
Daphnia  helvetica  Stingelin. 
Alona  affinis  Leyd. 
Alona  quadrangularis  O.-F.  Millier. 

*  Alona  guttata  Sars. 

*  Acroperus  ojigustatus  Sars. 
Acroperus  leucocephalus  Koch. 
Pleuroxus  excisus  Fischer. 
CJiydorus  sphœricus  O.-F.  M. 

Cyclops  strenuus  Fischer. 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Diaptomus  bacillifer  Vierz. 
Diaptomus  spec. 

*  Canthocamptus  cuspidatus  Schmeil. 

*  CantJiocamptus  spec. 

*  Cypris  spec. 

Niphargus  tatrensis  Vierz. 
Gammarus  pulex  de  Geer. 

Macrobrotus  macronyx  Duj. 

Hydrachnides  spec. 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.    523 

Larves  d'insectes  :         CJiirouomus  spec. 

Culex  spec. 
Epliémérides. 
Phryganides. 

Rhynchotes  :  *  Notonecta  glauca  L. 

*  Corisa  cognata  Tieb. 

Coléoptères  :  Agabus  Solieri  Aube. 

Hydroporus  griseostriatus  de  Geer. 

*  Hydroporus  nigritus  Fabr. 

*  Hydroporus  pubescens  Gyll. 
Helophorus  glacialis  Villa. 


Nos  recherches  nous  ont  permis  de  trouver  de  nouveau,  dans 
ces  lacs  alpins,  un  grand  nombre  d'espèces  qu'on  croyait  réser- 
vées seulement  aux  eaux  de  la  plaine.  La  faune  alpestre  a  donc 
perdu    de  son   caractère    qui  est    devenu    plus    cosmopolite. 

Je  voudrais  encore  insister  sur  un  fait  fréquemment  observé, 
c'est  la  différence  que  peut  présenter  la  faune  des  lacs  très  rap- 
prochés. Ce  fait  a  été  mentionné  par  Kennel  (Zoolog.  Jahrb. 
1889),  Zschokke  (113,  150),  Seligo  (1.  c),  Heuscher  (91), 
Imhof  (81). 

Prenons  comme  exemple  le  plus  frappant,  le  Lago  Punta  Nera 
(2456  m.)  et  le  Lago  Scuro  (2453  m.)  qui  sont  reliés  par  un 
ruisseau,  et  à  100  m.  de  distance  l'un  de  l'autre.  Le  premier  est 
petit  et  peu  profond,  le  Lago  Scuro,  au  contraire,  est  grand  et 
a  une  profondeur  bien  plus  considérable.  Les  conditions  du  sol 
qui  environne  les  deux  lacs  sont  semblables.  Le  Lago  Punta 
Nera,  lors  de  notre  première  visite,  était  bordé,  sur  un  des  côtés, 
par  un  petit  champ  de  neige,  tandis  que  le  second  était  encore 
en  partie  couvert  de  glace.  A  notre  seconde  visite,  le  1er  août, 
ce  dernier  était  complètement  libre  et  la  température  de  l'eau 
était  de  9°  C,  tandis  que  le  petit  lac  était  à  une  température 
de  12°  C.  Dans  le  Lago  Punta  Nera,  les  organismes  pullulaient 
et  la  faune  pélagique  était  très  riche  en  individus,  tous  arrivés  à 


524  OTTO   FUHRMANN. 

maturité.  L'autre  lac,  très  pauvre,  au  contraire,  ne  renfermait 
que  des  animaux  encore  jeunes.  Le  Lago  Punta  Nera  renferme 
33  espèces  et  le  LagoScuro  17,  dont  9  seulement  sont  communes 
aux  deux  lacs.  Pour  ne  comparer  que  la  faune  pélagique,  nous 
trouvons  dans  le  premier  :  Euchlànis  dilatata,  Polyarthra  platyp- 
tera,  Daphnia  longispina,  Alona  quadrangularis,  Cyclops  stre- 
nuus et  Diaptomus  baccilifer.  Dans  le  second  :  Ceratium  Jiirun- 
dinella,  Asplanclma  priodonta,  Notolca  longispina,  Cyclops 
strenuus  et  des  jeunes  Diaptomus  spec.  Par  conséquent,  C. 
strenuus  et  Diaptomus  sont  les  seules  espèces  communes  aux 
deux  lacs.  La  différence,  dans  la  faune  littorale,  est  plus  grande 
encore  (voir  p.  507  et  510). 

Les  résultats  obtenus  par  la  comparaison  des  faunes  des  Alpes 
et  spécialement  de  celle  du  Rhâtikon  et  du  St-Bernard  ont  été 
ainsi  formulés  par  Zschokke  (150):  «  La  limite  supérieure 
de  la  vie  animale  est  placée  dans  les  différents  massifs  à  diffé- 
rentes hauteurs;  elle  monte  plus  haut  dans  les  massifs  étendus 
et  élevés  et  reste  plus  bas  dans  les  massifs  de  moins  grande 
altitude  et  étendue.  Les  bassins  de  la  région  subnivéale  de  la 
même  altitude  sont  en  général  plus  riches  dans  les  montagnes 
d'une  hauteur  plus  considérable  et  dont  le  massif  occupe  une 
plus  grande  superficie.  » 

Nous  avons  vu  dans  le  tableau  comparatif  (p.  520)  que  les  lacs 
du  Tessin,  bien  que  situés  dans  un  massif  beaucoup  moins  haut, 
ont  une  faune  bien  plus  riche  que  ceux  du  St-Bernard.  Cette 
dernière  région,  beaucoup  plus  élevée,  n'est  pas  prolongée  du 
côté  de  l'Italie  par  des  séries  de  chaînes  de  montagnes,  tandis 
que  le  massif  des  lacs  du  Tessin,  moins  élevé,  est  entouré,  sur 
une  fort  grande  étendue,  de  régions  montagneuses.  Il  me  semble, 
d'après  les  résultats  obtenus,  que  la  superficie  et  la  hauteur  des 
montagnes  qui  entourent  la  région  des  lacs  étudiés  sont  les  fac- 
teurs les  plus  essentiels  de  leur  richesse  faunistique,  tandis  que 
la  hauteur  et  la  superficie  de  cette  même  région  n'entrent  qu'en 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.    525 

seconde  ligne.  Donc,  une  région  de  lacs,  bien  enfermée  par  des 
chaînes  de  montagnes,  a  une  faune  lacustre  plus  riche  que  celle 
des  régions  isolées,  comme  c'est  le  cas  pour  le  Rhâtikon,  et  plus 
riche  que  celle  des  régions  ayant  des  montagnes  sur  un  seul 
versant,  comme  c'est  le  cas  pour  la  région  du  St-Bernard. 

Tant  que  l'on  ne  connaîtra  pas  à  fond  la  faune  lacustre  de 
nos  Alpes  —  but  que  nous  sommes  bien  loin  d'avoir  atteint  — 
toutes  les  explications  que  l'on  voudra  donner  des  résultats 
obtenus  par  les  travaux  faunistiques  resteront  incertaines.  La 
solution  des  questions  relatives  à  la  biologie  des  eaux  douces  ne 
pourra  être  obtenue  que  le  jour  où  nous  aurons  des  stations 
biologiques  lacustres  pouvant  faire  continuellement  des  obser- 
vations dans  toutes  les  directions  voulues. 


Nous  donnons,  dans  la  suite  de  ce  travail,  une  série  de 
tableaux  comparatifs  démontrant  la  distribution  des  organismes 
trouvés  clans  les  lacs  que  nous  avons  étudiés. 


526 


OTTO   FUHKMANN. 


Amibes  : 

Difflugia  acuminata  Ehrbg 
Difflugia  pyrifonnis  Perty 
Difflugia  constricta  Ehrb. 
Difflugia  globulosa  Duj. . . 
Difflugia  lobostoma  Leidy 
Difflugia  corona  Wellicb. 
Difflugia  urceolata  Crater. 

Difflugia  spec 

Difflugia  spec 

Centropyxis  ecornis  Stein 
Centropyxis  aculeata  Steiu 
Arcella  vulgaris  Ehrb. .  . 
Nebela  collaris  Ehrb. ... 
Cyphoderia  ampulla  Leidy 
ïrinema  euchelys  Leidy.. 

Cilioflagellés  : 

Ceratium  hivundin.  O.-F.  M. 
Peridinium  tabulatum  Clap. 

Infusoires  : 

Vorticella  spec 

Epistylis  brevipes  Cl.  et  L. 
Epistylis  plicalilis  Ehrbg. . . 

Epistylis  spec 

Gerda  spec 

Cothuruia  spec 

Loxophyllutn  spec 

Hydroïdes : 

Hydra  rubra  Asper 


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RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS  DU.TESSIN. 


527 


Amibes  : 

Difflugia  acuminataEhrbg 

Difflugia  pyriformis  Perty 

Difflugia  constricta  Elirbg 

Difflugia  globulosa  Duj 

Difflugia  lobostoma  Leidy 

Difflugia  corona  Wellieb 

Difflugia  urceolata  Crater 

Difflugia  spec 

Difflugia  spec 

Centropyxis  ecornis  Stein 

Centropyxis  aculeata  Stein. . . . 

Arcella  vnlgaris  Ehrbg 

Nebela  collaris  Ehrbg 

Cyphoderia  ampulla  Leidy. . . . 
Trinema  encbelys  Leidy 

Cilioflagellés  : 

Ceratium  hirundinella  O.-F.  M 
Peridinium  tabulatum  Clap.. . . 

Infusoires  : 

Vorticella  spec 

Epistylis  brevipes  Cl.  et  L. . . . 

Epistylis  plicatilis  Ehrbg 

Epistylis  spec 

Gerda  spec 

Cothurnia  spec 

Loxophyllum  spec 

Hydroïdes : 

Hydra  rubra  Asper 


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528 


OTTO    FUHRMANN. 


Rhabdocœles  : 

MesostomalinguaO.  Schmidt 

Mesostomas  pec 

Mesostomaspec.  (vert) 

Bothromesostoma  spec 

Vortex  truneatus  Ehrbg 

Vortex  sexdentatus  GraiF. . 

Vortex  Graffii   Hallez 

Vortex  spec 

Gyrator  hermaphr.  Ehrbg. . 
Automolus  raorgiensis  Dupl. 


Triclades  : 

Plana  ri  a  alpina  Dana. 
Nématodes  : 


Dorylaimiis  stagnalis  Duj. 
Dorylaiinus  tenuicaud.  Bast 

Dôrylaimus  spec 

Trilobus  gracilis  Bûtschli 

Trilobns  spec 

Monochus  papillatus  Bast 

Tripyla  spec. 

Monnystera  spec 

H  irudinées  : 

Clepsine  bioculata  Sav 

Oligochètes  : 

Ssenuris  variegata  Hoffm. . . 
Lumbriculus  spec 

Bryozoaires  : 

Cristatella  mucedo  Cuv. . . . 


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RECHERCHES   SUR   LA    FAUNE    DES    LACS   ALPINS    DU    TESSIN. 


529 


Rhabdoeœles  : 

Mesostoma  lingua  0.  Schmidt. . . 

Mesostoma  spec 

Mesostoma  spec.  (vert) 

Bothromesostoma  spec 

Vortex  truncatus  Elirbg 

Vortex  sexdentatus  Graff 

Vortex  Grat'fii  Hallez 

Vortex  spec 

Gyrator  hermapliroclitus  Ehrbg. 
Automolus  tnorgiensis  Duplessis 

Triclades  : 

Planaria  alpina  Dana 

Nëniatodes  : 

Dorylaiinus  stagnalis  Duj 

Dorvlaiinus  tenuicaudatus  Bast. 

Dorylaiinus  spec 

Trilobus  gracilis  Biitschli 

Trilobus  spec 

Monochus  papillatus  Bast 

Tripyla  spec 

Monbystera  spec 

Hirudinées  : 

Clepsine  bioculata  Sav 

Oligochètes  : 

Ssenuris  variegala  HofFm 

Lu.mbrieul.us  spec 

Bryozoaires  : 

Cristatella  mucedo  Cuv 


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CANARIA 


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530 


OTTO    FUHRMANN. 


Rotateurs  : 

Conochilus  unicornis  Rouss. 
Philodina  citrina  Ehrbg.. . . 
Philodina  roseola  Ehrbg. .  . 

Philodina  spec 

Asplanchna  priodonta  Gosse 
Polyarthraplatyptera  Ehrbg. 
Notomrnata  aurita  Ehrbg. . . 

Notommata  spec 

Diglena  spec 

Distemma  spec 

Mastigocercabicornis  Ehrbg. 

Rattulus  spec 

Cœlopus  spec 

Euchlanis  dilatata  Ehrbg.. . 

Euchlanis  luna 

Cathypna  spec 

Diaschiza  semiaperta  Gosse. 

Diaschiza  spec 

Col ii rus  dellexus  Ehrbg. . . . 

Coloras  spec 

Monostyla  lunaris  Ehrbg . . . 

Monostvla  spec 

Metopidia  bractea  Ehrbg. . . 

Metopidia  spec 

Anurea  aculeata  Ehrbg. . . . 
Notholca  longispina  Kellic. 

Cladocères : 

Daphnia  longispina  Leyd.. 
Daphnia  longisp.  var.  Leyd. 
Daphnia  helvetica  Stingelin 
Daphnia  pennataO.-F.  Miil. 
Sca  pholeberis  obtusa  Schœd 
Ceriodaphnia  pulcliella  Sars 

Ceriodaphnia  spec 

Acroperus  leucoceph.  Koch 
Acroperus  angustatus  Sars. 
Alona  quadrangu).  O.-F.  M. 

Alona  gnllala  Sars 

Alona  affinis  Leyd .' 

Pleuroxus  excisus  Fischer. . 
Chydorus  sphaericus  O.-F.  M. 


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RECHERCHES   SUR    LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS   DU   TESSIN. 


531 


Rotateurs  i 

Conochilus  unicornis  Rousselet. 

Philodina  citrina  Ehrbg 

Philodina  roseola  Ehrbg 

Philodina  spec 

Aspianchna  priodonta  Gosse. . . . 
Pôlyarthra  piatyptera  Ehrbg.. . . 

Nolummata  aurita  Ehrbg 

Notommata  spec 

Diglena  spec 

Distemma  spec 

Mastigocerca  bicornis  Ehrbg. . . . 

RatUibis  spec 

Cœlopus  spec 

Euc'blaiiis  dilatata  Ehrbg 

Euchlanis  lima 

Cathypna  spec 

Diaschiza  seniiaperta  Gosse 

Diaschiza  spec 

Colurus  detlexus  Ehrbg 

Golurus  spec 

Monostyla  lunaris 

Monostyla  spec 

Metopidia  bractea  Ehrbg 

Metopidia  spec 

Anurea  aculeata  Ehrbg 

A'otholca  longispina  Kellicoth. . . 


Cladocères : 

Daphnia  longispina  Leyd 

Daphnia  longispina  var.  Leyd. . . . 

Daphnia  helvetica  Stingelin 

Daphnia  pennata  O.-F.  Miiller. . . . 
ScaphoJeberis  obtusa  Schœdler. . . . 

Ceriodaphnia  pulchella  Sars 

Ceriodaphnia  spec 

Acroperns  leucocephalns  Koch. . . . 

Acroperus  angnstatus  Sars 

Alona  quadrangularis  O.-F.  Miiller 

Alona  guttata  Sars 

Alona  affinis  Leyd 

Pleuroxus  excisus  Fischer 

Chydorus  sphsericus  O.-F.  Miiller. 


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CANARIA 


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532 


OTTO   FUHRMANN. 


Ostracodes  : 


Candona  candida  0. 

Gypris  spec 

Cypridopsis  spec. . . . 


F.  M. 


Copépodes : 

Gyclops  strenuus  Fischer. . 
Cyclops  serrulatus  Fischer. 
Gyclops  iîmbriatus  Fischer. 
Diaptomus  denlicorn.  Wierz 
Diaptomus  bacillifer  Kolbel 

Diaptomus  spec 

Ganthocamptus  cusp.  Schin 
Ganthocamptus  unis.  n.  sp 
Ganthocamptus  spec 

Amphipodes  : 

Gammarus  pulex  De  Geer. . 
Niphargus  tatrensis  Wrzes. 

Tardigrades  : 

Macrobiotus  macronyx  Duj. 

Acariens  : 
Hydrachnide  spec 

Hexapodes  : 
Larves  d'insectes 

Rhyiichotes  : 

Notonecta  glauca  L 

Consa  cognala  Kieb 

Corisa  Sahlbergi  Fieb 

Corisa  earinata  Sahlbg 

Hydrometra  coste  H.  Sch. . 


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RECHERCHES    SUR    LA    FAUNIC    DES    LACS    ALPINS    DU    TESSIN. 


533 


Ostracodes  : 

Candona  candida  O.-F.  M. 

Cypris  spec 

Cypridopsis  spec 


Copépodes  : 

Cyclops  strenuus  Fischer 

Cyclops  serrulatns  Fischer 

Cyclops  fimbriatus  Fischer 

Diaptomus  denticornis  Wierz 

Diaptomus  hacillifer  Kolbel 

Diaptomus  spec 

Canthocamptus  cuspidatus  Schniei 
Canthocamptus  imisetosus  n.  spec. 
Canthocamptus  spec 


Ampliîpodes  : 

Gammarus  pulex  De  Geer. . 
Niphargus  tatrensis  Wrzes. 

Tardigrades  : 

Macrobiotus  macronyx  Duj . 
Acariens  : 

Hydrachnide  spec 

Hexapodes  : 

Larves  d'insectes 


Rhynchotes  : 

Notonecta  glauca  L 

Corisa  cognata  Fieb 

Corisa  Sahlbergi  Fieb. .  . . 
Corisa  carinata  Sahlbg. . . . 
Hydrometra  costse  H.  Sch, 


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534 


OTTO   FUHRMANN. 


Coléoptères  : 

Hydroporus  griseostr.deGeer 
Hydroporus  nigritus  Fabr. 
Hydroporus  pubescens  Gyll 
Hydroporus  uivalis  Heer. 
Agabus  Solieri  Aube. . . . 
Agabus  bipustulatus  L.  .  . 
Agabus  pulchellus  Heer. . 
Helophorus  glacialis  Villa 

Gastropodes  : 


i  iraiiM  aurieularia  I..  rar.  ampulla  Ktisl 

Limnsa  peregosa  Millier  var.  frigida  Charp 

Limnsea  IruncatulaMiill.  var. 
LimiiteamucronataHeld. . . . 

Lamellibranches  : 

Pisidium  uitidum  Jenyns. . . 
Pisidium  spec 

Poissons  : 

Trutta  fario  L 

Trutta  fario  L.   var 

Cottus  gobio  L 

Amphibiens  : 

Rana  temporaria  L 

Triton  alpestris  Laur 


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RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES   LACS   ALPINS    DU   TESSIN. 


535 


Coléoptères  : 

Hyclroporus  griseostriatus  deGeer, 

Hydroporus  nigritus  Fabr 

Hydroporus  pubescens  Gyll 

Hydroporus  nivalis  Heer 

Agabus  Solieri  Aube , 

Agabus  bipustulatus  L , 

Agabus  pulcbellus  Heer 

Helophorus  glacialis  Villa 


Gastropodes  : 

Limnaeaaurie.L.  var.  ampullaKust. 
L.  peregosa  Miill.  var.  frigida  Ch. 

Limnaea  traneatùla  Miiller  var 

Limnaea  mucronata  Held 


VAL 
CANARIA 


Lamellibranches 


Pisîdium  nitidum  Jenyns. 

Pisidium  spec 


Poissons 


Trutta  fàrio  L 

Trutta  fario  L.  var 
Cottus  gobio  L. . . 


Amphibiens 


Rana  temporaria  L. . 
Triton  alpestris  Laur. 


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536  OTTO    FUHRMANN. 


INDEX  BIBLIOGRAPHIQUE 

des  travaux  sur  la  faune  des  lacs  de  la  Suisse. 


INVERTEBRES 

1.  Jurine,  L.  —  Histoire  des  Monocles  qui  se  trouvent  aux  environs  de  Ge- 

nève. Genève.  1820. 

2.  Pictet,  F.-J.  —  Recherches  pour  servir  à  l'histoire  et  à  l'anatomie  des 

Phryganides.  Genève,  1834. 

3.  Heer,  0.  —  Die  Kafer  der  Schweiz  mit  besonderer  Beriicksichtigung  ihrer 

geographischen  Verbreitung.  Neue  Denkschr.  der  schweiz.  Ges.  fur  Na- 
turwissenschaften.  Bd.  II,  1838. 

4.  Heer.  0.  —  Fauna  Coleopterorum  helvetica,  1841. 

5.  Pictet,  F.-J.  —  Histoire  naturelle    générale    et    particulière  des  Insectes 

Neuroptères.  Famille  des  Perlides  et  Ephémérides.  Genève,  1842  et  .1843. 

6.  Heer,  0.  —  Ueber  die  obersten  Grenzen  des  thierischen  und  ptlanzlichen 

Lebens  in  den  Schweizeralpen.   An  die  zurcherische  Jugend  von  der  na- 
turf.  Gesellschaft,  1845. 

7.  Vogt,  C.  —  Beitrâge  zur  Nâturgeschichte  der  schweizerischen  Crustaceen. 

Neue  Denkschr.  der  schweiz.  Ges.  fiir  Naturwissenschaften,  Bd.  VII.  184f>. 

8.  Perty,  M.  —  Mikroskopische  Organismen  der  Alpen  in  der  italienischen 

Schweiz.  Mitt.  der  naturf.  Ges.  Bern,  1849. 

9.  Perty,  M.  —  Ueber  verticale  Verbreitung  mikroskopischer  Lebensformen. 

Mitt.  der  naturf.  Ges.  Bern,  1849. 

10.  Perty,  M.  —  Zur   Kenntniss  der  kleinsten  Lebensformen  nach  Bau,  Sys- 

tematik  mit  Specialverzeichniss  der  in  der  Schweiz  beobachteten  Arten. 
Bern,  1852. 

11.  Am  Stein,  J.-G.  —  Verzeichniss  der  Land  u.  Wasser-Mollusken  Graubiin- 

dens.  Jahresber.  der  naturf.  Ges.  Graubiinden,  1858.  (2Nachtràge  1862  et 
1873.) 

12.  Brot,  A.  —  Les  Naïades.  Assoc.  zool.  Léman.  Genève  1867. 

13.  Forel,  F. -A.  — Introduction  à  l'étude  de  la  faune  du  lac  Léman.  Bull,  de 

la  soc.  vaud.  des  se.  nat.,  1868. 

14.  Muller,  P.-E.  —  Cladocères  des  grands  lacs  suisses.  Archives  des  se.  phys. 

et  nat.,  t.  XXXVII,  1870. 

15.  Pavesi,  P.  —  Materiali  per  una  fauna  del  cantone  Ticino.  Atti  délia  soc.  it. 

di  se.  nat.,  Vol.  XVI,  1873. 

16.  Forel,  F. -A.  —  Matériaux  pour  servir  à  l'étude  de  la  faune  profonde  du 

lac  Léman.  Bull,  de  la  soc.  vaud.  des  se.  nat.,  vol.  XIII-XVI,  1874-1879. 


RECHERCHES   SUR   LA    FAUNE    DES    LACS   ALPINS    DU   TESSIN.         537 

17.  Blanc,  H.  —  L'Asellus  Foreli  du  Léman.  Ibid,,  t.  XVI,  1879. 

18.  Bkot,  A.  —  Mollusques  du  Léman.  Ibid.,  t.  XIII,  1874. 

19.  Clessin,  S.  —  Les  Pisidiums  du  lac  Léman.  Ibid.,  t.  XIII,  1874  et  t.  XIV, 

1876. 

20.  Duplessis,  G.  —  Les  Rhizopodes  du  limon  du  lac  Léman.  Ibid.,  t.  XVI, 

1879. 

21.  Duplessis,  G.  —  Les   Infusoires  hétérotriques  du  Léman.   Ibid.,  t.  XVI, 

1879. 

22.  Duplessis,  G.  —  Les  Turbellariés  du  lac  Léman.  Ibid..  t.  XIII,  XIV,  XVI, 

1874,  1876,  1879. 

23.  Forel,  F. -A.  et  Duplessis,  G.  —  Esquisse  de  la  faune  profonde  du  lac  Lé- 

man. Ibid.,  t.  XIII,  1874. 

24.  Forel,  F. -A.  —  Esquisse  de  la  faune  littorale  pélagique  et  profonde.  Ibid., 

t.  XIV,  1876. 

25.  Humbkbt,    A.    —    Le  Niphargus  putaneus,  var.   Forelii.    Ibid,,   t.   XIV, 

1876. 

26.  Lebert,  H.  —  Les  Hydrachnides  du  Léman.  Ibid.,  t.  XIII,  XV,  XVI, 

1874,  1878,  1879. 

27.  Monieb,  D.  —  Larves  d'Insectes  du  Léman.  Ibid.,  t.  XIII,  1874. 

28.  Vernet,  H.  —  Entomostracés  du  lac  Léman.  Ibid.,  t.  XIII,  1874,  t.  XV, 

1878. 

29.  Meyer-Durr.  —  Neuropteren- Fauna  der  Schweiz.  Mittheil.  der  schweiz. 

eut.  Ges.  Bd.  IV,  1874. 

30.  Weismann,  A.  —  Das  Tierleben  des  Bodensees.   Schriften  des  Vereins  fur 

Geschichte des  Bodensees,  7-8  Bd.  Lindau,  1876. 

31.  Duplessis,  G.  —  Sur  l'origine  et  la  répartition  des  Turbellariés  de  la  faune 

profonde  du  Léman.  Actes  soc.  helv.  se.  nat.,  1877. 

32.  Pavesi,  P.  —  Intorno  all'esistenza  délia  fauna  pelagica  anche  in  Italia. 

Boll.  soc.  entomol.  ital.,  vol.  IV,  1877. 

33.  Weismann,  A.   —  Znr  Naturgeschichte  der  Daphnoiden.    Zeitschrift  fur 

wiss.  Zoologie,  Bd.  XXVIII,  1877. 

34.  Forel,  F. -A.  —  Faunistische  Studien  in  den  Siisswasserseen  der  Schweiz. 

Zeitsch.  f.  wiss.  Zoologie,  Bd.  XXX,  1878. 

35.  Lutz.  A.  —  Untersuchung  iiher  die  Cladoceren  der  Umgehung  von  Bern. 

Mitt.  der  naturf.  Ges.  in  Bern,  1878. 

36.  Forel,  F. -A.  —  Les  faunes  lacustres  de  la  région  subalpine.   Ass.  française 

pour  l'avancement  des  sciences,  Congrès  de  Montpellier,  1879. 

37.  Pavesi,  P.  —  Nuova  série  di  ricerchedella  fauna  pelagica dei  laghi  italiani. 

B.  Istituto  Lombardo,  vol.  VII,  1879. 

38.  Pavesi,  P.  —  Ulteriori  studi  sulla  fauna  pelagica  dei  laghi  italiani.  R.  Is- 

tituto Lombardo,  vol.  VII,  1879. 

39.  Asper,  G.  -*■  Beitrâge  zur  Tiefseefauna  der  Schweiz.    Zool.    Anzeiger, 

t.  III,  1880. 

40.  Asper,  G.  —  Études  sur  la  faune  des  lacs  alpestres.   Archives  des  se. 

phys.  et  nat.,  t.  IV,  1880. 

41.  Aspeb,  G.  —  Die  pelagische  und  Tiefseefauna  der  Schweiz.  Bericht  iiber 

die  internationale  Fiscbereiausstellung  zu  Berlin,  1880. 

35* 


538  OTTO    Fï'HRMANN. 

42.  Maggi,  Th.  —  Esame  protistologico  dell'acque  di  alcuni  laghi  ital.  Bolle- 

lino  scientifico  Pavia,  anno  I  ed  II,  1880. 

43.  Pavesi,  P.  (Calloni).  — Une  série  de  recherches  sur  ia  faune  pélagique  des 

lacs  du  Tessin  et  d'Italie.  Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  t.  III,  1880. 

44.  SuTER-NâF,  H.  —  Notizen  iiber  die  Tiefseemolluskenfauna  einiger  schwei- 

zeriseber  Seen.  Zool.  Anzeiger,  t.  III,  1880. 

45.  Asper,  G.  —  Wenig  bekannte    Gesellschaften    kleiner    Thiere    unserer 

Schweizerseen.  Neujahrsblatt  der  Ziircher  naturf.  Ges.,  1881. 

46.  KôniivE,  F.  —  Révision  von  H.   Lebert's  Hydrachniden.    Zeitschrift  fur 

wiss.  Zoologie,  XXXV,  1881. 

47.  Forel,  F. -A.  —  Pelagische  Fauna  des  Stisswassers.    Biol.   Centralbiaît, 

Bd.  II,  1882. 

48.  Forel,  F. -A.  —  La  faune  pélagique  des  lacs  d'eau  douce.  Archives  des  se. 

phys.  et  nat.,  vol.  VIII,  1882. 

49.  Haller,  G. — Die  Hydrachniden  der  Schweiz.    Mit!,    der   naturf.   Ges. 

Bern,  Bd.  VI,  1882. 

50.  Meyer-Durr.  R.  — rjebersicbtliche  Zusammenstellung  aller  bis  jetzt  in  der 

Schweiz  einheimisch  gefundenen  Arten  der  Phryganiden.  Mitt.  demalurf. 
Ges.  Bern,  Bd.  VI,  1882. 

51.  Pavesi,  P.  —  Altra  série  di  ricerche  e  studi  sulla  fauna  pelagica  dei  laghi 

italiani.  Atti  délia  società  Veneto-Trentina  di  scienze  naturali,  vol.  VIII, 
1882. 

52.  Crisp,  F.  — New  Swiss  Rotatoria.  Zool.  Anzeiger.  t.  VI,  1883. 

53.  Imhof,  O.-E.  —  Studien  zur  Kenntniss  der  pelagischen  Fauna  der  Schwei- 

zerseen.  Zool.  Anzeiger,  t.  VI,  1883. 

54.  Imhof,  O.-E.  —  Sur  la  faune  pélagique  des  lacs  suisses.  Archives  des  se. 

phys.  et  nat.,  1883. 

55.  Asper,  G.  —  Répartition  de  la  faune   pélagique  dans  les  diverses  profon- 

deurs de  l'eau.  Archives  des  se.  phys.  et  nat..  1883. 

56.  Blanc,  H.  —  Note  sur  le  Ceratium  hirundinella  O.-F.  Millier,  sa  variabi- 

lité et  son  mode  de  reproduction.   Bull,  de  la  soc.  vaud.  des  se.  nat., 
vol.  XX,  1884. 

57.  Blanc,  H,  —  Rbizopodes  nouveaux  pour  la  faune  profonde  du  lac  Léman. 

Bull,  de  la  soc.  vaud.  des  se.  nat.,  vol.  XX,  1884. 

58.  Imhof,  O.-E.  —  Flagellés  en  colonies  du  genre  Dinobryoïi  comme  mem- 

bres de  la  faune  pélagique.  Soc.  helv.  se.  nat.,  1884. 

59.  Imhof,  O.-E.   —  Besultale  meiner   Studien   uber  die   pelagische  Fauna 

kleinerer  und  grosserer  Siisswasserbecken  der  Schweiz.    Zeitschrift  fur 
wiss.  Zoologie,  Bd.  40,  1884. 

60.  Imhof,  O.-E.  —  Weitere  Mittheilung  iiber  die  pelagische  Fauna  der  Siiss- 

wasserbecken. Zool.  Anzeiger,  t.  VII,  1884. 

61.  Imhof,  O.-E.  —  Nouveaux  membres  de  la  faune  pélagique.  Archives  des 

se.  phys.  et  nat.,  1884. 

62.  Duplessis,  G.  —  Essai  sur  la  faune  profonde  des  lacs  de  la  Suisse.  Nouv. 

mém.  de  la  soc.  helv.  des  se.  nat.,  vol.  XXIX,  1885. 

63.  Duplessis,  G.  —  Notice  sur  les  Monotides  d'eau  douce  (Monotus  morgien- 

sis  et  M.  relictus).  Zool.  Anzeiger,  t.  VIII,  1885. 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.    539 

64.  Forel,  F.-A.  — La  faune  profonde  des  lacs  suisses.  Nouv.    mém.  de   la 

soc.  helv.  des  se.  nat.,  vol.  XXIX,  1885. 

65.  Haller,  G.  —  Beitrâge  zur  Kenntniss  der  schweizerischen  Milbenfauna. 

Vierteljahresschrift  der  naturf .  Ges.  Zurich,  Bd.  XXX,  J885. 

66.  Imhof,  O.-E.  —  Neue  Resulfate  iiber  die  pelagische  und  Tiefseefauna  der 

Siisswasserbecken.  Vierteljahresschrift  der  naturf.  Ges.  Zurich,  Bd.  XXX, 
1885. 

67.  Imhof,  O.-E.  — Notiz  beziiglich  der  Verbreitung  der  Turbellarien  in  der 

Tiefseefauna  der  Siisswasserbecken .  Zool.  Anzeiger,  t.  VIÏI,  1885. 

68.  Imhof,  O.-E. —  Weitere  Mittheilung  iiber  die  pelagische  und  Tiefenfauna 

der  Siisswasserbecken.  Zool.  Anzeiger,  t.  VIII,  1885. 

69.  Imhof,  O.-E.  —  Ueber  die  Herkunft  der  Tierwelt  der  Siisswasserbecken. 

Tagblatt  der  58.  Versammlung  deutscher  Naturf.  und  Aerzte  in  Sirass- 
burg,  1885. 

70.  Imhof,  O.-E.  —  Die  Botatorien  als  Mitglieder  der  pelagischen  und  Tiefen- 

fauna der  Siisswasserbecken.  Zool.  Anzeiger,  t.  VIII,  1885. 

71 .  Imhof,  O.-E.  —  Notiz  beziiglich  der  Difflugia  cratera  Leidy.  Zool.  Anzeiger, 

t.  VIII,  1885. 

72.  Imhof,  O.-E.  —  Faune  profonde  et  pélagique  de  divers  lacs  de  la  Suisse. 

Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  1885. 

73.  Asper,  G.  u.  Heuscher,  J.  —  Eine  neue  Zusammensetzung  der  pelagischen 

Fauna  der  Schweizerseen .  Zool.  Anzeiger,  t.  IX,  1886. 

74.  Asper,  G.  u.  Heuscher,  J.  —  Zur  Naturgeschichte  der  Alpenseen.  Jahres- 

bericht  der  St.  Gallischen  Naturf.  Ges.,  1886  u.1888. 

75.  Forel,  F.-A.  —  Le  lac  Léman.  Précis  scientifique.  Bcâle-Genève,  1886. 

76.  Imhof,  O.-E.  —  Zoologische  Mittheilungen.  Vierteljahresschrift  der  naturf. 

Ges.  Ziirich,  Bd.  XXX,  1886. 

77 .  Imhof,  O.-E.  —  Vorliiufige  Mittheilungen  iiber  die  horizontale  und  verti- 

cale geographische  Verbreitung  der  pelagischen  Fauna.   Zool.  Anzeiger, 
t..  IX,  1886. 

78.  Imhof,  O.-E.  —  Neue  Besultate  iiber  die  pelagische  und  Tiefenfauna  einiger 

im  Flussgebiet  des  Po  gelegener  Siisswasserbecken.  Zool.  Anzeiger,  t.  IX, 
1886. 

79.  Moniez,  B.  —  Pèches  de  M.  Dollfus  dans  les  lacs  de  l'Engadine  et  du  Ty- 

rol.  Feuille  des  jeunes  naturalistes,  1886. 

80.  Fischer-Sigwart,  H.   —   La  grenouille  rousse  et  son  genre  de  vie  dans  les 

hautes  montagnes.  Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  1887. 

81.  Imhof,  O.-E.  — Studien  iiber  die  Fauna  hochalpiner  Seen  insbesondere 

des  Kantons  Graubiinden.  Jahresber.  d.  naturf.  Ges.  Graubiinden,  t.  XXX, 
1887. 

82.  Imhof,  O.-E.  —  Ueber  die  mikroskopische    Tierwelt   hochalpiner    Seen. 

Zool.  Anzeiger,  t.  X,  1887, 

83.  Imhof,  O.-E.  —  Notizen  iiber  die  pelagische  Fauna  der  Siisswasserbecken. 

Zool.  Anzeiger,  t.  X,  1887. 

84.  Imhof,  0 -E.  —  Fauna   der  Siissw.iÊserbecken.    Zool.   Anzeiger.   t.  XL 

1888. 


540  OTTO    FUHRMANN. 

85;  Imhof,  O.-E.  —  Notiz  iiber  die  microscopische  Thierwelt.  Zool.  Anzeiger, 
t.  XI,  1888. 

86.  Imhof,  O.-E.  —  Die  Vertheilung  der  pelagischen  Fauna  in  den  Siïsswasser- 

becken.  Zool.  Anzeiger,  t.  XI,  1888. 

87.  Imhof,  O.-E.  — Ueber  das  Calanidengenus  Heterocope.  Zool.    Anzeiger, 

t.  XI,  1888. 

88.  Imhof,  O.-E.  —  Einneues  Mitglied  der  Tiefseefauna  der  Siisswasserbecken. 

Zool.  Anzeiger,  t.  XI,  1888. 

8'.>.  Weber,  E.  —  Notes  sur  quelques  Rotateurs  des  environs  de  Genève.  Ar- 
chives de  Biologie,  t.  VIII,  1888. 

1)0.  Calloni,  S.  —  Fauna  nival is  lepontica.  Actes  Soc.  helvétique  des  se.  nat. 
72e  sess.  Lugano  1889. 

91.  Heuscheb,  .1.  —  Zur  Natnrgeschichte  der  Alpenseen.  Jahresb.  der  St.  Gall. 

Naturf.  Ges.,  1889. 

92.  Pavesi,  P.  —  Notes  physiques  et  biologiques  sur  trois  petits  lacs  tessinois. 

Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  1889. 

93.  Am  Stein,  J.-G.  — Beitrâge  zur  Molluskenfauna  Graubundens   Jahresber. 

d.  naturf.  Ges.  Graubundens,  1890.  Nachtrag  1892. 

94.  Favre,  E.  —  Faune  des  Coléoptères  du  Valais  et  des  régions  limitrophes. 

Neue  Denkschr.  der  schweiz.  Ges.  fiir  Naturwissenschaften,  Bd.  XXXI, 
1890. 

95.  Imhof,  O.-E.  —  Représentants  de  la  faune  pélagique  des  bassins  d'eau 

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96.  Imhof,  O.-E.  —  Das  Flagellatengenus  Dinobryon.  Zool.  Anzeiger,  t.  XIII, 

1890. 

97.  Imhof,  O.-E.  —  Notiz  uber  das  Vorkommen  von  Pedalium  mirum.  Zool. 

Anzeiger,  t.  XIII,  1890. 

98.  Imhof,  O.-E. —  Die  Fortschritte  in  der  Erforschung  der  Tierwelt  der  Seen. 

Schweiz.  naturf.  Ges.,  1890. 

99.  Imhof,  O.-E. —  Notizen   iiber  die  Siisswasser-Calaniden.  Zool.  Anzeiger, 

t.  XIII,  1890. 

100.  Penaru,  Eug.  —  Etudes  sur  les  Rhizopodes  d'eau  douce.  Mém.  de  la  soc. 

de  phys.  et  d'hist.  nat.  de  Genève,  t.  XXXI,  1890. 

101.  Zschokke,  F.  —  Beitrâge  zur  Kenntniss  der  Fauna  der  Gebirgsseen.  Zool. 

Anzeiger,  t.  XIII,  1890. 

102.  Zschokke,  F.  —  Faunistische  Studien  an  Gebirgsseen.  Verhandl.  der  Na- 

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103.  Zschokke,  F.  —  Faunistisch-biologische   Betrachtungen  an   Gebirgsseen. 

Biol.  Centralblatt,  Bd.  X,  1890. 
lOi.  Heuscher,  J.  —  Schweizerische  Alpenseen.  Schweiz.  psedag.  Zeitschrift, 
1891. 

105.  Heuscher,  J.  —  Hydrobiologische   Excursionen   im   Kanton    St.    Gallen. 

Jahresb.  der  St.  Gallischen  naturf.  Ges.,  1891. 

106.  Imhof,  O.-E.  —  Considérations  générales  sur  la  faune  aquatique  des  inver- 

tébrés de  la  Suisse.  Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  1891. 

107.  Imhof,  O.-E.  —  Die  Fauna  des  Bodensees.  Zool.  Anzeiger,  t.  XIV,  1891. 


RECHERCHES  SUR  LA  FAUNE  DES  LACS  ALPINS  DU  TESSIN.    54 1 

108.  Imhof,  O.-E.  —  Die  Arten  uud  die  Verbreitung  des  Genus  Canthocamptus. 

Biol.  Centralblatt,  t.  XI,  1891. 

109.  Imhof.  O.-E.  —  Vorlâufigè  Notiz  iiber  die  Lebensverhâltnisse  in  Seen  unter 

der  Eisdecke.  Jahresber.  der  naturf.  Ges.  Graubiindens,  1891. 

110.  Imhof,  O.-E.  —  Notiz  iiber  Rotatorien  speciell  die  Gattung  Pedalion  Hud- 

son.  Biol.  Centralblatt,  t.  XI,  1891. 

111.  Schilling,  Aug.  —  Die  Siisswasser-Peridineen.  Flora,  1891. 

112.  Zschokke,  F.  —  WeitererBeitrag  zur  Kennlniss  der  Fauna  von  Gebirgsseen. 

Zool.  Anzeiger,  t.  XIV,  1891. 

11 3.  Zschokke,  F.  —  Die  zweitezoologische  Excursion  an  die  Seen  des  Rhâtikon. 

Verbandl.  der  naturf.  Ges.  in  Basel,  vol.  IX,  1891 . 

114.  Chichkoff,  D.  —  Recherches  sur  les  Dendrocœles  d'eau  douce.  Triclades. 

Archives  de  Biologie,  t.  XII,  1892. 

115.  Fischek-Sigwart,  H.    —  Das  Gebirge,  ein  Biickzugsgebiet  fur  die  Tier- 

welt.  Mitteil.  der  aargau.  nalurf.  Ges.,  Bd.  VI,  1892. 

116.  Imhof,  O.-E.  —  Beitràge  zur  Fauna  der  schweizerischen  Thierwelt  der 

stehenden  Gewâsser.  Crustaceen  und  Rotatorien.    Mitteil.    der  aargau. 
naturf.  Ges.,  Bd.  VI.  1892. 

117.  Imhof,  O.-E.  —  Ueber  das  Leben  und  die  Lebensverhâltnisse  zugefrorener 

Seen.  Mitteil.  der  aargau.  naturf.  Ges.,  Bd.  VI,  1892. 

118.  Imhof,  O.-E.  —  Programm  zu  einer  monographischen  Bearbeitung  eines 

grôsseren  Sees.  Biol.  Centralblatt,  t.  XII,  1892. 

119.  Imhof,  O.-E.  — Die  Zusammensetzung  der  pelagischen  Fauna  der  Siisswas- 

serbecken.  Biol.  Centralblatt,  1892. 

120.  Imhof,  O.-E.  —  Vorlâufigè  Notiz  (iberdie  Lebensverhâltnisse  undExistenz- 

bedingungen  der  pelagischen  und  Ïiefsee-Flora  und  Fauna.  Biol.  Central- 
blatt, t.  XII,  1892. 

121.  Imhof,  O.-E.  —  Die  Zusammensetzung  der  pelagischen  Fauna  der  Siiss- 

wasserbecken  nach  dem  gegenvvârtigen  Stand  der  Untersuchungen.  Biol. 
Centralblatt,  t.  XII,  1892. 

122.  Imhof,  O.-E.  — Communication  sur  les  invertébrés  aquatiques  de  la  Suisse. 

Archives  des  se.  phys.  et  nat..  1892. 

123.  Kaufmaxn,  A.  —  Ueber  die  Gattung  Acanthopus  Vernet  und  eine  neue 

Siisswassercytheride.  Zool.  Anzeiger,  t.  XV,  1892. 

124.  Kaufmann,  A.  —  Die  Ostracoden  der  Umgebung  Berns.   Mitt.  der  naturf. 

Ges.  inBern,  1892. 

125.  Kônike,  F.  —  Zwei  neue  Hydrachnidengattungen  aus  dem  Rhâtikon.  Zool. 

Anzeiger,  XV,  1892. 

126.  Terxetz,  C.  —  Rotatorien  der  Umgebung  Basels.  Basel,  1892. 

127.  Zschokke,  F.  —  Die  FortpflanzungstâtigkeitderCladoceren.  Festschrift  zum 

70.  Geburtstag  B.  Leuckart's,  1892. 

128.  Du  Plessis,  G.  —  Organisation  et  genre  de  vie  de  l'Emea  lacustris,  Ne- 

mertien   des    environs   de    Genève.    Bévue    suisse    de   Zoologie,    t.    I, 
1893. 

129.  Imhof,  O.-E.  —  Les  organismes  inférieurs  des  lacs  de  la  région  du  Rhône, 

Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  1893. 


542  OTTO   FUHRMANN. 

HO.  Imhof,  O.-E.  —  Bemerkenswerte  Vorkommen  von  Roiatorien.   Eurhyaline 
Rotatorien  der  Alpenseen.  Biol.  Gentralblatt,  t.  XIII,  1893. 

131.  Imhof,  O.-E.  —  Rotifères  de    la  Suisse.  Archives  des  se.  phys.   et  nat., 

1893. 

132.  Killias.  —  Kâfer  Graubiiudens.   Beilage  zum  Jahresber.  der  uaturf.  Ges. 

Graubiindens,  1893. 

133.  Klocke.  —  Beitrage  zur  Cladocerenfauna  der  Ostscliweiz.   Vierteljahres- 

schrift  der  naturf.  Ges.  Zurich,  38.  Jahrg.,  1893. 

134.  Schmeil,  0.  —  Copepoden  des   Rhatikon-Gebirges.  Abhandl.  der  naturf. 

Ges.  zu  Halle.  1893. 

135.  Steck,  Th.  —  Beitrage  zur  Biologie  des  grossen  Moosseedorfsee.  Mitt.  der 

naturf.  Ges.,  Bern,  1893. 

136.  Fuhrmann,  0.  —  Die  Turbellarien  der  Umgebung  von  Basel.   Revue  suisse 

de  Zoologie,  t.  II,  1894. 

137.  Stingelin,  Th.  —  Zwei  neue  Daphniden  aus  dem  schweizerischen  Hochge- 

birge.  Zool.  Auzeiger,  t.  XVII,  1894. 

138.  Studer,  Th.  —  Faune  du  lac  de  Ghampex  (Valais).  Archives  des  se.  phys. 

et  nat.,  1894. 

139.  Zschokke,  F.  —  Die  Tierwelt  der  Juraseen.  Revue  suisse  de  Zoologie,  t.  II, 

1894. 

140.  Blanc,  H.  —  Sur  la  faune  pélagique  du  Léman.  Compte  rendu  de  la  soc. 

helv.  des  se.  nat.,  1895. 

141.  Garbini,  A.  —  Diffusione  passiva  nella  limnofauna.  Accad.  di  Verona, 

t.  LXXI,  1895. 

142.  Heuschër,  J.  —  Der  Sempachersee  und  seine  Fischereiverhâltnisse.  Schweiz- 

Fischerei-Zeitung,  1895. 

143.  Heuschër,  J.  —  Ueber  die  Berneroberlânder-Seen.  Ibid.,  1895. 

144.  Imhof,  O.-E.  —  Premiers  résultats  des  recherches  sur  la  faune  des  inver- 

tébrés aquatiques  du  canton  de  Fribourg.  Bull.  soc.  hist.  nat.  Fribourg, 
1895. 

145.  Imhof,  O.-E.  —  Summarische  Beitrage  zur  Kemitniss  der  aquatilia  inver- 

tebrata  der  Schweiz.  Biol.  Gentralblatt,  t.  XV,  1895. 

146.  Keller.  J.  —  Die  Turbellarien  der   Umgebung   von  lZùrich.  Bévue  suisse 

de  Zoologie,   vol.  III,  1895. 

147.  Stingelin,  Th.  —  Zwei   neue  Gladoceren  aus  dem  Gebiete  des  grossen 

St.  Bernhard.  Verhandl.  der  naturf.  Ges.  in  Basel,  t.  XI,  1895. 

148.  Stingelin,  Th.  —  Die  Cladoceren  der  Umgebung  von  Basel.   Revue  suisse 

de  Zoologie,  t.  III,  1895. 

149.  Zeppelin,  E.  de.  —  Les  observations  du  Dr  Hofer  sur  le  Plankton  dans  le 

lac  de  Constance.   Compte  rendu  de    la   soc.    helv.    des  se.   naturelles, 
1895. 

150.  Zschokke,  F.  —  Die  Fauna  hochgelegener  Gebirgseen.  Verhandl.  der  na- 

turf. Ges.  in  Basel,  t.  XI,  1895. 

151.  Bretscher,  K.  —  Die  Oligocha?ten  von  Zurich,  Revue  suisse  de  Zoologie, 

t.  III,  1896. 


RECHERCHES   SUR   LA   FAUNE    DES    LACS   ALPINS   DU   TESSIN.         543 

152.  Forel,  F. -A.  —  Sur  le  Plankton  du  lac  Léman.  Bull,  de  la  soc.  vaud.  des 

se.  nat.,  vol.  32,  1896. 

153.  Kaufmann,  A.  — Die  schweizerischenCytheriden.  Bévue  suisse  deZoologie, 

t.  IV,  1896. 
loi.  Koe.vike,  F.   —  Neue  Sperchon-Arten  aus  der  Schweiz.  Bévue  suisse  de 
Zoologie,  t.  III,  1896. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  I. 

Les  dessins  représentent  la  forme  que  prennent  les  Vers  lorsqu'ils  sont  fixés 
dans  une  solution  de  sublimé  à  3/00  dans  l'alcool  à  90°  et  durcis  dans  l'alcool 
absolu.  Chaque  Ver  est  dessiné  de  profil.  Le  clilellumy  est  représenté  une  seconde 
fois  vu  par  la  face  ventrale,  afin  de  montrer  la  disposition  des  tubercula  puber- 
tatis.  Les  formules  expliquent  sur  quels  anneaux  sont  disposés  les  orifices  des 
organes  génitaux  mâles,  le  clitellum  et  les  tubercula  pubertatis.  Ex.  :  L.  rubellus, 
fig.  1  =  15  (26.27-32)  (28,  29,  30,  31)  signifiera  que  les  orifices  génitaux  mâles 
sont  situés  au  15™e  anneau;  que  le  clitellum  comprend  les  anneaux  26  à  32  et 
parfois  27  à  32;  que  les  tubercula  pubertatis  sont  situés  sur  les  anneaux  28,  29, 
30.  31,  avec  spécialisation  sur  les  anneaux  28  et  30. 

Fig.     9.  A.  fœtida,  grossi  deux  fois. 

Hermanni,  grossi  deux  fois,  mais  la  longueur  est  normale. 
Udei,  grossi  deux  fois,  mais  la  longueur  est  normale. 
arborea,  grossi  et  agrandi  deux  fois. 

Les  autres  figures  ont  les  dimensions  naturelles.  Le  nombre  et  l'aspect  des 
anneaux  ont  été  fidèlement  reproduits. 


Fig. 

10. 

A 

Fig. 

15. 

A 

Fig. 

18. 

A 

Ren.StiiJ.re  a',-/,,,,/.  T.  h".  1896. 


PL.I. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  11. 
(Voir  l'explication  de  la  planche  précédente.) 

Les  figures  33,  34,  35,  36,  37,  38,  41,  53  et  55  sont  grossies  et  agrandies 
V2  fois  environ.  Les  antres  figures  ont  les  dimensions  naturelles.  Le  nombre  et 
l'aspect  des  anneaux  ont  été  fidèlement  reproduits. 


RfnSiiiAtrt/eZool.  T.  K 1896. 


PL.ÏÏ. 


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|-  ,1,.  |îib:ui'     '""I    Lonil) 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  III. 

pig.     i;  2 Spermatophore  de  L.  herculeus. 

pig.     3'  5 Spermatophore  de  L.  Michaelseni. 

Fig.     4' Spermatophore  de  L.  castaneus. 

pj„     6 Spermatophore  à' A.  trapezoides  minlma. 

y\l_     7,  8,  9 Spermatophore  à' A  .  turgida. 

pig.  11'.  .  ' Spermatophore  à' A  .  trapezoides. 

Fig.  10,  13,  14.  15.  Spermatophore  à' A.  icterica. 

Fig-  12' Spermatophore  à' A.  terrestris. 

Fig.  16 • .   Spermatophore  à!  A  .  curiosa. 

F^    17  Spermatophore  d' A.  subrubicunda. 

Fjg.  is'.  '  '  ' Poils  de  Lumbrims.  d'Allurus,  XOctalosion  et  A'Alblobo- 

phora . 


lun.Siu.K',-  <!<■  /,„>/.  T.l\:  1896. 


PL.m 


rîE.deRibaucoupl 


de  KibiUK'oiii-t.  l.oinl)i'i(  idc 


Tafel    IV. 

FIGURENERKLjERUNG 

Die  Figuren  3,  6,  7  und  8  sind  mit  dem  Abbe'schen  Zeichenapparat  entworfen. 

Davainea  leptosoma.  Fig.  1  und  2. 

Fig.  1.  Hacken  des  Rostellums  nach  Krabbe. 

Fig.  2.  Eikapsel.    P,  verândertes  Parencbym,  das  zahlreicbe  Kalkkô'rperchen 

enthâlt;  H,    degenerirtes    Hodenblaschen  (nach   einem    Proglottiden- 

Flàchenschnitt  gezeichnet. 

Davainea  tauricollis.   Fig.  3-5. 

Fig.  3.  Hacken  des  Rostellums. 

Fig.  4.  Verlauf  der  weiblichen  Geschlechtsgânge  nach  einem  Querschnitt  ge- 
zeichnet. Ov,  Ovarium,  Do,  Dotterstock,  Sd,  Schalendruse,  ff,  Hoden, 
Od.  Oviduct,  R,  Receptacnlum  seminis  der  Vagina,  Dg,  Dottergang, 
E,  Eileiter  der  zum  Utérus  fiihrt. 

Fig.  ô'.  Eier  umhullt  von  veràndertem  Parencbym,  P. 

Davainea  musculosa  nov.  spec.  Fig.  6-9. 

Fig.  6.  Scolex. 

Fig.  7.  FlâchenansichtderProglottis.  Lm,  Lângsmuskulatur,  Rm,  Ringsmuskeln, 
vW,  ventrales  Excretionsgefâss  mit  seinen  Abzweigungen  A  W,  dW, 
dorsales  Excretionsgefâss,  Ci.  Cirrus,  Rp,  Penisretractor.  Vd,  Vas 
deferens,  H.  Hodenblaschen,  Vg,  Vagina,  Va,  Verschlussapparat,  fis, 
Rec.  seminis,  Sd,  Scbalendriise.  K,  Keimstock,  Do,  Dotterstock. 

Fig.  8.  Flâchenschnitt  durcb  das  letzte  Glied.  G,  Cuticulare  Auskleidung  der 
Expulsionsblase  E,  Rm  und  Lm,  dire  Ring-  und  Lângsmuskulatur,  M, 
Muskeln  die  sich  einerseits  an  der  Excretionshlase,  anderseits  an  der 
Cuticula  des  Hinterendes  der  Proglottis  anheften. 

Fig.  9.  Eier  von  veràndertem  Parencbym  umgeben, das  nach  aussen  in  normales 
aberseht. 


Kc, ■  Suisse  Je  Aool  T /F  /SVd 


Pi  //: 


H     V#    Sd 


FyJ. 


.: 


Fu?5. 


Fia.  7. 


' Funrmawi.dâi. 


FdOliraniar&,  litÀs. 


O.  Fuhrmann._  Vogeltaenien 


Imp  Jules  Rej,  C'.nève. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  V 


Fig.  1,  la.  Terebratula  valdensis  P.  de  Loriol. 

Fig.  2.  Autre  exemplaire  de  la  même  espèce  avec  des  plis  plus  courts. 

Fig.  3,  3  a,  3  6.   Terebratula acuta  Quenstedt.  Kislovodsk. 

Fig.  4.  Autre  exemplaire  de  la  même  espèce  un  peu  plus  étroit. 

Fig.  5.   Terebratula  Ernesti  P.  de  Loriol.  Grand  exemplaire  bien  typique. 

Fig.  6,  6a,  6  6,  6c.  Autre  exemplaire   dans  lequel   les  deux   dépressions  de  la 

grande  valve  sont  à  peine  sensibles,  et  vers  le  bord  frontal  seulement. 
Fig.  7.  Autre  exemplaire  avec  le  bord  frontal  presque  droit. 
Fig.  8,  8  a.  Autre  exemplaire  sans  plis  qui  s'éloigne  le  plus  de  la  forme  penta- 

gonale . 
Fig.  9,  9  a,  96.  Terebratula  moutoniana  d'Orb. 

Fig.  10.  Terebratula  Dutempleana  d'Orb.  Grand  exemplaire  de  Tschkmeri. 
Fig.  11,  lia.  Autre  exemplaire  de  la  même  localité. 
Fig.  12.  12a.  12  6,  12c.  Zeilleria  Favrei  P.  de  Loriol.   Grand  exemplaire  bien 

typique.  Koutaïs. 
Fig.  13,  13a.  Autre  exemplaire  moins  fortement  plissé.  Koutaïs. 
Fig.  14,  14  a.  Exemplaire  sans  plis.  Koutaïs. 
Fig.  15,  15a.  Exemplaire  sans  plis,  avec  la  petite  valve  légèrement  renflée. 

Koutaïs. 
Fig.  16,  16a,  166.  Autre  exemplaire  plus  étroit.  Koutaïs. 
Fig.  17,  17a,  17  6,  17c.  Autre  exemplaire  fortement  plissé,  le  plus  allongé  de  la 

série.  Koutaïs. 
Fig.  18,  18a,  186.  Zeilleria  pseudojurensis  Leym .  Tzoutzkvati . 
Fig.  19,  19a.  Zeilleria  koutaisensis  P.  de   Loriol.    Un  des  plus  grands  exem- 
plaires. Koutaïs. 
Fig.  20,  20a,  20  6,  20  c.  Autre  exemplaire  moins  renflé,  à  peine  déprimé  vers  le 

bord  frontal.  Koutaïs. 
Fig.  21,  21a.  Autre  exemplaire,  très  renflé.  Koutaïs. 
Fig.  22,  22a.  Exemplaire  subpentagonal  et  déprimé  vers  le  bord  frontal .  Koutaïs. 

Fig.  22  6,  Crochet  du  même,  grossi. 
Fig.  23,  23a.  Autre  individu  avec  le  crochet  très  renflé.  Koutaïs. 
Fig.  24,  24a.  Petit  exemplaire  épais  et  allongé.  Koutaïs. 


Rer  Suisse  Je  Zoo/.  T.  Il  "  /S  9  6. 


PU. 


A.LwielMfi: 


P.  deLoriol.  Brachiopodes. 


Imp.  Jules  Rey,  Genève 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  VI 

Fig.  1,  la,  16,  le.  Rhynchonella  Gillieroni  Pictet.  De  grandeur  naturelle. 

Fig.  2,  2  a.  3,  3  a.  Individus  de  petite  faille  de  la  même  espèce. 

Fig.  4,  4a,  4  6.  Rhynchonella  gibbsiana  Sowerby.    Exemplaire  large  et  déprimé. 

Fig.  5.  5a.  Autre  individu  plus  renflé.  Fig.  G,  (5a,  (3  6.  Exemplaire  plus  trapu. 

Fig.  7.   Rhynchonella  sulcata  Davidson.  Kislovodsk. 

Fig.  8.   Autre  exemplaire  de  la  même  espèce,  plus  trapu.  Kontaïs. 

Fig.  S,  9a,   96,  9c.    Rhynchonella  lineolata  Dav.   Exemplaire  de  grande  taille 

avec  deux  plis  dans  le  sinus  de  la  grande  valve. 
Fig.  10,  10a.  Autre  exemplaire  plus  arrondi,  avec  les  plis  plus  courts. 
Fig.  11.  lia.   Autre  exemplaire  avec  les  plis  très  courts  et  un  seul,  large,  dans 

le  sinus  de  la  grande  valve. 
Fig.  12,  12a,  126,  12c.  Autre  exemplaire  sans  pli  proprementdit  dans  le  sinus. 
Fig.  13,  13  a.  Autre  exemplaire  épais,  également  sans  pli  dans  le  sinus. 
Fig.  14,  14a,  14  6,  14c.  Autre  exemplaire  de  petite  taille,  à  peine  plissé  sur  le 

bord  frontal,  ressemblant  à  des  individus  de  Cambridge. 
Fig.  15.  Rhynchonella   tschknieriensis   P.  de  Loriol.   Exemplaire  avec   les  côtes 

rayonnantes  presque  indistinctes,  saut  vers  le  bord  frontal. 
Fig.  16.  Autre  exemplaire  plus  épais  et  moins  dilaté  avec  les  côtes  plus  mar- 
quées (un  peu  trop  accentuées  dans  le  dessin). 
Fig.  17.  Autre  exemplaire  à  côtes  presque  nulles.  Fig.   17a.  Crochet  du  même, 

grossi . 
Fig.  18,  18a.  Terebratulina  chrysalis  Schl.  Tschkmeri.  Le  crochet  est  altéré. 
Fig.  19,  19  a,  19  6.  Autre  exemplaire  à  plus  fortes  côles.  Koutaïs.  Le  crochet 

est  altéré. 
Fig.  20,  20a,  20  6.  Zeilleria  globus  Pictet.  Exemplaire  très  globuleux.  Bia-Sala 

(Crimée). 
Fig.  21.  21a,  216.  Autre  exemplaire  de  la  même  espèce,  moins  renflé.   Même 

localité. 
Fig.  22.  22a.   Terebratula    moutoniana   d'Orb.    Petit    exemplaire.    Ouzeubacb 

(Crimée). 
Fig.  23.   Zeilleria  pseudojurensis  Leyinerie.  De  grandeur  naturelle.   Orta-Sabla 

(Crimée). 
Fig.  24.  Lyra  neocomiensis  d'Orb.  Orta-Sabla  (Crimée). 
Fig.  25,  25  a,  25  6.  Rhynchonella  moutoniana  d'Orb.  Orta-Sabla  (Crimée). 


Rer  Suisse  de  Zool  TIF/SM 


PIM 


A.LaneLUffi. 


PdeLoriol.  Brachiopodes 


Imp.  JuJesRey.  Genève 


Tafel    VII. 


FIGURENEP.KL/ERUNG 


Fur  aile  Figuren  bedeuten  : 
eu,  Cuticula  ;  par,  Parenchym  ;  TM,  Transversaltnuskelfasern  ;  LM,  innere 
Lângsm'uskulatur  ;  DM,  Dorsoventralmuskulatur  ;  DMk,  diagonales  Muskelkreuz; 
n,  Nervenring  ;  nk,  Nervenkommissur  dos  Scolex;  dlg,  dorsales  Lângsgefâss; 
vlg,  ventrales  Lângsgefâss  ;  qa,  Queranastomose;  pk,  peripher  mtindende  Seiten- 
kanâle  des  Wassergefâsssystems  :  ep,  Exkrelionshla.se  :  dap,  Deckelapparat  der- 
sélben;  se,  Sinus  excretorius;  p,  Pénis  ;  rb,  Cirrusbeutel  ;  c,  Cirrus;  vd,  Vas 
deferens;  pne,  primâre  Vasa  efferentia  ;  s»e.  grôssere  Seitenstâmme  des  Vas 
deferens  ;  vdk,  Knàuel  des  Vas  deferens  ;  rve,  durch  die  Vereinigung  melirerer 
Vasa  efferentia  hervorgegangene  Ausweitungen  der  Samenkanâle  :  hb,  Hoden- 
blâsehen  ;  v,  Vagina;  ve,  Vaginaerweitenuig  ;  sk:  Seminalkanal  ;  kg,  Keimgang; 
schd,  Schalendruse*;  ovd,  Ovidukt;  u,  Utérus;  sch,  Sehale;  d,  Dotterzellen. 

Fig.  1 — 14,  Ichthyùtsenia  fossata. 

Fig.     1.  Scolex  mit  der  Scheitelvertiefnng. 

Fig.     2.  Junge  noch  nicht  gesehlechtsreife  Glieder. 

Fig.     3.   Lângsschnitt  durch    den    Scolex.   vMkr,  vertikales  Muskelkreuz  ;    sg, 

Saugnâpfe. 
Fig.     4.   Lângsschnitt  durch  den  Scolex.    R,  Gewebsverdichtung  ani  Scheitel  ; 

In,  Langsnerv. 
Fig.     5.  Muskelfasern  mit  Myoblasten  aus  dem  Scolex.    Mf,  Muskelfaser  ;   Pr, 

Protoplasma  ;  K,  Kern;  Kk,  Kernkôrperchen. 
Fig.     6.  Querschnitt  durch  den  Scolex  hinter  den  Saugnâpfen.  Kr,  Kreùzungs- 

slelle  der  Anne  des  diagonalen  Muskelkreuzes. 
Fig.     7.  Querschnitt  durch  ein  junges  Glied.  ;/».  Geleitnerv  ;  lui,  Hauptnerven- 

stamm. 
Fig.     8.  Querschnitt  durch  ein  junges  Glied. 
Fig.     9.  Horizontale!'  Flâchenschnitt  durch  sehr  junge  Proglottiden.  pa,  vôllig 

undifferenzirtes  embryonalës  Parenchym  ;  jmz;  Grenzzone  zwischen 

zwei  Gliedern. 
Fig.    10.    Horizontaler  Flâchenschnitt  durch  Glieder  mit  der  ersten  Anlage  der 

Geschlechtsorgane.  ahb,  Anlage  der  Hodenblâschen  :  ac,  Anlage  des 

(lirrusbeutel  und  des  Anfangsteiles  der  Vagina  ;  igw,  Anlage  der 

interovarialen  Geschlechtswege. 
Fig.   11.   Horizontale!"  Flâchenschnitt  durch  eine  gesehlechtsreife  Proglottis,  das 

System  der  Vasa  efferentia  zeigend. 
Fig.   12.   Verlauf  der  Samenkanâle. 
Fig.   13.   Vereinigungsstelle  mehrerer  Vasa  efferentia. 
Fig.   14.   Anfangsteil  der  Vagina.  sph,  Sphincter. 


V      :: 


T 


:  'chthyo 


Tafel    VIII. 

FIGURENERJCL^ERUJN'G 

Fiir  aile  Figuren  bedeuten  : 
eu,  Guticula  ;  par,  Parenchym  ;  TM,  Transversal muskelfasern  ;  LU,  innere 
Lângsmuskulatur  :  DM,  Dorsoventralmuskulatur;  DMk,  diagonales  Muskelkreuz; 
n,  Nervenring  ;  nk,  Nervenkommissur  des  Scolex  ;  dlg,  dorsales  Lângsgefass  ; 
vlg,  ventrales  Lângsgefass;  qa,  Queranastomose  ;  pk,  peripher  miindende  Seiten- 
kanâle  des  Wassergefâsssysteins  ;  ep,  Exkretionsblase  ; dap,  Deckelapparat  der- 
selben  ;  se,  Sinus  excretorius  ;  p,  Pénis;  cb.  Cirrusbeutel;  c,  Cirrus;  vd,  Vas 
deferens  ;  pve,  primàre  Vasa  efferentia;  sve,  grôssere  Seitensfàmme  des  Vas 
deferens,;  vdk,  Knâuel  des  Vas  deferens:  vve,  dureh  die  Vereinigung  mebrerer 
Vasa  efferentia  hervorgegangene  Ausweitungen  der  Samenkanâle  ;  hb,  Hoden- 
blàschen  ;  v,  Vagina  :  ve,  Vaginaerweiterung  :  sk,  Seminalkanal  ;  kg,  Keiingang: 
schd,  Scbaleudriise  ;  ovd,  Ovidukt  ;  u,  Utérus;  sch,  Schale  ;  d,  Dotterzellen. 

Fig.    15 — 20.   Ichthyotsenia  ubscisa. 

Fig.   15.  Scolex. 

Fig.   16.   Lângssehnitt  durch  den  Scolex,  das  Ausstrablen  der  Lângsmuskelfasern 

zeigend.  sg,  Saugnapf. 
Fig.    17.   Eiu  Éndglied. 

Fig.    1S.   Hodenblàschen.  sz,  Samenzellen  ;  sp.  Spermafâden. 
Fig.   19.   Receptaculum  seminis  im  Lângssehnitt.  vdr,  Vaginadriisen  ;  rs,  Innen- 

laiini  des  Receptaculums ;  ep,  cubischés  Epitbel. 
Fig.   20.   Ei  des  Utérus,  eiz,  die  in  Teilung  iibergegangene  Eizelle. 

Fig.  21—22.  Tsenia  dispar  Gœze. 

Fig.  21.   Ans  drei  Schnitten  reconstruirter  Querschnitt  durch  den  Scolex  (nach 

Fuhrmann)  . 
Fig.  22.   Stiick  eines  Lângsschuittes  durch    die    Proglottis.  pm,  Muskelfasern, 

welche  das  Rindenparenchym  durchziehen. 

Fig.  23 — 35.   Corallobothrium  lobosum. 

Fig.  23  a.  Scolex  von  der  Seite  gesehen. 

Fig.  236.  Scolex  von  oben  gesehen.  ski,  Lappen  des  Scolex  ;  scht,  Scheitel. 
Fig.   l'ut.  Lângssehnitt  durch  einen  Teil  (les  Scolex,  die  Lage  des  Cysticercus 
zeigend.  cy,  Cysticercus;  zgw,  zerrissenes  Gewebe";  sg-,  Saugnapf. 
Fig.  24 b.  Cysticercus.  sg,  Saugnapf  :   Rr,  Rostellumartiger  Scheitel  ;  ka,  Kalk- 

kdrperchen. 
Fig.  25.   Ein  einzelnes  Kalkkôrperchen. 
Fig.  20.  Geschlechtsreife  Proglottis. 
Fig.   27.   Proglottiden  mit  erigirtem  Pénis. 
Fig.  28.   Pénis  unvollkommen  erigirt. 

Fig.  29.  Pénis  ganz  ausgestiilpt,  bereits  im  Begriff  sich  zuriickzubiegen, 
Fig.   30.    Pénis  Lis  zuni  Gliedrand  zuriickgebogen. 
Fig.   31.   Endabschnitt  eines  nach  aussen  iniindenden  Seitenzweiges  des  Làngs- 

gefâsses.  CM,  circulâre  Muskelreife. 
Fig,  32.  Querschnitt  durch  ein  Sliick  eines  Scolexlappens.   Rf,  Radiâr  verlau- 

fende  Fasern  ;  Cf,  circulai"  verlaufende  Muskelfasern. 
Fig.   33.  Muskelfasern  mit   Myoblasten  ans  den   Gliedern.    Mf,   Muskelfaser  ; 

Pr,   Protoplasma  der  Muskelzelle  :  K,  Kern  derselben  ;  Kk,  Kern- 

kôrperchen. 
Fig.   3'i.   J unges  Uterusei.  ei,  Eizelle. 
Fig.   33.   Aelteres  Uterusei.  eiz,  die  in  Teilung  iibergegangene  Eizelle. 


.  . 


*5" 


l_^ 


•    . 


I 


Tafel    IX. 

FIGURENERKL^RUNG 

Fiir  aile  Figuren  bedeuten  : 
eu,  Cuticula  ;  par,  Parenchym  :  TM.  Transversalmuskelfasern  ;  LM,  innere 
Lângsmuskulatur  ;  DM,  Dorsoventralmuskulatur  ;  DMk,  diagonales  Muskelkreuz  : 
»,  Nervenring  ;  nk,  Nervenkommissur  des  Scolex:  ;  dlg,  dorsales  Lângsgefâss; 
nlg,  ventrales  Lângsgefâss  ;  qa,  Queranastomose  ;  pk,  peripher  mtindende  Seiten- 
kanâle  des  Wassergefâsssyslems  ;  ep,  Exkretionsblase  :  dap,  Deckelapparat  der- 
selben  ;  se,  Sinus  excretorius ;  p,  Ponis;  cb,  Cirrusbeutel ;  c,  Cirrus;  vd,  Vas 
deferens  ;  vdlk,  Knàuel  des  Vas  deferens  ;  vve,  durch  die  Vereinigung  mehrerer 
Vasa  eflferentia  hervorgegangene  Ausweitungen  der  Samenkanâle  ;  hb,  Hoden- 
blâschen;  v,  Vagina;  ve,  Vaginaerweitermig;  sk,  Seminalkanal  ;  kg,  Keimgang  : 
schd,  Schalendriise ;  ovd,  Ovidukt;  a,  Utérus;  sch,  Schale;  d,  Dotterzellen. 

Fig.  36 — 44.  Corallobothrium  lobosum. 

Fig.  36.   Lângsschnitt  durch  den  Scolex  (schematisch).  TMb,  Transversalmus- 

kelbiischel;  vMkr.  vertikales  Muskelkreuz. 
Fig.   37.   Querschnitt  durch  den  Scolex,  der  oberste  Teil  des  Scheitels  und  die 

Lappen  sind  angeschnitten.  DijM.  Diagonalmuskelu . 
Fig.  38.  Querschnitt  durch  den  Scolex,    etwas  tiefer   als   der   vorhergehende 

gefuhrt.   hMkr,  horizontales  Muskelkreuz;   tMk,  transversale  Mus- 

kelkommissur  ;  sg,  Saugnapf. 
Fig.   39.   Querschnitt  durch  den  Scolex  in  der  Hohe  der  Saugnâpfe  (schematisch). 

TMa,  Transversaler  Arin  des  axialen  Muskelsternes  ;  DMa.  dorso- 

ventraler  Arm  des  axialen  Muskelsternes;  sg,  Saugnapf;  In,  Làrigs- 

uerv. 
Fig.  40.  Querschnitt  durch  eine  junge  Proglottis.  ac,  Anlage  des  Cirrusbeutel 

und   des    Anfangsteiles   der   Vagina;  ga,    Anlage   der    weiblichen 

Gèschlechtsorgane  ;  In,  Làngsuerv. 
Fig.  41.  Lângsschnitt  durch  den  hinterri  Teil  eines  Gliedes.  das  Verhalten  der 

Exkretionsgefâss'e  in  demseiben  zeigend. 
Fig.  42.  Horizontaler  Flàchenschnitt  durch  ein  geschlechtsreifes  Glied.  o,  Ova- 

riuni;  dg,  Dottergang  ;  ds,  Dotterstock. 
Fig.   43.   Lângsschnitt  durch  den  Pénis  und  den  Anfangsteil  der  Vagina.  sgn, 

Sinus  genitalis  ;  ak,  der  [nnenwand  des  l'enis  angedriickte  Gewebs- 

kerne  ;  rm,  Ringmuskeln  des  Pénis;   pmr,  schief  verlaufende  Mus- 

kelfasern  des  Pénis  ;  CM,  Circulârmuskelreife;  pr,  Penisrohr  ;  vdr, 

Vaginadriisen. 
Fig.  44.   Vereinigung   der   weiblichen    Geschlechtskanâle.    o.    Ovarium;    *•/), 

Schluckapparat ;    eig,    Eiergang;    dg,    Dottergang:    idg,    unpaares 

Endstiick  der  Dottergânge  ;  ovd,  Oviduct  (schematisch). 
Die  Figuren  wurden  ohne  Caméra  gezeichnet,  die  Vergrosserungen  entsprechen 
den  verschiedenen  Combinationen  der  Oculare  1  und  II  und  der  Objektive  0,  II, 
V  von  Skibert. 


/'/  IX. 


H.  Kl  I  j(  |(  ■  1  i  I  >'  ' 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  X 

Fig.  1,  2,  3,  7,  8,  9.   Labium  de  différents  insectes. 

1.  2,  3,  les  trois  premiers  articles  du  labium.  ■-  3  a,  partie  latérale  on  porte - 
palpe;  u  (fig.  2,  1,  8),  partie  basiliaire  du  dit.  —  3b,  3c,  partie  médiane  du 
troisième  article  divisée  transversalement  par  un  sillon.  —  4,  5,  6,  les  trois 
articles  des  palpes  labiaux. 

Fig.  1-6.   Hemimerus  talpoides. 

Fig.  1.  Labium  vu  en  dessous,  in  situ. 

Fig.  2.  Le  même,  vu  en  dessus,  mais  sans  la  partie  médiane  du  troisième  article, 
c'est-à-dire  tel  qu'on  l'obtient  souvent  en  l'enlevant  par  sa  base.  —  d. 
la  petite  d^nt  du  porte-palpe  qui  sert  à  fixer  la  partie  médiane  (fig.  i, 
3;  3  6)  du  3ine  article.  Cette  dent  semble  pouvoir  s'agrafier  dans  une 
rainure  du  bord  externe  de  la  pièce  3  b  (p.  280). 

Fig.  3.  La  partie  médiane  du  troisième  article  avec  le  cadre  du  pharynx,  et 
l'Iiypopharynx  dévié,  vus  en  dessus.  —  q,  triangle  chitinisé  servant  de 
support  à  la  partie  médiane  du  troisième  article.  —  n,  branche  latérale 
du  cadre  du  pharynx.  —  r,  ses  cornes  auxquelles  s'attache  la  partie 
médiane  du  troisième  article.  —  o,  sa  branche  transverse.  —  u,  point 
d'attache  de  l'hypopharynx.   —  h.  hypopharynx.  —  m,  ses  maxillulae. 

—  p,  sa  base  chitinisée. 

Fig.  4.  Abdomen  et  une  partie  du  thorax  vu  en  dessous.  —  n,  mésosternum.  — 
m,  métasternum.  —  p,  ses  lobes  postérieurs.  —  o,  son  compartiment 
médian.  —  1,  premier  sternite  de  l'abdomen  soudé  au  métasternum  et 
formant  son  compartiment  postérieur.  —2-7,  sternites  suivants  de  l'ab- 
domen (le  7'«e  recouvrant  les  deux  suivants).  —  r,  bords  latéraux  des 
tergites  réfléchis  en   dessous,  et  recouvrant  le  bord  latéral  des  sternites. 

—  s,  plaque  suranale  (dixième  tergite  de  l'abdomen).  —  c,  cerci. 

Fig.  o.  Extrémité  de  l'abdomen  de  la  femelle,  ouvert  en  dessous.  —  5,  6,  7, 
tergites.  —  g,  chaîne  ganglionnaire.  —  o,  oviducte.  —  u,  utérus.  —  8, 
9,  vestige  des  8<ne  et  9rae  sternites  membraneux.  —  vi,  valvules  infé- 
rieures de  l'anus.  —  vs,  valvule  supérieure  de  l'anus.  —  10,  10rae  ter- 
gite. —  t,  partie  apicale  plus  opaque  que  le  reste  (telson). 

Fig.  6.  Base  des  2'ne  et  3>»e  paires  de  pattes.  —  n,  mésosternum.  —  o,  p,  méta- 
sternum, comme  pour  la  fig.  4.  —  h,  h',  hanches.  —  t,  t\  trochanters.  — f,f , 
fémurs.  —  c,  cavité  cotyloïde  du  niésothorax.  —  s,  partie  du  niéta- 
thorax.  —  a,  pièce  articulaire  du  métathorax,  formant  la  cavité  coty- 
loïde de  la  patte  postérieure. 

Fig.  7,  8,  9.  Labium  divers  pour  la  comparaison. 

Fig.  7.  Labium  de  Chelidura  aptera  Még.  comme  type  de  Forficulide. 

Fig.  la.  Hypopharynx  du  même. 

Fig.  8.  Labium   de  Periplaneta  americana   Lin.   pour  la  comparaison  avec  les 

Blattides. 
Fig.  9.  Labium  de  Embia  Ukrichi  Sauss.  —  m,  membrane  d'union  entre  le  2me 

et  le  3'"e  article. 
Dans  la  figure  7,   les  deux   premiers  articles   du   labium   ressemblent  assez  à 
ceux  de  YHemimerus  (fig.  1).  Chez  les   Embia   et   chez   les  Periplaneta  le  2m« 
article  est  très  petit  et  triangulaire  ;  sous   ce  rapport  ces  types  se  ressemblent  et 
s'éloignent  de  celui  des  Chelidura  et  des  Hemimerus. 


ïïrr  Suisse  de  Zool .  T.  IV.  1896. 


PI  X. 


Zehntrwrrt  r.  Adehauf del '. 


ThJJanmmrth.IiÛietimpyiemuL. 


H.de  Saussure   .   Hemimerus. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  XI 

Fig.   I.  Strongylus  retortœformis  9  (Gundlach.  Oc.  I.  Obj.  1)  :  œ,  œsophage; 
gl,  gl',  glandes  excrétoires;  cg,  canal  commun  aux  deux  glandes;  o, 
pore  excréteur;  ovd,  oviducte;  ut,  utérus;  v,  orifice  de  la  vulve  ;  a, 
anus. 
Fig.  2.  Strongylus  retortseformis  c?  (Gundlach.  Oc.  I.  Obj.  1)  :  gl,  cg,  comme 
dans  la  figure  précédente;  t,  tube  testiculaire;  cd,  canal  déférent;  sp, 
spicules  ;  bc,  bourse  copulatrice. 
Fig.   3  et  4.   Extrémités  antérieures  de  deux   individus  montrant  des  soulève- 
ments  papilliformes  de  la  cuticule;  c,  cuticule;  œ,  trajet  de  l'œ- 
sophage. 
Fig.  5.  Portion  de  l'intestin.  (Gundlach.  Oc.  II.  Obj.  5.)  :  i,  paroi  de  l'intestin  ; 

n,  noyaux;  ci,  contenu  intestinal. 
Fig.  6.  Extrémité  postérieure  d'une  femelle  (Gundlach.  Oc.  II.  Obj.  5)  :  c,  cuti- 
cule striée  transversalement;  m,  muscles:  in,  intestin  terminal;  a, 
anus;  ovd,  oviducte  renfermant  des  œufs    o,  de  diverses  grosseurs. 
Fig.   7.   L'utérus  évaginé  (Gundlach.  Oc.  II.  Obj.  3):  ovd,  oviducte;  ut,  utérus. 
Fig.  8.   Portion  terminale  de  l'appareil  génital  femelle  (Gundlach.  Oc.  II.  Obj.  5)  : 
ovd,  oviductes;  o,  œufs  dans  l'oviducte;  u,  utérus;  am,  am',  am- 
poules de  l'utérus  ;  v,  vagin;  or,  orifice  de  la  vulve  ;  in,  intestin. 
Fig.  9  et  10.  Extrémité  postérieure  du  mâle  (Gundlach.  Oc.  II.  Obj.  5)  :  sp,  spi- 
cules ;  g,  gaîne  des  spicules;  a,  article  basilaire  des  spicules;  c, 
corps  tordu  du  spicule  ;  a,  appendice  du  spicule  ;  mr,   muscles 
rétracteurs;  mp,  muscles  protacteurs;  l,  lobes  de  la  bourse  copu- 
latrice; cl,  côtes  latérales;  cm,  côle  médiane. 


Rev  Suisse  tû  Zool.  T.  IV.  1896 


PL  XL 


EYiuig,  del. 


Ed  OUramare/,  àtk 


E.Tung.    Strongylus. 


Im  p.  Jules  Rey,  Genève 


Tafel    XII. 

FIGURENERKL^RUNG 

Sammtliche  ZeichuuiigLin  wurdeu  vermittelst  des  Zeiehenappaiates 
nach  Abbe  (Reichert)  ausgefuhrt. 

Cytheridea  lacustris  Sars. 

Fig.     1.   Rechte  Schalenhàlfte  von  aussen.  77  :  1. 

Fig.     2.   Ansicht  von  der  Rûckenseite.  77  :  1. 

Fig.     3.   Ansicht  von  voni.  77  :  1 . 

Fig.     4.  Stiick  einer  Schale  mit  Muskeleindriicken.  S,  Schliessmuskeleiudriicke. 

300  :  1. 
Fig.     5.  Chitingeriist  des  Ko p tes  von  vorn.  175  :  1. 

a.  Dreieckformig  angeordnete  Stiitzleisten  des  Scheitels. 
b,  c,  d.  Obère,  seitliche  und  untere  Rorstenreihe  der  Stirn. 
01.  Oberlippe  mit  seitlichen  Rorstenreihen. 
Ul.  Unterlippe  mit  Anhang. 
m,  s.  Mittlere  und  seitliche  Stiitzleisten  des  Mandes. 

f.  Stirnleiste. 

Fig.     6.  Chitingeriist  des  Kopfes  von  der  Seite.  Die  Bezeichnungen  sind  die- 
selben,  wie  in  Fig.  o.  175  :  1. 
e.  Seitenleiste  des  Kopfes. 

g.  Seitenstâbe  der  Munddffnung. 
h.  Seitenleiste  (1rs  Mandes. 

Fig.     7.   Chitingeriist  aus  der  Basis  des  Mundes  und  der  Unterlippe.   Oe.  Eiu 

gang  in  den  Oesophagus.  175  :  1. 
Fig.     8.  Erstes  Beinpaar.  175  :  1. 
Fig.     9.  Zweites  Beinpaar.  175  :  1. 
Fig.   10.  Drittes  Beinpaar.  175  :  1. 
Fig.   11.  Erste  Antenne.  Db,  Doppelborsle.  175  :  1. 
Fig.   12.  Zweite  Antenne.  Sd,  Spinndritse.  Sb,  Spinnborste.  175  :  1. 
Fig.   13.   Mandibulartaster  mit  Exopodit.  30:1  :  1. 
Fig.   14.   Maxille  mit  Branchialplatte.  175:  1. 
Fig.   15.  Stiitzleisten  der  Beinpaare  Pi,  Pi,  Ps.  140  :  1. 
Fig.   16.   Sternum  und  Stiitzleisten  der  Unterlippe.  300  :  1. 
Fig.   17.   Mandibel.  175  :  1. 
Fig.   18.   Hintere  Partie   der    Spinnborste,    das  Sekret  der  Driise  enthaltend. 

550  :  1. 
Fig.   19.    Abdominalteil  des  Weibchens.  300  :  1. 
Eb.  Eudborste  des  Abdomens. 
Fu.  Furka. 
v.  Vaginalplatte. 

k.  Schlauch  zur  Aufnahme  der  Spermatozoen. 
Ag.  Ausfidirungsgang  fiir  die  Spermatozoiden. 
vs.  Vesiculum  seminis. 


Rev Suisse  de  Zool  T.W.  1896 


A.  Kaufmann      Cytheridc 


Tafel    XIII. 

FIGURENERKLjERUNG 

Limnicythere  sancAi-patricii  Brady  et  Robertson. 

Linke  Schalenhalfte  von  aussen.  c?  77  :  I. 

Schalenansicht  von  oben .  cf  77  :  1 . 

Rechte  Schalenhalfte.  9  77  :  1. 

Schalenansicht  von  oben.  9  77  :  1. 

Schalenansicht  von  vorn.  9  77  :  1. 

Schalenansicht  von  vorn.  Ç  77  :  1. 

Stiick  einer  Schale  mit  Muskeleindriicken.  s,  Schliessmuskeleindriicke. 

140  :  1. 
Stiick  einer  Schale.  300  :  1. 

Stiick  des  Vorderrandes  einer  Schale.  a,  Borstenkanâle.  140  :  1. 
Erster  Fuss.  140  :  1 . 
Zweiter  Fuss.  140  :  1. 
Dritter  Fuss  des  Weibchens.  140  :  1. 
Dritter  Fuss  des  Mannchens.  140  :  1 . 
Erste  Antenne.  140  :  1. 
Doppelborste  am  Ende  derselben.  450  :  1. 
Zweite  Antenne.  Sb,  Spinnborste.  140  :  1. 
Obérer  Rand  der  Mandibel  mit  Taster.  300  :  1. 
Zweite  Maxille  des  Mannchens.  390  :  1. 

Copnlationsapparat  des  Mannchens  von  der  Seite  gesehen.   175  :  1. 
a.  Obérer  griffelformiger  Anhang. 
6.  Unterer  Anhang. 

c.  Hinterer  Fortsatz. 

d.  Vorderer  Fortsatz. 
Eb.  Endborste. 

m.  Muskeln. 
Fig.   39.   Derselbe  von  unten    175  :  1. 
Fig.  40.  Sternum,  rechte  Halfte.  301)  :  1. 

Fig.   41.   Abdominalteil  und  aussere  Geschlechtsorgane  des  Weibchens.  300  :  1. 
Eb.  Endborste  des  Abdomens. 
Fu.  Furkalanhang. 
v.  VaginalpIaUe. 
Sta.  Sttitzgeriist  des  Abdomens. 
Stl.  Stutzleisten  der  Beine  Pi,  P2,  P3. 


Fig. 

20 

Fig. 

21 

Fig. 

22 

Fig. 

23 

Fig. 

24 

Fig. 

25 

Fig. 

26 

Fig. 

27 

Fig. 

28 

Fig. 

29 

Fig. 

30 

Fig. 

31 

Fig. 

32 

Fig. 

33 

Fig. 

34 

Fig. 

35 

Fig. 

36 

Fig. 

37 

Fig. 

38 

(le  Zoo!   : 
20 


i        V 


■ 


A.  Kaui'm.iiui       (  )y\  h,  .rj,  |en 


Fig. 

42 

Fig. 

43 

Fig. 

44 

Fig. 

45 

Fig. 

46 

Fig. 

47 

Fig. 

48, 

Fig. 

49 

Fig. 

50 

Tafel    XIV. 
FIGURENERKLiERUNG 

Limnicythere  inopinata  Baird  (fig.  42-52). 

Seitenansicht  der  linken  Schale.  77  :  1. 

Ansicht  von  oben.  77  :  1. 

Schalenstiick    mit   Muskeleindriicken.    S,    Schliessmuskelehidrucke. 

140  :  1. 
Erste  Antenne.  300  :  1. 
Zweite  Antenne.  Sb,  Spinnborste.  300  :  1 . 
Erstes  Beinpaar.  300  :  1. 
Zweites  Beinpaar.  300  :  i. 
Drittes  Beinpaar.  300  :  1. 
Copulationsapparat  des  Weibchens.  300  :  1. 
Eb.  Endborste  des'Abdomens. 
Fu.  Furka. 
V.  Vaginalplatte. 
k.  Inductionskanal. 
Fig.  51.  Sternum,  linke  Hâlfte.  300  :  1. 
Fig.  52.  Chitingeriist  der  Beine  Pi,  Pî,  P3.  300  :  1. 

Limnicythere   relicta   Lilljeborg    (fig.    53-64). 

Fig.  53.  Seitenansicht  der  rechten  Schale.  77  :  1. 
Fig.  54.   Ansicht  von  oben.  77  :  1. 
Fig.   55.   Ansicht  von  vorn.  77  :  1. 
Fig.  56.  Erste  Antenne.  300  :  1. 
Fig.  57.   Zweite  Antenne.  Sb,  Spinnborste.  300  :  1. 
Fig.  58.   Mandibel  mit  Taster.  300  :  1. 
Fig.  59.  Erstes  Beinpaar.  300  :  1. 
Fig.  60.  Zweites  Beinpaar.  300  :  1. 
Fig.  61.   Drittes  Beinpaar.  300  :  1. 
Fig.  62.  Copulationsorgane  des  Weibchens.  300  :  1. 
St.  Endborste  des  Abdomens. 
Fu.  Furka. 

v.  Vaginalplatte. 

k.  Inductionskanal. 
Fig.   63.   Copulationsapparat  des  Mânnchens,  Seitenausicht.  300  :  1. 
Fig.   64.   Stûtzleisten  der  drei  Beinpaare  Pi,  Pa,  Ps.  300  :  1. 


//'  IS96 


PI  m. 


A.  Ka  ufmann.      Cytherid< 


Tafel    XV, 

FIGURENERKL^RUNG 

Leucocythere  mirabilis  nov.  gen.  nov.  spec 

Seitenansicht  der  Scliale  des  Mânnchens.  77  :  1. 

Ansicht  von  oben.  cf  77  :  1. 

Ansicht  von  vorn.  cf  77  :  1. 

Seitenansicht  der  r.  Schale  des  Weil>chens.  77  :  1. 

Schalenstuck    mit    Muskeleindrucken.    S,    Eindrttcke  des   Scbalen- 

schliessers.  123  :  \ . 
Erste  Antenne  des  Mânnchens.  140  :  1. 
Endstfick  der  ersten  Antenne  des  Weibchens.  110  :  1. 
Zweite  Antenne  c?  300  :  1. 
Spinnborste  der  An  2  des  Weibchens.  300  :  1. 
Mandibulartaster.  300  :  1. 

Kauteil  der  ersten  Maxille  des  Mânnchens.  300  :  1 . 
Tasterglied  der  Maxille  beini  Weibchen.  300  :  1. 
Zweite  Maxille  des  Mânnchens.  640  :  i. 
Erstes  Beinpaar  des  Mânnchens.  140  :  1. 
Zweites  Beinpaar.  cf  140  :  1. 
Drittes  Beinpaar  des  Weibchens.  140  :  1. 
Drittes  Beinpaar  des  Mânnchens.  300  :  1. 
Copulationsapparat  des  Mânnchens,  Seitenansicht.  175  :  1. 
h.  Haken. 

s.  Knieformig  gebogener  Chilinfortsatz. 
b.  Endborste. 
Fig.  83.   Dasselbe  von  unten.  175  :  1. 

Fig.  84.   Abdominalende  und  Copnlationsorgane  des  Weibchens.  300  :  1. 
Eb.  Endborste  des  Abdomens. 
Fu.  Furka. 
v.  Vaginalplatte. 
k.  Injectionskanal. 
vs.  Vesiculum  seminis. 
Ag.  Ausfiihrungsgang. 
Fig.  85.  Sternum.  300  :  1. 
Fig.   86.  Gbitinleisten  der  Beinpaare  Pi,  P2,  Ps.  140  :  1. 


Fig. 

65, 

Fig. 

66 

Fig. 

67 

Fig- 

68 

Fig. 

69 

Fig. 

70 

Fig. 

71 

Fig. 

72 

Fig. 

73 

Fig. 

74 

Fig. 

75 

Fig. 

76 

Fig. 

77 

Fig. 

78 

Fig. 

79 

Fig. 

80 

Fig. 

81 

Fig. 

82 

T,Ool    T.  IV  1806 


I 


A.  Ka  u  i  muni  '       Cytherii  lei 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  XVI 

Learchis  indica  Bgh. 

Fig.     1.   Mandibule  droite,  dessinée  à  la  chambre  claire,   vue  du  côté  interne. 

X  100.  a,  partie  cardinale.    —   b,   prolongement  masticateur.   —  c, 

cavité  buccale  latérale. 
Fig.     2.  Bord  antérieur  de  la  mandibule  gauche,   vue  du  côté  interne.  Cam. 

lue,  X  200.  a  et  b,  comme  ci-dessus. 
Fig.     3.  Partie  de  la  radule  avec  plaques  dentaires.  Cam.  lue,  X  350. 
Fig.     4.  La  même,  vue  d'en  haut.  Même  grossissement. 

Mijja  longicornis  Bgh. 

Fig.     5.    Animal  vu  du  côté  dorsal.   (Dessin  original  d'après  l'animal  vivant.) 

Fig.     6.   Extrémité  d'une  papille  dorsale.  (Dessin  original.) 

Fig.  7.  Papille.  Cam.  lue,  X  55.  a,  grande  papille  avec  deux  follicules  hépa- 
tiques. 

Fig.     8.  Anus,  en  forme  de  coupe  ;  b,  ouverture  du  rein. 

Fig.     9.  Cnidae.  Cam.  lue,  X350. 

Fig.  10.  Système  nerveux  central,  vu  d'en  haut  et  de  derrière.  Cam.  lue, 
X  200.  a,  ganglions  cérébro-pleuraux.  —  b,  ganglions  pédieux.  — 
ce,  ganglions  rhinophoriaux  (olfactifs).  —  d,  ganglions  buccaux  (et 
gastro-œsophagiens) . 

Fig'.   11.  Langue  avec  la  radule,  vue  de  côté.  Cam.  lue,  X  350. 

Fig.   12.  Une  partie  de  la  radule.  Cam.  lue,  X  350. 

Fig.  13.  Plaque  dentaire,  vue  d'en  haut.  Cam.  lue,  X  350. 

Ennoia  briareus  Bgh. 

Fig.   14.   L'animal  vu  du  côté  dorsal.  (Dessin  original  d'après  l'animal  vivant.) 
Fig.   15.  Partie  de   la  radule  avec  plaques  dentaires,  vue  de  côté.  Cam.  lue, 
X350. 


Rev. Suisse  de  Zooi.  T.n:  1896. 


PL  m. 


■  lot  dzl. 


- 


R.Bergh.      Eolidiens. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  XVII 


Fig.  1.  Gymbuliopsis  calceola  Verrill.  Deux  plaques  stomacales.  Gross.  18  fois. 
Fig.  2.  Cardiapoda  placenta  d'Orb.  Radule.  a,  dent  médiane,  gross.   160  fois  ; 

b,  les  3  dents   latérales,   gross.  90  fois  ;   c,  les  3  dents  latérales  dans 

leur  position  normale,  même  gross.. 
Fig.  3.  Tornatina  subfusca  nov.  spec.  a,  coquille  ;  b,  coquille  vue  de  dessus. 
Fig.  4.  Cerithium  pulchellum  nov.  spec. 
Fig.  S.  Pleurophyllidia   Cuvieri  d'Orb.   Radule.   a,  dent  centrale,  vue  de  face; 

b,  dent  centrale,  vue  de  profil  ;  c,   première   dent    latérale.   Gross. 
220  fois. 

Fig.  6.  Pleuroleura  Picteti  nov.  spec.  Radule.  a,  dent  centrale  ;  b,  dent  latérale; 

c,  dent  marginale.  Gross.  400  fois. 

Fig.  7.   Pleuroleura  Picteti  nov.  spec.  Animal  vu  par  la  face  supérieure.  Gross. 

4  fois.  (Dessin  d'après  nature.) 
Fig.  8.  Chromodoris  funerea  Collingwood.  Radule.  Cinquième  dent,  comptée  à 

partir  du  rachis,  d'une  rangée  transversale  médiane.   Gross.  380  fois. 
Fig.  9.  Dentalium  bisinuatum  nov.  spec.  a,  coquille,  grand,  nat.;  b,  contour  de 

la  bouche  ;  c,  apex,  gross.  10  fois. 


Rev.  Suisse  de  Zool  T.IV.  1896. 


Pl.XlTL 


-,  • 


■ 


E.André.     Mol] 


usques 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  XVIII 

Fig.     1.   Placortis  simplex  F.-E.  Schulze  (p.  428). 

Fig.     2.   Sydonops  Picteti  n.  sp.  (p.  431).  Vue  de  l'aire  osculifère. 

Fig.     3.   Tetilla  Ridleyi  Sollas  (p.  436).  Face  supérieure  du  spécimen  le  plus 

gros. 
Fig.     4.    Tetilla  merguiensis  Carter  (p.  437).  Le  plus  bel  échantillon  photographié 

par  sa  face  inférieure  pour  montrer  ses  racines  et  les  excavations 

de  sa  région  moyenne . 
Fig.     5.   Tetilla  merguiensis.  Un  échantillon  de  plus  petite  taille,  montrant  sur 

sa  face  supérieure  les  éminences  osculifères. 
Fig.     6.   Ciocalypta penicillus  Bowerbank  (p.  445).  Le  spécimen  le  pins  typique. 
Fig.     7.    Ciocalypta  penicilhis.  Le  spécimen  à  papilles  très  nombreuses  et  très 

grêles. 
Fig.     8.   Amorphinopsis  fœtida  Dendy  (p.  445). 

Fig.     9.   Desmacella  Peachi  var.  trirhaphis  n.  var.  (p.  461).  Le  plus  grand  spé- 
cimen. 
Fig.  10.   Reniera  cribriformis  Ridley  (p.  475).  Spécimen  photographié  par  la  face 

externe. 
Fig.  il.  Desmacella  Peachi  var.  fistulosa  n.  var.  (p.  462).  La  plus  belle  fistule 

recueillie. 
Fig.  12.   Gellius  Couchi  Bowerbank  (p.  471). 

Toutes  les  figures  sont  de  grandeur  naturelle. 


Rev.  Suisse  de  Zool.   T.  IV.  1897 


PI.  XV1J1 


E.  Topsent.     Spongiaires 


EXPLICATION   DE  LA    PLANCHE  XIX 

Fig.  CL    Oceanapia  amboinensis  n.  sp.  (p.  467).   Le  plus  beau  spécimen . 

Fig.  14  et  15.   Pellina  intégra  n.  sp.  (p.  472).  Deux  individus  complets. 

Fig.  16.   Halichondria  cavernosa  n.  sp.  (p.  477).    Vue    par  la  face  supérieure 

anfractueuse. 

Fig.  17.   Oceanapia  fragilis  n.  sp.  (p.  469).  Les  fistules  sont  toutes  brisées. 

Fig.  18.   Pachychalina  lobata  Ridley  (p.  481). 

Fig.  19.   Pachychalina  Joubini  n.  sp.  (p.  480). 

Fig.  20.   Spinosella  confœderata  Ridley  (p.  479). 

Toutes  les  figures  sont  de  grandeur  naturelle. 


Rev.  Suisse  de  Zool.  T.  IV.  iSQl 


PI.  XIX 


E,  Topsent.     Spongiaires 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  XX 

Fig.  21.   Higginsia  coralloides  var .  wwmaîïs  Carter  (p.  442). 
Fig.  22.  Rhaphidophlus  filifer  Ridley  et  Dendy  (p.  447).    Le  plus  grand  spéci- 
men, desséché. 
Fig.  2i{.   Echinodictyum  asperum  Ridlèy  et  Dendy  (p.  446). 
Fig.  24.   Rhaphidophlus  filifer  var.  mutabilis  il.  var.  (p.  447). 
Fig.  25.    Dysideopsis  palmata  n.  sp.   (p.  482). 

Toutes  les  ligures  sont  de  grandeur  naturelle. 


Rev.  Suisse  de  Zool.  T.  IV.  1891 


PL  XX 


E.  Topsent.     Spongiaires 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  XXI 

Fig.  26.    Lissodendoryx  baculata  n.  sp.  (p.  457).  a,  stylo,  X  180;  a',  base  d'un 

style;  b,  tornostrongyle ;   c,  isochèle  ;  d,  sigmates;   e.  trichodrag- 

mate.  X  340. 
Fig.  27.   Acarnus  tortilis  Topsent  (p.  450).  Deux  cladotvlotes.  X340. 
Fig.  28.  Pilochrota  brevidens  u.  sp.  (p.  433).   a,  cladorne  d'un   anatriaene  ;  b, 

cladome  d'un  orthotriaene.  X  340. 
Fig.  29.   Oceanapia  amboinensis  n.  sp.  (p.  467).  «,  oxes  de  taille  et  de  forme 

variées:  b,  trois  sigmates.  X  340. 
Fig.  30.   Desmacella  fortis  n.  sp.  (p.  463).  a,  base  d'un  style,  X  180;  bb',  sig- 
mates de  deux  grandeurs;  c,  raphide.  X  340. 
Fig.  31.   Placinolopha  Bedoti  n.  g.,  n.  sp.  (p.  429).  a,  microxes;  b,  microtriodes; 

c,  microcalthropse;  d,  diactine  ;   e,  triode;   h,  calthropse  ;   m,  n, 

lophocalthropses  ;  o,  lophodiactine.  X  I0o. 
Fig.  32.   Stylotelta  cornuta  n.  sp.  (p.  464).   Styles,  X  180. 
Fig.  33.   Rkaphidophlus  pllifer  var.  mùtàbilis  n.  var.  (p.  447).  a,  style  des  fibres 

primaires  ;  b,  styles   des  fibres  secondaires  et  de    l'ectosome  ;  c, 

acanthostyles  ;  d.  isochèles;  e,  toxe.  X  340. 
Fig.   34.    Tetilla    merguiensis    Carter   (p.  437).    a,    orthotriaene    à     rhabdome 

rudimentaire  ;   b.  orthotriaene  à  long  rhabdome;   c,  amphitriame. 
X  105. 
Fig.  35.   Desmacella  Peachi  var.   trirhaphis  n.  var.  (p.  461).  a,  style,  X  180  ; 
b,  b',  b",  sigmates  de  trois  sortes;  c,  c,  c",  raphides  et  microxes 
des  trois  sortes  de  Irichodragmates.  X  340. 


RcrStus.sc  de  Zool  T.IV  1SS7 


Pl.XXI. 


E.Topsenb.  Spongiaires 


Imp  Jules  Rey.  Genève. 


ET 


ANNALES 


DU 


MUSÉE  D'HISTOIRE  NATURELLE 

DE 

GENÈVE 

PUBLlfcKS     SOUS     LA     DIRECTION     DE 

Maurice    BEDOT 

DIRECTEUR      I>U       MUSÉE      D'HISTOIRE      N  A  T  U  R  E  L  L  E 
PROFESSEUR      EXTRAORDINAIRE      A      L'UNIVERSITÉ 

AVEC    LA    COLLABORATION    DE 

MM.   Alfred    Cartier,    Victor   Fatio, 
Perceval  de  Loriol,  Alphonse  Pictet  et  Henri  de  Saussure 

Membres  de  la  Commission  du  Musée 


TOME  IV 

Avec    21     planches 


GENÈVE 

IMPRIMERIE  REY  &  MALAVALLON 

1896-1897 


CONDITIONS  DE  PUBLICATION  ET  DE  SOUSCRIPTION 

La  Revue  suisse  de  Zoologie  paraît  par  fascicules  sans 
nombre  déterminé  et  sans  date  fixe,  mais  formant  autant  que 
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Les  auteurs  reçoivent  gratuitement  50  tirages  à  part  de 
leurs  travaux.  Lorsqu'ils  en  demandent  un  plus  grand  nombre, 
ils  leur  sont  livrés  au  prix  de  revient,  à  la  condition  cepen- 
dant de  ne  pas  être  mis  en  vente. 

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Carlstrasse  11,  Berlin  N.  W. 


REVUE  SUISSE  DE  ZOOLOGIE 

ANNALES    DU    MUSÉE    D'HISTOIRE    NATURELLE    DE    GENÈVE 


Tonie  I.   1893.  Avec  17  planches. 

M.  Bedot.  Camille  Pictet.  Note  nécrologique.  —  C.  Pictet.  Hydraires  de  la 
baie  d'Amboine,  avec  3  pi.  —  E.  Béraneck.  Embryogénie  et  histologie  de  l'œil 
des  Alciopides,  avec  1  pi.  —  A.  Locard.  Les  Dreissensia  du  système  européen, 
avec  3  pi.  —  C.  Emery.  Formicides  de  l'Archipel  Malais,  avec  1  pi.  —  M.  Bedot. 
Revision  de  la  famille  des  Forskalidse.  —  E.  Béraneck.  Embryogénie  de  la 
glande  pinéale  des  Amphiliiens,  avec  3  pi.  —  H.  de  Saussure.  Bevision  de  la 
tribu  des  Hétérogamiens.  —  E.  Simon.  Arachnides  de  l'Archipel  Malais.  — 
G.  du  Plessis.  Organisation  et  genre  de  vie  de  l'Emea  lacustris,  Némertien  des 
environs  de  Genève,  avec  1  pi.  —  P.  de  Loriol.  Echinodermes  de  la  baie 
d'Amboine,  avec  3  pi.  —  E.  André.  Anatomie  et  physiologie  des  Ancylus 
lacustris  et  fluviatilis,  avec  1  pi.  —  E.  Béraneck.  Organe  auditif  des  Alciopides. 
avec  1  pi. 


Tome  II.   1891.  Avec  34  planches  et  1    portrait. 

M.  Bedot.  Hermann  Fol,  sa  vie  et  ses  travaux,  avec  1  portrait.  —  L.  Jouijin. 
Céphalopodes  d'Amboine,  avec  4  pi.  —  A.  Locard.  Les  Bythinia  du  système 
européen,  avec  2  pi.  —  L.  Zehntner.  Crustacés  de  l'Archipel  Malais,  avec  3  pi 

—  0.  Fuhrmann.   Die  Turbellarien  der  Umgebung  von  Basel,  avec  2  pi.  — 

E.  André.  Becherches  sur  la  glande  pédieuse  des  Pulmonés,  avec  2  pi.  — 

F.  Zschokke.  Die  Thierwelt  der  Juraseen,  avec  1  pi.  —  E.  Béraneck.  Quelques 
stades  larvaires  d'un  Chétoptère,  avec  1  pi.  —  H.  de  Saussure  et  L.  Zehntner. 
Notice  morphologique  sur  les  Gryllotalpiens,  avec  2  pi.  —  M.  Jaquet.  Becher- 
ches sur  la  vessie  natatoire  des  Loches  d'Europe,  avec  1  pi.  —  K.  Kampmann. 
Ueber  das  Vorkommen  von  Klapppnapparaten  in  den  Excretionsorganen  der 
Trematoden,  avec  2  pi.  —  M.  Bedot.  Note  sur  une  larve  de  Vélelle,  avec  1  pi. 

—  P.  de  Loriol.  Notes  pour  servir  à  l'étude  des  Echinodermes,  avec  3  pi. 


REVUE  SUISSE  DE  ZOOLOGIE 

ANNALES    DU    MUSÉE    D'HISTOIRE    NATURELLE    DE    GENÈVE 


Tome  III.   1895-1896.  Avec  18  planches. 

r*H.  de  Saussure  et  L.  Zehntner.  Revision  de  la  tribu  des  Perisphseriens,  avec 
1  pi.  —  A.  Bienz.  Dermatevnjx  Mavii,  Eine  osteologische  Studie  mit  Beitrâgeu 
zur  Kenntnis  vom  Baue  der  Schildkroten,  avec  2.  pi.  —  E.  Béranec.k.  Les 
Ghélogiiathes  de  la  Baie  d'Amboine,  avec  1  pi.  —  Th.  Stin<;elin.  Die  Cladoceren 
der  Umgebung  von  Basel,  avec  4  pi.  —  R.  Koehler.  Echinodermes  de  la  Baie 
d'Amboine  (Holothuries  et  Crinoides).  —  J.  Keller.  Turbellarien  der  Umge- 
bung von  Zurich.  —  H.  de  Saussure.  Bevision  de  la  tribu  des  Panesthiens  et 
de  celle  des  Epilampriens,  avec  1  pi.  —  P.  de  Loriol.  Supplément,  aux  Echino- 
dermes de  la  Baie  d'Amboine,  avec  2  pi.  — M.  Bedot.  Les  Siphonopbores  de  la 
Baie  d'Amboine  et  Bevision  des  Agalmida>,  avec  1  pi.  —  F.  Koenike.  Neue 
Sperchon  Arten  ans  der  Schweiz,  avec  1  pi.  —  E.  André.  Le  pigment  mélanique 
des  Limnées.  —  0.  Fuhrmann.  Beitrag  zur  Kenntnis  der  Vogeltaenien,  avec 
1  pi.  —  L.  Joubin.  Note  complémentaire  sur  un  Géphalopode  d'Amboine.  — 
J.  Barrois.  Développement  des  Chelifer,  avec  3  pi.  —  K.  Bretscher.  Die  Oligo- 
clneten  von  Zurich.  —  M.  Bedot.  Note  sur  les  cellules  urticantes,  avec  1  pi. 


Toiue  IV.   1896-1897.  Avec  21   planches. 

E.  de  Biraucourt.  Etude  surjla  faune  lbrnbricide  de  la  Suisse,  avec  3  pi.  — 
0.  Fuhrmann.  Beitrag  zur  kenntniss  der  Vogeltœnien,  avecl  pi.  —  P.  de  Loriol. 
Notes  sur  quelques  Brachiopodes  crétacés,  recueillis  par  M.  Ernest  Favre  dans 
la  chaîne  centrale  du  Caucase  et  dans  le  néocomien  de  la  Crimée,  avec  2  pi.  — 
E.  Riggenbach.  Das  Genus  Ichthyotœnia,  avec  3  pi.  —  H.  de  Saussure.  Note 
supplémentaire  sur  le  genre  Hemimerus,  avec  l'pl.  —  E.  Yung.  Observations 
sur  le  Strongylus  retortseformis,  avec  1  pb  —  A.  Kaufmann.  Die  Schweizeri- 
schen  Cytheriden,  avec  4  pi.  —  B.  Bergh.  Eolidiens  d'Amboine,  avec  I  pi.  — 
E.  André.  Mollusques  d'Amboine,  avec  1  pi.  —  H.  de  Saussure.  Bevision  du 
genre  Tridactylus.  —  E.  Topsent.  Spongiaires'Me  la  baie  d'Amboine,  avec  4  pi. 
—  0.  Fuhrmann.  Becherches  sur  la  faune  des  lacs  alpins  du  Tessin. 


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